Sujet: Re: La perte d'un enfant est la chose la plus dure pour une femme. ► Marie, Margaret & Agnès. Mar 26 Mai - 19:32
D’un air désolé, je regardais Jane. Je savais exactement ce qu’elle devait ressentir, ce qu’il se passait en ce moment-même dans sa tête. La douleur, la souffrance, le sentiment d’être la pire mère qu’il existe au monde, l’abandon total, les pensées comme quoi c’était la fin elle n’aurait plus jamais d’enfants. Tout était faux. Ce n’était que des illusions crées par les émotions ressentis par la perte de l’enfant tant attendu, tant espéré. Elle se remettrait, cela serait long. Il m’arrivait encore de penser à mes enfants mais, la douleur s’était estompée, effacée avec le temps. Le temps supprimait toutes nos peines et nos tristesses.
Très féministe, je défendais la valeur des femmes parfois elles étaient plus soldats que les soldats eux même. Certaines avaient plus de mérites que certains hommes. Jamais, ils ne comprendraient ce que pouvaient ressentir une femme par la perte de son enfant, ce que ça faisait de voir son enfant mort, son ventre infécond, son ventre vide. Jane serra ma main, je lui caressais tendrement le dos de sa main avec mon pouce, pour la réconforter. Je restais silencieuse même si je n’étais pas d’accord avec les paroles de Margaret. Aucune surprise... je n’approuvais pas ses propos. Agnès aurait du mal à comprendre pourquoi Jane la rejette ainsi, elle qui se faisait une joie de venir la voir. Ce n’était pas par hasard si elle s’était éloignée aussi longtemps de la chambre de Jane. Margaret ignorait tout de ces choses-là.
Indignée, toujours plus par ce que disait Margaret je soupirais de manière à ce que tout le monde le remarque. « Notre belle-mère est d’accord avec moi » Hélas...Je détournais la tête de Margaret, cette petite m’insupportait mais je ne gâcha pas ses efforts de faire sourire Jane et de lui changer les idées. Toutefois, je ne pu me contenir bien longtemps... « Margaret Stuart, vous me fatiguez. Vous n’imaginez pas à quel point... » Je prononçais ces mots tout en revenant me rassoir sur mon siège prés de la fenêtre. Je ne pu continuer, des serviteurs entrèrent dans la chambre l’un d’eux déposa un gâteau sur une des tables. J’étais dépitée. Tiraillée entre si je devais rire ou au contraire pleurer. Agnès avait fait une délicate attention pour Jane, je n’étais cependant pas certaine que cette dernière sache apprécier ce geste à sa juste valeur. Toutefois, à mon sens l’heure n’était pas à la cuisine et au gâteau. Son initiative risquait d’être relativement mal accueillie, je craignais une réaction impulsive de la part de Jane.
Je regardais Agnès dans les yeux. « C’est très gentils de ta part Agnès, à quoi est-il ce gâteau ? » Les serviteurs nous servirent à boire et découpèrent quatre parts du gâteau. Puis, je leur fis un signe pour qu’ils nous laissent seules. Et je repris la main de Jane en lui serrant légèrement, ce n’était plus un signe de réconfort c’était pour éviter tous conflits supplémentaires. J’attendais d’elle qu’elle comprenne malgré sa douleur, qu’elle modère ses propos et fasse preuve de bon sens. Agnès n’avait pas de mauvaises intentions malgré son ventre rond. Si elle n’était pas venue, on lui aurait reproché. Alors que faire ? « Nous commencions à nous inquiéter ! Nous avons bien cru que le ciel t’était tombée sur la tête, ma fille. » Je lançais un regard à Margaret, me moquant doucement de sa remarque précédente tant je la trouvais ridicule et ridiculement mal placée. Je pris un verre de vin que je portais à ma bouche tout en imaginant mille et un scénarios pour la suite...
▲
❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: La perte d'un enfant est la chose la plus dure pour une femme. ► Marie, Margaret & Agnès. Mar 16 Juin - 17:30
La perte d'un enfant est la chose la plus dure pour une femme.
Septembre 1554. Forteresse de Stirling.
Ne pouvaient-elles donc pas arrêter de se lancer des pics, même dans un moment aussi grave ? Jane qui avait à ses côtés deux ennemies, sa belle-mère Marie de Guise et sa demi-sœur Margaret ne comprenait pas pourquoi les deux femmes n’étaient pas capable de faire une trêve, alors qu’elles se trouvaient à son chevet. Elle écoutait mais n’avait pas la force de pouvoir dire quelque chose, ni envoyer une brimade aux deux femmes. Surtout, que ce n’était pas l’envie qui lui manquait. Elle souffrait, elle ne voulait pas entendre de mal autour d’elle. La jeune femme détourna le visage, laissant sa belle-mère et sa sœur se lancer des brimades entre elle. Le sujet tournait autour de la disparition d’Agnès et même si Margaret avait tenté de rassurer sa sœur, à propos de son comportement envers sa cousine, Jane ne pouvait que se sentir coupable de la rejeter. Elle ne pouvait pas faire autrement, elle se sentait mal de voir le ventre arrondi d’Agnès, alors que le sien était vide et ne contiendrait jamais d’enfant. Elle était stérile, telle la terre, inutile et plus rien n’avait de sens pour la jeune femme qui aurait aimé rejoindre son bébé, plutôt que de rester ici. Seule. Elle ne le montrait pas, mais le départ d’Archibald l’affectait plus que de raison. Elle aurait aimé que son mari soit à ses côtés pour la soutenir, mais non, maintenant, elle savait qu’elle ne pourrait jamais compter sur Archibald Campbell et encore moins sur le reste de sa famille des Hightlands.
« J’espère qu’elle le comprendra, je ne souhaite pas la blesser… Mais… Me dire qu’elle a déjà un fils, qu’elle a laissé en Angleterre, alors que moi je ne peux pas en avoir un m’est insupportable. » Elle se détourna à nouveau, ne voulant pas juger sa cousine, même si au fond, elle désapprouvait vraiment le comportement de la jeune Agnès Livingstone. Jane ne répondait pas face aux nouveaux piques que s’envoyaient Margaret Stuart et Marie de Guise, elle était lasse, elle préférait les voir toutes partir, mais c’était trop impoli de les congédier, si bien qu’elle n’osa pas entrouvrir les lèvres, pour leurs demander de partir. La dernière remarque de la régente d’Ecosse fit hérisser les poils sur les bras de la convalescente, qui osa enfin s’exprimer.
« S’il vous plait ! » Disait-elle d’une voix faible, qui n’avait pas beaucoup de portée et n’aurait eu certainement aucun impact auprès des deux femmes, si elles n’avaient pas eu le moindre égard pour Jane. Bien qu’elle redoutait ce retour, Jane était contente de voir Agnès revenir, au moins, elle allait pouvoir mettre fin à toutes ces boutades. La lady la regarda quelques secondes, pour voir que sa cousine avait été préparé un dessert, qu’un serviteur déposa sur une table. Ce geste étonna Jane qui s’étonnait de voir que les cuisines avaient laissé une jeune noble préparer elle-même un met. Elle ne dit rien de plus et acquiesça simplement en guise de remerciement. Depuis des jours elle ne pouvait rien avaler à part du simple bouillon et la jeune femme avait l’estomac qui se retournait, rien qu’en pensant qu’elle pouvait manger un dessert qui paraissait copieux. « Madame, Margaret ? Pouvez-vous me promettre de ne plus vous disputer devant moi, cela me peine. » Disait-elle d’une petite voix. La jeune femme avait pris son courage à deux mains, tout en sachant très bien que les deux femmes ne pourraient pas s’empêcher de s’envoyer des piques en présence de n’importe qui. Tout ce qu’elle voulait, c’était un peu de paix pour le moment.
▲
❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: La perte d'un enfant est la chose la plus dure pour une femme. ► Marie, Margaret & Agnès. Mar 30 Juin - 9:51
LA PERTE D'UN ENFANT EST LA CHOSE LA PLUS DURE POUR UNE FEMME
Comme il fallait s'en douter, ma belle-mère n'apprécie que fort peu ma tentative pour redonner le sourire à Jane. Son exaspération est plus que perceptible, même en ne la regardant pas ouvertement. Mais celle-ci a autant d'impact sur moi que si on me rapportait les derniers problèmes digestifs d'une obscure comtesse des Hightlands. Autrement dit, pour le dire de manière fort peu adéquate pour mon rang : je m'en cogne dans les grandes largeurs.
La seule personne dans cette pièce dont l'avis m'importe un peu est Jane et celle-ci a émis une petite protestation face à nos éternelles pics entre notre belle-mère et moi-même. A son égard, je ne répands pas davantage de venins à l'encontre de Marie de Guise. Mais que celle-ci n'imagine pas que je le fais à cause d'une intimidation de quelconque nature ! Ce n'est vraiment pas ses soupirs d'exaspération qui vont me faire peur cette fois-ci ! A cet effet, je la regarde pendant de longues secondes, comme pour la mettre au défi de le faire. Comme j'ai pris la résolution nous menant ici, ce ne sera pas moi qui n'enclencherait une dispute semblable au fameux incendie de Rome. Je lui laisse plus que volontiers ce plaisir !
Mon duel de regard s'interrompe face au retour de ma cousine dans la pièce. Celle-ci rougissante, avoue avoir fait un dessert pour plaire à Jane. Je me retiens à grand peine de hausser un sourcil dans sa direction. Agnès sait cuisiner ? Voilà une chose que je ne savais pas ! Pour ma part, je suis bien incapable de le faire, les serviteurs de ma mère ont tendance à me chasser des cuisines à grand fort de coup de torchon à cause de la véritable catastrophe ambulante que je suis à des fourneaux. Toutefois, cela ne les ont jamais empêché de me donner une ou deux sucreries quand j'étais petite fille sans que ma mère et mon beau-père ne le sache.
Avec tout de même une certaine perplexité, je mange précautionneusement le gâteau dans le cas où Agnès ne soit pas doué dans ce domaine. Avec un certain soulagement, je me rends compte qu'elle n'a pas hérité des même dons culinaires que moi. Son gâteau est plutôt bon, ma foi !
Toutefois, je manque d'avaler un morceau de travers en entendant la dernière phrase de Marie. Outrée, voilà l'expression qui apparaît quand je la regarde. Bah tiens ! Il y a quelques minutes, cette phrase était des plus incongrus pour elle et voilà maintenant qu'elle la réemploie ! Quelle hypocrisie !
Avant de lui répliquer une phrase bien acerbe, ma demi-soeur nous déclare son souhait d'éviter d'assister à l'avenir à nos disputes. Je lui adresse un sourire rassurant avant de lui déclarer :
-Nous respecterons ton souhait, Jane, n'est-ce-pas ma très chère belle-mère ?
A la fin de ma phrase, je lui adresse un regard noir pour la décourager de toutes idées de contestations. Inconsciemment, ce regard noir est également pour moi d'éviter de sentir mon coeur se serrer car j'ai bien été incapable de redonner le sourire à ma demi-soeur.
Finissant ma tasse de thé, mon regard est soudain animée par un mouvement dehors. Je fronce les sourcils en me redressant.
-Veuillez m'excuser, je vais voir les serviteurs, ils sembleraient qu'ils aient quelques soucis avec nos bagages. Ne te dérange pas Jane, je vais aller voir ! Dis-je pour la dissuader de vouloir accomplir son rôle d'hôtesse. Agnès, ton gâteau était très bon.
Je me contente d'un hochement de tête en direction de ma belle-mère pour prendre congé. La porte refermée, je m'adosse au mur pour essayer de reprendre le contrôle de mes émotions avant d'aller voir ce qui se passe avec les bagages. Les prochains mois s'annoncent bien difficile pour notre famille. Il va donc falloir que les Stuart se montre plus unis que jamais pour empêcher nos ennemis d'en profiter !
crackle bones
▲
❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: La perte d'un enfant est la chose la plus dure pour une femme. ► Marie, Margaret & Agnès. Jeu 2 Juil - 18:27
Agnès
ft. la famille
Il était une fois
Je me suis excusée de mon absence, je regarde ma tante Marie de Guise ainsi que mes cousines. Je ne sais pas si les mets que j'ai apporté pourront plaire à leurs palais. Je voulais apporter une douceur dans l'enfer de ma douce Jane.
Marie - C’est très gentils de ta part Agnès, à quoi est-il ce gâteau ? Elle sert la main de Jane. Nous commencions à nous inquiéter ! Nous avons bien cru que le ciel t’était tombée sur la tête, ma fille.
Agnès – Merci ma tante, il s'agit d'une tourte bourbonnaise. Dis-je en souriant avec timidité. Ne vous en faites pas, il ne m'est rien arrivé.
Je regarde chacune des femmes présentes, elles font partie de ma vie, chacune d'elle avait sa place dans mon cœur. J'écoute Jane, elle souhaite que Marie de Guise et Margaret cessent de se disputer, je les regarde sans rien dire. Je voulais m'approcher de Jane, lui donner ma main, mais je me retient. J'avale ma salive péniblement. Que faire maintenant ? J'aimerais partir et me reposer loin d'ici. Mais, je ne peux pas, je dois veiller sur ma cousine. Pauvre Jane … Margaret mange le gâteau, je la regarde faire . Je reste de marbre, immobile. Ne sachant quoi faire de plus qu'être là. Par la suite, Margaret déclare qu'elle et Marie respecteront le contrat.
Par la suite, ma cousine nous laisse toutes les trois, elle me félicite. Je lui fais un petit sourire. Je respire doucement, et je me rapproche de la fenêtre. J'ai besoin de respirer, de prendre l'air. Je me mordille les lèvres, presque à les faire saigner. Mon bébé me donne des coups, mais je ne réponds pas. Je serre mes poings. Je respire doucement, je dois être forte pour Jane, pour elle. Mais c'est difficile. Difficile d'être là alors qu'elle a perdu son ange et que moi je sois fertile. Non, c'était une mauvaise idée. Je m'en veux, terriblement. Mais si je n'avais pas été là, Jane me l'aurait rapproché ? Sans doute oui. Je soupire, il faut que les Stuart s'aident ou notre famille finira mal. Je me retourne après plusieurs minutes de silence.
Agnès – Jane, avez-vous besoin de quoique ce soit ? Dis-je d'une petite voix. Vous voulez que je vous rajoute un coussin ? Je voulais l'aider. Je souris. Dites moi, Jane, je serais ravie de vous aider ou si vous préférez je peux partir ? Pour elle comme pour moi, il valait mieux que je parte. Je regarde ma tante.
agnès ❧ la perte d'un enfant est la chose la plus dure pour une femme
(c) ystananas
▲
❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: La perte d'un enfant est la chose la plus dure pour une femme. ► Marie, Margaret & Agnès. Lun 27 Juil - 14:38
Le coeur de Jane était lourd. Le fardeau était insupportable à porter. Elle me faisait de la peine de la voir dans cet état, c’était encore trop frais. Elle reprendrait goût à la vie. J’allais réfléchir à une nouvelle fonction à lui donnait, un nouveau but, un nouvel objectif à atteindre. C’était tout ce que je pouvais faire pour qu’elle reprenne pied. Margaret m’insupportait. Nous dérangions Jane, je le voyais. Ses paroles étaient intolérables, elle en voulait certes à Archibald mais nul besoin de proclamer des calomnies. Je grommelais dans mon coin, me maudissant de ne pas avoir trouvé un prétexte pour ne pas emmener Margaret. « Naturellement. Ne vous en faites de rien, Jane. ». Je levais un sourcil à l’affirmation de Margaret, toujours dans mon habitude de silencieusement contredire tous les faits et gestes de ma belle-fille. Pourquoi Jane se lèverait-elle alors qu’elle est alitée ? Invraisemblable.
« Une tourte bourbonnaise. Vous êtes une excellente cuisinière, je suis fière de vous, Agnès. ». Mes compliments étaient sincères. Agnès était parfois maladroite par son comportement mais cette enfant me surprenait de jour en jour. Soulagée que Margaret ne soit plus la pièce, je saisis la main de Jane et la serra doucement pour lui montrer ma bienveillance et sans un mot m’excuser de l’avoir importunée. Agnès s’approche doucement de la fenêtre. Je compris qu’il était temps pour nous de prendre congé. Agnès demanda une dernière fois à Jane si elle avait besoin de quelque chose. Je lance un regard à Jane qui en dit long, qui la supplie de ne pas agir trop hâtivement. Agnès ne veut que son bien et l’aider. Elle n’est pas fautive du drame qui a touché Jane et encore moins d’elle-même porter un nourrisson.
« Nous allons nous retirer de toute manière, Agnès. Nous avons suffisamment abusé de son temps. Tu dois te reposer, Jane. Nous ne serons pas loin si tu as besoin de nous. Nous allons aller nous installer. Nous reviendrons te voir plus tard. ». Je me levais, posant mon assiette vide sur la table. Prenant une dernière gorgée de vin. J’embrasse Jane sur le front, tout ira mieux désormais - nous sommes auprès d’elle, elle n’est pas seule. « Je suis là si vous avez besoin de moi. » chuchotais-je à l’attention de la mère éplorée. « Venez avec moi, Agnès. ». Je lui souris pour que cette dernière me suive. Nous prenions congé, Agnès avait à peine vu Jane mais c’était suffisant pour aujourd’hui. Il ne fallait pas ébranler un peu plus l’humeur de Jane qui n’était pas au beau fixe.
Je sortis de la pièce ordonnant aux serviteurs de faire vite et de débarrasser les victuailles. J’attrapais une servante au passage lui demandant d’aller chercher un bouquet de fleurs et de l’ajouter pour orner et donner un peu de gaieté à cette pièce bien pauvre. « Veillez à ce que les rideaux restent ouverts. Le soleil doit rentrer et illuminer la pièce. Demain, dès l’aube aérez la chambre. Veillez à ce que des fleurs soient apportées là où repose l’enfant, également. Nous nous chargerons du reste.». La servante me répondit par un oui, madame. J’allais faire bouger les choses ici pour donner un peu de vie à ce lieu qui respirait la tristesse et la mort. Dés le lendemain, je prévoyais de lever Jane, une ballade dans le parc ne lui ferait pas de mal. Elle devait se lever, sortir de cette chambre et prendre l’air. Je comptais sur Margaret pour lui rendre le sourire.
Jane était une fleur fanée qui avec un peu d’eau, de l’amour et de l’attention reprendrait forme, recommencerai à fleurir et ferait des pousses. Ca prendrait du temps. Mais, pas à pas. Petit à petit, Jane reprendrait vie. La perte d’un enfant est la chose la plus dure pour une femme mais rien n’est insurmontable. Dans la vie, tout à une fin même la tristesse de Jane...
▲
❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: La perte d'un enfant est la chose la plus dure pour une femme. ► Marie, Margaret & Agnès. Sam 19 Déc - 18:34
La perte d'un enfant est la chose la plus dure pour une femme.
Septembre 1554. Forteresse de Stirling.
L’enfant qu’elle avait perdu, Jane ne le retrouverait jamais et cette perte serait pour toujours irremplaçable. Elle n’était plus qu’un ventre stérile, un gouffre, une miséreuse que l’on pouvait laisser dans un coin, sans plus jamais s’en préoccuper. Sans enfant, une femme était pour toujours inutile, elle était une perte, un investissement qui n’avait servi à rien pour deux familles. Durant de longs mois, Jane avait pu sentir son enfant bouger, elle avait touché son ventre et avait pu sentir son contact. Son enfant avait été son espoir, un avenir durant lequel elle aurait pu être heureuse, mais aujourd’hui, elle n’avait plus rien. Tous ces espoirs étaient retombés, son enfant était mort et désormais, il ne lui restait plus rien. Sa famille était autour d’elle. Jane les voyait, elle lisait parfois de la pitié, de la peine, mais surtout elle se sentait accompagnée, même si Marie, Agnès et Margaret ne pourraient jamais rien faire pour adoucir sa peine et compenser ce vide qu’elle ressentait intérieurement. Son cœur était éteint pour un long moment. Archibald partie, Jane devait supporter la solitude ainsi que l’ombre de l’échec. Pour son mari et la famille de ce dernier, elle avait perdu beaucoup, elle n’était plus rien. Son avenir serait sans enfant et une fois qu’elle serait remise de cette épreuve, Jane allait devoir prendre son temps et voir ce qu’elle allait devenir. Est-ce qu’Archibald serait de nouveau présent ? Elle n’en était pas certaine. Seule ou accompagnée, elle devra vivre et non se laisser mourir.
Agnès était revenue avec une tourte bourbonnaise, si elle était plus enjouée ou si elle avait eu le cœur à regarder sa cousine enceinte, Jane l’aurait probablement remercié, mais elle ne le souhaitait pas. Elle avait mal à l’estomac et en sentant l’odeur de la nourriture, elle fut prise de nausée, mais Jane s’en cacha pour ne pas vexer sa cousine. Elle resta allonger sans rien faire, sans parler. Elle se sentait épuisée par tout ça et elle se demandait si un jour elle serait en meilleur forme. Sa fausse couche l’avait fatigué, elle souffrait intérieurement, dans son corps et dans sa tête. Prise d’un soupir, Jane ferma quelques instants les yeux. A ce moment-là, Marie de Guise indiqua qu’elle allait partir en compagnie d’Agnès. C’était sûrement mieux ainsi. Margaret resterait à ses côtés, elle prendrait soin d’elle et si elle ressentait le besoin de parler, elle serait présente.
« Je vous remercie pour votre visite. » Disait-elle d’une voix lasse. Elle voulait tout de même exprimer sa gratitude, même si la vue de sa cousine enceinte lui brisée bien plus le cœur. Elle ferma les yeux et attendit que les deux femmes soient parties avant de se tourner vers Margaret. Elle lui prit la main et la serra. Margaret partageait son sang et sans avoir besoin de lui parler, elle savait qu’elle la comprenait. Les Stuart étaient unis et même si Archibald était parti, Jane ne serait jamais seule.
FIN
▲
❝ Contenu sponsorisé ❞
Sujet: Re: La perte d'un enfant est la chose la plus dure pour une femme. ► Marie, Margaret & Agnès.
La perte d'un enfant est la chose la plus dure pour une femme. ► Marie, Margaret & Agnès.