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Nous nous situons aux alentours de mai 1558.
Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.

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Don't let them see, be the good girl you always have to be. Empty
MessageSujet: Don't let them see, be the good girl you always have to be.  Don't let them see, be the good girl you always have to be. Icon_minitimeVen 20 Mar - 23:02
Don't let them see, be the good girl you always have to be.



La robe faite d’étoffes précieuses, brodée de fil d’or, parsemée de pierres précieuses, me donnait l’allure d’une jeune femme bien plus âgée que je ne l’étais en réalité. La cour se rassemblait déjà en contrebas pour un événement aussi important pour moi que surprenant pour la cour. En ce jour de janvier une jeune fille de quatorze printemps épousait un homme de neuf ans son ainé. Cette jeune fille n’était autre que la cousine de Sa Majesté la Reine Mary, cette même majesté que me faisait l’honneur d’assister à mes noces au sein même du palais de Whitehall et m’avait fait don des nombreuses étoffes et des bijoux confisqués à la famille Dudley. Ce n’est pas sans gène que j’acceptais ce cadeau impressionnant et pourtant déstabilisant, porter fièrement des pierreries que d’autres avaient tant chérie et pourtant perdu me donnait l’impression de n’être rien de plus qu’une voleuse sans scrupules.

Engoncée dans cette robe si précieuse que la tête m’en tournait, je tentais de rassembler mes esprits quant à ce qui s’apprêtait à se dérouler. Il me semblait que tout contrôle m’échappait en ce jour. Je n’avais pas pensé devoir me marier si jeune, si vite. J’avais entrevu Henry Stanley à quelques occasions sans jamais avoir l’opportunité d’apprendre à le connaître, et je réalisais que mon destin serait lié au sien à jamais. Assise dans un petit fauteuil, attendant le début de la cérémonie, entourée de mes demoiselles d’honneur, je prenais le risque de retourner en arrière, de me remémorer ce temps merveilleux de l’enfance que j’avais passé aux côtés d’Edward, dans ce même palais.


1551 – Palais de Whitehall.

« Venez Margaret, Barnaby et Henry sont déjà sur la terrasse, vous ne voudriez pas manquer ça ! »

Je me hatais dans le petit escalier que nous prenions à présent très régulièrement. Cette terrasse découverte par Edward était à présent notre cachette, l’endroit protégé de tout qui nous permettait, l’espace de quelques instants, d’être véritablement nous mêmes. Sur cette terrasse il n’y avait ni roi, ni prince, ni duc, nous n’étions que de jeunes personnes s’adonnant à toutes sortes d’occupations. J’avais à présent onze ans, et il semblait que les jeux de la cour, les faux-semblants et les sourires de façades, n’avaient plus de secrets pour moi. J’appréciais tant de pouvoir me retrancher dans ce petit cocon d’innocence, surplombant toute la cour, toute la ville presque. Une cérémonie avait eu lieu en la chapelle du palais de Whitehall, et Edward, prétextant une indisposition, avait pu échapper à ce cérémonial qui le pesait. Assis en hauteur, nous observions tous les quatre la sortie de gens de la cour qui se rendait dans les jardins afin de prendre l’air et de profiter du soleil après une si longue cérémonie entre les quatre murs de la chapelle royale.

« Ils sont tous là. » Remarquait bien vite Henry Sidney.

Henry était bien plus âgé que nous l’étions, alors que j’entamais à peine ma onzième année, celui-ci se dirigeait déjà vers ses vingt-cinquième printemps, et cependant il avait tout d’un camarade idéal. Henry avait la fougue des jeunes hommes, toujours prêt à défier nos amis, tant sur le terrain d’entrainement aux armes que pour la lutte dont les jeunes hommes de notre entourage étaient friands. Henry et moi étions cousins lointains, son père ayant été cousin de mon grand-père, et je pouvais retrouver en lui certaines des caractéristiques des Brandon, si souvent évoqués par mon père.

« Les Dudley sont là eux aussi. » ajoutait Henry.
« Et bien ? Pourquoi cet intérêt si soudain pour les Dudley ? » Ajoutait impatiemment Edward qui semblait bien plus absorbés par le ciel que par les invités de la cour.
« Je vais me marier, Edward, avec Mary Dudley, une très jolie et douce jeune fille à ce que l’on raconte. »

Nous étions tous surpris d’une telle révélation. Nous savions que le jour viendrait ou nous devrions nous séparer, nous savions tous qu’Henry, de part son âge, serait le premier d’entre nous à quitter notre petite cours miniature, notre petit groupe d’inséparables.

« Ne vous semble-t-il pas qu’épouser une personne inconnue soit terriblement effrayante, Henry ? »

Ma question semblait le déstabiliser, et je ne la posais pas sans raison. Une lettre de mon père m’était parvenue quelques jours auparavant, non seulement pour prendre de mes nouvelles, mais également pour me communiquer la nouvelle d’un rapprochement possible entre notre famille et les Dudleys. Je n’avais au départ pas compris toutes les implications de ce rapprochement évoqué par mon père, mais il m’apparut très vite que celui-ci consisterait en un mariage entre moi et l’un des fils de Lord Dudley. Lord Guilford Dudley deviendrait peut-être mon époux, et la perspective de me marier à seulement onze ans me pétrifiait outre mesure.

« Margaret ? Allez-vous bien ? Vous êtes bien pâle. »
« Peut-être finirons nous par devenir frère et sœur, mon cher Henry. »
« Que voulez-vous dire, Maggy ? »

Cette fois la voix qui s’était élevée n’était pas celle d’Henry, mais celle d’Edward.

« Il se murmure que des discussions ont été entamées entre Lord Dudley et mon père. Des discussions portant sur un possible mariage entre moi et son fils Guilford. »
« C’est pure folie, vous êtes bien trop jeune pour cela. »
« Je ne pense pas que cela entre en considération. Je ne sais trop que penser de tout cela. Sûrement est-ce vu comme une belle union. Mais je ne saurais trop que faire d’un époux. »

La main d’Edward vint apaiser les tremblements dont la mienne était victime. L’idée du mariage me terrifiait je devais l’admettre. Comme il était obscure pour une jeune fille de onze ans de s’imaginer honorer les devoirs d’une épouse, quels qu’ils soient. J’avais entendu si peu de choses sur la vie conjugale qu’il me semblait que j’étais aussi idiote que l’enfant à naître à ce sujet-là. A voir les mines atterrées de mes compagnons de cour, il semblait que ces devoirs conjugaux soient bel et bien difficiles à honorer pour une aussi jeune fille que moi.

« Tout cela semble si définitif. Un serment devant Dieu ne se brise point. Que faire alors si les caractères s’opposent ? Que faire si l’amour ne nait point ? »
« Le mariage n’est point affaire d’amour, Margaret, mais de devoir. »

Devoir. La vie n’était faite que de devoirs depuis la mort de ma très chère mère. Il me semblait vivre une vie très différente depuis la perte de cet être cher à mon cœur. Tout était comme si, en la perdant, j’avais perdu ce monde d’innocence et de jeux interminables également. J’étais à présent la seule enfant de Lady Eleanor Brandon, fille de Margaret d’Angleterre et du premier Duc de Suffolk, descendante du roi Henri VII. Ces titres, aussi glorieux soient-ils, impliquaient des devoirs auxquels il était impossible d’échapper, que l’on ait onze ou vingt ans.


Le 7 février 1554
La longue traversée de la chapelle de Whitehall m’avait paru une éternité. Acaparée par le souvenir de gens qui ne ponctuaient plus ma vie, j’en avais presque perdu le contact avec la réalité, et c’est telle une poupée de chiffon que je me laissais conduire jusqu’à l’autel par la main assurée de mon père. Très vite, la main chaude de mon père fut remplacée par celle de mon époux. Henry Stanley était un très bel homme, de fière allure et avec une voix des plus charmantes. Il me semblait être un homme d’une grande intelligence, mais sur la réserve en présence d’inconnus. La cérémonie se passa très rapidement là encore, les échanges des consentements liant nos destins à jamais, je promettais à mon époux de l’aimer, de le chérir et de lui obéir, de lui être fidèle, dans la santé comme dans la maladie, dans la richesse comme dans la pauvreté, et il en faisait de même. Nous scellions nos vies à jamais devant Dieu, car nous savions que ce que Dieu créé, seul Dieu peut le détruire. Il n’y aurait rien pour nous séparer, hormis la mort. Que cette pensée me semblait terrifiante.

Ma respiration se faisait haletante à mesure que nous avancions dans le temps. La sortie de la chapelle, les félicitations, la bénédiction de la reine, et voilà déjà le bal qui marquait finalement la célébration mondaine d’un acte sacré. La décoration de la grande salle des banquets avait été réalisée selon mon bon vouloir. La grande salle dorée à l’or fin et décorée de tableaux somptueux avait également été agrémentée de fleurs fraiches et de lumières qui se reflétaient de manière glorieuses sur le cristal des lustres. Le banquet serait fastueux, mais je ne goutais que fort peu les plats que l’on me présentait, tant à cause de l’angoisse qui me serrait la gorge que de ma robe qui semblait ne pouvoir permettre le passage en moi de quoique ce soit hormis un filet d’air.

« Margaret vous êtes sublime, je suis l’homme le plus heureux du monde en cette glorieuse journée ! »

Henry Stanley s’était saisi de ma main et l’avait porté à ses lèvres afin d’appuyer sa déclaration d’un geste galant tout à faire approprié. Malgré moi je rougissais. Il me semblait que ce contact était un prélude à ce qui se profilait devant moi. Le moment tant redoutait allait finir par arriver et je ne savais que trop peu comment j’allais réagir. J’avais été instruite à propos de ce qu’impliquaient les devoirs conjugaux par une femme de la cour, mais il semblait qu’Henry aimait ce genre de choses bien au-delà de ce que m’avait appris la comtesse et je craignais plus que tout de lui déplaire.

« Pardonnez-moi, Henry, je dois aller prendre l’air, j’étouffe ici. »
« Voulez-vous que je vous accompagne ? »
« Non non, mon ami, restez et profitez de la fête. Je ne serais pas longue. »

L’air frais me ferait un bien fou alors que l’ambiance à l’intérieur devenait insupportable. La chaleur des torches et des chandelles, celle des plats qui semblaient valser autour de nous, celle des milliers de corps qui se pressaient à l’intérieur de cette salle des banquets, tout semblait être réuni pour me mener à l’asphyxie la plus totale. Etait-ce cela ou la perspective de ma nuit de noce qui me poussait à la panique je n’aurais trop su qu’en dire, mais une fois sur le balcon je pouvais à nouveau respirer.

A peine avais-je atteins le balcon que j’entendais des pas derrières moi, se hâtant pour me rejoindre.

« Princesse Elizabeth. »

Je gratifiais ma cousine d’une révérence profonde, m’amenant jusqu’à m’agenouiller face à la demoiselle qui était ma cousine mais surtout Princesse de ce royaume.


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Elizabeth Tudor
Elizabeth Tudor
Admin ♛ « Princesse et bâtarde d'Angleterre. »
♕ Métier : Princesse d'Angleterre ♕ Age : 25 ans ♕ Religion : Celle que me dictera ma souveraine. ♕ L'avatar a été fait par : fassophy ♕ Mon nombre de messages est : 3524 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 11 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 11/09/2012 ♕ Mon pseudo web est : Mari-Jane ♕ Mes autres visages : Antanasya Cavendish - Constance Bennet - Edward Seymour Don't let them see, be the good girl you always have to be. Tumblr_oe67vtSxjf1tvdu5mo1_250

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MessageSujet: Re: Don't let them see, be the good girl you always have to be.  Don't let them see, be the good girl you always have to be. Icon_minitimeDim 29 Mar - 22:28

Don't let them see, be the good girl you always have to be




Palais de Whitehall, salle des banquets
7 février 1554


Son visage était encore plus pâle que d’habitude, lasse, fatigué, il était la preuve de toutes les inquiétudes d’Elizabeth, qui avait été ramené de force à Londres. La révolte Wyatt avait fait des ravages, elle avait causé des maux et bien plus encore à Elizabeth, qu’on regardait avec une touche de soupçon. Dans leurs regards, elle voyait qu’ils la jugeaient tous coupables, elle n’osait se montrer en dehors de ses appartements, qu’elle ne quittait guère, sauf pour aller prier dans la chapelle du palais de Whitehall. La rousse savait ce qui allait l’attendre dans les prochains jours, une rumeur disait que Wyatt l’avait déjà dénoncé, qu’elle finirait comme sa mère et quelques proches de la reine n’hésitaient pas à la menacer d’une mort prochaine, elle, l’hérétique.
Elle ne s’était jamais autant sentie menacée, pas même quand dans les premiers mois de son règne Mary avait affirmé son autorité et remis le pays sous le joug catholique. Elizabeth n’avait rien vu venir et elle, qui n’avait participé à aucune révolte se retrouvait être prisonnière d’une spirale infernale où ses détracteurs l’accusaient d’avoir voulu prendre le trône. Elle ne montrait rien devant personne et se laissait seulement aller à l’angoisse à l’abri de ses appartements. Quand elle en sortait, elle affichait un visage de marbre, plein d’assurance, mais humble à la fois, pour montrer qu’elle n’était nullement coupable de ce qu’on l’accusait. On était venu la voir, Simon Renard lui avait posé des questions et cela ne serait qu’une question de temps avant qu’on ne lui fasse subir un procès, pour tout savoir des méfaits qu’elle n’avait pas commis.
En ce jour, Elizabeth était vêtue d’une charmante robe d’une couleur vert eau, brodé et avec de la dentelle blanche, qui faisait ressortir ses cheveux roues. Jusqu’à la veille, elle ne savait pas si elle pourrait assister au mariage de sa cousine Margaret, fille de feu Eleanore Brandon, elle-même fille de Mary d’Angleterre. Margaret était aussi la nièce de la sinistre Frances Brandon. Elle connaissait peu sa cousine ne restant jamais longuement à la cour, mais Elizabeth avait toujours apprécié sa gentillesse et sa bonté envers elle.
En compagnie de deux de ses dames, Elizabeth marcha humblement sur le sol de la chapelle de Whitehall, figurant telle une sainte aux yeux de tous, alors qu’on lui envoyait des regards noirs, remplis de soupçon. Elle se mit dans un coin, comme on lui avait indiqué, assise confortablement sur un petit fauteuil pourpre, sur lequel on trouvait la rose Tudor. La reine, nouvellement fiancée au prince Philippe de Habsbourg arriva avant la mariée, pour s’installer sur un fauteuil, tel un trône. Toute la famille royale était présente en ce jour pour célébrer l’union de la jolie Margaret Stanley et de son fiancé Henry. La mariée était jeune, mais magnifique dans sa robe d’or et de joyaux. Blonde, son teint pâle, d’une blancheur virginale la rendait encore plus belle.
La cérémonie lui parut presque interminable, tellement elle pensait à ses problèmes, plutôt qu’au mariage, sous la stricte surveillance des proches de la reine. Elizabeth tentait de ne pas être distraite, pour ne rater aucune prière, qu’elle connaissait par cœur. Les mariés avaient échangé leurs consentements, ils étaient bénis par Dieu, mais aussi par la reine. Une fois la cérémonie passait, tous les invités se rendirent dans la salle des banquets du palais de Whitehall, où la musique, les spectacles et les mets étaient à volonté. Elizabeth ne croisa guère la reine, qui ne la demanda pas et elle resta dans un coin, avec ses dames, tout en bavardant gaiement, grisée par la joie qui se dégageait de ce mariage. Les filles Grey étaient non loin de là, sans avoir que quelques jours plus tard, elles allaient perdre, leur sœur, leur beau-frère et leur père, mais cela, personne ne pouvait le savoir, pas même Elizabeth, qui ne pouvait pas se douter qu’elle se retrouverait à la Tour. Pour l’instant, elle profitait de ce moment, qui parvenait à lui faire oublier ses craintes.

La soirée battait son plein, quand la jolie rousse vit la mariée quitter sa propre fête, pour se rendre au dehors, sûrement par angoisse, ou par besoin de se retrouver seule. Depuis la fin de la cérémonie, la jeune femme n’avait pas pu souhaiter à sa cousine ses vœux de bonheur, pour rester la plus discrète possible. Elle demanda alors à ses dames de parage de la laisser seule, leurs demandant de profiter de la fête. La princesse se rendit sur le balcon et alla à la rencontre de sa jeune cousine, qui la remarqua aussitôt et la salua, tout en s’inclinant.

« Lady Margaret, je n’ai guère eu le loisir à vous présenter mes félicitations pour votre mariage. Lord Henry semble être un bon mari. » Souriait-elle avant de continuer. « Cependant, je me demandais, pourquoi êtes-vous sortie, après tout, en ce jour, c’est comme si vous étiez la reine. » Ajouta la jeune femme tout en se rapprochant de Margaret.

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