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Nous nous situons aux alentours de mai 1558.
Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.

Si vous souhaitez jouer un étranger, privilégiez les Espagnols et les Ecossais.
N'hésitez pas à regarder les PV et scénarii en priorité.

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MessageSujet: Antanasya et Philippa ♠ A woman in a world built for men  Antanasya et Philippa ♠ A woman in a world built for men Icon_minitimeJeu 11 Juin - 14:55
A woman in a world built for men
antanasya & philippa
Londres avait quelque chose de terriblement angoissant. Trop de monde, trop d'odeurs nauséabondes, trop d'agitation, trop de tout, en réalité. Philippa commençait tant bien que mal à s'accoutumer à la capitale anglaise, non sans regretter la solitude du Gloucestershire, qu'elle retrouverait bientôt, ou le calme de Copenhague. Si elle avait eu à choisir une capitale entre l'Anglaise et la Danoise, elle se serait sans hésiter tournée vers la seconde, d'ailleurs. Mais évidemment, personne ne lui avait laissé le choix. Et au fond, qu'avait-elle de plus à faire au Danemark ? Sa place était en Angleterre, le Royaume où elle était née, où elle avait passé ses dix belles et heureuses premières années. Un Royaume qu'elle peinait reconnaître parfois, qui depuis l'avènement de Mary Tudor semblait en proie à un sérieux recul. Songeant aux calamiteuses exécutions qui avaient récemment eu lieu, la jeune femme étouffa un haut le coeur. Le pauvre Edward VI devait s'arracher les cheveux, quelque part Là-Haut. Slalomant entre les nombreux passants, la demoiselle était sortie, comme à son habitude, sans escorte. Elle détestait les escortes, mieux, elle ne voyait pas où était leur utilité. Elle savait se défendre, et n'estimait pas avoir besoin de quiconque. Après tout, elle ne se promenait pas la nuit dans les quartiers sombres ! C'était le matin, la fraîcheur hivernale rosissait les joues en dépit du soleil qui brillait, vaguement caché par de fins nuages. Le ciel était bleu, le vent glacé. En arpentant le port, quelques minutes plus tôt, elle aurait pu fermer les yeux et se croire encore au Danemark. Là, c'étaient les rues commerçantes qu'elle arpentait, dans un but bien précis : trouver un cadeau à ramener à son frère lorsque en fin de semaine, elle plierait ses bagages et s'en irait vers Beverstone Castle. Voilà bien des mois qu'elle n'avait pu revoir ces chemins tendrement appréciés : depuis Noël, elle n'avait pu quitter la Cour, en raison des arrestations, puis des mises à mort, des quatre malheureux Protestants : non seulement elle avait voulu soutenir par la pensée les martyrs morts pour une cause qu'elle-même défendait du fond du coeur, mais en plus elle craignait qu'un départ à la veille de la sentence soit perçu comme un acte de désapprobation d'une sentence royale. Or le moindre faux pas pouvait être fatal, elle le savait, et ne tenait pas à en esquisser un seul. Chose plus aisée à dire qu'à mettre en pratique, surtout pour la jeune femme si peu faite au jeu politique des Grands du Royaume.

Un cadeau, donc, quelque chose de pas trop difficile à transporter qu'elle pourrait offrir à Stephen et se faire ainsi pardonner des longs mois d'absence. La brune le savait, son frère n'aimait pas la voir s'en aller. Mais si quelqu'un devait gérer les affaires du Duché de Gloucester tout en représentant la famille à Londres, c'était bien Philippa. Quoique, bon nombre des Parlementaires se seraient volontiers désignés pour y aller à sa place... En favorisant leurs propres intérêts et en remplissant leurs poches aux passages, négligeant sans doute à la fois le Duché et son frère. Stephen était si jeune... Et elle, en plus d'être jeune, parfois naïve, souvent impulsive, avait en plus la tare d'être une femme. S'imposer devenait le défi majeur de toute sa vie. Elle eut un soupir discret, tout en continuant sa marche. Elle qui avait espéré que cette petite escapade la détourne des tracas quotidiens en fut pour ses frais : sans le vouloir, et sans pouvoir y mettre fin, elle ne cessait du ruminer les problèmes qu'elle aurait à résoudre en rentrant. Et alors qu'elle cherchait des yeux une boutique pouvant convenir à ses recherches, tout en essayant de trouver une solution à un conflit de terres survenu entre deux propriétaires se disputant des biens aux abords de la forêt de Dean, son regard fut arrêté par une silhouette familière. Immédiatement, le visage de la brune se barra d'un immense sourire : "Lady Cavendish !"

Elle ne slalomait plus, mais poussait, se frayait un chemin avec ses coudes pour mieux interpeller celle qui avait été, et était toujours officieusement, sa protectrice : "Lady Antanasya, comment allez-vous ? Comme je suis heureuse de vous revoir !"
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Antanasya L. Cavendish
Antanasya L. Cavendish
Admin ❧ « Duchesse de vos coeurs. »
♕ Métier : Duchesse ♕ Age : 30 ans ♕ Religion : Protestante ♕ L'avatar a été fait par : fassophy ♕ Mon nombre de messages est : 2572 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 0 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 06/10/2012 ♕ Mon pseudo web est : Mari-Jane ♕ Mes autres visages : Elizabeth - Constance - Edward Antanasya et Philippa ♠ A woman in a world built for men Tumblr_oam02miqEi1qdzfs0o2_250

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MessageSujet: Re: Antanasya et Philippa ♠ A woman in a world built for men  Antanasya et Philippa ♠ A woman in a world built for men Icon_minitimeMer 1 Juil - 11:49

A woman in a world built for men


Les commerces londoniens.
Février 1555.
Depuis la mort des plus éminents hommes de la religion protestante, le visage d’Antanasya avait perdu de sa vigueur et de son bonheur naturel. Elle était morose, ne souriait guère plus qu’à ses enfants. La duchesse de Devonshire savait que l’entreprise que la reine Mary Ière avait commencé, avec son mari, le roi Philippe, n’était qu’un début. D’autres morts suivront et sûrement celle de Thomas Cranmer, qui se trouvait toujours emprisonné. La jeune femme se demandait même pourquoi la reine n’avait pas commencé avec cet éminent homme, qui avait permis le divorce entre Henry VIII et Catherine d’Aragon. Les protestants n’avaient que deux choix qui s’offraient à eux, se cacher, ou résister, mais dans tous les cas, ils ne pouvaient pas sortir leurs amis de prison. La rébellion pouvait impliquer la délation. Si la duchesse ne prenait pas plus garde en choisissant ses nombreux amis, elle savait qu’elle courrait le risque de finir en prison et d’être condamné, comme beaucoup d’autres personnes. Les traîtres étaient partout et certains n’hésiteraient pas à dénoncer leurs propres amis, pour pouvoir survivre.
Ce qui apportait un grand soutient à Antanasya, pour supporter une telle situation, c’était les aumônes et ses nombreuses visites auprès des maisons de charité. Aider les autres lui avait toujours procuré un réel bonheur et au moins, pour cette cause, elle savait que rien n’était perdu. Aider les enfants, les femmes désœuvrées, abandonnées, lui permettait de faire quelque chose d’utile, de soutenir et d’apporter un peu de bonheur. La veille, elle avait demandé à son cuisinier, de préparer une grosse marmite de soupe, qu’elle avait été distribué aujourd’hui même, en compagnie de ce même cuisinier et deux serviteurs, auprès des enfants abandonnés. C’était simple et la duchesse de Devonshire n’avait jamais compris pourquoi si peu de personnes se lançaient dans de telles actions. Un peu de soupe, un peu de pain et elle avait là toutes les cartes en main, pour réchauffer le cœur d’une poignée de démunis. Aider, pour oublier. Soutenir pour avancer. L’objectif de la duchesse de Devonshire était de rester toujours la même et cela pour mieux éloigner les soupçons d’elle-même. Elle ne mentira jamais, elle a peur, elle craignait, depuis qu’elle avait assisté à la mise à mort de l’un de ses proches, qu’on l’emmène, elle son mari et ses enfants et qu’on les mette eux aussi sur un buché. Elle cachait ses craintes et les évoquait qu’avec la jeune Rosemary Blackwood, avec qui elle partageait cette rébellion. Toutes les deux connaissaient les risques, mais soutenir leur cause était bien trop important pour les deux ladies, quoiqu’il pouvait leurs en coûter.

En ce jour, Antanasya passa plus de quatre heures dans le refuge qu’elle avait aidé à mettre en place, pour les jeunes femmes livrées à elle-même. Elle y avait apporté l’excellente soupe de son cuisinier et elle avait écouté la vie des nouvelles et les avancées des anciennes, dans la reprise en main de leur vie. Dans ce refuge, certaines restaient une nuit, d’autres plusieurs mois, tout le monde était libre de faire ce qu’il voulait, mais pour celles qui restaient, elles devaient apprendre à travailler. La duchesse avait doté quelques femmes, pour que celles-ci puissent trouver un bon mari, elle en aidait certaines à se trouver des places de servantes, ou en tant que couturière. Ce n’était qu’une goutte d’eau dans l’océan, mais cette goûte, mettait du baume au cœur à tout le monde.
Après avoir fait son travail de charité, la duchesse donna quelques pièces à ses serviteurs, pour que ceux-ci puissent aller profiter du reste de leur journée et elle resta en compagnie de sa fidèle Lisbeth Andrews. Les rues de Londres étaient crasseuses, comme toujours, mais la duchesse n’avait pas peur de salir le bas de ses robes, après tout, elle en avait beaucoup d’autres. La brune déambulait dans les rues, notamment à la recherche de quelques âmes en peine, qui pourrait mendier, pour pouvoir s’acheter un peu de pain. Elle savait que la mendicité n’était guère appréciée, c’était pour cela, qu’elle voulait indiquer à ces personnes des endroits où elles pourraient être tranquille et prendre un peu de repos. Ce jour-là, elle n’en trouva pas, les gardes de la ville était certainement déjà passé par là, mais la jeune femme continua son chemin, au cas où. Alors qu’elle marchait dans la foule, elle entendit une voix l’interpeler. Elle se retourna et vit, une jeune fille d’excellente noblesse, qui avait vécu autrefois dans son entourage, la jeune Philippa Tewkesbury.

« Philippa ! J’espère que vous ne vous êtes pas fait mal pour venir jusqu’à moi, avec cette foule, il y a de quoi perdre un membre. » Accueillait la duchesse avec un sourire heureux de revoir une connaissance. « Je me porte bien et vous ? Votre jeune frère ? J’ignorais que vous étiez à Londres, vous êtes arrivée quand ? » Demanda la jeune femme. Lisbeth se pencha vers elle pour lui indiquer qu’elles feraient mieux de ne pas rester au milieu de la rue. Elle avait raison. Anya prit le bras de la jeune lady Tewkesbury et l’entraina. « Marchons un peu pour trouver un endroit plus calme. »



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