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Nous nous situons aux alentours de mai 1558.
Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.

Si vous souhaitez jouer un étranger, privilégiez les Espagnols et les Ecossais.
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MessageSujet: Vers d'autres lendemains... [feat.Philippe]  Vers d'autres lendemains... [feat.Philippe] Icon_minitimeMar 30 Juin - 11:20

VERS D'AUTRES LENDEMAINS...

Quand la missive m'est parvenue, je n'ai pu que bénir d'être en l'unique présence de mes enfants tant mon choc a été immense. En effet, en voyant le sceau, je n'ai pu m'empêcher de lâcher un cri de consternation. Mes enfants, paniqués par mon bruit inopportun, se sont alors dépêchés de me rejoindre le plus rapidement que leurs petites jambes leur permettent. Après m'être assise sur une chaise non loin et avoir aidé mes enfants à se hisser sur mes genoux, je me mets à décacheter la lettre avec fébrilité.

Comme toute bonne aristocrate, je n'ai eu besoin de quelques secondes pour reconnaître le sceau cachetant la missive. De toute ma vie, je n'aurais jamais pensé, pas même dans les rêves les plus fous, que je recevrais un jour une lettre écrite de la main même du fils de l'empereur Charles. Mon choc est d'autant plus important que celle-ci est adressée en mon nom propre et non au nom d'Albert. Il est vrai qu'à l'occasion, j'avais ouvert le courrier de mon époux si une réponse urgente était demandé afin d'adresser une réponse à son interlocuteur sous sa dictée car il était trop occupé à le faire lui-même. Mais là, tout est différent et mon coeur semble déterminé à sortir de mon corps tant mes sentiments virevoltent.

En tenant distraitement Marie Isabelle pour l'empêcher de tomber, mes yeux parcourent rapidement la lettre avant de se poser sur l'horloge. Jamais trois heures m'ont semblé aussi courte ! C'est en effet la durée qu'il me reste pour rappeler la domestique que j'ai congédié pour la journée et me vêtir de manière correcte pour un entretien privé avec le Prince Philippe. Car il s'agit bien de l'objet de la missive de ce grand prince : moi, Isabelle, modeste épouse du duc de Sarre a été convoquée pour un entretien privé avec ce puissant roi. L'honneur est immense, j'en suis bien consciente et je ne veux guère décevoir en cet instant heureux.

Bien sûr, j'aurais pu être inquiète d'une telle convocation, après tout, certaines viles personnes peuvent utiliser ce procédé pour emprisonner leurs ennemis si ce n'est leur offrir un destin plus atroce. Néanmoins, la grandeur d'âme du fils de l'empereur n'est plus à refaire et je suis certaine qu'il ne s'abaisserait pas à de tels procédés.

Après avoir déposé à terre Mary Isabelle et Charles Albert, je fais appeler plusieurs domestiques pour tâcher d'être prête le plus rapidement possible. L'entrevue devait effectivement avoir lieu à Hampton Court et non à Whitehall où se trouve mes appartements. L'efficacité est donc requise pour ne point se montrer indigne de l'honneur fait.

Non sans hésitation, je finis par choisir une robe bleue achetée il y a peu auprès de Mrs Barrow. L'arrivée inopinée des servantes me permettent de raccourcir considérablement le délai pour changer de robe. Prenant à la hâte une plume, je me mets à griffonner un mot à l'attention d'Albert pour éviter de l'inquiéter de mon absence dans le cas où il serait de retour avant moi pour ensuite sortir de la pièce, une fois les embrassades avec mes enfants faites.

Nerveuse au possible, je ne peux m'empêcher de pester envers tous les passants de Londres qui ne font que retarder mon carrosse. C'est donc avec un soulagement que je franchis les grilles d'Hampton Court. Un coup d'oeil sur l'horloge du château m'indique que j'ai tout juste le temps de me rendre dans les appartements de Philippe de Habsbourg. Toutefois, traverser ses couloirs me paraissent interminables alors que cette impression n'était jamais présente lors de mes précédents séjours dans ce palais.

Devant la porte, bien que j'affiche une mine impassible, je suis terrifiée à l'idée que la missive reçue ne soit qu'une vaste plaisanterie.

-Je suis Isabelle d'Isembourg, la duchesse de Sarre. Sa Majesté m'a fait mandé.

Ces quelques mots prononcés à l'égard des gardes sont aussi neutres que possible. Les quelques secondes qui séparent mes phrases de l'ouverture des portes sont aussi angoissantes que quand j'ai cru devoir accouché dans les jardins.

Les portes ouvertes, je m'engouffre dans la pièce avant de m'incliner dans une respectueuse révérence sans pour autant savoir si Sa Majesté se trouve dans la pièce. Je n'ai en effet pas osé laisser m'attarder mon regard sur cette pièce somptueuse de peur de commettre un impair...

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MessageSujet: Re: Vers d'autres lendemains... [feat.Philippe]  Vers d'autres lendemains... [feat.Philippe] Icon_minitimeSam 1 Aoû - 18:13
Isabelle ∞ Philippe

Installé à Hampton Court avec sa cour, Philippe de Habsbourg savourait le luxe de ce palais Renaissance, ayant autrefois appartenu au cardinal Wolsey, qui l’avait offert à Henry VIII. Ce lieu avait abrité les amours du feu roi et avait vu de nombreuses intrigues de par son histoire. Philippe qui détestait Londres et l’Angleterre en elle-même, avant apprécié son emménagement dans ce palais, si différent de celui de Whitehall. Bien qu’il soit très différent des palais Espagnols, dont le luxe était très oriental, ce lieu dégageait quelque chose qui lui faisait s’y sentir bien, ce qui était étonnant pour cet homme qui vivait très mal le changement de pays, depuis son arrivée.
Depuis juillet 1554, Philippe était installé avec sa cour à Londres, jamais il n’était parti depuis autant de temps de sa patrie et jamais elle ne lui avait autant manqué. Heureusement, sa sœur Jeanne et bon nombre de ses proches collaborateurs se trouvaient ici, pour l’assister, donnant à cette cour un doux air espagnol. L’hiver est rude, jamais le roi n’en avait connu d’aussi froid, les feux de cheminée brûlaient jour et nuit, les murs étaient recouvert de boiseries et de tenture, réchauffant un peu cette atmosphère qui pouvait glacer le sang de plus d’un Espagnol.
Ses proches, les lettres de son père qu’il recevait chaque jour, Philippe avait tout pour ne pas se sentir seul en ce lieu, mais l’âme solitaire et secrète qu’il était, éprouvée une profonde mélancolie. Depuis sa tendre enfance, il était ainsi, un enfant froid, marqué par la mort de sa mère, mais aussi par sa religion. Philippe était un homme de foi et c’était sûrement l’unique chose qu’il partageait avec son épouse Mary Tudor. S’il n’était pas en Angleterre par amour, il l’était pour sa religion catholique, qui souffrait beaucoup dans ce pays d’hérétique. Selon les conseils de son père, Philippe devait protéger la foi catholique et éliminer le plus possible le bastion protestant. La tâche était rude, mais en tant que roi et avec une reine aussi intransigeante que Mary, il pouvait y parvenir.

Avec sa propre cour et ses propres gens, Philippe avait fini par s’organiser un petit gouvernement au sein de ce pays étranger. Il avait ses conseillers, lui-même conseillait son épouse et il avait placé certains de ses compatriotes dans l’entourage de la reine. Dame d’honneur, conseillers, avec le temps, Philippe avait compris que Mary préférait être entourée d’Espagnols plutôt que d’Anglais en qui elle avait peu confiance. Philippe n’était guère apprécié dans ce pays et même s’il ne parvenait pas à s’imposer, il pouvait contrôler la reine, comme il le désirait.

En ce jour de mars 1555, Philippe de Habsbourg avait fait demander l’épouser de l’un de ses ambassadeurs, qui était durant ce jour en mission pour lui dans l’Oxfordshire auprès de la princesse Elizabeth. Comme n’importe quel souverain, Philippe savait reconnaître les gens qui lui étaient fidèles et ce fut le cas pour le duc et la duchesse de Sarre qui ont toujours été de loyaux sujets de l’empereur. Depuis 1553, ils se trouvaient en Angleterre, ils avaient tout vu, ils connaissaient du monde et c’était bien là des atouts précieux avec lesquels Philippe voulait jouer, pour déplacer quelques-uns de ses pions sur l’échiquier. Une missive avait été envoyée à la duchesse, qui arriverait dans le courant de la journée. Comme à son habitude, Philippe travaillait dans son cabinet, sur les affaires anglaises, mais aussi espagnoles. Des parchemins étaient entassés sur sa table de travail, dont les écrits étaient soit en latin ou en espagnol, mais jamais en Anglais, puisque le roi parlait très mal la langue de ce pays qui l’accueillait depuis plusieurs mois de ça.
Comme à chaque fois qu’il recevait une visite, l’un de ses gardes annonça le nouvel arrivant et Philippe se leva pour accueillir la duchesse. Son visage froid, impassible observait la jeune blonde, dont tout le monde vanté ses mérites d’ambassadrice.

« Señora d’Isembourg, prenez place. » Disait le roi tout en parlant espagnol. Il attendit que la duchesse s’installa avant de lui-même, retourner dans son fauteuil, derrière sa table richement ouvragée. « Si je vous ais convoqué, c’est pour vous faire part d’évènements très importants qui concernent l’Empire, mais aussi l’Espagne. Vous avez très certainement dû entendre parler des rumeurs sur la santé de l’empereur, qui se dégrade de plus en plus, depuis cette paix d’Augsbourg. » Il insista sur le mot paix sur un ton mauvais, puisque qu’au fond de lui Philippe était furieux de cette nécessaire conciliation. « Señora, je me dois d’envoyer le duc de Sarre durant quelque temps sur vos terres de Sarre, cependant, j’ai besoin de vous garder ici. » Il venait de dire ses intentions ne sachant pas quelles répercussions elles auraient sur la duchesse.

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MessageSujet: Re: Vers d'autres lendemains... [feat.Philippe]  Vers d'autres lendemains... [feat.Philippe] Icon_minitimeDim 2 Aoû - 18:13

VERS D'AUTRES LENDEMAINS...

Durant les quelques secondes que j'ai du attendre pour qu'on me mène à Sa Majesté, mon coeur s'est emballé. L'angoisse était telle que je me suis imaginée pendant quelques instants défaillir à cause de cela. A mon plus grand soulagement, cela n'est pas arrivée. Si cela avait été le cas, j'aurais été fort embarrassée ! Cela est tout à fait indigne que de ne point se contrôler en de royale présence.

Quand je vois les portes s'ouvrir, je m'incline en une révérence respectueuse envers le fils de l'Empereur. Ce geste pourrait peut-être attirer la méfiance des courtisans anglais mais j'en ai cure. Après tout, leur souverain est le fils de mon souverain, je me dois donc de présenter mon respect à son égard. A son geste, je me relève afin de m'engager à son invitation dans son bureau. Comme il était prévisible d'imaginer, ses manières sont à l'égale de son illustre ascendance. Si je n'étais pas follement éprise de mon époux, j'en viendrais à jalouser la Reine d'Angleterre d'avoir un si noble et si charmant mari. On peut donc vraiment louanger la perspicacité de la Reine Mary pour avoir voulu une si prestigieuse union avec le fils de l'Empereur.

Sans grande surprise, Sa Majesté me parle dans sa langue et non dans la langue du pays. Cela est en effet connu que Philippe de Habsbourg ne maîtrise que peu la langue de son épouse. Toutefois, c'est une chance pour moi que je maîtrise l'espagnol, même si cela fait longtemps que je n'ai plus pratiquée.

-Je remercie vous, Votre Majesté. Déclare-je en prenant place sur le tabouret qui m'est présenté généreusement.

Au vu de l'étiquette, il est en effet inconcevable que je bénéficie aussi d'un fauteuil, je n'ai guère de sang royal me permettant d'en bénéficier.

-Excusez mes erreurs, Votre Majesté. Cela fait longtemps que je n'ai pas discuter espagnol. Sourie-je avec un air d'excuse en tâchant de me souvenir avec force de mes cours lointains de mon précepteur à ce propos.

J'espère que le souverain saura me pardonner des bévues que je pourrais malheureusement prononcer. Je tâcherai tout de même de demander des cours d'espagnols à un érudit pour éviter des situations malencontreuses.

D'un ton patient, j'écoute les raisons de ma venue. Je demeure de marbre alors que mon interlocuteur m'annonce les grands changements à venir pour ma famille. C'est une chose qui promet d'être extrêmement douloureuse, quand bien tous les honneurs que je pourrais connaître devant une telle confiance. Depuis nos épousailles, jamais Albert et moi-même n'avons été séparé sur d'aussi longues périodes. Il y aura bien sûr une abondante correspondante entre nous mais cela ne sera pas pareil que de se savoir proche l'un de l'autre. Puis mon esprit se rappelle qu'il n'y a guère que moi et Albert a être impacté par cette situation. Les enfants le sont aussi et à mes yeux, ils ne sont guère en âge pour le moment de connaître une traversée.

-Nous vivons pour servir votre famille, Votre Majesté, et nous agirons selon vos souhaits. Déclare-je en inclinant la tête pour signifier que je n'opposerai aucun refus.

Toutefois, une hardiesse que je ne me connais pas me pousse à le questionner davantage. Mon impudence pourrait me couter définitivement les faveurs royales et une disgrâce éternelle mais je ne peux laisser les questions s'agitaient dans mon esprit.

-Cependant... Finis-je par dire d'un ton hésitant. Pourriez-je garder mes enfants avec moi, si souhait également de mon époux ? Ils sont jeunes et j'ai peur du voyage pour eux.

Cette crainte de mère est celle qui me taraude le plus mes pensées et je préfère la taire rapidement pour me tranquilliser. Quand sa réponse vient, une tension que j'aurais guère imaginée posséder me quitte et je me fends de sincères remerciements devant sa décision pour mes enfants. Ses soucis envolées, je peux aborder plus sereinement le reste de l'entrevue, tout du moins, autant que cela est possible avec une personne de son envergure.

-J'ai entendu les rumeurs sur Sa Majesté Impériale pour sa santé mais je préfère ne pas croire tout car il y a des fois beaucoup de faux.

Ma phrase est dite avec assurance car il s'agit d'une vérité aussi limpide que notre Sauveur est le fils de notre Seigneur. J'ai en fait entendu une fois que l'Empereur se trouvait à l'agonie mais cela ne se peut car, si cela aurait été vraiment le cas, les missives de ses officiers se seraient fait abondantes pour inviter à des prières en son nom. Toutefois, méfiance n'est pas synonyme de naïveté, je suis parfaitement consciente que l'Empereur va bientôt être rappelé à Dieu et qu'il n'est plus aussi débordant de vitalité que dans sa jeunesse.

-Comment puis-je vous aider ? finis-je par dire.

Même si j'essaye d'être neutre, je ne peux même de douter. En fait, je ne vois guère comment je pourrais l'aider, je ne suis que l'épouse de l'ambassadeur en Angleterre, je n'ai guère l'habitude de ce genre de tâche. Bien sûr que je tente de me lier à quelques dames d'importances pour avoir des informations mais avoir un rôle aussi poussé serait nouveau pour moi.

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MessageSujet: Re: Vers d'autres lendemains... [feat.Philippe]  Vers d'autres lendemains... [feat.Philippe] Icon_minitimeMer 30 Sep - 16:59
Isabelle ∞ Philippe

Son père avait pour seul regret de ne jamais être allé sur ses terres du Nouveau Monde. Grand voyageur, Charles Quint n’était jamais dans le même pays une année de suite, quand un conflit se terminait au sud, il devait remonter au nord, ou encore faire une alliance avec l’un de ses voisins. Le roi n’était presque jamais en Espagne. Philippe avait régenté ce pays durant de nombreuses années, avec les conseils de son père bien sûr, si bien qu’il n’avait jamais quitté son royaume, sauf aujourd’hui, pour l’Angleterre. Les deux royaumes étaient différents, trop différents aux yeux de Philippe qui ne parvenait guère à s’adapter à la vie anglaise, bien loin du calme espagnol et de la richesse. Loin de son pays, il s’était créée une Espagne, avec sa nombreuse cour, composée de ses plus proches. Sa sœur Jeanne, ancienne reine du Portugal se trouvait à ses côtés, il y avait également sa tante, puis de nombreuses personnes qu’il côtoyait en Espagne. Ces proches lui permettaient de mieux supporter son séjour, mais cela n’empêchait pas le roi de vouloir partir, dès que sa femme aurait mis au monde son héritier, garçon ou fille. Il observait Mary depuis qu’il avait été mis pour la première fois en sa présence. Il la trouvait laide, trop laide pour pouvoir attirer son regard, mais cette épouse l'intriguait. Son père lui avait longuement parlé des malheurs qu’avaient connus Mary Tudor et Philippe ne pouvait que la respecter pour ça. Cependant, si cela n’avait pas été par obligation, il ne l’aurait jamais épousé. Maintenant qu’elle était enceinte, Philippe ressentait une certaine satisfaction, mais il doutait. Il avait connu une femme enceinte et même si Mary en avait tous les symptômes, elle ne lui paraissait pas être dans l’attente d’un enfant. Il priait le Seigneur pour que cela soit vrai, mais Philippe savait qu’en raison de l’hérésie qui régnait en Angleterre, la reine pourrait avoir de nombreuses difficultés à être enceinte. Il serait donc certain, quand il tiendrait dans ses bras l’enfant.
Pour maintenir son lien avec l’Espagne, mais aussi son père, Philippe avait sa propre cour, mais aussi ses ambassadeurs dont Albert de Brandebourg, qui se trouvait depuis le début du règne de son épouse en Angleterre avec son épouse, ce qui les rendait coutumier des mœurs de ce pays. Philippe avait correspondu longuement avec l’ambassadeur avant de venir en Angleterre, il voulait se mettre au courant de tout et aujourd’hui, il se sert encore de lui pour établir des liens. L’ambassadeur avait été les yeux de l’Espagne et de l’Empire durant tout ce temps en Angleterre et Philippe finirait par bien le récompenser pour cette tâche.
L’épouse de l’ambassadeur, Isabelle d’Isembourg était face à lui. Comme toutes les personnes qui lui étaient affiliées, Philippe respectait cette femme qui avait supporté autant de temps de se trouver dans ce pays.

« Je ne peux que le comprendre Señora, vous n’avez guère eu le loisir avant notre arrivée, de pratiquer notre langue. » Fit remarquer l’homme. En effet, en dehors des ambassadeurs, il n’y avait plus eu d’Espagnols depuis très longtemps en Angleterre. Mary Tudor sur le trône avait ramené la paix entre les deux pays et ensemble ils formaient une puissance importante et non négligeable face à la France.
Si Philippe avait fait convoquer cette femme, c’était pour la prévenir qu’il envoyait son mari en Sarre, pour soutenir l’Empereur qui doit faire face à de nombreuses difficultés. La jeune femme paraissait inquiète, notamment à propos de la situation de ses enfants.
« Il serait cruel de ma part de séparer une mère de ses enfants, surtout au vu de leur âge. De plus, le duc de Sarre n’aura guère le temps de s’occuper de ses enfants tant il sera occupé dans sa tâche. » Il se moquait des enfants du duc de Sarre, même s’ils seraient plus tard de fidèles sujets de l’Empire. Leur sort l’importait peu tant qu’ils restaient de parfaits petits catholiques. Cependant, Philippe se disait que les enfants avaient plus à jouer en Angleterre, tandis que leur père serait occupé dans l’Empire.
« Il y a bien longtemps que vous vous trouvez en Angleterre. Vous avez établis des relations, des contacts pour votre mari. J’aimerai que vous continuiez en ce sens, pour moi et pour l’Empereur. Vous n’êtes pas sans savoir que je possède de nombreux ennemis, certains sont cachés et j’aimerai que vous les découvriez pour moi. Laissez une oreille glisser dans certaines conversations, vous êtes une femme, on vous fera facilement confiance. » Expliqua l’homme sur un ton grave. S’il était ici, ce n’était pas pour faire que de la figuration, il avait bien l’intention de servir l’Empire et ses propres intérêts.

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MessageSujet: Re: Vers d'autres lendemains... [feat.Philippe]  Vers d'autres lendemains... [feat.Philippe] Icon_minitimeDim 1 Nov - 15:01

VERS D'AUTRES LENDEMAINS...

Le fils de sa Majesté impériale est vraiment dotée de toutes les qualités qu'on pourrait attendre de son illustre ascendance. En effet, alors que je m'excuse de mon manque de pratique pour sa langue maternelle, celui-ci a l'extrême amabilité de ne pas en prendre ombrage. Ne souhaitant guère m'étendre sur ce sujet et fâchez le Prince, j'incline doucement la tête pour le remercier de sa clémence.

En plus d'avoir hériter de la clémence si louée de son père, le prince Philippe a la grande bonté de nous laisser organiser les préparatifs du voyage d'Albert à notre convenance afin que nous puissions servir sa famille au mieux. Répétant l'une des phrases apprises par coeur par mon précepteur étant enfant, je lui assure de la fidélité de notre famille avant de l'interroger sur les moyens dont il espère que je puisse l'aider. Avec des difficultés, j'essaye de garder la tête froide. Savoir que la famille impériale nous tient en si haute considération Albert et moi-même me semble être un doux rêve impossible à imaginer réel. Je suis pourtant certaine que Sa Majesté impériale a des sujets plus fidèles qu'Albert ou moi qui mériterait de plus grandes louanges.

Une fois que le grand Prince me faisant face a fini de parler, je me mets à réfléchir quelques instants pour rassembler mes pensées. Il est vrai que les paroles sont justes mais comment aider dans sa tâche ? Fronçant légèrement les sourcils, je me souviens d'une conversation que j'avais eu avec le seigneur de Figueroa plusieurs mois plus tôt. Il est vrai que son avis est surement plus sage que le mien mais ne serait-il pas raisonnable de ma part de refaire part de mes inquiétudes quant au comte d'Anjou ? Pesant rapidement le pour et le contre, je finis par prendre la parole d'un ton hésitant dû à la crainte de contrarier mon interlocuteur :

-Votre Majesté, les sujets de votre épouse semble craindre beaucoup nouveaux combats pour la Couronne si Dieu rappelle trop tôt Sa Majesté. Jane Grey beaucoup marqué esprit et...

Je fais une pause dans ma phrase car je manque de vocabulaire pour transmettre mon idée à sa Majesté.

-Et crainte anglais pas vu bienfaits votre mariage ?

Cela est pour moi la seule explication possible quant aux désaccords du peuple anglais face au brillant parti de la famille Habsbourg que la Reine a choisi. En effet, celui-ci s'est montré si clairvoyant en écartant Jane Grey du trône au profit de la Reine que seul le choc devant l'obstination du père de placer sa fille sur le trône peut expliquer une telle obstination devant le refus du peuple à voir la noce.

-De plus, ennemis de Sa Majesté ont des contacts grands dans les sujets de Sa Majesté. Poursuivis-je avec hardiesse puisque je n'ai pas l'impression que le Prince veuille m'interrompre. Comte d'Anjou très influent à la Cour, beaucoup de contact. Me désole-je quelque peu. Difficile aborder intérêt de Sa Majesté Impériale sans qu'il soit au courant. Il possède trop d'ami pour être nuit.

Je venais de lâcher mes craintes face à Sa Majesté. Toutefois, je ne sais comment celui-ci les accepteraient. Quand j'avais évoqué mes craintes à son proche conseiller, celui-ci avait semblé bien peu réceptif à celle-ci. Est-ce moi qui craint trop ce que l'ambassadeur français peut faire ou mes craintes sont-elles légitimes ? Je ne saurais le dire. Au moins, grâce à cette entrevue particulière, j'ai pu avertir le Prince de celles-ci. Il sera alors libre d'en juger si oui ou non elles sont pertinentes mais j'aurais le sentiment d'avoir accompli mon devoir de fidèles sujets en l'avertissant.

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MessageSujet: Re: Vers d'autres lendemains... [feat.Philippe]  Vers d'autres lendemains... [feat.Philippe] Icon_minitimeMar 22 Déc - 15:18
Isabelle ∞ Philippe

Le roi Philippe avait confiance seulement en ces quelques sujets présents à la cour d’Angleterre. Il ne pouvait pas accorder sa confiance à ces revêches d’Anglais, qui ne cessaient de le regarder de leurs sombres regards. Le roi se savait indésirable dans son royaume et c’est pour cela qu’il préférait s’entourer des siens, plutôt que d’Anglais, prêt à le poignarder, dès qu’il aura le dos tourné. Philippe était le fils de l’empereur Charles Quint, il avait conscience des conséquences d’une conquête de l’Angleterre et c’était bien ce qu’il avait l’intention de faire, en donnant à ce pays, un héritier qui aurait le sang de l’Espagne dans ces veines. Si Mary venait à mettre au monde un fils, celui-ci finirait par devenir roi d’Angleterre et également roi d’Espagne. Philippe avait bien un autre fils, nait de sa première union avec Marie-Manuelle de Portugal, mais le roi n’avait aucunement confiance en son héritier, qui était diminué sur tous les points. Carlos n’avait que dix ans, mais selon ses précepteurs il montrait de nombreux signes d’instabilité, ce qui poussait Philippe à le cacher aux yeux de la cour et à ne pas voir en lui un potentiel héritier.
Comme n’importe quel roi, Philippe avait besoin d’une descendance et il espérait bien que Mary, malgré son âge avancé, lui donne l’enfant tant désiré, pour consolider l’alliance entre l’Angleterre et l’Espagne.

Philippe savait en qui il pouvait faire confiance et la femme qui était face à lui, faisait partie de ces personnes. Isabelle d’Isembourg était présente à la cour depuis longtemps, elle connaissait les visages, elle a entendu les rumeurs qui couraient au sujet de son mariage et de son arrivée. C’est pour cette raison que le roi lui demanda de se confier à lui, sur les intrigues de la cour d’Angleterre. Comme il s’y attendait, il apprit que les Anglais craignaient une nouvelle guerre, à la mort de leur souveraine, mais également que les troubles engrangeaient par Jane Grey étaient toujours un mauvais souvenir pour ce peuple.

« Je vois. Les Anglais doivent oublier qu’une autre personne peut rejoindre le trône, si Dieu souhaite rappeler la reine à lui. Je parle bien entendu de la princesse Elizabeth. La reine ne l’aime pas, mais elle est un pion essentiel pour le trône anglais. C’est pour cela que nous devons lui paraître comme des alliés. » Expliqua l’homme pour confier à l’ambassadrice les projets qu’il avait à propos de la princesse Elizabeth. « Je compte également sur vous et votre mari pour gagner la confiance de la princesse, elle pourrait nous être utile. » Ajouta l’homme tout en confiant une autre mission à la duchesse de Sare.
« Les Anglais ne voient jamais ce qui est bon pour eux. » Répondit le roi quand la jeune femme lui transmis l’hypothèse que les Anglais n’avaient pas vu les bienfaits de son union avec la reine Mary.

Le roi écouta attentivement la duchesse quand elle lui parla du comte d’Anjou. Philippe avait déjà eu l’occasion de le croiser à plusieurs reprises à la cour et également dans l’entourage des plus puissants anglais. L’Espagnol détestait les Français, tout comme il haïssait leur alliance avec l’Ecosse. Pour lui ces deux peuples pouvaient à tout moment nuire à la politique de l’empereur et il ne comprenait pas pourquoi son épouse admettait des Français dans sa cour. Ils étaient trop nombreux, trop dangereux et par leur faute, la paix pouvait à tout moment être compromise.
« Ce comte d’Anjou est dangereux, comme tous les Français, je me demande s’il ne cherche pas à compromettre notre alliance avec l’Angleterre. Après tout, nous le savons bien, les Français cherchent à faire la guerre, à n’importe quel prix. François Ier n’a pas hésité à faire une alliance avec les Turcs pour mettre à mal l’implantation de mon père dans le Saint Empire. Surveillez cet homme pour moi et découvrez ces secrets. » Il se caressa la barbe, tout en réfléchissant et il continua tout en réfléchissant à l’impact de ses paroles. « Si vous découvrez assez de preuves pouvant l’incriminer, j’aurai le pouvoir de les soumettre à la reine et de lui faire quitter la cour. La France doit se retrouver isoler et non croire qu’elle est une force. » L’homme réfléchissait toujours, il se demandait même s’il n’allait pas rencontrer ce comte d’Anjou et le questionner sur ses agissements. Enfin, il verrait plus tard, cet homme pouvait bien attendre quelques jours.
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MessageSujet: Re: Vers d'autres lendemains... [feat.Philippe]  Vers d'autres lendemains... [feat.Philippe] Icon_minitimeMer 13 Jan - 18:49

VERS D'AUTRES LENDEMAINS...

Petite fille, ma mère n'a eu de cesse de me vanter le mérite des servants de la famille impériale. Dans la douceur de mon tendre âge et avec tous les compliments qu'on a eu de cesse de me dire, je n'ai pas eu de cesse de dire que mon époux le serait également. En vieillissant, j'ai compris qu'il ne s'agissait ici que du premier devoir de toutes personnes ayant juré allégeance à un suzerain. De là donc à imaginer que j'aurais la chance avec mon époux de pouvoir servir personnellement notre Prince, cela relève du rêve. Je pense être consciente de la chance inouïe que j'ai, je ne compte guère la compromettre d'une quelconque manière. Surtout qu'il me semble que le Roi d'Angleterre considère mes paroles avec une grande attention. Je n'ose croire l'honneur qu'ose me faire ce si grand Prince ! Même dans mes rêves les plus fous de petite filles, je n'avais imaginé une telle chose !

-Je vis pour vous servir, Votre Majesté. Assure-je à nouveau sans la moindre hésitation une fois l'indication de surveiller la princesse Elizabeth donnée.

Me mordillant les lèvres d'hésitation, je finis par dire les mots qui me tournent dans l'esprit. Je risque beaucoup en osant de tels mots car je peux perdre une partie de l'estime de mon souverain.

-Si j'osez... Princesse Elizabeth peut-être beaucoup aimera voir confort augmenter ? Si elle bâtarde, elle aussi Princesse d'Angleterre donc devoir assurer prestige Angleterre dit ses amis.

Même si mes explications sont dans un espagnol bien médiocre, elle traduise surement ma pensée à ce sujet. Si la Princesse Elizabeth est la preuve de la si mauvaise conduite de sa mère envers sa maîtresse et Reine Catherine d'Aragon, elle n'en demeure pas moins bénéficiaire de l'Acte de Succession établi par le feu roi Henri des années plus tôt. A ce titre, elle bénéficie d'un rang à la Cour d'Angleterre et se doit de l'avoir, comme se plaisent à souligner les hérétiques qui veulent la mettre sur le trône à la place de sa demi-soeur. Augmenter sa pension permettrait de couper le pied à certaines rumeurs de négligence qui peuvent circuler à son encontre. De plus, au risque de ne pas paraître en cet instant bonne catholique avec de telles pensées, il est toujours apprécié que de voir son confort de vie augmenté.

J'en viens ensuite à parler des éventuelles raisons qui font que les anglais n'apprécient que fort peu la présence des hispaniques dans leur pays. Lorsque Sa Majesté commente l'aveuglement des Anglais à ce sujet, je ne peux m'empêcher d'acquiescer puisque je suis en parfaite accord avec ces mots. Toutefois, si les anglais sont têtus, je sais que tous n'ont pas ce genre d'avis, quand bien même ils n'osent le dire de manière forte.

-Avez souhait de vous pour moi pour ceci ? M'enquis-je courtoisement.

Il est vrai que je m'emploie à tout faire pour convaincre les résidents de ce pays que l'alliance avec l'Empire est des plus bénéfiques pour eux. Cependant, peut-être que le Prince aura des directives spécifiques à me confier ? Si c'est le cas, je me dois de les appliquer le plus rapidement possible.

Un grand soulagement me saisit quand le Roi joint mon point de vue concernant le Comte d'Anjou. Moi qui avait averti le seigneur de Feria à ce propos sans que celui-ci s'en inquiète, mon inquiétude à ce propos à tôt fait de disparaître une fois les confidences faites. Mon coeur s'emballe quand je reçois l'ordre de réunir des preuves concernant la nuisance que fait le comte d'Anjou. Cette tâche me paraît bien douce à réaliser, je le confesse à ma plus grande honte. Cependant, cet homme est beaucoup trop dangereux pour le laisser agir sans subir les conséquences.

-J'agirai selon vos désirs, Votre Majesté. Assure-je à nouveau voix d'une voix claire.

Seulement, quand le Prince a évoqué laisser la France sans alliée, mes pensées vont vers la marraine de mon fils. Celle-ci est la Régente d'Ecosse. Il est vrai que nous tâchons de ne pas évoquer la politique dans nos échanges mais peut-être pourrais-je au moins la convaincre de ne pas engager l'Ecosse dans un soutien actif pour la France si un conflit venait à se déclarer ? Je ne suis guère naïve de penser que l'Ecosse retirera tout soutien à la France puisque leur Reine doit épouser le Dauphin mais, pour un temps, une neutralité peut être envisager. Cela est un souhait que je chéris particulièrement car il me désolerait de ne plus pouvoir correspondre avec Marie de Guise car nos nations sont en conflits l'une envers l'autre.

-Peut-être Ecosse faire paix durable avec Angleterre ? Finis-je par suggérer d'une voix hésitante en prenant mon courage à deux mains. Si paix avec Anglais, Ecosse moins d'accord pour soutenir France ?

Formulés ainsi, mes mots paraissent fort naïf. Mais, si mon idée n'est guère pertinente, je ne doute pas que ce sage Roi saura ne point en tenir compte. Je m'en voudrais énormément si j'ai conseillé de manière mauvaise mon souverain et le déshonneur sur ma famille serait immense. Oh Dieu ! Faites que mon raisonnement ne soit pas peu convenable !

crackle bones
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