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Nous nous situons aux alentours de mai 1558.
Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.

Si vous souhaitez jouer un étranger, privilégiez les Espagnols et les Ecossais.
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Elizabeth Tudor
Elizabeth Tudor
Admin ♛ « Princesse et bâtarde d'Angleterre. »
♕ Métier : Princesse d'Angleterre ♕ Age : 25 ans ♕ Religion : Celle que me dictera ma souveraine. ♕ L'avatar a été fait par : fassophy ♕ Mon nombre de messages est : 3524 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 11 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 11/09/2012 ♕ Mon pseudo web est : Mari-Jane ♕ Mes autres visages : Antanasya Cavendish - Constance Bennet - Edward Seymour Les sanglots longs de l'automne ◊ Mark Earnshaw  Tumblr_oe67vtSxjf1tvdu5mo1_250

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MessageSujet: Les sanglots longs de l'automne ◊ Mark Earnshaw  Les sanglots longs de l'automne ◊ Mark Earnshaw  Icon_minitimeSam 20 Juin - 18:32

Les sanglots longs de l'automne



Février 1555.
Palais de Woodstock.


John Rogers, Lawrence Saunders, John Hooper, Rowland Taylor. Quatre hommes. Quatre protestants. Tous morts dans les flammes, en raison de leur foi, parce que la justice de la reine avait décrété qu’ils étaient hérétiques. La jeune femme avait pleuré pour ces hommes, qu’elle connaissait de vu ou de voix, mais qui partageait sa religion. La condamnation de John Hooper l’avait touché, il avait été un homme bon, un homme avec qui elle avait entretenu par le passé une longue correspondance spirituelle, à propos de la foi protestante, mais aussi des humanités. Elle avait longuement prié, espérant la clémence de la reine, mais celle-ci n’était jamais venue. Le cœur d’Elizabeth s’était brisé, quand une lettre arriva, la prévenant de ces quatre buchés. L’ironie du sort avait été contre John Rogers, qui d’après les souvenirs d’Elizabeth trouvait le buché trop doux pour un hérétique. Aujourd’hui, il était mort. Elle le savait déjà, d’autres buchés finiraient par venir, la reine ne s’arrêterait pas en si bon chemin, pas alors que son mari l’influençait pour purifier le pays. La jeune Tudor était en sécurité, puisqu’elle devait son bien être au roi Philippe, qui voulait à tout prix la préserver. La rousse ne connaissait pas ses raisons, mais pour le moment, elle se contentait de ne pas avoir d’explications, surtout si cela lui permettait de survivre.
La princesse avait longuement prié pour ces hommes, enfermée seule dans la chapelle du palais de Woodstock, elle avait passé toute une journée dans un profond isolement de piété. Elle se désolait de ces morts, elle ne cessait de se sentir coupable, cherchant à savoir si son emprisonnement, sa remise en liberté n’avait pas causé tous ces malheurs. Les protestants ne cesseraient de mourir, elle en était certaine et la présence des Espagnols ne cesseraient de contribuer à ces massacres.
Depuis son départ de la cour en août 1554, Elizabeth n’avait pas quitté Woodstock, sa cage, sa prison dorée. Elle menait un train de princesse, elle recevait toujours ses précepteurs, mais il manquait une chose à la jeune femme : sa liberté. Après ces longs mois, elle connaissait le parc et le château par cœur et chaque journée devenait un profond ennui.
En ce mois de février, Elizabeth avait pris l’habitude de sortir chaque jour dans le parc enneigé, profitant du froid, profitant du calme de sa solitude. Même prisonnière d’un château, elle avait le sentiment de vivre dans une fourmilière infernale, avec ses serviteurs, ses suivantes et ses nombreux visiteurs qui venaient faire leurs devoirs, pour informer la reine de son comportement. On ne pouvait rien lui reprocher, Elizabeth faisait tout pour être discrète et surtout pour paraître comme la meilleure servante de sa majesté. Irréprochable, elle pouvait vivre tranquillement. Prisonnière, certes, mais loin de la Tour de Londres, qui lui rappelait de nombreux mauvais souvenirs. Assise sur un banc, un ouvrage espagnol à la main, elle lisait tranquillement, à l’abri du froid dans ses fourrures. Ayant eu l’habitude de vivre dans le plus grand dénuement, durant sa jeunesse, Elizabeth ressentait rarement le froid, en dehors des grands froids. Cela lui permettait d’ailleurs plus de tranquillité puisqu’en dehors d’un garde posté au loin, elle était seule dans le parc. Personne ne venait la perturber. Elizabeth connaissait déjà quelques paroles courtoises en Espagnol, mais rien qui ne lui permettait de suivre de longues conversations, c’est pour cela, qu’elle prenait la peine, depuis le mariage royal, d’apprendre cette nouvelle langue. Intelligente, elle avait une facilité pour les langues étrangères, ce qui la démarquait de sa sœur, qui ne connaissait que l’anglais et l’espagnol. Elizabeth avait toujours eu une éducation digne de son rang et bien plus. Même si elle était encore jeune, elle savait qu’un jour, elle pouvait devenir reine et assumer cette charge.

Cela faisait une heure qu’elle lisait, quand la neige se mit à tomber, la jeune femme referma son livre et leva son visage vers le ciel recueillant les flocons sur son teint pâle. Elle aimait la neige, elle aimait cette saison, qui même si elle apportait la mort dans de nombreux foyers, lui donnait un sentiment de liberté. Elle détestait le printemps qui avait emporté sa mère, elle détestait l’été qui était la saison de ses plus grands malheurs. En hiver, elle se sentait en sécurité, mais la jeune femme se demandait bien pour combien de temps cela allait durer.


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MessageSujet: Re: Les sanglots longs de l'automne ◊ Mark Earnshaw  Les sanglots longs de l'automne ◊ Mark Earnshaw  Icon_minitimeMar 23 Juin - 22:30


Neige et flegme.
Février 1555.

Une brume épaisse couvrait le pays. Le froid pénétrait dans les chaumières et l'humidité mouillait les sols. Un soldat montait un cheval pie et galopait à travers le pays. Il lui avait fallu deux jours pour parcourir les quatre-vingt-dix miles qui séparait Londres de sa destination. Son devoir l'appelait au Palais de Woodstock et c'est avec entrain qu'il entreprit son voyage. N'était-ce pas une dame qui pouvait lui faire parcourir soixante-dix miles à la journée ? Mark Earnshaw refusait de l'admettre...
Il se souvint des quelques moments passés avec cette dame. De longues recherches à travers le palais alors qu'il avait simplement détourné les yeux quelques secondes en voyant une charmante créature changer les chandelles. D'évidentes taquineries de la part de la dame pour en venir à bout. Voyons, il était lui même très moqueur et si le rang de cette jeunesse ne lui permettait aucun écart, il ne pouvait lui reprocher de malmener la personnification de son enfermement.
Mark était honnête avec les autres et avec lui-même. Il n'avait jamais promis à une femme monts et merveilles ni un mariage arrangé. Ses amis étaient assurés de sa loyauté et la couronne voyait en lui à juste titre, un courageux et fier soldat en qui elle pouvait avoir confiance. Au service de Sa Majesté, il en vint à cette mission aussi ennuyeuse que charmante. La Princesse était tout ce qu'il y a de plus agréable à l’œil mais son comportement n'offrait à Mark Earnshaw que peu de répit. Malgré cela, il lui pardonnait sa douce rébellion car tout catholique et loyal qu'il fut, il en vint à apprécier cette jeune femme et à compatir à sa douleur.

Il fit une courte escale dans un bourg pour laisser se reposer son cheval. Il avait certes les moyens de s'offrir un relais et de pouvoir monter nuit et jour mais il voulait profiter du confort simple d'une auberge. La relève l'attendait pour le lendemain et il n'avait pas envie d'arriver plus tôt. Puis, rien ne lui faisait autant plaisir qu'un bon verre dans une taverne pour voyageurs où il pouvait se perdre dans les contemplations les plus élémentaires.
Mark n'était pas un poète. Les quelques missives qu'il avait écrit était concises et d'un style discret. Ses pensées étaient de même. Il ne portait pas en lui le talent des âmes passionnées. Son cœur avait été formé pour être celui d'un soldat. Malgré tout, il regardait la nature avec un amour dissimulé et la simplicité et la dureté de son éducation lui conférait un plaisir des choses simples et de la vie sobre. Rien d'autre ne troublait son imagination. Même les femmes qu'il caressait ne troublait pas le repos de son âme, il n'y avait aucune passion, simplement la rencontre de divers désirs et le plaisir de la conversation. Là était le paradoxe de cet homme : il aimait les femmes sincèrement comme on aime des êtres qui pensent. Il aimait converser avec elle et évidemment leur offrir ce qu'elle demande de charnel. Ni son cœur ni son âme n'était compromise. Peut être était-ce là la foi catholique qui lui cachait ses réelles passions ? Nul ne saurait le dire. Il était toutefois dépourvu de l'analyse que nous lui prêtons à l'instant : Mark vivait et son charisme était accentué par ce désintérêt pour son être. La flegme anglaise.

Il remonta à cheval et parcourut les miles restant en voguant de pensées à en pensées. Il n'était pas mécontent d'avoir eu à quitter Londres. Il aimait les combats mais n'appréciait pas l'extermination. Loin de lui l'idée de remettre en cause les raisons de sa Reine, il pensait simplement que fuir l'odeur de la chair carbonisée pour la douceur des jardins était un remerciement.
Le ciel se mit à fondre. Quelle douceur que la neige ! La blancheur est la beauté incarnée. Mark Earnshaw se surprit à penser cela avec autant de naturel. Il confia son cheval à l'écurie et précédé par une jeune femme du palais, traversa par les couloirs de service pour arriver discrètement dans le parc où, lui avait-on dit, la princesse se retirait. Il salua d'un hochement du chef le garde qu'il relevait et se mit à sa place. Il avait relevé le col de son lourd manteau noir et leva les yeux pour observer l'objet de son occupation : la belle rousse venait de claquer son livre. Cette beauté est une pure perte pour la cour, pensa Mark, la neige souligne son teint pâle et sa rousseur est un réel ravissement.
Ainsi commençait sa garde.
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MessageSujet: Re: Les sanglots longs de l'automne ◊ Mark Earnshaw  Les sanglots longs de l'automne ◊ Mark Earnshaw  Icon_minitimeSam 4 Juil - 17:27

Les sanglots longs de l'automne



Février 1555.
Palais de Woodstock.


Les morts étaient son quotidien, ils entouraient sa vie et cela depuis sa naissance. La contestation du couronnement de sa mère, le schisme avec Rome provoquait par son père, la mort des opposants. L’évènement tragique de la mort de sa mère, de sa belle-mère Katherine Howard. Les morts, Elizabeth ne cessait de penser à tous ceux qui ont rencontré son chemin et qui ont perdu la vie pour différentes raisons. Les Tudor s’entretuaient, la famille s’éteignait et rien ne pouvait changer la rotation de cette funeste roue du destin. La prière était son refuge. Son éducation son passe-temps. La jeune femme savait qu’elle pouvait devenir reine, même si son avenir était plus qu’incertain. Elle se préparait, comme son père l’avait toujours fait, comme sa mère l’avait souhaité. Elizabeth reine d’Angleterre, c’était un rêve pour beaucoup d’Anglais, un espoir, celui d’un avenir meilleur. La princesse savait qu’elle était l’objet de nombreuses espérances, mais elle se disait que personne ne savait qui elle était vraiment. La princesse avait alimenté ce doute durant toute sa jeunesse, elle avait des précepteurs orientés, mais on ne savait pas réellement si elle était catholique ou protestante. Elizabeth était aussi une femme sage, on voulait la pousser sur le trône, mais elle s’y refusait, elle ne voulait pas trahir sa sœur et ne désirait certainement pas ressembler à ses prédécesseurs. En attendant ce jour, s’il venait à arriver, Elizabeth Tudor ne pouvait que compter sur elle-même.
Les livres et la prière étaient devenus son refuge, depuis la mort d’éminents hommes de la religion protestante, qu’elle avait tous au moins une fois croisée dans sa vie, la jeune femme vivait dans une profonde mélancolie. Elle savait qu’à n’importe quel moment, elle pouvait finir à la Tour, à nouveau, même si elle avait la protection de Philippe de Habsbourg et malgré le soutien du peuple. La rousse représentait une menace pour la reine et surtout pour la religion catholique, ils étaient de nombreux partisans de Mary à vouloir la voir morte et aussi à pousser la reine à signer sa condamnation. Cependant, elle était toujours là, ce qui montrait, qu’on ne possédait aucune preuve contre elle.

Les pieds dans la neige, installée sur un banc, elle venait de fermer son livre et figea son visage sur le ciel enneigé. Les flocons tombèrent sur sa peau pâle, elle n’avait pas froid, elle n’avait jamais eu froid en hiver. Quand elle sortit de son moment de léthargie, la jeune femme découvrit la présence de Mark Earnshaw, qui venait de remplacer le précédent garde. Il venait de Londres, ça Elizabeth pouvait en être certaine, surtout en voyant la tenue de l’homme. Toujours certaine d’elle, la rousse se leva et se dirigea vers l’homme, tout en le détaillant. Il n’avait guère changé depuis son précédent séjour à Woodstock, ce qui était rassurant, Elizabeth aimait les choses qui ne changeaient pas, surtout quand c’était des personnes.
« Il y a bien longtemps que je ne vous ais vu à Woodstock Mr Earnshaw. Le voyage depuis Londres a dû être éprouvant, avez-vous demandés aux cuisines de quoi vous restaurer ? » Demanda la princesse, toujours soucieuse de son personnel. Elle connaissait tous les gardes et serviteurs de ce château, qu’elle dirigeait que de nom. Pour chacun d’eux, Elizabeth avait deux comportements, quand ils ne lui voulaient aucun mal, la jeune femme se montrait soucieuse de leur bien-être, dans le cas contraire, elle pouvait ignorer la personne. Pour ce qui était de Mark Earnshaw, la princesse ne savait guère comment le juger, elle le trouvait charmant, mais agaçant à la fois, si bien que par le passé, au tout début du règne de sa sœur, elle s’était amusée à lui faire la vie dure. Désormais, elle ne savait guère comment se comporter avec lui, si ce n’était avec respect.
« Dites-moi les nouvelles de la cour. Malheureusement, par ce temps, bon nombre de mes messagers ne prennent plus la peine d’accomplir leurs missions. » Déplorait la jeune femme qui avait le sentiment d’être comme coupé du monde, depuis que l’hiver s’était installé à Woodstock.


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MessageSujet: Re: Les sanglots longs de l'automne ◊ Mark Earnshaw  Les sanglots longs de l'automne ◊ Mark Earnshaw  Icon_minitimeSam 11 Juil - 22:33


Neige et flegme.
Février 1555.



Les flocons continuaient de tomber comme si le ciel tamisait de la farine. Le jardin anglais révélait une beauté particulière, froide et austère, sous cet épais manteau blanc. Les grands arbres au feuillage habituellement tombant se trouvaient décharnés, les branches fléchissaient sous le poids de la neige. Le soldat se trouvait dans un des points de vue pittoresque du jardin. Il pouvait apercevoir ce qui en été aurait pu être un magnifique tableau.
Il aimait la neige. Le silence. Comme si la couverture étouffait les bruits du dehors. Les flocons virevoltaient sous la légère brise. Et quelle brise ! Elle était glaciale. Mark releva son manteau. Il se demandait comment la jeune princesse pouvait supporter d'être dehors avec un pareil temps. Bien que le paysage révélait son superbe, il ne pouvait admettre que ses dames de compagnie puissent la laisser en paix aussi longtemps. Plongée dans ses livres sous la neige, elle avait un côté irréel. Il leva les yeux vers le banc... Où était-elle ?

En la cherchant des yeux, il l'aperçut. Elle se dirigeait sur lui avec l'assurance d'une reine. Le port de tête royale, comme disait Mme Earnshaw, sa mère, on le reconnaissait au menton levé mais jamais orgueilleux. Mark n'était pas aussi sûr de cela. La princesse, si elle n'avait peut être pas d'orgueil, avait la fierté d'une naissance de haut rang. Il put deviner à son regard qu'elle l'observait avec attention. Il put aussi la contempler de plus près. Elle avait grandi. Elizabeth Tudor était devenue une femme fort belle dont les cheveux roux relevaient le teint. Mark portait beaucoup d'intérêt aux femmes dont le teint frais et laiteux était gage de beauté. Il avait quitter la princesse jeune fille, et il la revoyait femme. Il s'en trouvait légèrement troublé.
Elle s'enquit de son voyage à la façon d'une maîtresse de maison aguerrie. Il s'inclina avec toute la déférence qu'il lui devait et répondit :

«  Le voyage s'est déroulé comme prévu. Je me suis restauré il y a quelques heures dans une auberge du comté, je prendrais mon repas une fois que vous vous serez retiré dans vos appartements. »

D'un revers de main, il chassa quelques flocons qui étaient venus lui chatouiller le nez. Il ne savait plus comment se comporter face à la princesse. Il n'osait pas lui demander de ses nouvelles : elle était prisonnière, cela aurait été déplacé de chercher à connaître ses états d'âme. Il sourcilla à sa question. Des nouvelles de la cour ? Mark Earnshaw aurait pu lui en donner quelques unes bien différentes de ce à quoi elle pouvait s'attendre. Les vertus peu recommandable de certaines, la couleur des dessous d'une autre... Il ne pouvait évidemment pas se résoudre à lui répondre la vérité. De plus, il ne portait aucune attention aux affaires politiques. Rien de ses connaissances de la cour ne pouvait attirer l'attention de la princesse Elizabeth.

«  Je ne m'intéresse pas aux histoires de la cour. Je ne peux vous intéresser... Vous m'en voyez navré. Je peux néanmoins vous promettre des nouvelles lors de mon prochain voyage si vous avez quelques requêtes. »

Il marqua une pause. La princesse était sans aucun doute au courant des derniers actes de la Reine, il ne voulait en aucun cas l'offusquer ou la chagriner. Rien n'était pire de voir ses amis périr. Surtout en étant soi-même enfermé, loin de toutes possibilités d'action. Mark ferma quelques secondes ses yeux clairs : aucune femme n'avait l'opportunité de se venger. Il rouvrit les yeux. Sauf une femme avec les appuis nécessaire et la naissance adéquate. Il ne put réprimer son sourire : voilà qu'il pensait politique. Lui qui n'avait d'autre opinion que le service aveugle de la garde royale.
Il reporta son attention sur la princesse et chasse ses idées étranges de son esprit. La clarté de son visage sous la neige fondue lui rappela son devoir de gardien. Il ne pouvait la laisser mourir de froid.

«  N'avez-vous pas froid Votre Grâce ? » lui demanda t-il d'une voix douce.

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MessageSujet: Re: Les sanglots longs de l'automne ◊ Mark Earnshaw  Les sanglots longs de l'automne ◊ Mark Earnshaw  Icon_minitimeMer 22 Juil - 22:51

Les sanglots longs de l'automne



Février 1555.
Palais de Woodstock.


Le temps s’écoulait, laissant sur les corps des marques, à tout jamais indélébiles. La princesse Elizabeth Tudor du haut de ses vingt et un ans était devenue une ravissante rousse, aux longs cheveux bouclés. Ses yeux sombres portaient les traces des lignées Tudor, en la voyant, personne ne pouvait nier qui elle était, un savant mélange d’Henry VIII et d’Anne Boleyn, qui faisait d’elle l’héritière la plus douée de son temps. Mary d’Angleterre n’avait pas encore mis au monde son enfant et personne ne savait si Dieu allait lui accorder ce bonheur. Tout était écrit à l’avance, mais comme personne ne pouvait savoir si l’enfant naitrait vivant et si la mère allait en réchapper, Elizabeth Tudor restait toujours l’héritière de sa sœur. Elle était prête pour cette tâche, elle avait eu l’éducation d’un roi, elle avait été conseillée par les bonnes personnes et avec le temps, elle avait acquis une force qui lui permettait de tout supporter. L’abandon, l’absence d’une mère, les pertes, la peur de la mort, en une vingtaine d’année, Elizabeth avait tout vécu, si bien que son cœur s’était transformé en un bateau insubmersible. Avec le temps, elle avait le sentiment d’avoir une pierre dans la poitrine, même si elle était capable d’aimer ses proches, elle avait aussi peur de donner sa confiance aux mauvaises personnes. La trahison avait pris de nombreux hommes et femmes, comme sa mère et elle savait oh combien une rumeur pouvait faire perdre des vies.
Désormais, elle n’était plus seule dans le parc, un garde qui la surveillait depuis les premières heures du couronnement de la reine, Mark Earnshaw venait de rejoindre Woodstock Palace et le voici face à elle. L’homme semblait venir d’un passé lointain, une époque qui était autrefois joyeuse pour la princesse, celle des débuts du règne de Mary. Depuis tout avait changé, elle vivait dans la crainte, les protestants étaient brûlés sur des buchés, plus rien ne serait jamais pareil. A moins que… Non, seul Dieu pouvait décider du destin des rois et des reines de ce monde, personne ne pouvait le forcer, à moins de damner à jamais son âme.

« Bien, je suis ravie de l’apprendre. N’hésitez pas à demander aux cuisines si vous avez besoin de quoique ce soit. Vous avez déjà l’habitude il me semble. » Elle parlait sur un ton neutre, presque indifférent, alors que c’était tout autre chose, Elizabeth était bien heureuse de voir un nouveau visage dans ce sinistre château, dont elle connaissait désormais les moindres recoins. Au moins, cela lui changera son quotidien pour quelques jours et ensuite, elle retrouverait la banalité de sa vie. La jeune femme commençait même à s’ennuyer de la cour, alors qu’avant, elle était impatiente de la quitter. Voir du monde, converser avec les nouveaux venus, voir chaque jour un visage différent, cela manquait à cette jeune femme qui aimait l’animation. Avec le temps, elle s’était même mise à espérer que la reine la ferait revenir à la cour, pour la féliciter de l’heureux évènement qu’elle attendait. La demande se faisait attendre et Elizabeth, qui se trouvait toujours à Woodstock avait fini par envoyer régulièrement des lettres à l’intention de la reine, pour prendre des nouvelles de sa santé. En étant éloignée de la cour, la jolie rousse n’avait guère la chance de pouvoir en apprendre plus sur elle, ni sur les nouveaux visages, comme les Espagnols et encore moins sur ceux qui étaient là depuis fort longtemps. La jeune femme s’inquiétait pour ses cousines Katherine et Mary Grey, qui ne devaient pas avoir la belle vie à cause de leurs mères. Alors qu’elle demandait des nouvelles au garde, celui-ci ne lui en apportait pas. N’importe qui venant de Londres avait de nouvelles choses à rapporter, mais par Mark Earnshaw. Un léger sourire apparut sur les lèvres de la jeune femme.
« Ou il se pourrait que vous ne vouliez pas me parler de choses immorales, de peur que je m’en offusque. » Elle se moquait de lui, reprenant bien vite ses habitudes avec l’homme, qu’elle avait fini par apprécier avec le temps. « Ne vous inquiétez pas, vous n’aurez pas à jouer les messagers pour moi, d’autres personnes sont heureusement bien plus curieuse que vous. » Elle se moqua légèrement, avant de se mettre à marcher dans le parc et son jardin à l’anglaise, recouvert de neige. Alors qu’elle continuait, l’homme lui demanda si elle n’avait pas froid. Elle était dehors depuis tellement longtemps, que la jeune femme n’avait guère pris garde au temps, ni à sa cape qui était toute mouillée.
« Vous avez raison, je ferai mieux de rentrer. » Elle fit demi-tour, avec l’homme à sa suite. Elizabeth en profita alors pour lui poser une question, qu’elle se posait depuis plusieurs mois déjà. « Est-ce que vous connaissez un certain Grégoire Bellay, il est dans la garde avec vous il me semble ? » En effet, son mystérieux messager n’avait eu de cesse de l’intriguer. Cette visite avait paru étrange à la princesse, qui n’avait encore jamais reçu de lettre de la part d’un garde.


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MessageSujet: Re: Les sanglots longs de l'automne ◊ Mark Earnshaw  Les sanglots longs de l'automne ◊ Mark Earnshaw  Icon_minitimeSam 1 Aoû - 12:59


Neige et flegme.
Février 1555.



Sous cette neige qui camouflait la plupart des états de l'Hiver, la princesse avait su lire en lui avec aisance. Évidemment qu'il n'allait pas lui conter comment il avait pu exécuter ou harceler des protestants. La pointe d'ironie qu'il releva dans sa voix ne l'offusqua pas. Non parce qu'il était lui même un homme très sarcastique mais parce qu'il fut étonné de voir dans ses yeux royaux une sombre détermination. Elle avait certainement le regard d'un roi qu'on avait blessé (rien n'est plus dangereux qu'un animal blessé) mais une force qu'il n'aurait soupçonné plus tôt. Il n'eut pas le temps de l'observer ; elle se détourna de lui et fit quelques pas dans la neige épaisse qui couvrait le jardin. Sa dernière moquerie résonna sur les lèvres du soldat et lui décrocha un sourire.

Ah les bonnes femmes ! Mark n'était pas curieux. Il n'avait que faire des affaires des nobles et de leurs petites intrigues. Certes, il devait entendre de nombreuses choses et sa qualité d'amant lui permettait d'essuyer beaucoup de confidences. Peut être que son indifférence était prisée de ces femmes en mal d'amour qui le remerciaient de sa discrétion. Elle n'était pas partagée par son ami et frère de cœur...
Pendant une seconde. Peut être deux. Mark pensa à Arthur. Cette pensée aimante alla vers son ami non pas par hasard mais par un effort inconscient dont Mark ne soupçonnait pas l'existence. Cet ami l'avait mis en garde contre Elizabeth. Il la traitait de sorcière. Il savait de quoi elle était capable, ce qu'elle désirait au plus profond d'elle. Il avait peur pour Mark, son affection grandissante pour une enfant de jadis... une femme maintenant. Mais le garde n'y pensa pas. Il n'avait aucune conscience du lien qu'avait fait son esprit vif de guerrier entre le regard pur et dur de la princesse et la mise en garde de son ami. Mark était un soldat. Il ne pensait pas. Il obéissait.

Le tableau de la princesse sous la pluie blanche était superbe. De dos, il pouvait observer quelques mèches de sa rousse chevelure voletaient au vent glacé. On eut dit une fée. Mme Earnshaw lui contait lorsqu'il était enfant des histoires de Roi amoureux de fée dans un monde peuplait de créatures enchantées. Les brumes et les mystères habitaient cette région. M Earnshaw père n'appréciait pas ces histoires païennes mais ses trois fils les réclamaient chaque soir. En y pensant, Mark eut un pincement au cœur. Son grand frère...
Il fut tiré de ses pensées par le désir de la princesse de rentrer. Il acquiesça en bon garde qu'il était et la suivi de loin. Elle se retourna subitement et lui posa une question si intrigante qu'il ne put s'empêcher de lever les sourcils.

Grégoire Bellay. Il le connaissait mais n'avait pas eu l'occasion de le rencontrer vraiment. Il ne savait rien de lui sinon son visage et son nom. Il n'en avait rien à faire d'ailleurs mais le vif intérêt qu'éprouvait la princesse pour les affaires du soldat piqua sa curiosité et peut être un peu sa jalousie.

« Je puis mettre ce nom sur un visage en effet. Malheureusement, Votre Altesse, vous serez désappointée d'apprendre que je ne puis vous en dire plus par ce même manque de curiosité que vous me reprochiez.»

Il lui fit un sourire entendu. Il refoula ensuite son propre désappointement, certain de l'indifférence qu'éprouvait la princesse à son égard et de l'intérêt qu'elle portait à un homme qui n'avait certainement rien à lui envier.

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MessageSujet: Re: Les sanglots longs de l'automne ◊ Mark Earnshaw  Les sanglots longs de l'automne ◊ Mark Earnshaw  Icon_minitimeSam 22 Aoû - 14:12

Les sanglots longs de l'automne



Février 1555.
Palais de Woodstock.


Emmitouflée dans ses fourrures, elle ne ressentait guère le froid restant imperturbable devant lui, droite comme une reine, fière comme une Tudor. Elizabeth était une femme discrète, un mystère que beaucoup aimerait découvrir, certains pour la condamner à mort, d’autres, pour pouvoir la mettre sur le trône. Elle ne connaissait pas sa mère, mais la belle rousse avait appris de son histoire, que tout vient à point à qui sait attendre. Durant dix longues années, Anne Boleyn avait patienté, tout comme elle avait fait attendre Henry VIII et finalement, elle avait été reine, durant mille jours. C’était peu, mais sa mère avait connu la gloire avant de tout perdre à la faveur de Jane Seymour. Destinée maudite. Tout ce qu’Henry le Huitième avait touché, s’était terminé en tragédie. Katherine d’Aragon était morte seule, Anne Boleyn condamnée à mort par son propre mari. Jane Seymour avait succombé lors de ses couches en mettant au monde le fils tant attendu. Anne de Clèves avait découvert le divorce, mais par chance, elle était toujours des leurs à ce jour. La jeune Katherine Howard était morte, condamnée par son mari pour adultère, ce qui était vrai pour elle. Katherine Parr avait succombé une année après la mort du roi, en mettant au monde une petite Mary Seymour. Six femmes, six tragédies et cette même malédiction semblait toucher les enfants du roi. Son bâtard Henry FitzRoy était mort à l’âge de dix-sept ans, le jeune Edward, son frère adoré avait succombé au même âge. Et les deux sœurs, Mary et elle, Elizabeth, subissaient la haine, se déchiraient entre elle, tout cela pour perpétuer l’héritage d’un roi maudit. Sa vie n’avait jamais été un long fleuve tranquille, la princesse Elizabeth avait souffert, mais malgré tout cela, elle gardait la tête haute, profitant du peu de choses qu’elle aimait et qui lui procurait du bonheur, attendant son heure, qui finirait un jour par arriver.

Ses grands yeux sombres se posaient par moment sur le garde qui venait de la rejoindre. Mark Earnshaw était un homme distant, parfois froid et quand elle le voyait, elle se disait qu’il était le parfait opposé de Robert Dudley, un homme qui n’avait pas quitté son cœur depuis très longtemps. Mark était silencieux ne dévoilant jamais rien de lui, disant seulement quelques banales paroles, ce qui avait tendance à agacer la princesse. Elizabeth était comme son père, elle avait un fort caractère et quelques rares personnes en avaient connaissance, ceux qui avaient eu par malheur à subir ses froides colères. La Tour de Londres l’avait transformé, plus calme, mais aussi plus implacable, Elizabeth ne laissait rien passer, elle accordait à personne sa confiance et elle attendait, dans la froideur de son château, qu’un évènement se produise. La reine était enceinte. Elizabeth devait tout reconsidérer, son avenir, ses ambitions. Ses pensées fourmillaient, mais elle devait attendre. Attendre quoi ? Que la mort vienne la prendre, elle ou sa sœur, ou pourquoi pas le Habsbourg qui semblait si intrigué par elle ? La patience était une vertu et la princesse ne cessait de la cultiver.
Grégoire Bellay, ce garde qui lui avait rendu visite. L’homme ne le connaissait guère et le désappointement se lut rapidement sur le visage de la princesse, qui une fois de plus ne pourrait pas résoudre ce mystère. Cependant, elle décida de continuer, exposant ses doutes au garde qui pourrait peut-être en apprendre plus pour elle.
« Je vais finir par croire que vous Mr Earnshaw, garde à la cour et auprès de ma personne n’êtes au courant de rien. » Disait-elle sur un ton malicieux. « Ce garde est venu ici en octobre apporter un message de la reine, or, comme vous le savez, ce sont des messagers qui le font habituellement, d’où ma question. » Expliqua la jeune femme tout en restant sur place, indifférente au froid et à la neige qui tombait sur sa cape et ses cheveux roux.
« Est-ce que vous étiez à Londres, lorsque la reine Mary et le roi Philippe ont fait brûler ces hommes ? » Demanda la jeune femme. Elle n’en parlait à personne, mais cette histoire l’avait touchée au plus profond de son âme. Ces hommes comme elle les mentionnait sur le ton de la banalité, elle les avait côtoyés durant son enfant et lors de son apprentissage. Elle connaissait leur visage, le timbre de leur voix, mais aussi leur pensée. La mort avait touché Elizabeth et pour la première fois, elle ressentait le besoin d’évoquer ce sujet.


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MessageSujet: Re: Les sanglots longs de l'automne ◊ Mark Earnshaw  Les sanglots longs de l'automne ◊ Mark Earnshaw  Icon_minitimeLun 14 Sep - 12:21


Neige et flegme.
Février 1555.



Le soldat accepta le silence pensif de la princesse. Il prenait grand soin de ne pas l'observer pendant les instants de silence, gardant un œil sur les alentours comme un gardien honnête le ferait. Il contemplait la neige amoncelée sur les branches qui ployaient sous son poids. C'était en protecteur qu'il agissait mais il savait qu'il était là en tant que geôlier. Depuis qu'il avait quitté Elizabeth, elle était devenue plus sombre. Son teint clair et ses yeux dissimulaient une implacable patience. Qu'attendait-elle ? Mark n'aurait su le dire. Il n'était pas là pour penser ; il n'était qu'un chien à la solde de la reine. Un chien attaché au portail.
La reine était enceinte. Il fallait être sot ou bien loin de son instruction pour ne pas comprendre ce qu'entraînait une telle nouvelle. Si notre cher soldat n'avait pas vraiment d'attrait pour la question, il entendait les autres discutaient du futur du gouvernement et sans prêter gare à leurs intérêts politiques, il enregistrait impartialement leurs avis.

Gregoire Bellay. Qui était-il ? En tant que garde officiel, Mark Earnshaw avait vent de ce qui touchait à la princesse. Il connaissait les gardes qui avaient une fonction s'apparentant à sa surveillance, l'un était même son très proche ami. Aucun n'avait la fonction d'apporter un courrier à la princesse. Ni à quiconque d'ailleurs. C'était une étrange situation que celle-ci et Mark prit la peine de la mémoriser pour éclaircir ce problème en rentrant à Londres. Evidemment, il ne pouvait questionner Elizabeth au sujet du contenu de cette missive, évidemment. Mais il avait pour ordre de conter à ses supérieurs sinon à la reine elle-même les choses qui sortaient de l'ordinaire. Et cette visite était ce genre de chose.

Il ne tiqua pas sur sa plaisanterie. Les malices de la jeune femme n'avaient plus de prise sur lui et il savait se taire quand il en voyait l'utilité. Surtout avec le beau sexe qui prenait un malin plaisir à tâter les limites de son caractère. Il comprit cependant qu'elle désirait en savoir plus. Cela l'encourageait donc dans ses futurs recherches : elle ne lui aurait certainement pas parlé de cela si elle fomentait un quelconque coup d'état (frayeur de la couronne). Bien que pour Mark, il aurait été plus facile de se frayer un chemin aussi ouvertement qu'en cherchant des moyens détournés. Le lancer sur une mauvaise piste... Mais qu'importe ! Il ne prenait guère part aux manèges de la guerre et n'était ici qu'en tant que pauvre garde.

« Je prendrais la peine de vous renseigner si vous le souhaitez. Je vous offrirais ces informations lors de ma prochaine garde ou par courrier si vous le permettez. »

Mark ne la regardait pas en disant cela. Lorsqu'il posa ses yeux sur elle, la neige fondait encore sur ses cheveux. Cette enfant est exaspérante, pensa Mark. Elle reste là, stoïque, attendant de se transformer en glaçon. Lui ne sentait pas la morsure du froid. Sa peau frissonnait quelques fois mais il avait connu des hivers plus rudes, des situations plus terribles. Alors qu'il alla ouvrir la bouche pour lui proposer de rentrer boire un thé ou s'affairer à ce que font les jeunes femmes de son âge (mais que font-elles?), elle le questionna sur un sujet... brûlant.
Ces hommes... Une aiguille de givre perça la gorge de Mark. Elizabeth devait en connaître la plupart et elle en parlait comme s'il s'agissait de vulgaires manants. Son cœur s'était-il glacé sous le manteau de neige de l'hiver ? Impossible de le savoir. Plongeant son regard du bleu le plus clair dans celui de la princesse, il tenta vainement de sonder son âme. Etait-ce l'indifférence de la princesse ou la sienne qui le peinait le plus ? Il ne saurait dire. Gardant ainsi son regard fixe il répondit :

« J'étais à Londres, madame. »

Il garda la bouche entrouverte quelques secondes. Qu'allait-il ajouter ? Fallait-il lui dire qu'il avait arrêter quelques uns d'entre eux lui-même ? Qu'il les avait condamné aussi en quelque sorte ? Qu'il avait contrôlé la foule lors des bûchers, senti l'odeur de porc puis de mort envahir les rues ? Il ne le pouvait. Interdit, il ferma la bouche et baissa les yeux. Pour la première fois, il sentit en lui un quelque chose étonnant. N'était-ce pas des protestants ? Des hérétiques ? Pourtant, une voix intérieure jurait : ce combat n'est pas le mien. Je suis le bouclier des faibles, l'épée des femmes. Ce sont des histoires pour les enfants Mark, ne soit pas sot. Tu es au service de la couronne sacrée de l'Angleterre. Il entendait son père, son frère mort... Tous morts pour l'injustice. Non Mark. Non, tu es un des plus fidèles serviteurs du royaume.
Il frissonna. Ce n'était pas le froid, c'était la mort qui provoqua ce frisson.

« Ne voulez-vous pas rentrer ? »
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MessageSujet: Re: Les sanglots longs de l'automne ◊ Mark Earnshaw  Les sanglots longs de l'automne ◊ Mark Earnshaw  Icon_minitimeMer 11 Nov - 15:37

Les sanglots longs de l'automne



Février 1555.
Palais de Woodstock.


Les pensées de la princesse Elizabeth étaient aux antipodes de celles du garde Mark Earnshaw. D’ailleurs, tout semblait opposer les deux protagonistes. Une princesse, un garde. Une jeune femme droite, un homme au passé de débauche. C’était néanmoins avec ce genre de personne que la jolie rousse appréciait le plus s’entourer. Etant une jeune femme à la vie surveillée par tous, elle aimait vivre les aventures de son entourage par procuration, à travers leurs récits. Elizabeth avait toujours aimé les histoires et écouter les ambassadeurs, tout simplement parce qu’elle aurait toujours voulu voyager un jour, comme ces rois qui passaient leurs vies à sillonner des territoires. Son seul défaut était d’être né femme. Il avait coûté la vie à sa mère, qui n’avait pas pu donner le mâle tant désiré et il sera un défaut tout au long de sa vie. Elizabeth devait chaque jour faire face à sa condition de femme. Elle n’avait pas le choix de se surpasser de toujours être au-dessus de tout le monde et cela quoiqu’il en coûte pour elle.
Depuis son arrestation l’année dernière, Elizabeth demeurait sage, elle jouait le rôle de la princesse parfaite. Elle interprétait la carte de la parfaite sujette de la reine. Au fond d’elle-même, c’était tout autre chose. Elizabeth se préparait, elle attendait patiemment. La reine avait beau être enceinte, elle avait de nombreux doutes sur la question, puisqu’elle avait beaucoup de mal à imaginer qu’une femme approchant de la quarantaine, qui n’a jamais eu d’enfant, puisse en avoir à cet âge. Elle avait également entendu de nombreuses rumeurs comme quoi le roi Philippe doutait de la grossesse de son épouse, rendant Mary beaucoup plus stressée et avide de faire ses preuves. Même si elle s’ennuyait à Woodstock, Elizabeth était heureuse de ne pas assister à toutes ces scènes, au moins on ne viendrait pas l’accuser de perturber la santé de la reine Mary.
La jeune femme était loin de tout et au cœur de nombreuses intrigues. Elle craignait qu’un nouveau complot tâche sa réputation, voilà pourquoi elle posait ces questions sur le mystérieux garde, qui était venu jusqu’à elle.

« Je préférerai que vous ma fassiez parvenir une missive, cela sera plus rapide. Je doute que les personnes qui lisent mon courrier ne soupçonnent un complot, sachant que ce n’est qu’une simple demande de ma part. » Expliqua la jeune femme. En effet, depuis le début du règne de sa sœur, celle-ci faisait ouvrir ses lettres et Elizabeth devait toujours faire attention à ce qu’elle écrivait, pour éviter tout problème avec la couronne.

S’il y avait bien des évènements qui avaient profondément marqué la reine, c’était bien la mort de ces protestants, condamnés sur le buché. Elizabeth faisait tout pour montrer que tout cela ne l’avait pas affecté, mais elle ne pouvait s’empêcher de poser des questions. Elle voulait avoir la confirmation que Mark Earnshaw était présent à Londres et elle l’avait reçu.

« Ma question va vous paraître étrange, mais est-ce que la reine a laissé paraître que d’autres personnes suivront sur le buché ? » Demanda-t-elle d’une voix étranglée. S’il y avait bien un homme dont elle craignait pour sa vie, c’était l’archevêque de Canterbury, un homme pour qui Elizabeth avait un profond respect. Emprisonné, il avait déjà été une fois condamné à mort, mais depuis, il était toujours en vie, attendant son heure, mais pour combien de temps ?
La jeune femme détourna le visage de l’homme pour ne rien laissé paraître et quand il lui suggéra de rentrer, elle prit le sentier du retour au palais, sans dire un mot de plus. Une fois dans l’entrée, une servante débarrassa la princesse de son manteau de fourrure et s’inquiéta à propos de ses vêtements mouillés. La jeune femme la rassura, lui disant qu’elle allait tout de suite se mettre au chaud.
« Venez Earnshaw, nous devons parler de certaines conditions de ma garde, que vous devrez évoquer à votre retour, auprès de la reine. » Demanda la jeune femme. Elizabeth tourna le dos et se rendit dans un petit salon chauffé par une immense cheminée. « Y aurait-il un moyen pour que la reine cesse de condamner à mort les réformés ? » Disait-elle plus pour elle-même une fois que la porte fut refermée sur eux. Elle parlait librement, puisqu’elle savait que depuis tout ce temps et malgré sa fidélité à la reine, Mark ne la condamnerait pas auprès d’elle.


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MessageSujet: Re: Les sanglots longs de l'automne ◊ Mark Earnshaw  Les sanglots longs de l'automne ◊ Mark Earnshaw  Icon_minitimeSam 13 Fév - 16:35


Neige et flegme.
Février 1555.



Le monde d'en haut était surprenant. Et malsain. Laisser une jeune fille enfermée alors qu'elle aurait dû courir derrière des soupirants et choisir les dernières futilités à la mode le rendait perplexe. Il aimait la complexité des femmes et n'aimait les coquettes que par facilité. Pourtant, il aurait voulu voir la princesse penser à autres choses qu'aux sombres desseins du gouvernement. Ses sentiments étaient embrouillés. Il hésitait à la sermonner sur ses intérêts peu digne de son rang ou la rassurer. Lui mentir. Non princesse, il n'y aura pas d'autre sang versé. Mais que dire ? Que répondre à un visage si protégé ? Que connaissait-elle de la douleur ? Les nobles semblaient être gardé jalousement des brûlures du sentiment. Même l'amour ne semblait pas les atteindre. Quelle froideur dans son expression !

Mark n'avait pas eu la subtilité de soulever la légère défaillance dans la voix d'Elizabeth. Lorsqu'il répondit à sa question, il ne s'imaginait pas qu'elle pu prendre un intérêt aux vies que prenait la Reine. Il exécutait les ordres sans se poser de questions, il avait pris part à certaines horreurs et avait du sang sur les mains. Oui. Du sang d'innocent. Oh il n'en dormait pas plus mal la nuit. Il avait trouvé ses paradis artificiels et priait le seigneur de lui pardonner ses pêchés. Oui. Il n'était pas question d'avoir des sentiments contradictoires pour ces hérétiques... pourtant... Lorsqu'il lui répondit, il tenta de ne point heurter les sentiments de la jeune femme :

« Je ne suis pas un stratège politique de sa majesté et n'aime pas colporter les ragots. Veuillez m'excuser princesse, je ne peux satisfaire votre curiosité. »

Ce fut évidemment un échec. Il avait répondu sur un ton un peu trop sec. Elle l'embêtait avec ses questions. Il aurait préféré qu'elle l'entretienne de tout sauf de politique. Il en avait assez d'entendre son entourage émettre des hypothèses sur l'avenir. Diable, que leur faut-il ? Ne peuvent-ils pas attendre de voir, tout simplement ? Que les gens riches sont fatigants et instables... Mark lui-même était issu d'une famille très aisée mais ses quelques années de jeunesse lui avait fait fréquenté les plus vils personnages sortis du plus pauvre des mondes.

La princesse accepta enfin de rentrer. Il la regarda se débarrasser de son manteau et admira sa chevelure onduler sur son dos. Que ne donnerait-il pas pour caresser du bout des doigts la... Il secoua la tête et tendit son manteau trempé à un domestique. Il suivit la princesse dans un salon élégant dont la température lui fit rougir les joues. Il ne répondit pas à son ordre de parler à la reine de ses conditions d'incarcération. Il ne répondit pas non plus à la question rhétorique sur la mort des protestants. Mark était reconnaissant à la princesse de ne pas se censurer auprès de lui. Il n'arrivait pas à se montrer plus loquace que cela, il n'avait pas le droit d'entretenir la princesse sur des sujets aussi sensibles.

Si seulement il pouvait juste toucher ses cheveux... Si seulement il pouvait se pencher sur son cou blanc et lui expliquer qu'il n'avait plus envie de cela. Qu'il ne voulait plus être le garde de meurtriers, être le larbin de lâches dont la main sanglante lui brisait le cœur. Mark Earnshaw, fils de justice et de loyauté devenait tremblant la nuit dans les couches de silencieuses, imbibé de rhum et de vin espagnol ramenés des cales d'autres assassins. Il avait froid. Le froid de la mort. Le putain de froid de la mort.

Princesse, pensait-il, restez enfermé ici. Attendez que la reine se sabote. Attendez que vous ne deveniez la seule solution pour un monde juste. Princesse, si vous devenez celle que vous souhaitez être, faites couler moins de sang. C'est ce qu'il voulait dire. C'est ce qu'il n'osait penser. Mark commençait à sentir le souffle loyal qui l'animait suffoquer.
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MessageSujet: Re: Les sanglots longs de l'automne ◊ Mark Earnshaw  Les sanglots longs de l'automne ◊ Mark Earnshaw  Icon_minitimeLun 29 Fév - 12:31

Les sanglots longs de l'automne



Février 1555.
Palais de Woodstock.


La liberté avait un prix qu’il fallait payer avant de pouvoir réellement l’obtenir. Quand elle y réfléchissait bien, Elizabeth ne s’était jamais sentie une seule fois libre de ses mouvements, libre de pouvoir dire ce qu’elle désirait, libre de pouvoir voguer là où elle le voulait. Les rois, les reines qui s’étaient succédés, à commencer par son père, lui avaient toujours imposé un lieu de vie. Elizabeth devait soit se présenter au palais royal, pour être en présence des différents rois et reines, soit elle devait retourner sur ses terres. Aujourd’hui, la situation était bien plus chaotique puisqu’elle devait non seulement vivre dans une cage dorée à Woodstock. Elle était prisonnière, même si on ne donnait pas ce nom à sa situation, c’était bien ce qu’elle était. Elizabeth s’ennuyait de cette vie et elle se demandait si un jour elle allait enfin pouvoir vivre réellement ou si elle serait à jamais prisonnière d’un souverain.
Elizabeth ne savait pas combien de temps elle resterait au sein de ce château. Elle s’y trouvait depuis le mariage de la reine et la jeune femme commençait à trouver le temps long. Sa cour était petite, elle voyait chaque jour les mêmes visages et les nouvelles venant de Londres étaient toutes d’ordre diplomatique. Même si cela intéressait la jeune femme, elle aurait aimé en savoir plus sur le monde, mais Mark Earnshaw ne semblait pas pouvoir lui apporter de telles informations. Elizabeth ne dirait rien, après tout elle appréciait le mystère qui se dégageait chez cet homme et aussi le fait qu’il ne s’intéressait pas aux futilités de la cour.

« Ce n’est pas important. Je quitterai peut être bientôt ce château et j’aurai sûrement bien plus de distractions. » Commenta la jeune femme.

A ses questions sur les protestants, le garde ne répondit pas. Elizabeth le comprenait, il ne souhaitait certainement pas se mettre en danger dans le nid de guêpes qu’était le palais de Woodstock. Toutes les personnes ici étaient des espions à la solde de la reine. Des femmes et des serviteurs qui rapportaient chaque jour à Londres ses gestes, ses paroles. Ici, Elizabeth devait tout mesurer, tout doser pour ne pas risquer de se perdre à nouveau, comme avec l’affaire Thomas Seymour qui avait bien failli lui coûter son honneur. Elle était jeune à cette époque, mais Elizabeth avait rapidement comprise que si elle voulait vivre, elle devrait être discrète et porter à jamais un masque.
La jeune femme se leva et se dirigea vers la cheminée, elle frotta ses mains glacées au-dessus des flammes et elle remarqua que la garde semblait avoir froid.

« Mark, venez-vous réchauffer également, j’ai bien trop abusé en nous faisant rester dehors. Je n’ai même pas remarqué qu’il faisait à ce point froid. » Elle le regarda, puis posa à nouveau son regard sur les flammes qui dansaient sur le bois devenu noir. L’homme semblait pensif et Elizabeth aurait aimé connaître le moindre de ses secrets. Pouvait-elle réellement lui faire confiance ? Pouvait-elle se confier également à lui alors que depuis le règne de sa sœur, c’était lui qui avait pour charge de la surveiller ? Elizabeth ne saurait le dire, après ces deux années, elle avait l’impression que le regard de l’homme avait changé. Au début, il était agacé d’être obligé de surveiller une jeune fille, mais désormais, tout semblait être différent pour tout le monde. Le monde avait changé, Elizabeth avait changé, Mark Earnshaw également.
« Mr Earnshaw, que pensez-vous réellement ? Vous semblez être au bord de votre propre limite, mais je ne parviens pas à trouver quoique ce soit dans votre regard. Vous êtes un véritable mystère. » Elle réemploya son nom de famille alors qu’auparavant elle l’avait appelé par son prénom. Traiter avec cet homme ce n’était pas la chose la plus aisée pour la jeune femme. Ils se côtoyaient depuis un moment déjà et pourtant, elle avait le sentiment de ne rien connaître de lui.


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MessageSujet: Re: Les sanglots longs de l'automne ◊ Mark Earnshaw  Les sanglots longs de l'automne ◊ Mark Earnshaw  Icon_minitime
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