Sujet: Richard | C'est ce qui demeure dans l'ombre qui éclaire le plus. Mar 12 Mar - 20:53
Richard William Bryson
" Je voue mes nuits à l'Assassymphonie... "
TON PERSONNAGE
PRÉNOM & NOM Richard Bryson, baron de Badlesmere. AGE 35 ans. DATE DE NAISSANCE Il a vu le jour le 3 Janvier 1517 dans le château familial -à moitié en ruines, certes, mais un château quand même. ORIGINE On fait difficilement plus anglais qu'un Badlesmere, famille de la noblesse anglaise depuis le XIIIème siècle, s'il vous plaît ! SITUATION FAMILIALE Célibataire endurci, au grand désespoir de ses parents. MÉTIER Il a hérité de la baronnie de Badlesmere à la mort de son frère aîné et occupe à la cour un poste au sein du célèbre "Office of the Revels". Placé directement sous les ordres du Maître des Divertissements, il participe à l'organisation de chaque fête, bal, cérémonie, pièce de théâtre, concert, et bien d'autres choses encore mis en place pour le plaisir de sa Majesté. Accessoirement et surtout officieusement, il oeuvre dans l'ombre pour le compte de Jane Grey et Elizabeth Tudor. GROUPE Noblesse Anglaise. CRÉDITS Bazzart & Tumblr
LE JOUEUR
PSEUDO WoodyS. AGE 19 ans. OU AS-TU CONNU LE FORUM? Grâce à votre pub sur PRD, je suis le projet depuis le début, et je suis ravie d'être à la pré-ouverture ! TON AVATAR Ben Affleck. VOTRE PERSONNAGE EST-IL HISTORIQUE OU FICTIF? Fictif, seul la baronnie de Badlesmere a bel et bien existé -même si elle s'est éteinte au moyen-âge en réalité. VOULEZ-VOUS ÊTRE PARRAINÉ? Non merci 8D
Audience devant la reine.
▬ QUELLE EST VOTRE RELIGION ET QUE PENSEZ-VOUS DES CHANGEMENTS RELIGIEUX DU PAYS? L'Angleterre est devenu un sacré foutoir en matière de religion depuis qu'Henry VIII a décidé de se séparer de la Sainte Eglise pour pouvoir divorcer en toute tranquillité. Dans le cas de la famille Bryson, le choix a été simple : suivre le roi dans sa décision. Famille irrévocablement fidèle à la couronne depuis le Moyen-Âge, le père de Richard n'a pas hésité une seconde à soutenir son roi dans sa réforme religieuse, et Richard a perpétré la tradition en restant fidèle aux convictions religieuses d'Henry VIII, puis Edward VI et enfin Jane Grey. Protestant anglican dans l'âme, le nom qu'il donne à sa foi est une décision purement politique : si Edward VI avait décidé de revenir au catholicisme, il l'aurait suivi. Mais Edward VI a renforcé le protestantisme en Angleterre, et en sujet fidèle, Richard l'a suivi, de même qu'il a ensuite suivi Jane Grey. En toute logique il aurait dû se ranger au catholicisme lorsque Mary Ière est montée sur le trône ; mais à ses yeux Mary est une usurpatrice et Jane Grey est la seule véritable reine du royaume. Pour sauver sa tête et oeuvrer en paix à la cour, il s'est reconverti au catholicisme, mais dans le privé et sa conscience, c'est un protestant. Et il a bien l'intention de le réaffirmer haut et fort dès que Jane Grey ou Elizabeth Tudor sera sur le trône.
▬ QUE PENSEZ-VOUS DE LA NOUVELLE REINE D'ANGLETERRE? Jamais Mary n'aurait dû accéder au trône. Après la mort d'Edward VI Richard a compris comme tout le monde que les choses allaient se compliquer, avec cette catholique forcenée prête à tout pour monter sur le trône. Richard n'a ni foi ni confiance en cette nouvelle reine qui n'aurait jamais dû l'être ; à la cour, il est bien placé pour entendre parler de ses sanglants projets envers les protestants qui ont eu le malheur de rester fidèle à la foi de leur ancien roi et de leur reine légitime. Son frère et sa soeur en ont déjà fait les frais, et il est grand temps que quelqu'un arrête les plans meurtriers de cette fanatique pour rétablir la véritable monarque du royaume. Et Si Richard peut aider dans le processus, il ne dira certainement pas non.
▬ QUE PENSEZ-VOUS DE JANE GREY? Jane Grey est la véritable souveraine du royaume d'Angleterre et Richard n'a qu'un désir : la voir remonter sur le trône dont elle a été privée au bout de seulement neuf jours. C'est elle la véritable héritière d'Edward VI, c'est elle qui était couchée sur ses dernières volontés, et la voilà désormais enfermée dans une tour comme une criminelle ! Peu intéressé par la politique avant ces évènements, la conscience et la loyauté de Richard envers la couronne ne peuvent supporter cette pensée et l'ont décidé à enfin prendre les choses en main. Jane n'a peut-être pas l'étoffe d'une souveraine à la mesure d'Henry VIII ou Edward VI, mais Richard est convaincu qu'elle ferait une bonne reine: juste, impartiale, et attentive à son peuple. Tout le contraire de cette sanguinaire de Mary Tudor, en somme. C'est pourquoi il faut à tout prix inverser les rôles, avant que l'Angleterre ne soit mise à feu et à sang.
▬ AGISSEZ-VOUS DANS L'OMBRE POUR VOTRE CAUSE OU VOTRE FOI, SI OUI QUE SERIEZ-VOUS PRÊT A FAIRE ? Richard n'a jamais été impliqué en politique avant les évènements qui ont conduit Mary sur le trône. Fidèle à la couronne par tradition familiale et esprit de la chevalerie, il était plus intéressé par les arts, les sciences et les voyages que les turpitudes et complots des uns et des autres ; mais le coup d'état de Mary et l'emprisonnement de Jane Grey l'ont fait changer de bord. Converti au catholicisme pour sauver les apparences, il profite de sa réputation d'homme sans ambition que la politique n'intéresse pas pour duper son monde et faire croire que sa fidélité est naturellement allée à celle qui porte la couronne sur sa tête, Mary Tudor. Alors qu'en réalité, sa fidélité va à la reine sans couronne, Jane Grey, et sa possible héritière Elizabeth Tudor. Infiltré à la cour, il observe, écoute, et est prêt à prendre part aux plus sombres complots pour rétablir l'ordre et mettre l'héritière légitime sur le trône. Même si pour cela, il doit vendre son âme au Diable.
Dernière édition par Richard Bryson le Ven 15 Mar - 12:00, édité 3 fois
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Sujet: Re: Richard | C'est ce qui demeure dans l'ombre qui éclaire le plus. Mar 12 Mar - 20:53
Ecris l'histoire...
Dans un cimetière discret au sud de l’Angleterre, dans un village en bord de mer, la main d’un petit garçon effleurait les tombes érodées par l’air humide en chantonnant alors que son père suivait quelques pas derrière, déchiffrant les noms les uns après les autres. C’était un bel après-midi ensoleillé –pour une fois- et père et fils avaient décidé d’en profiter pour faire leur promenade hebdomadaire dans le cimetière, où le père féru d’histoire avait l’habitude de raconter à son fils le passé de chaque personnage enterré là. Ce jour-là, le garçon s’arrêta devant ce qui semblait être une des plus vieilles tombes de l’endroit et la pointa du doigt :
« Daddy ! Qui c’était, Richard Bryson ? »
Le père sourit, puis s’agenouilla auprès de son fils.
« Richard Bryson, mon fils, est l’un des éminents personnages de la région, et peut-être même d’Angleterre… Mais un personnage si modeste et si discret qu’il n’y a plus grand monde aujourd’hui pour se rappeler de lui, pauvre hère !
Richard est né en l’an 1517 tout près d’ici, dans le vieux château de Badlesmere qui n’existe hélas plus aujourd’hui. Il était le fils cadet de William et Joan Bryson, baron et baronne de Badlesmere, l’un des rares couples à l’époque à avoir eu la chance de faire un mariage d’amour ! On raconte d’ailleurs que le baron a demandé Joan en mariage sous l’arbre que tu vois là-bas, juste à côté de l’église… De leur union sont nés quatre enfants : Hugh, l’aîné et héritier, puis Richard et ses deux petites sœurs, Elizabeth et Harriet. Les quatre enfants grandirent à Badlesmere sous le joug sévère, mais bienveillant de leur père exigeant et d’une flopée d’instructeurs choisis parmi les meilleurs : il faut savoir que la famille Bryson faisait partie de la très vieille et estimée noblesse d’Angleterre, bien qu’ils n’aient été que barons, et l’ancienneté primait parfois sur la hauteur du rang… Au moins dans l’estime des monarques. On pense que c’est pour cette raison que le baron William était un habitué de la cour royale, et à ce qu’on raconte, un proche du roi. On comprend mieux son exigence auprès de ses enfants… Hugh était le portrait craché de son père : ambitieux, parfaitement au courant des us et coutumes de la cour, et avec l’intention de mener une carrière brillante dans les armées de Sa Majesté, espérant certainement un poste à l’Etat Major, voire même assez fou pour espérer un jour un poste de ministre… Ambition qui causera sa perte plus tard. Richard était beaucoup plus mesuré que son frère pour cela : passionné très tôt par son éducation intellectuelle, il était cependant sélectif dans ses goûts et préférait nettement la littérature, les langues et les sciences aux affaires de l’Etat et la politique, et rêvait de parcourir le monde plutôt que de gravir les échelons de la cour. Solitaire, aussi peu intéressé par les affaires de sa famille qu’il ne l’était par celles de l’Angleterre, il ne se mêlait guère à ses frères et sœurs qu’au final il ne connut que peu et qui le connurent encore moins, ce frère aussi énigmatique qu’original. D’un caractère volcanique et indépendant, Richard était ce qu’on peut appeler un enfant terrible, indocile, toujours prêt à se rebeller contre son père quitte à en faire les frais à coups de punitions sévères. C’est qu’il en fallait du courage pour se dresser contre Sir William : c’était un soldat dans l’âme, qui s’était par le passé distingué à la guerre et avait été grièvement blessé en servant sous les ordres du roi Henry VIII. Cette blessure, survenue alors qu’il remportait une bataille particulièrement féroce, lui valut d’être distingué par le roi lui-même et de gagner ses galons comme Gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi. Une promotion qui n’a pas fait que des heureux, surtout auprès des nombreux comtes qui auraient aimé être à sa place… Mais William avait prouvé sa fidélité au roi et pour Henry VIII, qui avait bien peu d’amis, c’était quelque chose qui avait une valeur sans commune mesure. Même lors de la séparation de l’Angleterre d’avec l’Eglise Catholique, William renouvela sa fidélité en rompant lui aussi avec le catholicisme et entraînant toute sa famille dans le protestantisme. C’est dans cette loyauté inébranlable envers leurs souverains que furent élevés les enfants Bryson, et même Richard ne devait pas déroger à la règle.
C’est sous le joug de ce père brillant et strict que grandit le jeune Richard, plus indiscipliné, mais non moins combatif et intelligent. Richard avait dix-sept ans lorsqu’il fut introduit à la cour pour la première fois, conduit par son père, afin de participer à l’une de ces joutes dont le roi était grand amateur. Richard était un jeune homme accompli : grand amateur de lettres et de tout ce qui touchait à l’esprit, c’était aussi un grand sportif qui excellait à la chasse et aux exercices physiques en tout genre, grand et taillé comme un roc, qui n’oubliait pas de se servir de sa tête lorsqu’il se battait. Ses victoires successives attirèrent l’attention du roi, qui remarqua en plaisantant que Richard était bien le fils de son père. Ces mots peuvent paraître anodins, mon fils, mais la réputation de William à la cour n’était plus à faire et avec ces quelques mots, Henry VIII venait de tailler celle de Richard. Sa place y semblait assurée : mais au grand désespoir de son père, Richard ne manifesta aucune envie de rester à Londres et repartit pour Badlesmere. Peu après, il partit explorer l’Angleterre, prétextant rendre visite à des familles amies de la sienne pour découvrir son propre pays et poussa ses voyages aussi loin que l’Ecosse et le Pays-de-Galles. Avec une seule idée en tête : étendre ses explorations à l’Europe entière… Pendant ce temps-là, son frère aîné Hugh avait pris sa place à la cour et s’efforçait d’y briller et de se faire remarquer du roi ; hélas, il n’avait pas l’intégrité de son cadet et s’attirait régulièrement des ennuis en s’impliquant dans divers complots qu’il était trop maladroit pour dissimuler parfaitement. Une raison de plus pour Richard de rester éloigné de la cour, peu désireux de devoir souffrir des frasques de son imbécile de frère et décidément peu intéressé par ces cabales dignes d’enfants de cour d’école… Richard resta donc soigneusement éloigné de Londres et de Greenwich, et c’est à l’âge de vingt ans qu’il réalisa enfin son ambition et mis les voiles pour l’Europe. Il ne devait pas revenir en Angleterre durant les cinq années qui suivirent.
Ce qu’il fit exactement pendant ces cinq années sur le continent resta un mystère, même si quelques échos de ses contemporains nous sont revenus aujourd’hui. Apparemment on l’aurait vu en France, à la cour du roi Henri II, puis à la Rochelle où se concentrait déjà la population protestante. Il aurait ensuite migré vers les Pays-Bas et l’Allemagne avant de se rendre en Italie, se faisant partout où il passait de nouvelles connaissances qui l’aidaient à développer sa culture et sa passion pour le savoir et les activités de l’esprit. Ne s’occupant toujours pas politique, il n’avait même pas le titre d’ambassadeur : c’était juste un curieux qui voulait voyager et voir le monde, un peu marginal peut-être mais un homme d’esprit respecté de tous ceux qui l’ont rencontré. Fidèle à ses habitudes de loup solitaire, on lui prête quelques aventures mais il est certain qu’il ne s’est jamais marié durant ces années de voyage. Son tempérament secret et ombrageux en inquiétait certain, en séduisait d’autres, mais toutes les chroniques qu’on a pu retrouver le mentionnant sont d’accord pour dire qu’il était doté d’une force de caractère impressionnante, et que s’il était plutôt calme la plupart du temps, c’était pour mieux dissimuler le véritable volcan qui couvait et pouvait exploser d’un instant à l’autre. Loin d’être insensible, il avait les nerfs solides mais était prompt à la réplique et à l’emportement, donnant de lui l’image d’un homme passionné et emporté sous des dehors flegmatiques. Il ne s’enflammait pas pour rien ; mais il y avait des sujets sur lesquels il valait mieux ne pas chercher à le titiller. Dieu merci ce caractère n’en faisait pas qu’un colérique : il était également excellent orateur, se passionnait pour tout ce qui l’intéressait un tant soit peu et était d’une inflexibilité remarquable une fois ses décisions prises. En somme, un homme qui n’aimait pas s’engager, mais lorsqu’il le faisait, c’était corps et âme.
Souviens-toi mon fils, je t’ai dit que les Bryson étaient d’une fidélité à toute épreuve envers la couronne, et bien sûr Richard était loin d’en être dépourvu. Il était apparemment de retour aux Pays-Bas lorsqu’il reçut la nouvelle de la mort du roi Henry VIII : aussitôt il reprit la route vers l’Angleterre pour présenter ses hommes au nouveau roi Edward VI. Il avait alors vingt-cinq ans et était jeune, accompli, fort, tout ce dont un père pouvait rêver pour son fils malgré son indocilité devenue légendaire dans la famille. Mais s’il était désobéissant envers ses géniteurs, ce n’était pas le cas envers son souverain, et un vieil ami de son père proche du très jeune roi se souvint fort à propos de ce détail. Il savait le jeune Edward fragile et inexpérimenté et songea qu’un allié comme Richard Bryson, doté d’un fort caractère, sans aucune ambition politique ou vénale, guidé uniquement par sa loyauté envers son souverain, serait plus que précieux. Après s’être vu soumis l’idée, Edward VI accepta de rencontrer Richard et fut séduit par le désintéressement dont faisait preuve son sujet, son caractère un peu brut de décoffrage mais qui ne s’embarrassait pas de mille et mille détours pour dire ce qu’il pensait, droit et honnête ; et c’est ainsi que Richard fut admis dans l’entourage proche du nouveau roi. Une sage décision : Richard était un serviteur fidèle et peu compliqué, dont la seule satisfaction était de satisfaire son roi. Très vite Edward VI s’attacha à ce sujet zélé et taciturne, qui acceptait de le suivre partout comme une ombre silencieuse ou un garde du corps –la cour s’amusait d’ailleurs de ce duo mal assorti, le jeune roi frêle et chétif et son sujet grand et bâti comme une armoire à glace.
Les choses commencèrent néanmoins à changer. Depuis le couronnement d’Edward, les tensions entre catholiques et protestants se faisaient de plus en plus vivaces, inquiétant même quelqu’un d’aussi apolitique que Richard. La santé de son jeune maître allait en se dégradant, et l’on se posait la question de savoir qui hériterait de la couronne. Pour la première fois de sa vie, Richard commença à s’intéresser aux affaires du pays et s’en ouvrit au roi, qui avait lui-même l’esprit fort occupé par toutes ces complications. Finalement, il prit la décision de coucher Jane Grey sur l’ordre de succession, afin de garantir la continuité des réformes religieuses et ne pas remettre l’Angleterre entre les mains des catholiques. C’est alors que l’histoire prend un tournant décisif pour Richard : sur son lit de mort, Edward VI lui fait jurer, en sa qualité d’ami et serviteur fidèle, de toujours supporter et servir la nouvelle reine, quelles que soient les circonstances. Bien que récalcitrant à l’idée d’être possiblement impliqué dans cabales, complots, et autres machinations politiques, Richard promis. Jane Grey était la nouvelle reine d’Angleterre, et fidèle à sa promesse, Richard était prêt à tout essayer pour tenir la parole faite au défunt roi. Une promesse faite en secret, mais qui aurait un impact considérable sur la suite des évènements…
L’histoire de Richard achève de prendre un tout nouveau tournant lorsque Jane Grey, malgré le support de ses fidèles, est évincée du trône pour laisser la place à Mary la catholique. Conduite à la Tour de Londres, elle parvint néanmoins à entrer brièvement en contact avec Richard qui l’assura aussitôt de sa fidélité : Mary Tudor n’avait pas accédé au trône par la volonté de Dieu ni celle du défunt roi, seule Jane Grey était et resterait la véritable souveraine à ses yeux. Celle qui aurait dû être son héritière, Elizabeth Tudor, se retrouva également sous surveillance rapprochée et l’inquiétude de Richard se justifia d’autant plus lorsqu’il entendit les rumeurs courir sur le traitement que la nouvelle reine réservait aux protestants. Décidant que le meilleur geste à faire pour le moment était de sécuriser sa place –et sa tête- en attendant de savoir quel mouvement effectuer, Richard se présenta à la reine et affirma son désir de retourner au catholicisme et de la servir aussi fidèlement que lui et toute sa famille avaient servi les précédents rois et reines d’Angleterre. Sa réputation fit le reste : personne n’imagina un seul instant qu’il puisse être capable de mentir pour servir une autre personne que celle qui portait la couronne sur sa tête. Une conversion fausse, mais salvatrice puisque quelques temps plus tard, son frère et l’une de ses sœurs, Hugh et Harriet, se faisaient tous deux arrêter pour avoir pris part à un complot contre la nouvelle reine ; hélas pour eux, un des membres du complot avait choisi de retourner sa veste et dénoncer ses camarades. Aussitôt le nom des Bryson se retrouva en ligne de mire, et Richard lui-même n’échappa pas aux soupçons : déchiré entre la parole qu’il avait donnée à Edward VI de tout faire pour servir Jane Grey, et sa famille, ce fut finalement la raison qui l’emporta. Une raison froide, certainement cruelle, mais d’autant plus cruelle qu’elle était réaliste : défendre son frère et sa sœur n’aurait fait que le conduire sur l’échafaud et faire échouer tous ses possibles plans pour aider l’héritière du trône. Richard prit alors la pire décision de sa vie : il se tut, renouvela ses vœux de fidélité envers Mary Tudor, et renia frère et sœur alors que ceux-ci étaient exécutés en place publique pour haute trahison. Croire à l’innocence de Richard n’était pas chose difficile, après tout : il n’avait jamais pris part à la moindre cabale, avait passé du temps à l’étranger, et semblait plus fidèle à la couronne elle-même qu’à la personne qui se trouvait dessous. Quiconque avait la couronne sur la tête gagnait du même coup la loyauté inconditionnelle de Richard Bryson, nouveau baron de Badlesmere depuis la mort de son frère. Une grave erreur de jugement, mais qui le dégagea de tout soupçon… Alors qu’au même moment, la mort de Hugh et Harriet venait de sceller sa décision : adieu Richard l’apolitique, adieu le jeune homme qui ne s’intéressait qu’à ses livres ou à la chasse ! Désormais, son principal objectif serait de servir Jane Grey et Elizabeth Tudor, quel qu’en soit le prix. Encore une fois, Richard était un homme de volonté, et si quelqu’un avait eu connaissance de ses plans il aurait tout de suite su que rien n’arrêterait ce taureau, ni bassesse, ni sacrifice, du moment que Jane ou Elizabeth regagnaient le trône qui leur revenait de droit.
Toujours aussi discret à la cour, l’affaire Bryson fut vite oubliée et Richard rentra de nouveau en bonnes grâces. Sa culture et son esprit étaient connus de tous et l’on estima que lui offrir une charge à sa mesure achèverait d’acheter sa loyauté et faire oublier l’incident : c’est ainsi que Richard entra à l’Office of the Revels, le bureau des divertissements, où il jouait un rôle important à la cour sans s’approcher trop près de politique. Exactement ce qu’il fallait à Richard, qui voulait s’assurer une place dans le château et l’entourage de la reine sans éveiller les soupçons… Quoi de mieux pour cela que le rôle inoffensif de celui qui organise pièces de théâtres, concerts, fêtes, bals, et autres réjouissances ? Il ne lui restait plus qu’à maintenir son image d’homme d’honneur, sans histoires et uniquement intéressé par sa mission de satisfaire les ordres de la reine, pendant que dans l’ombre il oeuvrait au retour de la reine désignée par Edward VI…
Quant à la suite de l’histoire mon fils, je te la raconterai un autre jour. Elle est pleine de surprises, de rebondissements, de complots et d’aventures, mais nous sommes en retard pour dîner et ta mère va encore râler ! »
Dernière édition par Richard Bryson le Ven 15 Mar - 11:58, édité 3 fois
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❝ Invité ❞
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Sujet: Re: Richard | C'est ce qui demeure dans l'ombre qui éclaire le plus. Mar 12 Mar - 20:54
Bienvenu parmi nous Richard ! Bonne chance pour ta fichounette J'espère que tu te plairas sur TTB !
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❝ Elizabeth Tudor ❞
Admin ♛ « Princesse et bâtarde d'Angleterre. »
♕ Métier : Princesse d'Angleterre ♕ Age : 25 ans ♕ Religion : Celle que me dictera ma souveraine. ♕ L'avatar a été fait par : fassophy ♕ Mon nombre de messages est : 3524 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 11 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 11/09/2012 ♕ Mon pseudo web est : Mari-Jane ♕ Mes autres visages : Antanasya Cavendish - Constance Bennet - Edward Seymour
Sujet: Re: Richard | C'est ce qui demeure dans l'ombre qui éclaire le plus. Mar 12 Mar - 20:56
Hannnn WoodyS, c'est Mari-Jane Bienvenue sur TTB Si tu as des questions surtout n'hésites pas Bon courage pour la rédaction de ta fiche
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Richard | C'est ce qui demeure dans l'ombre qui éclaire le plus. Mar 12 Mar - 21:05
Bienvenue Richard, bon courage pour ta fiche Si tu as la moindre question, n'hésites pas surtout
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Richard | C'est ce qui demeure dans l'ombre qui éclaire le plus. Mar 12 Mar - 21:07
Katherine - Merci pour ton accueil ! Depuis le temps que j'attendais ce fofo, je suis sûre que je vais m'y éclater en tout cas il est magnifique, excellent travail !
Mari-Jane - Et coucouuuuu ! Merci encore mille fois pour ton aide sur PRD (même si au final j'ai pas pris de PV, shame on me ) ! Promis je vais offrir un bon agent efficace à Jane et Elizabeth pour me faire pardonner
Marie - Merci à toi aussi ! (aaaaaaaaaaaaah Regina ! )
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Richard | C'est ce qui demeure dans l'ombre qui éclaire le plus. Mar 12 Mar - 21:08
Hâte de lire ta fiche
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❝ Invité ❞
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Sujet: Re: Richard | C'est ce qui demeure dans l'ombre qui éclaire le plus. Mar 12 Mar - 21:11
Heeeeeeey WoodyS, ravie de te retrouver sur ce forum ! Ce perso promet beaucoup ! Puis j'adore le prénom Richard !
Bon courage pour l'écriture de ta fiche !
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Richard | C'est ce qui demeure dans l'ombre qui éclaire le plus. Mer 13 Mar - 1:21
Bienvenue ^^
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❝ Invité ❞
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Sujet: Re: Richard | C'est ce qui demeure dans l'ombre qui éclaire le plus. Mer 13 Mar - 17:36
Bienvenu ici très cher et bon courage pour cette fiche ^^
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Richard | C'est ce qui demeure dans l'ombre qui éclaire le plus. Ven 15 Mar - 12:00
Merci à tous pour votre accueil !
Sur ce, je viens annoncer que j'ai terminé ma fiche, et que je livre Richard entre vos mains pour le jugement final ! \o/
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❝ Mary A. De LaCroix ❞
Dame de cœur
♕ Métier : Duchesse de Lyon, Baronne de Bridgestone-Prescott et fondatrice-directrice/gérante de la Cross School, pensionnat pour jeunes filles défavorisées ♕ Age : 27 ans ♕ Religion : catholique tolérante. La religion n'est pas ce qu'il y a de plus important. ♕ L'avatar a été fait par : avatar:proserpina/ Signature:FRIMELDA./ Bannière: Mari-Jane ♕ Mon nombre de messages est : 812 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 44 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 12/03/2013 ♕ Mon pseudo web est : ReineSoleil, Naomi, Lucrezia ♕ Mes autres visages : la nourrice - gouvernante des Cavendish //en pause//
Sujet: Re: Richard | C'est ce qui demeure dans l'ombre qui éclaire le plus. Ven 15 Mar - 12:39
Bienvenue! Plutôt mignon Pour le célibataire endurci, tu devrais peut être éviter un avatar avec Ben qui a son alliance
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Richard | C'est ce qui demeure dans l'ombre qui éclaire le plus. Ven 15 Mar - 15:02
Ils portaient toujours plein de bagues à l'époque, c'est qu'un détail Mais merci pour ton accueil quand même
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❝ Antanasya L. Cavendish ❞
Admin ❧ « Duchesse de vos coeurs. »
♕ Métier : Duchesse ♕ Age : 30 ans ♕ Religion : Protestante ♕ L'avatar a été fait par : fassophy ♕ Mon nombre de messages est : 2572 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 0 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 06/10/2012 ♕ Mon pseudo web est : Mari-Jane ♕ Mes autres visages : Elizabeth - Constance - Edward
Sujet: Re: Richard | C'est ce qui demeure dans l'ombre qui éclaire le plus. Ven 15 Mar - 17:03
Ton personnage est vraiment parfait Voyageur, fidèle pour sa cause, j'adore Je n'ai vu aucun défaut dans ta fiche à part un "homme", à la place du mot "hommage" dans ton histoire Je te valide donc N'oublies pas de faire tes fiches de liens et de RP Et si tu veux commencer à RP, nous avons ouvert notre premier évènement et tu pourras trouver un défi où l'on te trouvera un partenaire de RP
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Sujet: Re: Richard | C'est ce qui demeure dans l'ombre qui éclaire le plus.
Richard | C'est ce qui demeure dans l'ombre qui éclaire le plus.