Marianne Foster

" Et pourtant, si l'on songe que pour se marier un homme est nécessaire, ce n'est pas étonnant que je sois pas " TON PERSONNAGE PRÉNOM & NOM Marianne Foster AGE 24 printemps DATE DE NAISSANCE 25 mai ORIGINE Anglaise SITUATION FAMILIALE Fiancée de force, elle vit toujours avec son père et possède un cousin qu'elle croit mort. MÉTIER Bourgeoise GROUPE Le peuple CRÉDITS Sevenways, Allyoxin3, personnage crée par Love <3 LE JOUEUR PSEUDO Nemopoulet AGE 18 ans. OU AS-TU CONNU LE FORUM? Majestic Rose TON AVATAR Lucy Griffiths VOTRE PERSONNAGE EST-IL HISTORIQUE OU FICTIF? Fictif. VOULEZ-VOUS ÊTRE PARRAINÉ? Non, merci

▬ QUELLE EST VOTRE RELIGION ET QUE PENSEZ-VOUS DES CHANGEMENTS RELIGIEUX DU PAYS? Encore bébé, Marianne a été baptisée à l'église, en tant que catholique. Pourtant, elle n'a montré que très rarement sa foi : lorsque sa mère était mourante, bien évidemment, mais également lors de périodes difficiles, lorsqu'elle sentit le besoin de se recueillir. De plus, les tentions avec le protestantisme étaient telles qu'elle ne divulguait jamais vraiment son appartenance à telle ou telle partie. La religion n'a donc pour la jeune femme qu'une importance minime, contrairement aux malheurs dans lequel peuvent vivre ses petits protégés. Ce changement de religion, elle l'a assez mal vécue, bien que cela aurait dû la réjouir. La simple idée que de nouvelles tensions apparaissent ne lui plaît aucunement, surtout pour quelque chose étant censé rassembler les gens ! Qu'arriverait-il à ces personnes, nobles ou non, protestantes ? Seraient-elles exécutées ? Certes, cela serait une sorte de vengeance, après l'emprisonnement de catholique sous le règne des Grey... Cependant, là était tout le problème. Etaient-ils vraiment obligés de laisser leur vie pour des querelles sans fin ?

▬ QUE PENSEZ-VOUS DE LA NOUVELLE REINE D'ANGLETERRE? À vrai dire, miss Foster ne connaît pas grand-chose à la politique, et encore moins les personnes l'incarnant. Tout ce qu'elle sait à propos de la Reine, elle l'a entendue par l'intermédiaire de villageois se rendant en ville, ainsi que de rumeurs et des actes qui découlent de ses ordres. Le fait qu'elle soit catholique, et qu'ainsi Marianne n'est plus besoin de vraiment se « cacher » avait quelque chose qui n'était pas pour lui déplaire. Toutefois, se rendant très peu à la cour (voir même pas du tout), ses intentions pour le futur lui sont totalement inconnues. Elle ne préfère par porter de jugement en ce qui concerne Mary la Catholique, et préfère observer la façon dont vont se dérouler les prochains jours. Tout ce qu'elle espère, c'est que les plus pauvres vivant dans la précarité vivent des instants meilleurs.

▬ QUE PENSEZ-VOUS DE JANE GREY? Lorsqu'elle entend son nom, la première expression venant à la bouche de la bourgeoise était « pauvre Jane Grey ». On l'avait mise sur le trône, pour qu'elle se retrouve condamnée quelques jours plus tard. Son règne fut rapide, voilà tout ce que savait Marianne à propos de l'ancienne souveraine. Il est tellement difficile de se faire une opinion à propos d'une personne dont l'on ne sait rien. Tout ce qu'elle pourrait ressentir à son égard, c'est de la pitié, sans toucher plus que cela à de la tristesse. Être indifférente ou même vouloir la mort de quelqu'un n'a jamais fait partie de son caractère, ne voyant pas la vengeance comme un moyen d'arranger les choses. Quoi qu'il en soit, elle n'était plus reine, cela s'arrêtait là.

▬ AGISSEZ-VOUS DANS L'OMBRE POUR VOTRE CAUSE OU VOTRE FOI, SI OUI QUE SERIEZ-VOUS PRÊT A FAIRE ? Marianne ferait tout et n'importe quoi pour aider les personnes les plus démunis. De là à parler de foi ou de cause, cela irait peut-être un peu trop loin, mais c'est bien la seule chose pour laquelle elle donnerait de son temps. Si ces derniers devaient être touchés, d'une quelconque façon que ce soit, par les conflits régnant au sein du royaume, peut-être que cela la freinerait dans son élan. En effet, son père compte énormément pour elle, si bien que la jeune femme ne serait pas folle au point de risquer sa possible mise à mort à cause des erreurs de sa fille. Toutefois, cela ne l'empêcherait pas de grogner et de se faire entendre, faisant fi des codes de bienséances. Un jour, sans doute apprendra-t-elle à tenir sa langue.

Nous avons toujours le choix, quoi que nous fassions

Il y a de cela 24 printemps que l'histoire de Marianne Foster a débutée. Une histoire comme il en existe tant d'autres, mais dont les épisodes ne se ressemblent pas. Comme tout le monde, il y a eu des hauts et des bas, des choses biens comme des choses malles. Mais ça, vous verrez part vous-même...

Ce fut un jour de beau temps, plus précisément un 25 mai que la descendance du couple Foster vit le jour. C'était le premier enfant de Richard et de sa femme Catherine, mais aussi le dernier. Cette accouchement fut particulièrement éprouvant par la jeune mère, qui en porta les séquelles durant plusieurs semaines : maux de dos, de tête, et une extrême fatigue. Malgré qu'elle ne pu lui donner un garçon, le bourgeois ne cacha jamais sa joie de tenir dans ses bras cette petite chose fragile. Pourtant, la condition économique de la famille étant de plus en plus précaire, un enfant de sexe féminin n'était pas le mieux disposé à apparaître. Dieu seul savait à quel point les dots pouvaient se montrer chère ! Cette petite bouille aurait dû, dans l'ordre des choses, être considérée comme un fardeau plus que comme un cadeau, mais il n'en fut rien, bien au contraire.
Durant les premières années de sa vie, Marianne reçut l'éducation digne d'une fille de noble, sans l'être. Grâce à l'aide de sa mère et de sa gouvernante, elle commença à lire, écrire, ainsi qu'à se comporter comme une dame. Ce dernier apprentissage l'ennuyait plus qu'autre chose, préférant de loin sortir s'amuser avec son cousin, d'une classe bien inférieure à la sienne. Âgé d'à peine un an de plus que la demoiselle, cette dernière considérait Jacob plus comme un ami que comme un être du même sang qu'elle. Ensemble, ils faisaient les quatre cents coups, jouant dans la forêt et avec d'autres enfants du village. Au fil du temps, la miss commença à montrer une passion pour la lecture et les chevaux, tout comme elle s'éloignait petit à petit de son cousin, poussée par son père. Elle serait bientôt en âge de se marier, et la voir se promener telle une vulgaire villageoise ne tendrait pas en sa faveur. A vrai dire, elle n'y accordait que peu d'importance et s'amusait même à défier son paternel en allant rejoindre son ami une fois la nuit tombée.
Avec lui, Marianne apprit à monter à cheval. Pas comme une femme, non : comme un homme. De plus, son père étant forgeron, il lui apprit à manier les armes, à se défendre. Ces quelques activités, à la base faisant office d'amusement, devinrent une véritable passion. Malheureusement, la richesse familiale l'empêchait de possédait un destrier.

Marianne venait d'avoir 17 ans lorsque les choses prirent un tournent moins agréable. A force de s'amuser à parier, lors de jeux complètement inutiles, son père fini par perdre une grosse partie de leur fortune. La famille perdit les quelques terres qu'ils possédaient, ne conservant que le manoir. Ils arrivèrent à vivre convenablement, mais la santé de Mrs Foster se faisaient de plus en plus fragile, jusqu'à l'abandonner dans son sommeil. Pendant plusieurs jours, plusieurs nuits, son mari et sa fille s'étaient reliés, afin de s'occuper au mieux de ses derniers jours. La brunette n'a jamais voulu se faire de fausses idées, aussi s'était-elle faite à l'idée de voir sa mère la quitter d'un instant à l'autre. Ce drame la brisa, tout comme son père, dont le visage se marqua d'une vieillesse qu'il avait su cacher jusque là. A cette époque, Marianne comprit que son devoir lui demandait de prendre soin de la dernière personne qui lui restait. En effet, la mort de Catherine amena une sorte de petite guerre entre son frère, le père de Jacob, et le sien. Ce dernier lui reprochait de n'avoir rien fait pour la sauver, et de l'avoir abandonné. Dans un élan de colère, il décida de partir plus au nord, embarquant également son fils. Durant plusieurs mois, les deux amis arrivèrent à s'échanger des lettres, avant que cette correspondance ne s'arrête sans explication. Après avoir envoyé plusieurs papiers imbibés d'encre sans recevoir de réponses, la jeune femme abandonna, par désespoir de le revoir un jour.

Se balader avec une arme, ou du moins avec un objet servant à vous défendre, devint presque une habitude. Les voleurs de bas étages vous substituant de votre bourse au marché devenaient de plus en plus fréquents, c'est pourquoi miss Foster prenait ses précautions dès qu'elle sortait en compagnie de son père, peu apte à se défendre tout seul. De plus, bien que les réformes concernant le règne du protestantisme, accompagnées par le nouveau souverain, n'atteignent pas les campagnes, il fallait rester sur ses gardes.
Plus les années passèrent et plus elle devint forte. La nuit, elle continuait à s'entraîner avec une épée, autant que sa force de femme pouvait lui permettre. Ce que la miss ignorait, c'était qu'un homme l'avait vu à l'oeuvre. Ce dernier lui proposa d'être son professeur, afin qu'elle devienne encore plus performante, ce qu'elle accepta. Cependant, les cours du jeune homme prirent fin lors de la mort de sa femme. Souhaitant l'aider, elle s'est promis d'être toujours présente si jamais il avait besoin de soutien ou d'une quelconque aide.

Les pauvres ne se comptaient plus sur les dix doigts de la main à Landscape, comme ailleurs dans l'Angleterre. Marianne sentait que quelque chose allait mal pour eux et que tout devenait de plus en plus difficile. Elle se mit en tête de les aider comme elle le pouvait, en leur apportant de la nourriture afin de nourrir leur famille. De temps à autre, il arrivait qu'elle en héberge certains chez eux et qu'elle soigne des enfants mal en point. Cela la révoltait de voir que les familles nobles des alentours ne prêtait pas une main forte pour ceux, grâce à qui, ils avaient de quoi remplir leur ventre déjà bien bombés... ! Les pauvres faisaient la richesse du royaume de part leur travail, mais aussi leur sacrifice. Personne ne s'en souciait, sauf elle. Prenant sur elle, la jeune femme commença à avoir des excès de rébellion et n'hésitait pas à dire ce qu'elle pensait d'eux aux nobles se comportant comme des monstres avec ces pauvres hommes.
Cependant, elle devait s'occuper de quelque chose que le bien des autres : son avenir. Plusieurs fois, des hommes sont venus lui demander sa main, sans sucés. Pour la plupart, elle les connaissait : ils collectionnaient bon nombre de maîtresses et souhaitaient uniquement s'unir à elle pour le bon vouloir de leur famille. Marianne n'était pas un objet que l'on baladait pour faire beau, et ça, elle le faisait bien comprendre. C'est ce qu'a dû endurer durant plusieurs mois Lord Guildford Fleming.

Fiancée à ce noble de façon imprévue, c'est-à-dire sans qu'on lui demande son avis, celle que l'on nomme encore à 24 ans la « pucelle » de façon péjorative, n'a pas ménagé ses efforts pour montrer son hostilité. Après leur première rencontre, Marianne ne s'attendait pas à le voir retenter sa chance en souhaitant lui offrir une robe. Bon enfant, bien que n'aimant pas particulièrement ce genre d'activité, elle s'était prêtée au jeu, revêtant une robe plus belle que celles qu'elle avait porté jusque là. Faisant la pitre, elle aurait presque pu s'amuser en s'imaginant en lady (rôle qui ne l'attirait guère plus que celui de princesse), si le feu n'avait pas ravager une bonne partie de Londres. Avec l'aide de Fleming, ils purent s'en sortir indemnes, ou du moins en vie, car encore une fois, la miss n'avait pas caché son désintéressement le plus total. Et encore une fois, il revint à la charge, d'une manière que la bourgeoise eut plus de mal à avaler. En effet, alors que le village sombrait de plus en plus sous les crues des rivières, le Lord fit son apparition, ne lui laissant pas d'autres choix que de le suivre, son père et elle. Celle-ci eut du mal à avaler le fait d'abandonner les pauvres gens sous cette pluie humide. Ce n'était pas de la haine qu'elle avait ressenti pour leur hôte de quelques jours, mais plutôt de la rancoeur. Marianne n'avait aucun doute sur ses bonnes intentions à son égard, mais elle ne supporta pas de se faire arracher à cette cause lui tenant tant à coeur. Peu sociable, parfois même bien trop effrontée, elle n'avait toutefois pas été insensible au courage de Guildford, d'ainsi affronter un temps désastreux pour les mettre en sûreté. Quoi qu'il en soit, elle fut ravie de retourner dans leur manoir, et de pouvoir reprendre ses activités.

L'arrivée de Mary en tant que nouvelle reine a fait bien du bruit dans les campagnes anglaises, notamment autour de la propriété des Foster. Marianne ne s'intéresse pas vraiment à ces histoires, et se contente de supporter les railleries de son père, selon lequel elle se devait de rendre visite à son fiancé, ne serait-ce que pour avoir des nouvelles. La question, maintenant, ne serait plus de savoir si elle a envie de le revoir, mais plutôt si elle en avait le courage. Quoi que l'on puisse dire de son comportement, la jeune femme n'est pas sotte au point d'ignorer qu'elle lui doit bien quelques remerciements. Existerait-il une amélioration dans ses ressentiments envers le noble ? Affaire à suivre.