♕ Métier : Duc de Norfolk & Comte de Surrey ♕ Age : 22 ans. ♕ Religion : Catholique, enfin pour l'instant. ♕ L'avatar a été fait par : Maquizz ♕ Mon nombre de messages est : 140 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 0 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 30/11/2014 ♕ Mon pseudo web est : Menthe. ♕ Mes autres visages : Mary Sidney
Sujet: Thomas Howard ♔ "The right honourable and noble prince" Dim 30 Nov - 15:15
Thomas Howard
« And sure, if all the proudest kings in Christendom Should bear me such derision, they should Know how I scorned them and their mocks. » Christopher Marlowe, The Massacre at Paris
TON PERSONNAGE
PRÉNOM & NOM Thomas Howard. AGE 18 ans. DATE DE NAISSANCE 10 mars 1536. ORIGINE Anglaise, et particulièrement illustre ! SITUATION FAMILIALE Fils de Henry Howard, Comte de Surrey, et Frances de Vere & petit-fils de Thomas Howard, 3ème Duc de Norfolk. Célibataire, mais promis à Mary Fitzalan, fille d'Henry Fitzalan, 12ème Comte d'Arundel. MÉTIER Futur Duc de Norfolk, Comte de Surrey, Premier Gentilhomme de la Chambre du Roi et (bientôt) pupille de la reine. GROUPE Noblesse Anglaise. CRÉDITS Maquizz & Lalaemma & Tumblr.
LE JOUEUR
PSEUDO Menthe. AGE 23 ans. OU AS-TU CONNU LE FORUM? Sur PRD, il y a longtemps déjà. TON AVATAR Jamie Campbell-Bower. VOTRE PERSONNAGE EST-IL HISTORIQUE OU FICTIF? Historique . VOULEZ-VOUS ÊTRE PARRAINÉ? Non merci, je connais la maison.
Audience devant la Reine.
▬ QUELLE EST VOTRE RELIGION ET QUE PENSEZ-VOUS DES CHANGEMENTS RELIGIEUX DU PAYS? Demandez donc à un Howard quelle est sa religion, et il vous répondra que c'est celle du monarque. Il est vrai que nous avons longtemps été considérés comme de pures catholiques, réfractaires à toute idée de réforme religieuse, mais il n'en est rien, du moins pas pour l'instant. Quand feu le roi Henry VIII se piqua de se coiffer du titre de chef de l'Eglise, ma famille n'hésita pas à se convertir. Hérésie ou pas, mon grand-père en profita également pour accroître sa fortune en achetant à la couronne les biens d'un clergé à présent révoqué. Abbayes, monastères et petites églises de campagne rejoignirent ainsi le reste de ses possessions. Certes, on cria au scandale, mais avouez que l'occasion était bien trop bonne pour que mon grand-père la laisse passer. Au reste, il ne fut pas le seul à s'enrichir de la même façon. Pour ma part, j'ai d'abord reçu une éducation Protestante dispensée, alors que je résidais chez ma tante Mary Fitzroy, par un précepteur que j'admirais beaucoup : John Foxe. Mais à l'arrivée de la nouvelle reine et à la libération de mon grand-père, les choses changèrent. Les leçons avec Foxe furent interrompues, et l'on m'envoya comme page chez Stephen Gardiner où je dus me plier aux règles d'un Catholicisme des plus traditionnels. Depuis, je nage entre deux eaux et ne sais à qui remettre le salut de mon âme. Mon ancien précepteur me manque, mais je dois avouer que les fastes et les décorations somptueuses associés au culte catholique me fascinent et me poussent parfois encore plus du côté des papistes.
▬ QUE PENSEZ-VOUS DE LA NOUVELLE REINE D'ANGLETERRE? Il est une chose toute particulière que mon grand-père a tenu à m'enseigner. 'Si les dynasties royales se suivent,' me disait-il de sa voix grave, 'que les souverains se succèdent, se déchirent ou se déposent depuis des siècles, nous autres Howard survivons à chacun de ces changements.' La couronne aura beau coiffer une tête, puis une autre, il y aura toujours un membre de notre famille dans l'entourage du souverain. Adopter une nouvelle religion ou revenir à d'anciennes croyances ne nous effraient pas, si cela nous permet de graviter parmi les hautes sphères du pouvoir. Songez un peu à mon aïeul, le 2ème Duc de Norfolk qui, après avoir servi fidèlement le roi Richard Plantagenêt, offrit sa loyauté à Henry Tudor ! Lorsque sa petite-fille Mary Tudor est finalement parvenue à récupérer le trône et à anéantir définitivement les forces pro-Grey, j'ai tout de suite compris que mon grand-père tiendrait à ce que nous lui jurions allégeance. A présent, nous voici catholiques et prêts à servir la reine, du moins en apparence. J'avoue que ce mariage Espagnol est loin de me ravir, tout comme l'arrivée de la cour de Philippe de Habsbourg. Au reste, je suis encore loin de maîtriser l'Espagnol et j'enrage lorsque j'entends des hommes comme John Russell ou Henry Sidney le parler presque parfaitement. Néanmoins, je passe ma fureur sous silence, car en tant que Premier Gentilhomme de la Chambre du Roi, il me faut être poli et courtois avec cet envahisseur. Cependant, je dois bien admettre que cet 'honneur' que m'a fait Mary Tudor en me confiant cette fonction plaît plus à mon grand-père qu'à moi-même. Certes, cela me permet d'afficher notre famille au grand jour à la cour, mais je ne suis pas particulièrement friand de ce mode de vie à l'Espagnole, ni même de ces traditions austères que je trouve ridicules. Au reste, je suis bien loin d'apprécier ce choix d'époux—pour le moins extravagant—de notre reine. Ne voit-elle donc pas que sa décision risque de reléguer note royaume à l'état de simple satellite de l'Espagne ?
▬ QUE PENSEZ-VOUS DE JANE GREY? Comment pourrais-je pleurer sur la mort de celle dont la défaite rendit grâce à ma famille ? Il est vrai que cette pauvre Jane Grey n'est en rien coupable de la déchéance des miens et j'avoue avoir frémis en apprenant sa condamnation—après tout, elle était si jeune, presque de mon âge, et à sa place, j'aurais sans doute été bien en peine de m'offrir au bourreau sans trembler. Néanmoins, je n'ai pu que me réjouir en la sachant à son tour déchue, évincée du trône par la reine Mary Tudor, puisque comme j'eus tôt fait de l'apprendre, l'arrivée au pouvoir de cette dernière rimait avec la libération de mon grand-père, Thomas Howard, 3ème Duc de Norfolk. Ce n'était pas Lady Jane Grey que nous Howard, souhaitions voir mourir, mais bel et bien l'homme qui tirait les ficelles et baladait sa charmante marionnette à souhait. John Dudley, Duc de Northumberland, fut en effet la cible de nos rancœurs et ce depuis le jour où sonna la disgrâce des miens. Certes, elle nous fut infligée par les Seymour, mais Dudley n'a alors rien fait pour nous soutenir, alors que nous sommes des Howard, une famille aussi noble que la sienne ! Il me serait donc inutile de décrire le plaisir incommensurable que prit mon grand-père lorsqu'il siégea bien des années plus tard au procès des Dudley. Je n'étais pas présent à l'audience, mais j'avoue que j'aurais donné une fortune pour pouvoir m'y rendre et voir ainsi l'étonnement—ou peut-être la peur ?—s'afficher sur le visage de ce vieil ennemi.
▬ AGISSEZ-VOUS DANS L'OMBRE POUR VOTRE CAUSE OU VOTRE FOI, SI OUI QUE SERIEZ-VOUS PRÊT A FAIRE ? Je suis un Howard, et comme tous les membres de ma famille, j'aime briller et afficher aux yeux de chacun toute la noblesse de mon illustre lignée. Gravir les échelons jusqu'à atteindre les sommets est une chose que nous avons toujours faite, et nous ne nous en cachons pas. Mon père n'hésitait guère d'ailleurs lorsqu'il s'agissait de montrer aux Seymour ou aux Dudley ce qu'il pensait d'eux. Et si je suis parfois tenté de suivre son exemple, mon grand-père ne manque pas de me réprimander et de m'enjoindre à plus de prudence. A ses yeux, étaler sa grandeur et récolter les honneurs sur le champ de bataille ne fait pas tout : il faut en plus se faire apprécier du souverain et éventuellement se rendre indispensable. Je m'efforce chaque jour de remplir cette tâche et de paraître le plus agréable possible au couple royal, mais je ne suis pas sans ignorer que c'est dans l'ombre que se prépare mon avenir. Kenninghall est devenu le théâtre de mon apprentissage de futur duc, et si je joue mon rôle à la cour, c'est ici que je le répète encore et encore, jusqu'à atteindre la perfection. En secret, mon grand-père m'enseigne ce que sa longue existence et les quelques déboires qu'il a rencontrés lui ont appris, et ne manque jamais de me rappeler que je dois à tout prix me méfier des Seymour et des Dudley, ses anciens ennemis. Il en vient même parfois à me souffler quelques idées pour les faire chuter à nouveau, au cas où ils s'avèreraient trop ambitieux et menaceraient une fois encore d'occuper le devant de la scène à la place des Howard. Mais en dépit de toutes ces considérations, c'est mon mariage qui le préoccupe surtout en ce moment, et la nécessité de garder l'alliance Howard-Fitzalan secrète pour un temps. Me voilà donc, moi Thomas Howard, Comte de Surrey, à correspondre en catimini avec ma future épouse, agissant dans l'ombre à la manière d'un comploteur. Etrangement, ce procédé m'amuse assez, en dépit de certaines contraintes qu'il m'impose, et je me vois déjà verser dans quelque intrigue, simplement pour les frissons que cela procure. Au reste, l'existence d'une alternative au règne de Mary Tudor en la personne d'Elizabeth Tudor m'intrigue et m'attire tout autant. Serait-ce ma détestation des Espagnols qui me fait envisager de soutenir ma royale cousine ? Ou serais-je plutôt grisé par la pensée des avantages que j'aurais à gagner si par hasard je me mettais à apporter mon aide à la cause de la Princesse et que celle-ci devenait reine ? Je suis né Howard, et le goût de l'intrigue et du mystère coule dans mon sang, à la mesure même de mon ambition. Noble Prince au grand jour, habile comploteur de l'ombre. Je dois dire que l'idée me plait assez.
Dernière édition par Thomas Howard le Sam 13 Déc - 23:05, édité 6 fois
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❝ Thomas Howard ❞
La Noblesse Anglaise
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Sujet: Re: Thomas Howard ♔ "The right honourable and noble prince" Dim 30 Nov - 15:15
Flying too close to the Flame
27 janvier 1547
Il pleuvait ce matin-là lorsque Sir John Williams quitta une nouvelle fois sa demeure de Rycote de l’Oxfordshire pour se rendre à Londres. D’un pas rapide, il parcourut les quelques mètres qui le séparaient de son carrosse et avant d’y grimper, se retourna une dernière fois vers l'antique bâtisse. Un petit groupe de domestiques se tenait sur le pas de la porte pour saluer son départ mais il ne leur prêta que peu d’attention. Il balaya du regard les fenêtres du premier étage jusqu’à ce que, sans surprise, il aperçoive à travers les petits losanges de l’une d’elles, le visage du jeune garçon dont il avait la charge depuis le mois de décembre de l’année précédente. Leurs regards se croisèrent et Sir John frissonna légèrement face à la dureté que les yeux du garçon reflétaient. Il fallait dire aussi que l’enfant et son gardien ne se quittaient pas en bons termes, le premier ayant tout de même appris du second la déchéance de sa famille—chose qu’il avait néanmoins comprise quelques semaines plus tôt lorsque des hommes du roi étaient venus perquisitionner la demeure familiale—la mort de son père, et la promulgation d’un édit dépossédant chaque membre de son clan des titres et honneurs durement gagnés par la passé. Les Howard, puisqu’il s’agissait bien de cette illustre famille, avaient à nouveau fait parler d’eux au cours de l’année 1546 et cette fois encore, leur nom s’entachait d’un scandale. Non contents d’avoir eu deux femmes de leur lignée comme reines d’Angleterre et d’avoir obtenus privilège sur privilège ces dernières années, ils avaient cette fois-ci décidé de viser plus haut et de réclamer la couronne. C’était du moins ce qu’on leur reprochait et ce en quoi une partie des londoniens croyait. L’autre partie avait néanmoins remarqué avec une ironie des plus mordante que la chute des Howard correspondait parfaitement avec l’ascension d’Edward et Thomas Seymour, et préférait pour l’heure plaindre le pauvre Comte de Surrey, décapité trois jours seulement après un jugement expéditif le 13 janvier 1547.
Henry Howard s’était en effet appliqué à défendre sa cause, et avec elle, celle de son père, arrêté également, face à des juges ayant déjà choisi leur sentence. Non, il n’avait pas tenté un coup d’état pour détrôner le roi, s’était-il évertué à clamer. Quelle idée ridicule ! A travers les siècles, les Howard avaient toujours servi le monarque en place, quitte à changer de religion avec lui, reniant ainsi leur Catholicisme pour mieux plaire à Henry VIII. Comment ? Le nouveau blason du Comte de Surrey reprenait des éléments symboliques de la royauté anglaise ? Balivernes ! La famille avait déjà utilisé ces décorations par le passé et jamais, ô grand jamais, n’avait tenté de s'octroyer la couronne ! Hélas, ce qu’Henry Howard ignorait, c’était ces paroles empoisonnées que l’on avait subtilement glissées à l’oreille du roi, rappelant à ce dernier le danger que pourraient représenter les Howard pour le jeune Edward VI. Après tout, leur ambition n’était inconnue de personne et ils avaient largement les moyens de lever une armée. Riches, les Howard l’étaient ; jalousés, c'était plus que certain. On se souvenait d'ailleurs aisément des nombreuses disputes qui éclataient autrefois entre les frères Seymour et Henry Howard, alors Comte de Surrey, ce dernier arguant sans cesse que les Seymour n’étaient qu’une bande d’arrivistes prétentieux sans la moindre goutte de sang noble dans les veines. La chute d'Anne Boleyn, suivie quelques années plus tard par celle de Katherine Howard, avait considérablement réduit l'influence que les Howard avaient exercée jusqu'à présent sur le colérique Henry VIII, et offert par la même occasion une opportunité magnifique aux Seymour, qui au reste ne s'étaient pas fait prier pour glisser l'une des leurs entre les doigts déjà boudinés d'un souverain trop avide de prendre une nouvelle épouse. De ce troisième mariage naitrait le futur Edward VI, l'héritier tant attendu pour compléter la branche des Tudor et plus tard, porter la couronne. Mais du point de vue des Howard, seul leur échec face aux Seymour semblait compter, et la nécessité d'une entente cordiale entre leur illustre lignée et celle de ces canailles devint alors cruciale aux yeux du Duc de Norfolk qui eut ainsi recours à ce qui était alors d'usage courant lorsque l'on souhaitait lier deux familles entre elles : le mariage. L'entreprise était risquée, si ce n'est risible—réunir les Howard et les Seymour, allons-donc ! Voilà qui aurait pu donner matière à réflexion pour un certain dramaturge en provenance de Stratford-Upon-Avon, si ce dernier était né quelques décennies plus tôt—mais Thomas Howard la tenta néanmoins. Non seulement il proposa à Sir Thomas Seymour la main de sa fille Mary, alors veuve d'Henry Fitzroy, fils illégitime d'Henry VIII, il alla même jusqu'à suggérer de fiancer ses petits-fils, Thomas et Henry, âgés respectivement de dix et six ans, aux filles d'Edward Seymour. Naturellement, la nouvelle fit grand bruit chez les Howard et les formidables disputes qui éclatèrent entre le père et les enfants ne restèrent pas longtemps cloisonnées à l'intérieur de Kenninghall, alors demeure familiale. Scandalisé à l'idée d'associer sa progéniture à celle d'une famille de mécréants—c'était ainsi qu'il lui arrivait de désigner le clan ennemi—le Comte de Surrey aurait même coupé un temps les ponts avec son père disait-on, et la réaction de Mary Fitzroy lorsqu'on lui parla de Thomas Seymour ne fut, parait-il, guère éloignée de celle de son frère. Devant tant de cris et de haine, il ne fut point malaisé de deviner pourquoi les Seymour si abhorrés préférèrent prendre leurs jambes à leurs cou plutôt que de se retrouver associés à une famille si... dysfonctionnelle.
Sir John Williams esquissa presque un sourire à cette pensée. Il lui semblait que tous ces évènements s'étaient déroulés la veille, tant ils lui apparaissaient avec vigueur. Diantre ! Que n'avait-il point entendu à propos des Howard ! Dévorés par l'orgueil, toujours plus avides de richesses et de titres... C'était en partie vrai, même s'il fallait néanmoins reconnaître que la lignée avait fidèlement servi la couronne au cours des décennies—les Howard auraient dit 'siècles'—précédentes. La légende noire de la famille s'éclairait un peu lorsque l'on songeait à toutes ces batailles menées au nom du roi, à toutes ces tactiques militaires employées à servir ce même souverain, encore et encore. Mais en ce jour, les Howard étaient tombés. Coupables de trahison ou victimes de mauvaises spéculations à leur sujet, Sir John n'était point en mesure de trancher. Au reste, il n'en avait pas même le droit. Posant un pied sur la première marche du carrosse, il jeta un ultime regard en direction de sa demeure, un regard qui lui confirma ce qu'il savait déjà : l'enfant qu'il avait à sa charge était toujours là, à le dévisager. Sur son visage, la même expression où se mêlaient à la fois colère, dégoût, et désir de vengeance. Lorsqu'enfin le carrosse de Sir John Williams s'ébranla, et prit la direction de Londres, disparaissant aux yeux des spectateurs de la maison, le jeune garçon quitta son poste d'observation. S’adossant contre les panneaux de bois qui tapissaient les murs autour de lui, il jeta un coup d’œil à la pièce qui était devenue sa chambre depuis plusieurs semaines déjà. Un lit trop grand pour lui se tenait dans un coin, un bureau où trainaient quelques feuillets et plumes, vestiges de ses heures d’études, se trouvait à l’opposée. Une petite bibliothèque se dressait derrière, chargée de livres d’Histoire, de Sciences, de Géographie ainsi que des habituels classiques en Latin ou en Grec, sans oublier bien évidemment les registres de la noblesse. On trouvait dans ces derniers l’histoire des grandes familles au sang bleu, les batailles qu’elles avaient menées, les souverains qu’elles avaient servis, leurs mariages, leurs blasons. Le jeune garçon avait toujours aimé en feuilleter les pages, dès lors qu’il avait appris à lire. Il s’amusait à redessiner son arbre généalogique de mémoire, et s’enorgueillissait déjà de se savoir issu d’une lignée aussi illustre. Mais depuis le 16 janvier 1547, l’arbre n’était plus à jour. L’une de ses branches avaient été coupées. Se saisissant d’une plume à pointe fine qu’il trempa dans son encrier, le garçon ouvrit le volume à la page qu’il avait consultée le plus souvent et, d’une main tremblante, ajouta en dessous du nom de Henry Howard, Comte de Surrey, les mots ‘Beheaded—16th January 1547’. Tandis que l’encre séchait, il parcourut des yeux les branches frêles qui descendaient de celle de son père. Il y avait là sa jeune sœur Katherine, née en 1538, son frère Henry, en 1540, puis Margaret en 1543 et un dernier espace rajouté à la main, pour l’enfant à venir de Frances Howard, née de Vere. Néanmoins, ce fut sur son propre nom que le garçon posa plus longuement son regard. 'Thomas Howard', fils d'Henry Howard, Comte de Surrey, et petit-fils de Thomas Howard, 3ème Duc de Norfolk. En dessous, sa date de naissance, '15th March 1536', était inscrite en lettres fines, suivie d'un trait et d'un nouvel espace vide, pour celle de son décès. Comme pour son père et son grand-père, le nom de Thomas était entouré d'un cercle doré, signifiant par-là qu'il était l'aîné de la fratrie, et que viendrait un jour où il se retrouverait à la tête du clan Howard. Malgré ses dix jeunes années, le garçon savait pertinemment le rôle qu'il aurait à jouer plus tard. Seulement, il aurait bien aimé pouvoir l'apprendre de son père, et non se retrouver seul, au milieu d'une maisonnée inconnue et sans nouvelles des siens. Au reste, puisque Surrey était mort, et que le Duc de Norfolk se trouvait à la Tour en attente de son exécution prochaine, qui lui enseignerait à gérer un domaine ?
Ressassant ces amères pensées, Thomas se souvint alors que sa famille ne possédait plus rien, ni titres, ni domaines, depuis que le roi avait fait promulguer un Bill of Attainder par le parlement le 24 janvier. Sir John Williams venait d'ailleurs de l'en informer, s'adressant toutefois à lui en lui servant du 'Lord Thomas', dernier vestige de respect pour une famille de la plus haute noblesse. Williams était resté presque impassible face au désarroi du jeune garçon, pourtant orphelin de père, comme s'il avait souhaité garder une distance entre lui et son 'otage'. Pas d'effusion, pas de pitié. Et lorsque Thomas s'était laissé aller à la colère—un tempérament qu'il tenait sans aucun doute de son père et qui devait lui jouer bien des tours plus tard—en insultant et maudissant Edward et Thomas Seymour, ainsi que le roi lui-même, il avait simplement murmuré à la fin de sa longue tirade : 'Prenez garde jeune Howard à ce que vos paroles ne soient point entendues par quelque oreille malveillante. Vous pourriez vous retrouver à la Tour, en dépit de votre jeune âge. Ce n'est pas la première fois que l'on y mettrait des enfants. Le roi Richard y a d'ailleurs envoyé ses neveux, et comme vous le savez fort bien... Personne ne les a jamais revus. Les mots sont traîtres Lord Thomas.' Chose étrange, Sir John Williams esquissa un mince sourire face au jeune garçon réduit au silence, et sembla s'adoucir un tant soit peu avant d'asséner de nouvelles directives, tel un précepteur. 'En raison du deuil que vous portez, vous serez exempté de leçons pour cinq jours, le temps pour moi de régler quelques affaires à Londres et de rentrer à Rycote. Profitez-en pour prier et lire ce chapitre que je vous ai indiqué sur la Bataille de Bosworth. Je vous interrogerai à mon retour.' L'instant d'après, Thomas fixait son geôlier par la fenêtre, assistant à son départ et à cette libération qui n'en était pas vraiment une. Le jeune Howard aurait pu courir, s'enfuir par les cuisines, gagner les jardins, puis l'enceinte du domaine, mais il savait qu'il serait rattrapé. Il l'avait déjà été à de nombreuses reprises, alors qu'il tentait de s'échapper de Rycote pour retrouver sa famille. Là encore, il devinait la présence de gardes non loin de sa chambre et de quelques sentinelles aux accès du domaine. Thomas ne se trouvait pas à la Tour, mais c'était tout comme, hormis peut-être le fait qu'il continuait à recevoir une éducation digne d'un jeune garçon de son rang. On lui donnait même des leçons d'escrime, chose qu'il ne pouvait s'empêcher d'apprécier au plus haut point, même si sa fierté de Howard l'empêchait de le faire savoir à Sir John Williams. Au reste, ce n'était que quelques heures où le jeune garçon s'abandonnait, ne songeant plus qu'aux nouvelles bottes que son maître d'armes lui apprenait. Mais dès lors que la leçon s'achevait, les sinistres souvenirs refaisaient surface. Thomas pouvait encore entendre les injonctions des soldats venus perquisitionner Kenninghall.
C'était arrivé le 13 décembre 1546. Son père avait été arrêté puis conduit la veille à la Tour de Londres, où son grand-père l'y avait ensuite rejoint. 'Traîtres', 'comploteurs', 'indices', 'papiers' et 'correspondance' étaient les mots que Thomas avait le plus entendus tandis que de gros bras retournaient la maisonnée, mettant tout sans dessus dessous. Indifférents face à la présence des enfants et aux pleurs de la petite Margaret, alors âgée de trois ans, les soldats n'avaient pas non plus montré plus d'égard pour les trois femmes qui assistaient, impuissantes, à leur carnage. Parmi elles se trouvait Frances de Vere, la mère de Thomas, enceinte et en passe de donner naissance à son cinquième enfant, un état dangereux qui n'avait pourtant pas ému le chef des gardes. Venait ensuite Mary Fitzroy qui, bien qu'étant la sœur du 'traître' Surrey, ne s'en trouvait pas moins belle-fille du roi Henry VIII, après avoir épousé et être devenue veuve du fils illégitime de ce dernier, Henry Fitzroy. Mais ni la première, ni la seconde n'était parvenue à arrêter les fouilleurs. Au reste, qu'aurait pu faire Elizabeth 'Bessie' Holland, cette 'invitée' du 3ème Duc de Norfolk et résidente permanente à Kenninghall ? Elle avait été présentée aux enfants comme une 'amie de la famille', mais malgré son jeune âge, Thomas avait deviné assez rapidement que cette femme était certainement beaucoup plus 'amie' avec son grand-père qu'avec le reste de la famille, à en juger par les courriers incendiaires que la Duchesse de Norfolk, Elizabeth Howard, née Stafford, rédigeait à l'intention de son mari, courriers dans lesquels Bessie Holland était bien évidemment traitée de tous les noms. Cela dit, ni Bessie, ni Mary Fitzroy, ni Frances Howard n'avait pu prévoir l'ultime déchirement qui secouerait la famille lorsque le chef de la garde déclara soudain qu'il emmènerait les enfants. Et ce fut sous les pleurs et les cris qu'on arracha à la Comtesse de Surrey sa progéniture. Katherine, Henry et Margaret furent ainsi envoyés chez Sir Thomas Wentworth, et l'on confia Thomas aux bons soins de Sir John Williams. Si la séparation fut douloureuse, Thomas ne mit pas longtemps à comprendre la raison pour laquelle on le retenait loin des siens, et sans ses frères et sœurs. Il était le premier né. L'aîné de la fratrie, l'héritier du Comte de Surrey et du Duc de Norfolk. L'enfant dont le nom était cerclé d'or sur l'arbre généalogique des Howard. C'était à lui que devaient un jour revenir ces titres, à lui qu'incomberait la tâche de prendre la tête de la famille. Et cette perspective terrifiante rendait parfois nauséeux l'enfant de dix ans qu'il était alors.
Loin, très loin de ce tumulte du 13 décembre 1546, le jeune Thomas Howard referma le registre de la noblesse qu'il était en train de consulter. Il songea à se mettre à l'ouvrage pour oublier sa peine, mais la douleur était bien trop présente. Son père était mort, comme un traître. Son grand-père attendait son exécution à la Tour. Où étaient Henry, Katherine et Margaret ? Comment allait sa mère ? Avait-elle déjà donné naissance au petit frère ou à la petite sœur qui viendrait compléter la fratrie de cette famille maudite ? Sir John Williams devait être loin à présent, ne pouvait-il pas tenter une énième évasion ? Toutes ces pensées tourbillonnaient dans l'esprit du garçon, accompagnées d'une angoisse sourde. Et puis il y avait la peur, cette peur de voir à nouveau débarquer un bataillon de soldats qui se saisiraient de lui et l'emmènerait à la Tour. Etait-ce douloureux de mourir ? Cette question resta sans réponse. Le jeune Thomas Howard, épuisé par sa peine, sa colère, sa rage et cette sempiternelle nécessité de se montrer fort et digne, comme tout Howard se devait de l'être, s'écroula sur son lit trop grand et étouffa dans l'oreiller les sanglots qu'il avait trop longtemps refoulés.
Dernière édition par Thomas Howard le Sam 6 Déc - 23:43, édité 3 fois
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❝ Thomas Howard ❞
La Noblesse Anglaise
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Hear me roar
23 juillet 1554
La nuit n'était pas encore tombée sur Londres que l'on se rendait déjà dans les tavernes crasseuses et autre bordels miteux que le visiteur curieux tout comme le fin connaisseur pouvait rencontrer sur sa route. Ici et là, des lanternes avaient été allumées en prévision de l'obscurité qui ne tarderait pas à poindre. Mais en dépit de tous ces efforts, les rues du quartier de Southwark demeuraient les habituels coupe-gorges qu'elles étaient à l'origine, comme si traverser la Tamise revenait à mettre de côté toute forme de morale. Les maisons closes semblaient pousser comme des champignons et l'on se mettait à ouvrir des pubs assez régulièrement—même s'il était par ailleurs tout à fait naturel de s'interroger sur la quelconque provenance des provisions et alcools que l'on y acheminait. Ce soir là comme tous les autres, le Dancing Jester ne désemplissait pas. Non pas qu'il fut l'un des pubs les plus populaires du coin, mais il avait toujours eu sa petite clientèle. Etait-ce dû au fait qu'il se trouvait légèrement plus propre que chez la concurrence, ou à sa position stratégique près de la Tamise, offrant une vue imprenable sur la Tour de Londres ? Toujours est-il que le Dancing Jester accueillait chaque soir quelque clients réguliers et d'autres, qui l'étaient moins. Un petit groupe de jeunes gens occupait une table près d'une fenêtre à losanges. Loin d'être des familiers du lieu, ils n'en occupaient pas moins l'espace avec beaucoup d'aisance et de décontraction, sirotant chacun une bière tandis qu'ils jouaient aux cartes. A leurs mines, il était aisé de deviner qu'ils faisaient partie de la noblesse. Des fils de Lords, aurait pu penser l'observateur occasionnel, et il aurait en partie eu raison. Deux des quatre jeunes hommes faisaient effectivement partie d'une noblesse plus modeste et—il fallait le dire—récente, leurs pères ayant probablement reçu un petit quelque chose en échange de services rendus à l'ancien roi. En revanche, les deux joueurs restant étaient loin d'appartenir à une catégorie sociale aussi basse. Le plus jeune était âgé de dix-huit ans et en dépit de tous ses efforts pour paraître plus, offrait un visage aux traits encore juvéniles. Assis au fond de sa chaise, il regardait dans le vide d'un air absent au lieu de fixer les cartes qu'il avait dans les mains.
'Hey Thomas ! Tu rêves ?' s'exclama le jeune homme assis à sa gauche. Thomas Howard, puisque c'était bien lui le garçon distrait, sortit brutalement de ses songes. 'Tu sais quoi Charles, j'arrête pour ce soir. Continuez sans moi, j'ai des lettres à écrire de toute façon,' dit-il d'un ton dégagé et sans le moindre remord après avoir perdu l'équivalent du salaire annuel de deux ouvriers. Il fallait dire qu'en cette année 1554, les Howard avaient retrouvé leur richesse d'antan ainsi que les titres et les honneurs par lesquels ils s'étaient autrefois démarqués. Plus de sept ans s'étaient écoulés depuis l'exécution d'Henry Howard, Comte de Surrey, et la douloureuse chute qui avait précipité la famille dans les entrailles de l'infamie. Sept ans au cours desquels chacun s'était efforcé de tenir bon, attendant patiemment de pouvoir revenir sur le devant de la scène, une fois leurs ennemis anéantis. Et si le noble aristocrate que le jeune Thomas Howard était devenu aujourd'hui pouvait se satisfaire de son existence actuelle, il ne pouvait oublier le petit garçon orphelin qu'il fut alors. Il se souvenait encore avec précision du séjour effectué chez Sir John Williams et de ses tentatives d'évasion toutes soldées par un échec, avant qu'il ne quitte finalement Rycote pour de bon quelques temps plus tard et se rende chez sa tante. Mary Fitzroy, Duchesse de Richmond, était parvenue on ne savait trop comment à récupérer la garde de ses neveux et nièces, et mieux encore : elle avait réussi à obtenir une pension annuelle de £100 par an pour les élever à Reigate dans le Surrey. Thomas se remémorait encore les cris de joie de ses frères et sœurs lors de son arrivée là-bas. Ils étaient orphelins de père certes, mais cette peine ne les avaient guère empêchés de célébrer leurs retrouvailles par des jeux d'enfants, regagnant de ce fait l'innocence qu'on leur avait un tant soi peu dérobée en les séparant brutalement de leur famille. Il y avait là Henry, toujours prêt à se grimer en chevalier et à assaillir les dragons de l'imaginaire, Katherine, qui se chamaillait déjà avec l'aîné de la fratrie, la petite Margaret, qui cette fois-ci ne pleurait plus, et enfin, la toute dernière, Jane, née trois semaines seulement après la mort de son père. A cette adorable—mais néanmoins turbulente—petite famille était venu s'ajouter leur cousin Charles Howard, du même âge que Thomas. Compagnon de jeu privilégié de ce dernier, Charles était devenu au fil des années un jeune garçon espiègle et plein de vie qui se montrait des plus inventifs lorsqu'il s'agissait de trouver de nouvelles plaisanteries à faire subir à quelques 'cibles' tirées au hasard dans la maisonnée Howard, ou plus tard, parmi les courtisans Espagnols débarqués à Londres. Il avait le goût de la raillerie et plus encore si cela lui permettait de faire de bons mots et d'entrainer ses cousins Thomas et Henry avec lui dans des aventures mouvementées. La Duchesse de Richmond avait eu fort à faire en élevant les trois garçons, et même les domestiques de Reigate pouvaient encore se souvenir bien des années après des courses effrénées des enfants dans les jardins de la propriété. Des leçons de Sir John Williams, Thomas était passé à celles données par celui qui allait devenir l'objet de toute son admiration d'enfant et d'adolescent : John Foxe. Certes, l'homme était des plus stricts, et dispensait ses cours avec une sévérité qui n'aurait sans doute pas déplu aux plus puritains des Anglais, mais Thomas buvait ses paroles avec avidité. Son frère et son cousin assistaient également aux leçons, mais ni les pitreries de Charles, ni les regards suppliants que jetait Henry en direction de la fenêtre donnant sur le jardin ne parvenaient à détourner l'attention de Thomas. Latin, Grec, Français, Italien et même l'Hébreu faisaient partie de l'éducation déjà bien chargée que recevaient traditionnellement les enfants Howard et à cela s'ajoutaient bien évidemment l'Histoire, la Géographie, les Mathématiques et les Lettres. On aurait en somme pu croire que la famille n'avait rien perdu de sa grandeur, mais c'était ignorer le fait que les revenus que touchait Mary Fitzroy étaient versés par la couronne et que la demeure même de Reigate avait été gentiment prêtée par cette même couronne.
Plusieurs années s'écoulèrent ainsi, jusqu'à la mort du tout jeune roi Edward VI et à la crise de succession qui s'ensuivit. John Dudley—qui entre temps avait fini par venir à bout des Seymour, à la grande satisfaction des Howard—tenta de mettre Jane Grey sur le trône et accessoirement son fils Guildford que la petite Grey avait épousé peu de temps avant. Thomas Howard avait alors dix-sept ans, une conscience politique galvanisée par ses leçons avec Foxe et une hardiesse qui frôlait l'inconscience. Combien de fois s'était-il emporté en face d'Henry et Charles, clamant haut et fort son désir de prendre les armes et de rejoindre le combat ? Les Howard ne pouvaient décemment pas laisser une autre victoire aux Dudley—certes, ils valaient mieux que les Seymour aux yeux de Thomas, mais tout de même ! A moins qu'il ne faille rejoindre le camp de la reine aspirante Mary Tudor ? Thomas bouillonnait de rage de ne pas pouvoir participer à tout ce remue-ménage politique, peu importe le camp. Il avait d'ailleurs essayé de faire parvenir plusieurs courriers à son illustre grand-père, le grand Thomas Howard, 3ème Duc de Norfolk, toujours emprisonné à la Tour, afin de connaître ses directives. Hélas, la Duchesse de Richmond s'était avérée des plus attentives et avait bloqué toute tentative de communication—et même d'évasion—de son neveu, craignant sans doute qu'il ne connaisse la même fin tragique que son père, le Comte de Surrey. A l'image de ce dernier, Thomas semblait être voué à jouer en permanence avec le feu, chose que plusieurs membres de la famille avaient déjà tentée par le passé, avec des conséquences plus ou moins funestes. Le 3ème Duc de Norfolk lui-même avait bien failli y passer, et n'avait échappé à la peine capitale que grâce à la mort du roi Henry VIII le matin même de son exécution. Quelque conseiller bien-pensant avait alors jugé—avec raison—qu'une décapitation sanglante n'était pas la meilleure chose à faire pour marquer l'avènement du souverain Edward VI, et l'on choisit alors de laisser moisir le Duc à la Tour, espérant qu'avec un peu chance, il rendrait bientôt son dernier souffle. C'était bien mal le connaître. Après sa victoire écrasante sur les supporters de Jane Grey, Mary Tudor rendit au Duc sa liberté et avec elle, les titres et les possessions acquises par les Howard. A Reigate, ce fut bien sûr l'euphorie lorsque la nouvelle leur parvint. Et même Thomas, déçu ne pas avoir pu faire ses preuves au combat, fêta l'évènement qui promettait alors de nombreux changements pour les siens. Il fut d'ailleurs le premier à en faire l'expérience, quand son grand-père lui fit regagner Londres. Il découvrit alors avec la plus grande déception que son précepteur tant admiré fut renvoyé et remplacé par un autre, catholique cette fois. Désormais, Mary Tudor occupait le trône, et avec une souveraine sous la houlette papale, il était hors de question d'opposer une quelconque résistance religieuse. Comme toujours, les Howard se devaient de partager la même foi que leur souverain, et sur ordre du Duc de Norfolk, chacun adapta ses croyances en conséquence. Thomas fut même envoyé comme page chez Stephen Gardiner afin d'acquérir les usages de la cour et purger les nombreuses années qu'il avait passées à s'instruire selon les rigoureux préceptes du protestantisme. Dorénavant, il devait considérer comme le représentant de Dieu sur Terre un vieil homme habitant quelque part à Rome, et songer qu'à sa mort, son âme pourrait soi gagner le paradis, soi rejoindre l'enfer, ou encore errer pendant des siècles dans un lieu qu'on appelait le Purgatoire. Ce dernier enseignement le laissait perplexe mais Thomas n'en montra rien devant le Lord Chancellor, et se contenta d'espérer secrètement que ses ennemis finissent en enfer plutôt que dans le Purgatoire. Au reste, sa fonction auprès de Gardiner lui permettait de fréquenter la cour et de s'y faire connaître. Et puis, s'il lui arrivait fréquemment de courir à droite à gauche pour porter des courriers qu'on lui confiait, Thomas se plaisait néanmoins à ce poste. Galoper à cheval à travers Londres lui procurait une certaine dose d'excitation dont il avait alors grand besoin à son âge et lui permettait de s'aérer l'esprit après de longues heures passées en compagnie de son grand-père, à apprendre les rudiments nécessaires pour administrer les nombreux domaines des Howard et occuper plus tard, la fonction de Duc de Norfolk.
'Hey Thomas ! Thomas ?' interrompit soudain Charles. L'interpellé releva la tête, surpris une fois de plus par son cousin au milieu de ses pensées. 'Ça fait des siècles que tu es penché sur cette feuille. A qui tu écris ? C'est Gardiner qui t'a donné ce courrier à rédiger ?' Thomas Howard fronça les sourcils, agacé par la curiosité malvenue de son cousin. Charles avait ces temps-ci une fâcheuse tendance à oublier qu'il s'adressait au tout nouveau Comte de Surrey—car oui la reine Mary Tudor avait finalement décidé de restituer à Thomas le titre de son père—songea-t-il en mettant le point final à une dernière phrase. 'Ça ne te regarde pas Charles. C'est personnel,' marmonnant-t-il sans accorder un seul regard aux trois jeunes gens qui le fixaient d'un air curieux. Il n'avait pas la moindre envie de voir ses compères de la soirée fourrer leurs nez dans ses affaires, surtout lorsque celles-ci constituaient une potentielle faiblesse à exploiter. Personne n'ignorait à la cour que le Duc de Norfolk était plus que désireux de regagner le prestige et le rang que sa famille avait autrefois possédés. Ce que peu de monde en revanche savait—et par peu, il fallait entendre le Duc, son petit-fils Thomas et un ou deux secrétaires rattachés aux affaires des Howard—c'était qu'il avait déjà en tête de former une nouvelle alliance en mariant l'aîné de la fratrie Howard à Mary Fitzalan, la plus jeune fille d'Henry Fitzalan, 12ème Comte d'Arundel. Les négociations du mariage avaient commencé en secret et annonçaient une issue des plus favorables pour les Howard, si favorable d'ailleurs, qu'on jugea bon de présenter l'un à l'autre Mary et Thomas, en se gardant bien cependant de les laisser seuls. En dépit de leur différence d'âge et du fait que leur mariage ressemblait plus à une union politique qu'à un engagement dicté par les lois de l'amour, les deux jeunes gens mirent peu de temps avant de s'apprécier, et moins de temps encore avant de commencer à s'écrire comme le feraient deux amoureux. C'était d'ailleurs une lettre adressée à Lady Mary que Thomas essayait de rédiger en paix tandis que son cousin s'acharnait à plumer les deux jeunes gens avec qui il disputait une énième partie de cartes. Une fois la plume posée sur le papier, Thomas quittait toute la brusquerie qui le caractérisait pourtant si bien lorsqu'il se trouvait à la cour, et se coulait dans un moule de délicatesse et de galanterie. Il rédigeait quelques poèmes à sa belle, faisait des promesses d'amour et de fidélité, et attendait avec une impatience fébrile les plis que la benjamine des Fitzalan lui faisait parvenir en secret. Norfolk et Arundel avaient été stricts à ce sujet : pas d'effusion en public, pas de contact ; que toute cette entreprise reste dans l'ombre pour l'instant. Le Conseil de la Reine discuterait de ce mariage plus tard. Et si Thomas se retrouvait parfois convié par Henry Fitzalan à quelque chasse organisée par ce dernier, il ne pouvait s'empêcher de remarquer que Mary était à chaque fois présente et ne manquait pas de le saluer de son plus beau sourire. Il fut même particulièrement chanceux le jour où la vieille nourrice censée veiller à ce que les jeunes gens n'aillent pas plus loin que ce que la bienséance autorisait—en l'occurrence, une simple partie de dames cette après-midi là—se perdit un instant dans les bras de Morphée près de la cheminée et permit de ce fait au couple d'échanger leur premier baiser.
'Allez Thomas, dis-moi à qui tu écris,' reprit Charles en se penchant sur la table, plus insistant que jamais. 'Serait-ce à notre royale cousine ? Ou alors... A Lady Anne Somerset ?' Thomas ne put ignorer son cousin. Relevant une énième fois la tête dans un mouvement qui signifiait bien plus que de la simple lassitude, il croisa le regard de Charles, goguenard. 'Je te l'ai dit c'est personnel. Mais si tu tiens tant que ça à le savoir, je peux t'affirmer que ce n'est ni à notre cousine, ni à la Sainte Prude que j'écris.' Le surnom qu'il donnait à Lady Somerset causa quelques rires parmi les jeunes gens et tout particulièrement chez Charles qui, contrairement aux deux autres, avait déjà aperçu la jeune femme en question et connaissait depuis longtemps le nom, dérivé de ses habitudes de dévote, que lui donnait parfois Thomas. Les regards courroucés que Lady Anne lançait à chaque fois à l'aîné des Howard provoquaient d'ailleurs l'hilarité de son cousin. 'Oh mais alors, si ce n'est pas à la Princesse, ni à la Prude, tu écris sans doute à l'une des demoiselles Seymour...' Cette fois-ci, Charles allait trop loin. D'un bon, Thomas se leva. 'Comment oses-tu m'associer ainsi aux Seymour ?' explosa-t-il. Comment oses-tu nous associer ainsi à ces vauriens, nous qui sommes l'une des plus anciennes et plus nobles lignées de ce pays ? Un souverain n'est rien sans un Howard pour le servir ! Tu as vu le roi Edward ? Et la petite Grey ? Tu vois où notre absence les a menés ? La peste soit des Seymour ! Maudit soit le jour où un Howard s'abaissera à épouser une fille de cette lignée !' Tout autour d'eux, les voix s'étaient tues et plusieurs personnes jetaient des coups d'œil suspicieux à la table des quatre jeunes gens. Même Charles avait abandonné son sourire narquois jusqu'à ce que Thomas s'interrompe finalement, le souffle court après cette tirade exaltée. Quelques secondes s'étirèrent dans ce silence de mort, le temps pour le jeune Comte de Surrey de reprendre son souffle avant d'ajouter d'une ton sec mais néanmoins considérablement plus calme : 'viens Charles, on s'en va.' Et sans un mot, les deux garçons quittèrent la table de jeu. Lorsqu'ils se retrouvèrent dans la rue, ils entendirent que la vie reprenait son cours normal dans le Dancing Jester. 'Tu as foutu en l'air notre couverture, je leur avais dit que notre nom c'était Follet,' murmura Charles sur un ton de reproche à son cousin. 'Tu n'avais qu'à pas commencer avec les Seymour. Tu sais bien que je n'aime pas ça.' Une fois de plus encore, Thomas venait de prouver qu'il était bien le digne fils de Henry Howard, n'en déplaise à sa tante, la Duchesse de Richmond. Sur le chemin du retour, les deux cousins n'échangèrent que de maigres paroles, mais se raccommodaient peu à peu en silence, comme ils avaient coutume de le faire. Au reste, l'un comme l'autre savait qu'il était plus facile d'endurer les foudres de Mary Fitzroy ou du Duc de Norfolk en étant à deux, et vu l'heure à laquelle ils rentraient, il y avait fort à parier qu'un 'comité' soit là pour les accueillir. 'Tu as une mine déplorable Thomas,' lança Charles à mesure qu'ils se rapprochaient de la demeure familiale. 'Si tu ne dors pas, tu vas faire peur à tout le monde au mariage de la reine.' L'obscurité était telle que le jeune Howard ne parvenait pas à discerner le visage de son cousin, mais à sa voix, il devina qu'il lui offrait son plus beau sourire moqueur, signalant de ce fait la fin de leur querelle. 'Tant mieux alors, si ça peut faire fuir les Espagnols, autant y aller ainsi,' répondit-il sur le même ton. En raison de la nouvelle situation de la famille et de sa qualité d'héritier, Thomas avait reçu une nouvelle charge de la part de la souvereine, charge dont le Duc de Norfolk s'était particulièrement réjoui, mais qui désespérait cependant son petit-fils. En effet, à compter du mariage de Mary Tudor et Philippe de Habsbourg, Thomas ferait partie de la Maison de ce dernier, qu'il intègrerait en qualité de Premier Gentilhomme de la Chambre. C'était un grand privilège selon Norfolk, mais qui signifiait également qu'il faudrait redoubler d'ardeur dans les leçons d'Espagnol, chose pour laquelle Thomas ne se montrait pas particulièrement motivé. Au reste, il avait parfois du mal ces temps-ci à s'éloigner trop longtemps de son grand-père. Âgé de près de 81 ans, un âge considérable pour l'époque, le Duc commençait à manifester quelques signes de faiblesse. Même s'il faisait de son mieux pour n'en rien révéler en continuant d'apprendre à son petit-fils les rudiments pour gérer le domaine des Howard, Thomas voyait bien se profiler les contours d'une nouvelle tragédie. Et tandis que les deux cousins atteignaient finalement la demeure familiale, le tout jeune Comte de Surrey fut parcouru d'un frisson à l'idée qu'un jour, il lui faudrait prendre en charge l'héritage de son illustre lignée, et administrer ce que ses ancêtres avaient bâti au cours de ces derniers siècles. Hélas, il ne savait pas encore qu'à compter du jour du mariage royal, son grand-père n'aurait plus qu'un mois à vivre et que lui, Thomas Howard, fils d'Henry Howard et Frances de Vere, deviendrait alors le 4ème Duc de Norfolk.
Dernière édition par Thomas Howard le Jeu 11 Déc - 18:52, édité 6 fois
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Sujet: Re: Thomas Howard ♔ "The right honourable and noble prince" Dim 30 Nov - 15:20
Un Howard Re-Bienvenue parmi nous Si tu as des questions tu sais où me trouver Bon courage pour la rédaction de ta fiche
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Sujet: Re: Thomas Howard ♔ "The right honourable and noble prince" Dim 30 Nov - 15:51
Re-bienvenue et bon courage pour la fiche !
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Sujet: Re: Thomas Howard ♔ "The right honourable and noble prince" Dim 30 Nov - 15:59
Re-Bienvenue !
ça promet avec monsieur pot-de-colle
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Invité
Sujet: Re: Thomas Howard ♔ "The right honourable and noble prince" Dim 30 Nov - 16:23
Bienvenue !
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Sujet: Re: Thomas Howard ♔ "The right honourable and noble prince" Dim 30 Nov - 16:35
Re bienvenue **
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Sujet: Re: Thomas Howard ♔ "The right honourable and noble prince" Dim 30 Nov - 19:15
JAMIE !!! trèès bon choiix de PV au passage REbiienvenue
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Thomas Howard ♔ "The right honourable and noble prince" Dim 30 Nov - 19:46
Rebienvenue sur TTB !!!!!!!!!!!!!!!!! Tu as craqué, tu as craqué !
Thomas roxe du poney !
Il nous faudra un lien soit avec Lyra soit avec Sybille soit avec les deux !
Bon courage pour la suite de ta fiche !
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❝ Thomas Howard ❞
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Sujet: Re: Thomas Howard ♔ "The right honourable and noble prince" Lun 1 Déc - 19:14
Merci à tous !
Mari-Jane : Oui oui, un Howard. Il faut bien contrer le débarquement des Seymour . En tous cas, j'espère que je serai à la hauteur pour jouer Thomas.
Anne : Pot-de-colle dites-vous ? Il y a erreur voyons, un Howard ne 'colle' pas aux gens, ce sont les gens qui le suivent . *La joueuse pousse Thomas* Oh oui, je pense que ça va donner quelque chose de marrant en RP . D'ailleurs, il faut que je t'envoie un MP pour discuter d'un petit détail de notre lien.
Lyra : Et oui, j'ai craqué, mais je tiens néanmoins à souligner que j'ai tenu le coup pendant un moment quand même . C'est juste qu'après une lecture sur les Howard, les idées sont revenues au galop, toussa toussa... Et je plussois pour le(s) lien(s) ! Déjà, avec Sybille ça peut donner un truc bien sympathoche puisque Tantine Parker a descendu Anne Boleyn...
Bref, je continue ma fiche !
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Thomas Howard ♔ "The right honourable and noble prince" Mar 2 Déc - 8:07
Hannnn... Zolie
Re bienvenue alors!!
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Sujet: Re: Thomas Howard ♔ "The right honourable and noble prince" Mar 2 Déc - 10:35
Rebienvenue Menthe ♥ Contente que tu prennes un nouveau personnage, tu joues tellement bien **
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❝ Invité ❞
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Sujet: Re: Thomas Howard ♔ "The right honourable and noble prince" Jeu 4 Déc - 11:50
Re bienvenue avec ce nouveau personnage Menthe
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Sujet: Re: Thomas Howard ♔ "The right honourable and noble prince" Sam 6 Déc - 22:51
Merci à vous !
Love : je suis très touchée, vraiment . J'espère que je ne décevrai personne avec Thomas . (Au passage, la fiche avance un peu plus lentement que prévu mais je commence à voir la lumière au bout du tunnel *ZBAF*)
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❝ Invité ❞
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Sujet: Re: Thomas Howard ♔ "The right honourable and noble prince" Sam 6 Déc - 23:05
Prends le temps qu'il te faut, t'inquiètes pas Et oui, tous tes personnages sont joués à la perfection
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Sujet: Re: Thomas Howard ♔ "The right honourable and noble prince" Dim 14 Déc - 13:00
Félicitation!
Quoi dire face à cette fiche ? J'admire toujours autant ta culture et on voit que tu t'es extrêmement bien imprégné de Thomas, tu es celle qui pouvait le jouer à merveille et je suis heureuse de te voir le tenter
Et voilà, tu es validé et pour toi une longue aventure commence, pour commencer à jouer avec nous, il va falloir travailler un peu et faire votre fiche de lien et de rp(ICI), comme ça tu auras le grand bonheur de te faire harceler par les membres du forum.
Par (LA), tu peux aussi faire une demande de rang et d'habitations, bah oui être SDF, c'est pas toujours drôle surtout à l'époque
Si tu veux, tu peux créer un ou des scénarii, pour faire une famille, des amis, un compagnon ou une compagne, ça se passe par (LA)!
Après tout pour bien commencer sur le forum, tu peux tout aussi bien passer par le flood et les jeux, c'est la meilleure porte à prendre pour une meilleure intégration (ICI)
Maintenant tu sais tout sur tout et ton aventure à Londres peut parfaitement commencer
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Sujet: Re: Thomas Howard ♔ "The right honourable and noble prince" Dim 14 Déc - 15:56
La Prude ? La Prude ? Mon cher, je ne suis pas une prude, je suis juste une lady honnête .... cependant, il semble que ce terme vous soit inconnu
Du coup j'attends ton message et maintenant que j'ai lu ton histoire, j'ai hâte de rp avec toi, je pense qu'on va bien rigoler
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Sujet: Re: Thomas Howard ♔ "The right honourable and noble prince" Dim 14 Déc - 20:55
Oh merci Mari-Jane ! Je suis contente (et soulagée) que Thomas te plaise ainsi (et en plus, être validé par sa royale cousine, quel honneur pour lui ! ). Et merci pour les compliments, ça me touche beaucoup .
Anne : hé hé ! Surveille tes MP, tu pourrais bien recevoir un hibou d'ici peu . (Moi aussi j'ai hâte de voir ce que ça va donner !)
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Sujet: Re: Thomas Howard ♔ "The right honourable and noble prince"
Thomas Howard ♔ "The right honourable and noble prince"