Avec un certain amusement, j'entends Lady Clinton surenchérir mon pari. Je retiens un soupir amusé. Ce pari m'amuse effectivement. Non pas que je suis une de ces dames de la Cour qui joue sans vérifier le contenu de leur bourse dans le seul but d'étaler leur opulence. Seulement, si cela me permet de favoriser les chances de victoire de notre nation à travers le garde royal sur l'Espagne symbolisé par le conseiller de notre "Roi Consort", j'en serais absolument enchanté. Dans le cas où je venais à perdre, un shilling est bien peu face aux richesses que je gère à travers l'entreprise. Ce ne serait guère une grande perte pour moi.
Néanmoins, mon amusement s'estompe quand je me remémore les paroles murmurées à mon oreille par Lady Clinton. Si mes impressions et les confidences faites se confirment, la Cour risque de ressembler dans quelques mois à une grande nurserie. Mais je préfère faire comme si de rien n'était. Pour avoir été confronté à une éventualité de grossesse, il n'y a rien de plus horrible pour une femme que de se réjouir trop vite d'une prétendue grossesse. De plus, dans le cas de la Reine, tant qu'il n'y aura pas d'annonces officielles, j'ai encore plus de raisons de paraître aveugle sur ce possible état. Je ne vais pas célébrer la fin de mon commerce avec le nouveau monde au profit de la suprématie espagnole tant que je peux l'éviter ! Toutefois, je garde ces informations dans un coin de ma tête afin de ne pas être décontenancé quand il va falloir trouver d'éventuels cadeaux de félicitations.
Je fronce les sourcils en voyant Lady Clinton me sourire en me désignant un homme de la tête. Mon visage permet aussitôt son entrain de façade et je retiens à grand peine de lui adresser un regard noir. Je suis vraiment tout sauf d'humeur à subir la cour d'un jouvenceau en tête de mon héritage, merci bien ! Je tente une fuite vers un autre groupe de dames mais je n'y parviens pas avant que ces derniers reviennent. J'adresse un regard méprisant lorsque l'homme s'incline devant moi. Il croit vraiment être le premier à essayer de m'avoir avec la galanterie ? Peine perdue !
C'est donc non sans hésitation qu'au moment du duel, je m'éloigne d'eux. Je reconnais être affreusement tenter de faire courir de vilains bruits sur Lady Clinton à cause du galant se trouvant à côté d'elle. Néanmoins, en respect au soutien qu'elle m'a jadis donné, je ne le fais pas, quand bien même l'envie me démange.
Le combat est aussi vif que bref. Cependant à mon plus grand regret, l'arbitre déclare le nul. Un rictus est difficilement réprimé sur mes lèvres. Quelle jolie réponse diplomatique de la part du comte du Maine ! Il est vrai que cela aurait pu causé un incident diplomatique si l'un ou l'autre aurait été déclaré vainqueur.
Soudain, des hommes font irruption sous la tente et parlent d'une tentative d'assassinat sur l'espagnol. Je mime aussitôt la panique à cette nouvelle. Néanmoins, je ne peux m'empêcher d'espérer que l'attaque ait réussi, même si celle-ci est pure folie.
Le même garde qui avait guerroyé contre l'espagnol pris toutefois rapidement en main la situation afin d'éviter tout mouvement de panique. Cependant, je ne réfléchis que peu pour parvenir à répondre à une demande d'une lady concernant un verre d'eau pour la Reine. Je ne veux guère être accusée de complicité envers un crime que je n'ai nullement commandité !
Après avoir trouvé ce qui a été demandé, je reviens vers la Reine afin de lui tendre le verre en argent contenant la boisson. Toutefois, à la dernière minute, je le retire de la portée de main de la souveraine.
-Veuillez me pardonner votre Majesté, dis-je sur un ton d'excuse. Mais avec l'agitation causée par l'incident récent, je crains un possible empoisonnement des mets et des boissons de la part de complices des hommes qui ont attaqué votre époux. Accepteriez-vous que je trempe mes lèvres pour vous assurer que vous pouvez la boire sans danger ?
Cette pensée m'est venue spontanément. Après tout, qui dit que les hommes ayant attaqué l'espagnol n'aurait pas des complices dans l'assistance ? Si ce sont des opposants acharnés à la Reine, ce serait la meilleure occasion de le faire, d'autant plus si celle-ci est effectivement enceinte. Il est vrai que, pour moi, le risque est grand mais si ce n'est pas empoisonnée, je peux peut-être être davantage dans les grâces de la Reine au mieux. Dans tous les cas, je pense que cela pourra au moins éviter d'éventuels soupçons sur moi à l'avenir. Peu de personnes proposeraient sans hésiter de boire à une coupe possiblement empoisonnée, je pense !
- Ce n’est pas la peine lady Parker, sinon certaines dames seraient sûrement jalouses de ne pas avoir l’attention de l’un des champions ! lança la reine à la suggestion que Sybille avait faite. - Comme Votre Majesté voudra, répondit la jeune fille qui s'inclina avec politesse.
C'était fort dommage mais il ne fallait pas insister, n'est ce pas ? Cela aurait été considéré comme un manque de respect envers la souveraine ! Alors se concentrant à nouveau sur le duel, elle vit Priam s'avancer entre les deux hommes et déclarer qu'entre les deux combattants, il y avait ex-aequo. Aucun vainqueur, aucun vaincu ! Elle reconnaissait bien là sa diplomatie, il était certain que ces messieurs n'en ressortiraient pas humiliés et que leur réputation serait intacte.
Alors on applaudit de nouveau leurs prouesses, on les félicita ! Tout n'était que gaieté et légèreté, une véritable atmosphère d'amusement ! Néanmoins, tout à coup cette bulle de bien être sembla éclater lorsqu'au loin, au cœur de la forêt, des cris stridents s'élevèrent. Des hurlements ponctués par de nombreux coups de feu ! Ce n'était pas du gibier qu'on tirait, enfin si mais ce gibier là était homme et royal ! Autour de Sybille, toutes les dames étaient secouées par l'angoisse si bien qu'il lui semblait entendre les cognements de leur cœur. Il faut bien avouer, qu'elle-même n'était pas vraiment rassurée et que mille questions taraudaient son esprit.
Pourtant, le premier choc passé, il fallut bien s'occuper de la reine devenue littéralement hystérique.
« Allez voir, allez voir, allez sauver mon tendre mari. Dépêchez-vous. » hurlait-elle. « Ce sont les hérétiques, ils veulent tous nous tuer. »
Des protestants ? Mais non c'était impossible ! Il y avait bien des projets d'attentats, des complots en cours, mais celui là était stupide ou désespéré, voire les deux !
Hélas un chasseur venu à la rencontre de Sa Majesté confirma qu'il s'agissait bien de cela ! Sybille secoua la tête, incrédule ! Qu'est ce qui avait poussé ses frères et sœurs à agir de la sorte sans presque aucun discernement ? La chance inespérée de voir l'espagnol sans trop d'escorte ? Un acte de vengeance sans aucune préparation ? Ou est-ce que c'était le plan d'un groupe de personnes indépendant ?
« Un verre d’eau pour la Reine, s’il vous plait. » demanda alors lady Radclyffe.
Elle n'eut pas besoin de répéter et ce fut Helen Bird qui le lui amena. Cette dernière remplie de zèle se proposa de jouer les goûteuses pour ne prendre aucun autre risque. La jeune Parker réprima un sourire, le poison n'était-il pas l'arme dont elle usait quelques fois ? Fort heureusement, aujourd'hui elle n'avait rien versé comme substance mortelle, la reine et cette dame ne risquaient donc rien à moins bien sûr que quelqu'un d'autre ne l'ait fait...Comme ceux qui venaient d'attaquer Philippe de Habsbourg par exemple ...
De son côté, pendant que l'agitation était à son comble et comme on ne savait rien du sort du Roi, Sybille s'agenouilla à la place même où elle se trouvait et les yeux levés vers le ciel presque baignés de larmes, elle se signa puis entama une prière dans un parfait latin. Toute cette attitude était d'une hypocrisie sans nom, mais encore une fois elle n'avait pas son pareil pour feindre à merveille ! Elle aurait pu se faire comédienne sans difficulté ! Et en faisant ainsi, ne donnait-elle pas l'illusion d'une très bonne catholique attachée à ses souverains ?
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❝ The Majestic Rose ❞
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On avait entendu des coups de feu à travers la forêt, des bruits, sûrement de combat, puis le silence. De peur pour son mari, la reine s’était mise à hurler, incontrôlable, elle ordonna à ce que l’on sauve son mari, Damian Blackwood, Gomez Suarez et Priam d’Anjou prirent des chevaux et galopèrent à tout allure, à travers les bois, jusqu’à ce qu’ils tombent sur le roi et ses compagnons. Des corps gisaient sur le sol, des hommes vêtus de noir. L’un d’eux était mal en point, mais encore vivant, il finirait à la Tour de Londres, où il sera interrogé. Les trois hommes allèrent à la rencontre du souverain, pour voir comment il se portait. Personnellement, il leurs informa, que par la grâce de Dieu, il n’avait pas été touché et il leurs demanda d’aller informer la reine, qu’il se portait bien et qu’elle devait le rejoindre au palais de Whitehall. Les trois hommes prirent le chemin dans le sens inverse. Pendant ce temps, prise d’hystérie, la reine semblait ne point vouloir se calmer, John Herbert avait bien tenté, mais il ne recueillit qu’un regard noir de sa part et il préféra s’éloigner, avant de recevoir la foudre royale. Il y avait bien Frances Radclyffe qui parvenue à l’apaiser, avec les bons mots. La reine lui accorda un simple sourire et accepta le verre d’eau qu’elle lui proposait. Aussitôt, Helen Bird, pleine de courage choisit d’intervenir, pour être la gouteuse, craignait-elle pour la vie de la reine ? En tout cas, la reine accepta et lui offrit son propre verre. Par chance, quand elle but le verre, rien ne se passa et elle le tendit à la reine, qui put le boire tranquillement. Cette dernière s’installa à nouveau sur les coussins et se mit à prier pour la santé de son cher mari, par moment, elle se tenait le ventre de façon très maternel. Sybille Parker, bonne comédienne, rejoignit les prières de la souveraine, baignant ses propres yeux de larmes. Après une demi-heure d’une longue attente, les trois hommes revinrent, apportant l’heureuse nouvelle à la reine. Enjouée, elle demanda à ce qu’on la ramène au château et indiqua aussi qu’elle s’occuperait personnellement du cas du nouveau prisonnier. Il ne fallait pas chercher plus loin, Mary Tudor, digne fille de son père, ne le laisserait pas vivant bien longtemps. Maintenant, il était temps pour tous de rejoindre le palais, certains seraient heureux de voir que le couple royal était sain et sauf, d’autre beaucoup moins.
♣ Information sur le jeu : Cet évènement touche à sa fin, il est donc temps de conclure vos réponses. Vous n'avez pas de date limite pour cela, mais veillait à tous le faire correctement. Vous pouvez bien sûr continuer vos RP et faire plusieurs réponses si vous le voulez. Merci pour vos participations et à très vite pour de nouvelles aventures.
Avec une certaine angoisse, je vois la Reine Mary donnez son accord pour que je serve de gouteuse. J'essaye de demeurer de marbre. Après tout, ce n'est pas tous les jours que j'accepte sciemment d'être potentiellement empoisonnée par une boisson. Mais c'est pour la bonne cause, n'est-ce pas ? Que diable Helen ! Tu es la comtesse d'Abermale, la véritable dirigeante de l'une des plus Grandes Compagnies commerciales d'Angleterre, ce n'est pas le moment de manquer de courage et de se défausser ! Le sort de la Compagnie est en jeu !
Aussi, avant que la peur me saisisse totalement, je trempe mes lèvres délicatement afin d'avaler une gorgée du liquide. Contrairement à la bienséance, le liquide que je viens d'absorber ne coule pas tout de suite dans la gorge. Si cela est vraiment empoisonné, ce sera plus facile pour moi de le recracher ainsi. Fort heureusement pour moi, la gorgée d'eau que je venais de boire n'était réellement que de l'eau. Mon inconscience me jouera des tours un jour !
-Vous pouvez boire la boisson sans crainte votre Majesté. Dis-je en lui remettant enfin le verre d'eau.
Une fois mon acte de bravoure fait, je m'éloigne de quelques pas après avoir fait la révérence. Je ne suis habituellement pas dans le cercle intime de la Reine, inutile de me faire remarquer davantage. A trop en faire, cela pourrait attirer des soupçons non fondés sur moi.
Malgré ma profonde lassitude, je me mis également à esquisser une ou deux prières par intermittence pour coller à l'attitude de la Reine durant cette attente. Néanmoins, si cela ne tenait qu'à moi, j'aurais agi autrement en chevauchant aussi vite que possible dans une vrai place forte. Après tout, une tente est bien moins défendable qu'un château fort en cas d'attaque. Mais ce n'est pas moi qui irait souffler cette idée aux gardes. Inconsciemment, je dois prier pour qu'une attaque d'une grande envergure sur la Reine aboutisse en cet instant afin d'éloigner la menace d'un possible héritier anglo-espagnol. Rien qu'à la pensée de cette possibilité, j'en frissonne d'horreur !
Malheureusement pour moi, les hommes partis au secours du Roi consort pour annoncer la bonne santé du souverain et son envie de retrouver la Reine à Whitehall. De plus, l'annonce d'un homme survivant à cette attaque enchante la Reine Mary. Je n'ose imaginer ce que ce malheureux va subir ! Il paraît que les tourments de Wyatt ont été inimaginables. Je suppose toutefois que c'est le destin de tous comploteurs qui ne parviennent pas à les accomplir. Il devait donc savoir à quoi s'attendre si jamais il échouait.
Alors que la Cour s'ébranle pour retourne au palais de Londres, j'aperçois Lady Frances Radclyffe au travers de la foule. Mon esprit se met à fonctionner rapidement à la vue de la Lady. Même si c'est elle qui a eu l'idée d'une boisson pour la Reine, elle n'en demeure pas moins très proche de la souveraine. Si la naissance d'un héritier venait à se confirmer, il vaudrait mieux se faire apprécier par des personnes proches de la reine. Mon acte héroïque de ce jour peut surement servir à me reprocher assez de Lady Radclyffe pour qu'elle puisse un jour, que j'espère fort lointain, garantir de ma réputation auprès de la reine si un petit soupçon venait à lui être transmis. Cela ne coûte rien d'essayer : combien de lady ont déjà approché Lady Radclyffe pour se rapprocher davantage de la reine ?
-My lady, salue-je avec un sourire après m'être approchée de Lady Radclyffe. Votre sang-froid pour apporter votre soutien à la Reine en ces instants difficiles m'a impressionnée. Que diriez-vous de vous joindre à moi sur le chemin de Whitehall pour que nous conversions davantage ?
J'esquisse un sourire à moitié embarrassée avant de continuer :
-A moins que vos obligations vous accaparent déjà ? Si c'est le cas, accepteriez-vous que nous nous revoyions à l'occasion ?
Mon ton laisse transparaître une légère candeur. Avec celui-ci, j'espère qu'il parviendra à faire fléchir Lady Radclyffe hésite. Les chasses royales ne sont-elles pas après tout un lieu de rencontre ?
HRP:
Frances si tu veux pas accepter, pas de soucis ! Dans tous les cas, je viens après que tu as posté ici pour te demander un lien !
La reine se calma et reprit doucement ses esprits avec un simple sourire. Au moins elle était apaisée, même si elle devait toujours être nerveuse. Je restais à ses côtés attendant le verre d’eau pour Sa Majesté. La Comtesse d’Abermale proposa à Mary de goûter l’eau pour être sur qu’elle n’était pas empoisonné. L’espace d’un instant, mon coeur sembla rater un battement de peur qu’on m’accuse de vouloir attenter à la vie de la Reine en lui donnant un verre empli d’eau empoisonné. Mais aucun soupçon ne flotta car la souveraine de l’Angleterre accepta et l’eau se révéla saine. La tension redescendit mais les longues minutes d’attente sur le sort du Roi était insoutenable. Les dames de la cour se joignait aux prières et même les protestants présent jouait parfaitement la comédie. J’en faisais partie. Nous étions en train de jouer un drôle de jeu, dangereux. Mais l’issue de cette attaque serait bientôt connu.
Trente minutes après le départ des hommes d’armes, les nouvelles arrivèrent. Le Roi était sauf et un des assaillant encore en vie. Le soulagement put se sentir dans la tente royal. Et je cachais ma déception sur ce raté. Cela serait pour une prochaine fois. Il fallait que je découvre le nom de ce pauvre homme pour le donner aux autres protestants actifs pour qu’ils le sauvent des griffes de la Reine. Mais cela ne serait pas simple. Dans son état, mieux valait abréger les souffrances de cet homme courageux. Il ne devait point parler, divulguer des noms. Je ne risquais rien sur ce point, personne en dehors des Sidney et de la duchesse du Devonshire connaissait ma participation à lutte protestante. Je n’étais donc pas spécialement inquiète, en revanche je l’étais plus pour d’autre, les organisateurs de cet attaque qui risquait gros si des noms sortaient.
La Reine demanda à retourner à Whitehall. Heureuse et apaisée, je m’éloignais d’elle me laissant souffler cinq minutes sur mon double jeu qui était assez épuisant. Il fallait sans cesse faire attention à ne pas faire un pas de travers ou dire une parole de travers. Mais ce fut de cours repos, la comtesse d’Abermale vint à ma rencontre. Je ne la connaissais pas vraiment, mais je n’étais jamais contre de nouvelle rencontre surtout si cela pouvait me permettre d’assoir d’avantage ma position de catholique dévoué, même si cela était un énorme mensonge. Son compliment me fit sourire. “Je vous remercie. Je n’ai fait que mon devoir envers notre Reine. J’accepte volontiers votre proposition Lady Bird.”
J’ajustais rapidement ma cape de voyage. “Votre courage pour goûter l’eau de la Reine est également à saluer. Peu d’entre nous aurait-elle capable d’un geste aussi noble que le votre. Je suis sure que Sa Majesté ne l’oubliera. ”
Se tenir ainsi agenouillée pendant plus d'une demi-heure, aurait ankylosé n'importe qui ! Ce fut bien entendu le cas de Sybille dont les genoux étaient plus que jamais douloureux ! Mais c'était le prix de sa comédie, et pour rien elle n'aurait flanché, pour rien elle ne se serait relevée ! Il fallait tenir bon, aller jusqu'au bout de sa fausse dévotion, le temps d'avoir davantage de nouvelles. Ah si seulement, oui si seulement l'espagnol pouvait être mort, elle en aurait embrassé ses frères et soeurs protestants, même s'ils avaient agi de façon aussi stupide ! Sous l'apparence de ses Pater Noster et de ces Ave Maria tous dédiés au roi, si elle priait c'était bel et bien pour sa mort ! Ainsi que celle de Mary Tudor ... Mais hélas, personne, aucun autre empoisonneur n'avait eu l'audace de passer à l'acte, quel dommage ! Le verre d'eau en effet, n'avait eu aucune vertu assassine ! Devrait-elle le faire bientôt elle-même, puisqu'on n'est jamais mieux servir que par soi-même comme le dit si bien le proverbe ? C'était dans sa nature de s'y risquer ... Elle devrait y réfléchir !
Toute à ses pensées démoniaques, elle n'entendit pas aussitôt le galop de plusieurs chevaux soulevant une importante poussière. C'est lorsqu'elle aperçut à l'horizon, les silhouettes de Priam, Damian et Gomez qu'elle se redressa, chancelant l'espace de quelques secondes à cause de ces damnées rotules ! Toutes les dames et en particulier la reine avait le coeur battant à tout rompre ! Mais c'est le sien qui faillit exploser dans sa poitrine lorsque non seulement on annonça que le Habsbourg était toujours bien en vie sans aucune égratignure, tandis que bon nombre de protestants étaient morts et qu'en plus l'un d'entre eux était conduit à la Tour ! Chienne de destinée, tout de même ! Peu de choses bouleversaient la jeune Parker, dont le coeur était soi-disant de pierre, une chose qu'elle aimait se répéter pour s'en convaincre, mais la famille et la religion ... C'était sacré et toucher à l'un, c'était toujours à tous ! De vraies larmes cette fois, faillirent la submerger mais elle déglutit prestement et se força même à sourire ! Si sa comédie précédente n'avait été rien, cette dernière scène lui demandait toutes ses forces, afin de continuer à être crédible.
Et fort heureusemet pour ça, Sybille reçut le secours du grand chamboulement que causa le déménagement de la Cour. Le roi attendait sa femme à Whitehall. Chacune aidait Sa Majesté et prenait ses dispositions. Frances Radclyffe, qu'elle avait légèrement perdu de vue, prenait déjà les devants avec Helen Bird. Sybille en toute logique, devait rejoindre Elizabeth Clinton ce qu'elle fit, et toutes les deux parlèrent longuement durant le trajet de retour. Le sujet étant bien entendu, tous ces événements.
D'ailleurs, tandis que tout le monde aux alentours plaignait ce pauvre roi, la jeune Parker, elle, n'était plus taraudée que par une chose. Laisserait-on les protestants tués ainsi dans un fossé ou contre un arbre, sans aucune tombe ? A la merci des rapaces de la région ? Les brûlerait-on sur un bûcher même morts ? C'était hélas fort possible ! Les souverains ne reculaient jamais devant l'exemple, qu'il soit glauque ou infamant, peu leur importait !
Garce de reine, saleté de roi !
Heureusement, il ne lui restait plus que quelques heures à devoir leur faire des courbettes, la journée étant pratiquement terminée !
La course à cheval sembla à mes yeux durés une éternité ! J'ai beau claquer ma cravache avec force sur ma monture, celle ci ne semble pas vouloir allez plus vite ! Au loin des cris me parviennent. Les asseyant semble être encore là, des coups de feux raisonnent encore, de plus en plus près de moi et des seigneurs qui sont à mes cotés. Une fois dans les bois, nous apercevons assez vite le roi et ses hommes. Nous, nous dirigeons vers eux en prenant garde à nous, car au loin, les hommes en noir qui ont attaqué le roi nous tirent dessus ! Ils semblent tenace et bien décider à finir leur sinistre besogne ! Comment des hommes peuvent ils vendre leur honneur de la sorte ? Ils ne sont plus à mes yeux des êtres humains, mais des bêtes ! Sans honneur, un homme n'en est plus un à mes yeux. Tant bien que mal, nous arrivons auprès du roi et de ses hommes. Dieu soit loué, il n'a rien de grave. Une balle siffle tout proche de nous, je sors donc mon pistolet et j'en finis avec l'un des meurtriers, ce qui semble faire fuir les autres raclures !
Les hommes du roi, le relèvent et le guide en douceur vers les montures que nous avons laissé plus loin. Je doute que les protestants en restent là... Je pense que la reine et son époux devraient grandement se méfier de leur entourage. Une telle attaque a surement du être soigneusement organisé et comme bien souvent, le danger se trouve bien souvent bien plus proche qu'on ne le pense. Je n'ai qu'une envie à présent, fuir ce lieu et tout ce tumulte ! J'ignore d'ailleurs toujours qui m'a invité à cette chasse aujourd'hui ? Est-ce un ennemi ? Un futur ami qui n'ose se montrer ? Qui que cela soit, il m'a mis dans une périlleuse situation, mais cela m'aura au moins permis de savoir qui est qui et de mettre un visage sur les nombreux illustres noms dont j'ai si souvent entendu parler depuis mon retour en Angleterre.
Il est donc temps pour moi de m'éclipser, j'ai une grande traversée pour l'écosse à préparer ! Je me dirige vers la reine à présent auprès de son époux et leur signale à tout deux de manière courtoise mon départ. Ce fut une journée riche en enseignement et qui m'aura appris une chose, ne jamais répondre de manière positive à un invitation anonyme !
[Fin pour Damian]
crackle bones
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Invité
Sujet: Re: ❧ EVENT n°11 ♣ Chasse royale. Mer 4 Mar - 19:33
Avec Priam & Damian nous avions fait aussi vite que possible pour arriver auprès du roi. J’espérais sincèrement qu'il ne lui soit rien arrivé, je m'en voudrais fortement parce que je n'avais pas été à ces côtés à ce moment là alors qu'il est mon ami mais la vie est ainsi faites alors si jamais il devait mourir, je m'y résoudrais même si cela sera difficile pour moi. Peut être que je n'aurais alors plus ma place à la cours et que je reviendrais en Espagne, n'est ce pas ? Peut être, peut être pas, c'était une question à laquelle je n'avais pas de réponses, mais en vérité, je ne savais pas ce qu'il était advenu du roi, si cela se trouve, il va parfaitement bien aussi. Au bout de plusieurs minutes nous arrivons donc vers lui, il est en vie, mais ce n'était pas le cas de tout le monde, je le constatais. Peut être que si j'avais été à ces côtés, peut être que je serais mort, je n'en savais rien. En tout cas, il nous demandait donc d'aller informer la reine de cette merveilleuse nouvelle, le roi était en vie, il avait été plus fort que l'ennemi, une fois de plus. Qui était précisément l'ennemi ? Je n'en savais rien, mais un homme qui était touché mais encore en train de respirer ferait l'affaire pour que nous tentions d'en savoir plus. Je doutais qu'il parle, mais au moins, nous serions tranquille une bonne fois pour toute. Il finirait au fond d'un cachot, ou pire décapité. Enfin, cette décision ne m'appartenait pas. Après plusieurs minutes de courses nous revenons donc vers la Reine, lui indiquant que son époux va bien, qu'il n'a aucune blessure, si ce n'est celle du choc de se faire attaquer. La reine semble soulagée d'apprendre cette bonne nouvelle. Je sais pertinemment qu'elle s'occupera bien du prisonnier qui va être pris. Je ne sais pas combien de temps il va résister, mais ce ne sera pas très long, à n'en pas douter. Cette attaque ne présume rien de bon. S'ils ont échoués aujourd'hui, ils tenteront demain et une autre fois encore, jusqu'à atteindre leur but. Je m'en vais donc au palais pour retrouver mes appartements me demandant bien ce qui se passera par la suite. La reine va-t-elle faire une annonce importante ?