La vendeuse de légume n’avait vraiment pas l’air très commode. Constance voyait ses yeux percent qui la scrutés de peur qu’elle ne vole quelque chose sur l’étalage. Oui, elle avait été une voleuse autrefois, mais aujourd’hui, elle était une fille rangée, qui gagnait son argent honnêtement. Après avoir saluait la vendeuse, Constance laissa le Comte Charmant parler. L’homme semblait être bien plus diplomate qu’elle, quand il s’agissait de calmer une vieille femme aigrie. Il lui suffisait d’un sourire pour qu’elle se calme. La vendeuse de légume semblait avoir vécu une mauvaise expérience avec les marmots. Elle n’en dit pas plus, mais Constance était sûre qu’ils avaient dû lui voler pas mal de légume pour qu’elle soit dans un tel état. Les gamins avaient dû avoir faim et ils se sont permis de voler la dame.
Le Comte Charmant, en grand diplomate écouta les malheurs de la femme, elle se mit à se plaindre à propos des gamins, mais bien sûr, cela n'intéressait pas du tout le comte. Lui ce qu'il voulait savoir, c'était où pouvait bien se trouver la licorne, pour pouvoir posséder l'amour d'une douce jeune femme. Constance resta un peu en retrait, jusqu'à ce que le comte obtient enfin sa réponse. La femme indiqua une rue, qui serait l'endroit où ils pourraient trouver les enfants. Constance ne croyait pas en sa chance, la licorne, lui semblait si proche, enfin, elle allait pouvoir en voir une.

" Je vous remercie madame et on vous promet qu'on va raisonner ces enfants. " Remercia la jeune femme.

Constance regarda le comte et elle attendit qu'il donne le moment du départ. Après qu'il eut remercié la vendeuse, ils partirent vers cette rue, à la recherche de ces vilains galopins.

Ils venaient de quitter la vendeuse de légumes et les voilà maintenant en train d’emprunter une ruelle, en quête des garnements. Constance se demandait vraiment qu’ils en savaient vraiment plus sur cette licorne, elle avait plus l’impression que tout ceci était un mensonge de la part de la vendeuse, mais aussi des autres personnes. Pourquoi des enfants seraient au courant à propos de la licorne ? Le comte Charmant, quand à lui, paraissait très confiant, il marchait fièrement, droit, comme si rien ne pouvait le perturber. Seuls ses yeux allaient de droite à gauche, en quête des enfants. La jeune femme regardait, elle aussi, partout, elle ne voulait absolument pas rater ces enfants. Bientôt, ils arrivèrent au bout de la ruelle, sans avoir vu les garnements et ils longèrent la Tamise. Par moment, Constance s’arrêtait pour parler à des personnes, pour savoir s’ils avaient vu ces fameux enfants, mais aucun ne l’aidèrent. Bientôt, la jeune femme se mit à croire que ces petits garnements n’existaient pas. Il n’y avait rien, toujours rien et Constance pensait qu’elle allait devoir bientôt avertir le comte qu’il ne pourra pas conquérir le cœur de la jeune fille, puisque la licorne serait introuvable. Cependant, la chance finit par les sourires, au détour d’une rue, la jolie brune entendit des rires d’enfants. Aussitôt, elle bifurqua avec le comte, les cris devenant de plus en plus importants, ils étaient sûrement sur la bonne voie. Constance alla au-devant d’eux, laissant le comte un peu à l’écart et alla déranger les enfants qui jouaient à différents jeux comme aux billes, avec des petites boules réalisées avec de la terre. D’autres plus loin étaient en train d’en fabriquer de nouvelles. La serveuse n’était pas sûre d’elle, mais au bout de quelques secondes elle, leur demanda.

« Bonjour les enfants. Est-ce que vous savez quelque chose à propos de la licorne, tout le monde dit que vous l’avez aperçu. » Demanda la jeune femme un sourire aux lèvres.

Ces enfants n'étaient en rien de gentils enfants. La vendeuse de légume avait bien raison de les chasser à coup de balais, parce que si un jour Constance les croisait, non loin du Flying Dutchman, elle en ferait de même. Ils étaient toute une petite bande, une bande d'enfants sournois, qui étaient prêts à tout, pour avoir ce qu'ils voulaient. Constance était bien heureuse de voir que Jane-Ann n'était pas comme eux, au moins la petite fille était une enfant douce, tendre et surtout généreuse. Ces enfants là étaient de vrais petits monstres ! La serveuse avait vite compris que ces marmots n'allaient pas leur faciliter la tâche. En effet, ils voulaient quelque chose en échange de leurs informations. Le Comte Charmant ne semblait vraiment pas vouloir l'aider. Quel idiot ! Avec tout son argent et ses bagues en or, il pourrait soudoyer ces enfants. Constance ne se gêna pas pour lui dire et lui murmura, pour ne pas se faire entendre des marmots.

" Vous pourriez m'aide, l'une de vos bagues pourraient acheter les informations qu'ils ont à nous donner. "

L'homme refusa et Constance ne savait plus du tout comment faire, après tout, elle n'avait rien en poche. Pas de friandises, pas d'argent. Malicieuse, elle regarda les enfants et leurs demanda d'attendre quelques petites minutes. Telle une petite souris, elle arracha l'une des bagues du Comte et se précipita vers un marchand qui vendait de nombreux mets. Le quartier quoique pauvre restait commençant. Le Comte se précipita vers elle, mais la jeune femme lui cria dessus, en lui disant que c'était le seul moyen, pour pouvoir soudoyer les enfants. L'homme reprit alors sa bague, mais sortit sa bourse de pièce d'or, qu'il tendit à la jeune femme. Cette fois-ci elle avait gagné. Constance prit alors un panier, qu'elle paya et se rendit chez le boulanger pour acheter de nombreuses douceurs pour les enfants. Des pains au beurre, des galettes, du gâteau, des brioches, le panier était rempli.

" Voilà, est-ce que cela suffira en échange de vos informations ? " Disait-elle en agitant le panier, pour bien le mettre en valeur.