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Nous nous situons aux alentours de mai 1558.
Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.

Si vous souhaitez jouer un étranger, privilégiez les Espagnols et les Ecossais.
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MessageSujet: Des rires, de la joie et de la bonne humeur dans une époque troublée ( Thomas Percy & Margaret Fleming)  Des rires, de la joie et de la bonne humeur dans une époque troublée ( Thomas Percy & Margaret Fleming) Icon_minitimeDim 5 Juil - 20:21

Agnès

ft. Margaret et Thomas
Chapitre un

Les paysages défilent à toutes vitesses, je suis avec ma sœur Margaret et la servante, dans l'un des carrosse, mon époux est assis avec le cocher. Nous parlons un petit peu avec Margaret. Je souris à ma sœur, cela me fait plaisir qu'elle soit venue avec moi pour retourner en Angleterre. Je sais que ma sœur aurait voulu rester en Écosse, mais, j'ai réussi à la convaincre de voyager avec moi. Je ne saurais jamais comment la remercier. Peut-être en l'aidant à retrouver de la douceur dans son cœur devenu pierre ? Je dois l'aider aussi à propos de son fils, mon pauvre neveu. Comment ont-ils pu lui enlever son fils ? Ils sont horribles. Comment peut-on enlever un fils à sa mère ? C'est inadmissible ! Il est donc de mon devoir de sœur aînée d'aider ma petite sœur vis à vis de son enfant. Je pose ma main sur ma sœur Margaret et je l'observe. Elle a tellement grandi ma petite sœur, certains pensent qu'elle est une bâtarde. Moi, je sais que ma sœur ne l'est pas. Elle ressemble à notre bien-aimé Père. En pensant à lui, mon cœur se crispe. Je ne peux pas oublier que ma Mère l'a trahi avec Henri II. Comment a-t-elle pu ? Pourquoi ? Je la déteste. Enfin bref, je ne pourrais jamais lui pardonner à ma mère. Peut-être qu'un jour … Nous arrivons près des terres de Thomas Percy, ce dernier et moi-même avons prévu depuis quelques mois qu'avec ma sœur, mon époux, les serviteurs, nous restons quelques jours sur ces terres à la mi-mars 1555 avant que mes compagnons et moi-même allons à Londres. Là-bas, je pourrais voir Lady Anne Somerset, Lady Katherine Grey, mais également tenter de récupérer mon jeune fils. Je soupire, je n'ai pas vu Alexander depuis août et c'est si long. Il va fêter ces trois ans bientôt et je ne serais pas là … De plus, il n'a pas encore vu sa sœur, cette dernière est restée en Écosse. Je voulais éviter qu'il lui arrive malheur pendant le trajet. Mais, je compte sur ma famille et mes amis pour veiller sur elle, même si j'avoue que j'ai peur pour elle. Ai-je fait le bon choix de la laisser en Écosse ? Peut-être, peut-être pas.

Quelques temps après, le carrosse s'arrête brusquement, quelqu'un s'approche de nous. Je tient la main de ma sœur cadette. Sommes-nous attaquées ? La personne ouvre la porte, il s'agit de William. Je respire doucement, heureuse que ce soit lui et non un autre brigand ou que sais-je ! Ce dernier reste près de la porte, il n'entre pas dans le carrosse.

William – Pardonnez-moi ladies, nous rencontrons un problème sur notre chemin, il y a des vaches appartenant à un fermier qui bouchent le trajet. Je ne sais pas combien de temps nous serons bloqués sur cette route avant de reprendre notre route.

Je regarde ma sœur, je lui souris. J'ai peut-être une idée, à voir, si elle accepte de me suivre. Je l'observe avec un grand sourire. Je respire. J'entends des personnes parlaient en anglais, ils tentent de faire partir les vaches.

Agnès – Avec ma sœur, Margaret, nous pouvons aller à pied ? Nous sommes dans le domaine de Thomas Percy, on n'est pas loin. Je souris à ma sœur. Tu es partante ma sœur ? Dis-je à cette dernière avec un grand sourire.


William - Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, Agnès. Il se peut que vous ne pouvez pas passer, attentez quelques minutes pour l'amour de Dieu.


Par la suite, nous entendons des bruits provenant des vaches, ces dernières ont dû quitter le passage. William sourit et on se remet en route vers la maison familiale des Percy, je soupire et j'observe ma sœur. Je fais une mine boudeuse. Nous reprenons par la suite la route. Je voulais parler à ma sœur à propos de William mais le lieu est mal choisi et des personnes peuvent lui rapporter ce que je peux confier à ma sœur. Une heure après, nous arrêtons encore une fois. Je souris, nous sommes enfin arrivés, j’aperçois la bâtisse de mon ami. Je souris.

Agnès – Nous sommes arrivés, Margaret. Tu verras les Percy sont des personnes sympathiques ! Lui dis-je en lui serrant la main. Tu verras, on va passer quelques jours merveilleux. Tu me fais confiance mo grhà dheif (mon amour de soeur) ?


Nous sortons par la suite, je vois Thomas avec sa famille, je lui fais une révérence. Je lui souris, il m'a manqué et je compte l'aider pour sa relation avec lady Anne Somerset. En effet, je souhaite que la jeune femme et le lord tombent amoureuse. Je trouve qu'ils sont bien assortis.



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MessageSujet: Re: Des rires, de la joie et de la bonne humeur dans une époque troublée ( Thomas Percy & Margaret Fleming)  Des rires, de la joie et de la bonne humeur dans une époque troublée ( Thomas Percy & Margaret Fleming) Icon_minitimeMar 7 Juil - 13:27
Des rires, de la joie et de la bonne humeur dans une époque troublée.
“There was no moon, and everything beneath lay in misty darkness. Not a light gleamed from any house, far or near - all had been extinguished long ago; and those at Wuthering Heights were never visible- still she asserted she caught their shining.”

Des jours. Des jours que nous étions dans cet inconfortable carrosse qui me ruinait le dos et l'esprit. Des jours que j'avais quitté mes tendres Highlands et mon Écosse chérie. Des jours que je portais la même robe. Des jours que ma sœur me vantait sans cesse les bienfaits d'un voyage jusqu'en Angleterre. Ma patience et ma bonne humeur commençaient à flancher tandis que pour la énième fois, nous suivîmes une route où chaque caillou nous faisais tanguer et où quelques résidus de neige bloquaient encore le chemin. Voilà près de trois mois que ma sœur avait accouché de la petite Jane, qui jusqu'à maintenant se portait à merveille. Agnès s'était définitivement bien remise de cet accouchement qui lui avait causé tant de douleurs et tant de joie en si peu de temps. Je me souvenais encore de l'enfer qu'avait été pour moi de mettre John au monde. Tout ce travail pour finalement le considérer comme un étranger, comme l'enfant d'une autre. L'enfant que ma mère m'avait enlevé. Je haïssais cette dernière de toute mon âme. Cette parvenue avait accouché d'un bâtard en France, un bâtard royal certes, mais un bâtard tout de même. Or, son statut ne lui apportait aucune honte, aucune gêne et il ne subissait aucun rejet. Alors que j'avais, pour ma part, tant souffert, encore enfant, de ces rumeurs qui courraient sur ma légitimité et que j'avais à présent peine de ne pas nier.
Tandis que nous avancions à travers les terres anglaises, mon regard se reporta sur les paysages qui défilaient devant mes yeux. L'air glacé traversait la fenêtre et venait effleurer mon visage. Le climat était décidément bien plus clément en Angleterre qu'en Écosse ! J'avais presque chaud à travers les nombreuses fourrures qui recouvraient mes jambes et mes épaules. Je regrettais le temps où je pouvais gambader librement sur les terres de mon premier époux, pied nu et une chemise pour seul vêtement sous la pluie écossaise. Je sentais le regard d'Agnès sur mon profil et sa main sur la mienne. Une main délicate et froide. Sans bouger la tête d'un pouce, je jetais un coup d’œil vers elle. Le parfait exemple de la beauté que recherchait toute femme de notre époque. Le teint clair, le front haut et une magnifique chevelure blonde, tirant légèrement sur le roux, encadrant son visage. Seules les taches de son qui parcouraient sa peau sous la lumière pouvaient être matière à critiques.

Le carrosse s'arrêta une première fois dans une désagréable secousse. Je sentis la peur d'Agnès tandis qu'elle serrait ma main. Certes les routes n'étaient pas sûres et chaque noble pouvait aisément se faire dépouiller par des voleurs, mais je savais que nous n'étions en aucun cas attaqués. Je me contentais donc d'attendre que quelqu'un nous explique le problème. William, l'époux bien-aimé de ma sœur, ne tarda pas à apparaître. Des vaches barraient la route, nous devions attendre un peu avant de reprendre notre chemin vers le manoir d'un certain Thomas Percy. Ma sœur sembla peu convaincue et tenta de nous faire sortir de cette voiture infernale pour rejoindre à pied notre lieu d'arrêt avec moi pour seule escorte. Je n'étais pas contre me dégourdir les jambes. Or, je ne pus pas le temps d'ouvrir la bouche que William la coupa net dans son élan et la pria de demeurer dans le carrosse. C'est ainsi que nous repartîmes seulement une heure plus tard.
Finalement, nous finîmes par arriver à bon port sans gros soucis. Je fus soulagée de pouvoir enfin sortir du carrosse et marcher sur la terre ferme.

« Oui, je te fais confiance. Après tout, je suis bien obligée maintenant que tu m'as traîné jusqu'ici dans l'espoir que je sois de meilleure humeur. »

Je tentais un sourire. Ce geste n'était pas dans ma nature contrairement à Agnès. Elle, elle souriait tout le temps, à tout le monde. À croire que cela ne la lassait jamais. Devant les grandes portes du château Percy, toute la famille nous attendais. Tous possédaient des cheveux noirs et des yeux clairs. Avec ironie, je pensais à Dame Fortune et aux drôles de tours qu'Elle nous jouait parfois.
Je m'avançais vers eux, légèrement en retrait derrière ma sœur et son époux. J’exécutais également une révérence pour saluer nos hôtes, quoiqu'elle fût bien piètre face à celle d'Agnès. Décidément, la vie de cour n'était pas faite pour moi.

crackle bones


Dernière édition par Margaret Fleming le Sam 31 Oct - 22:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Des rires, de la joie et de la bonne humeur dans une époque troublée ( Thomas Percy & Margaret Fleming)  Des rires, de la joie et de la bonne humeur dans une époque troublée ( Thomas Percy & Margaret Fleming) Icon_minitimeLun 31 Aoû - 14:26
Agnès, Margaret & Thomas
Wind and words. Wind and words. We are only humans, and the gods have fashioned us for love. That's our great glory, and our great tragedy.
- Joan, soupira ma mère, pour l'amour de Dieu, quand donc allez-vous cesser de vous agiter ainsi ? Vous êtes insupportable ! A croire que c'est la première fois que nous recevons du monde.

Ma soeur grommela quelque chose que je n'entendis pas. Lorsque ses yeux tombèrent sur moi, je lui adressais un petit sourire : ce n'est pas moi qui l'ai dit, ricanais-je. Sa seule réaction fut de me tirer la langue, de recommencer à faire les cent pas pendant quelques minutes avant d'appeler l'intendant du château pour lui poser les mêmes questions qu'un instant plus tôt. Les chambres étaient-elles toutes prêtes ? Les plats prêts à être mis sur le feu ? Les écuries propres et laissées ouvertes aux invités ? L'intendant répondit à tout par l'affirmative, comme il l'avait fait précédemment, et j'admirais son sang-froid. Personnellement, j'aurais été incapable de répliquer sans ne serait-ce qu'une mine agacée. Mais l'intendant connaissait ma soeur et en plus d'être habitué à essuyer ses colères, il avait aussi appris que son rôle n'était pas de lui montrer à quel point elle pouvait être pénible.

- Ça ira, Rogers, dis-je lorsqu'il eut fini, retournez en bas et veillez à ce que tout soit en ordre, je vous prie.
- Bien, monsieur.

Et l'intendant disparut, refermant la porte derrière lui. A peine le petit clic avait-il résonné dans la pièce que Joan pivota vers moi, l'air furieux : non mais à quoi tu joues ? Nous recevons du monde, et tu n'as même pas l'air de t'en préoccuper ! Décidément, c'est encore moi qui doit tout faire, ici. Vivement que tu te trouves une épouse, je commence à en avoir par dessus la tête de veiller à TES affaires...
J'échangeais un regard amusé avec ma mère, qui leva les yeux au ciel et reporta son attention sur son livre. Alors que ma cadette continuait de pester après le monde entier, moi en tête, je me penchais à nouveau vers mes papiers, arrivés des quatre coins du Northumberland quelques jours plus tôt. Des litiges, pour la plupart, des affaires de finances, d'héritages, de partages de terres, autant de domaines qui étaient ceux des seigneurs. Le nord de l'Angleterre agissait encore de façon que certains jugeaient féodale, mais qui me convenait parfaitement. Rendre la justice était ma responsabilité et j'avais toujours pris très à coeur mes responsabilités. J'en avais été privé pendant assez longtemps.
Nos invités n'arriveraient que d'ici deux heures au moins, et tous seraient sans doute bien fatiguées, après leur long voyage depuis les Highlands. En l'occurrence, Lord et Lady Livingstone, accompagnés de la soeur cadette de la Lady, Margaret Fleming, ainsi que de leur personnel. Si je connaissais plutôt bien le couple, la jeune femme que les rumeurs disaient bâtarde, rumeurs auxquelles je n'accordais aucun crédit, m'était encore totalement inconnue. Et alors que Joan s'agitait en tous sens, je lui opposais un total silence, trop absorbé par mes affaires pour me préoccuper de ses longs discours. De toute façon, je connaissais bien assez ma soeur pour savoir que d'ici deux heures, elle aurait trouvé un autre sujet prompt à l'énerver, et que ce serait reparti pour de longues minutes de cris et de colères, alors pourquoi s'en faire ? Ma mère, les intendants et moi-même avions tout pris en charge pour l'accueil des Livingstone et ceux qui les accompagnaient. Aucun problème ne se profilait à l'horizon, aussi avais-je préféré utiliser le temps qui me restait avant leur arrivée pour avancer dans mes affaires.

Finalement, le temps passa résolument vite, entre deux portes claquées par ma soeur furibonde et quelques derniers points à mettre en ordre. Ce fut la dernière de la famille, ma soeur Katherine, qui toqua doucement et entra.
- Thomas ? Mère ? Les Livingstone viennent de passer le mur d'Hadrien.
Je levais les yeux : merci, Kate. Tout le monde est prêt, en bas ?
- Oui
, sourit-elle, enfin, j'ignore où est Joan, mais...
- Elle sera là à temps, crois-moi
, m'amusais-je, pour rien au monde elle ne manquera nos invités.

Ma mère était déjà debout, droite comme un i comme à son habitude, et je me levais alors que ma cadette prenait mon bras. Quelques minutes plus tard, nous étions tous en bas, devant les portes d'Alnwick Castle, alignés alors que le carrosse et les soldats portant la livrée des Livingstone s'engouffraient dans le parc. Joan fut la dernière à arriver, presque en courant, les cheveux légèrement en bataille : tu aurais pu me faire chercher, siffla-t-elle à mon oreille.
- Va prendre ta place, et surtout ne fait pas d'histoires, fut ma seule réponse.

Finalement, William Livingstone descendit de cheval, eut un salut que chacun lui rendit, et alla ouvrit la porte du carrosse. L'instant d'après, je vis surgis son épouse Agnès, blonde et vive comme un soleil de juin, puis un peu plus en retrait, sa soeur Margaret.
- N'est-ce pas elle que l'on prétend bâtarde ? Me murmura mon frère Henry, elle aurait dû naître chez nous, personne ici n'aurait eu de telles idées !
Je ne pus m'empêcher de sourire. Il fallait bien reconnaître qu'avec ses cheveux noirs, son teint pâle et ses yeux clairs, Lady Margaret avait plus l'air d'une Percy que d'une Fleming. A leurs révérences, ma mère et mes soeurs répondirent pareillement, et je m'avançais de quelques pas pour serrer la main de Lord Livingstone et m'adresser à tous.

- Lord William, Lady Agnès, Lady Margaret, bienvenue en Angleterre. J'espère que le voyage n'a pas été trop éprouvant. Nous avons prévu de quoi vous restaurer à l'intérieur. Puis-je vous présenter ma mère, Lady Eleanor ? Ainsi que mes frères, Henry, Guiscard et Richard, mes soeurs Joan, Mary et Katherine. A mesure que je parlais, chacun que je nommais s'avançait, s'inclinait. C'était une étrange mascarade, comme une danse qui nous avait été inculquée avant même la naissance. De toutes la fratrie Percy, seuls mon frère Henry et moi-même avions eu la chance d'avoir une éducation complète, dispensée par des précepteurs et des professeurs qualifiés, mais ma mère n'avait pas oublié d'apprendre à ses filles, ainsi qu'aux deux fils laissés sous sa garde, tout ce qu'elle-même avait appris de par sa haute naissance.

Les présentations achevées, je me décalais légèrement et invitais les trois écossais à entrer : je vous en prie, dis-je, il fait meilleur à l'intérieur. Mars annonçait peut-être le printemps dans le sud, mais ici, l'hiver était toujours de mise. Certes, tous devaient être habitués, l'Ecosse n'était pas connue pour ses températures douces, mais il était inutile de prendre des risques inconsidérés en restant dehors par ce temps. Puis-je vous proposer à boire, ou à manger ? Le trajet a dû être long, j'espère que votre séjour ici sera à votre convenance.
Sur ce, je lançais un regard en biais à Joan. Je n'étais pas sans savoir les différents qui l'opposaient à Agnès Livingtstone, sa discrétion était telle que personne ne les ignorait, mais elle avait intérêt à mettre sa mauvaise humeur en veilleuse, il était plus que jamais important de conserver de bonnes relations avec l'Ecosse au vu des temps qui s'annonçaient.
© Starseed
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MessageSujet: Re: Des rires, de la joie et de la bonne humeur dans une époque troublée ( Thomas Percy & Margaret Fleming)  Des rires, de la joie et de la bonne humeur dans une époque troublée ( Thomas Percy & Margaret Fleming) Icon_minitimeLun 26 Oct - 13:36

Agnès

ft. Margaret et Thomas
Chapitre deux

Nous sommes enfin arrivés sur les terres de mon cher Thomas, je parle à ma sœur cadette. Je lui demande de me faire confiance, elle me répond. Je la regarde avec un regard tendre, je ne lui réponds pas. Un jour comprendra-t-elle que je fais tout ça pour elle ? J'en doute, Margaret est une vraie tête de mule et un chat sauvage.. De plus, je ne pourrais jamais lui faire du mal à ma sœur. Elle est une rose qu'on protège.
Je fais une révérence ainsi que Margaret et mon époux à nos hôtes.
Thomas nous présente sa fratrie, j'offre un grand sourire à ceux que je connaissais. J'avais entendu parler du mariage d'une des sœurs de Thomas. La famille Percy est brune comme les cendres, j'observe ma sœur cadette. Je lui donne ma main comme si je voulais la protéger contre toutes ses rumeurs de bâtardises sur elle. Margaret est ma sœur, je le sais. Elle n'est pas une bâtarde, certes, elle ne ressemble pas aux autres. Mais, Margaret a les yeux et le sourire de Père. Thomas nous invite à rentrer à l'intérieur, je souris.

Agnès – Vous avez raison, il fait meilleur ici, Thomas dis-je d'une voix douce.

Par la suite, il demande si nous avons soif ou faim. Je regarde Margaret pour savoir son avis. Mon époux regarde Thomas. Il lui sourit. J'observe mon époux, il semble être à l'aise avec Thomas. Je garde toujours ma main dans celle de ma sœur. Je ne souhaite pas la lâcher, tans pis, si elle râle ! Je veux seulement être là pour elle. Est-ce que j'en fait trop ? Sans doute … Je ne suis pour rien si j'aime ma sœur.


William – My lord, je vous remercie. Je prendrais la même boisson que vous ! Concernant le voyage, il s'est bien passé sauf que nous avons eu un problème en arrivant ici.


Je regarde Thomas, ainsi que les frères et sœurs de ce dernier. J'avale ma salive en entendant la phrase de William. Je souhaite que ce voyage se passe bien.

Agnès – Ce n'était qu'un petit problème dis-je doucement. Je regarde Thomas. Pour ma part, qu'avez-vous mon cher ami ? Lui dis-je avec un grand sourire.


J'observe ma petite sœur, je lui tiens toujours la main. Je me demande comment est la demeure des Percy. Quelles seront nos chambres ? Ce que nous feront pendant ces quelques jours en leur compagnie. Tant de questions. Mais, ce que je sais, c'est que je passerais un bon moment avec eux. Même si mon cœur de mère désire retrouver son bambin. J'imagine Alexander, il a du encore grandir. D'après les missives de Katherine, il sait dire le mot cœur. J'ai hâte de revoir mon fils. Je suis perdue dans mes pensées, puis, je pense à mes correspondants.

Agnès – Cela ne vous a pas déranger de recevoir mon courrier ? Dis-je à mon hôte. Je suis vraiment confuse de vous avoir demandé ceci. Un petit sourire s'éclaire sur mon visage crème.

En effet, j'avais demander à mes correspondants, Katherine Grey, Luisa Del Carmen, Mary delaCroix et Catherine Carey de m'envoyer leurs missives chez Lord Percy. Je me demande si j'avais reçu leurs lettres . J'observe Thomas, William et Margeret.



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HJ : désolée pour le retard :/
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MessageSujet: Re: Des rires, de la joie et de la bonne humeur dans une époque troublée ( Thomas Percy & Margaret Fleming)  Des rires, de la joie et de la bonne humeur dans une époque troublée ( Thomas Percy & Margaret Fleming) Icon_minitimeSam 31 Oct - 22:53
Des rires, de la joie et de la bonne humeur dans une époque troublée.
“There was no moon, and everything beneath lay in misty darkness. Not a light gleamed from any house, far or near - all had been extinguished long ago; and those at Wuthering Heights were never visible- still she asserted she caught their shining.”

Il n'y avait rien de plus frustrant que de sentir que vous étiez, l'espace d'un instant, le centre d'attention sans pour autant le désirer. Bien que je me retrouvasse constamment dans cette position délicate, je ne parvenais toujours pas à faire totalement abstraction des murmures et des regards fusant à mon passage. Si avec le temps, j'avais appris à ne plus y accorder d'importance, mon cœur se serrait néanmoins et une soudaine frustration montait en moi. Dans ces moments-là je ressentais le vif besoin de crier au monde ma colère. Or, loin de montrer une quelconque émotion, je me contentais de me recroqueviller davantage sur ma personne et de m’imaginer au milieu des sauvages Highlands, me promenant comme tant d'autres fois dans cette brume emplit de mystère qui donnait à l’Écosse son charme. Mais voilà, j'avais bel et bien accepté d’accompagner ma sœur en Angleterre et je me devais donc de faire bonne figure devant nos hôtes, qui à mon grand soulagement tenaient apparemment plus de notre côté de la frontière que du leur. Je fis donc fi de ce que tout le monde semblait avoir remarqué, c'est-à-dire la différence flagrante qui m'opposait à ma sœur et l'ironique ressemblance physique qui m'unissait d'une certaine manière aux Percy, et m'inclinais devant cette grande famille d'une révérence plus que maladroite.
Lorsque je me relevais, je sentis une main familière attraper la mienne. Mon regard croisa celui de mon aînée, et si j'appréciais son geste, j'étais contrariée qu'elle me crût aussi faible. Je n'avais pas besoin de son soutient, je m'en étais bien gardé pendant plusieurs années. Je n'avais besoin de personne pour m'en sortir face aux médisances. Je m'en sortais très bien toute seule. Je ne me dégageais pourtant pas de son emprise, ne désirant pas la vexer ou la blessée. Après tout, elle était un des seuls membres de ma famille qui ne m'avait pas tourné le dos et qui ne me rappelait pas constamment que j'avais failli dans mon devoir de mère. L'image de mon fils John me traversa l'esprit et à cette vision, je ne pus me retenir de me mordiller la lèvre, ce qui n'était clairement pas un comportement des plus raffinés.
Puis, vint le moment des présentations. Lord Percy nomma chaque membre de sa famille et ces derniers se manifestèrent d'une simple inclinaison. Je remarquais qu'il n'y avait aucun patriarche, sûrement que ce dernier était mort, cependant je n'en savais pas plus, personne ne m'ayant instruit sur les antécédents familiaux de cette puissante famille du nord. Je gardais donc pour moi mes questions et fixais un court instant celui qui se dénommait Henry et qui j'en suis sûre n'avait pas manqué de relever les rumeurs de bâtardise courant sur ma personne. Certes, je n'avais vu que ses lèvres bouger, mais Dieu sait que j'avais appris à reconnaître ceux qui cancanaient à mon sujet au fil des ans. Je délaissais par la suite mon détracteur pour poser mon attention sur les filles Percy.
À la fin de ce petit rituel, nous fûmes invités à entrer dans leur demeure. Un sourire teinté de moquerie s'afficha alors sur mon visage aussi pâle que celui d'un fantôme. Le climat anglais était beaucoup plus favorable que dans le nord de l’Écosse et ce fut à peine si je sentis une différence avec la température extérieure lorsque je pénétrais chez les Percy. Je tendais ma cape à un domestique et me retrouvais dans ma simple robe d'un noir de jais. Encore et toujours du noir. Ma couleur favorite.
La suite des événements se déroula dans la simplicité la plus parfaite. Je suivais ma sœur comme son ombre, préférant garder ma bouche close avant de dire une ânerie qui risquerait de la mettre mal à l'aise. Je me contentais d'accepter l'offre de Thomas Percy. Une soif d'enfer asséchait ma gorge.

« Je désirerais un verre de vin pour ma part, Lord Thomas. »


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