Sujet: Bess of Hardwick ❧ Rise & rise again, until lambs become lions. Mar 14 Avr - 17:53
Elizabeth Hardwick
« Just give me what I know is mine, people do you hear me, just give me the sign. It ain't much I'm asking, if you want the truth. Here's to the future for the dreams of youth. I want it all, and I want it now »
TON PERSONNAGE
PRÉNOM & NOM ♦ Née Hardwick, épouse Cavendish. Prénommée Elizabeth, on la connaît surtout sous le nom de Bess of Hardwick. AGE ♦ Vingt-huit ans. DATE DE NAISSANCE ♦ Un jour en 1527. ORIGINE ♦ Anglaise, issue d'une famille de propriétaires terriens sans le moindre lien avec les Grands de ce monde. Rien qui, a priori, ne la destinait à faire partie de la noblesse du Royaume. SITUATION FAMILIALE ♦ Veuve de Robert Barley depuis 1544, elle est mariée depuis 1547 à Sir William Cavendish. Après avoir mis au monde cinq enfants dont quatre encore vivants, elle est à nouveau enceinte et devrait accoucher aux alentours de mars 1555. MÉTIER ♦ Lady Cavendish et mère attentive, mais surtout plante grimpante bien décidée à monter les échelons de la société. GROUPE ♦ Noblesse Anglaise. CRÉDITS ♦ Gentleheart pour l'avatar, Tumblr pour les headers.
LE JOUEUR
PSEUDO ♦ Marie. AGE ♦ 19 ans. OU AS-TU CONNU LE FORUM? ♦ PRD, même sans être inscrite. TON AVATAR ♦ Michelle Dockery the Queen. VOTRE PERSONNAGE EST-IL HISTORIQUE OU FICTIF? ♦ Historique.
Audience devant la Reine.
▬ QUELLE EST VOTRE RELIGION ET QUE PENSEZ-VOUS DES CHANGEMENTS RELIGIEUX DU PAYS? ♦ La Dame est Protestante, n'en déplaise aux dirigeants du Royaume, et pour rien au monde elle ne renoncerait à la foi de son père. Allons bn, s'il y a bien une valeur que John Hardwick est parvenu à transmettre à sa rebelle fille, c'est bien celle de la parole Luthérienne. Les changements religieux, elle les suit officiellement mais ne les approuve certainement pas. Pour pouvoir à nouveau affirmer haut et fort ses idéaux, Lady Cavendish est prête à beaucoup, et n'a pas froid aux yeux. Peu impressionnable, elle n'a aucune intention de continuer à prêcher cette papauté qu'elle exècre au plus haut point.
▬ QUE PENSEZ-VOUS DE LA REINE D'ANGLETERRE? ♦ Bess n'a jamais vraiment porté dans son coeur Mary Ière, à son sens plus Trastamare que Tudor. Certes, elle lui a demandé d'être la marraine de son troisième fils Charles, mais c'était davantage par souci politique que par réelle amitié. Au début de son règne, la Dame de Hardwick et Chatsworth avait malgré tout du respect pour cette femme forte qui s'était imposée par les armes, mais le respect n'est plus de mise aujourd'hui. La haine, le mépris ou l'incompréhension le sont bien davantage.
▬ QUE PENSEZ-VOUS DE LA PRESENCE DES ESPAGNOLS EN ANGLETERRE ET DU MARIAGE DE LA REINE ? ♦ Bien des choses, mais aucune n'est positive, en réalité ce que Bess pense du mariage pourrait se résumer en un mot : vaste bêtise. Déjà, elle ne supporte pas le Catholicisme grandiloquent, elle qui a été élevée dans la sévérité Protestante, ensuite, elle pense sincèrement que cette alliance est une catastrophe pour la politique du Royaume. Pourquoi ne pas voir du côté de la France ou de l'Ecosse ? En plus d'avoir une population Protestante de plus en plus forte malgré les persécutions, ces deux royaumes ont le mérite de ne pas se comporter en colonisateurs chaque fois qu'elles posent le pied sur une terre. Non, vraiment, entre Bess et les espagnols, le courant ne passe pas du tout.
▬ AGISSEZ-VOUS DANS L'OMBRE POUR VOTRE CAUSE OU VOTRE FOI, SI OUI QUE SERIEZ-VOUS PRÊT A FAIRE ? ♦ Mais Bess est une femme de l'ombre ! Elle a grandi dans l'ombre, elle la roturière du Derbyshire, elle la parvenue sans trop de scrupules ! Certes, elle craint l'ombre, elle craint d'y retourner, d'entraîner ses enfants dans sa chute. Mais l'ombre est la seule arme laissée aux Protestants pour qu'ils s'imposent et reprennent leur juste place, alors... Elle fera avec, malgré les risques. Qu'il en soit ainsi.
Dernière édition par Elizabeth Hardwick le Mer 15 Avr - 15:50, édité 9 fois
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Sujet: Re: Bess of Hardwick ❧ Rise & rise again, until lambs become lions. Mar 14 Avr - 17:55
Growing Strong
Je suis née au manoir de Slingsby, dans la ville de Scarsdale, dans la région du Derbyshire. Au sein d'une famille de ce que l'on nommait communément la 'minor gentry' d'Angleterre, ces propriétaires de terres somme toute assez aisés, mais sans titre ni possibilités d'avancement certaines. Un frère et une soeur me précédaient, trois soeurs me suivaient. Mes parents, John Hardwick et Elizabeth Leeke, étaient de ces gens qui se contentaient de ce qu'ils avaient, sans chercher à aller plus loin. Sans doute en avaient-ils la possibilité, si ils y travaillaient assez, mais jamais ils ne s'en donnèrent la peine. Les Hardwick avaient quitté le Sussex pour le Derbyshire vers le milieu de treizième siècle, ce fut là le seul acte risqué auxquels ils se livrèrent. Depuis lors, aucun homme de la famille ne prit la peine de chercher à obtenir un poste d'importance au niveau local. Quant aux femmes, elles se contentaient d'épouser, d'enfanter et de mourir, sans cri ni murmure. A peine savait-on qu'elles avaient un jour vécu. Mes parents étaient tout à fait dans cette veine-là.
Il est une chose à savoir sur moi : je ne suis pas du tout comme mes parents.
Je n'étais proche d'aucune de mes soeurs. Davantage de mon frère, quoique pas tout à fait non plus. Déjà enfant, un gouffre me séparait de ma fratrie : j'avais toujours été une enfant difficile. Ma naissance fut la plus éprouvante pour ma mère et fillette, j'étais celle qui donnait le plus de fil à mes parents. L'enfant capricieuse, colérique, bagarreuse, celle qui claquait les portes, celle qui faisait toujours en sorte d'attirer l'attention sur elle, au détriment des autres, et rentrait dans des rages folles dès que quelque chose ne lui convenait pas. Mes soeurs m'agaçaient, je les trouvais trop naïves, trop effacées. Ma mère elle-même m'agaçait, à toujours rester dans l'ombre de mon père. Lorsque la plus jeune de mes soeurs fut emportée par la tuberculose, peu de temps après que mon père eut rédigé son testament, je ne pus même pas la pleurer tant je la connaissais peu. Je m'étais mis en tête que mes soeurs et moi étions trop différentes pour nous entendre, et j'avais dores et déjà décidé que chercher à les connaître était une perte de temps. Mon père aussi m'agaçait, lui qui s'efforçait toujours de me faire rester à ma place. Mais ce n'était pas ma place, c'était la place qu'il avait choisie pour moi. Et je refusais que l'on choisisse pour moi. Je me suis alors raccrochée au seul qui pouvait éventuellement permettre à ma famille de s'élever. Car c'était ce que je voulais plus que tout : l'élévation. J'en avais assez de voir mon père rester sagement dans son pré carré alors que d'autres s'enrichissaient considérablement. J'en avais assez de voir certaines familles guère plus nobles que la mienne grimper les barreaux de l'échelle sociale jusqu'à atteindre un niveau de vie parfois supérieur à celui de nobles. Voire parfois, de rejoindre les rangs des nobles. Nous n'étions pas pauvres, de l'argent nous en avions, mais j'en voulais plus. Nous n'étions pas de simples paysans, nos possédions des terres, mais j'en voulais plus. Nous n'étions pas décriés, nos pairs nous recevaient avec les honneurs, mais j'en voulais plus.
Je voulais toujours plus. Je voulais tout.
Sans doute avais-je été dotée par Dieu d'assez d'ambition pour compenser le manque d'initiatives de tous ceux qui avaient composé ma famille depuis des générations. Sans doute étais-je assez aventurière pour deux, pour trois, pour quinze. Mon père mourut, je tentais par tous les moyens d'encourager mon frère à ne pas être aussi attentiste que nos prédécesseurs. En vain : James était le digne fils de John, et se bornait à suivre les dernières volontés de Père sans voir au-delà. Ma mère se remaria, à un homme de même condition et de même tempérament, un des cadets de la famille Leach de Chatsworth, Derbyshire. C'était désespérant, c'était si peu ambitieux que j'en eus envie de pleurer. En attendant, je poursuivais mon éducation, avec mes soeurs. J'appris à lire et à écrire, à suivre les stricts préceptes du Protestantisme. Sans doute était-ce là l'unique acte de rébellion de mon père, qui avait embrassé la foi Luthérienne alors que le Roi Henry l'avait proscrit, même après s'être séparé de l'Eglise de Rome. Sans doute est-ce aussi ce pourquoi je suis toujours autant attachée au Protestantisme, encore aujourd'hui. J'appréciais la lecture, mais aussi la couture et la broderie, les travaux d'aiguille avaient - et ont toujours - un grand intérêt à mes yeux, et portais un intérêt certain à l'art, à l'architecture. Auprès de mon frère, j'appris la gestion de terres, j'acquis un grand sens des affaires et de l'économie domestique. Contrairement à mes soeurs, nul ne complimenta jamais ma beauté. Je n'étais point laide, mais commune, banale, sans éclat. J'étais trop grande, ma mâchoire trop dure, mes cheveux trop épais et mes yeux trop sombres, mon cou manquait de grâce, mes épaules de finesse. Ma mère et mes soeurs trouvaient dans ce manque de joliesse le moyen de se venger de ce que mon mauvais caractère leur faisait subir au quotidien. Hélas pour elles, cela ne fonctionna guère : je n'étais point jolie ? Je serais donc intelligente. Mordante, inimitable. Déterminée. Je ne suivrais pas le chemin de mes aïeuls, je ferais fi de ma banalité et irais plus loin que tous les autres. Personne ne croyait en moi, en mon caractère abominable, en mon manque de grâce. Je prouverais à tous qu'ils avaient tort. Ma mère tenta bien une dernière manoeuvre pour couper court à mes rêves de gloire : en 1543, elle me maria à un homme comme mon père, comme mon frère ou comme son second mari, un gamin de treize ans sans la moindre ambition, aussi fade et sans intérêt qu'on puisse l'être, un homme du Derbyshire du nom de Robert Barley. Compte tenu de nos âges respectifs, il va de soi que jamais nous ne vécûmes sous le même toit comme mari et femme. Le destin me débarrassa de cette épine dans mon pied avant que je n'eus à bouger le petit doigt : en décembre 1544, la fièvre emporta mon époux dans la tombe. Lorsque un dénommé Peter Freschevile, proche parent de feu mon mari, escompta récupérer les biens de celui-ci, je mis en branle toute mon énergie et ma soif d'ambition jamais assouvie. C'était sans espoir, je le savais, que pouvait une femme de famille sans grande influence contre un homme ? Barley et Freschevile n'avaient pas forcément plus de relations que nous Hardwick, mais mon ennemi avait le mérite d'être homme et moi, femme. Mon frère me refusa toute aide, estimant que ce serait là une leçon qui me remettrait à ma place. Je n'avais aucune chance de mettre la main sur les terres de Robert. Au demeurant, je ne faisais pas grand cas des des terres en question, mais si je parvenais à mettre la main dessus, ma dot serait plus considérable, donc attirerait plus de prétendants. Car quel autre moyen d'élévation existait-il pour moi, sinon le mariage ? Je menais un combat que je croyais perdu d'avance, mais j'étais résolue à le mener jusqu'au bout, et à faire du bruit. Beaucoup de bruit. Tant de bruit que j’attirais l'attention d'une femme qui allait changer ma vie : Anne Gainsford, Lady Zouche. Protestante jusqu'aux bouts des ongles, mais la tête bien formée aux intrigues de Cour, issue de petite noblesse du Surrey mais élevée au rang de Dame de Codnor Castle par son mariage avec Sir John Zouche, de qui elle avait eu huit enfants. De longues années durant, elle avait été la dame d'atour, la confidente et l'amie d'Anne Boleyn, seconde épouse du Roi Henry, et si elle avait témoigné contre ladite Souveraine, c'était avant tout parce-qu'elle y avait été forcée. Lorsqu'elle eut vent de mes revendications, Lady Zouche, qui apprécia sans doute immédiatement mon fort caractère et ma tendance à crier plus fort que les autres - les hommes surtout - m'offrit de rejoindre sa Maison. Forte de son soutien, j'abandonnais frère, mère et soeurs, et m'en allais le coeur battant vers Codnor Castle. Auprès de ma protectrice, je parvins à user de noms puissants qui effrayèrent Freschevile : il abandonna ses vues sur les terres de Robert et celles-ci se raccrochèrent dès lors à mon nom. Ma première victoire avait un goût si délicieux que j'eus envie d'y goûter encore, loin de calmer mes ardeurs, elle les raviva. Je n'avais rien appris de ma mère, j'appris tout de Lady Zouche. L'art de parler et de se taire, l'art de glisser remarques acerbes et piques majestueuses dans une conversation de sucre et de miel. Elle considérait mes origines paysannes comme un atout : utilisées à bon profit, leurs apports pouvaient me mener loin. Elle m'apprit à faire illusion, à me comporter comme si le plus noble des sangs coulait dans mes veines, à marcher et à m'habiller comme convenable. L'étiquette de la Cour, je l'appris rapidement. Je n'avais jamais été plus intelligente que la moyenne, mais j'étais plus ambitieuse, plus travailleuse. Progressivement, et sans que je m'en rende tout à fait compte, les ponts avec ma famille se coupèrent tous seuls. Ils ne me manquaient pas, et j'étais prête à parier que je ne leur manquais pas non plus. Ma nouvelle vie m'accaparait entièrement.
Quand vint mon heure, j'étais fin prête.
Trois années je demeurais la protégée de Lady Zouche. J'eus par ce biais la possibilité de me lier d'amitié à bien des grands de ce monde : Catherine Willoughby, la veuve de Charles Brandon de Suffolk, sa belle fille Frances Brandon, le mari de cette dernière, Henry Grey. Et Sir William Cavendish, un cousin des Ducs de Devonshire, Trésorier de la Chambre du Roi. Le double de mon âge, deux fois veuf et nanti de deux filles. Rien qui, a priori, n'attirait l'attention. Excepté trois choses : il était Lord, célibataire et sans fils pour lui succéder. J'étais sans titre mais dotée de quelques terres, jeune et à la recherche d'un mari puissant. Nos acquisitions, nous les devions à des manoeuvres guère recommandables : j'avais usé du nom de ma protectrice pour parvenir à mes fins, Sir William avait triplé sa fortune lorsque, au service de Thomas Cromwell, il fit partie des plus fameux pilleurs de monastères. Protestant, lui aussi, naturellement : je n'étais tout de même pas assez désespérée pour faire insulte à l'une des seules valeurs que mon père avait réussi à me transmettre, en épousant un Catholique. Nous plûmes instantanément. Nous nous comprîmes instantanément, surtout, lui comme moi savions quels avantages tirer de notre union. Lady Zouche m'encouragea, et au mois d'août 1547, c'est dans la demeure de nos amis Grey que mon destin embrassa devant Dieu celui de William, et que je devins officiellement Lady Cavendish. Quelle consécration, quelle victoire pour la fille de John Hardwick du Derbyshire qui n'aurait jamais dû quitter ses terres si elle avait suivi les obligations familiales ! J'étais une parvenue, j'en avais conscience, il était de mon devoir de prouver à tous que je pouvais être une noble véritable malgré mon sang roturier. Je ne cherchais pas à renouer avec ma famille, ni à leur venir en aide. J'avais à prendre d'assaut la société londonienne, à accomplir mes devoirs d'épouse, à me tailler une place au soleil. Je me rapprochais cependant du Derbyshire, et parvins à convaincre mon époux de vendre ses terres dans le sud de l'Angleterre pour mettre la main sur les états de Chatsworth. Déjà, je fomentais mille et un projets bâtisseurs. Je rêvais d'une immense demeure aux nombreuses fenêtres pour y faire passer la lumière. Le noir m'angoissait, plus encore depuis que j'avais quitté mes obscures origines. Le 18 juin 1548 naquit ma fille Frances. L'enfant, bien portante et de belle santé, attira toute ma fierté, et j'eus presque instantanément un instinct maternel dont je ne me serais pas crue capable. Lorsque naquis Temperance, l'année suivante, mon bonheur fut malgré tout nuancé par l'absence d'hériter mâle. Et si j'échouais à donner un fils à William ? La mort emporta hélas cette seconde née moins d'un an après sa venue, et si je regrettais longtemps la perte de mon enfant, la naissance de notre premier fils, Henry, accapara vite mon attention. Son baptême fut célébré en grande pompe, et il eut pour marraine la princesse Elizabeth Tudor, seconde née de feu le Roi Henry. Les enfants se succédèrent à rythme régulier : William en 1552, Charles en 1553, avec pour marraine la fraîchement couronnée Mary Tudor. J'avais une chance inouïe de n'avoir perdu qu'une seule fille. C'était une de trop, certes, mais en comparaison avec d'autres familles, la mienne se portait comme un charme. Pas une fausse couche à l'horizon, une aînée vive comme l'éclair, trois fils bien portants, un nouvel enfant à naître en mars 1555 d'après les médecins. Mes enfants étaient la chair de ma chair, pour eux j'aurais enduré mille morts. Leur naissance, cependant, ne tarit en rien mes ambitions d'élévation, au contraire. Je voulais leur assurer un avenir prospère, la certitude que la basse extraction de leur mère ne les brimerait en rien. William et moi formions un couple uni et en accord sur tous les points, partageant assez de points communs pour nourrir des ambitions concordantes et des conversations passionnées. Le Protestantisme nous tenais à coeur, lui et moi veillons à ce que nos enfants reçoivent une éducation humaniste et strictement Luthérienne. Cependant, lorsque la mort emporta le Roi Edward VI, fils d'Henry VIII, réputé pour son zèle réformateur, William et moi préférâmes la prudence à l'amitié qui nous liait sincèrement aux Grey. Nous les soutenions, mais mon époux fit envoyer divers présents pour assurer son soutien à Mary Tudor, au cas où son armée parvenait à accomplir son but : déjouer le complot Jane Grey et mettre cette descendante Trastamare sur le trône. L'idée ne m'enchantait guère, mais William sut trouver les mots pour me convaincre : trop soutenir Jane Grey était risqué pour notre famille. Lorsque les troupes de Mary pénétrèrent victorieuses dans Londres, retourner définitivement notre veste fut aisé. J'en étais désolée pour Frances et Henry Grey, mais nécessité avait fait loi : hors de question que je sacrifie mes enfants en poursuivant des projets sans grand espoir, même soutenus par des personnes qui m'étaient chères. L'avenir nous donna raison : John Dudley, son dernier né, Henry Grey et sa fille, tous eurent la tête tranchée sur le billot de Green Tower. La mienne était toujours sur mes épaules, celle de mon époux également. Celle de mes enfants, plus encore. Nous étions indemnes, prêts à aller toujours plus loin. Je n'avais alors aucunement l'intention de fomenter le moindre acte résistant. Le Protestantisme trônait toujours dans mon coeur, c'était certain, mais j'étais résolue à taire cet aspect-là des choses jusqu'à ce qu'il nous soit finalement possible de suivre notre culte à nouveau. Plus les mois passaient, cependant, et plus mon côté rebelle s'éveillait. Je m'étais battue toute ma vie pour m'imposer, d'abord au sein de ma fratrie, ensuite aux yeux du monde. Vingt-huit années de combats permanents. Encore aujourd'hui, je me battais pour mes enfants, pour leur assurer un avenir sûr. Mais il n'était pas dans ma nature de courber l'échine, et les persécutions menées par Mary Ière me révoltaient. Alors je résolus d'être sur tous les fronts, de tous combats. Quel avenir attendait mes enfants dans un pays où ils ne pouvaient même pas s'exprimer librement sur leurs croyances ? Je pris le parti de tenir évidemment ma fille et mes fils éloignés, demandais à un précepteur catholique de perfectionner leur éducation. William, lui, n'était pas dupe, mais moins il en savait et mieux ce serait pour nous. Si je devais être prise la main dans le sac, je tenais à ce que jamais mon époux ou mes enfants ne soient impliqués. Et William savait que me retenir ne servirait qu'à me pousser plus encore vers la révolte : il avait appris à me connaître, depuis le temps. Je n'étais pas seule dans la lutte, notre cousine par alliance, Antanasya Cavendish, duchesse de Devonshire, tenait une place prépondérante dans les revendications plus ou moins musclées en préparation. La révolte de Wyatt, les premières persécutions, l'arrivée des très catholiques espagnols, tout cela n'eut pour seul effet que de me pousser plus encore vers les armes. Mary Tudor, pour qui j'avais malgré tout du respect, n'était plus à mes yeux qu'une pauvre hystérique manipulée par son détestable époux. Personne n'avait décidé de ma vie pour moi, personne ne déciderait non plus de ma religion pour moi.
Et celui qui me forcerait à rester à l'arrière n'était pas encore né.
Dernière édition par Elizabeth Hardwick le Mer 15 Avr - 15:36, édité 13 fois
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❝ Invité ❞
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Sujet: Re: Bess of Hardwick ❧ Rise & rise again, until lambs become lions. Mar 14 Avr - 18:04
Hey bienvenue
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Sujet: Re: Bess of Hardwick ❧ Rise & rise again, until lambs become lions. Mar 14 Avr - 18:09
Bienvenue à toi bon courage
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❝ Invité ❞
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Sujet: Re: Bess of Hardwick ❧ Rise & rise again, until lambs become lions. Mar 14 Avr - 18:09
Merci bien
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❝ Antanasya L. Cavendish ❞
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Sujet: Re: Bess of Hardwick ❧ Rise & rise again, until lambs become lions. Mar 14 Avr - 18:09
Bienvenue Bess sur TTB Si tu as des questions surtout n'hésites pas à venir me voir Bon courage pour ta fiche
Comme avec William on est des Cavendish inventés, je pense qu'on va pouvoir se trouver un petit lien, quelque chose comme ça,
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Bess of Hardwick ❧ Rise & rise again, until lambs become lions. Mar 14 Avr - 18:12
Merci Antanasya En effet, j'ai fait mes petites recherches, et Sir William Cavendish, le mari de Bess, était si j'ai bien tout compris, un cousin de la famille des Ducs de Devonshire. J'avais dans l'idée de venir squatter un lien familial, tu as pris les devants Ce sera avec plaisir, en tout cas
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❝ Antanasya L. Cavendish ❞
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Sujet: Re: Bess of Hardwick ❧ Rise & rise again, until lambs become lions. Mar 14 Avr - 18:15
Oui voilà Donc même si je joue avec Will un duc et une duchesse inventée, il y a moyen de faire quelque chose Comme par exemple une parenté par les pères de nos Williams qui pourraient être frères
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Bess of Hardwick ❧ Rise & rise again, until lambs become lions. Mar 14 Avr - 18:39
Ce sera très volontiers En + que ce soit en matière de religion ou d'enfants, Bess et Antanasya ont quelques bons sujets de conversation Il y a de quoi faire
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Bess of Hardwick ❧ Rise & rise again, until lambs become lions. Mar 14 Avr - 18:58
Bienvenue Bess ♥ Bon courage pour ta fiche (=
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❝ Antanasya L. Cavendish ❞
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Sujet: Re: Bess of Hardwick ❧ Rise & rise again, until lambs become lions. Mar 14 Avr - 18:59
Elizabeth Hardwick a écrit:
Ce sera très volontiers En + que ce soit en matière de religion ou d'enfants, Bess et Antanasya ont quelques bons sujets de conversation Il y a de quoi faire
Oui tout à fait et si Bess veut rejoindre les kamikazes protestants la porte est ouverte
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❝ Katherine Grey ❞
La Famille Royale
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Sujet: Re: Bess of Hardwick ❧ Rise & rise again, until lambs become lions. Mar 14 Avr - 19:10
Bienvenue sur le forum Bonne chance pour ta fiche
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Bess of Hardwick ❧ Rise & rise again, until lambs become lions. Mar 14 Avr - 19:14
Merci bien Antanasya, c'est par ou qu'on prend la carte de membre ?
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❝ Antanasya L. Cavendish ❞
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Sujet: Re: Bess of Hardwick ❧ Rise & rise again, until lambs become lions. Mar 14 Avr - 19:22
Auprès de moi Autour d'un thé
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❝ William Cavendish ❞
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Sujet: Re: Bess of Hardwick ❧ Rise & rise again, until lambs become lions. Mar 14 Avr - 20:03
oooh ba tiens une nouvelle membre de la famille !! Biienvenue parmi nous !! et effectivement j'approuve le lien *va falloir que je surveille ces petites réunions* bon couraage pour ta fiche !
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Bess of Hardwick ❧ Rise & rise again, until lambs become lions. Mar 14 Avr - 20:07
MICHELLE THE QUEEN Bienvenue sur TTB avec cette actrice si géniale Bon courage pour ta fiche
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Bess of Hardwick ❧ Rise & rise again, until lambs become lions. Mar 14 Avr - 21:14
Bienvenue sur le forum et bon courage pour la fiche !
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Bess of Hardwick ❧ Rise & rise again, until lambs become lions. Mar 14 Avr - 22:30
Merci à vous Mais de quoi vous inquiétez-vous, cher cousin William ? Nos réunions n'ont rien de louche, voyons
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Bess of Hardwick ❧ Rise & rise again, until lambs become lions. Mer 15 Avr - 19:10
Félicitation!
La jolie Bess envoie du lourd, j'ai vraiment été charmé par ta fiche et je sens que mon Anya va avoir une nouvelle meilleure amie pour la suite de ses aventures protestantes
Et voilà, tu es validé et pour toi une longue aventure commence, pour commencer à jouer avec nous, il va falloir travailler un peu et faire votre fiche de lien et de rp[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien], comme ça tu auras le grand bonheur de te faire harceler par les membres du forum.
Par [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien], tu peux aussi faire une demande de rang et d'habitations, bah oui être SDF, c'est pas toujours drôle surtout à l'époque
Si tu veux, tu peux créer un ou des scénarii, pour faire une famille, des amis, un compagnon ou une compagne, ça se passe par [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]!
Après tout pour bien commencer sur le forum, tu peux tout aussi bien passer par le flood et les jeux, c'est la meilleure porte à prendre pour une meilleure intégration [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] et voilà le flood de ton groupe [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
Maintenant tu sais tout sur tout et ton aventure à Londres peut parfaitement commencer
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Sujet: Re: Bess of Hardwick ❧ Rise & rise again, until lambs become lions. Mer 15 Avr - 23:39
Bienvenue
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Sujet: Re: Bess of Hardwick ❧ Rise & rise again, until lambs become lions.
Bess of Hardwick ❧ Rise & rise again, until lambs become lions.