Anglicanisme, Protestantisme et Catholicisme ♦
La situation religieuse de l’Angleterre était assez trouble depuis l’année 1534. En fait, cela commença bien plus tôt, depuis que le roi Henry VIII tenta d’obtenir l’acceptation de son divorce auprès du pape. Marié depuis 1533 avec Anne Boleyn, il fit son schisme en 1534, retirant ainsi le pays des mains du pape. Durant cette même année, Henry fut excommunié, l’Angleterre, même si son peuple l’était encore, n’était plus catholique. L’Eglise devint anglicane et le roi en est son chef, rôle qui appartenait autrefois au pape. Par la suite, Henry VIII fit supprimer les monastères, ce qui engrangea le soulèvement du nord. Soulèvement qui sera réprimé assez rapidement. Les églises quant à elles se dotèrent d’une bible en anglais. Cependant, il ne faut pas confondre avec le protestantisme. L’anglicanisme restait assez proche du catholicisme, d’ailleurs Henry VIII condamna les idées de Luther et en resta toujours éloigné.

Le 28 janvier 1547, Henry VIII mourut laissnta le trône à son fils Edward VI, qui était encore qu’un enfant. Ce dernier était sous l’influence de son oncle Edouard Seymour. Il plongea un peu plus le pays dans un rigoureux protestantisme. En 1549, le « Prayer Book », un livre qui s’éloignait de plus en plus des traditions catholiques, qui avaient été conservé par Henry VIII, fut imposé comme livre de prière. Les contestataires des Réformes sont emprisonnés, comme le célèbre Etienne Gardiner.
Edward VI mourut le 6 juillet 1553. Pour éviter tout retour du catholicisme, il retira dans l’ordre de succession sa sœur Mary Tudor et Elizabeth par dépit, pour contrer l’ainée. Ce fut donc Jane Grey qui obtint la couronne anglaise pour poursuivre la continuité de son royal cousin. Cependant, neufs jours plus tard, Mary qui avait rassemblé une armée entra dans Londres et fit emprisonner Jane. De suite, Mary réinstaure la religion catholique et fit emprisonner ou tuer les protestants.

On peut faire une répartition sociale des religions. Bien souvent, les personnes des campagnes étaient catholiques. Celles-ci n'ayant pas accès aux cultes protestants ou à la lecture des dogmes, n'ont pas l'occasion de découvrir la réforme. Par contre, sous les règnes d'Edouard et Henry, le culte étant obligatoire, tous ce devaient être protestants. Cependant, on remarque que dans les campagnes, les paysans sont toujours fidèles au catholicisme, d'où le succès de Mary Ière dans ses régions.
Le protestantisme est bien plus présent dans les milieux riches, là où on a plus facilement accès au culte protestant et à la lecture des livres de prières. On trouve bien plus de protestants à la capitale, mais ceux-ci se doivent sous le règne de Mary de se faire discret.