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Sujet: ARTHUR ♦ « Souvenirs d'un fervent catholique » Mer 19 Fév - 13:18
« Chapitre Un. »
APRES LA VISITE AU DISPENSAIRE. AVANT LA REVOLTE DE THOMAS WYATT.
Tout s’était passé si vite…Son retour à Londres, il y a un peu moins d’un mois, marqué par ses retrouvailles avec sa mère. L’envoi d’une lettre destinée à réaliser son nouveau projet de vie. Et puis, la réponse positive à cette lettre, qui lui demandait de se rendre à Whitehall et d’y rencontrer Stephen Gardiner, le Lord Chancelier. Un entretien d’embauche, si on pouvait appeler cela ainsi, qui s’était merveilleusement bien passé. Son éminence avait toute confiance en lui, ayant tout de suite vu, avec la clairvoyance dont il était doté, que sa foi était pure, et que son désir de se battre pour sa religion et pour sa reine était sincère. Ainsi Arthur était devenu soldat. On lui avait remis une épée plus tranchante et plus belle que celle qui possédait déjà, qui avait plutôt l’air d’un ridicule jouet face à la nouvelle. Il s’était senti important. « Je suis un soldat de la garde royale de la reine Mary. » Il s’était répété cela dans sa tête, le soir, le sourire aux lèvres. Comme un gamin qui a réalisé son rêve. « Je suis un soldat de la garde royale de la reine Mary. » Mais pas seulement… « Mon fils…La reine a été touchée par le dévouement qui est décrit dans la lettre qu’elle a reçu mais vois-tu, se battre pour l’Angleterre, ce n’est pas un jeu, ce n’est pas facile, et on ne s’en sort pas toujours…Les soldats doivent être prêt à tuer et à mourir pour leur reine… », avait dit Monseigneur Gardiner, avec ce regard bienveillant et compréhensif, voulant s’assurer sans doute qu’il n’était pas un gamin désireux de devenir un héros. Arthur comprenait qu’il doute, après tout on ne devenait pas garde royal pour jeter l’éponge deux jours plus tard et s’enfuir vers une autre ville, il fallait être certain de le vouloir. Mais lui, il en était certain. Il était venu à Londres pour ça, il misait tout là-dessus. C’était son destin et au début de cet entretien, il avait craint que sa chance de l’accomplir ne lui passe sous le nez. « Je le sais ! Je suis prêt à le faire. Les hérétiques doivent mourir, il n’y a pas d’autres alternatives. Je sais qu’il est difficile de tuer quelqu’un, je n’en doute pas, mais ces gens sont des menaces pour les véritables catholiques, ils risquent de contaminer tout le monde et nous n’avons d’autres choix que de… », avait il commencé, impulsif. Il s’était alors rendu compte de son insolence. « Je suis désolé, je vous aie interrompus…. » Il s’attendait à un regard foudroyant, comme celui qu’un homme d’église si haut placé pourrait lancer à un jeune homme du peuple comme lui, qui n’avait absolument pas la droit de lui répondre de la sorte. Mais à la place, Stephen Gardiner lui avait demandé de poursuivre, et Arthur s’était exprimé. Il lui avait donné son point de vue sur l’hérésie comparable à une épidémie. Il lui avait dit qu’il savait que Dieu saurait lui donner la force de tuer ceux qui doivent être tués pour le bien du pays et de la religion, il avait dit qu’il n’hésiterait pas en tant que soldat, à tuer quiconque se dresserait sur le chemin de sa reine. Le lendemain, il était soldat de la garde royale. Et plus encore. Son discours avait touché, et on l’avait choisi lui, pour défendre la reine mieux que n’importe quel autre soldat… « Tu penses avoir la force de tuer ceux qui veulent du mal à ta reine, tu dis ? » « Bien sur, monseigneur. J'ai foi en Dieu. Il me donnera la force, je le sais. Mary Tudor est la reine qu’il a choisie pour l’Angleterre, il m'aidera à la protéger. » Il était l’épée dans les ténèbres. L’épée de la reine Mary. On n’avait pas tardé à le mettre à l’épreuve, afin de juger si sa foi était assez forte. On lui avait donné le nom d’un ennemi, un hérétique...Il l'avait fait. Le lendemain, le gars était mort. Ça avait été difficile, car les hérétiques étaient en apparence, des gens comme les autres. Au départ, Arthur avait eu l’impression d’être devenu un criminel. Il avait eu envie de pleurer, de crier« Qu’est ce que j’ai fais ?! ». Il avait quitté la scène de crime, les idées floues, les mains tremblantes. Puis, après avoir essuyé toute tâche de sang de sa belle épée, Dieu lui avait rappelé. Non, il n’était pas un criminel au contraire, il venait d’éliminer une menace, il avait fait une bonne action. Alors il avait sourit et avait remercié Dieu de lui avoir donné la force. Il était l'épée dans les ténèbres. « Amen. »