Ma très chère Henriette,

Je suis navré d'apprendre que l'on vous à forcé à assister à ces horreurs. Mon époux y étais, mais je n'ai pas souhaité y participer. C'est bien trop cruel pour notre monde. J'imagine la peur et l'angoisse que vous avez du éprouver ce jour-là. Vous êtes une jeune fille courageuse et je vous admire énormément pour cela. Vous êtes bien trop jeune pour assister à cela, quand bien même beaucoup d'autres mères diraient le contraire. La reine doit avoir ses raisons pour avoir fait cela, ne remettons pas en doute ses choix, bien que je dois avouer qu'ils me déplaisent. Je suppose que lorsque l'on est à un aussi haut pouvoir que le sien, il n'y a parfois pas d'autres solutions pour se montrer ferme.

Nous nous reverrons sans doute très bientôt. J'ai hâte que vous me racontiez tout cela. Ce sanglier devait ressembler à un monstre, vous avez eu beaucoup de chance que ce jeune garçon soit arrivé au bon moment. Comment était-il ? Lui avez-vous demandé son nom? Je me souviens de mon premier fiancé, il était très brave aussi et nous avons vécu beaucoup d'aventures. Vous êtes encore bien jeune également pour vous souciez de tout cela. J'espère que cette rencontre vous sera bénéfique et que ce n'est pas un goujat , qu'il s'agit là d'un garçon honnête et serviable, comme ils devraient tous l'être, malheureusement ce n'est pas toujours le cas. Prenez bien garde de ne pas tomber dans un quelconque piège. Les hommes sont parfois vils.

Je n'ai pas vécu beaucoup de choses palpitantes ces derniers temps, vous écrire me permet de garder espoir, espoir qu'un jour j'aurais aussi une petite fille comme vous ou un petit garçon pour combler la partie manquante dans mon coeur. J'ai bien peur que ça ne soit pas pour tout de suite malheureusement et cela rend parfois Armand en colère. Une femme de mon âge devrait être maman. Vos lettres m'aident à aller mieux à surmonter tout cela. Prenez bien soin de vous et ne faites pas de bêtises.

Avec toute mon affection

Alison Summertown

Ma très chère Henriette,

Je suis triste d'apprendre que vous vous êtes fâchés avec votre père, que s'est il passé? Vous ne m'ennuyez jamais mon enfant, soyez-en sûre. Je suis votre oreille attentif ne l'oubliez pas. Vous savez la famille est une affaire importante pour tout catholique et je suppose pour tout être humain. Quoi que vous ayez dit à votre père, quoi qu'il ai pu vous dire, j'espère de tout coeur que cela s'arrangera. Sans les êtres qui nous sont chers que serions-nous après tout? N'oubliez pas que j'ai été comme vu une enfant et je peux comprendre plus de choses que vous ne le pensez, même si à présent je suis une dame.

J'ai bien d'autres cauchemar ma chère Henriette, si vous saviez. Je doute fort que vous poussiez comprendre à quel point le fait d'avoir d'enfant m'affecte beaucoup, vous êtes bien trop jeune pour cela, quoi qu'il en soit j'espère que toutes ces horreurs ne se reproduiront pas. Il serait fâcheux pour le royaume d'Angleterre d'avoir une tel réputation. Si vous avez peur la nuit, pensez à quelque chose qui vous rend heureuse. Je faisais ça lorsque j'avais le même que vous et cela fonctionnait. Je pensais à des festivités plus joyeuses, des personnes que j'aimais. J'espère que cela vous aidera.

Je suis ravie que ce sanglier ne vous ai pas fait de mal et que ce jeune homme soit arrivé à temps pour vous sauver. Il y a bien peu d'homme de ce genre dans notre environnement, prenez garde tout de même. les hommes sont parfois vil et cruel.

Je me réjouis à l'idée d'une prochaine rencontre ma chère amie. Nous pourrions discuter et prendre le thé peut-être. Armand s'occupe de moi à merveille n'ayez crainte, il n'y a pas de raisons pour que je me plaigne de lui, bien au contraire. Je souhaiterais juste pouvoir lui offrir une fille aussi jolie que vous, ou un petit garçon qui ferait son bonheur complet, mais ces choses-là ne se commandent malheureusement pas.

Dans l'espoir de vous voir et vous parler de vive voix, je vous embrasse tendrement ma chère Henriette.

Alison Summertown.