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Nous nous situons aux alentours de mai 1558.
Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.

Si vous souhaitez jouer un étranger, privilégiez les Espagnols et les Ecossais.
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MessageSujet: C'est en croyant aux roses qu'on les fait éclore - ARCHIBALD & CATHERINE  C'est en croyant aux roses qu'on les fait éclore - ARCHIBALD & CATHERINE Icon_minitimeDim 23 Aoû - 14:29

C'est en croyant aux roses qu'on les fait éclore



Whitehall n'avait jamais été aussi beau qu'en cette fraîche matinée de mars 1555 : les jardins qui l'entouraient resplendissaient de mille petits éclats de lumière fragmentés, et la pierre blanche du palais lui-même semblait presque faite de marbre. La rosée commençait à s'effacer, tandis que le gazon toujours tondu de frais craquait encore sous sa fine couche de givre. Le temps semblait figé.

Il n'était pas dans mes habitudes de me lever de si bonne heure pour me promener, mais Lady Stanhope, ayant aujourd'hui une affaire à traiter avec la Reine, m'avait demandé de l'accompagner. Croyant que nous entrerions toutes deux dans l'imposant palais datant du règne d'Henry VIII, j'avais pour l'occasion revêtu l'une de mes plus belles robes et attaché ma longue chevelure rousse en un élégant chignon. Néanmoins, je compris bien vite que ma protectrice souhaitait avoir un entretien particulier avec notre souveraine, puisqu’elle me demanda de rester hors de la salle où avait lieu l’entrevue. Quelque peu dépitée de ne pouvoir assister à ce rendez-vous qui semblait si important et si secret, je profitai cependant de l’occasion qui m’était offerte de me promener seule dans les jardins du castel.

Il était en effet rare que ces étendues fleuries et entretenues avec un soin tout particulier soient aussi désertes qu’en cette heure matinale. D’ordinaire, les allées étaient sans cesse parcourues par des courtisans, des gens de la haute noblesse ou plus simplement par leurs jardiniers perpétuellement affairés. Mais ce matin, le parc semblait être tout entier à moi, et je pus me promener à mon gré à travers les bosquets, cueillant quelques fleurs à peine écloses au passage. Celles-ci seraient à n’en pas douter d’un effet ravissant dans mon humble appartement qui, il fallait le reconnaître, manquait un peu de vie et de couleurs. Je n’y avais apporté que peu de meubles, ayant préféré emporter de nombreuses tenues lors de mon arrivée hivernale. Depuis, je m’étais contentée de ce qui avait été placé à ma disposition, mais il était vrai que je ne recevais point : si cela devait arriver, il me faudrait investir dans quelques menus aménagements. Dans le cas contraire, mes potentiels visiteurs croiraient sans doute dîner dans la cellule d’une nonne, à peu de choses près !

Le temps avançait, et le soleil montait dans un ciel presque entièrement dégagé. À n’en pas douter, cette journée serait l’une des plus belles du printemps qui s’annonçait : en définitive, pouvoir en profiter comme je le faisais maintenant était une chance. Souriant à cette idée, je m’assis sur l’un des nombreux bancs de bois lustré qui paraient les sentiers du jardin, et défis ma coiffure bien trop élaborée. Mes cheveux couleur de feu cascadèrent dans mon dos, enfin libres.

Comme libérée d'un poids, je repris mes déambulations sans but : Lady Stanhope m'avait prévenue, elle en aurait pour plusieurs heures. Les jardins de Whitehall étaient vastes, cependant, et il était facile de se perdre aux détours de ce labyrinthe de verdure. Mon bouquet était maintenant de taille plus que convenable, aussi me contentais-je de le serrer au creux de mon bras droit, sans plus l'augmenter.
Bientôt, à force de marche, j'arrivai devant une fontaine que je ne connaissais point encore. Elle possédait un large rebord de marbre sur lequel je me posai un instant, rêvant à nos jeux d'enfants à Nottingham tout en laissant ma main droite effleurer la surface de l'eau claire. Qu'ils étaient loin, désormais ! Aujourd'hui, s'il m'arrivait de jouer à un jeu, c'était bien souvent aux échecs, seule ou avec une quelconque demoiselle. Mes sœurs me manquaient souvent, même si je faisais de mon mieux pour ne pas y penser.

Toute à mes souvenirs, je n'entendis pas le gravier crisser sous le pied d'un autre promeneur. C'est en relevant les yeux que je l'aperçus, debout devant moi et de toute évidence prêt à me saluer comme il convenait entre personnes de noble rang. Ou m'avait-il déjà abordée sans que je l'écoute ? Rougissant de honte à l'évocation d'une telle inconduite, je me relevai précipitamment, faisant choir la gerbe de fleurs que j'avais mis tant de soin à confectionner.

Bonjour, Sir ! dis-je d'une voix qui devait sans aucun doute trembler quelque peu.

Je plongeai ensuite dans une révérence profonde. Ne sachant pas qui était cet homme, mieux valait ne prendre aucun risque et se montrer trop polie que l'inverse. Lissant les plis soyeux de ma longue robe , qui était du même vert que mes yeux, je tâchai de reprendre contenance en me relevant et en le regardant bien en face.



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MessageSujet: Re: C'est en croyant aux roses qu'on les fait éclore - ARCHIBALD & CATHERINE  C'est en croyant aux roses qu'on les fait éclore - ARCHIBALD & CATHERINE Icon_minitimeLun 24 Aoû - 20:19

C'est en croyant aux roses qu'on les fait éclore
Rares sont les hommes qui comprennent la valeur que peut avoir une petite rose parfaite. ••• Cela faisait maintenant quelques jours que j'étais arrivé en Angleterre dans le but d'y retrouver mon épouse. Je m'ennuyais effroyablement depuis que Marie de Guise, l'usurpatrice m'a bannis dans les Highlands, loin d'Edimbourg et de ma famille. Je m'impressionne cela dit de ma docilité car non seulement j'y suis allé voyez-vous, mais en plus j'y suis resté près de six mois, six long mois à ne voir personne d'autre que mes serviteurs et servantes qui avaient du coup un autre travail également, et bien oui, ma femme en avait profité pour prendre la fuite en Angleterre et mes maitresses étaient restées à la cours d'Ecosse et après tout, un homme a certain besoin. Durant ses six mois, j'ai eus le temps de beaucoup réfléchir. J'ai été bannis, peu de temps après la fausse couche de Jane et l'annonce qu'elle n'enfanterait plus. Je n'aurais donc pas d'héritiers légitimes, à moins que mon épouse ne trépasse avant moi et j'ai bien l'intention que cela soit le cas. Mais contrairement à ce que beaucoup de gens pensent de moi, non je ne la ferais pas tuer. Premièrement parce que je ne suis pas un assassin et deuxièmement parce que c'est une Stuart, bâtarde peut être mais son père était tout de même James V. La tuer serait un très mauvais calcul politique. Mais c'est une bonne chose que nous ayons été séparé un temps, cela m'a permis de passer outre, jamais je ne lui pardonnerais bien entendu, je ne lui avait demander que cela lors de notre mariage. Je n'ai nullement besoin de son affection ni de son amour mais je voulais qu'elle me donne des héritiers. Même cela, elle n'en a pas été capable. Je trouve tout de même normal d'être un peu remonter non ? Et puis, qui plus est je n'ai reçu aucune nouvelle de sa part durant mes six mois d'exile aucun cadeau pour le Nouvel An ni même une simple lettre, rien alors que moi je me suis vendu de deux présents pour fêter la naissance du Christ et la nouvelle année ! Cela a fortement blessé mon orgueil. J'ai donc finis par en avoir assez, j'ai fait préparer mes affaire et je suis parti, sans en informer Marie de Guise, vers l'Angleterre, qui, politiquement et tout aussi mal lotie que notre pauvre Ecosse, soit dit en passant.

Depuis que je suis en Angleterre j'essaye de faire profile bas aux yeux de la sanglante Mary Tudor, je ne tiens pas à être brûler vif, surtout que je suis sûr que cela arrangerais bien les affaire de la Reine d'Ecosse, que l'héritier du clan Campbell soit tué. Il fallait donc que je me montre sous mon meilleur jour afin de ne pas attirer trop l'intention sur moi. Mais c'est comme cela que les serpents s'immiscent dans votre lit, discrètement, sans faire de bruit et quand on le remarque, c'est trop tard, il a mordu. Je suis le serpent et je jure sur ma fois que je ferais tombé et Marie de Guise et Mary Tudor les remplaçant par un vrai Stuart en Ecosse et par Elizabeth, la soeur de Mary et protestant convaincue sur le trône d'Angleterre.

Mais en attendant que se jour bénit arrive, je me levais très tôt tout les matin, déjeunant puis faisant une petite promenade digestive dans les jardin du palais de Whitehall, profitant de l'aurore, ainsi qu'il n'y avait encore personne qui couraient dans tous les chemins de traverses. J'étais seul avec mes pensée dans ce lieu magnifique, car il faut reconnaitre que les jardins de la reine sont splendide. Les arbustes sont taillés de près, l'herbe est toujours coupée nette et les fleurs, les premières fleurs de l'année rendent l'endroit idyllique. d'ailleurs je suis surpris de voir une rose tout juste éclose. Il est normalement trop tôt pour la fleur ornant le blason de la reine. Je suis alors pris d'un certain romantisme et décide de la cueillir, j'ignore bien à qui je vais pouvoir la donner mais je la trouve ravissante, il y aura bien une femme à la cours que je trouverais assez belle pour lui en faire cadeau.

Je continuais ma promenade, le gravier crissant sous mes bottes. Je prise un petit chemin de traverse pour arriver devant la grande fontaine de marbre et quelle ne fut pas ma surprise de voir une jolie demoiselle au cheveux roux assise sur le bord du point d'eau. Je fis un sourire j'avais peut être trouvé une femme à qui offrir cette petite rose rouge. Je m'avance sans dire un mot, une fois devant elle, je me permet de me racler la gorge, m'étant aperçu qu'elle ne m'avait nullement remarqué. Mais la pauvre sursauta, faisant tomber son bouquet de fleurs coupée et se courba dans une profonde révérence.

« Madame vous me voyez désolé de vous avoir effrayée »

Dis-je d'une voix doux me courbant également pour la saluer. Je me permis de prendre sa main et de l'effleurer de mon nez

« Lord Archibald Campbell pour vous servir »

Me présentais-je alors en me redressant, lui offrant un charmant sourire. Mais tout son bouquet sur le sol me faisait un peu de peine, elle avait dus prendre un temps certain pour le confectionner. Je mis donc un genoux à terre pour l'aider à rassembler ses fleurs.


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MessageSujet: Re: C'est en croyant aux roses qu'on les fait éclore - ARCHIBALD & CATHERINE  C'est en croyant aux roses qu'on les fait éclore - ARCHIBALD & CATHERINE Icon_minitimeLun 31 Aoû - 11:07

C'est en croyant aux roses qu'on les fait éclore



Mes doigts délicats effleuraient la surface de l'eau claire, troublant celle-ci et engendrant de multiples ondes concentriques, fines ridules qui s'effaçaient un peu plus loin. L'impression laissée par tout cela était d'une tristesse infinie : tout ce que nous faisions était-il donc condamné à ne nous survivre que quelques courts instants ? Je refusais d'y croire : un jour, je l'espérais, quelqu'un se souviendrait de moi... Péché d'orgueil, sans doute. J'implorai silencieusement Notre Seigneur de ne point m'en vouloir de ce délit : je n'étais point parfaite, et j'étais loin d'être un parangon de vertus, j'en avais bien peur. Comme tous ici bas, j'avais mes défauts, n'était-ce pas le propre des êtres humains ?

Un raclement de gorge sorti de nulle part interrompit net le fil de mes divagations métaphysiques. Un homme de grande taille (enfin, plus grand que moi, ce qui ne voulait pas nécessairement dire grand-chose) se tenait debout devant la fontaine. Me relevant trop précipitamment, je laissai tomber le bouquet de fleurs que j'avais cueillies le matin même. Je saluai l'inconnu, toujours étonnée de ne pas l'avoir entendu arriver, malgré les sentiers gravillonnés qui auraient dû m'avertir de l'arrivée d'un second promeneur matinal. Le lord -ce devait en être un, qui d'autre aurait eu accès aux jardins royaux ?- s'empressa quant à lui de s'excuser. À ma connaissance, j'étais la personne en tort, mais sa galanterie me rassura, puisqu'il ne m'en voulait visiblement pas. J'esquissai un sourire, façon de dire sans les mots que je m'excusais pour ma propre maladresse.
Sa voix était douce, bien que grave ; son anglais presque parfait ne parvenait cependant pas à masquer un certain accent. Écossais, sans doute : on pouvait le reconnaître à cette façon de rouler les "r" tout à fait caractéristique qu'avaient les habitants du nord de l'île. J'avais donc affaire à un noble écossais, qui avait en sus le mérite d'être galant, chose rare parmi les résidents des Highlands ! Il s'était en effet incliné à son tour, avant d'effectuer un délicat baisemain, et de se présenter.
Le nom de Campbell ne m'évoqua tout d'abord rien de bien particulier, mais lorsque j'eus repris mes esprits au point de pouvoir à mon tour me nommer, un détail me revint en mémoire : les Campbell étaient connus pour leur influence en marge de la Cour écossaise. Sans en être les moutons noirs, ils étaient très indépendants du pouvoir central écossais aujourd'hui aux mains de Marie de Guise : ils étaient également vus comme les seuls -ou peu s'en fallait- nobles écossais à avoir embrassé le protestantisme. Mais rien n'était plus certain en ce domaine, aussi mieux valait ne pas m'avancer : je me contentai au départ de décliner mon identité à l'illustre seigneur.

Enchantée de faire votre connaissance, Mylord. J'ai pour nom Catherine Holmes, et je suis demoiselle de parage de Lady Stanhope.

Un tel nom produisait bien souvent son petit effet auprès de mes interlocuteurs. En effet, Anne Stanhope, veuve Seymour, était l'une des plus grandes dames de la Cour anglaise, dont la réputation n'était plus à faire. Quasi-unanimement haïe par les courtisans, elle n'en était pas moins l'une des plus proches dames de l'entourage de Mary Tudor, poste officieux jalousé par à peu près toutes les femmes suffisamment stupides pour ignorer les risques qu'il présentait.
Néanmoins, le lord écossais ne semblait pas plus intimidé que cela, occupé comme il l'était à ramasser déjà mon bouquet au sol. Je mis moi aussi genou en terre pour récupérer ce qui pouvait encore l'être. Par chance, les cailloux avaient été comme lavés par la rosée matinale, aussi la plupart des fleurs étaient-elles encore tout à fait présentables.

Alors que nous étions ainsi penchés, nos mains se survolaient parfois, l'un ayant trouvé un pétale quelconque là où l'autre n'avait point encore regardé. Ces éphémères contacts étaient plus électrisants que le plus enflammé des regards, aussi me mis-je bientôt à rougir comme une fillette de dix ans qui s'entend dire par un adulte qu'elle est ravissante.
Nous nous relevâmes peu après, la gerbe fleurie enfin reconstituée -ou peu s'en fallait. Je remerciai dûment le prévenant lord, lui offrant même de s'asseoir à mes côtés : c'était la moindre des politesses !

Dites-moi, Mylord... Quel est donc le vent qui vous a entraîné si loin de votre foyer écossais ?

Relançant ainsi la conversation de manière innocente, je satisfaisais également ma curiosité pour ce seigneur si peu conventionnel qu'était Archibald Campbell. Écossais et protestant, voilà qui avait en effet de quoi titiller ma curiosité, d'autant plus qu'il n'était point déplaisant à regarder...



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MessageSujet: Re: C'est en croyant aux roses qu'on les fait éclore - ARCHIBALD & CATHERINE  C'est en croyant aux roses qu'on les fait éclore - ARCHIBALD & CATHERINE Icon_minitimeDim 6 Sep - 14:53

C'est en croyant aux roses qu'on les fait éclore Rares sont les hommes qui comprennent la valeur que peut avoir une petite rose parfaite. ••• Il parait, d'après mon épouse "si aimante" que l'air anglais ne me réussissait pas au teint. En même temps, soyons honnête, Londres est bien loin d'être aussi belle que mes Hightlands natales. Ne vous méprenez pas, j'ai haïs mon exile dans le palais de ma famille. Non pas à cause des paysages ou de la nature, mais davantage parce que je devais supporter le patriarche de la famille. Ce père qui n'a jamais eus la moindre considération pour moi, qui remplaça ma mère alors que son corps n'était même pas encore froid. Cet homme qui affirme que le fils qu'il à eus avec sa catin est mon égal et que si je n'ai pas d'héritier c'est lui, ce petit asticot, qui prendra la tête du clan et cela me rendait complètement fou. C'est une chance que je n'ai pas perdu la tête après avoir passé six mois à leurs côtés. Je n'ai qu'une hâte, que mon père trépasse et que je règne enfin sur le clan, de plus je suis près à tout pour que mon cadet n'accède jamais à mon titre même si pour cela je dois légitimer un bâtard. Mais à ma connaissance, je n'ai encore engendré aucun enfant légitime ou non. Après il est aussi probable que mes maitresses passées m'aient caché une grossesse, toutes savent quelle aversion je pouvais avoir pour les bâtards. Mais finalement peut m'importe si je reconnais l'un des enfant de l'une de mes maitresses cette femme devra vraiment être spécial pour moi. Car cela sera également un honneur pour elle de devenir la maitresse officielle et mère de l'héritier du clan Campbell. Pour l'instant je n'en ai pas et je n'en ai encore jamais eus. J'ai eus des aventures bien entendu, je m'ennuyais ferme dans mon chateau et puis ma femme était en Angleterre. La tromper ne me gène pas cela dit, elle me déteste et je reconnais que je l'ai peut être mérité pour ma part j'ai réussi, après six moi de ne plus lui en vouloir autant qu'avant d'avoir brisé mes rêves mais nos relations restent encore pour le moins tendues. C'est pour cela que Jane possède ses appartements et moi les miens au delà de la chambre nous n'avons pas non plus un espace de vie commun. C'est ainsi et je ne m'en plein pas, je l'ai sans doute mérité mais que ce soit claire, cela ne me fait ni chaud ni froid.

Ce matin je n'ai donc eus nul besoin de veiller à ne pas faire de bruit. Je suis un homme qui se lève tôt car après tout lorsqu'on dors, on est pas averti des affaires du Royaume, dormir est donc dangereux, surtout dans mon cas : Ecossais, protestant à la cours d'une femme qui souhaite anéantir tous les gens qui ne partagent pas la fois catholique. C'est donc pour cela que je tente de faire profile bas afin de ne pas trop attirer l'attention sur moi. Je profitais du petit matin afin de parcourir les jardin somptueux de Whitehall sans que personne ne plus interrompre le cours de me complots. Cependant, une femme à la chevelure de feu coupa net l'idée que j'étais en train d'avoir. Elle était ravissante, assise sur le bord de la fontaine avec un bouquet de fleur fraichement cueillie dans les bras. Elle semblait ne pas m'avoir entendue venir. J'hésite un instant avant de me manifester, vérifiant qu'elle n'attendait personne. Malheureusement pour moi mon raclement de gorge la fit frémir et la belle en lâcha son bouquet. je m'empressai donc de lui présenter mes plus plates excuses. Tout en me présentant.

« C'est une honneur de faire votre connaissance gente dame »

Lady Stanhope était un parti plutôt osé et c'est courageux de la part de Lady Holmes de la suivre partout et d'accepter de connaitre ses secrets qui voient surement être nombreux et pas forcément très reluisant. Je mis un genou à terre afin de l'aide a rassembler ses fleurs. Nos mains s'effleuraient à peine mais s'était électrisant et étrange pour ma part je ne m'attendais pas à ressentir cela à nouveau. Je veux dire je l'ai évidemment ressenti les premières fois ou j'ai badiné mais cela faisait fort longtemps que ce sentiment de gêne agréable ne m'était point apparu. Une fois le bouquet rassemblé je prends place à côté d'elle, jouant avec la rose que j'avais cueillie ne sachant qu'en faire pour le moment. Lorsque la jeune dame à la chevelure orangée pris la parole je tournai la tête avec un fin sourire.

« Eh bien, pour être honnête la première chose est le foyer écossais en lui-même, la cours écossaise ensuite et le fait que mon épouse soit ici depuis plusieurs mois. Mais je n'ai aussi jamais visité les comté anglais auparavant c'est donc une bonne occasion pour moi de découvrir de nouveau paysage »

Répondis-je le plus sincèrement du monde. Je ne souhaitais pas m'étendre sur le fait que Jane était ici et que c'était pour cela et pour fuir un peu l'Ecosse que j'étais ici. Catherine ne s'y intéresse surement pas du moins je l'espère je n'ai nullement envie de m'étendre sur le mariage avec une aussi jolie demoiselle.

« Puis-je me permettre de vous demandez ce que vous faite dans les jardins de la reine à une heure si matinal Madame ? »

C'était plutôt étonnant, c'est la première fois que je croise quelqu'un si tôt se baladant dans les jardins. Généralement je suis seul lors de cette promenade. Cela dit, une aussi plaisante compagnie ne me dérangeait en rien.


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MessageSujet: Re: C'est en croyant aux roses qu'on les fait éclore - ARCHIBALD & CATHERINE  C'est en croyant aux roses qu'on les fait éclore - ARCHIBALD & CATHERINE Icon_minitimeDim 20 Sep - 21:35

C'est en croyant aux roses qu'on les fait éclore



Je me reconnaissais d'une certaine façon en Archibald Campbell. Oh certes, des mondes entiers nous séparaient... Mais nous partagions l'un de ces liens qui rapprochent tous les êtres, qui qu'ils soient et d'où qu'ils viennent : nous n'étions pas chez nous ici. Le foyer de l'Écossais était sans aucun doute bien plus lointain que le mien, néanmoins je ne pouvais que compatir avec lui. Je ne m'étais jamais sentie chez moi à Londres, même depuis que j'y avais retrouvé certaines connaissances : il ne pouvait qu'en aller de même pour l'élégant lord qui me faisait face. Quoique lui devait être bien plus habitué que ma personne aux vilenies de notre monde de courtisans... J'avais beau en effet être au service de Lady Stanhope depuis plusieurs mois maintenant, je me sentais toujours comme en train d'avancer au bord d'un précipice sans fond. En allait-il de même pour tous ici, ou cette macabre impression s'estompait-elle avec l'aide du temps ?

Ce même temps qui parfois filait comme l'eau sur la roche paraissait aujourd'hui avancer à un rythme moins soutenu. Non seulement les contacts, mais aussi les regards que j'échangeais avec le lord d'Argyll duraient chacun le temps d'une petite éternité. J'aimais beaucoup cela : ces sensations, que je n'avais que si rarement ressenties, étaient à chaque fois renouvelées le temps d'un battement d'aile de papillon... ou de cil. Désormais assise sur la pierre lisse qui surplombait le bassin, silencieuse, attendant d'en savoir plus sur le mystérieux seigneur qui était à mes côtés, je me surpris à espérer que ce moment ne cessât point.

Il cessa cependant, plus tôt que je ne le souhaitais : Campbell me répondit en effet d'une façon qui ne fit qu'accroître ma curiosité envers le fascinant personnage qu'il était. Ainsi donc, l'Écosse était un sujet douloureux... Voilà un point que la duchesse de Somerset aurait adoré me voir rapporter. Restait à savoir si je le ferais : je n'avais guère envie de partager avec mon employeuse le délicieux moment que j'étais en train de passer, comme je partageais avec elle le reste de mes rencontres. Ce serait mon seul et unique secret... Il ne pourrait faire de mal à personne, n'est-ce pas ? Ce ne pouvait point être un crime, puis nous ne parlerions sans doute pas de politique, ou de quoi que ce soit qui puisse intéresser la grande comploteuse Seymour... À cette pensée, celle de garder pour moi uniquement le souvenir de cette matinée, un délicat sourire se fit jour sur mes traits délicats.
Lorsque j'appris ensuite (même si je ne l'apprenais pas réellement, le rappel ne fut point agréable) qu'Archibald Campbell était en visite à la capitale anglaise pour y retrouver son épouse, je ne pus empêcher une pointe de déception de venir ternir ce beau sourire. Certes, il était marié, un homme de son importance n'avait pas dû rester célibataire bien longtemps... Mais j'avais quelque part espéré qu'il n'en soit rien... La part de naïveté enfantine qui me restait encore, sans doute.

Mais alors que se ternissait l'image du moment, imperceptiblement mais sûrement, le lord reprit en main la situation. Lorsqu'il parlait, en me regardant droit dans les yeux, je me sentais comme fondre intérieurement. Je ne savais pas s'il faisait cet effet à tous ses interlocuteurs, mais alors qu'il m'adressait la parole, j'avais l'impression d'être la personne la plus importante du monde. Ses yeux magnifiques étaient plongés dans les miens, que je n'aurais pas détournés pour tout l'or des Amériques récemment découvertes. Et puisqu'il ne comptait pas, en bon gentleman, s'étaler sur sa vie personnelle, le charmant homme tourna la conversation vers moi.

Oh, rien de bien intéressant, je le crains... Pour tout vous dire, j'attendais que se termine l'entretien de Lady Stanhope avec Sa Majesté la Reine Mary, en me promenant, et comme vous avez pu le voir, en cueillant quelques modestes fleurs dis-je en désignant d'un geste élégant le bouquet à présent posé un peu plus loin sur la margelle.

L'héritier lui-même (un point de plus que nous avions en commun, étant pour ma part l'héritière du Nottinghamshire) tenait encore une rose à la main. Sans doute serait-elle entre les mains de sa femme avant ce soir, songeai-je, un peu attristée à cette perspective... Ne désirant cependant pas voir le comte me quitter trop rapidement, je pris sur moi de lui retourner la question :

Mais vous-même, Mylord, êtes-vous attendu au palais ? Je ne voudrais point vous retarder, et ajoutai-je, moi-même surprise de mon audace : Même si votre compagnie m'est fort agréable, je dois l'admettre !



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