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Nous nous situons aux alentours de mai 1558.
Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.

Si vous souhaitez jouer un étranger, privilégiez les Espagnols et les Ecossais.
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MessageSujet: La tumulte des sentiments [PV Duncan]  La tumulte des sentiments [PV Duncan] Icon_minitimeSam 2 Jan - 18:42

Agnès

ft. Duncan

Je me lève du lit que j'occupe avec ma sœur, cette dernière est dans les bras de Morphée. J'embrasse son front. Je souris, elle est la personne la plus importante dans ma vie. Quand il y a eu l'anniversaire de ma cousine, l'an passé et que ma sœur a faillit perdre la vie, j'ai eu peur. Je ne saurais comment expliquer mais perdre Margaret serait pour une douloureuse perte. Je ne me suis jamais remise de la mort de mon père, mais si je perdais Margaret … Je ne peux même pas y penser. Il est vrai que j’agis avec elle d'une manière parfois déplaisante mais j'aimerais qu'elle ne garde pas son visage terne. Je soupire, je m'approche près de la fenêtre et je regarde l'horizon. Aujourd'hui, Margaret et moi-même, nous allons chasser avec les membres de la famille de Duncan.
Je me prépare pour aller déjeuner puis je réveille ma sœur pour qu'elle se prépare, je voulais faire bonne impression sur la famille. En effet, avec Margaret et ma fille Jane, nous sommes sur les terres de Duncan depuis trois jours mais je n'avais pas mentionné la véritable raison pour laquelle William n'était pas présent ici. J'avais fait promettre à Margaret de ne rien dire, je ne voulais pas que ça se sache. Je ne voulais pas. Je ne pouvais pas le supporter.

Je devais jouer la fille heureuse, celle qui est ravie de tout même si son cœur est devenu de la cendre. Rien ne pourra raviver les flammes de son antre, il est détruit. Un mensonge peut détruire une relation. Et rien ne pourra rallumer les braises d'une relation passée … Je souris, je laisse ma sœur se préparer, la nourrice m'apporte Jane. Je prends ma fille das les bras, je l'embrasse. Je lui chante une berceuse, la même que chantait ma nourrice dans le passé.

Après avoir déjeuné, ma sœur et moi-même, nous choisissions nos montures en compagnie de la famille de Duncan puis nous commençons à aller dans la forêt pour chasser. Je suis en compagnie d'une des sœurs de Duncan et de son frère puis je vis une biche. Je décide la chercher, je galope en direction de celle-ci, la fratrie de Duncan derrière moi. Je poursuis cette maudite biche, puis, je n'entends plus le bruit des sabots. Je m'inquiète. Avais-je perdue la trace de la fratrie de Duncan ? C'est possible, je descends de ma jument, j'attache la corde à une branche. Puis, je m'approche près du lac. J'aimerais me baigner mais petite j'ai faillit me noyer. Je m'assois près d'un caillou et je contemple le paysage. Je chantonne une chanson écossaise puis mes yeux sont bandés. Qui a osé me bandé les yeux ? Je sens le parfum de l'assaillant. Il m'est familier.

Agnès – Qui que vous soyez, ôtez les mains de mes yeux ou je vous mordrais dis-je d'une voix douce. Il me semble que vous soyez un brigand. J'espère que vous ne voulez pas me prendre ma bourse ou autre … Chose.


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MessageSujet: Re: La tumulte des sentiments [PV Duncan]  La tumulte des sentiments [PV Duncan] Icon_minitimeDim 31 Jan - 21:30



La tumulte des sentiments


Le printemps s’était installé depuis plusieurs semaines déjà à Finlaggan Castle et Duncan se félicitait tous les jours d’être présent sur ses terres pour voir ce spectacle tous les matins. Cela ne faisait que deux semaines et demi qu’il était revenu dans les parages et depuis lors il n’avait pas eu beaucoup d’heures d’oisiveté. Entre les réunions concernant la gestion du domaine, les visites aux métayers, les différents à régler et la reprise des affaires quelque peu laissée à l’abandon par son père, le futur leird arrivait tant bien que mal à dégager quelques heures par jour pour profiter allégrement de ses pairs. Lui qui était un homme taciturne et solitaire à Edimbourg, il était tout à fait différent ici. Il recherchait la présence des siens, comblant sans doute un manque cruel de socialisation à son gout. Sa journée commençait invariablement aux premières heures de l’aurore et se terminait bien après que le soleil est disparu à l’horizon. Il lui aurait fallu plusieurs heures de plus par jour pour être assuré de boucler l’ensemble des taches prévues avant son départ prochain pour Edimbourg.

Ce jour-là, il avait eu un entretien avec son père, les plus proches conseillers de celui-ci et son frère cadet dans la matinée, pour s’entretenir des différentes qui devraient être bientôt prélevées dans la contrée. Quand il sortit de la pièce accompagné de Fingall, son frère cadet, une ride d’inquiétude barrait son front. Il se tourna vers Fingall et ils échangèrent un regard lourd de sens. « La santé de père s’est extrêmement dégradé depuis mon dernier séjour, n’est-ce pas ? Je compte sur toi pour veiller sur les affaires durant mes absences, il semblerait que le navire ai besoin de nous à la barre. ». Ils avaient tous conscience depuis un moment que le chef de clan était sur sa fin, mais ils voyaient de plus en plus avec certitude, le pouvoir changé d’épaules. La disparition de son ainé n’angoissait pas Duncan outre mesure, les relations n’étaient cordiales que lorsqu’il s’agissait de l’avenir du clan. Toutefois, l’état dans lequel son père lui léguerait ce même clan le préoccupait plus. Certaines affaires avaient été négligées dernièrement et il fallait remédier à cela sans attendre. Imposer sa force et montrer que la famille Duncan était toujours à la tête du clan, faire taire la moindre remise en question du pouvoir.

Les deux frères empruntent un raccourci pour rejoindre la partie opposée du château. En montant sur les créneaux, ils aperçoivent les palefreniers entrain de sortir des montures dans la cour centrale, préparant la chasse à venir. Leurs visages à tous les deux s’éclairent à la perspective de cette aventure et ils échangeant quelque plaisanterie en voyant le petit poney shetland de leur plus jeune sœur renâcler à suivre le serviteur qu’il tire inlassablement sur la longe. Ce n’est pas vraiment le genre de monture adapté à une chasse, plaisante-t-il, mais la petite Maggie a encore du poursuivre le maitre palefrenier jusqu’à ce qu’il accepte de le sortir dans la cour.

Quand ils arrivent dans la cour centrale, toute la fratrie est réunie, quelques bonnes gens du voisinage ont répondu présent à leur invitation et attendent en compagnie de leur monture. A la clameur légèrement inhabituelle, Duncan devine que la compagnie sera nombreuse pour cette chasse et que des villageois attendent à l’extérieur du château pour se joindre à eux. Il aperçoit alors ses deux invités, elles viennent visiblement de choisir leur monture. En se dirigeant vers elle, Duncan leur offre un sourire détendu. « Mesdames ! C’est un plaisir de vous voir, ce matin. J’ai bien peur d’être un hôte fantôme, les affaires m’ont beaucoup occupé pendant vos deux premières journées parmi nous. »

Il va récupérer son cheval, un étalon sombre répondant au nom de Dubh et ensuite dans un brouhaha joyeux, la belle compagnie passe les imposantes portes du château. Des villageois se joignent à eux, comptant bien participer à pied à cette chasse donnée par le leird du clan, on murmure que des invités sont parmi eux et que la chasse est donnée en leur honneur. Quelques badauds curieux tentent d’apercevoir les belles dames d’Edimbourg qui feraient figure de curiosité locale, tant de raffinement n’est pas habituel dans les environs, mais elles sont bien entourés par la fratrie Donald.

Duncan, tout au bonheur de monter son étalon, donne deux vigoureux coup de talon dans les flancs de son cheval en arrivant à hauteur du bois et la chasse commence. Il aperçoit quelqu’un de ses frères et sœurs en compagnie d’Agnès partir dans une direction. Lui-même prend une direction légèrement direction, il fait signe à Margaret de l’accompagner si elle le souhaite. Il ne veut pas laisser les sœurs Livingstone seules et tient à s’assurer que la cadette est accompagnée pour cette chasse.

Le temps passe délicieusement vite et bientôt la compagnie se rejoint à l’abord du bois et l’on envisage de retourner au château. Les félicitations sont de rigueur, la chasse a été bonne. Duncan cherche du regard Agnès mais ne l’aperçoit pas. Est-elle déjà rentrée ? Ou au contraire est-elle encore dans le bois ? Un bref échange avec son frère et sa sœur lui apprend qu’ils l’ont perdu de vu en chassant une biche. Il leur remonte vertement les bretelles, laissant échapper quelques jurons en celtes, puis donne l’ordre de rentrer au château pendant que lui par à la recherche de la demoiselle. On lui propose de l’aide mais il décline. La nuit est encore loin, il a largement le temps de la retrouver avant de prendre de grandes mesures.

Il s’éloigne seul avec sa monture et se met à parcourir les bois, à la recherche d’une demoiselle de cour. Ou diable avait-elle pu passer ? Il finit par apercevoir une petite silhouette sur la berge du loch, à une petite vingtaine de minutes de sa position. Il part au petit galop à travers les arbres, puis arrivé à proximité, il démonte Dubh et s’approche de la belle avec discrétion. Il lui bande les yeux de ses mains avec un sourire amusé. Sa réaction lui arrache un éclat de rire. « Grand Dieu Agnès ! J’ose espérer que si vous croisez un jour un brigand voulant votre bourse vous saurez vous montrer plus virulente. » Il prend place à ses côtés et commence à lui présenter distraitement la vue : « Vous faites face au Loch Finlaggan, le château se trouve sur la rive opposée, par là-bas. Vous êtes-vous perdue ? J’espère que vous ne vous êtes pas inquiétée outre-mesure, dès que nous nous sommes aperçus de votre absence, je suis parti à votre recherche. » Il ramassa un brin d’herbe à ses pieds. « La chasse vous a-t-elle plu ? Je suis désolé de ne pas pouvoir passer plus de temps avec Margaret et vous, les affaires du clan me tiennent très occupés, mais j’aimerais pouvoir vous faire découvrir l’île d’Islay en vous escortant comme guide. »

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MessageSujet: Re: La tumulte des sentiments [PV Duncan]  La tumulte des sentiments [PV Duncan] Icon_minitimeSam 6 Fév - 21:59

Agnès

ft. Duncan

Je me retrouve seule dans un endroit que je ne connaissais pas. Quelqu'un m'ôte la vue, je commence à répliquer. Je reconnais cette fragrance d'odeur, celle de Duncan. Allait-il me sermonner d'avoir faussé la compagnie de sa fratrie ? Ce n'est pas son genre mais il pourrait le faire. Je respire doucement. Il rit. J'avais une curieuse envie de le frapper.

Duncan - Grand Dieu Agnès ! J’ose espérer que si vous croisez un jour un brigand voulant votre bourse vous saurez vous montrer plus virulente.

Puis, je commence à retrouver la vue que ce sieur m'avait ôté. J'avale ma salive. Je sens la brise souffleter sur nos chevelures. Je lui souris. Un sourire doux et assez tendre.

Duncan - Vous faites face au Loch Finlaggan, le château se trouve sur la rive opposée, par là-bas. Vous êtes-vous perdue ? J’espère que vous ne vous êtes pas inquiétée outre-mesure, dès que nous nous sommes aperçus de votre absence, je suis parti à votre recherche. La chasse vous a-t-elle plu ? Je suis désolé de ne pas pouvoir passer plus de temps avec Margaret et vous, les affaires du clan me tiennent très occupés, mais j’aimerais pouvoir vous faire découvrir l’île d’Islay en vous escortant comme guide. 


Agnès – Pensez-vous que je dois savoir manier l'épée ? Dis-je en m'ancrant dans son regard. Je me lève. J'observe le ciel puis je me place face à son regard. Disons que mon cher ami, j'ai trouvé une biche et que je voulais l'avoir, je l'ai donc poursuivi. Et, je me suis perdue mais vous m'avez retrouvé . Je vous dois une faveur, Duncan. Je m'approche de lui, et je lui dépose un baiser sur la joue. Cela m'a plu Duncan, ce n'est rien mon ami mais j'espère que nous pourrions avoir quelques moments en votre compagnie ? Je m'assois près de lui. Je serais heureuse de découvrir l' île d'Islay. Puis, je me mordille les lèvres. Avez-vous envie d'en parler Duncan ? Je m'excuse de ma curiosité mais je souhaite seulement vous aider. Je ferme les yeux.


Nous plongeons dans un silence. Je voulais lui dire ce que j'avais sur mon écrin brisé. Je voulais hurler, pleurer de douleur et me réfugier dans ses bras. J'avais besoin de me sentir apaisée et consolée par une personne en qui j'avais confiance.

Agnès – Duncan, c'est un plaisir pour moi d'être ici. Je lui fais un sourire tendre. Si je pourrais habiter dans les Highlands, j'en serais la plus heureuse. À la cour, j'ai un rôle à jouer, pourtant, il y a bien des fois, où je n'ai pas envie de rire ni de m'amuser. Je suis lasses de ces harpies et de ces comédies. Je baisse ma tête. Parfois, j'ai qu'une envie, c'est de partir et de voyager. N'avez-vous jamais eu envie de voyager ? D'être loin de ces gens ? Je me lève et je le regarde dans ses yeux. Connaissez-vous un endroit où je pourrais être moi-même Duncan ? Dis-je en lui souriant. Je me mordille les lèvres.


Je regarde le ciel, la nuit allait bientôt faire son apparition, avec elle, l'astre livide ainsi que les étoiles. Je ne voulais pas rentrer. J'observe Duncan. Voulait-il qu'on reste ici ou que nous rentrons ? J'avais une idée dans la tête.

Agnès – Duncan, savez-vous nager ? Si oui, j'aimerais que vous m'apprenez à nager. Puis, je me rends compte que je n'étais pas raisonnable ou que je devenais folle. Je le regarde, je continue à me mordiller les lèvres, presque à saigner. J'avais envie de pleurer. Je … Je suis désolée Duncan. Des larmes roulent le long de mes joues. Je me sens si idiote. Je ne devrais pas faire ceci, je devrais oublier. Est-ce que cela vous gênerais mon ami que nous restons ici avant de rentrer ? Je lui souris. Mais, je ne veux pas qu'il ait des commérages à notre sujet. Je soupire. Qu'en-pensez-vous mon ami ? J'avale ma salive.



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Dernière édition par Agnès Livingstone le Sam 12 Mar - 19:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La tumulte des sentiments [PV Duncan]  La tumulte des sentiments [PV Duncan] Icon_minitimeLun 15 Fév - 22:30



La tumulte des sentiments


Il fut surpris du baiser qu’elle déposa sur sa joue et tressaillit légèrement. Il fit son possible pour retenir un certain emportement et se contenta de lui sourire galamment. « Si découvrir l’île vous agréez, soyez sur que j’organiserais quelques explorations durant votre séjour. » Elle se proposa ensuite en oreille attentive, mais il déclina l’offre en secouant la tête avec un sourire. Les affaires du clan devaient restait interne et il doutait qu’Agnès ne comprenne vraiment les enjeux, elle demeurait une dame de la cour et le clan fonctionnait encore sur un modèle traditionnel, n’ayant rien à voir avec les usages de la noblesse d’Edimbourg. « C’est aimable à vous, mais il ne s’agit que des évènements de la vie, un déroulement naturel des choses, le travail devient plus abondant lorsque les responsabilités augmentent. » La vie de Duncan avait plutôt exempt de drames et de tragédies et à ses yeux la perte future de son père n’avait rien d’extraordinaire, il en allait ainsi et il était inutile d’en discuter.

Il saisit plusieurs brins d’herbes hautes qu’il tressa en écoutant attentivement le discours d’Agnès. Son désir de voyage le fit sourire et il hocha la tête, les yeux rivés sur le loch en face de lui. Sa condition d’homme célibataire lui avait donné beaucoup plus de liberté au cours de ses jeunes années que pouvait en jouir une femme. Avant d’être rattaché à la cour il avait eu le plaisir de voyager, de vivre librement et c’était un plaisir qu’il se permettait encore de temps à autres lorsqu’une possibilité s’offrait à lui. « Il vous aurait fallu épouser un capitaine de marine ou un pirate pour jouir de si abondants voyages, Agnès. Faites des retraites régulières à la campagne, cela me semble un bon lieu pour être soi-même.».

Il fut surpris de sa demande quelque peu incongrue et se demanda si l’air pur des Highlands ne lui était pas monté à la tête. Il se montra hésitant, bien sur il avait appris à nager. C’était une part entière de l’éducation d’un noble ou d’un chevalier au même titre que le maniement des armes ou l’équitation. De plus, la présence casi-systématique du loch dans les terres des Highlands faisait de cet apprentissage une nécessité dès le plus jeune âge. « Je sais nager, bien sûr, toutefois je ne suis pas certain qu’il soit très conforme de ma part de l’enseigner à une jeune femme. » Il regretta toute de suite d’avoir refusé cette demande à la jeune femme en la voyant s’effondrer en larmes devant lui. Il resta désemparé devant elle pendant une minute, il n’avait jamais su comment gérer la tristesse et le désespoir et il lui semblait qu’il s’agissait précisément de cela. Il saisit maladroitement les petites mains d’Agnès et les serra avec toute la douceur dont il était capable.« Nous pouvons patienter ici jusqu’à ce que vous vous remettiez de vos chagrins, Agnès. Vous êtes à Finlaggan Castle ici, pas à la cour, mes gens ne commèreront pas, pas après moi, ni après vous. »

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MessageSujet: Re: La tumulte des sentiments [PV Duncan]  La tumulte des sentiments [PV Duncan] Icon_minitimeSam 12 Mar - 20:34

Agnès

ft. Duncan

Je dépose un baiser sur la joue de Duncan, un geste innocent, mais, s'il était vu à la court, des rumeurs auraient circuler. J'observe la réaction du jeune homme, je regrette aussitôt mon geste. Je n'aurais jamais dû l'embrasser, je me sens idiote d'avoir réagi comme une enfant, ce n'est pas digne de ma part. Je lui réponds par la suite concernant le voyage et le maniement de l'épée.

Duncan -  Si découvrir l’île vous agréez, soyez sur que j’organiserais quelques explorations durant votre séjour.   C’est aimable à vous, mais il ne s’agit que des évènements de la vie, un déroulement naturel des choses, le travail devient plus abondant lorsque les responsabilités augmentent.

Agnès – Je vous en remercie Duncan, votre amitié m'est chère dis-je en souriant. Je comprends mais sachez que si vous avez besoin d'aide, je serais là. Et, ne vous en faites pas pour votre sœur Edwige, je ferais tout pour l'aider à la court.

Je le regarde jouer avec des brindilles. Ceci me rappelle que pendant ma jeunesse, je faisais des couronnes de fleurs avec mes soeurs, une belle période selon moi. Je rapporte à Duncan, mon désir de voyage. Je voulais voyager, partir loin et explorer des nouvelles contrées. J'avais cette envie d'embarquer sur un navire et de découvrir des nouvelles terres, des nouveaux visages, des nouvelles cultures. Pourtant, j'ignore si les membres des équipages voudraient de moi sur leur bateau. Après tout, je suis qu'une femme … Et, malheureusement pour moi, il est dit que les femmes déclenchent les pires maux quand elles sont sur les bateaux. De plus, le fait de vouloir embarquer sur un bateau m'évoque des mauvais souvenirs. En effet, j'étais souvent malade lors de ma traversée pour aller en France ou pour retourner en Écosse quand j'ai dû quitter le royaume de lys. Je soupire doucement. Je regarde Duncan avec un sourire aimable.

Duncan -  Il vous aurait fallu épouser un capitaine de marine ou un pirate pour jouir de si abondants voyages, Agnès. Faites des retraites régulières à la campagne, cela me semble un bon lieu pour être soi-même.

Agnès – Ma famille n'aurait jamais voulu que je parte loin ni que je ne respecte pas l'honneur de la famille. Je respire doucement. Mais, vous avez raison. Je pourrais aller à la campagne avec ma sœur Margaret. Je souris. Je dois avouer que je m'inquiète pour ma sœur, j'ai peur qu'elle ne soit pas heureuse … Je fais tout pour elle mais je m'y prend mal. Je baisse ma tête. Je regarde le sol, un instant. Vous savez Duncan, Margaret compte beaucoup à mes yeux dis-je en relevant ma tête.

Par la suite, je lui demande de m'apprendre à nager. En effet, j'avais une peur de mourir noyée. Puis, je remarque que ma demande n'était pas digne de mon rang. Je demande ensuite si on pouvait rester. J'avais tant besoin de parler, de pouvoir épancher ma tristesse sur ses épaules. Il est si solide surtout avec ses muscles saillants que je peux deviner sous sa tenue.

Duncan - Je sais nager, bien sûr, toutefois je ne suis pas certain qu’il soit très conforme de ma part de l’enseigner à une jeune femme.  Il saisit mes mains. Nous pouvons patienter ici jusqu’à ce que vous vous remettiez de vos chagrins, Agnès. Vous êtes à Finlaggan Castle ici, pas à la cour, mes gens ne commèreront pas, pas après moi, ni après vous. »

Je lui souris. Je réfléchis avant de répondre. Je met mes bras autour de son cou, des filets de larmes tombent doucement sur mes joues. Pourquoi dois-je craquer maintenant ? Je l'ignore . Peut-être car je sais que Duncan est un homme honorable ? Puis, je respire doucement. Le vent quant à lui souffle doucement sur nous, des odeurs s'échappent. Je sens ces dernières.

Agnès – Vous avez raison Duncan, je m'égare … Je suis désolée. Je mordille encore mes lèvres. Je remercie vos gens Duncan et vous également, mon cher ami. Je souris doucement puis je me retire de lui. Je l'observe. Je suis désolée, j'avais besoin d'être … Près de vous. Dis-je avec un léger rougissement sur mes joues. Vous faites partie des personnes qui me sont chères Duncan et je souhaite que vous trouverez la personne qui saura vous rendre heureux. Un léger sourire naît sur mes lèvresJe respire doucement. Je m'excuse Duncan, je souhaite que les gens que j'apprécie sont heureux, car, en les voyant, je sens la joie naître en moi et cela comble ma vie, quand ils sont tristes, je me sens mal. J'ai tellement besoin de sentir que les gens que j'aime sont heureux ... Je passe une main dans mes cheveux. Duncan, je dois vous confier un secret … Mais, je vous prie, jurez moi que vous ne diriez rien. Je sais que vous êtes un preux chevalier et non un couard. Je soupire. Vous savez concernant le mariage, tout n'est pas rose. On dit que c'est un serment qu'on ne doit pas violer ni trahir pourtant … Ce n'est pas le cas pour moi. J'avale une salive péniblement. J'aime mon époux, il est important pour moi. Il est le soleil de ma vie … Il illumine ma journée quand je le vois. Il me permet d'être heureuse. Je soupire doucement. Je devais continuer dans ma lancée. Or, j'ai appris quelque chose sur mon époux. J'essuie mes perles d'une main rageuse. Il m'a trahi. Je ferme les yeux puis j'éclate en larmes. Mon mari est un protestant ! Finis-je par dire en ouvrant mes yeux quelques instants plus tard. Comment as-il osé faire ça ? Était- il au courant du Samain ? Duncan, je ne sais plus quoi penser de lui. Je doute et je ne pourrais jamais lui pardonner. Je croyais qu'il m'aimait … Mais, je me suis trompée. Je finis par me laisser tomber sur le sol. Je regarde Duncan. Si vous étiez lui, qu'aurez-vous fait ? Je souris. Est-ce que vous aurez une gourde s'il vous plaît ? Dis-je timidement.



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