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Nous nous situons aux alentours de mai 1558.
Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.

Si vous souhaitez jouer un étranger, privilégiez les Espagnols et les Ecossais.
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Margareth Douglas
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Margareth Douglas
La presque Reine ♕
♕ Métier : Comtesse de Lennox ♕ Age : 43 ans ♕ Religion : Catholique ♕ L'avatar a été fait par : Mks ♕ Mon nombre de messages est : 328 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 30 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 19/05/2015 ♕ Mon pseudo web est : Elynore ♕ Mes autres visages : Elena d'Altafuente & Rosalie Woodley L'encre ne remplace pas la voix. Tumblr_inline_ohfcjaloJq1qlt39u_250

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MessageSujet: L'encre ne remplace pas la voix.  L'encre ne remplace pas la voix. Icon_minitimeLun 5 Sep - 23:13
Les lettres s'entassaient sur le petit bureau. Anne de Clèves était assise sur son lit. Entre ses mains blanches, une lettre en provenance d’Écosse. L’Écosse des Stuart, elle en avait un bon souvenir. Elle y avait fait un court séjour après son divorce. Elle y avait vu la régente Marie de Guise et des nobles écossais. Marie de Guise, Anne de Clèves l'appréciait réellement pour deux raisons. Marie était catholique et elle faisait partie de la très puissante maison de Guise suzerain de la Lorraine. Mais le plus marquant avait été sa rencontre avec la jeune, la très jeune Agnès Leslie. L'écossaise avait marqué la toute nouvelle ancienne reine consort d'Angleterre. À la Court écossaise, Anne de Clèves avait un peu discuté avec elle. Et puis elle l'avait un peu prise sous son aile, elle la femme plus expérimentée qu'elle était. Alors naturellement, après son départ pour l'Angleterre, Anne et Agnès étaient restées en contact. Les deux femmes s'envoyaient régulièrement des lettres, prenant des nouvelles l'une de l'autre.

Mais cette fois, la lettre ne demandait des nouvelles, elle en annonçait une. Agnès Leslie venait en Angleterre. Et comme des années auparavant, cette fois-ci c'était elle qui venait rendre visite à Anne de Clèves. La Duchesse lui avait répondu rapidement, tout naturellement. Elle lui donnait même rendez-vous sur les plages sableuses du Kent. C'était l'un de leurs points communs. Tout comme Anne de Clèces, Agnès Leslie aimait se balader sur les plages. Elle avaient d'ailleurs fait plusieurs balade sur les plages en Écosse et Anne de Clèves ne s'en était jamais lassée ou plainte.

Alors ce matin-là, Anne de Clèves regardait une dernière fois la lettre de la jeune file avant d'aller se préparer. Il était bientôt l'heure de quitter Hever pour les plages. Comme toujours, la fidèle Hedwige la tira de ses rêveries. L'arrivée de la rouquine dans la chambre de sa maîtresse annonça le début de l'habillage et du coiffage. Et même si Anne de Clèves s'opposait formellement à ce que sa dame de compagnie l'aide pour tout, absolument pour tout, Hedwige insistait toujours pour avoir un rôle quelconque dans ses préparatifs. « Laissez-moi faire. » tenta la femme en ajustant la coiffe de sa maîtresse. Anne de Clèves sourit et se laissa finalement faire. Ses cheveux et leur tenue reposaient maintenant exclusivement dans les mains expertes de l'allemande. Puis Anne de Clèves quitta sa chambre et descendit les marches la menant dans le hall d'entrée et la cour. Là, un carrosse l'attendait pour la conduire sur les plages du Kent. Le chemin serait court. La distance n'était pas si grande même si le cocher prenait grand soin de ne point trop secouer l'occupante.

Arrivée sur le lieu du rendez-vous, Lady Anne attendit quelques minutes. Puis un autre carrosse fit son apparition sur le sable. Agnès Leslie était arrivée après un voyage qui avait du être des plus long et plus épuisant. « Madame, c'est un plaisir de vous revoir. J'espère que vous vous plairez sur les terres de notre reine Mary Tudor et que votre séjour en ces lieux vous sera agréable. » commença l'ancienne reine consort pour qui l'accueil des invités était tout un art.
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MessageSujet: Re: L'encre ne remplace pas la voix.  L'encre ne remplace pas la voix. Icon_minitimeMer 14 Sep - 16:36


Anne & Agnès

L'encre ne remplace pas la voix



Agnès regarda une dernière fois la lettre qu'elle avait dans les mains avant de la déposer sur le bureau de la chambre qu'elle avait loué dans l’hôtel dans lequel elle séjournait. Comme elle était contente d'être en Angleterre, cela faisait bientôt 3 ans qu'elle n'était pas revenue ici. Le voyage n'avait pas été des plus agréables étant donné qu'elle l'avait effectuée en compagnie de son beau-frère, mais le jeu en valait la chandelle. En effet, avant tout elle venait voir en Angleterre Anne de Clèves. Les deux femmes s'étaient rencontrées en Ecosse des années auparavant et elles n'avaient jamais arrêté de s'écrire sans pour autant se voir. Leur amitié s'était fortifié avec le temps et Anne faisait partie des personnes auxquelles Agnès se confiait à présent. Quand Anne l'avait invité pour une énième fois à venir lui rendre visite en Angleterre et que James lui avait dit qu'il se rendait dans le pays de Mary Tudor, Agnès n'avait pas hésité à se joindre à son beau-frère pour venir voir l'ancienne Reine d'Angleterre. D'ailleurs le carrosse qui devait l'amener dans le Kent pour aller la voir venait d'arriver. Elle réajusta son manteau couleur aubergine , et monta dans le carrosse avec un sourire joyeux.

Au bout de quelques heures, elle commença à voir la mer, et une longue plage se découvrit devant ces yeux. Ce n'était pas les plages d'Ecosse certes, cette plage avait l'air plus terne et plus triste que les plages verdoyantes de son pays. Mais ce lieu symbolisait toute l'affection qu'elle avait pour Lady Anne de Clèves. Le sourire de la jolie écossaise s'agrandit lorsqu'elle put voir à quelques mètres de son carrosse une grande dame blonde qui regardait vers elle. Anne. Elle descendit en toute hâte et elle marcha le plus noblement mais le plus vite possible vers son amie avant de lui faire une révérence du à son rang. La capuche de son manteau tomba sur ces épaules, laissant son visage joyeux à la vue de son interlocutrice. Celle-ci l’accueillit avec toute la douceur et tout le respect dont elle faisait toujours preuves et le cœur d'Agnès se réchauffa. Comme elle était heureuse d'être ici. Sur cette plage, mais surtout en si bonne compagnie.

"Madame, je vous remercie de cet accueil. Je suis certaine que l'Angleterre me laissera un merveilleux souvenir. Je suis sûre que le pays de la Reine Mary Tudor est plein d'endroit et de personnes merveilleuses. J'ai de très bon souvenirs de mon séjour ici trois ans auparavant."


La courtoisie était de mise, mais les deux jeunes femmes se regardait l’œil amical et les regards ne trompait pas, l'une comme l’autre était plus que ravie de se revoir. Agnès observa longuement l'ancienne reine face à elle et la trouva inchangé à son souvenir. Elle trouva même que Lady Anne avait l'air plus heureuse et plus débordante de vie. Elle avait le regard pétillant, le teint frais, et le sourire de la jolie blonde était plein de vie.

" Laissez-moi vous dire que je ne saurais exprimer la joie de vous revoir. Vous avez l'air rayonnante Madame."








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MessageSujet: Re: L'encre ne remplace pas la voix.  L'encre ne remplace pas la voix. Icon_minitimeMar 20 Sep - 22:32
Anne de Clèves sourit et un petit air amusé était apparu sur son visage. Agnès Leslie avait ce petit quelque chose qui faisait toujours sourire la Duchesse de Clèves, surtout quand cette dernière essayait tant bien que mal de marcher rapidement tout en gardant une certaine allure. Anne s'en amusait, mais sans aucune once de méchanceté. Il fallait dire que de son côté, il était bien loin le temps où elle courrait ainsi. Elle avait vite pris l'habitude de toujours avoir un pas mesuré. Rien ne servait de se presser si ce n'était de risquer de chuter et d'ainsi provoquer raillerie et gloussement.

La jolie Brune arriva enfin à sa hauteur et l'ancienne reine d'Angleterre la salua comme elle le devait. Agnès y répondit par une révérence qui laissa tomber sur ses épaules la capuche de sa cape. Puis elle lui répondit et ses paroles rassurèrent quelque peu la duchesse. Elle avait de bons souvenirs, que Dieu lui en donne tout autant lorsqu'elle quittera ces terres, pensa Anne de Clèves. Parce qu'il fallait bien une intervention divine pour que l'écossaise puisse faire abstraction de l'ambiance morose et sordide qui régnait ici maintenant sur le beau pays d'Henri VIII. Anne le regrettait, mais elle devait reconnaître que le règne de Mary n'était pas des plus chaleureux, enfin tout était une question de point de vue. Mais elle n'aurait jamais pensé en l'an 1553, lorsqu'elle accueillait elle-même son ancienne belle-fille, devenue reine d'Angleterre que le royaume en arriverait là, que Mary, en arriverait là. Non elle ne l'aurait jamais cru. Et pourtant, cela était bien le cas. « Je gage que vous en aurez autant au retour de ce séjour, Madame. » répondit la duchesse de Clèves comme pour s'en persuader elle-même. Et si le temps lui donnait tord, elle ferai au moins tout ce qui était en son pouvoir pour rendre ce séjour le plus agréable possible à la belle écossaise. Agnès méritait bien cela. Après tout, voilà déjà quelque temps que les deux femmes s'écrivent, depuis le séjour de l'ancienne reine consort d'Angleterre en Écosse, peu de temps après son divorce, pour être tout à fait exact.

« Venez marcher sur la plage, je vous prie, Madame. » invita doucement Anne en regardant tour à tour l'étendu de sable et la Lady écossaise. Ce fut peu après que Agnès Leslie lui fi la remarque qu'elle était rayonnante. Anne sourit timidement. Elle sentait bien la fatigue en elle. Seulement, elle devait reconnaître une chose, l'air du Kent avait du bon et la venue de son garde royal plus que préféré avait jouée également. Mais cela, elle se garda bien de le mentionner. Elle regarda la jeune femme qui se tenait à ses côtés et entreprit de lui répondre. « Cette joie est partagée, Madame. » commença la Duchesse. « L'air de la mer doit sûrement m'aider à aller mieux. Et si je donne au moins l'impression de rayonner, alors j'en suis plus que ravie. Je ne saurait tolérer, du moins tant que je le peux, que la Cour me voit affaiblie. » poursuivit la Duchesse de Clèves avec véhémence. Elle, l'ancienne reine consort d'Angleterre, la dernière épouse du roi Henri VIII, se devait de rester forte et en bonne santé, du moins pour le moment. Elle voulait pouvoir continuer à veiller sur Mary et Elizabeth comme elle l'avait toujours fait.

« Mais et vous, Madame, que sont les dernières nouvelles en provenance de l’Écosse et de la Cour de la régente Marie de Guise ? Avons-nous des nouvelles de la petite princesse Marie ? » demanda avec entrain la femme blonde. Son regard s'était alors poser sur la mer. Marie Stuart était en France et les nouvelles étaient bien difficiles à avoir. C'était bien connu, la France et l'Angleterre ne s'entendaient point et cela ne risquait pas de changer.
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MessageSujet: Re: L'encre ne remplace pas la voix.  L'encre ne remplace pas la voix. Icon_minitimeMer 21 Sep - 15:12


Anne & Agnès

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Anne était maîtresse dans l'art de recevoir les gens, c'est ce qui avait impressionné la jeune écossaise quelques années auparavant. L'ancienne reine parlait toujours de façon tellement respectueuse et aimable, qu'on avait l'impression de se trouver dans la même pièce que la plus grande monarque du monde. Elle avait ce côté sérieux et bienséants des monarques, mais elle avait aussi ce côté joyeux qui faisait d'elle une femme extraordinaire. Agnès à partir de sa rencontre avec Anne de Clèves l'avait considéré comme un modèle. Aujourd'hui plus encore. Quelle chance elle avait eu: au milieu de tous les nobles et personnes présentes lors de sa venue en Écosse, c'est elle qu'avait remarquée l'ancienne femme d'Henri VIII. Et aujourd'hui Agnès était invitée à venir voir la duchesse. Celle-ci lui assura qu'elle repartirait avec autant de bons souvenirs que lors de sa précédente venue en Angleterre, 3 ans plus tôt. Si elle avait dit le contraire un peu plus tôt, Agnès doutait cependant de cette affirmation, elle avait bien remarquée que la tension de Londres n'était pas la même. Elle avait seulement passée une nuit à Londres, mais elle comptait restée aussi longtemps que possible, même si la tension était là, même si ce qu'elle avait entendu sur Mary Tudor était vrai. Et puis la jeune femme était d'un naturel optimiste!
 
 
La "sœur" du feu Roi Henri VIII invita doucement Agnès à marcher avec elle sur la plage, et l'écossaise ne se fit pas prier pour suivre son pas. La jeune brune complimenta Anne pour son teint, pour ce qu'elle laissait paraître, une femme avancée, joyeuse et rayonnante. Elle n'avait pas l'air de vieillir, d'être touchée par le temps. Et si c'était le cas, l'ancienne reine cachait bien sa fatigue. C'est ce qu'elle sous-entendit en disant qu'elle ne pouvait pas paraître fatiguée devant la cour. Comme elle comprenait... Elle non plus ne devait pas montrer le moindre signe de faiblesse devant son beau-frère. Ce n'était pas la même chose, mais au moins elle comprenait le fait de toujours devoir paraître convenable et au mieux de sa forme.
 
"Je suis certaine que la cour vous admire Madame, elle ne saurait faire autrement devant votre personne. La reine et la princesse sont chanceuse d'avoir une belle-mère aussi pleine de vie qui est là pour elles."
 
Agnès ne disait rien de nouveau, tout le monde savait qu'Anne de Clèves considérait la reine et Élisabeth comme ses propres filles. Même en Écosse c'était une information connu de tous. Beaucoup reprochait à Marie de Guise de ne pas faire de même avec les enfants du feu Roi Jacques. Pas Agnès. La régente aidait tous les bâtards du Roi qui se montrait fidèle envers Marie Stuart, comme Jane. Mais des gens comme James ne méritait pas un tel soutient. Il en avait déjà bien assez pour de mauvaise raisons. C'est à ce moment alors qu'Agnès avait les yeux perdues dans l'infinité de la mer qu'Agnès fit référence à la propre Reine d'Agnès, Marie Stuart. Exilée en France à cause de l’Angleterre justement.

" Depuis mon mariage je ne vais plus très souvent à la cour. Mon mari préfère que je reste dans notre domaine."
Elle baissa les yeux, l'écossaise elle-même ne comprenait pas pourquoi William voulait tant qu'elle reste éloignée de la cour, bien qu'elle se doutait que James était derrière cela. " Cependant je sais que la Reine Marie se porte bien, il parait qu'elle fait la joie du Roi Henri II, qu'elle est très gracieuse et intelligente. Lady Jane Stuart m'a aussi dit dans une lettre que noter Reine était très remarquée et respectait à la cour de France, selon un de nos ambassadeur il n'y a pas plus belle princesse à la cour de France. je pense que la Reine manque beaucoup à notre régente... mais elle garde l’Écosse sûre pour son retour, quand elle sera marier au Dauphin sûrement, je ne saurais vous en dire plus."

Beaucoup d'espoir reposait sur Marie Stuart, elle avait le même âge qu'Agnès et pourtant elle avait déjà un pays sur les épaules. Elle observa un instant la plage devant elle, avant de laisser place à sa curiosité.
 
"Et quelle sont les dernières nouvelles de la cour d'Angleterre? Je n'y suis pas encore allée, je suis arrivée hier soir. Comment se porte votre très noble Reine et sa famille? "

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MessageSujet: Re: L'encre ne remplace pas la voix.  L'encre ne remplace pas la voix. Icon_minitimeMar 11 Oct - 23:09
Anne sourit à la jeune fille. Elizabeth et Mary avaient de la chance de l'avoir, elle le pensait aussi. Mais avant tout, elle pensait que c'était surtout elle qui avait eu la chance de vivre aussi près de sa Majesté et son Altesse la princesse Elizabeth. Après son divorce, le roi aurait pu lui demander de retourner en Allemagne et alors, elle n'aurait jamais connu aussi bien qu'aujourd'hui les deux femmes qu'elles étaient devenues. Si semblables et pourtant, tout le monde s'acharnait à les distancer l'une de l'autre. Quelle tristesse, Anne s'en voulait parfois, de s'être autant éloignée de la Cour. Elle avait manqué tant de choses. Et si elle ne l'avait pas fait, alors peut-être, oui peut-être que Mary et Elizabeth s'entendraient mieux. Qui pouvait savoir vraiment. Personne à dire vrai alors Anne tentait tant bien que mal de recoller ce verre brisé. Et en cet mi-mars 1556, elle était bien décidée à avoir une conversation avec et l'une, et l'autre. La confrontation devait avoir lieu.

Mais en ce jour, Anne avait une autre préoccupation. Avoir des nouvelles de l’Écosse des Stuart. L'Allemande n'était pas sans savoir que l'Angleterre et l’Écosse, malgré le fait que tous deux soient maintenant de confession catholique, ne s'entendaient pas. L'Angleterre reprochait ce mariage avec la France. A tel point que la jeune princesse Marie Stuart se retrouvait en exile, sans le dire réellement, en France, à la Cour de son époux le Dauphin de France. Anne laissa s'échapper un petit rictus. Ainsi la jeune demoiselle n'avait pas, ou plus exactement plus guère d'occasion d'aller à la Cour de Marie de Guise. Son époux y était pour quelque chose. Et bien que l'ancienne reine consort d'Angleterre trouvait cela fort dommage, elle ne pouvait s'empêcher d'être en accord avec cet homme qu'elle ne connaissait point. « Votre époux a pris là une décision fort judicieuse. Je le crains, lady Leslie. » commença Anne de Clèves d'une voix douce pour ne point inquiéter la demoiselle. « La Cour de la Régente Marie est tout aussi en proie au complot et commérage que notre Cour, j'en ai peur. Vous tenir éloignée de ce nid n'est point une si mauvaise chose. Et si cela vous ennuie trop, dites-vous que vous préservez là votre réputation et votre nom. » continua Anne sur le même ton. Et si l'intonation sonnait un peu trop comme une approbation sans appel, ce que lui rapporta Lady Leslie sur ce que les Français pensaient de la jeune reine d’Écosse Marie Stuart enchanta la duchesse.

« Ce que vous me dites au sujet de la reine Marie ne me surprend guère. J’avais pu constater sa joie de vivre et son caractère des plus agréable lorsque je m'étais rendue en Écosse. Mais je suis néanmoins fort ravie de l'apprendre. Voilà une bonne nouvelle qui doit réjouir vos compatriotes. » fit la Duchesse de Clèves en souriant. Anne marchait toujours aux côtés de la jeune fille venue d’Écosse. De temps à autre, elle la laissait s'arrêter pour regarder la mer. Et puis soudainement, Agnès Leslie assouvis sa curiosité et la question tomba. Anne de Clèves s'arrêta de marcher et regarda dans les yeux la jeune fille. Anne de Clèves ne savait par où commencer. Il y avait tant de choses à dire et point des plus joyeuses, hélas. L'ancienne reine d'Angleterre poussa un léger soupire avant de commencer à répondre à la question toute légitime de Lady Leslie.

« La famille royale est en bonne santé soyez rassurée. Quant à la reine Mary, elle souffre de plus en plus de l'absence d'héritier. Ma pauvre belle-fille n'arrive point à enfanter, quelle tristesse. » Anne marqua une pause et puis repris. « Pour ce qu'il en est de la Cour d'Angleterre, des rumeurs circulent. Les protestants ne sont plus les bien venus en Angleterre et Mary tente tant bien que mal d'enrayer le propagation du protestantisme. Régulièrement des bûchers s’allument et Londres raisonne des condamnés à périr par les flammes. » Anne laissa s'échapper un second soupire de brève lassitude. « La Cour est très surveillée. Mary Tudor soupçonne que l'on veuille comploter contre elle. Elle réunit alors tous ses proches. Malgré cela je ne m'y trouve point. Je n'ai simplement point envie d'entrer dans le débat. » Anne se remit à marcher, signe que la réponse prenait fin. « Mais si vous voulez en savoir plus, essayer de parler un moment l'une de ses Dames de Compagnie. En ces temps si particuliers, elles sont d'avantage à ses côtés que moi-même. » conclut l'ancienne reine consort d'Angleterre.


Dernière édition par Anne de Clèves le Sam 19 Nov - 14:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'encre ne remplace pas la voix.  L'encre ne remplace pas la voix. Icon_minitimeVen 14 Oct - 10:26


Anne & Agnès

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« Votre époux a pris là une décision fort judicieuse. Je le crains, lady Leslie.La Cour de la Régente Marie est tout aussi en proie au complot et commérage que notre Cour, j'en ai peur. Vous tenir éloignée de ce nid n'est point une si mauvaise chose. Et si cela vous ennuie trop, dites-vous que vous préservez là votre réputation et votre nom. »

Agnès fut un peu surprise, elle ne s'attendait pas à ce que l'ancienne reine d'angleterre prenne la défense de son mari. Mais elle ne savait pas, elle ne savait pas que son mari, aussi gentils soit-il, écoutait aveuglement ce que son demi-frère lui disait. Elle ne savait pas que la décision de son mari n'était pas vraiment la sienne. Et elle comptait bien essayé de faire cmprendre à lady Anne sa situation.

"Oh, je n'aurais rien contre cette décision s'il s'agissait de la sienne, et si elle était vraiment prise dans mon intérêt. Cependant je crains que son demi-frère, Lord James Stuart, ait une grande influence sur lui. Et je serai plus utile à ma reine à la cour que dans le domaine de mon mari, je peux vous l'affirmer mais cela serait contre les intentions de Lord James Stuart. "
.

Tout était dit avec délicatesse. Mais c'était dit. Elle le savait bien, en vérité, William n'avait que faire de savoir si oui ou non elle était là. Tant qu'il pouvait aller jouer dehors. Tant qu'il ne l'avait pas dans les pattes. Ce n'était pas un mariage abusif, ni un mariage d'amour. Ce n'était pas un mariage heureux, mais il n'était pas malheureux non plus. Peut être qu'elle devait se considérer chanceuse. Quelques instants plus tard, Marie Stuart, la reine d'Ecosse fut au centre de la conversation. Agnès en savait peu sur la princesse depuis qu'elle avait quitté la cour. Mais elle fut ravie d'entendre qu’elle avait laissée aussi bonne impression à l'ancienne reine d'Angleterre.

"Oui, la plus part des écossais sont très fier de l'avoir. Mais elle n'a que quelques années de moins que moi et je crains que certains souhaiterais quelqu'un sur le trône de plus..âgé. "

De plsu page, de plus protestant et plus comme James Stuart, voir James Stuart lui même. Marie de Guise était trop bonne avec lui. Pourtant elle n'avait plus trop le choix à présent. James était trop aimé pour qu’elle puisse faire quelque chose contre lui. Elle devait juste attendre, attendre et faire tout pour que ce soit sa fille qui puisse s'asseoir sur le trône et non le bâtard du feu Roi. Et accessoirement le beau frère d'Agnès. L’Angleterre semblait dans un climat bien plus grave que ce que l'on entendait en Ecosse d'après les dires de la grande Dame à ses côtés. Elle même semblait fatiguée de cette tension, si bien qu'elle ne se rendait pas aux conseils de sa belle-fille.C'était surprenant, et en même temps si ce qu'on disait sur les tensions entre Elizabeth et la Reine, c'était compréhensif. Elles étaient toutes les deux ces belles filles et elles ne souhaitait pas les déchirer davantage. Peut-être.

"Je comprend donc que l'Angleterre est en proie à plusieurs maux ces temps-ci. Sans nul doute votre reine parviendra à faire régner sur votre pays une nouvelle paix. Je prierais pour elle, pour son règne et son héritage Lady Anne. Ne pas pouvoir enfanter doit être une souffrance extrême pour une femme. D'autant plus quand c'est ce que l'on attends de vous. Néanmoins vos informations me suffiront, je suis certaines que ces dames de compagnies auront autres choses à faire que de parler à une noble Écossaise. "

Sur ces mots, elle continua d'avancer en profitant de la vue qui se proposait à elle.

"Quelles sont vos occupations ici, Lady Anne?"


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MessageSujet: Re: L'encre ne remplace pas la voix.  L'encre ne remplace pas la voix. Icon_minitimeSam 19 Nov - 15:29
Avait-elle été trop indélicate ? Ou tout simplement, c'était une éventualité bien plus réaliste, Anne de Clèves ne connaissait pas tout de l'affaire. Elle n'avait pas eu tellement que cela l'occasion de connaître l'époux de Lady Leslie. Mais la jeune brune entreprit avec tact d'essayer de faire comprendre à l'ancienne reine consort là où était le véritable problème de cette décision qui semblait pourtant bien judicieuse. Et ce qui chagrinait la jeune femme, Anne de Clèves le comprit aisément. La décision était prise avec l'influence bien trop présente du beau-frère de Lady Leslie, son altesse James Stuart. L'Allemande tenta de masquer une brève grimace à l'évocation de ce nom. James Stuart, le beau-fils de Marie de Guise. La duchesse de Clèves et amie de cette dernière, il ne fallait tout de même point oublié que la jolie blonde avait failli épouser le cousin de la reine, François 1er duc de Lorraine, voyait d'un mauvaise œil l'influence grandissante qu'avait le fils de Jacques V d’Écosse. Mais Anne ne voulut pas attirer d'avantage le regard de son interlocutrice sur ce changement. James était un ambitieux, c'était certain mais cela, après tout ne la regardait pas. Elle n'allait tout de même point se mêler des affaires de couple d'une Lady, quand bien même c'était une amie. Tous les couples avaient leur histoire et cela ne risquait pas de changer. Elle en avait fait les frais, elle aussi. Mais elle comprenait que la jeune femme n'aime pas que son beau-frère vienne prendre des décisions à la place de son époux. « Lady Leslie, votre époux ne pourrait donc point demander subtilement à son frère de moins intervenir dans sa vie privée ? Vous avez le droit à votre liberté, Lady Leslie. Oserai-je alors vous demandez si, concernant votre venue... » Anne ne finit pas sa phrase. Elle ne savait pas réellement comment amener la chose sans brusquer la jeune femme. Elle ne voulait point être intrusive et pourtant l'ancienne reine consort, qui avait pris goût à sa liberté, aimerait que cela soit de même pour la jeune brune. Finalement, le divorce et, elle n'allait pas se mentir, sa position, lui donnait une liberté qu'aucune autre femme pouvait se targuer d'avoir. Certaines en étaient jalouse, elle le savait bien.

Les deux femmes continuèrent à discuter et bientôt, la jeune princesse Marie Stuart fit son arrivée dans leur conversation. Anne de Clèves en était heureuse. Elle avait vite apprécié la fille de Marie de Guise. Une catholique, comme elle, comme sa mère, comme tous les Lorrain d'ailleurs. Elle était digne de sa famille, digne de confiance. Mais elle était aussi bien jeune et cela, il fallait bien le reconnaître, le peuple ne semblait pas l'accepter, bien qu'il semblait l'aimer. Du moins, c'était ce qu'avait compris la Duchesse en écoutant l'écossaise. Là-bas aussi, catholique et protestants n'étaient point d'accord. Là-bas aussi, on préférerait voir un monarque plus protestant, plus à même de gouverner le royaume. Lady Leslie n'avait pas eu besoin de mentionner le nom de James, Anne l'avait deviné elle-même. « Quelqu'un de plus âgé vous dites. Oh cela peut-être une explication. Mais je crains fort que son altesse Marie n'est point l'atout de cette personne plus âgé. Elle n'est point homme, et je crains fort que cela ne la desserve. » ajouta Anne de Clèves presque un peu déçut de devoir reconnaître que les femmes n'étaient point considérée comme étant capable de tenir un pays. Pourtant, Marie de Guise assurait la régence avec droiture et fermeté. Anne n'était certes pas l'une de ces femmes qui cherchaient à avoir le pouvoir, mais elle considérait que son sexe pouvait assurer les mêmes tâches que les hommes si on les instruisait suffisamment. L'homme gouvernait c'était un fait, mais bien souvent les femmes étaient capables de tirer les ficelles. Le règne d'Henri VIII en était un magnifique exemple. Anne Boleyn avait régné sur le cœur du roi et grâce à cela, elle avait réussi à obtenir de lui des laces plus qu’honorable pour sa famille.

La semi légèreté qui émanait de la conversation s'éclipsa bien vite quand elles en vinrent à parler de l'Angleterre. Anne était véritablement peinée de voir son royaume dans un tel état. Les tensions entre protestants et catholiques ne cessaient de s'accroître, nuit après nuit, jour après jour. Les bûchers se multipliaient et Anne restait en retrait. Elle cherchait pourtant un moyen de faire entendre raison à sa belle-fille la reine. Mais elle voulait aussi protéger Elizabeth et puis Dom. Et bien que Mary prenait des décisions que Anne de Clèves condamnait bien souvent, elle ne pouvait lui reprocher son comportement. Elle pouvait comprendre sa haine envers les protestants, envers Elizabeth, la fille de celle qu'elle appelait la catin dans son intimité, la catin qui dit-on avait ensorceler le roi. Cela, Mary ne semblait y croire, du moins c'était ce qu'avait ressenti à Anne quand elles en avaient parlé. Mais le fait étai là, Anne de Boleyn avait précipité la chute de Catherine d'Aragon, la mère de Mary et cela, elle ne pouvait lui pardonner. Anne soupira une ultime fois et répondit à la remarque de l'écossaise. « Ne point avoir d'enfant est un drame qu'une femme vit seule, Lady Leslie. Et soyez en bien consciente, elle ne s'en remet jamais totalement, elle apprend juste à vivre avec ce vide qui la dévore. » Et elle parlait en connaissance de cause. Bien sûr qu'elle aimait Mary et Elizabeth comme une belle-mère pouvait le faire. Bien sûr, elle traitait la princesse Elizabeth comme al fille qu'elle n'avait jamais eu. Mais la réalité était là, elle n'avait jamais d'enfant... à elle. Jamais, elle n'avait son corps se déformer, jamais elle n'avait pu donné d'enfant à Henri et à son âge, c'était maintenant trop tard. Elle avait accepté son sort, elle avait pris comme enfant l'Angleterre elle-même, mais le manque était bien là et resterait à jamais en son cœur.

L'ancienne reine consort d'Angleterre sourit malgré tout à l'évocation des Dames de Compagnie de la reine. Elle en avait croisé quelques unes. « Ne vous fiez pas aux apparence, Lady Leslie. Elles sont certes forte occupées, mais si vous voulez savoir comme se porte la Cour, c'est bien vers elles que vous devrez aller. » fit Anne de Clèves avec une pointe nouvelle de malice dans la voix. Les Dames de Compagnie de Mary étaient au courant de tellement de chose. Alors qu'elle, elle était bien loin de la Cour et ces occupations étaient multiples ici.

« Oh elles sont nombreuses ma chère. Mais la première d'entre elles, est de s'occuper de ma demeure. Ici je suis maîtresse de mes terres et je fais en sorte qu'elle se porte bien. Cela demande quelques stratégies, mais je dois dire que m'en sort pas si mal. Et puis, j'aime les jardin, alors je m'en occupe moi-même. Cela m'occupe l'esprit. » Anne de Clèves marqua une courte pause et repris sur le ton de la confidence. « Et puisque vous semblez bien curieuse ma jeune amie, apprenez que j'aime recevoir ici mes amis. » Le timbre de sa voix cachait quelque chose. Comme une certaine excitation, de celle qui emportait le cœur des jeune demoiselles quand elles avaient tout juste treize ans. Alors Anne reprit avant que cela ne sembla trop suspect. « J'aime par dessus tout me balader sur ces plages. Le paysage est reposant. Vous voyez, il n'y a rien de palpitant, mais c'est une vie simple et Dieu sait que je l'aime. Ici il n'y a pas l'effervescence de Londres, il n'y a que la nature et soi-même. »
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