on arrivée en Angleterre avait été quelque peu désorganisée en effet en tant normal j'aurais dus n'arrivé que mi-avril c'est du moins ce que j'avais prévu, mais voilà au mois de janvier j'avais reçu une missive de la part de mon amante, Bess Hardwick qui m'avais annoncé deux nouvelles de taille, la première étant qu'elle me soupçonnais d'être le père de ses deux jumelles qu'elle venait de mettre au monde, Mary et Lucrece, ce qui en soit m'avais déjà fait finir un bouteille de whisky mais après cela elle m'avait également prévenu qu'une réunion secrète se tiendrait au mois de mars entre les protestants de la cour d'Angleterre et qu'elle souhaitais que je sois présent ce qui en soit était une merveilleuse idée, bien que grâce à elle j'en savais beaucoup sur la politique en Angleterre il serais très bon pour moi de participer à cette réunion pour savoir finalement exactement ce que les réformateurs du pays de la rose étaient prêts à faire pour sauver ce qui pouvait encore l'être. Mais il me fallait du coup avancer mon voyage d'un mois ce qui en soit n'était pas une mince affaire. Ce d'autant que après avoir été à Lochleven afin de demander à mon jeune frère de veiller sur mes intérêt pendant mon absence je me suis retrouvé avec un boulet au pied du nom de Agnès Leslie. La jeune demoiselle tenait à m'accompagner, prétextant un nombre incalculable de chose à faire, mais sincèrement je me demande si cela n'était pas pour me surveiller. Mais je me voyais mal refuser cela à ma belle soeur, autant dire que le voyage ne fut pas des plus agréable, bien que pour être franc j'ai plus conversé avec Angus mon "homme de main" comme j'aime à le surnommé avec cette petite gourde que je me dois d'appeler "ma soeur".

Pour résumé j'ai dus m'arrêter pour déposer Agnès à Londres avant de me rendre dans ce petit domaine de chasse et suite à une météo des plus déplorable je suis presque arrivé en retard à cette réunion. Là-bas j'ai fait la connaissance de la duchesse du Devonshire et de la comtesse de Morangier. J'ai eus le plaisir de revoir ma douce Bessie et ce fou furieux de Théodore Wolmar que j'avais rencontré à son arrivée à Londres en juillet dernier mais avec qui j'ai correspondu avec beaucoup de ferveur. C'est un homme passionné et finalement je trouve que nous nous ressemblons c'est pour cela que je le compte parmi mes amis.

En ce jour de fin mars 1556 le printemps avait du mal à poindre car le froid au petit matin était encore mordant. J'espérais que cela changerais rapidement j'étais peut être un écossais mais je n'appréciait guère le froid. J'avais quitté Whitehall ou j'avais pris mes quartiers en tant qu'invité écossais pour me rendre en ville, je souhaitais trouver un cadeau pour chacune de mes filles mais si jamais je ne les éduquerais, je souhaitais qu'elles aient tout de même avec elle quelques chose venant de moi, cela semblait idiot puisque je ne serais jamais leur père mais peu importe au final, être père m'avait remplis de bonheur. Je le suis peut-être déjà mais personne ne m'en avait informé avant et je remercie Bess d'avoir eus l'honnêteté de partager ses doutes.

Je sortais de chez l'artisan de jouet le plus réputé de Londres avec deux petits paquets contenant chacun une poupée au cheveux roux et dans une tenue écossaise. Peut être était-ce trop ? je laisserais Bess en décidé elle en est la mère après tout. Alors que je flânais dans les rue de Londres avec mes paquets sous le bras avec la ferme intention de profiter encore un peu des rues et ruelles de cette ville, si différente d'Edimbourg.

Cependant, alors que je m'était arrêté devant une échoppe de coutellerie, particulièrement intéressé par un fin rasoir, je vis se refléter dans la vitrine un prêtre catholique avec sa toge, cependant son profil me surpris fortement il ressemblait trait pour trait à Wolmar, non c'est impossible ! Et pourtant, je fis volte-face brusquement les yeux écarquillés et la bouche entrouverte et il me fallut un moment pour comprendre, enfin comprendre pas vraiment mais lorsque je pus enfin bouger je couru après ce prêtre l'attrapant par la manche pour le retourner. C'était bien Théodore je le reconnaissais à moins qu'il ai un jumeau mais il m'en aurait parlé dans une lettre, surtout si son jumeau était catholique, enfin j'ose l'espérer.

« Mais qu'est-ce donc que c'est accoutrement ? »

Sifflais-je entre mes dents pour ne pas attirer trop l'attention sur nous, non j'était certain qu'il s'agissait de Théodore il ne pouvait en être autrement.

ouer les prêtres catholique lorsqu’on était fervent luthérien n’était pas une chose évidente. Cela demandait un certain talent d’acteur, une histoire solide à connaître par cœur et de la patience. Les heures que Théodore devait passer en compagnie de ses « frères » pour être crédible ou à déblatérer une messe en latin devant des fidèles qui ne comprenaient pratiquement rien de ce qu’il racontait, ou encore derrière un confessionnal à entendre les pêchés si nombreux des catholiques…même si la dernière fois qu’il avait écouté quelqu’un au confessionnal, la tournure que les choses avaient pris…Enfin. Il préférait ne pas trop penser à cette affaire. Lui qui était pourtant si…luthérien. Que lui avait il pris, dans une église… ? Une église catholique certes, mais tout de même…

«Hablé con el embajador sobre lo que había que hacer… No Gomez, el oltro.»

Spoiler:

Théodore n’écoutait qu’à moitié son paroissien espagnol. Le jeune allemand avait jugé bon d’intégrer l’espagnol au langues connues de son rôle, Clinton Ashby, afin de pouvoir gagner la confiance des leurs pires ennemis, les espagnols à la botte de Philippe II, ou du moins pouvoir converser avec eux.
« ¿Cómo se llama, no me acuerdo ? »

Spoiler:

Théodore n’avait aucune envie d’être retenu par cet espagnol. Il avait des affaires protestantes à régler, il devait passer à l’imprimerie de John et…Pensant à un moyen de prendre congé, il n’avait même pas entendu la question qui lui était posée.
« Padre ? »

Spoiler:

« Mmh, si ? », dit Théodore sortant de ses pensées. Il avait failli laisser échapper un « Ja », plutôt qu’un « si », dans sa langue maternelle.

« ¿Cómo se llama, Alvaro…como? »

« Ah, Alvaro Osorio, el embajador, si. Senor…Lo siento, yo no quiero ser grosero, pero me acabo de acordar que tengo un funeral de preparar.

Spoiler:

Sur cette bonne excuse, Théodore se trouvait enfin débarrassé de cet espagnol et pourrait se diriger vers l’imprimerie d’un pas plus rapide. Il était bien bon de sacrifier tant d’heures à discuter avec des idiots catholiques espagnols pour servir la cause luthérienne… Alors qu’il avançait d’un pas pressé pour rattraper le temps perdu.
Quand soudain, il fut à nouveau retenu dans sa marche par quelqu’un qui l’attrapa par le bras. « Oh mon dieu, quoi encore cette fois ? », pensa t il. A sa grande surprise, il s’agissait de James Stuart. Mais James Stuart semblait encore plus surpris de le voir, et de le voir dans cet accoutrement.

« Mais qu'est-ce donc que c'est accoutrement ? », l’interrogea t il. Théodore était toutefois rassurée que James aie été discret pour poser cette question, sans quoi ils se seraient fait remarquer tout les deux.

« Oh, bien sûr je peux vous indiquer l’église Saint James. Suivez moi, monsieur. », répondit Théodore d’une voix plus forte, faisant les grands yeux à James, afin que les éventuels curieux se disent qu’il ne s’agissait de rien d’important dans le fait que cet homme attrapait le bras d’un prêtre.

Théodore indiqua une direction à James, et rapidement, ils se trouvirent à l’abri des regards, dans un renfoncement, au bout d’une ruelle. Sans doute un lieu favorisé le soir pour la prostitution, mais enfin…

« Es tu complètement fou de m’agripper ainsi devant les passants ? Si un garde royal était dans le coin il aurait presque surgi pour te couper la main par les temps qui règnent ! Tout peut être pris pour un attentat au catholicisme, enfin !» Théodore soupira avant de poursuivre, d'un ton plus calme. «Il s’agit de ma couverture ; Clinton Ashby, ma fausse identité, ma couverture, est un prêtre catholique, ne l’avais pas mentionné ? », expliqua Théodore. Ayant bien cerné la personnalité de James par leurs écrits et ce que l’on disait de lui, et voyant un sourire se dessiner sur son visage, Théodore sentit les blagues arriver et leva déjà les yeux aux ciels.

acré non de non Londres n'était vraiment pas ma ville préférée elle puait, les ruelles étaient plus qu'exiguë et la vie y était à un cout exorbitant. Mais ainsi va la vie je suis bien obligé de me déplacé si je veux pouvoir jouer sur les deux tableaux toutes les intrigues majeures se passent à Londres et non à Edimbourg ce qui est fort dommage la capitale écossaise est bien plus plaisante à vivre me semble-t-il.

Alors que je sortais d'une échoppe ou l'artisan fabriquait des jouets, avec deux poupée pour chacune de mes filles je fut tout bonnement choqué de reconnaitre Théodor dans une toge des plus catholique à quoi jouait-il cet idiot ? Pourquoi un tel déguisement après toutes nos discussion je ne peux qu'être certain du fait qu'il est lutherien mais du coup pourquoi cette mise en scène grotesque surtout que cette couleur lui va très bien au teint et cela me donnait envie de rire durant quelques instants. Mais, ne laissant pas exploser cette euphorie et avant que cet idiot ne tourne au coin de la rue je lui agrippai le bras pour le retenir. Le regardant dans les yeux le plus sérieusement du monde bien qu'il me fallu lutter contre mon côté fanfaron pour ne par exploser de rire

« Je vous suis mon père »

Rien que de dire cela, j'avais encore plus envie de rire mais il me fallait rester sérieux, après tout je jouais le role d'un touriste égaré dans les rue de Londres en quête d'une église pour expier tous ses pêchés

Cela dit, une fois seul dans une ruelle qui sentait la merde et la semence, ce qui me fit comprendre que s'était un endroit prisé par les dames de la nuit je croisais les bras sur mes paquets afin qu'il m'explique enfin toute l'histoire. Le père Clinton Ashby voilà qui est intéressant et non il a omis de mentionné cela dans une de ses lettres c'est pourtant énorme comme information cela m'aurait rendu service de le savoir. Cependant j'étais toujours d'humeur à rire. Du coup je cherchais quelque chose à dire, quelque chose de drôle

« Non de dieu ! » Je m'approchai pour renifler sa tunique « Ah mais oui tu pus l'encense de ses fou furieux comment tu fais tu respire par la bouche ? »

Ce n'était pas particulièrement drôle je le reconnais mais cela me fit rire de l'imaginer donner une messe de trois heures en latin à la gloire de Dieu notre sauveur et de son fils Jesus Christ... amen.

« J'ai vraiment cru que je perdais la tête tout à l'heure, je me disais soit tu avais un jumeau. C'est vrai que tu aurais pu l'évoquer brievement dans une lettre cela aurait du coup éviter la méprise »

T

héodore soupira d’un air agacé quand James se mit à renifler son vêtement de religieux. James Stuart était un sacré personnage. Certes, il était de la haute noblesse mais par moment, il était si coureur de jupons, si sans limites dans ses farces et si…particulier à l’égard des convenances que Théodore se demandait s’il n’avait pas l’air plus royal que James. Mais enfin ! C’était bien parce qu’il était ainsi que l’on aimait James, après tout.

« Très drôle. Veux tu bien arrêter de me renifler ainsi, c’est très perturbant. », répondit Théodore. Il fallait dire que le petit sourire de James en le voyant dans cette tenue ne l’amusait pas.
Ce n’était pas une partie de plaisir que de jouer les prêtres catholiques. Quand Théodore avait rencontré James par le biais d’Elizabeth Hardwick et qu’ils avaient commencé à devenir amis, celui-ci le feintait déjà sur le fait qu’il passait son temps dans des bouquins au lieu de profiter de pouvoir séduire de belles anglaises. Alors maintenant qu’il portait les vêtements de la chasteté, il voyait déjà les plaisanteries arriver.

« J'ai vraiment cru que je perdais la tête tout à l'heure, je me disais soit tu avais un jumeau. C'est vrai que tu aurais pu l'évoquer brièvement dans une lettre cela aurait du coup éviter la méprise », dit James, plus sérieux.

« Les choses que l’on fait au nom du protestantisme…Mon père ne m’a pas donné Martin en second prénom pour rien. », répondit il, faisant référence au prédicateur Martin Luther, évidemment. « Mais c’est vraiment pénible, parfois…Tout comme l’odeur qui règne dans cette rue ! Si nous allions discuter au restaurant de l’auberge le Majestic Rose ? Les tenanciers sont des luthériens. »

Théodore appréciait discuter avec James et après des journées d’imposture, il lui serait bon de parler avec quelqu’un qui le connaissait sous sa véritable identité. Il se demandait si James avait déjà rencontré la princesse Elizabeth ? Grâce à l’aide d’Anne de Clèves, Théodore, sous les traits de Clinton, pourrait fort bien la rencontrer bientôt…

ar moment il est vrai qu'il était difficile de prouver que j'était le premier fils du roi James Stuart car je n'agissais absolument pas comme un prince mais sacré non de non être prince est fatiguant parfois et puis je ne suis pas dans un château mais bien dans une ruelle d'une ville et d'un pays qui n'est pas le mien je peux bien agir à ma guise. Evidemment il ne me serais jamais venu à l'idée de renifler les vêtements d'un prêtre inconnu à Whitehall Palace. Mais là c'était Théodore Wolmar dans une ruelle à putain, je me fichais bien des convenances.

« Pardon de vous peeeerturber mon Père »

Dis-je en le singeant un peu tout en lâchant son vêtement reprenant néanmoins rapidement mon sérieux car l'humour est une chose à utiliser avec parcimonie, toujours, sinon après plus personne ne vous prend au sérieux et évidemment cela serait terrible pour moi. N'oublions pas que je suis ici pour soutenir la Princesse Elizabeth, dans l'espoir de la voir me soutenir en retour lors de la mort de Guise afin que je monte sur le trône d'Ecosse.

« Certes, certes, la cause est des plus noble mais tout de même un postscriptum "Au fait mon ami saches que je suis également curé c'est là ma couverture" Enfin maintenant je le sais. Cela dit je suis tout à fait d'accord qu'un petit remontant s'impose, tu connais mieux les gens ici que moi, alors je te suis »

Après une telle annonce, évidemment qu'un remontant s'imposait surtout que, ne l'oublions surtout pas, je suis un écossais mon sang à la couleur ambrée d'une bon whisky vieilli en fut de chêne. Déjà que j'ai tendance à lever le coude facilement mais après une telle annonce cela s'impose. Je décousais les bras prenant mon baluchon dans l'une d'elle. Dommage que Murtagh ne soit pas avec moi sinon je lui aurait donné pour mission de transmettre le paquet à Lady Hardwick, avec mes compliments. Cela m'aurais éviter de me promener encore avec ces jouets.
Il faut reconnaitre, néanmoins que Théodore est doué, très doué. En sortant de la ruelle il avait vraiment l'air pincé du prête catho extrémiste Je pris donc sur moi pour me donner un air humble. Pas si facile lorsqu'on me connait bien.