Une grande foule s’était déjà réunie sur la place publique ensoleillée où devait avoir lieu une funeste exécution en ce jour du 4 mai 1556. Il y avait les curieux du peuple, les nobles bienheureux d’assister à la mort d’une hérétique, et les nobles qui étaient là non pas par choix, mais parce que leur absence ferait défaut à leur réputation.
Joane Morangier avait passé quelques jours à la tour de Londres avant qu’un procès sommaire et qu’une date d’exécution soit rendus public. Mis à part un confesseur, Clinton Ashby, et des gardes royaux, la dame n’avait été autorisée à aucune visite. La reine ne comptait pas faire de cadeaux à celle qui avait déjà été la veuve d’un hérétique condamné, et qui avait donc trahi la confiance qui lui était accordée en continuant à défendre sa « foi » après son acceptation à la cour.
Le clocher sonnait neuf heures quand des hommes en uniforme commencèrent à se frayer un passage dans la foule, escortant la condamnée à mort. L’un d’eux, Arthur Wayne, avait, sous la pression de sa femme, parlé à la reine de l’éventualité de considérer un étranglement ou une pendaison avec le passage sur le bûcher, afin de réduire la douleur subie par la comtesse. Mais Mary Tudor se montrait intransigeante. Elle ne désirait qu’une chose ; que l’exécution se déroule comme elle l’avait demandé et sans encombres, et que tout cela soit vite fini pour que la vie puisse reprendre son cour.
♣ Information sur le jeu : Ce premier tour durera jusqu'au 4 janvier. Il est ouvert à tous. Essayez d’interagir entre vous en ne laissant personne de côté.
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❝ Théodore Wolmar ❞
the protestant wolf ✞
♕ Métier : Père Clinton Ashby. En réalité, érudit allemand autrefois professeur, notamment à l'université de Tübingen. ♕ Age : 30 ans ♕ Religion : Protestant luthérien, se faisant passer pour un prêtre catholique ♕ L'avatar a été fait par : Lilday ♕ Mon nombre de messages est : 420 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 39 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 10/08/2016 ♕ Mon pseudo web est : BloodyWonder ♕ Mes autres visages : Arthur Wayne & Lavinia Tyburn
De très bonne heure ce matin là, Théodore Wolmar arpentait déjà les rues de Londres en direction de la Tour. Avec lui, une mallette dans laquelle se trouvait une bible et un livre de prière. Du moins, des objets qui ressemblaient à une bible et à un livre de prières. Le soleil s’était déjà levé et semblait annoncer une belle et chaude journée, pourtant si funeste. Théodore n’avait malheureusement trouvé aucune solution pour sauver Joane Morangier. Elle se trouvait dans une cellule imprenable, constamment surveillée par des gardes fidèles à leur poste. Pour Antanasya Cavendish, un plan était en cours d’élaboration, et il lui serait peut être possible, avec la complicité de quelques personnes bien placées, de lui permettre de s’enfuir. Pour l’heure, elle attendait encore son procès, et même s’il était plus riche et plus influente que Joane, Théodore ne misait pas sur la clémence de Mary Tudor. Toutefois, il y avait encore de l’espoir alors que pour Joane, en revanche, il n’avait de solution que pour apaiser ses souffrances. Mais vu ce qui l’attendait, c’était déjà une très bonne chose…
Théodore s’était arrangé pour venir voir Joane une fois auparavant depuis son emprisonnement à la Tour toujours dans ses habits de prêtre, prétextant de venir recueillir sa confession. En réalité, il en avait profité pour lui expliquer son plan dès qu’il s’était retrouvé seul avec elle. Il revenait aujourd’hui, pour cette seconde et dernière fois. Il aurait voulu venir davantage, pour lui apporter plus de réconfort dans cette triste solitude. Mais cela aurait attiré les soupçons. Arrivé devant la porte de la cellule, il salua les gardes.
« Mon père. », le saluèrent-ils. « Je viens voir Joane Morangier. Pour recueillir sa dernière confession. » La porte de la cellule s’ouvrit. Un garde entra avec lui, demeurant devant la porte. Théodore se retint de soupirer. Non, il n’était pas question qu’un foutu garde se mette en travers de son chemin. « Madame de Morangier. », dit Théodore d’une voix solennelle. Il ne pouvait agir autrement avec ce garde qui surveillait la scène. Puis, il se retourna vers le soldat.
« J’éspère que vous comprendrez ce que je vais vous dire, mais je n’aime pas beaucoup recueillir les confessions, surtout dans de pareils moments, lorsqu’une tierce personne se trouve dans la pièce à écouter. Cela empêche la personne de se sentir en communion avec Dieu. Je sais que vous ne faites que votre travail, mais j’aimerais moi-même pouvoir faire le mien dans les meilleures circonstances possibles. », dit le soit disant prêtre.
« Très bien, mon père. Je comprends. », dit le garde. Comment pouvait-il répondre autrement devant un homme de dieu avec une voix si douce et innocente que celle qu’avait tant travaillé Théodore pour son rôle. « Mais dans ce cas, je vais devoir vous demander d’ouvrir votre malette, si vous le voulez bien. »
« Merci de votre compréhension. Bien sûr, sans aucun problème. », dit Théodore. Il devait agir le plus naturellement possible. Le soldat ouvrit la mallette qu’il lui tendit. A l’intérieur, comme prévu, se trouvait une bible et un livre de prière. Rien de suspect…Sauf si on ouvrait le livre. Chose que, fort heureusement, le garde ne fit pas. « Je vous remercie mon père, vous pouvez y aller. » dit le garde, lui rendant son bien avant de sortir de la pièce.
Théodore se retrouva alors seul avec Joane Morangier. Une fois la porte fermée il se permit de l’enlacer. Il ne la connaissait pas beaucoup, mais dans un tel moment comment agir autrement ? Il était désolé de ne pouvoir faire plus. Et dire que la première fois qu’il l’avait rencontrée, il l’avait menacée de sa dague… « J’ai réussi à me procurer ce dont je vous avais parlé. Nous n’avons pas beaucoup de temps. Il va falloir que vous en gardiez le plus possible sur vous. »
Théodore ouvrit sa mallette, puis sa bible. A l’intérieur un trou avait découpée entre les pages, permettant de ranger un petit sac de souffre. La même opération avait été réalisée dans le livre de prière.
« Tenez. », dit-il « J’ai accroché une ficelle à celui-ci, pour que vous puissiez le garde noué à votre cou, caché sous votre corset. », dit-il en lui tendant le premier sac. « Celui-ci, j’ai pensé que vous pourriez l’utiliser pour recouvrir vos jambes, sous votre robe. C’est là que les flammes se propageront en premier, et cela permettra de dégager des vapeurs dès le début pour que vous tombiez inconsciente le plus rapidement possible. », Expliqua-t-il. « N’ayez pas peur d’en étaler le plus possible. Pas sur vos vêtements en revanche, car c’est une substance de couleur jaune. Ca pourrait attirer l’attention. » « Je vais me retourner, pour vous laisser faire tout cela. Faites vite, si les gardes entrent alors que vous vous trouvez dénudée devant moi, il en est fini de ma réputation. », Dit-il.
*
Théodore quitta la Tour une vingtaine de minute plus tard, mais revint un peu avant neuf heures, puisqu’il était prévu qu’il soit présent à l’exécution, en tant que prêtre. Quand les gardes sortirent et commencèrent à se frayer un chemin dans la foule, Théodore se trouvait devant la porte, une véritable bible à la main cette fois, et se mit à avancer avec eux, après avoir lancé un discret hochement de tête en direction de Joane. Il lui avait déjà fait ses adieux plus tôt, et il lui avait déjà souhaité bonne chance, mais c’était une façon de le faire une fois de plus.
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❝ Mary A. De LaCroix ❞
Dame de cœur
♕ Métier : Duchesse de Lyon, Baronne de Bridgestone-Prescott et fondatrice-directrice/gérante de la Cross School, pensionnat pour jeunes filles défavorisées ♕ Age : 27 ans ♕ Religion : catholique tolérante. La religion n'est pas ce qu'il y a de plus important. ♕ L'avatar a été fait par : avatar:proserpina/ Signature:FRIMELDA./ Bannière: Mari-Jane ♕ Mon nombre de messages est : 812 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 44 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 12/03/2013 ♕ Mon pseudo web est : ReineSoleil, Naomi, Lucrezia ♕ Mes autres visages : la nourrice - gouvernante des Cavendish //en pause//
La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique.
La nouvelle était tombée. Joane allait mourir. Dévorée par les flammes comme le fut Jaime Barrow, son défunt mari, après qu'il fut condamné pour hérésie. C'était justement ce fait que l'on reprochait à Joane...D'être la veuve d'un protestant.
La Duchesse n'avait rien pu faire pour l'en empêcher... En tant que ressortissante de la famille royale française, elle aurait pu créer un accident diplomatique et les relations de l'Angleterre avec son pays, déjà bien fragiles, auraient été mises à mal. Mary avait du faire un choix: la mort d'une personne ou la guerre...Elle espérait de tout cœur que Joane la comprenait et qu'elle lui aurait pardonné... Même si, au fond du cœur, elle se disait que si cette amie qu'elle s'était faite au sein du peuple anglais et qui s'était élevée par un mariage d'amour ne lui pardonnerait jamais de l'avoir laissée mourir, ce n'était pas si grave. "Ma souffrance sera ma vengeance contre moi-même" se disait-elle. Et puis, il y avait une autre raison pour laquelle Mary n'avait pas tenté de sauver Joane. Une raison qui prenait l'apparence d'une jolie tête faite de boucles couleur du blé imprégné de soleil. La petite Georgiana. Mary savait que la Reine serait intraitable. Elle avait décidé que Joane Morangier, Comtesse de Morangier, devait mourir et elle mourrait point! La Duchesse de Lyon avait cerné le caractère de cette reine cruelle et avait pris conscience que si elle avait tenté quoi que ce soit, elle aurait été mise en danger. Si elle disparaissait, Georgiana se retrouverait sans aucune figure maternelle! Ce jour où elle avait accepté d'être la marraine de Georgiana Morangier, Mary de LaCroix avait fait le serment, devant Dieu, que'elle protégerait cette enfant de toute ses forces. S'écarter de cette affaire pour éviter d'en être éclaboussée et élevée la petite loin des intrigues. Voilà ce que Mary avait promis, un jour, à la mère de l'enfant. Joane morte, Georgiana se retrouverait éloignée du protestantisme et Mary, duchesse catholique et trompée par cette femme en qui elle avait placé sa confiance et son école entre ses mains, pourra être la figure maternelle.
C'était ce qui était prévu au cas où. Mais si elle s'était plus ou moins préparée à ça, jamais au grand JAMAIS elle n'avait voulu ça. Elle ne pourrait jamais, et ne voulait pas non plus, remplacer Joane comme mère dans le cœur de Georgie.
C'est donc une duchesse française rongée par la tristesse et la culpabilité qui se leva ce jour là. Elle avait passé le temps du simulacre de procès à Londres. Elle ne voulait pas que Joane soit seule...Elle n'avait pas pu la voir à la Tour de Londres, alors elle voulait la voir et la soutenir, comme elle pouvait, dans sa mort prochaine. Pitié, faites que Dieu accueille son âme avec amour...Pensa t'elle. Ses pensées valsèrent vers sa filleule qu'elle savait en sécurité au drapier que Maggie avait hérité de Joane quand cette dernière était entrée dans la noblesse. Elle savait ce que représenté la Comtesse de Morangier aux yeux de la jeune drapière mais elle espérait que celle-ci avait eu son mot lui sommant de rester éloignée de ça... Elle ne voulait pas que Margaret en sorte traumatisée et, surtout, si on apprenait qu'elle avait été la protégée de Joane avant de devenir la sienne... Mary allait perdre une amie, pas deux! Cela il en était hors de question! Les mains tremblantes, Mary laissa Madeline l'apprêter pour cette journée. La duchesse observa son reflet dans le miroir... Elle était vêtue d'une robe couleur miel et, bientôt, une cape noire à capuche vint se mettre sur ses épaules. Elle trembla de longues minutes avant de réussir à se calmer et de retrouver cette assurance ducale qu'elle avait appris à avoir.
Doucement, elle prit la direction de la cour où un carrosse l'attendait pour l'emmener jusqu'à la place où l'exécution aurait lieu. Elle fut conduite jusqu'au lieu. Durant le trajet, des larmes silencieuses coulèrent sur son visage. Larmes qu'elle effaça en priant de ne pas avoir les yeux trop rouges.
En posant son pied sur les dalles de la pièce, elle constata la foule compacte qui attendait le spectacle de la souffrance. Elle regarda autour d'elle et son cœur manqua d'un battement en voyant l'estrade où le bûcher, bûches empilées les unes sur les autres avec un pilier en leur centre, attendait sa future victime. Elle n'aurait jamais cru perdre Joane en ces circonstances...Et surtout pas quelques jours après son anniversaire. Madeline lui demanda si elle se sentait bien et elle s'empressa de la rassurer...C'était dur pour elle aussi. Elle perdait un de ses professeurs et une compatriote. Elle devait être forte.
Maîtrisant ses tremblements, elle se mêla à la foule.
Made by Neon Demon
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❝ Arthur Wayne ❞
ㄨ the sword in the darkness
♕ Métier : Soldat de la garde royale, second du capitaine John Herbert. ♕ Age : 26 ans ♕ Religion : Catholique ♕ L'avatar a été fait par : Poison Ivy ♕ Mon nombre de messages est : 982 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 88 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 27/06/2013 ♕ Mon pseudo web est : BloodyWonder ♕ Mes autres visages : Lavinia Tyburn & Théodore Wolmar
Si pour certaines personnes du peuple, les exécutions constituaient un véritable divertissement populaire, ce n’était pas le cas pour Arthur. Il détestait les exécutions, même s’il reconnaissait qu’elles étaient parfois nécessaires. Il faut dire que le souvenir de son frère, mort par pendaison, le hanterait toujours. Quant aux bûchers…C’était tout simplement horrible. La fumée, les cris,…Il n’y avait rien d’agréable là dedans. Sans compter que surveiller une exécution était toujours quelque chose de très délicat. Il y avait toujours quelqu’un pour s’insurger dans la foule et tenter de rallier les autres à sa fureur populaire…
Si Arthur était là aujourd’hui, c’était à cause de la condamnée. Et pour cette raison, il cette exécution, il la sentait mal.
Joane avait été une amie de Constance. Arthur commençait à en avoir sérieusement marre du fait que les amies de sa femme se révelait toutes être hérétiques, et même parfois, voulait le voir mort. Il avait bien raconté à son épouse que Joane était coupable, qu’elle complotait pour renverser la reine, qu’elle était hérétique, qu’elle lui avait dit bien en face qu’elle avait demandé qu’il soit présent comme garde le jour de son exécution afin que sa femme voit qu’il n’était qu’un monstre, Constance ne voulait rien entendre. Elle avait réussi, comme d’habitude, à convaincre son mari…Ainsi, Arthur avait été parlé à John pour lui proposer de suggérer à la reine de pendre Joane d’abord afin de lui éviter des souffrances, présentant comme argument que le peuple supportait mal de voir les bûchers de femme, comme ça avait été le cas quand Rosemary Blackwood avait été exécutée, et que cela pourrait la rendre impopulaire. Cela n’était pas faux, et John avait rapporté le message à la reine, mais en vain. Joane était doublement coupable de trahison puisque malgré la réputation de son défunt mari, elle avait été accueillie à la cour et n’en avait fait qu’à sa tête pour comploter davantage. Aucun cadeau ne lui serait donc accordé. L’exécution devait se dérouler selon les règles habituelles.
Arthur marchait aux côtés de Joane, mais légèrement en retrait. Il y a d’autres gardes avec lui, ainsi qu’un prêtre désigné pour l’occasion, vers l’échafaud où elle devrait trouver la mort. Le bourreau était présent et tronc était déjà installé ainsi que les morceaux de bois pour le bûcher, à ses pieds. Arthur se souvint de la première éxécution par les flammes qu’il avait du superviser. C’était ce jour là qu’il avait dû arrêter Jack Mortimer, fauteur de troubles, qui se révela être l’amant de sa mère. Mais ce dont il se souvenait surtout, c’était de l’odeur étouffante, et des cris déchirants.
Affichant une expression d’impassibilité, le soldat avançait tout de même vers son devoir. Arrivé en haut de l’estrade, il se posta devant la foule, déroula soigneusement un parchemin, comme cela lui avait été demandé, - à lui, probablement car tout les soldats ne savaient pas forcément lire-, et pris une inspiration.
« Peuple… » Le brouhaha était encore trop fort dans l’assistance. Arthur se tut, attendant le silence. Il n’aimait pas parler en public, mais il n’avait pas le choix de toute façon. Il reprit, tâchant de parler d'une voix claire et bien audible. « Peuple de Londres, c’est en jour du 4 mai 1556 qu’a été fixée la date d’éxécution de Joane Morangier, épouse du comte Henri de Morangier, reconnue coupable des graves crimes suivant ; hérésie, détention d’écrits interdits pour motifs d’hérésie, complots contre sa Majesté la Reine Mary et trahison envers sa Majesté la Reine Mary. En raison de son hérésie, il a été décidé, à la suite du procès de la dénommée Joane Morangier, que l’éxécution se ferait par les flammes, au moyen d’un bûcher. Devant la gravité des crimes commis par la condamnée, il a été refusé que celle-ci soit tuée d’une quelque autre façon avant d’être brulée.
May the Lord have mercy on her sins. And Long Live Queen Mary.*»
A cette dernière phrase, l’assemblée, qui s’était tue pour écouter, fit échos. «Long Live Queen Mary ! ».
Arthur enroula de nouveau le parchemin et s’écarta sur le côté de l’estrade. « La condamnée peut avancer. »
*Que Dieu aie pitié de ses pêchés. Longue vie à la reine Mary.
ssise contre la pierre froide je humais l'air à travers la meurtrière. Celles-ci étaient généralement toujours très haute si bien que je m'étais arrangée pour mettre une chaise sur un coffre afin de pouvoir profité de l'air et de la lumière tout en étant assise. J'allais mourir de toute façon je méritais bien un peu de confort, et tout ce que je demandais c'était de voir le ciel. N'ayant pas de domestiques pour me vêtir j'allais mourir en jupon c'est toujours mieux qu'en chemise. Pauvre Jaime en plus de mourir il fut humilier de se présenter presque nu sur le bucher. J'avais donc mis ma plus belle chemise mon corset le moins abimé et les jupons que j'avais acheté il n'y a que quelques mois. J'étais partagée entre l'envie de pleurer et me laisser envahir par la peur ou celle de rester digne comme l'aurait voulu Jaime si j'était morte avant lui. Comment avait-il fait Seigneur ? je suis terrifié rien que d'y penser. Tout le monde à peur de mourir non ? Je n'ai pas été une très bonne chrétienne dans ma vie. J'ai toujours cru en l'existence de dieu bien entendu mais, pendant plusieurs années je n'ai pas montré beaucoup de devotion. Préférant veiller sur ma famille. Oh ma famille... Oliver Je m'inquiète tellement pour lui, C'est un homme à présent mais c'est un protestant ! J'ai expressément demandé à Théodore qu'il soit tenu à l'écart de Londres aujourd'hui. J'ignore s'il s'avait, j'espère que non car il a le tempérament de son père et s'il veut venir à Londres il viendra et cela pourrait le mettre en danger. Georgie... elle sera élevée comme une très bonne catholique, cela me brise le coeur bien entendu de me dire que ma propre fille ne servira pas la cause, cependant, sue sais qu'elle sera en sécurité et c'est le plus important même si elle n'emportera aucun souvenir de moi. Des larmes coulaient le long de mes joues alors que je regardais le célèbres corbeau tournoyant autour de la tour. Cette danse macabre me faisait froid dans le dos. En entendant la porte je sursautai, descendant de mon perchoir et essuyant mes larmes alors que Théodore apparu. J'attendis sans rien dire que l'immonde garde qui surveillait ma cellule ne s'en aille puis me jetais dans ses bras, j'était terrifiée et au fond de moi j'avais besoin qu'on m'aime, une dernière fois.
Je l'écoutais en hochant la tête prenant place sur ma paillasse pour étaler cette substance jaunâtre sur mes jambes. Le silence durant ce moment était pesant, nous nous étions certes tout dit lors de sa précédente visite mais je n'avais pas envie qu'il s'en aille, qu'il me laisse seule ici. Je voulais vivre, protestante ou catholique dans l'absolue, actuellement je m'en fichais, je voulais simplement pouvoir voir le soleil se lever encore une fois.
« Protégez le. Promettez moi que vous le protégerez »
Murmurais-je en faisant glisser mes jupons sur mes jambes et en regardant très sérieusement Théodore.Je parlais évidemment d'Oliver. En apprenant ma mort il voudra surement quitter la demeure de Lady Tyburn et rejoindre notre groupe, je ne pourrais plus l'en empêcher par contre je souhaite que Théodore fasse de son mieux pour le garder en sécurité. Je ne peux pas lui demander de risquer sa propre vie pour mon fils mais j'aimerais en tout cas qu'il fasse tout ce qu'il peut faire pour le protéger et qu'il puisse atteindre l'âge que ses deux parent n'auront jamais atteints, 36 ans. Nous nous quittâmes pour la dernière fois quelques minutes après qu'il ai promis. Me laissant à nouveau seul avec ma fine ligne de ciel bleu. C'était une belle journée pour mourir...
Les gardes arrivèrent un peu plus tard, j'avais perdu la notion du temps. J'avais juste pus me mettre un ruban dans les cheveux histoire d'être tout de même apprêtée pour le barbecue auquel je me rendais. Il faut mourir, très bien mais il était hors de question de mourir laide. Dans les couloir de la tour, entrainée par Wayne et sa clique j'étais comme une petite souris entre des chats. Pourtant, uns fois dehors, en voyant tous ses visage haineux de regarder, je relevai la tête. je voulais que l'ont raconte à mes enfant que leur deux parents sont mort dignement en martyre. Je lançais un regard tendre à Théodore, furtif mais explicite. Notre première rencontre avait été étrange mais j'aimais cet homme c'était quelqu'un de bon.
Je m'arrêtai au pied de l'estrade regardant le coq faire taire la basse-court. Il ne s'attends surement pas à ce qui va se passer et c'est une très bonne chose. Cela lui fera les pieds. C'est un très bon soldat je ne peux pas nier, mais il manque cruellement d'empathie envers ses semblables. Lorsqu'il "m'invita" à le rejoindre, je sentis quelque chose de chaud couler entre mes jambes mais je me dégageai des garde qui me maintenaient
« Je sais encore monter des marche seule Messieurs ! Vous m'aiderez à les redescendre ! »
Dis-je froidement. Olala, mon coeur battait à tout allure j'étais terrifiée de voir mon funeste destin si proche de moi. Je décidai du coup de regarder la foule en quête d'un visage ami et que vis Mary, elle était venue ! Malgré ce que cela pourrait lui coûter psychologiquement.
WILDBIRD
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❝ Elena d'Altafuente ❞
La mélancolie s'appelle Andalousie
♕ Métier : Duchesse de Malaga y del Infantido et Dame de compagnie de la reine Mary Tudor ♕ Age : 29 ans ♕ Religion : Catholique ♕ L'avatar a été fait par : Indi, Poison, M-J, castamere rains ♕ Mon nombre de messages est : 419 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 30 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 19/04/2015 ♕ Mon pseudo web est : Elynore ♕ Mes autres visages : Rosalie Woodley || Margaret Douglas
La condamnation était tombée et Elena avait pris le parti de laisser dans la tourmente la pauvre comtesse. L'espagnole n'avait rien contre elle. Elena était tolérante elle l'avait toujours été. Sa mère serait sûrement fière de ce qu'elle était devenue. Seulement voilà, elle un rang à tenir et elle devait se ranger du côté de la reine et du roi Philippe. Alors elle n'avait rien dit, pas comme lorsque c'était la comtesse de Westmorland qui avait été accusée. C'était peut-être difficile à comprendre, mais Elena avait plus d'affinité avec elle qu'avec la condamnée. Pourtant, elle avait demandé à Mary l'autorisation de la voir. Ce sue la reine avait bien entendu refusé à sa Dame d'honneur.
Les jours étaient passés et la Duchesse de Málaga les avait passés en prière. Elle priait pour la malheureuse et pour l'âme de Mary Tudor."Mon Dieu pardonnez notre reine pour tout ce qu'elle fait pour Vous." avait-elle fini par dire à voix basse. Et puis ce jour-là, elle s’était levée. Elle avait fait un signe de croix et était retournée dans ses appartements. Elle n’avait croisé personne de bien important. Elle s’était assise sur son lit regardant la fenêtre d’un air vide. Une femme était venue la préparer. Elle ne savait pas trop comment s’habiller. La Comtesse n’était pas une amie à proprement parler. Mais d’un autre côté ce n’était pas comme les autres condamnés qu’elle ne connaissait pas. Joane Morangier, elle l’avait un peu côtoyée à la Cour. C’était une femme forte et une jeune mère, il y avait comme un goût d’injustice et d’incompréhension. Joane n’aurait pas dû prendre autant de risque. Qu’allait devenir la petite princesse que la Duchesse de Lyon avait tenue dans ses bras le jour de son arrestation.
Soudain, on vint frapper à la porte de ses appartements. Elena se leva et quittant celle qui l’apprêtait, elle alla ouvrir. Le Duc del infantido se tenait là, droit dans le couloir. Un petit sourire sur ses lèvres alors qu’il la détaillait. La Duchesse lui fit un signe de tête et le laissa entrer tout en le confinant au petit salon. Lorsqu’elle eut terminé, elle le rejoignit et les deux compatriotes se dirigèrent vers l’extérieur du palais où les attendait un carrosse qui devait les amener sur le lieu de l’exécution. Elena ne jeta pas un regard à son compagnon. Elle se préparait déjà au pire. Le peuple catholique se réjouirait du spectacle. Les protestants feraient semblant comme à chaque fois. Et les autres, tous les autres, les tolérants, ceux qui ne font que protéger les leurs.
Et puis Joane Morangier arriva avec le garde qui lut le chef d’accusation et la sentence prononcée par la reine Mary Tudor. Elena d’Altafuente tressaillit. Son compagnon lui pris discrètement la main et l’espagnole serra ses doigts à s’en faire mal. Joane était si jeune. Mais elle ne semblait pas avoir aussi peur que les autres. Elle devait bien cacher ses émotions. Le garde l’invita à le rejoindre et la femme le fit sen trembler. De là où elle était, l’a Dame d’Honneur de la reine serait aux premières loges et cela ne l’enchantait pas réellement. Elle chercha du regard des personnes qu’elle connaissait. Elle remarqua évidement la Duchesse de Lyon et Elena quitta l’homme qui l’accompagnait après lui avoir adressé un sourire. Elle traversa la foule et alla rejoindre la française. « Madame, » commença l’espagnole en arrivant à la hauteur de la Duchesse. « J’aurai préféré vous revoir en d’autres circonstances, Madame la Duchesse. » Elena baissa les yeux et puis reprit. « Je suis navrée Madame pour ce qui est sur le point de se produire. Vous sembliez proche de la condamnée… » La Duchesse de Malaga n’eut pas le temps de poursuivre. Le duc d’el Infantido, plus sensible que sa compatriote au qu’on dira-t-on était venu la chercher et l’attirait déjà au loin. La jeune femme, tirer par la main ne voulait pas quitter la demi-sœur du roi de France des yeux. Elle s’en serait fait mal au cou. Elena se retrouva bientôt de nouveau à sa place et fusilla du regard le Duc. Mais ce dernier ne semblait guère s’en soucier.
♕ Métier : Comtesse de Lennox ♕ Age : 43 ans ♕ Religion : Catholique ♕ L'avatar a été fait par : Mks ♕ Mon nombre de messages est : 328 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 30 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 19/05/2015 ♕ Mon pseudo web est : Elynore ♕ Mes autres visages : Elena d'Altafuente & Rosalie Woodley
Anne s’était Presque évanouie lorsque Hedwige lui avait annoncée la nouvelle. Elle ne l’aurait sûrement pas cru si elle n’était pas venue de sa dame de compagnie. La Duchesse de Clèves était revenue il y a peu à Richmond Palace et la nouvelle avait circulé rapidement dans le tout Londres. Et puis il y eu une rumeur comme quoi la Duchesse de Devonshire se faisait aussi arrêter pour les mêmes crimes que la comtesse De Morangier. Anne de Clèves n’y croyait pas. Elle connaissait les deux femmes et savait pertinemment que ces deux femmes étaient de toutes jeunes mères. Anne se saisit du rosaire qu’elle avait autour du cou et pria Dieu en silence. Ainsi Mary avait encore succombé à la folie de faire condamner de pauvres gens. Joane De Morangier, elle l’avait connue une première fois en la cathédrale lors d’une messe. Cette dernière était alors enceinte et puis elle l’avait revue avec la Duchesse de Lyon, Mary De LaCroix. Elle était alors accompagnée de sa douce petite fille.
Le choc passé, Anne de Clèves voulut rendre visite à la condamnée mais sa dame de compagnie l’en avait empêchée craignant pour la vie de la Duchesse. L’Eglise soupçonnait déjà assez la Duchesse de Clèves pour ne pas en ajouter. Alors la duchesse avait cédé et elle n’avait quitté Richmond Palace que le matin même de l’exécution. Elle n’avait pas attaché ses cheveux laissant ses boucles blondes tomber sur ses épaules. Toute vêtue de noir, elle monta dans le carrosse qui la mena jusqu’au cœur de Londres. La Duchesse arriva tôt et se plaça au bon endroit pour être la première sur la route de la pauvre femme. Elle fut amenée par un garde royal et Anne de Clèves soupira d’aise en constatant qu’il ne s’agissait point de Dom Keenegan. Et alors qu’elle réclamait un peu de délicatesse, la Duchesse de Clèves, ancienne reine d’Angleterre fendit la foule pour parvenir aux pieds du bûcher dressé là.
Droite, élégante, sa posture digne d’une reine, elle s’inclina devant les gardes et plongea son regard dans les leurs. « Messieurs, puis-je ? » fit-elle d’un ton qui n’invitait qu’à l’acception. Anne de Clèves prenait des risques mais elle devait le faire. Puis elle se rapprocha de la comtesse De Mornagier. Anne se permettait là une chose que personne d’autre n’aurait un jour oser faire. « Madame, permettez-moi d’aider votre fille. » souffla la Duchesse. Elle n’attendait pas de mots de la part de la Duchesse, mais simplement un signe qui lui donnerait l’autorisation. Anne était une femme de cœur. Et savoir cette jeune femme presque sans défense était un déchirement pour son cœur de femme. Puis elle se tourna vers la foule un court instant pour constater la venue de nombreuses personnes dont Théodore. L’allemand était venu, rien de plus étonnant. Anne le rejoindrait après la réponse de la Comtesse. Elle devait le soutenir, elle le devait. Mais elle regrettait aussi de ne point voir Dom. Elle aurait tant aimé le voir, ici, maintenant. Après tout ne s’étaient-ils pas dévoilés l’un à l’autre ?
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❝ Mary A. De LaCroix ❞
Dame de cœur
♕ Métier : Duchesse de Lyon, Baronne de Bridgestone-Prescott et fondatrice-directrice/gérante de la Cross School, pensionnat pour jeunes filles défavorisées ♕ Age : 27 ans ♕ Religion : catholique tolérante. La religion n'est pas ce qu'il y a de plus important. ♕ L'avatar a été fait par : avatar:proserpina/ Signature:FRIMELDA./ Bannière: Mari-Jane ♕ Mon nombre de messages est : 812 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 44 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 12/03/2013 ♕ Mon pseudo web est : ReineSoleil, Naomi, Lucrezia ♕ Mes autres visages : la nourrice - gouvernante des Cavendish //en pause//
La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique.
A peine fut-elle arrivée, qu'un homme - qu'elle reconnu comme étant un garde chevronné et homme de confiance de la reine - s'avança sur l'échafaud. Les larmes aux yeux et les poings serrés jusqu'au sang - elle sentait ses ongles se frayer un chemin dans sa peau - elle écoutait le discours proclamé pour l'exécution et quand il fut temps pour la foule de crier le traditionnel "Long Live Queen Mary.", celui-ci resta coincer dans sa gorge. Elle se refusait à le dire. Elle se refusait à "souhaiter" une longue vie à celle qui la privait de sa plus chère amie.... Plutôt mourir!
Mary vit cette dernière s'avancer dans la foule, lourdement escortée, et vêtue d'un simple jupon et d'un corset. La pauvre devait avoir froid. Certes, nous étions en mai, mais la température du pays de la rose était loin d'être clémente. Si en France, elle pouvait se ravir de la chaleur et des rayons de soleil doux, elle était plusieurs fois tombée malade quand elle a entamé son exil en Angleterre. Rhume. Grippe. Mal de gorge. Parfois, tous en même temps avec une fièvre! Heureusement, Mary était d'un naturel endurant de part sa vie paysanne mais son métabolisme s'était affaibli quand elle avait commencé sa vie de noble issue de la royauté et elle avait oublié qu'on pouvait attraper plusieurs symptômes à la fois. heureusement, le médecin royal avait fait des merveilles. Il faisait froid en Angleterre, le temps était souvent humide... La Duchesse de Lyon venait souvent à penser sincèrement que la Reine devait avoir une âme aussi froide que le temps de son pays. Quand Joane croisa son regard, un petit sourire triste vint éclore sur son visage tandis qu'une larme traça un chemin glacé sur sa joues gauche; et mis une main sur le cœur. Je suis avec vous. Voulait-elle dire.
« Madame, » Elle failli craquer quand l'espagnole Elena d'Altafuente, Duchesse de Malaga, vint la trouver. Pendant que celle-ci lui parlait, elle garda obstinément ses yeux rivés dans ceux de Joane. . « J’aurai préféré vous revoir en d’autres circonstances, Madame la Duchesse. » Elle savait qu'Elena n'était pas méchante...Mais elle était une des dames de compagnie de la Reine et une de ses proches! Et elle n'était pas d'humeur à recevoir de la sympathie de la part d'une proche de cette vipère! Tout aussi bien, et même si ce n'étais pas approprié, elle préféra se taire. Mary s'était surtout fait connaitre en étant une Duchesse de cœur...Mais, à la suite de ces événements, ce n'est très certainement pas de sa gentillesse et de sa douceur qu'on allait parler d'elle. « Je suis navrée Madame pour ce qui est sur le point de se produire. Vous sembliez proche de la condamnée… » Mary ferma les yeux, pris sur elle, les rouvrit et dit: on était amies...Oui et j'ose espérer que vous ne me croyez pas hérétique pour la cause, voulu t'elle ajouter. Mais elle ne le fit pas. Ce n'était ni le moment ni le lieu pour commettre un scandale. Surtout qu'Elena n'était pas méchante et, surtout, elle pourrait lui être utile. Mary avait préféré ne rien faire pour sauvé Joane. Parce qu'elle ne voulait pas créer d'incidents diplomatiques et qu'elle voulait éviter que Georgiana se retrouve sans une figure maternelle à ses côtés. Mais aussi, parce qu'elle ne voulait pas laisser le crime sur le point de se passer impuni... Elle vengerait Joane, elle se l'était promis. Elle utiliserait tout ce qui pourrait lui être utile. Et qu'importe ce qui pourrait se passer. Elle était Mary de LaCroix, fille du Roi François Ier et demie sœur du Roi Henri II. Contrairement à Joane, toute française par mariage qu'elle était, la Reine n'osera pas la condamner à mort. Le pire qui pouvait lui arriver, c'était de retourner en France et de laisser la Cross School. Mais Madeline et Eden étaient là de toute façon... Elles veilleraient sur l'école et Mary avait bon espoir de voir la jeune Eden épouser un riche homme pour utiliser l'argent de ce dernier au profit du pensionnat.
Intérieurement, elle remercia l'accompagnateur de la Duchesse de Malaga d'éloigner cette dernière. Mary observa, par la suite, Anne de Clèves, l'ancienne Reine d'Angleterre et dernière survivante des épouses de feu Henry VIII, s'avancer à travers la foule pour monter sur l'estrade où se trouvaient le bûcher et Joane. Aux premières loges, elle entendu la "conversation" entre l'ancienne souveraine et son amie. Anne voulait aider à l'éducation de Georgiana...Elle baissa la tête, souri et lâcha la main de Madeline - elle ne su dire quand elle avait saisi cette dernière - et s'avança. Un garde voulu l'arrêter mais le regard qu'elle lui lança le dissuada assez rapidement. Surtout quand il remarqua qui elle était. Elle s'avança jusqu'aux deux femmes et, se postant au côté de la "sœur bien aimée du Roi Henry VIII", elle dit: Joane, je vous le promets: votre fille sera entre de bonnes mains. j'en ferais une femme digne de ce nom, digne de sa mère! pensa t'elle.
Puis, sans rien dire, elle enleva sa cape noire brodée d'or pour la mettre sur les épaules de Joane. Un dernier cadeau. Histoire qu'elle ne meure pas en ensemble jupon/corset. Son regard fut attiré par une lanière autour du coup de la condamnée...Il semblait attacher à quelque chose. Supposant qu'il s'agissait de quelque chose d'important pour la mère de sa filleule, elle n'y prêta pas plus attention pour éviter qu'on le lui retire et releva le regard pour accentuer la prise de sa main sur l'épaule de Joane comme pour l'encourager puis, pour la dernière fois, la lâcha. Elle aurait tant voulu dire quelque chose à son amie avant son dernier voyage...Mais elle n'avait pas pu. Silencieuse et les yeux humides, elle se remit à côté d'Anne de Clèves. Aussi digne qu'elle pouvait l'être.
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Dernière édition par Mary A. De LaCroix le Mar 27 Déc - 22:36, édité 1 fois
Une belle journée s'annonça, comme toutes les autres par ailleurs. Même si je n'appréciais pas réellement l'atmosphère froide anglaise, l'idée que ce Royaume soit l'influence espagnole me mettait tout particulièrement en joie. Je me trouvais toujours dans mes appartements à la Cour de Londres, me préparant. Ce jour-là on avait annoncé une exécution d'une protestante. La politique de la Reine était efficace, il ne fallait pas qu'un seul protestant ne rôde dans les rues de Londres en toute libertés. Je croyais fermement qu'ils s'écartaient du droit chemin, qu'ils avaient pêché. Je craignais que le Royaume d'Angleterre ne soit englouti par leur influence grandissante, ce qui allait être terrible pour toute l'Europe et par conséquent, pour ma famille. Lorsque je priais, mes prières s'adressaient à Dieu pour qu'il les juge justement, les punir parce que leur foi était ébranlée. Je mettais l'une de mes plus belles robes, et me pomponnais, j'étais l'une des princesses les plus importantes d'Europe après tout. Je pensais aussi qu'il serait bien inconvenu de ma part d'être absente à cette exécution. J'étais venue sur les terres anglaises principalement pour suivre mon cher frère Philippe, devenu leur Roi suite à son mariage avec l'aînée de la famille Tudor. J'avais hâte d'être spectatrice d'un tel spectacle, je souriais alors tout le long de la journée. Cette exécution allait être assez spéciale, d'après ce que j'avais eu ouïe dire, en effet la condamnée avait trompé la Reine, ce qui était absolument inacceptable. Comment avait-elle osé ?! Je trouvais aussi par ailleurs ma belle soeur un peu trop tolérante envers certains, alors que pendant ce temps là, ces hérétiques dansaient. Fort heureusement sa politique envers eux s'endurcissait, c'était ce qu'il fallait pour l'Angleterre, pour l'Europe, et donnait une bonne leçon aux autres.
Le soleil était déjà levé, mais il était encore tord à Londres lorsque je sortis du palais pour rejoindre la place de la ville. Je n'aimais guère me mêler au peuple anglais, et heureusement je n'avais pas à le faire. Une foule énorme s'était formé, mais je n'avais pas à m'en inquiéter, j'avais déjà une place réservée, me trouvant alors idéalement installée pour bien en profiter, tout en ne me retrouvant pas pleine de fumée dû aux flammes. Les gardes encerclait toute la place, et étaient si nombreux. Je reconnaissais non loin Elena, ma fidèle amie compatriote, et était surpris de la voir accompagnée du fameux Duc del infantado, celui qui avait été désigné pour être mon garde du corps pendant l'absence de mon frère Philippe. Je les rejoignis alors tout en les saluant tous les deux. "C'est une belle journée, n'est-ce pas ?!" lançais-je à mes amis après m'être assis à côté d'eux. "Comment te portes-tu Elena ? Je ne savais pas que le duc t'accompagnait" lui disais-je l'air curieuse. Ensuite une femme, qui semblait être française au vue de son accent si prononcé qui me dégoutait. Je n'y prêta guère attention. Je reconnaissais aussi un des gardes, un fidèle de la Reine, prénommé Arthur Wayne. C'est qu'il était efficace ce garde, pensais-je. "Long live Queen Mary" criais-je aussi tout en applaudissant, l'air enjouée. Puis la condamnée s'avança, on la découvrait tous. J'espérais qu'elle regrettait ses actes, et surtout d'avoir tourné le dos au Seigneur. Je n'avais pas réellement l'habitude de regarder quelqu'un brûler, ce n'était pas le genre de l'Empire de laisser l'influence des hérétiques s'agrandir, donc nul besoin de bûcher, pensais-je.
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❝ George Hastings ❞
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Sujet: Re: EVENT n°17 ♣ L'Angleterre asservie. Dim 22 Jan - 15:54
L'Angleterre asservie #17
Chaque heure semble durer une journée entière. Les minutes défilent sans qu'on puisse contrôler quoique ce soit. Certains redoutent le lendemain, voyant leur heure arriver. D'autres ne se préoccupent pas du temps, mais seulement de leur propre intérêt. Moi, je disais ce que les gens voulaient entendre, et mon métier c'était de garder pour moi toutes ces choses dites. Depuis toutes ces années, je ne vivais pas dans la peur parce que je n'en avais pas besoin. Tout le monde avait confiance en moi et mon influence grandissait. Je ne pouvais alors que sourire en permanence, sans rien faire de plus, garantissant ma place à la fois au paradis mais aussi à la Cour royale anglaise. C'était naïf de dire qu'on ne craignait rien, et au final on se sent seul, comme tout le monde. Je me fondais presque dans la masse, attirant la sympathie d'autrui, mais non pas l'ennui. Si on se battait pour la vie, la mort était toujours à la porte nous rappelant qu'elle pouvait frapper à tout moment. Malgré un temps radieux, le soleil ne brillait pas sur tout le monde, et ce jour-là, quelqu'un en allait payer le prix. J'avais quitté la veille le comté d'Oxfordshire pour me rendre à Londres pour quelques jours. Je voyageais de nombreuses fois, rencontrant et revoir de nombreuses personnes sans me poser trop de questions. J'étais assez tolérant concernant la religion, mais cette fois-ci je devais afficher la supériorité indéniable de la religion catholique sur une grande place de la capitale à l'annonce d'une exécution. Il y avait foule qui se bousculait presque lors de l'évènement, mais bien entendu je me dirigeais vers une place de choix, presque aux premières loges. C'était l'un des avantages non négligeables que je bénéficiais la plupart du temps.
En repérant ma place, je remarquais la présence de visages qui m'étaient familiers. Théodore le prêtre, la ravissante française duchesse de Lyon, mais aussi l'ex Reine d'Angleterre Anne de Clèves visiblement toutes les deux s'étant rapprochées de la condamnée que je ne connaissais point. Je ne les dérangeai pas, et me contenta de m'assoir pour le moment. Surement aurais-je l'occasion de converser avec elles plus tard, me disais-je tentant de profiter du spectacle, si l'on puit dire. Je constatais que de nombreuses personnes fêtaient cet exécution, qui pour ma part était peut être celle de trop. Je n'étais point à l'aise avec la politique agressive et extrême de la Reine, bien trop influencée par les Espagnols alors que l'Angleterre devait se suffire à elle-même, devait montrer sa propre puissance. Mais je me tus, m'interrogeant sur ce qui allait se passer, et de quoi le lendemain sera fait. Dieu seul en était le juge, le Seigneur savait ce qu'il faisait, et je lui fis entièrement confiance, nul doute. Pendant ce temps-là, je me montrais souriant, observant les alentours.
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❝ Elena d'Altafuente ❞
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Sujet: Re: EVENT n°17 ♣ L'Angleterre asservie. Dim 22 Jan - 22:27
Event 17 : L'Angleterre asservie
Elena avait été arrachée aux côté de la Duchesse Mary De LaCroix. Son compagnon l’avait ramené là où il estimait qu’elle devait être. Mais elle avait tout de même perçu les mots de la française. La condamnée était l’une de ses amies. Elena soupira. Elle pouvait alors comprendre et même excuser son comportement peut adéquat. Si elle était la demi-sœur d’un roi, Elena n’en demeurait pas moins une duchesse et une invité espagnole en terres anglaises. Mais Elena ne peut rien faire. La prise du Duc del Infantido était trop forte et de toute façon, la duchesse n’avait point envie d’aller contre lui. Elle se laissa donc guider à sa place initiale. Elle fut vite rejointe par la princesse Jeanne de Habsbourg qu’elle salua d’un sourire franc et sincère. Enfin, enfin une tête amicale et pas des moindres. Jeanne lui fit remarquer que c’était un beau jour. Elena acquiesça d’un hochement de tête. Beau, elle ne l’aurait pas dit ainsi, mais la princesse d’Espagne n’avait pas tort.
La sœur de Philippe II demanda ensuite comment allait Elena. La duchesse sourit à la princesse. « Mais fort bien, votre Altesse. » puis Elena baissa les yeux à la remarque de Jeanne concernant la présence à ses côtés du Duc. « A dire vrai, sa compagnie m’est agréable, voyez-vous. Et puis, ainsi, il peut davantage vous protéger puisque ne nous trouvons ensemble Jeanne. » Elena avait osé laisser tombé les titres de la princesse d’Espagne. Elle ne savait point si elle avait eu raison ou tort. Mais quoi qu’il en fut, ce qu’elle venait de dire était parfaitement juste. Passé la surprise de revoir le duc, elle tentait maintenant de rattraper le temps perdu. En tant qu’ami d’abord, même si elle n’oubliait pas qu’elle devrait bientôt choisir un époux.
Puis elle détourna le regard et se concentra sur ce qui se jouait près de la condamnée. Elle reconnut rapidement la chevelure et l’allure de l’ancienne reine consort d’Angleterre. La femme se tenait près de celle qui serait bientôt brûlée. Visiblement elle lui disait quelques mots. Elena sourit à cette vision. Anne de Clèves était une femme douce et généreuse. Son geste en était le témoin. Elle fut bientôt rejointe par la française. Rien de très étonnant, si tentée que les deux femmes étaient bien amies. Elena elle se tourna à nouveau vers la princesse Jeanne. Le Duc se tenant toujours à leurs côtés gardait les yeux rivés sur la foule et le bûcher.
« Dites-moi Jeanne, savez-vous de quoi est réellement accusée cette femme ? Je crois la reconnaître. Il me semblait l’avoir vu lors de la messe qu’avait donnée la reine. Elle était enceinte à l’époque, je crois… » et ces mots voulaient tout dire. Ce n’était pas tant qu’elle était une hérétique qui choquait à présent la jeune femme. Non, c’était la simple idée qu’elle puisse laisser derrière elle un enfant seul et sans défense. Et c’était compréhensible quand on savait que la propre mère d’Elena d’Altafuente n’avait réussi qu’à garder qu’un seul de ses nombreux enfants.