TON PERSONNAGE PRÉNOM & NOM ♕ Joan Hawkins AGE ♕ 16 ans DATE DE NAISSANCE ♕ 5 avril 1542 ORIGINE ♕ Britannique SITUATION FAMILIALE ♕ Fille ainée d’Evelyn Hawkins, sœur ainée d’Eleanor Lamb et Jack Randall MÉTIER ♕ Bras droit de sa mère, la gérante du club pour gentleman, le Red Lentern. GROUPE ♕ Peuple CRÉDITS ♕ Schizophrenic + tumblr. LE JOUEUR PSEUDO ♕ Nim’s AGE ♕ 19 ans. OU AS-TU CONNU LE FORUM? ♕ En recherchant un forum historique, ça fait un moment que ce genre de forum me fait de l’œil et je saute enfin le pas ! Google m’a donc aidé à vous trouver. TON AVATAR ♕ Emma Watson VOTRE PERSONNAGE EST-IL HISTORIQUE OU FICTIF? ♕ Fictif.

▬ QUELLE EST VOTRE RELIGION ET QUE PENSEZ-VOUS DES CHANGEMENTS RELIGIEUX DU PAYS? ♕ Officiellement, Joan est toujours catholique. Elle assiste sans broncher aux offices catholiques puisqu’après tout, c’est la religion de la reine. Mais depuis quelques temps, Joan s’intéresse au protestantisme, en secret bien entendu afin de préserver sa vie. Peu importe qui est au pouvoir, Joan s’arrangera toujours pour sembler en accord avec la religion de la souveraine. Au fond d’elle-même, elle sait bien qu’elle va délaisser de plus en plus le catholicisme pour se consacrer au protestantisme. En revanche, les changements religieux ne l’étonnent pas. Elle avait 11 ans lorsque la reine Mary a décidé de réinstaurer la religion catholique mais ça n’a pas empêché Joan, peut-être plus pas esprit de contradiction que par conviction, de lire en secret des livres traitant du protestantisme. En revanche elle ne blâme pas la reine pour ce retour drastique au catholicisme, c’est sa religion, il semble normal qu’elle ait voulu la réinstaurer.

▬ COMMENT VOUS SENTEZ-VOUS EN APPRENANT LA MALADIE DE LA REINE ? ♕ Difficile de rester indifférente face à cette nouvelle. La maladie de la Reine bouleverse beaucoup de choses et pose une grande question, celle de sa succession. Joan n’est, cependant, pas vraiment peinée par cette nouvelle, la reine Marie n’a ni sa sympathie, ni sa haine, que ce soit elle ou une autre ne change, à ses yeux, pas grand-chose. Sauf du point de vue de la religion, elle a espoir que la future reine soit plus ouverte au protestantisme. Dans un sens, elle est plutôt curieuse de voir ce qui se passera une fois que la reine cèdera sa place.

▬ QUELLE HERITIERE SOUTIENDREZ-VOUS ? ♕ Joan est avant tout fidèle à sa mère. Elle est loyale envers sa souveraine, quelle qu’elle soit. Elle n’a ainsi pas vraiment de préférence, chacune des héritières lui apparait comme un bon et un mauvais choix à la fois. Elle saura s’adapter à la prochaine souveraine et se fondre dans la masse pour se faire son propre chemin. Elle voit Lady Margareth Douglas comme quelqu’un d’intelligent et déterminée alors pourquoi pas la soutenir ? Enfin, en tant que femme du peuple, elle n’a aucun pouvoir sur ce changement.


▬ AGISSEZ-VOUS DANS L'OMBRE POUR VOTRE CAUSE OU VOTRE FOI, SI OUI QUE SERIEZ-VOUS PRÊT A FAIRE ? ♕ Oui, il lui est arrivé d’agir dans l’ombre, notamment en ce qui concerne sa religion. Joan a rencontré des protestants et son intérêt pour cette religion la pousse à se cacher lorsqu’elle souhaite pousser ses connaissances sur la question. Quand il s’agit d’aider sa mère, elle reste discrète sans pour autant agir dans l’ombre, tout le monde connaît les ambitions de la gérante du Red Lantern et en tant que bras-droit, elle partage cette envie de pouvoir. Joan admire sa mère et la considère comme son modèle, elle essaie donc, comme elle, de ne pas cacher ses agissements.

5 AVRIL 1542

Joan Randall est venue au monde en hurlant, preuve qu’elle était en bonne santé. Ainée de sa fratrie, elle fut rapidement suivie par Eleanor qui vit le jour le 16 décembre 1543. La situation de leurs parents était plutôt confortable après tout, son père était un parfumeur renommé, et sa mère avait déjà avant leur mariage une bonne situation. Joan ne sera jamais proche de son père, elle n’a jamais voulu être dans ses bonnes grâces et a vite compris qu’elle ne pouvait être à la hauteur des espérances de son géniteur pour la simple et bonne raison qu’elle était sa fille, et non son cher fils. La jeune fille qu’elle était n’en n’a pas été blessée, elle préférait rendre sa mère fière, cette femme si forte et si admirable pour Joan. Elle estimait ne pas avoir besoin de l’amour de son père, celui de sa mère lui suffisait, et si elle prouvait briller aux yeux de sa génitrice, elle était alors comblée.

« Eleanor, cesse de rêver, viens plutôt avec moi ! »

Le jour et la nuit, c’est peut-être l’expression qui définissait le mieux les deux sœurs. Des deux, Joan était la plus rebelle, tandis qu’Eleanor restait la plus douce. L’ambiance était souvent électrique, l’une exaspérant l’autre et inversement. L’ainée de la fratrie n’hésitait pas à laisser parler, ou plutôt hurler, sa colère contre sa sœur qui réagissait pas, ou peu. Joan aimait pourtant profondément sa sœur, mais sa nature l’empêchait de lui montrer, enfin après tout, avait-elle vraiment besoin de lui dire pour qu’elle le sache ? Elle avait essayé, souvent, de la façonner à son image, de la rendre moins simple, moins naïve. Rien à faire, Eleanor restait son opposée, Joan ne comprenant pas comment sa sœur pouvait être si différente d’elle et de sa mère. Sa cadette pouvait se laisser mener à la baguette par n’importe qui, oubliant la plupart du temps de réfléchir ce qui avait le don d’irriter Joan.

« À force de rester sans rien faire, tu vas finir par prendre racine. »

Elle avait envie de secouer sa sœur pour la faire réagir mais rien à faire, elle conservait son sang-froid malgré les attaques répétées de son aînée.

1549

Encore trop jeune pour saisir ce qu’il se passait, Joan ne comprit pas pourquoi les trois femmes de la famille Randall devait s’exiler dans leur maison de campagne située dans le Yorkshire. Mais ça n’était pas pour lui déplaire, loin de l’agitation de la ville, Joan et Eleanor profitaient du vaste jardin, tandis que leur mère se reposait en attendant son accouchement. Un troisième enfant Randall allait bientôt voir le jour, ce qui laissait Joan plus ou moins indifférente. Elle se sentait bien là, juste entourée de sa sœur et sa mère, loin de son géniteur et de la boutique de parfums. Joan ne manquait de rien, la gouvernante s’occupait à merveilles des deux sœurs malgré leur caractère incompatibles. Joan avait soif d’apprendre et elle se lamentait souvent de ne pas avoir accès à plus de connaissances.
La naissance de Jack ne perturba nullement Joan qui se réjouit néanmoins pour sa mère. Enfin elle donnait à son mari ce qu’il désirait le plus. Après tout, quoi de mieux pour lui qu’un héritier pour reprendre la boutique ? Joan restait distante envers Jack, préférant de loin la présence simple de sa sœur. Elle se révoltait intérieurement qu’un fils puisse combler de joie un père alors que deux filles pourtant ravissantes ne l’intéressaient guère. Plus Joan grandissait, plus sa mère se dessinait comme un modèle à ses yeux, elle aspirait à devenir la femme forte qu’Evelyn semblait être.

1552

Le mariage d’Evelyn et James était un fiasco. C’est en tout cas ce que la jeune Joan songeait alors qu’elle demeurait au fond du jardin tandis que ses parents s’écharpaient. Des bribes de conversations lui parvinrent alors qu’elle se rapprochait à pas de loup de la maison. Trop jeune pour comprendre tout ce qui se jouait, Joan devina néanmoins que James reprochait à sa mère d’avoir fait un écart de conduite. Bien loin de changer l’image qu’elle avait de sa mère, cet événement lui donna envie de la défendre contre les accusations non prouvées de son géniteur. Elle n’en fit rien, après tout, elle ne pouvait se permettre de s’interposer entre deux adultes. Espérant que l’altercation cesse rapidement, elle demeura immobile dans son coin. Il était rare de la voir aussi sage.

26 FEVRIER 1553

Le divorce fut accordé sans trop de délai. James Randall emporta avec lui son fils sans que Joan en soit émue. Révoltée contre l’attitude de son père, la jeune fille décida d’abandonner le nom de Randall pour prendre celui de sa mère, Hawkins. Dès lors, elle ne mentionna plus son père : le mépris qu’elle éprouvait à son égard était bien trop important pour qu’elle puisse ne serait-ce que l’évoquer. De retour à Londres, Joan s’habitua rapidement à sa nouvelle condition, persuadée que ça n’allait pas durer éternellement, elle avait confiance en sa mère ; cette dernière était assez forte pour se remettre sur pieds d’une façon ou d’une autre.
A cette époque, Joan n’avait pas conscience du métier que sa mère se devait d’exercer afin de pouvoir nourrir ses enfants. Elle apprendrait plus tard le sacrifice qu’Evelyn avait fait pour qu’Eleanor et Joan puissent vivre. Les deux sœurs passaient leur temps comme elles le pouvaient dans la chambre que leur mère louait. Peu à peu, Joan comprit le nouveau métier de sa mère; loin de la mépriser, elle admira son courage et décida de la soutenir autant qu’elle le pouvait. Elle se délectait des quelques moments passés en sa compagnie et désirait plus tout voir sa mère retrouver un statut digne de sa personne.

1556

« Mère je vous en prie, laissez-moi rester avec vous. Je me ferai discrète, je vous le promets. »

Evelyn fit fi des supplications de sa fille aînée dont la vie basculait à nouveau. Après une poignée d’années passées dans une maison close peu recommandable, sa mère venait de trouver une place dans une maison pour gentleman réputée : le Red Lantern. Joan aurait pu se réjouir, la gérante de l’établissement avait réussi à les faire entrer, Eleanor et elle, dans une école pour jeunes filles. Cependant, il était inconcevable pour l’aînée de se séparer de sa mère. Elle était prête à vivre dans un environnement malsain, elle n’en avait cure et elle aurait sans doute tout fait pour rester avec sa génitrice. Bien entendu, ses réclamations furent balayées et elle fut envoyée à la Cross School.
Se retrouver dans un pensionnat fut assez difficile pour Joan, son fort caractère la desservait quand il s’agissait d’accepter sans broncher tout ce qu’on lui demandait, on déplorait sa tendance à se rebeller contre ces apprentissages qu’elle jugeait absurde. Elle n’avait ni l’envie ni le besoin d’apprendre à être une bonne épouse et une bonne mère. Il lui arrivait d’être mélancolique tant l’éloignement était pour elle difficile. La présence d’Eleanor lui promettait une certaine stabilité, mais leur relation n’avait pour autant pas vraiment changée. Joan regrettait la simplicité de sa sœur qui semblait vouloir se contenter de faire un bon mariage et élever ses enfants. N’avait-elle donc rien appris de l’histoire de ses parents ? Comment pouvait-elle vouloir être dépendante d’un homme alors que, comme leur mère, elle pouvait s’en sortir seule ? Hors de question pour Joan d’accepter un mariage arrangé où elle finirait par dépérir dans ses appartement en élevant les héritiers de son mari. Elle ne souhaitait pas être une femme trompée comme l’avait été sa mère, elle aspirait à être indépendante, ce qui semblait en déranger certains, à commencer par sa sœur.

Très chère mère,
J’ai appris la nouvelle du décès de madame Paton. Laissez-moi revenir maintenant que vous êtes la gérante. Je pourrai vous être d’une grande aide, j’en suis persuadée. Je suis, grâce à vous, éduquée, vive et indépendante. Ne me mariez pas au plus offrant, je vous en conjure.
Que Dieu vous garde,
Joan.

Sa mère continuait d’ignorer ses supplications, l’obligeant à demeurer loin d’elle. Tandis qu’Eleanor ne songeait qu’à trouver un mari, Joan tentait de faire céder sa mère, en vain.

1558

Le mariage d’Eleanor fut une bonne chose. Evelyn lui trouva un mari simple et doux, ce qui correspondait bien à sa fille qui devint l’épouse d’Eliott Lamb, le cuisinier du Red Lantern. Des lors, comment refuser à Joan ce qu’elle espérait depuis si longtemps ? La jeune femme pu enfin faire son retour à Londres où elle retourna vivre et travailler avec sa mère. Ravie de sa position de bras-droit au Red Lantern, Joan n’a qu’une idée en tête : aider sa mère à dominer la ville.