Dans les couloirs de Whitehall Palace, dans l'ombre des tapisseries et des colonnes richement ouvragées, les courtisans murmurent. La reine est malade, l'avenir de la dynastie Tudor n'est une nouvelle fois pas assuré. La reine est malade et elle n'a donné vie à aucun héritier. Dans les coins ombrageux du palais, on pouvait entendre les murmures des discussions animées. Tous le savent, le testament de feu Henry VIII stipule que la prochaine à venir sur le trône est la princesse Elizabeth, la fille de la Boleyn, cette honteuse bâtarde ! Pour les catholiques, cela ne peut être possible, tous ces efforts ne peuvent pas avoir été vains. Ils ne peuvent laisser une hérétique monter sur le trône. Les catholiques discutent de la marche à suivre et des possibles candidates. Il faut qu'ils s'unissent autour d'une même personne et l'aider à revendiquer cet héritage. Dans l'ombre, d'importantes décisions peuvent être prises, changeant à jamais la face de l'Angleterre.
EXPLICATIONS : Les missions ont pour but de vous aider à intégrer vos personnages dans les intrigues du forum. Les missions sont automatiquement orientés autour du chapitre du moment, aujourd'hui, cela sera la maladie de la reine. Les missions sont orientés pour un certain type de personnage et quand vous vous engagez dans une mission, vous vous devez de l'achever. La mission peut influer sur les évènements et grâce à elle, vous pouvez devenir les architectes de nos intrigues futurs.
Personnages pour cette mission : Pour cette mission, la place est ouverte à trois personnages qui devront être catholiques et nullement soutenir la princesse Elizabeth. Vous pouvez participer librement à cette mission, faites quelques réponses et un PNJ interviendra à un moment pour relancer le jeu et dynamiser votre RP. Si vous avez une question, veuillez contacter la princesse Elizabeth par MP.
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❝ Lavinia Tyburn ❞
♌ the lioness still has claws
♕ Métier : Comtesse douairière de Westmorland ♕ Age : 22 ans. ♕ Religion : Catholique ♕ L'avatar a été fait par : Elynore ♕ Mon nombre de messages est : 709 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 130 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 15/06/2014 ♕ Mon pseudo web est : BloodyWonder ♕ Mes autres visages : Arthur Wayne & Théodore Wolmar
Sujet: Re: [MISSION N°1] Rejoindre un clan - libre 00/03 Mer 30 Aoû - 21:48
Rejoindre une alliance
Mai 1558
L’annonce venait d’être faite officiellement concernant l’état de santé de la reine Mary Ier d’Angleterre. Lavinia Tyburn n’en était évidemment pas étonnée. Elle avait appris la nouvelle de la plume de Philippe de Habsbourg lui-même, et si elle était revenue à la cour c’était d’ailleurs en raison de cette annonce. Philippe comptait sur elle pour découvrir la vérité concernant la gravité de son état. Il lui faisait confiance plus qu’à ses conseillers, plus qu’à Alvaro, son ambassadeur. Il les soupçonnait de lui cacher l’état réelle de la chose. Et Lavinia était donc revenue, obéissant à son roi, un homme d’arme espagnol à ses côtés.
Cependant, les autres courtisans ne semblaient pas non plus très étonnés. Comment pouvaient-ils l’être ? Personne n’avait vu la reine depuis plusieurs jours et des choses se murmuraient dans les couloirs. Les rumeurs se déplacent très vite à Whitehall Palace, l’écossaise en avait fait plusieurs fois l’amère expérience.
La comtesse de Westmorland avait senti certains regards sur elle lorsque l’annonce avait été faite mais elle les avait ignorés. Elle avait aperçu du coin de l’œil le seigneur Hidalgo tournant la tête à son tour. L’homme d’arme qu’avait choisi Philippe pour veiller sur la protection de la femme qu’il aimait possédait une aura belliciste et agressive. Il ne donnait pas très envies aux gens de se frotter à lui. C’était tant mieux. Lavinia avait croisé le regard de plusieurs personnes dans la salle. Il y avait d’abord George Hastings, l’évêque d’Oxford. Il devait se demander si elle savait plus de choses que ce qui venait d’être précisé au sujet de sa Majesté. George n’était pas sans ignorer l’ampleur de l’affection du roi consort pour Lavinia. Il avait lui-même rendu officiel le fait que Philippe II d’Espagne était devenu le parrain du jeune Nicholas Tyburn de Westmorland. Il avait pu apercevoir les regard épris et sincère que lançait Philippe à Lavinia en ce moment important. Il avait pu se rendre compte de l’affection du roi pour le fils de la comtesse et d’une sorte d’envie dans ses yeux étant donné que le seul fils que Dieu lui avait donné n’était pas très souvent en possession de ses esprit. Philippe ne parlait d'ailleurs pratiquement à personne de Carlos, excepté à Lavinia. L’évêque était, de fil en aiguille, de conversation en conversation, devenu le professeur de latin de Lavinia Tyburn. Elle lui adressa un bref sourire. Peut-être aurait-il l’occasion de parler plus tard.
La comtesse savait qu’elle n’aurait pas du, mais son regard avait discrètement cherché à trouver Alvaro, regardant du côté des ambassadeurs des grandes puissances de la Chrétienté. Son regard s’arrêta sur un homme qui lui adressait un salut de la tête. Il s’agissait de l’ambassadeur de France, un fin stratège politique. « Quel est votre crime pour attirer des regards aussi empli de mépris ? Auriez-vous le malheur de porter en vos veines du sang français ? », lui avait dit il lorsqu’elle l’avait rencontré pour la première fois, en janvier. C’était juste après la prise de Calais. Elle avait sourit, bu une gorgée de vin et répondu : « Je crains qu’au contraire je ne sois perçue comme trop proche de l’ennemi premier du royaume de France, sa majesté le roi consort. A croire que c'est un crime...», avait-elle répondu. Elle n’était pas stupide ; pour lui avoir posé une telle question, cet ambassadeur devait déjà avoir cherché quelques informations à son sujet. La comtesse se demanda d’ailleurs ce que pensait l’ambassadeur de la situation d’une autre française présente à la cour d’Angleterre. La duchesse de Lyon avait épousé un anglais. Une drôle d’alliance, étant donné que ces deux pays était en guerre. Comment Henri II avait-il accueilli l’événement ? Il avait peut-être gagné Calais, mais cela n’était sans doute pas une bonne raison à ses yeux pour perdre Lyon. Mais Lavinia préférait ne pas trop approcher la duchesse de Lyon. Après tout, elles étaient proche de deux rois ennemis et en guerre...
Alors que les nobles, ayant reçu la demande de prier pour le bon rétablissement de la reine, quittaient la salle du trône, où le siège royal était resté désespérément vide, des murmures se faisaient entendre dans les couloirs. « Pensez vous que la sœur de la reine hériterait du trône si les choses ne s’arrangeaient pas ? » « Katherine Grey pourrait prétendre à la couronne » « Margareth Douglas également. Et elle a l’avantage d’être et d’avoir toujours été catholique. » « Comme la future reine de France. Je me crèverais les yeux plutôt que de voir l’Angleterre devenir française ou hérétique. Pas après que ces charognards nous aient volé Calais. »
Hidalgo à ses côtés, Lavinia écoutait distraitement mais continuait d’avancer alors que la foule se dissipait petit à petit, prenant des directions différentes dans le dédale de Whitehall.
« Lady Tyburn », entendit-elle derrière elle.
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NB : J'ai essayé d'introduire divers personnages catholiques du forum dans la scène. N'hésitez pas tout les trois à rejoindre ce rp, je pense que nous pouvons en faire quelque chose de fort intéressant vu les opinions et allégeance très diverses de chacun
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❝ George Hastings ❞
♱ knowledge is power ♱
♕ Métier : évêque d'Oxfordshire et frère cadet du comte d'Hundington ♕ Age : 48 ans, je ne me fais pas tout jeune ♕ Religion : catholique, mais il n'est pas un puriste. Il reste tolérant à l'égard des protestants. ♕ L'avatar a été fait par : fassylover (ava) & astra (signa) & frimelda (icons) ♕ Mon nombre de messages est : 1084 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 11 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 12/10/2014 ♕ Mon pseudo web est : proserpina ♕ Mes autres visages : William Cavendish
Sujet: Re: [MISSION N°1] Rejoindre un clan - libre 00/03 Ven 1 Sep - 18:16
trust a few
Nous jouions tous à ce jeu d'ombres. Ces ombres qui se glissent dans les couloirs du palais. Nous étions tous maîtres de ce jeu interminable. Il fallait savoir choisir les bons "amis", les mots qu'on emploie. Londres se perds, se pend, et brûle. Nous en étions tous à la fois témoins et acteurs de ce chaos apparent. J'aimais pourtant jouer à ce jeu dans lequel j'excellais presque. Cherchions-nous réellement à sauver notre propre salut ou plutôt cherchions-nous à sauver notre réputation et servir en priorité nos propres intérêts. Telle était la question à un million. Finalement les ambitieux, comme ma personne, cherchaient les deux. Là, tel était notre pouvoir. Aux Cieux comme sur Terre. Bien trop souvent ce jeu d'ombre était risqué, nous n'avions qu'une seule chance et il fallait savoir comment la saisir. J'avais tellement convoité ce pouvoir, j'avais tellement l'envie de goûter à cette suprématie que je charmais tant. Quand d'autres portaient un masque pour se protéger, ce masque je l'adoptais, fusionnait avec autant que je le souhaitais. J'avais gagné l'influence que j'exerçais à la Cour en tant qu'homme d'Église au commencement sans grande importance. J'avais longtemps voyagé et dès lors, j'avais tant appris. Qui l'aurait bien cru que j'aurais un tel prestige désormais, qui l'aurait cru ? C'est bien là une question que beaucoup se posent lorsque personne ne croit en nous. J'avais mérité un tel statut, et encore et toujours je faisais attention à chacun de mes pas et gestes à la Cour. Là, est le fondement de la réussite, le pilier du succès. Est-ce que cela est-il bien moral pour un homme d'Église ? Ah, cela m'est bien égal, tant que je sers le Seigneur. Puis je serais bien assez riche si je comptais en or le nombre de fois que je passais au dessus de ce que la morale exige. Le soleil ne brillera probablement plus, autant profiter de cette situation. Cependant, en tant que catholique les choses commencent à se gâter. La Reine Mary n'a toujours pas d'héritier, et à tout moment les protestants peuvent pousser l'un des leurs sur le trône d'Angleterre. Je me trouve dans une situation délicate, il est vrai. La comtesse de Lennox Margaret Douglas pourrait bien faire l'affaire, mais sera-t-elle aussi intransigeante et impitoyable comme ne l'est déjà Sa Majesté ? Le doute est semé. Je connaissais bien les intérêts de la France, semblables à ceux de l'Écosse. La France, un Royaume que j'aimais tant, devais-je alors proclamer mon soutien à une catholique étrangère ? Cela pourrait être bien aisé pour moi d'étendre un peu plus mon influence dans deux Royaume, et cela est bien attrayant. Je pensais à tout cela au fur et à mesure de mes pas dans les couloirs du palais royal de Whitehall, là où tout se jouait. Ce fut aussi dans ces fameux couloirs, aussi redoutables qu'ils soient que les soit-disants rumeurs étaient les plus véridiques, et le nom de la princesse Elizabeth semblait être sur toutes les bouches nobles. Surement devais-je saisir cette opportunité pour garder l'influence que j'avais.
Il est vrai que j'avais fait de multiples rencontres à la Cour, et que mon nom ne fut pas ignoré ni oublié. La comtesse de Westmorland fut partie de mon entourage, et certains pouvaient en être surpris. Mais elle avait quelque chose en elle d'intéressant, de féroce. Je cachais toujours mes réels intentions évidemment, sans que personne ne puisse les entrevoir, les deviner. Peut-être buvait-elle la même tasse, peut-être avait-elle l'air bien plus influente que nous pouvions le penser. Je pouvais bien le deviner, vu sa relation si spéciale et inavouée avec le Roi consort. "Salutations chère comtesse" fus-je bref tout en arborant un sourire point inaperçu.
claude gueuse
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❝ Lavinia Tyburn ❞
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Sujet: Re: [MISSION N°1] Rejoindre un clan - libre 00/03 Sam 2 Sep - 14:07
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Lavinia s’était retournée pour découvrir qu’il l’avait interpellée. Il s’agissait de George Hastings. Elle rendit son sourire à l’évêque d’Oxfordshire.
La comtesse s’imaginait que George devait avoir eu vent de la situation auparavant et que cette annonce officielle de la maladie de la reine ne l’avait pas entièrement surpris. Après tout, il était le frère du comte d’Hudington. Il ne pouvait donc ignorer les tribulations politiques. Elle ignorait cependant qui l’homme d’église espérait-il voir sur le trône en cas de décès sans héritier de la reine d’Angleterre. Réfléchi et cultivé, George Hastings était un homme visiblement tolérant. Lavinia l’avait compris rapidement lors de leurs discussions, à quelques indices. Elle l’était aussi et n’avait que faire, en réalité, de la religion du souverain d’Angleterre. Elle avait d’ailleurs épousé un protestant par le passé. Cela surprenait les gens, et peut-être que cela surprenait aussi George, en raison de sa proximité avec Philippe de Habsbourg, catholique intransigeant et convaincu de la nécessité d’éradiquer le protestantisme. Evidemment, le roi l’avait déjà interrogée à ce sujet, au détour d’une conversation.
« Mon mari était un homme bon, votre Majesté. Il ne m’a jamais demandé de me convertir et, pour tout vous dire, nous parlions peu de nos différences en matière de foi. Elles se ressentaient peu. Il ne faisait pas partie de ces rebelles désireux de renverser de convertir tout le monde à leur foi et persuadé d’être dans le bon. Je pense qu’il s’était surtout converti sous l’influence de sa mère qui est une femme manipulatrice. Je ne peux qu’espérer que Dieu lui pardonne. », avait dit la comtesse. Ce n’était pas tout à fait la vérité. Nicholas était mort trop rapidement pour avoir le temps de se rebeller contre le catholicisme intransigeant de Mary, mais elle pensait qu’il parlait de le faire. Pour ce qui était de leurs divergences en matière de foi, cela n’avait en effet pas posé de problèmes car ils en parlaient peu. Sous l’apparence de cette catholique pratiquante, Lavinia ne croyait plus vraiment en Dieu. Alors comment tout cela pourrait il vraiment lui poser problèmes ?
Lavinia connaissait la curiosité de George Hastings. Elle se dit que cette curiosité devait être la raison de cette conversation. Il se demandait peut-être si elle avait été mise au courant au préalable de la situation par Philippe II, quelle candidate à la succession pensait-elle soutenir…ou plus loin encore, quelle candidate à la succession Philippe désirait soutenir.
Elizabeth Tudor paraissait être l’héritière légitime. Philippe avait d’ailleurs encouragé Mary de libérer sa sœur lorsqu’elle était à la Tour. Lavinia ne voyait pas, à priori, d’inconvénient à ce qu’Elizabeth devienne reine d’Angleterre, surtout si Philippe décidait de la soutenir, car elle serait alors protégée par l’influence du roi. Cependant, elle savait pertinemment ce que pensaient les probables partisans d’Elizabeth de sa personne, et ce n’était guère positif. Quant à Philippe, sa foi inébranlable lui permettrait-elle de soutenir une hérétique ? Car pour Lavinia, il n’y avait pas de doutes, Elizabeth était protestante. C’est pourquoi la comtesse espérait la montée sur le trône d’une catholique, comme Margareth Douglas, afin que l’ordre ne soit en rien bousculé. La comtesse se tourna vers Hidalgo, à qui elle s’adressa.
« Señor Hidalgo, Monseñor Hastings es un amigo. Puede irse, estoy perfectamento al salvo con él. »* Hidalgo parti, elle regarda George. Elle avait demandé à Hidalgo de les laisser car sa relation avec George était amicale et qu’en effet, il n’était pas de ceux qui engageaient la conversation avec elle pour placer l’une ou l’autre insulte au sujet de sa relation avec Philippe. Cela ne voulait pas dire qu’elle accordait pleine confiance à George, mais les discussions qu’ils avaient été en général assez intéressantes. Et ils ne pourraient discuter en toute tranquillité si Hidalgo demeurait au côté de la comtesse.
« J’imagine que vous vous doutiez de l’inquiétante nouvelle qui nous a été annoncée aujourd’hui, je n’ai pas vu beaucoup de visages surpris dans l’assemblée… », dit Lavinia, pour lancer le sujet. En effet, la reine était d’ordinaire visible à la cour et ses multiples absences récentes avaient attirés les soupçons des courtisans quant à son état.
* "Monseigneur Hastings est un ami. Vous pouvez partir, je suis parfaitement en sécurité avec lui."
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