I'm sure you will be perfect.
Viens donc sur mon bateau, nous irons jouer ensemble sur les flots !
Lorsque le Blacklantern revenait à Londres, il faisait en sorte que cela soit discret. Le navire vieux de plus de cinquante ans, devait faire mouche, et réussir à passer pour un simple bateau marchand. Mais en réalité, ceux qui attendaient le retour de cet équipage tout à fait particulier savaient repérer le retour des pirates. Tout cela se faisait dans le secret et la discrétion la plus totale. Le navire savait se montrer discret depuis l'arrivée de Mary Tudor au pouvoir. Jack n'avait pas eu la joie de rencontrer cette reine comme il avait pu rencontrer son père en compagnie de l'ancien capitaine du bateau : son propre père, Joseph Mortimer. La légende du BlackLantern avait été forgé par son père, il n'avait fait que reprendre le flambeau et faire avec son temps, accepter l'idée que la piraterie était à présent condamnée, et qu'il ne pouvait rien faire contre cela. Si pour être libre il devait pêcher quelques poissons - ou les voler à des navires français au passage - alors il était prêt à le faire et son équipage ne lui en tenait pas rigueur. Ils préféraient sans doute cela à se balader au bout d'une corde. Et si la légende de ce bateau le précédait les autorités n'y trouveraient rien à redire tant la piraterie était bien cachée par son capitaine et son équipage. Ils étaient très attachés au Blacklantern, et ne feraient sans doute jamais rien qui puisse nuire à leur liberté de marins. Les vingt-cinq pirates qui formaient l'équipage étaient des hommes de confiance. Jack les laissait partir dans les rues de Londres sans craindre d'en voir un le trahir. Ils étaient à son service depuis des années, et ils avaient tous la piraterie dans le sang. Son père lui avait appris à repérer un pirate quand il en voyait un. Qu'il soit curé, comte, prince, ou marchand. Quand il voit un pirate, il le reconnait immédiatement.
A Londres il connaissait un homme qui semblait avoir cette fougue, ce désir pour la mer. C'était rare de voir une chose pareille. Une homme prêt à tout pour aller voguer sur les flots, et donner son âme à l'océan. Il ne pouvait malheureusement rien faire pour essayer de le retrouver dans une ville aussi grande, mais il savait qu'il entendrait parler de son retour dans la capitale. Le Blacklantern avait amaré la veille, et la nouvelle de son retour avait déjà fait le tour des tavernes et des maisons closes, qui accueillaient son équipage avec joie. Pour ce qui concernait Jack il était allé passer une nuit à boire dans une taverne qu'il ne connaissait que trop bien : Le Flying Dutchman et après avoir dormi sur une table des lieux, il était sortie faire quelques affaires - car il fallait bien en passer par là pour protéger sa liberté - et il avait échangé quelques poissons, contre de l'argent, qui lui avait servi à acheter du rhum. Car il n'y avait presque plus de rhum sur le navire, et cela se rapprochait d'une tragédie pour lui et son équipage. Ils ne pouvaient pas survivre à un voyage en mer sans rhum. Alors il passa par son navire afin de remplir les cales, et de voir les moussaillons charger de le surveiller. Il était très réticent à l'idée de laisser son bateau sans surveillance, et ce genre d'expérience forge la jeunesse disait-on. Il était aussi passé par là, lorsque son père le formait à devenir à son tour capitaine.
Il ne repartie qu'à la nuit tombée. Il portait sa tenue de marin, et son tricorne fièrement posé sur sa tête. Il ne quittait que rarement son chapeau. Uniquement en présente d'une jeune femme, ou lorsqu'il dormait. Et encore, jamais quand il dormait sur son bateau. Il le posait alors sur son visage, ne désirant pas le voir entre les mains des hommes de son équipage. C'était lui le capitaine, et voila ce que représentait son chapeau, il ne fallait pas que quiconque l'ignore, ou ose essayé de prendre sa place. Il avait au affaire une fois à une tentative de rébellion de la part de son équipage. Le résultat avait été cinq marins sacrifiés. Une triste mort, de la main de Jack. Il n'avait jamais été réticent à tuer quand cela était nécessaire. Il n'avait pas de compassion ou d'état d'âme. Il n'était pas homme à se soucier de ce qu'il advenait de ses semblables. Personnage extrêmement égocentrique et égoiste, le Capitaine Jack Mortimer ne s'inquiétait que de sa propre liberté et de son navire. Rien d'autre n'avait d'importance pour lui. Il voulait simplement jouir de tout ce que cette vie pouvait lui apporter de dépravation et de plaisirs. En parlant de plaisirs, le voila parti à nouveau pour le Flying Dutchman . Il entra dans la taverne comme s'il se trouvait chez lui. Il alla s'assoir sur une table dans le fond de la salle, et une magnifique serveuse vint vers lui afin de prendre sa commande. Il demanda du Rhum, le gosier sec, se rendant compte qu'il n'avait pas bu une goutte d'alcool depuis le début de la journée. Il fallait qu'il se rattrape. C'est alors qu'il aperçut une silhouette familière près de l'entrée, et il demanda à la jeune femme d'aller servir la même chose à ce nouveau client. Thomas, son cher Thomas...

La plume que je tenais entre mes doigts parcourait avec une étrange facilitée le papier qui sur mon bureau était posé. Dans les mots que j'écrivais, coulait une partie de ce que je ressentais, de mes émotions les plus profondément enfouis, mais plus encore une partie du poids qui sommeillait au fond de mon cœur, car oui, ce dernier était important et pour ne pas sombrer dans une folie sans nom il me fallait m'en décharger. Il me fallait m'en décharger, ne serait-ce qu'un peu, un tout petit peu pour ne plus avoir a porté ce poids en entier. Que m'étais-t-il arrivé pour qu'ainsi je sois démoralisé ? Des plus blessés ? C'était toujours et encore pour la même raison...Raison qui me donnait envie de crier au ciel cette injustice, de défier les étoiles de toutes leurs malices ! Raison qui n'était autre que la mort de mon frère, la mort d'une partie de mon âme...Oh ! Combien cela me manquait le temps de l'insouciance d'enfance, où heureux je me promenais sur les terres qui appartenaient à mon père, ne trouvant rien qui aurait pu nuire à mon bonheur. Mais ce temps était fini, et j'étais désormais là, incapable de contrôler ma douleur, ma rancœur. Et depuis que la sentence était tombée, cela se ressentait fortement sur le papier, car souffrance et envie de vengeance étaient entremêlé. Accompagné d'un bruit sourd, je m'extripa du siège qui m'avait maintenu durant cette journée, qui m'a foi, avait été sans le moindre éclat. Journée que j'avais passé tel un condamné, car j'étais resté enfermé alors que dehors le soleil trônait et que désormais, la nuit s'était installée.

Je m'étais finalement décidé à sortir, à voir d'autres personnes que moi-même, à contempler autre chose que ma chambre et à écouter tout ce qui parviendrait à me faire sortir de cet état. Dans les rues de Londres je marchais, lorsque soudain, une heureuse nouvelle vint ravir mes pensées : le BlackLantern avait amarré au port la veille, ce qui signifiait que Jack, excusez-moi, le Capitaine Jack était de retour à Londres. Un sourire étira alors mes traits, tandis que je me dirigea vers le Flying Dutchman, taverne où j'avais fait la connaissance de cet homme, de ce pirate. Je me doutais bien que ce dernier se trouvait là-bas, car au vu de son amour pour l'alcool qui n'était surpassé que par son amour pour l'océan, il ne pouvait qu'y être. En tout cas, je l'espérais fortement, car il faisait partie de ces personnes que je ne me lasserais jamais de croiser et avec qui j'aimais discuter autour d'un verre. Arrivé devant la porte, quelques instants je m'arrêta, inspirant profondément le calme de la nuit pour devenir à mon tour, calme... Il faut dire que je n'avais nulle envie de paraître aussi fragile que lors de notre première rencontre. Oui, je voulais être sûr de moi et en rien, ou peu, affligé par les événements qui s'étaient déroulés durant l'été. Lorsqu'enfin je me fus ressaisis, je poussais la porte de la taverne, faisant alors mon entrée. A peine eus-je franchis le seuil de la porte, que mes yeux cherchèrent frénétiquement la personne pour qui j'étais venu. Sur mes lèvres, un sourire se dessina lorsque mon regard se posa sur l'homme qui se tenait au fond de la salle, il n'avait en rien changé. « Me voilà ravi de te voir de retour à Londres Jack. » lui lançais-je lorsque je parvins à sa hauteur. Face à lui je m'installa alors, en gardant sur les lèvres, un sourire des plus ravies. Après tout, quoi de mieux que de revoir son compagnon de beuverie ? Je ne pris pas la peine de commander un verre, car connaissant ce cher Jack, il avait du me devancer.

Spoiler:

I'm sure you will be perfect.
Viens donc sur mon bateau, nous irons jouer ensemble sur les flots !
Il observa le beau Thomas venir vers lui, un sourire sur les lèvres, ravis de le revoir après tant de mois passés sur les mers. Le Duc faisait parti de ses très bons amis, aussi étonnant que cela paraisse connaissant la réputation de Jack. Sans foi ni loi, le pirate était parmi les pires qui parcouraient les mers, et qui ne se refusait jamais quelques plaisirs qui se trouvaient ce bas monde. Sans aucun sens morale, il était difficile de lui faire confiance, disait-on, car en échange d'un bon paquet d'oseille, il était tout à fait capable de vous faire assassiner. Il criait alors calomnie ! ou mensonge ! quand il entendait de telles aberrations. Après tout, il y avait des gens comme Thomas qui n'avait pas de crainte à avoir. Le Duc était un protecteur du Blacklantern, se portant garant de son activité tout à fait licite et légale. Il le protégeait de la Reine Mary Tudor. Il n'était certes pas le seul, mais c'était une chance pour Jack. Jamais sans doute il ne comprendra comment ils en étaient arrivés à être amis. Encore moi comme le Duc était arrivé un jour au Flying Dutchman . Mais il en était ravi en réalité, et il ne le regrettait aucunement. Il était découvert un homme désireux d'être libre, et une idée avait petit à petit germée dans l'esprit de Jack : en fait un homme sur son bateau. Il savait que Thomas serait un marin d'exception. Il le poussait souvent à venir le rejoindre sur les océans et à gouter à cette liberté.
Quand on y pensait, c'est tout ce que Jack possédait. Son père, l'ancien Capitaine, était mort depuis longtemps. Après avoir été enlevé par ce dernier, il n'avait jamais revu sa catin de mère, et elle ne lui manquait pas outre mesure. Il n'avait jamais été marié, et même s'il avait enchainé les maitresses, il n'avait pas de marmot. Ou tout du moins pas qu'il le sache. Peut être dans ce monde y avait-il un Jack Mortimer Junior, mais alors il n'en avait pas connaissance, et il s'en fichait pas mal en réalité. Jack ne possédait que son navire. Même ses hommes était remplaçables dans sa vie. Mais pas son navire, pas le Blacklantern . Il ne possédait rien de plus précieux. Et il se fichait d'être seul, de n'être qu'un homme sur l'immensité de l'océan, il embrassait cette maitresse et l'adorait comme une déesse. Il lui appartenait, et la contemplait. Il n'aimait qu'elle.
THOMAS - Me voilà ravi de te voir de retour à Londres Jack Dit son ami en arrivant vers lui.
Jack sourit, il était parfois bon de parler avec d'autres hommes. Il n'était pas non plus un loup solitaire, il aimait l'étreinte chaleureuse des femmes et la discussion des hommes. Quand il revenait à Londres il y avait des personnes qui voulait absolument voir. Mary-Ann, la maquerelle du Redlantern, et ses nouvelles filles. Thomas, son ami, et sans doute futur Second, tout du moins Jack l'espérait-il. Et quelques autres protecteurs auxquels il devait de l'argent en échange de leur protection. En parlant de cela, il sentit contre sa cuisse le cadeau pour Thomas qui semblait lui bruler la peau, comme pour lui rappeler sa présence et son obligation.
JACK - T'aurais-je manquer Thomas ? Je suis également heureux de te voir, j'espérais que tu viendrais dés que tu aurais eu vent de mon retour.
Dit-il alors qu'une serveuse vint vers eux, servant du rhum aux deux hommes, et laissant la bouteille sur la table alors que Jack fit un geste impérieux vers elle en ce sens. Elle ne demanda pas son reste et partie. Le Pirate se tourna vers son ami, et sortie de sa poche un objet enfermé dans un paquet.
JACK - Ceci est pour toi. Dit-il en ôtant le tissu pour découvrir un pistolet finement décoré, quelque peu étonnant. Particulier, mais chargé. Arrivant tout droit de Singapour, où j'ai passé une partie de l'été. Un lieu très étonnant. Il est pour toi, pour quand tu rejoindras l'équipage. Dit-il en levant son verre en sa direction.
Pour lui il était évident que Thomas finira par le rejoindre, il ne pouvait en être autrement. Il but son verre cul-sec avant de s'en servir un autre. Il avait passé beaucoup de temps loin de Londres, et il y revenait enfin, heureux, après de nombreuses aventures. Après tout le voyage jusqu'à Singapour était plutôt long, et il avait eu le temps de voir beaucoup de chose.
JACK - Dis moi donc mon cher Thomas, qu'ais-je manqué durant tout ce temps ?

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