Rien n'est plus féroce que le coeur d'une mère. La lumière dans tes yeux étincelle, tu es la mère, la sœur, la cousine. Tu es un être bénéfique, généreux et aimant. La gentillesse remplit ton coeur. Un cygne blanc qui déploie ses ailes et protège toute sa marmaille et sa famille. Le sang des Boleyn coule dans tes veines. Ton heure viendra petite étoile, en attendant veille sur ta famille, c'est ce que tu as de plus cher.

De nombreux mystères planent autour de toi...Tu es née le 12 janvier 1523, dans une froide journée d'hiver. Tu es la fille de Mary Boleyn, soeur d'Anne Boleyn, mais au moment de la naissance de ta naissance et de celle d'Henry Mary était la maitresse du roi Henry VIII. Quelle est la véritable identité de ton père ? Est-ce William Carey, gentilhomme anglais ou bien l'ancien roi Henry VIII ? Tu n'as jamais été reconnu comme étant sa fille illégitime, ce qui ferait de toi la demi-sœur d'Elizabeth Tudor. Malgré les nombreuses rumeurs, pour toi, ton père restera toujours William. Tu ne souhaitais pas être associée au roi Henry VIII à la réputation de décapiter ses épouses. Tu es la fille ainée, la grande, la mère de substitution.

Pendant cinq longues années, tu eus une vie heureuse de bébé devenant une petite fille, tu prononças tes premiers mots, appris à marcher, tu t'éveillais au monde et tu découvrais de quoi serait fait ta vie. Tu jouissais de nombreux privilèges à ce moment-là grâce à ta marraine : Anne. Bébé comblée, et aimée. Tu étais une petite fille rayonnante et toujours souriante. Tu étais toujours avec de jolies robes, on aurait dis une petite poupée et tu faisais fondre plus d'une femme sur ton passage dans tes habits de princesse.

Ton père William Carey meurt de la suette le 22 juin 1528, alors que tu n'as que cinq ans. Tu l'attendis au pas de la porte pendant plusieurs semaines, tu pensais qu'il était juste partie, qu'il allait revenir. Tu étais petite, et tu ne comprenais pas qu'il était partie dans un monde surement meilleure à celui-ci, que son âme avait quitté ce monde pour rejoindre l'au-delà et que tu ne le reverrais plus jamais. Avec ton frère Henry tu es alors placée sous la protection de ta tante Anne Boleyn, épouse du roi Henri VIII. Te raccrochant à ta mère, il ne restait plus qu'elle comme parent, tu demandais plus d'affection et d'amour. Perdre ta figure paternelle t'a beaucoup choquée. Tu passais beaucoup de temps avec ton petit frère Henry, tu aidais ta mère à s'en occuper. Ta mère t'a forgée à son image : une mère douce, aimante, qu'il faisait ce qu'il fallait pour sa famille.

Un nouveau père apparait dans ta vie il s'agit de William Stafford, un roturier sans aucun rang et d'un revenu modeste. Le 12 avril 1534, ils se marièrent, un mariage d'amour pour ta mère. Tu ne jugeas pas ce mariage, tu étais heureuse du bonheur de ta mère même si Stafford ne remplacerait jamais ton père tu l'acceptas malgré tout. Il était le nouvel homme de la famille, et si ta mère était heureuse c'était tout ce qu'il t'importait. Un mariage secret qui mena au bannissement de ta famille de la cour. C'était la dernière fois que tu voyais ta marraine Anne Boleyn qui allait mourir deux ans plus tard.

Après la vie à la cour, nous vivions sur nos terres à Rochford dans le comté d'Essex. Éloignés pour mieux se protégés du tumulte de la cour. Le 6 juillet 1535, la famille s'agrandit et ta mère te donna d'abord une demie-soeur Anne puis un frère Edward. Tu avais déjà pu t'exercer auparavant à jour le rôle de maman auprès d'Henry mais ce fut véritablement à ce moment-là que tu as pris les ficelles et l'art d'être une mère. Tu t'amusais à t'occuper en compagnie de ta mère que tu affectionnais. Tu savais que plus tard, tu voudrais trente-huit enfants. Bon cela faisait beaucoup ... tu t'en rendras vite compte, et reverras le nombre à la baisse. Ta famille vivait modestement avec une pension du roi, tu avais un peu de confort. L'argent ne faisait pas le bonheur, ça la famille Carey et Stafford le savait bien. L'essentiel c'était d'être tous réunis, vivants, et la tête sur les épaules. Après la mort de ta marraine Anne, sa fille Elizabeth vint logée dans ta famille pendant quelques temps. Ce fut là que vos liens se nouèrent, Elizabeth avait grandit depuis la dernière fois que tu l'avais vu lorsqu'elle n'était qu'un tout petit nourrisson.

E, 1541, âgée de 18 ans, tu étais en âge de te marier. On donna ta main à un homme doux et gentils : Francis Knollys. Ce fut un mariage d'amour comme le second mariage de ta mère, pour ton plus grand bonheur. Cela faisait déjà quelques années que tu avais des vus sur lui, tu l'avez rencontrée à la cour d'Anne de Clèves où tu étais en tant que dame d'honneur. Amoureuse, tu eus la chance que ce soit réciproque. Le roi te fournit ta dot et tu pu l'épouser. La même année, ton premier enfant naissait : Mary Knollys. Ta première fille, la première d'une longue liste. Pas d'héritiers pour Knollys mais cela ne devrait tarder.

Un an plus tard, un petit garçon naissant. Henry Knollys. Un héritier pour ta petite famille qui commençait à s'agrandir, tu allais enchainer les grossesses, une par an.

Deux années de bonheur, et un nouveau drame survint dans ta vie, le 19 juillet 1543 : la mort de ta mère. Elle avait vécu isoler sur ses terres à Rochford dans le comté d'Essex. Ta mère s'était retirée de la cour, un an après la mort de ta tante. Tu te trouvais au chevet de ta mère mourante, le temps avait eut raison d'elle, le poids des années marquait son visage, elle avait la quarantaine. Elle partait rejoindre un monde surement meilleur que celui-ci. Sa mort fut un drame pour toi. Ta mère, ta tendre mère, celle que tu affectionnais par dessus tout. Ton modèle, et ta bienfaitrice celle qui t'avais forgée pour devenir la parfaite mère de famille.

Le 8 novembre 1543, la petite Lettice Knollys destinée à devenir une grande Dame naissait à son tour. Cette naissance réchauffait ton coeur morne et gris, qui se remettait peu à peu de la mort de ta défunte mère. L'année suivante, de nouveau un garçon voyait le jour : William. Tu avais des enfants en bas âges, et tu quitta la cour en tant que Dame d'Honneur pour t'occupais de ta famille qui grandissait années après années. En 1546, 1547, 1548 trois années, et trois nouveaux garçons qui prenaient donc le dessus à la maison : Edward, Robert et Richard. En plus de tes enfants, tu t'occupais de ta cousine Elizabeth que tu affectionnais beaucoup. Après la mort d'Henry VIII, tu suivis les événements à distance. En 1549, Elizabeth Knollys naissait à son tour. Un an après, ce fut ta petite Maud qui montrait le bout de son nez malheureusement la grossesse se déroula mal. Tu faillis mourir, et Maud mourut en bas âge. En 1551, tu enchainais une nouvelle grossesse un petit Thomas naissait. Et l'année suivante, un Francis (Junior) naissait. Le dernier né.

Tu en étais à onze enfants, douze si Maud avait survécu. Une famille de plus en plus grande qui te prenait toute ton énergie et ton attention. Tu devais t'occuper de tes enfants, et ne pas les perdre des yeux. Tu ne voulais pas t'impliquer dans la politique du pays, surtout dans une famille en majorité protestante. Tu voulais protéger ta famille, Francis Knollys, têtu ne souhaitant pas comme tu l'avais fais se convertir au catholicisme partie en exil dans votre domaine en Allemagne. Il vivait dans une résidence à Francfort, en effet, ses opinions religieuses étaient en désaccord avec le gouvernement. Il t'envoyait une rente pour que tu puisses continuer à vivre et faire vivre vos enfants.

Ce n'était pas facile tous les jours, mais tu arrivais à relier les deux bouts. Tu manquais de temps pour toi, et cela faisait bien longtemps que tu ne te pré-occupais plus de toi mais que tes enfants passaient avant tout. La famille vit actuellement à Londres, plus pratique pour toi et pour t'occuper des enfants. En ville, tu trouvais tout ce qu'il t'était nécessaire. Tu étais considérée comme une femme remarquable, courageuse, et battante. Tu étais persévérante, et déterminée. Une mère de dix enfants, tu étais comblée et ta vie était bien remplit. Tu avais cela dans le sang, et ton rêve d'enfant s'était réalisé tu étais devenue maman à ton tour et au delà de tes espérances tu avais dix marmots à t'occuper. Les journées étaient trop courtes, et le temps passait trop vite. Tu étais admirée et admirable, un modèle pour toutes les mamans du monde. Un modèle de persévérance, tu ne lâcherais rien tellement ton coeur était remplit d'amour. L'amour donne des ailes, et permet de surmonter n'importe quels obstacles.