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Nous nous situons aux alentours de mai 1558.
Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.

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Elizabeth Tudor
Elizabeth Tudor
Admin ♛ « Princesse et bâtarde d'Angleterre. »
♕ Métier : Princesse d'Angleterre ♕ Age : 25 ans ♕ Religion : Celle que me dictera ma souveraine. ♕ L'avatar a été fait par : fassophy ♕ Mon nombre de messages est : 3524 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 11 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 11/09/2012 ♕ Mon pseudo web est : Mari-Jane ♕ Mes autres visages : Antanasya Cavendish - Constance Bennet - Edward Seymour Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor - Page 2 Tumblr_oe67vtSxjf1tvdu5mo1_250

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MessageSujet: Re: Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor  Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor - Page 2 Icon_minitimeMer 28 Aoû - 21:04


Retrouvailles entre deux cousines.

Jardins de Whitehall
25 Août 1553
Anne était pour elle une bouffée de joie dans son océan de malheur, bien que naïve, elle était vive drôle et si pleine de vie, rien ne semblait l’ébranler ou encore l’inquiété. Depuis toute petite la jolie blonde rêvait d’un monde de chevalier et de princesse, elle voulait faire de sa vie un conte de fée et un jour rencontrer son prince, se marier et avoir des enfants. Les rêves de sa cousine étaient purs et beaux et Elizabeth l’enviait, si elle n’avait pas vécu autant d’année dans les ténèbres peut-être qu’elle aurait pu devenir comme Anne. Sa cousine était si belle, si rayonnante que la bâtarde l’enviait, la jeune fille ne craignait rien de la vie et voyait du beau en n’importe qui. Elizabeth était même sûre, qu’elle verrait du positif en la personne la plus cruelle du monde. L’insouciance de la jeune femme était belle, quoique dangereuse dans un tel monde, mais la rousse saurait protéger sa cousine, jamais elle ne la laisserait entre les mains d’un être malfaisant et elle comptait bien aussi sur la présence de Catherine et Henry pour la dissuader de faire la moindre bêtise. Cela serait dommage si Anne se compromettait avec un homme, elle qui pouvait faire un grand et beau mariage serait déshonorée à vie. Elizabeth aimerait bien idéaliser le monde comme le faisait la jolie Anne, mais pour elle, qui vivait depuis longtemps dans noirceur, elle s’en méfiait, elle n’arrivait à faire confiance en personne et imaginait que tout le monde voulait profiter de sa position.

« Il faudra que je trouve la tenue adéquat, sinon, je serais aussi discrète qu’un pirate dans une taverne. Je te ferai parvenir une missive, quand j’aurai tout organisé. » Disait la jeune femme maintenant enjouée des perspectives de cette sortie.

Pour qu’Anne puisse rattraper le nombre d’enfant de Catherine, elle aurait beaucoup de travail et de patience aussi. Voir sa cousine avec une ribambelle d’enfant la faisait beaucoup rire, surtout qu’ils étaient tous aussi amusant les uns que les autres et plein de vie. Elizabeth adorait voir ses petits cousins, même si c’était que durant de rares occasions. Même si elle savait qu’elle n’aurait jamais d’enfant, elle sera heureuse de s’occuper de tout ce petit monde, de toute façon, la rousse n’avait pas besoin de faire comme toutes les femmes pour connaître le bonheur. Mettez-lui un cheval sous la main et elle sera bien heureuse de pouvoir galoper dans la campagne anglaise. Il était quasi sûr qu’Anne aurait un jour beaucoup d’enfant et dès qu’elle trouvera le bon petit mari elle s’attèlera à la tâche. Anne ferait une si bonne mère de famille.

« Il te faudra beaucoup de courage si tu veux concourir avec Catherine, elle a une bonne avance sur toi. » Riait la jeune femme. « Oui peut-être que tu trouveras ton bonheur à la cour, il y a plein de beaux jeunes hommes très galants qui pourraient te rendre heureuse. Je pourrais te conseiller. » Ajouta-t-elle avec un sourire amusé.

La conversation devient plus mélancolique et Elizabeth vit les yeux de sa chère cousine se remplirent de larmes. Oui leur vie aurait pu être si différente si son père l’aurait dénigré jusqu’au bout, la laissant à la charge de sa famille maternelle. Mais non, le roi Henry VIII avait fini par vouloir s’occuper de ses deux bâtardes sous les bons conseils de sa troisième épouse Jane Seymour. Elizabeth le savait, en restant en compagnie des Boleyn, elle aurait pu vivre dans l’amour et le bonheur familial le plus complet. Sa destinée en avait décidé autrement et on avait voulu lui donner l’éducation parfaite d’une future héritière au trône. C’était de cet héritage et des volontés de son père qu’Elizabeth se revendiquait et aujourd’hui, elle se considérait comme l’héritière de Mary, même si beaucoup s’opposait à cela.

« Ne pleure pas Anne, je ne veux voir de larmes dans tes si jolies yeux. Penses à notre avenir et au temps que nous allons pouvoir passer ensemble et quand je retournerai à Hatfield, je compte te voir bien plus souvent. » Consola-t-elle sa jeune cousine.

Les mots furent de trop et Anne laissa les larmes s’échapper, Elizabeth la prit alors dans ses bras, lui caressant les cheveux comme une sœur l’aurait fait. Elle aimait tellement Anne, qu’elle ferait n’importe quoi pour l’aider et la rendre heureuse. La blonde avait besoin de vivre dans l’amour et non dans la haine. La jeune femme ferait donc tout pour lui offrir cela, mais un jour, si elle accédait à la couronne, elle ferait bien plus, elle rendrait le prestige de sa famille maternelle, leur offrant, ce qui leur avait été volé.

« Tu es tout pour moi aussi Anne et je te protégerai tel un ange dans le ciel. » Disait-elle en déposant un baiser sur les cheveux de la blonde.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor  Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor - Page 2 Icon_minitimeSam 31 Aoû - 18:46
Le cœur de la blonde s’emballa lorsqu’Elizabeth souligna qu’elle devrait trouver des vêtements adéquats pour leur petite sortie incognito. C’était tellement excitant ! Sa cousine allait devoir se déguiser pour passer les murs du château, se faisant passer pour une humble servante qui regagne Londres. Elle devrait jouer un rôle et déjouer la surveillance des gardes. Comme cela lui semblait exaltant ! Elle avait la sensation de se retrouver comme dans l’un de ses nombreux romans d’aventure où héros ne doit pas se faire repérer. A présent, ce serait à la princesse d’interpréter sa partie à la perfection pour ne pas se faire prendre par la garde. Anne aurait d’ailleurs souhaité pourvoir résider au palais pour leur petite promenade nocturne. Ainsi, elles auraient pu travailler de concert afin d’être sûre qu’Elizabeth quitterait l’enceinte du château sans encombre. Au moins en cas de gros pépin, elle pourrait être là. Malheureusement, la jolie blonde n’était aucunement sa dame de compagnie, et elle ne le serait certainement pas dans les semaines à venir. Elle devrait donc croiser les doigts pour que le plan de sa cousine fonctionne et surtout qu’elle n’ait pas besoin d’aide, car Anne ne pourrait lui apporter. Heureusement, son naturel optimiste lui laissait penser que la chose devrait se passer sans soucis. Elle s’impatientait déjà de cette sortie et imaginait tous les endroits où elle pourrait emmener la princesse. L’engouement de sa cousine était d’ailleurs des plus réconfortants à voir. Il semblait que la présence d’Anne un peu de gaieté dans sa vie et elle se félicitait d’être celle qui parviendrait à lui rendre le sourire.

« J’attendrai ta missive avec impatience alors ! » pépia Anne, toute excitée. « Mais comment vas-tu faire pour les vêtements ? Voudrais-tu que je t’aide à la trouver ? »

Anne était prête à tout pour elle et elle ne souhaitait que la réussite de leur petite entreprise. Surtout depuis qu’Elizabeth venait de lui apprendre qu’elle ne voulait pas plus de mariage que d’enfants. La blonde en était restée ébahie et elle ne comprenait pas en totalité ce qui motivait cette décision. Certes, elle comprenait sa réticence, mais lorsque l’on est amoureux, nous portons une aveugle confiance en l’autre, si bien que nous savons pertinemment que l’être aimé n’en veut pas à notre bien et à notre couronne. Mais là encore, elle ne souhaitait pas juger sa cousine. Elle se confortait seulement en se disant que ce serait elle qui lui apporterait une présence d’enfants quand elle viendrait à se marier. Après tout, peut-être qu’entourée de ces petits anges, elle finirait par revenir sur sa décision. Anne savait que si elle désirait aussi ardemment des enfants c’était grâce à sa sœur Catherine. Elle était un modèle pour elle, une mère parfaite. Une mère que la blonde aurait aimé avoir car cette dernière n’avait pu profiter de sa propre mère bien longtemps. Et c’est quand elle voyait la dévotion et tout l’amour qu’elle vouait à ses enfants, qu’Anne se disait qu’elle ferait la même chose avec les siens. Elle les emmènerait au pays des rêves.

« Je ne compte tout de même pas concourir Catherine. Cependant il est vrai que c’est mon modèle et que j’espère avoir beaucoup d’enfants en bonne santé. » rit la jolie blonde. « Tu voudrais bien me conseiller ? Est-ce vrai ? » s’enthousiasma-t-elle par la suite.

L’avis de la rousse compterait très certainement énormément pour elle et elle se réjouissait d’avance à l’idée que sa cousine l’aiguillonne sur son choix prochain. Au moins, cela pourrait très certainement apaiser les craintes de Catherine concernant la cour où Anne aspirait à se rendre. Une cour qui semblait d’ailleurs extrêmement dangereuse si elle en croyait les dires de la princesse, bien plus dangereuse qu’elle n’aurait pu le croire. C’était avec stupéfaction qu’elle avait écouté les paroles de sa cousine, avant que la frayeur ne se mêle. Comment une telle chose pouvait-elle être possible ? Comment pouvait-elle être autant en danger alors que c’était sa sœur qui gouvernait ? Si Anne avait été reine, elle aurait cherché à protéger Catherine et Henry, pas à leur nuire. La jeune fille s’était alors mise à pleurer sur le sort de sa tendre cousine. Comme elle aurait aimé qu’elle n’ait jamais à vivre ça !

« Je viendrai te voir souvent à Hatfield alors ! » fit-elle les yeux brillants de larmes qu’elle souhaitait contenir pour la princesse. « Je pourrai même y résider un temps avec toi si tu le souhaites. Je pourrai te tenir compagnie Lizzy. Je n’aimerai pas t’y savoir seule et puis Catherine comprendra. »

Certes cela lui déchirerait peut-être un peu le cœur de devoir quitter Catherine et sa petite tribu à Londres pour gagner Hatfield quelques temps mais le bonheur de sa cousine lui sembla à cet instant beaucoup plus important. Elle voulait être à ses côtés pour qu’elle ne soit plus jamais seule. Catherine pourrait bien se débrouiller quelques temps sans elle. Les larmes jaillirent soudain, sans qu’elle ne puisse les contenir si bien qu’Elizabeth la prit dans ses bras. Elle lui caressa doucement les cheveux pour la rassurer et Anne resserra leur étreinte. Elle aimait tant la princesse ! Et si elle était malheureuse, la jeune fille l’était aussi. Les derniers mots de sa cousine lui réchauffèrent le cœur autant qu’ils lui furent redoubler ses pleures.

« Je ne veux plus jamais que nous nous quittions Lizzy. » hoqueta-t-elle. « Promets-moi que je te perdrai plus jamais ! Tu sais, depuis le départ de père... j'ai l'impression de tout perdre... »

Anne ne savait pas bien si sa cousine était au courant de son départ en exile mais elle ne doutait pas que l'affaire avait couru jusqu'aux oreilles de la princesse. Elle n'avait jamais osé lui en parler dans ses lettres parce qu'elle ne voulait pas inquiéter Elizabeth, mais il était peut-être temps de lui en parler.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor  Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor - Page 2 Icon_minitimeDim 8 Sep - 19:00


Retrouvailles entre deux cousines.

Jardins de Whitehall
25 Août 1553
Le projet qu’elle prévoyait avec Anne était fou et dangereux à la fois et Elizabeth se demandait bien si elle ne faisait pas une bêtise. Elle qui avait toujours été carré dans sa vie, elle qui prenait garde à ne jamais froisser personne et à toujours se comporter humblement allait se mettre en danger, pour une petite sortie en ville. Mais où donc était passée la vraie Elizabeth Tudor, celle qui restait sage, mais qui au fond d’elle était une braise ardente. Pour quelques heures de liberté, était-elle prête à payer le prix de sa vie ou d’un allé simple vers la Tour de Londres ? Mary serait probablement sans pitié si elle soupçonnait sa jeune sœur de tentative de fuite ou de conspiration. D’ailleurs Simon Renard n’hésiterait pas à encourager la souveraine anglaise dans ce sens. Elizabeth se demandait bien quelles étaient les opinions politiques de l’empereur Charles Quint et de son fils à son encontre, après tout Philippe de Habsbourg était le futur roi d’Espagne et l’un des prétendants de sa sœur. Le père et le fils devaient bien discuter à propos de son avenir, puisqu’elle était si dérangeante pour tout le monde. D’ailleurs, c’était pour toutes ces personnes qui lui voulaient du mal que la bâtarde anglaise refusait de dévoiler sa position en ce qui concerne la religion. Pour la reine, elle était catholique et pour les autres, ils pouvaient penser ce qu’ils voulaient. Elizabeth avait le sentiment que cette part de mystère la préserverait des dangers de la cour et des complots, dans le doute, on ne pourrait pas la condamner sans savoir si elle était réellement coupable. Ainsi, elle qui était si prudente s’étonnée de vouloir faire part d’autant d’imprudence en compagnie d’Anne, mais il était maintenant trop tard pour faire marche arrière, surtout que la jolie blonde paraissait si enjouée, Elizabeth ne devait pas la décevoir.

« J’ai une idée pour les vêtements, je pense qu’une servante pourra m’aider, je n’aurais qu’à échanger ma place avec elle. » Disait la jeune femme pour rassurer sa cousine.

Elizabeth n’aurait qu’à trouver une servante rousse comme elle, cela serait beaucoup plus simple pour se substituer à elle. Mais avant tout, la jeune femme devra trouver la perle rare et faire en sorte qu’elle entre à son service et pour cela, ça allait prendre beaucoup de temps. Elizabeth avait déjà vu quelques rousses comme servante à la cour, la chose ne devrait pas être trop compliquée. La conversation entre les deux jeunes femmes continua à propos des enfants, de la famille et du futur prétendant d’Anne. Elizabeth voulait la voir avec un homme aimant et protecteur qui serait quelqu’un de bien. Trop d’hommes épousent des femmes pour leur dot et juste après ils couraient jusqu’aux maisons closes. La rousse ne voulait pas ça pour sa cousine, elle méritait le bonheur et Elizabeth espérait bien qu’Anne la consulterait si elle pensait avoir trouvé l’homme parfait. En tout cas, son autre cousine Catherine était pour elle aussi un vrai exemple de femme courage. C’était une bonne mère, surtout avec sa nombreuse tribu. En ce moment, avec l’exil de son mari, Catherine devait beaucoup souffrir et devait avoir beaucoup de courage pour gérer une si nombreuse famille.

« Bien sûr que je te conseillerai, je connais beaucoup de monde à la cour et une grande partie serait capable d’inventer un mensonge sur moi pour plaire à la reine. Je connais donc les mauvais et les bons. » Répondit la jeune femme tout en souriant.

Anne ferait une bonne épouse et une bonne mère de famille, elle pourrait rendre n’importe quel homme heureux. Elle était belle, drôle, intelligente, on ne pouvait rien demander de mieux. Et si un jour Elizabeth devenait reine, elle comptait bien rendre aux Carey/Stafford le prestige des Boleyn. Quand elle repartirait à Hatfield et qu’elle pourrait retrouver sa liberté, Elizabeth comptait bien faire venir ses cousines sur ses terres, elles y mettraient de la gaieté et de la bonne humeur, ce qui manquait beaucoup à la jeune femme.

« Je compte bien sur ta présence, là-bas je serais moins surveillée, on pourra reprendre nos jeux comme avant. Ca sera tellement merveilleux et tu pourras loger là-bas, personne ne dira rien. » Riait la rousse. « Et Catherine pourra venir aussi avec tous les enfants, ça donnera tellement de vie à ce domaine. » Continua la jeune Tudor.

Elizabeth ne s’en était pas encore rendu compte, mais sa cousine souffrait beaucoup de l’absence de son père, qui avait tout comme le mari de Catherine quittait le pays. La pauvre n’avait plus personne à part son frère et sa sœur, Mary Boleyn était morte trop tôt, tout comme la mère d’Elizabeth. En fait, les deux jeunes femmes étaient deux orphelines et c’est pour cela, qu’elles se comprenaient si facilement.

« Anne, je ne te quitterai pas, je serais toujours là pour toi, seul Dieu pourra se débarrasser de moi sur cette Terre et personne d’autre. » Rassura la princesse tout en déposant un baiser sur le front de sa cousine. Ce fut à cet instant qu’une dame de compagnie arriva et dérangea les deux jeunes femmes dans leur discussion.

« Madame, l’ambassadeur des Pays-Bas souhaite s’entretenir avec vous, avec le consentement de sa majesté la reine. » Disait-elle tout en faisant une révérence à Elizabeth.

Elizabeth se tourna alors et prit Anne dans ses bras, il était temps de se dire adieu et c’était un vrai déchirement pour la rousse. Cet instant n’avait pas assez duré. Emue, la jeune femme aurait aimée ne pas abandonner ainsi sa cousine, surtout pour un ambassadeur qui voulait sûrement lui présenter la main d’un quelconque jeune homme.

« Anne je suis désolée, j’espère qu’on se reverra bientôt. » Murmura-t-elle toujours en tenant Anne dans ses bras. « Pour notre expédition, je te tiens au courant. » Ajouta-t-elle en déposant un baiser sur la joue de la jeune femme.

Ce fut avec beaucoup de tristesse qu’elle quitta Anne, mais Elizabeth gardait en mémoire le projet de leur expédition, qu’elle espérait qui se déroulerait dans pas longtemps.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor  Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor - Page 2 Icon_minitimeMar 10 Sep - 19:22
Anne fut incroyablement soulagée de voir que sa cousine prenait les choses en mais. Cette sortie semblait autant compter pour elle que pour la blonde et elle ne doutait pas un seul instant que ce serait une expérience formidable. Le fait qu’elle soit rendue secrète rendait la chose d’autant plus exaltante. Elizabeth devrait se déguiser, passer la vigilance des gardes… c’était tellement excitant ! Et surtout qu’elle devait aussi prendre garde à trouver une jeune femme qui pourrait être la place le temps d’un soir. Il faudrait une rousse assurément, une jeune femme en qui elle pourrait placer sa confiance. Mais Anne était persuadée que si la princesse expliquait la situation à sa doublure, elle accepterait forcément en attendant sa sincérité du souhait d’Elizabeth. Après tout, elle voulait juste passer un bon moment dans la capitale en compagnie de sa cousine. N’importe qui aurait certainement suffisamment de compassion pour lui offrir un soir. Du moins, c’est ce que l’esprit naïf et enchanté d’Anne songeait à cet instant. Cependant, elle n’évoqua pas l’idée d’une telle alternative, se fiant à la rousse pour cela. Elle semblait déterminée et elle lui faisait confiance pour tout mettre en place. Tout n’était plus qu’une affaire de semaines et la blonde allait compter les jours avec impatience, se délectant dans son sommeil de rêver à cette sortie. Son cœur était gonflé de joie.

« C’est parfait ! Je languis déjà d’y être ! » s’enthousiasma-t-elle.


Puis la question des enfants et du mariage fut évoquée. Elizabeth, même si elle refusait un avenir d’épouse et de mère, ne souhaitait néanmoins pas moins pour sa cousine. Anne était si contente que la princesse lui offre de la conseiller. L’avis de Catherine comptait beaucoup pour elle, mais peut-être que pour ce qui était de la cour et des hommes qui la peuplaient, Elizabeth était certainement mieux renseignée et justement, elle pouvait se targuer de bien les connaître. Décidément, les hommes semblaient être de bien drôles de numéro. Et la blonde lui répondit par un petit sourire amusé mais quelque peu contrit lorsqu’elle lui dit qu’elle connaissait aussi bien les bons que les mauvais. Cela elle n’en doutait, mais une chose qu’elle ne se figurait certainement pas, c’était de la noirceur d’âme dont certains individus de la gente masculine pouvaient faire preuve. Mais en se rendant à la cour, Anne risquait de l’apprendre bien assez tôt.
C’est alors que la princesse évoqua son départ prochain pour Hartfield. La blonde avait tout d’abord été surprise d’une telle décision mais elle pouvait comprendre que la cour finissait par être un endroit oppressant. Elle comprenait se besoin de se ressourcer, bien qu’elle ne saisisse pas les réels enjeux qui poussaient la princesse à quitter la cour. Elle savait qu’une menace pesait sur elle puisqu’Elizabeth lui avait expliqué, mais de là à devoir presque se retirer en un sorte d’exile à Hartfield, Anne n’y croyait. Elle voyait seulement cela comme des vacances. Aussi, elle répondit à la rousse d’un ton enjoué.

« Ne t’en fais pas pour ça Lizzie. Tu pourras compter sur notre présence ! Il est hors de question que nous te laissions toute seule là-bas ! » rit la blonde avant d’ajouter des étoiles dans les yeux. « Bien sûr que je viendrai vivre avec toi à Hartfield ! Autant de temps que tu y resteras et nous pourrons jouer ensembles comme avant ! » s’émerveilla la blonde en prenant les mains de sa cousine. « Cependant, j’ai promis de passer Noël avec Catherine. Je ne voudrai pas la laisser seule alors que Francis est absent, alors je ne viendrai dès que Noël sera passé. » assura la jeune fille.

Anne était tellement heureuse. Maintenant qu’elle avait retrouvé sa cousine, elle souhaitait passer tout son temps avec elle et partir à Hartfield serait certainement une belle manière de rattraper le temps perdu. Et ce serait un bon moyen pour la blonde d’oublier sa tristesse quelques temps. Elle se sentait en effet bien seule et abandonnée depuis que son père était partie. Certes elle avait la présence de sa sœur, mais elle la voyait si triste depuis le départ de Francis. Les temps n’étaient pas vraiment prospères et doux en ce moment, ce que déplorait la blonde. Mais Elizabeth se chargea de la rassurer en déposant un baiser sur son front, lui parlant de sa voix douce. Elle lui disait qu’elle ne l’abandonnerait jamais et à ces simples paroles, Anne sentit son cœur reprendre vie.
La blonde allait lui répondre quand une dame de compagnie les dérangea, quémandant la présence de la princesse auprès d’un ambassadeur. Anne eut tout à coup une moue triste. Leurs retrouvailles étaient désormais terminées. La rousse la prit alors dans ses bras et elle lui rendit son étreinte. Elle avait envie de pleurer mais elle voulait essayer d’être forte pour sa cousine. Pourtant, elle aurait souhaité que cet instant ne prenne jamais fin.

« Ce n’est pas grave. » fit Anne avec un sourire triste. « J’espère que nous nous reverrons bientôt. »

Anne observa sa cousine partir au loin rejoindre ses dames de compagnie pour aller voir cet ambassadeur. La mort dans l’âme, la blonde tourna les talons et prit la direction de la sortie du palais, songeant à leurs prochaines retrouvailles pour tenter de se consoler.



Fin.
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