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Nous nous situons aux alentours de mai 1558.
Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.

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MessageSujet: Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor  Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor Icon_minitimeMar 7 Mai - 17:55
Anne attendait impatiemment ce jour depuis des années et aujourd'hui, cela était désormais possible. Elle était tellement excitée et qu’elle avait l’impression que son cœur allait jaillir de sa poitrine à chaque instant. Enfin elle allait revoir sa cousine Elizabeth. Désormais plus rien ne les séparait. Anne allait se rendre au palais mais elle s’était bien gardée de le dire à sa cousine. Elle espérait pour cette occasion lui faire une surprise et pas des moindres.
La jolie blonde avait tout prévu. Elle avait demandé à Catherine de l'héberger, quittant l'Essex . Elle avait mis de longues heures avant de réussir à convaincre son frère Henry de la laisser partir mais sous les assauts déterminée de sa cadette, il n’avait eu d’autres choix que d’accepter. Folle de joie, elle avait organisé son voyage avec minutie. Désormais qu’elle se trouvait à Londres avec sa tendre sœur, elle comptait se rendre au palais et demander à voir la jeune Elizabeth.

Elle n’était que depuis la veille dans la capitale qu’Anne décida d’aller visiter sa cousine. Le cœur gonflé d’espoir et de joie à la seule perspective de la revoir à nouveau, de pouvoir l’enlacer et l’embrasser. Les lettres n’avaient pas suffit à combler le manque de cette si longue absence.  Anne avait toujours cru que le départ de sa cousine était temporaire, malheureusement, il s’était étiré en années et on lui avait rapidement enlevé de la tête qu’elle pourrait revenir au sein de leur famille. La blonde en avait été extrêmement peinée et la revoir était comme un rêve. Et si elle devenait sa dame de compagnie, les choses ne pourraient en être que plus meilleures.
Anne arrangeait du mieux qu’elle pouvait sa toilette neuve qu’elle avait acheté tout spécialement pour l’occasion. Elle ne voulait pas faire défaut à sa cousine en arrivant avec des vêtements qui pourraient être jugés comme ceux d’une pauvresse. Elle sertit soigneusement ses cheveux de perles après avoir exécuter un savant chignon dont elle parfois vu les femmes de la cour en porter. Il fallait qu’elle soit parfaite pour ce jour.

Ayant enfilé une cape, elle sortit de sa chambre, quitta la maison de Catherine et son époux, et s’engagea dans les rues de Londres vers le palais. Elle fut reçue par des soldats qui gardaient la porte et dut décliner son identité. Elle se présenta comme étant la cousine d’Elizabeth Tudor et ils la laissèrent entrer, la déchargeant aux mains d’un valet qui devait la conduire jusqu'à la princesse.
Pendant qu’ils progressaient dans l’enceinte de la cour, Anne ne put que s’extasier de toute la richesse et le faste qui embellissaient ses lieux. C’était si grand, si imposant ! Elle en resta bouche-bée et quelque peu émue en songeant que peut-être un jour elle serait amener à vivre entre ses murs. Parcourant les couloirs extérieurs, ils arrivèrent finalement aux jardins du palais royal. Ainsi, en cet après-midi si beau et ensoleillé sa cousine se trouvait dehors.
Un peu plus loin, elle parvint à cerner un groupe de femmes qui jouaient et riaient. Ce n’est qu’en s’approchant un peu plus qu’Anne comprit qu’elles s’amusaient à Colin Mayard, un de ses jeux favoris. Le cœur de la blonde s’emballa en voyant que c’était sa cousine qui avait les yeux bandés pour cette partie. Elle était facilement discernable avec sa magnifique chevelure rousse. Quelle occasion plus qu’inespérée pour elle de faire une arrivée inattendue. Un sourire radieux naquit sur son visage à la simple pensée d’une telle chose.

" Dois-je vous annoncer Milady ?" s’enquit le valet après de la blondinette.

" Ce ne sera pas la peine, je compte lui faire une surprise. Merci de m’avoir conduite jusqu'ici."

Sur ces mots, elle quitta le valet et s’avança jusqu'au groupe. Les demoiselles remarquèrent son arrivée mais Anne eut tôt fait de leur faire quelques signes pour leur dire de se taire sur sa venue et de continuer le jeu comme si de rien n’était. Heureusement, elles réagirent assez vite et recommencèrent à courir pour échapper aux bras tendus d’Elizabeth qui cherchaient à attraper ses camarades de jeu. Au comble de l’excitation, Anne s’élança au milieu du cercle qu’elles avaient formé et prit soin de se mettre en plein sur la trajectoire de sa cousine afin que cette dernière tente de la reconnaître malgré son fouloir.  Cela ne manquerait pas de faire son petit effet et la blonde en gloussait déjà.

Spoiler:


Dernière édition par Anne Stafford le Ven 30 Aoû - 17:57, édité 2 fois
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♕ Métier : Princesse d'Angleterre ♕ Age : 25 ans ♕ Religion : Celle que me dictera ma souveraine. ♕ L'avatar a été fait par : fassophy ♕ Mon nombre de messages est : 3524 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 11 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 11/09/2012 ♕ Mon pseudo web est : Mari-Jane ♕ Mes autres visages : Antanasya Cavendish - Constance Bennet - Edward Seymour Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor Tumblr_oe67vtSxjf1tvdu5mo1_250

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MessageSujet: Re: Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor  Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor Icon_minitimeSam 11 Mai - 21:44


Retrouvailles entre deux cousines.

Jardins de Whitehall
25 Août 1553
Les beaux jours continuaient à se profiler sur la capitale londonienne, le soleil atteignait son zénith sans qu’une seule goutte de pluie ne vienne perturber sa clarté. Dans le ciel bleu piqué de quelques nuages, rappelant à jamais que nous étions en Angleterre. L’après-midi était belle, douce, sans être trop chaude, nous étions fin août et d’ici quelques semaines Mary Tudor serait couronnée. Malgré le temps, les jours étaient sombres pour la jolie bâtarde, l’enterrement de son frère avait été un moment douloureux, même si elle n’avait pas pu assister, cela avait été un déchirement de dire adieu à ce roi, qui n’était encore qu’un enfant. Cependant, durant ce moment, Elizabeth s’était mise en danger, Mary avait organisé une messe en l’honneur de l’ancien roi, une messe catholique à laquelle la cadette n’assista pas. C’était là la grave erreur, puisque la jeune femme avait essuyé le courroux de son ainée, qui lui en voulait beaucoup et qui voyait en elle une ennemie. La reine l’avait longuement évité et depuis, la jeune femme n’avait plus revue sa sœur, attendant vainement une audience qui ne venait pas et priant pour celle-ci. Elizabeth vivait dans la peur et elle craignait beaucoup de la suite des évènements, pour montrer sa bonne fois, elle se rendait souvent à l’Eglise et consultait de nombreux prêtres, tentant à chaque fois de mieux comprendre cette foi qu’elle ne connaissait pas. Au fond d’elle, elle restait ardemment catholique, mais elle ne pouvait faire autrement, elle ne voulait ni se retrouver à la Tour comme Jane Grey et encore moins perdre sa tête. Elle montrait donc chaque jour sa bonne foi, espérant que quelques oreilles indiscrètes aillent faire leurs rapports auprès de sa sœur. La rousse dormait peu, angoissée, elle faisait souvent des cauchemars à propos de cette prison qui avait emporté sa mère et tant de monde après elle. Elle rêvait aussi de son frère et de la mort, choses peu reluisantes, pour cette jeune femme qui vivait dans la peur du lendemain. Beaucoup avait remarqué sa détresse, même si elle tentait de la cacher, cependant les yeux trahissaient souvent le fond de notre pensée. Ses dames d’honneur, sous la direction d’Aryane Bates avaient décidé de remonter le moral de la jeune bâtarde en organisant divers jeux dans les jardins de Whitehall. Même si elle n’aimait pas sa principale dame d’honneur, Elizabeth lui en était reconnaissante pour cette journée. Les jardins avaient toujours été son endroit préféré du palais et la jeune femme adorait s’y promener à l’occasion.

Ce petit moment de paix avait débuté par un délicieux pique-nique dans les jardins, où milles et uns délices avaient été présentés aux femmes. Elizabeth goûtaient à tout, savourant les produits venus d’ailleurs et aussi ceux qu’elle préférait. Une promenade s’était ensuite profilée, à laquelle les demoiselles avaient admiré les nombreuses fleurs du parc. La jeune rousse voulait en profité au maximum de toutes ces beautés de la nature, puisque bientôt elle disparaîtrait pour laisser place aux couleurs de l’automne. A la suite de cette promenade, l’une des ladies proposa de jouer à un jeu où l’on bandait les yeux d’une personne et celle-ci devait attraper les autres et une fois cela fait, elle devait deviner son identité, si elle trouvait, c’était à la personne attrapée de prendre le foulard. Ce petit jeu amusa beaucoup Elizabeth qui s’amusait à courir et cela malgré ses chaussures qui n’étaient pas faites pour cela. Elle riait en compagnie des autres jeunes femmes, comme elle ne l’avait plus fait depuis longtemps. Elizabeth fut attrapée et se fut à son tour de mettre le foulard, elle était dans le noir complet et ne pouvait qu’utiliser ses autres sens pour attraper l’une de ses compagnes de jeu. Bras tendus, elle se dirigeait là où se trouvaient les rires, jusqu’à ce que sa main droite touche un corps. Ne cherchant pas plus loin, elle agrippa l’épaule et délicatement, toucha les cheveux, elle sentit un chapeau, puis un visage, qui ne semblait pas être celui de l’une de ses compagnes. La bâtarde fronça les sourcils, puis elle tâtonna un peu plus les cheveux avant de reconnaître Anne, sa cousine Anne, sa presque sœur. Elle retira tout de suite son foulard qu’elle laissa choir au sol et elle eut tout de suite la confirmation, Anne se trouvait bien devant elle. Elizabeth la serra tout de suite dans ses bras, tellement heureuse de revoir la jeune femme qu’elle considérait comme sa sœur.

« Anne je suis si heureuse de te revoir, tu ne peux pas savoir à quel point. » Disait-elle émue et heureuse comme jamais.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor  Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor Icon_minitimeDim 19 Mai - 17:54
Anne s'était plantée en plein milieu de la trajectoire de sa cousine. Enfin elle pouvait la revoir. Elle avait cette douce impression d'être comme dans un rêve. Elle se laissait porter par cet agréable sentiment qui emplissait tous ses sens. Elle observait Elizabeth, les yeux dissimulés derrière un précieux bandeau. La chevelure flamboyante que cette dernière arborait quand elle était enfin n'avait changé et brillait de mille feux sous l'éclat du soleil de ce chaud mois d'Août. Son visage de poupée s'était affiné en des traits plus matures mais tout aussi délicats qu'autrefois. Elle avait bien grandi depuis qu'elle avait quitté la paisible maison des Stafford avant que l'obscurité ne se glisse insidieusement dans l'existence de la blondinette. Elle avait tant perdu depuis le départ de sa cousine et la revoir était comme retrouver un petit trésor que l'on aurait perdu depuis trop longtemps.
Pour s'être abreuvée de lecture durant de longues années, Anne aurait presque pu décréter qu'elle savait ce que ressentaient les personnages de ses romans lorsqu'ils retrouvaient une chose à laquelle ils tenaient du plus profond de leur cœur. Quant à la jeune femme, elle avait l'impression de regagner une autre partie de son âme par ses retrouvailles. Combien de fois en avait-elle rêvé et qu'à chaque réveil cette absence lui avait causé un terrible vide dans sa poitrine ? Elle n'aurait su le dire mais elle se consolait en se disant que chaque jour qui s'écoulait la rapprochait un peu plus du moment où les cousines pour être à nouveau ensembles. Et maintenant qu'Anne l'avait retrouvée, elle ne comptait plus la quitter. Elle était sa cousine, elle était sa sœur, une autre partie d'elle-même qui aujourd'hui la rendait complète. Elle savait qu'elle donnerait n'importe quoi pour être chaque jour à ses côtés.

Elizabeth était une vraie princesse, peut-être même une future reine si Mary venait à tomber. Elle portait en elle toute la grâce et la délicatesse d'une souveraine. Elle avait tellement de prestance comme au jour où Anne l'avait vu parader dans les rues de Londres aux côtés de sa demi-sœur. Elle en avait été si fière et admirative. Elle était si bien coiffée, parée de toilettes somptueuses qui éclipsaient la souveraine aux yeux d'Anne. Personne ne pouvait égaler la beauté de sa cousine. Elle aurait tellement voulu y ressembler mais vivre à ses côtés lui suffirait amplement.
Et enfin, la main d'Elizabeth rencontra le corps de sa cousine. Anne trépignait d'impatience à la seule pensée de la réaction de la jeune femme. Allait-elle la reconnaître ? Comment allait-elle réagir en la voyant ? Les mains saisirent ses épaules, tâtonnèrent son visage, ses cheveux, sa coiffe afin de reconnaître la personne qui se trouvait devant elle mais ses sourcils se froncèrent. Certainement n'arrivait-elle pas à identifier l'une de ses compagnes, quand tout à coup son visage changea et se décomposa comme si elle venait tout de suite de comprendre à qui elle avait affaire. Elizabeth retira immédiatement son foulard et observa Anne les yeux remplis de stupéfaction. La blonde décida de répondre par un petit rire devant la mine de sa cousine qui s'empressa de se jeter dans ses bras et de lui témoigner tout son bonheur de la revoir d'une voix émue.
Devant les paroles de sa cousine, la poitrine d'Anne se serra de joie et d'émotions. Il était si bon de la retrouver. Elle resserra un peu plus leur étreinte, profitant de la magie de cet instant.

"Comme tu m'as manquée Elizabeth ! J'aurai tant de fois voulu que tu sois à mes côtés."

Puis Anne desserra leur étreinte et plongea son regard dans le sien.

"Tu as tellement grandi Elizabeth. Quand je t'ai vu la dernière fois dans les rues de Londres, je t'ai trouvé si belle !"


Dernière édition par Anne Stafford le Mer 28 Aoû - 2:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor  Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor Icon_minitimeDim 26 Mai - 21:37


Retrouvailles entre deux cousines.

Jardins de Whitehall
25 Août 1553
Anne avait toujours eu une place privilégiée dans son cœur, toutes les deux, elles avaient le même âge et avait vécu quelques temps ensemble, après la mort de la mère d’Elizabeth. Cette période avait été réconfortante pour la petite rousse qu’elle était, elle avait connu de l’amour et de l’amitié, tout cela en compagnie d’une vraie famille. A cette époque, elle avait été disgracié et son père ne la reconnaissait plus comme étant sa fille, mais plus tard, les choses avaient changé, Elizabeth avait pu récupérer son rang et sa maisonnée. Son amitié avec Anne avait perduré avec le temps, malgré qu’elles ne se soient pratiquement plus vues. Revoir son amie en ce jour lui procurait un bien fou et la rendait vraiment heureuse, qui aurait pu se douter, qu’après tant de temps de séparation, elle aurait pu revoir la jeune femme. Et pourtant, elle était là, sous ses yeux et elle pouvait la prendre dans ses bras autant qu’elle le désirait. La bâtarde d’Angleterre se retourna alors vers ses dames d’honneur et son regard capta celui de Mrs Bates qui lui accorda un simple signe de tête et d’approbation. Elizabeth attrapa alors tout de suite le bras de sa cousine et l’emmena au loin, tandis que ses compagnes reprenaient le jeu.

« Tu as bien grandi aussi, même si je crois que tu auras beaucoup de mal à me rattraper, d’après certaines de mes suivantes, je devrais être la dame la plus grande d’Angleterre. » Disait-elle en éclatant de rire.

En effet, Elizabeth était très grande, ce qui faisait qu’elle dépassait de taille la plupart des dames de sa suite, cela ne l’amusait guère, mais ne la dérangeait pas plus que cela. Cette taille, elle la tenait de son père, en tout cas, d’après la plupart des personnes et des ambassadeurs à qui elle pouvait parler. De son père, elle gardait toujours de lui l’image d’un homme opposant, que la grandeur avait fait place à l’embonpoint. D’ailleurs pour éviter ce risque, que beaucoup de dame finissait par connaître, Elizabeth prenait toujours garde à ce qu’elle mangeait. La jeune femme tenait beaucoup à son apparence, qu’elle entretenait d’une manière quasi égoïste. Les deux cousines marchèrent dans les jardins, parcourant les allées, non sans surveillance, cela ne pouvait se faire.

« Tu étais donc présente à mon arrivée à Londres ? Tu as trouvé la cérémonie comment ? Je n’en ai jamais vu de plus belle, j’espère pouvoir un jour vivre un tel moment. » Ajouta la jeune femme tout en repensant à ce magnifique moment.

Le triomphe de sa sœur lui faisait envie, mais Elizabeth n’oubliait pas qu’elle était plus que jamais en danger dans cette cour, notamment depuis qu’elle avait refusé d’assister à la messe catholique pour son défunt frère. Mary se méfiait d’elle comme de la peste, elle la détestait et la rousse craignait plus que tout de perdre un jour la vie ou d’être enfermée comme Jane Grey à la Tour. Apaisée, elle ne l’était jamais vraiment à Whitehall et Hatfield ne serait guère mieux maintenant. Des comploteurs, il y en avait partout et la jeune femme avait même entendu parler qu’on voulait la marier avec l’un de ses cousins pour destituer sa sœur du trône. Elizabeth voulait se tenir loin de tout cela, mais les complots ne cessaient de la rattraper, ils étaient comme une épée de Damoclès au-dessus de sa tête, attendant le moindre écart de conduite de sa part pour chuter. Elle ne savait plus à qui se fier, aucunes de ses dames d’honneur ne lui étaient réellement fidèles et rares étaient les personnes à la cour qui était de son côté. Aujourd’hui, elle ne pouvait faire confiance qu’en une seule poignée de personne, les descendants de la famille Boleyn. Anne, Henry et Catherine étaient les seuls à la soutenir chaque jour, mais aussi les rares personnes qui ne la trahiraient jamais. Elizabeth leur faisait pleinement confiance.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor  Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor Icon_minitimeMer 10 Juil - 13:01
Anne était si heureuse de revoir enfin sa cousine après autant d'années de séparation qu'elle ne tenait plus en place. Elle avait envie de tout lui raconter, et qu'elle lui raconte tout. C'était comme retrouver une meilleure amie, une confidente, une sœur. Elizabeth se tourna vers ses dames de compagnie et l'une d'elles fit un signe de tête à la princesse. Cette dernière la prit alors par le bras et la mena plus loin dans les jardins. Manifestement, on venait de lui accorder un peu d'intimité, ce qui n'était pas pour déplaire à la blondinette. Elle entendit les rires des demoiselles qui avaient repris leur jeu s'amenuiser à mesure qu'elles évoluaient à travers la verdure. Enfin, elles se retrouvaient seules, comme autrefois. Le rire d'Elizabeth lui rappela leur longue promenade dans les champs de leur enfance.

"Il est vrai que tu es très grande ! De toute manière tu l'as toujours été. Souviens-toi lorsque nous étions enfants, tu me dépassais presque d'une tête, rit-elle à son tour. Ça a toujours été à ton avantage lorsque nous grimpions dans les arbres d'ailleurs. Cependant, je crois bien qu'aujourd'hui, j'ai plus de maîtrise que toi, la taquina-t-elle."

En effet, si Elizabeth avait dû abandonner les jeux d'escalade lorsqu'elle fut rappelée à la cour, Anne ne s'était pas privée de s'adonner à l'un de ses jeux favoris. Et aujourd'hui encore, elle ne ratait pas une occasion de s'exercer sur quelques arbres qui croisaient son chemin dans la forêt. Malheureusement, elle doutait que sa cousine ait pu jouir d'un tel loisir à la capitale.
La princesse réaborda ensuite le sujet de l'arrivée de la reine Mary à Londres. Anne avait bien entendu été présente, intriguée de savoir à quoi pouvait bien ressembler la nouvelle souveraine, mais surtout impatiente de revoir sa cousine. Elle avait été totalement enchantée par ce qu'elle avait pu voir. Si seulement cette journée n'avait pas fini en attentat ! Une guerre civile risquait d'éclater si tout cela continuait.

"Oui j'y étais. C'était une cérémonie majestueuse. Même dans mes livres, il ne me semble pas que j'en ai lu de plus grandioses. Et puis j'était si heureuse de te voir enfin. Je t'ai trouvé si belle, avec tellement de présente. Pourtant, à mes yeux, tu restes toujours la même."

La blonde aurait bien ajouté qu'elle l'avait trouvé bien plus belle que la reine Mary, mais elle se ravisa. Elle était surveillée et épiée. Leurs paroles pourraient être rapportées et elle ne voulait pas être dans les mauvaises grâces de la reine, ni faire du tord à sa cousine. Anne avait accompagné ses paroles d'un sourire tendre et nostalgique tout en prenant le bras d'Elizabeth dans le sien. Elle ne voulait plus que quoique ce soit les sépare. Elles s'étaient retrouvées, et désormais, c'était à jamais qu'elles demeureraient ensembles. Il ne lui semblait pas que sa place pouvait être ailleurs. Devenir la suivante de la princesse était devenu comme une propriété. Elle désirait d'ailleurs s'entretenir de cette affaire avec la principale concernée.

"Elizabeth, crois-tu que la reine accepteras que je devienne ta dame de compagnie ? J'aimerai tellement être plus près de toi. Dans tes dernières lettres, je voyais bien que tu n'allais pas bien. Je souhaite t'aider du mieux que je le peux."


Dernière édition par Anne Stafford le Mer 28 Aoû - 2:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor  Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor Icon_minitimeVen 12 Juil - 14:55


Retrouvailles entre deux cousines.

Jardins de Whitehall
25 Août 1553
Elle n’avait que trois ans quand elle rencontra pour la première fois Anne. En raison de la dispute entre leurs mères, après le mariage de Mary Boleyn avec un roturier, les deux sœurs ne s’étaient plus vues. Elizabeth venait de perdre tout il y a quelques mois, quand elle fut accueillie par sa tante et qu’elle rencontra Anne. Entre les deux petites filles, un lien s’était rapidement tissé, elles jouaient, riaient apprenaient ensemble et tout ça dans la bonne humeur, une joie que la bâtarde n’avait pas connu depuis longtemps. Même si après elles avaient dû se séparer à nouveau, aucunes autres petites filles n’avaient pris la place d’Anne dans le cœur d’Elizabeth et cela avait duré pendant plus de quinze années. Les fillettes se revoyaient rarement, une fois par an, voire moins, mais elles ne s’oubliaient pas et quand elles eurent l’âge d’entamer une correspondance, elles s’écrivirent presque toutes les semaines pour se donner des nouvelles. Avec Anne les choses paraissaient si simples et la vie plus douce, voilà pourquoi, elle remerciait Lady Bates en cet instant pour avoir contribuait à amener sa cousine jusqu’à elle.

« Je pense que tu dois être plus douée que moi maintenant, il y a bien longtemps que je n’ai plus monté dans un arbre, je ne pense même pas que je saurais encore le faire. Comme tu as de la chance Anne d’être libre de faire comme tu le souhaites. » Disait la rousse tout en entraînant son amie un peu plus loin encore.

Ne pas être riche, c’était être libre et ne pas avoir de nom prestigieux aussi. Elizabeth était une Tudor, une fille de sang royal et même si beaucoup semblait oublier cela, elle ne pouvait certainement pas être libre. C’était ainsi, c’était la cruelle réalité. Une jeune fille de sang royal devait se plier aux ordres de ses tuteurs. Elle devait être correctement éduquée, savoir danser, connaître différentes langues, écrire parfaitement et surtout apprendre à être une bonne épouse et une future reine, puisque bien sûr elle devra épouser un homme riche et prestigieux. Si cet homme n’est pas un roi ou un prince, il sera dans tous les cas, un riche noble. Voilà, ce qu’Elizabeth avait vécu et appris durant toute sa vie. Cependant, ce que les autres ne savaient pas, c’était qu’en dehors de l’apprentissage, la jeune femme ne voulait certainement pas se marier. Même si cela était le rêve de n’importe quelle femme de prendre un mari et de faire des enfants, ce n’était pas le sien. Si elle n’était pas libre dans sa vie, elle espérait bien pouvoir être libre maritalement et ne pas à devoir se marier. Certaines rumeurs courraient contre ce sens, des nobles voudraient la voir épouser Edward Courtenay un cousin qui avait passé quinze longues années en prison. La jeune femme ne connaissait pas cet homme et ne voulait pas l’épouser, surtout si c’était pour en faire un roi. Seul un Tudor pouvait mériter la couronne, non pas un étranger à la famille.
Anne avait elle aussi assisté à l’arrivée de la reine à Londres et il semblerait qu’elle ait appréciée le faste de ce retour. En effet, la fête avait été grandiose, même si elle avait été perturbé par cet attentat, par chance Mary s’en était sortie vivante.

« Oui la reine a bien organisé les choses, elle voulait effacer toute trace du court règne de Jane et elle s’en est sortie à merveille. J’aurai aimé que tu sois à mes côtés pour ressentir toute la ferveur de la foule, tu aurais vu, c’était magnifique d’être là et acclamé. Je n’aurais jamais pensé que le peuple me soit favorable et pourtant si, il criait mon nom. »

Cette image, jamais Elizabeth ne se la retirerait de la tête, savoir que le peuple l’aimait autant que Mary la rendait heureuse et lui donner une touche d’espoir. Puisque si le peuple l’aimait la reine ne pourrait pas l’exécuter, puisqu’il serait là pour la protéger. Elizabeth et Anne souhaitaient depuis un moment que cette dernière devint un jour la dame d’honneur de sa cousine, mais l’affaire était compliquée, puisque Mary devait donner son approbation et en ce moment la rousse en était certaine, sa sœur ne lui ferait pas de cadeau. Elizabeth espérait bien que les choses s’arrangeraient avec le couronnement, ainsi, elle pourrait faire la demande à sa sœur pour qu’Anne soit à ses côtés.

« La reine ne me fera pas cette joie en ce moment, je lui ai beaucoup déplu et elle me refuse les audiences que je lui réclame. J’espère bien pouvoir arranger les choses, mais pour le moment je suis impuissante, mais je pense à toi et je compte bien que tu sois ma dame d’honneur. Disait-elle avec un sourire aux lèvres.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor  Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor Icon_minitimeLun 22 Juil - 15:44
Les paroles de la princesse résonnèrent tristement aux oreilles d’Anne. La blondinette se souvint alors que ce même ton sombre avait été celui qu’Elizabeth employait depuis quelques temps dans ses lettres. Sa cousine s’était soudain retrouvée seule en quittant la maison des Stafford, propulsée à la cour de toutes les intrigues. Là-bas, on ne pouvait se faire de vrais amis de confiance. Il fallait sans cesse regarder derrière soi à la moindre trahison, surtout que la position de la bâtarde d’Angleterre était très délicate. Anne n’en comprenait pas toutes les proportions, mais elle savait qu’elle pouvait être en danger. La politique lui échappait quelque peu, d’autant qu’Henry semblait vouloir l’en éloigner, mais grâce aux missives de sa cousine, elle avait au moins pu saisir cet aspect.
Mais derrière tout ce désarroi, Anne voyait surtout les entraves qui enchaînaient Elizabeth au palais et à l’ombre de la reine Mary Tudor. Elle saisissait la tristesse retenue qui se cachait derrière le sourire de sa presque sœur. Elle ne voulait pas la voir malheureuse. Le monde était bien trop beau pour qu’elle broie ainsi du noir entre les murs de ce château. Anne comptait bien éclairer l’existence de sa cousine en devenant sa dame de compagnie. Elle ne s’était pas rendue à Londres pour rien et ses projets étaient maintenant bien ancrés dans son esprit. Elle ne quitterait plus jamais Elizabeth. De tous les membres de sa famille qui lui avaient été arrachée au cours de son enfance, la princesse était bien la seule pour qui elle avait des chances de la revoir.
Alors que son amie l’emmenait un peu plus loin, Anne lui prit les mains et lui annonça avec enthousiasme :

« Mais les choses peuvent peut-être changer maintenant que je suis de retour à Londres. Tout pourrait redevenir comme avant Elizabeth. Le monde que nous nous étions construits n’est pas encore aussi loin de nous que tu le penses. »

Un monde de merveilles, un monde fait de contes et de légendes auxquelles les deux fillettes croyaient dur comme fer. Des chevaliers, des demoiselles en détresse et des créatures fantastiques… Tous ces souvenirs ne semblaient pas si lointains pour Anne. Bien au contraire, ils constituaient encore son présent. C’était un monde qu’elle s’était construit étant enfant et qu’elle n’avait jamais eu la force de quitter. Dans son monde, il n’y avait pas de place pour la douleur et la souffrance, tout n’était que liberté et beauté. C’était un endroit dans lequel elle avait aimé se réfugier aux heures les plus sombres de son existence. Autrefois, elles étaient partagées cet univers à deux, mais maintenant, elle était seule. C’est pourquoi, elle voulait que sa cousine réintègre ce monde si beau pour voir fleurir sur son visage les sourires d’autrefois.
Anne avait d’ailleurs cru revoir cette ancienne lueur dans ses yeux le jour où la nouvelle reine avait franchi les portes de la capitale sous une pluie d’ovation. La blonde avait été là pour se joindre la ferveur de la population et observer sa cousine avec admiration.

« Il est normal que tu ais été autant acclamée, tu es leur princesse, s’exclama Anne, avant de s’approcher de l’oreille d’Elizabeth et de poursuivre sur le ton de la confidence. Et je dois même avouer que je t’ai trouvé bien plus belle que la reine. »

Anne acheva par un gloussement, sachant pertinemment que ce qu’elle venait de dire pourrait être un acte hautement répréhensible si ses paroles venaient à atterrir dans les oreilles de n’importe qui. Et surtout de la reine. Elle risquait de ne pas gagner ses bonnes grâces et Elizabeth aurait des ennuis, puisque visiblement, elle en avait déjà avec Mary. La chemin serait loin avant d’arriver à devenir la dame de compagnie de la princesse s’il fallait en croire les dires d’Elizabeth.

« En quoi lui aurais-tu déplu ? Est-ce à cause des ovations qui t’étaient accordées le jour où vous avez franchi les portes ? Je suis sûre que nous pouvons tout de même arranger tout cela. Peut-être pourrai-je essayer de m’accorder les bonnes grâces de la reine ? Elle serait alors plus clémente vis-à-vis de toi. »


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MessageSujet: Re: Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor  Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor Icon_minitimeJeu 25 Juil - 16:49


Retrouvailles entre deux cousines.

Jardins de Whitehall
25 Août 1553
Anne était un doux petit oiseau qui n’avait probablement pas sa place à la cour et Elizabeth en avait conscience, mais égoïstement, elle avait besoin de sa cousine près d’elle pour la soutenir et vaincre le mal qui se trouvait autour d’elle. Anne n’avait peut-être pas sa force, la rousse la connaissait comme étant douce et naïve, très romantique, qui attendait son prince charmant. Sa cousine n’avait pas vécu dans l’univers fourbe dans lequel elle avait grandi et elle ne devait certainement pas être préparée aux épreuves qui l’attendraient. Peut-être qu’Elizabeth devrait écrire une missive à Catherine, la sœur ainée d’Anne, pour lui évoquer ces divers points, pour qu’elle prépare sa petite sœur à ce qui allait l’attendre. C’était le souhait des deux jeunes femmes d’être réunies, mais Elizabeth ne voulait certainement pas détruire sa si douce cousine. La jeune lady ne savait pas quand elle pourrait quitter la cour, Mary allait certainement la garder à ses côtés le temps du couronnement et des festivités. La seconde fille d’Henry VIII ne voulait qu’une chose, partir loin de Londres et de ses tumultes, ainsi à la campagne, elle serait bien loin des complots qui la visaient à la cour. Par chance, son cousin Henry était parvenu à faire fléchir ses possibles fiançailles avec un prince germanique, mais à presque vingt ans, elle restait toujours un bon parti, très dérangeant pour la couronne anglaise.
Elizabeth aimerait penser que tout pourra redevenir comme avant. Si son frère était encore en vie, les choses seraient aujourd’hui différentes pour elle. Elle aurait pu garder sa vie tranquille à la campagne, revoir plus souvent Anne. Cependant, aujourd’hui, elle portait un lourd fardeau, celui de l’héritière, même si Mary allait probablement se marier, si elle n’avait pas de descendance, la couronne lui reviendrait, les choses ne pouvaient pas en être autrement, puisque leur père en avait décidé ainsi.

« J’aimerai te croire Anne, mais avec le poids des responsabilités et le monde dans lequel je vis, je ne peux plus être celle d’avant. » Disait la jeune femme tout en détourna le visage, attristée par cela.

Elle en était néanmoins heureuse de voir qu’Anne restait toujours la même, que la fourberie ne l’avait pas atteinte et qu’elle était toujours aussi douce qu’avant. Anne avait un don, c’était de voir le meilleur en chacun, rien que pour cela, elle était exceptionnelle. Depuis la mainmise des Dudley et des Grey sur le pouvoir, elle avait été contrainte de quitter le beau monde des princesses et des chevaliers, ce monde n’existait pas. Les chevaliers étaient pour la plupart des hommes mauvais et les princesses avides de pouvoir et de sang. A la cour, elle était bien entourée, entre sa sœur, Frances Brandon et Margareth Douglas, toutes des femmes de pouvoir et pour les deux dernières, des personnes qui ne désirent qu’une chose mettre la main sur le trône. Frances était depuis le court règne de sa fille Jane Grey perdue, mais elle n’en restait pas moins une fidèle amie de la reine. Pour ce qui était de Margareth, elle était plus discrète, mais surtout beaucoup plus fourbe, surtout avec son mari Matthew Stuart qui ne rêvait que d’une chose, de couronne.
Anne l’avait trouvé magnifique à son arrivée à Londres, Elizabeth était heureuse de l’entendre, elle se trouvait encore un peu gauche en ce qui concernait les affaires politiques, mais apprenait vite à Londres.

« Je te remercie Anne, tu es tellement adorable. Je suis triste de ne pas t’avoir vu parmi la foule, tu devais être magnifique aussi ce jour-là. » Commença la jeune femme. « Par contre, pour ce qui est de Mary, ne lui répète jamais, que tu me trouves plus jolie, elle serait capable de t’envoyer à la Tour. » Riait la belle lady de bon cœur.

Elizabeth n’aurait peut-être pas dû évoquer à Anne le fait que la reine et elle étaient en froid, elle ne voulait surtout pas inquiéter ses cousins, surtout Catherine qui se poserait beaucoup de question quant à la situation de la rousse. Il ne fallait que qu’Anne leur en parle, pour le moment Liz arrivait à gérer cela, mais il faudrait qu’elle aille voir la reine le plus vite possible pour se faire pardonner.

« Ce n’est pas grand-chose Anne tu sais, je n’ai pas voulu assister à la messe catholique pour Edouard, cela lui a beaucoup déplu et depuis elle doit me prendre pour une hérétique. » Chuchota la jeune femme. « Par contre, n’évoque cela à personne, je ne veux surtout pas inquiéter Catherine et Henry, ils ont déjà assez d’ennui comme cela surtout après le départ de l’époux de Cat. » Conseilla-t-elle.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor  Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor Icon_minitimeSam 27 Juil - 16:09
Anne observait sa cousine avec admiration. Elle avait tant changé. Cette enfant qu’elle avait connu autrefois n’était plus la même. Elle avait considérablement grandi, bien qu’elle soit déjà d’une taille considérable pour son âge alors qu’Anne avait toujours paru si petite à côté d’elle. Ses traits s’étaient affinés et son regard s’était paré d’une toute autre intensité. Ses formes enfantines s’étaient développées au fil des années et désormais, la blonde discerner le corps d’une vraie femme. Elizabeth devait être une femme si courtisée ! D’autant qu’elle dégageait autour d’elle une aura envoûtante. Même le jour où le cortège avait pénétré dans Londres, Anne n’avait eu d’yeux que pour sa cousine. Tout en elle respirait la royauté et une indéniable grâce dans sa parole et ses attitudes mais elle ne doutait pas que la princesse avait dû suivre une éducation bien stricte.
Et pourtant, son doux regard n’avait pas changé quand elle regardait sa cousine. Son sourire était toujours le même qu’autrefois même si il était obscurcit de tristesse. Une tristesse qui fendait le cœur d’Anne. Elle refusait qu’Elizabeth ressente du chagrin, surtout maintenant qu’elle était à ses côtés. Leur vœu le plus était qu’elles se retrouvent ensembles à la cour. Anne pourrait lui offrir l’énergie et le soutien qui faisait peut-être parfois flancher la princesse. Sa position à la cour était très délicate et sa solitude n’arrangeait certainement pas les choses. Intérieurement, la blonde se promit d’égayer l’existence de sa cousine et de ramener un sourire franc et sincère sur son visage. La peur et la tristesse ne devait pas se peindre sur son vision. C’était une mission qu’elle s’imposait comme si elle était devenue une sorte de bonne fée qui devait veiller sur elle. Elle serait son ange gardien contre tous les malheurs qui pourraient l’accabler.

« Mais si tu parvenais à être quelqu’un d’autre pour quelques heures ? Ou même une nuit ? Je suis certaine que tu peux échapper à la surveillance du palais. Nous pourrions nous déguiser. Ce serait tellement excitant ! »

Anne était déjà exaltée par cette idée. Ce serait comme vivre une aventure. Et tenter cette expérience avec sa cousine en serait d’autant plus fabuleux. Elles redeviendraient ces deux jeunes fillettes inséparables qu’elles étaient autrefois. La blonde était persuadée que cela était possible. A la nuit tombée, lorsque la princesse ne subirait plus la surveillance de sa garde, elle pourrait se déguiser et s’échapper du palais pour quelques heures. Elizabeth pourrait alors goûter à la liberté et ne plus rester enfermée comme un oiseau en cage. Anne ne savait que trop qu’une personne emprisonnée entre quatre murs, si beaux soient-ils, ne pouvait que dépérir. Si leurs situations avaient été inversées, la blonde n’aurait pu survivre à une vie comme celle qu’avait dû vivre Elizabeth.

« Cela m’étonnerait beaucoup. Je n’ai pas ta beauté Elizabeth, ni ta grâce, fit Anne en souriant tendrement à Elizabeth. »

Nulle jalousie ne transparaissait dans ses propos. C’était un sentiment qu’elle ne connaissait pas. Elle s’accrocha à son bras et fit d’un ton enjoué.

« Et puis je ne suis pas une princesse ! »

Anne rit en chœur avec sa cousine lorsque celle-ci lui enjoignit de ne parler de ce qu’elle venait de dire à la reine au risque de se retrouver à la Tour. Elle ne voyait pas la réelle menace qui se cachait derrière ses paroles pleines de bon sens. Elizabeth avait raison de mettre en garde sa cousine bien trop naïve, malheureusement, elle ne comprenait certainement toute la portée de ses propos et surtout, les conséquences désastreuses qu’ils pourraient avoir.

« Une hérétique ? N’est-ce pas un peu fort ? Comment peut-elle penser cela de toi ?» s’enquit Anne calquant son intonation sur le chuchotement de la princesse.

La blonde était très étonnée et elle ne comprenait pas bien la fâcheuse position dans laquelle se trouvait la bâtarde d’Angleterre. A ses yeux, Elizabeth était une princesse, rien ne pouvait lui arriver.

« Je te le promets Lizzi. Cette discussion restera entre nous deux, fit Anne en se mettant devant sa cousine afin de l’arrêter de sa marche. Puis elle leva le petit doigt et le présenta à la princesse pour qu’elles fassent ensembles le serment secret qu’elles avaient inventé quand elles étaient enfants. Ce sera notre petit secret. Comme avant. »


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MessageSujet: Re: Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor  Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor Icon_minitimeMer 31 Juil - 11:30


Retrouvailles entre deux cousines.

Jardins de Whitehall
25 Août 1553
Anne était une douce petite rose blanche, aussi pure que les anges, voilà pourquoi Elizabeth l’aimait de plus en plus, le monde ne l’avait encore jamais atteint. Même si elle avait perdu sa mère trop tôt, Anne restait une jeune fille enjouée et pleine de vie. En fait, la jolie blonde était tout le contraire d’elle-même, froideur et peine caractérisée bien mieux la jeune lady qu’elle était. Si Elizabeth avait vécu une vie harmonieuse avec une vraie famille, elle aurait pu être comme Anne, mais la vie en avait décidé autrement. A chaque fois, qu’elle avait pensé trouver une mère de substitution ou bien une compagne avec qui partager ses doutes, on lui avait arraché. Son père avait divorcé d’Anne de Clèves, alors qu’elle était une femme parfaite, puis il y avait eu Catherine Parr, que la mort avait enlevée trop tôt. Sa vie n’était faite que de déconvenue, la mort d’une mère, un père qui l’avait renié, voilà pourquoi le peuple la voyait comme une martyre et l’aimait beaucoup. Cet amour, Elizabeth le conservait au fond de son cœur et elle espérait bien que jamais Mary ne lui retire. Elizabeth et Anne continuait à se promener dans les jardins, des gardes les suivant discrètement au loin. Sa cousine lui proposait de redevenir comme avant pour un soir, elle lui proposait même de s’échapper quelques heures du palais. En pensant aux gardes qui l’entouraient toujours, Elizabeth pensait que cette chose fut impossible, elle était toujours surveillée et en plus elle ne pouvait faire confiance en personne, ses dames de compagnie étaient toutes aux pieds de Mary. Une telle expédition prendrait plusieurs semaines à préparer, mais ce n’était pas impossible. Tard dans la nuit, alors que tous dormaient, elle pourrait s’échapper par l’entrée des serviteurs. Cependant, elle aurait besoin d’un déguisement. Si Dieu lui apportait à son service une personne de confiance, elle pourrait réaliser le souhait d’Anne, mais pour le moment c’était impossible.

« Je pourrais Anne, mais ça prendrait du temps à préparer et il faudrait autour de moi une personne de confiance, mais pour le moment, j’en n’ai pas, mes dames d’honneur, sont toutes du côté de Mary, elles n’hésiteraient pas à me dénoncer pour devenir des favorites. » Disait la jeune femme sur un ton mélancolique.

Elizabeth courrait déjà mille danger, une de plus ou un moins, ne changerait pas la donne sur son compte, Mary refuserait toujours de lui adresser la parole et cela jusqu’à ce qu’elle soit décidée. La rousse avait vite compris que depuis la mort d’Edouard et même si le testament d’Henry VIII en décidait autrement, sa famille voulait la voir reine et Anne n’était pas en reste. Cependant, Elizabeth ne voulait pas que les descendants Boleyn courent un danger pour leurs idéaux, elle avait déjà conseillé à ce propos Henry pour qu’il ne commette pas d’imprudence.

« Anne, tu es l’une des plus belles femmes du pays et si les hommes ne te courent pas après, c’est qu’ils sont tout bonnement idiots ou aveugles. » Continua Elizabeth tout en souriant.

Il était vrai qu’Anne était magnifique, elle conservait encore à presque vingt ans, un joli visage de poupée, ses cheveux blonds étaient toujours superbes, tout comme son teint. Cela l’étonnait même que personne n’ait demandé la main de sa cousine, peut-être était-ce à cause de l’exil de son père, cela devait refroidir les prétendants de s’associer avec une famille ennemie de la couronne. Ce n’était pas grave, si un jour Anne évoquait le sujet, elle tenterait de lui trouver un bon mari, qui ne la ferait pas souffrir, sa cousine avait besoin d’amour et de douceur, elle était tellement romantique. La blonde semblait étonner de voir que la reine, pensait que sa sœur était une hérétique et pourtant, Mary avait raison, même si elle n’avait aucune preuve des méfaits de sa cadette et tant que ça restait ainsi Elizabeth était sauve. Pour le moment, pour montrer sa bonne foi, elle faisait tout pour s’instruire au catholicisme et bien que sa lui déplaise, elle espérait bien sauver sa tête en faisant ça.

« Elle a peut-être raison, Anne, mais pour cette question, Dieu est mon seul confesseur. Mary sait que j’ai grandi avec la Réforme et comme elle me déteste, elle ferait n’importe quoi pour m’envoyer à la Tour, et ma situation est bien plus grave depuis l’arrivée de ce Simon Renard, je le vois dans son regard, cet homme voudrait me voir morte. » Répondit Elizabeth sur un ton plus grave.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor  Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor Icon_minitimeDim 4 Aoû - 17:42
Anne était prête à se torturer l’esprit jour et nuit pour cette cousine qu’elle aimait tant. Elle voulait lui rendre cette liberté qu’elle ne semblait plus détenir, comme un petit oiseau enfermé dans une cage dorée. Elle ne pouvait se résoudre à la laisser dans cette position sans rien faire, d’autant que l’ombre de la reine semblait la menacer.
Elizabeth n’avait pas besoin de lui dire qu’elle était triste ici, son visage, ses expressions et sa voix parlaient pour elle. Même son sourire pleurait pour elle. Il aurait été criminel aux yeux de la blonde de la laisser dans cette détresse. Pourtant, elle savait que sa cousine était forte, bien plus forte qu’elle. Anne avait été si incapable de supporter le départ d’Elizabeth, puis la mort consécutive de sa mère et d’Edward et depuis peu l’abandon de son père qu’elle s’était enfermée dans ce monde de candeur et de merveilles. Ce n’était pas parce qu’elle était faible d’esprit qu’elle vivait à travers ses livres et qu’elle croyait voir des lutins, des fées et des anges. Elle s’était simplement construit une puissante muraille contre la douleur, comme le font les enfants sauf qu’à l’âge adulte, elle n’avait pu l’abaisser. Et aujourd’hui, ce monde fantastique faisait parti intégrante d’elle-même et la définissait aux yeux des gens qui la connaissaient. Elle ne voulait que du bonheur dans son cœur et pour obtenir cette plénitude intérieure, cela devait passer pour le bonheur des gens qui lui étaient chers et notamment celui de sa cousine, Elizabeth. Elle s’en faisait un devoir. C’était sa mission. Jusqu’ici, tout le monde l’avait protégée, mais c’était à elle de lui porter secours, surtout si elle devait devenir sa dame de compagnie. Elle savait ce que cette place signifiait et elle ne se défilerait pas. Malheureusement, les chances de réussite semblaient pour l’instant bien mince mais Anne ne désespérait pas.

« Alors ça veut dire que ce n’est pas impossible ! » s’enthousiasma la blonde avec un large sourire. « Je suis sûre que nous pouvons y arriver ou encore acheter le silence de l’une d’elle. Je pourrai t’aider Lizzy. »

Anne trépignait déjà d’impatience à l’idée d’une sortie entre les deux jeunes femmes. Elle en était toute exaltée, prête à bondir de joie si sa cousine lui assurait une nouvelle fois qu’elle ferait tout pour qu’une telle chose soit possible. Elle avait la sensation de se trouver dans l’un de ses livres d’aventures, à mettre au point une stratégie pour que leur escapade soit menée à bien. Elle prévoyait déjà dans sa tête les choses qu’elle voudrait montrer à Elizabeth dans Londres. C’était une si belle ville.

Les joues d’Anne s’embrasèrent lorsque sa cousine lui dit qu’elle était certainement l’une des plus belles femmes du pays. Un sourire gêné naquit sur son visage. Elizabeth avait certainement dû accentuer le compliment pour lui faire plaisir. La jeune fille ne se rendait pas vraiment compte de sa beauté et elle se surprenait souvent à observer d’autres femmes, envieuse de leur ressembler.

« Tu exagères Elizabeth. » répondit-elle timidement. « Je doute que les hommes me regardent beaucoup. Mais toi Lizzy ! Tu dois avoir tellement de prétendants ! »

Anne s’était exclamée avec admiration. Sa cousine était de loin la plus belle femme qu’elle avait vue. Elle était intelligente, cultivée, mature et c’était une princesse. Combien d’hommes avaient déjà dû lui demander sa main ? Combien s’étaient-ils déjà sentis envoûtés par ses charmes et sa grâce princière ? La blonde désirait que la rousse lui livre tous ses  petits secrets de cœur. Après tout, elle était bien sa confidente.
Et justement la confidence continuait. Les paroles de la princesse choquèrent Anne si profondément qu’elle dut mettre une main devant sa bouche pour étouffer une exclamation d’horreur. La gravité du ton d’Elizabeth la fit frémir.

« A la Tour ? Grand dieu elle n’oserait pas ! Tu es une princesse, et le peuple t’aime tant ! »

Mais lorsque la jeune femme évoqua cet homme, Simon Renard, le cœur de la blonde se serra.

« Quel être misérable ! » s’emporta Anne, aussi saisie par la peur. « Je ne le laisserai pas faire Lizzy. Quoi qu’il arrive je chercherai à te sauver par tous les moyens. Je te promets que je te protégerai et que rien ne pourra t’arriver. Et puis il y a Henry. Henry ne laisserait jamais une telle chose se produire ! »

Anne était à cet instant sûre de ses convictions. Elle ne voulait pas qu’un nouvel être cher lui soit enlevé et elle se battrait pour qu’il vive. Elle n’avait eu les armes contre la maladie de sa mère et de son frère, mais contre un homme aux viles ambitions, elle comptait bien défendre sa cousine coûte que coûte.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor  Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor Icon_minitimeLun 12 Aoû - 11:57


Retrouvailles entre deux cousines.

Jardins de Whitehall
25 Août 1553
Cela pouvait paraître pour de l’inconscience, mais s’échapper du palais de Whitehall pendant une nuit et ne plus être Elizabeth Tudor durant quelques heures la faisait rêver. La rousse n’avait jamais pu être une personne normale comme le commun du peuple ou comme n’importe quelle jeune femme noble. Son destin était hors du commun de toute façon, elle avait tant vécu, alors qu’elle avait à peine vingt ans, certaines choses, elle aurait aimé ne pas les avoir vécu, mais c’était ainsi, c’était son destin, celui que Dieu lui avait forgé. Elizabeth savait qu’avec son nom elle pouvait s’attendre à un grand avenir, dangereux, mais à la fois passionnant et même si elle détestait son père, elle l’admirait pour ce qu’il avait été et elle entendait bien lui ressembler plus tard, mais d’une manière différente de la sienne. La couronne anglaise, elle y croyait, après tout Mary avait été déclaré bâtarde avant elle, la jeune femme pouvait donc très bien prétendre à la porter un jour. Cependant, pour le moment, il valait mieux se taire, ce monde était plein de charognard et elle ne pouvait faire confiance en personne. Cette sortie, si elle s’organisait, serait peut-être la seule qu’elle ferait de son vivant. Elizabeth ne se voyait pas à nouveau tenter une chose aussi inconsidérée deux fois, elle qui était d’un naturel prudent, elle craignait quelque peu de devoir faire cette sortie aussi folle.

« Je veux bien tenter cette folle aventure Anne, mais si nous sommes prises, je ne donne pas cher à nos têtes, je ne veux pas qu'il t’arrive quelque chose. » Murmura la jeune femme, assez soucieuse.

Anne avait toujours tendance à se dévaloriser, alors qu’elle était une femme très charmante. Une belle blonde au visage de poupée de porcelaine, elle avait tout pour plaire aux hommes et sa situation était moins dangereuse que la sienne. Après tout Anne n’avait pas le statut de bâtarde d’Angleterre, elle n’avait pas non plus une sœur qui la dérangé. Même si les propositions de mariage étaient nombreuses à l’encontre de la rousse, les hommes qui voulaient l’épouser espéraient plus obtenir un jour la couronne d’Angleterre. Au moins, Anne avait de la chance, l’homme qui voudra sa main, sera une personne sincère et l’aimerait sûrement pour ce qu’elle était.

« Peut-être, mais au moins, toi les hommes ne voudront pas t’épouser pour avoir une couronne sur la tête. Les dernières demandent que j’ai eu, ne valent même pas la peine d’être évoqué. Toute façon, je ne veux point me marier. » Ce discours, elle le ressortait souvent quand on évoquait le mariage et les prétendants qui se bousculaient pour l’avoir et depuis de nombreuses années, elle n’avait pas changé de parole ni d’opinion. Par la suite sa jeune cousine sembla être choquée d’entendre qu’à la cour, beaucoup souhaitait la mort de la lady si dérangeante. Elizabeth n’aurait pas voulu évoquer cela avec Anne, qui maintenant se ferait beaucoup de soucis pour elle, mais la jeune femme était sa confidente, si elle ne pouvait pas lui en parler, à qui pourrait-elle le faire. Anne faisait partie des rares personnes à ne pas souhaiter sa mort ou son enfermement, avec elle, elle était sûre de ne pas subir une sombre trahison.

« Ne t’inquiète pas Anne, je m’en sortirai, quoiqu’il arrive, je parviendrai à accomplir mon destin. Après tout, je suis la fille d’Henry VIII, tout comme Mary, jamais elle n’oserait me mettre à mort, même si parfois je crains beaucoup qu’elle le fasse. Tu sais, notre reine est assez méfiante et elle n’écoute que ses conseillers espagnols. Dieu sait ce qu’ils pourraient lui raconter à mon sujet. En ce qui concerne Henry, je crains, qu’il ne peut rien faire pour moi, Anne, il doit avant tout protéger sa famille, sa position est déjà très précaire, je n’ai pas envie de le mêler à tout cela. » Expliqua la jeune femme.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor  Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor Icon_minitimeVen 16 Aoû - 15:50

Impatiente, Anne attendait la réponse de sa cousine comme un enfant attendrait une friandise. Son cœur était tout excité à l’idée de pouvoir sortir dans Londres avec Elizabeth, surtout si elles devaient se déguiser. Le fait qu’elles doivent braver l’interdit rendait l’expérience encore plus exaltante. Ce serait une aventure ! Une merveilleuse aventure qu’elle vivrait avec l’être le plus cher à son cœur. Et puis elle était d’autant plus enthousiaste à cette idée que cela pourrait sans nul doute redonner le sourire à la belle princesse d’Angleterre.
Enfin, Elizabeth donna sa réponse et Anne sauta immédiatement de joie. Elle prit les mains de sa cousine dans les siennes.

« Tu n’as pas à t’en faire Lizzy. Il ne pourra rien nous arriver ! » s’illumina la blonde en tentant tout de même de chuchoter malgré son excitation. « Nous avons les anges pour veiller sur nous et nous protéger de tous les dangers qui pourraient nous arriver. Et puis Londres est une ville merveilleuse. Nous n’aurons rien à craindre, surtout si tu es avec moi ! »

Anne avait prononcé ces paroles avec fierté, certaine que si Elizabeth était avec elle, il ne pourrait rien leur arriver. Pour une fois, c’était à elle de la protéger et elle se ferait son guide dans la grande ville de Londres. Ce serait sa mission et elle avait la naïveté de croire que la capitale ne recelait aucun danger. Malheureusement, ce n’était certainement pas la princesse qui pourrait mettre les paroles de la blonde en doute, elle qui n’était jamais sortie des murs du palais. Si jamais cette escapade devait se faire, il relèverait certainement du miracle qu’aucun danger ne les guette. La princesse et la blonde étaient deux belles jeunes femmes et il serait étonnant qu’elles ne rencontrent pas de problèmes avec quelques londoniens quelque peu entreprenants.
Et visiblement, il ne semblait que ce n’était pas que les gens du peuple qu’il fallait craindre. La princesse se plaignait que les hommes ne voulaient l’épouser pour obtenir la couronne. Cette conception du mariage était bien loin de ce qu’Anne pouvait se figurer en parcourant avec assiduité les pages de ses ouvrages. Elle était une princesse, ne devait-elle pas ainsi être seulement courtisée que par des princes fous amoureux de sa beauté et de sa grâce ? C’était là la question qu’Anne se posait.
La manière expéditive dont sa cousine comptait régler la question du mariage la fit sursauter.

« Tu ne veux point te marier ?! » s’exclama Anne, persuadée que c’était le rêve de toutes jeunes filles. « Mais Lizzy, ne rêves-tu point d’avoir un jour des enfants ? »

La chose semblait impensable pour Anne. Ne pas vouloir se marier était une chose, mais sans mariage, il n’y avait pas d’enfants. Et ne pas vouloir d’enfants étaient une chose que la blonde ne parvenait pas à concevoir. Ils étaient le soleil de l’existence et c’étaient eux qui avaient redonné la joie de vivre à Anne. Elle savait qu’elle ne pourrait jamais s’en passer.
Et un discours encore plus sombre accompagnait ses paroles, parlant ainsi de sa demi-sœur Mary Tudor et de toutes les menaces qui pesaient sur elle. Anne en frémissait d’horreur, mais elle se voulait être forte pour sa cousine. Elle ne devait pas pâlir de ses mots.
Cependant, une crainte nouvelle naissait dans son esprit, celle de la souveraine d’Angleterre. Elle lui sembla tout à coup bien cruelle. Comment pouvait-on souhaiter la mort d’un des membres de sa famille ? Elle partageait tout de même le même sang ! Alors pourquoi une telle haine ? Même si parfois, Henry venait à échauffer son esprit par le manque de confiance qu’il avait en elle, elle savait qu’au grand jamais elle ne pourrait lui faire de mal. Certes, ils avaient quelques litiges et il pouvait plonger la blonde dans de noires colères mais elle l’adorait tout de même car il avait une place toute spéciale dans son cœur.

« Je ne comprends pas pourquoi la reine Mary se méfie de toi. Vous êtes sœurs, même si votre mère n’est pas la même. Ne t’aime-elle donc pas ? » demanda Anne avec tristesse. « Je comprends pour Henry. Il a une famille à protéger. Mais sache que je ne suis revenue que pour toi et que je serai prête à braver tous les dangers pour te venir en aide Lizzy. Tu peux compter sur moi et me faire confiance. Jamais je ne pourrai te trahir et s’il devait t’arriver malheur par ma faute, je n’y survivrai pas. Après tout, il ne me reste guère plus que toi dans ma vie… »
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor  Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor Icon_minitimeMar 20 Aoû - 14:44


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25 Août 1553
Anne était si naïve, elle avait tout à craindre si elle restait en compagnie de sa bâtarde de cousine, les Carey/Stafford n’était pas dans la meilleure des situations, surtout que le mari de Catherine et le père d’Anne étaient partis en exil. Peut-être que Catherine et Henry avaient minimisés la situation auprès de leur petite sœur, mais Elizabeth sentait qu’elle devait la vérité à sa cousine, Anne ne devait pas se faire d’illusion, ce pays était dangereux maintenant. Mary Tudor avait toujours détesté les Boleyn du temps où ils étaient parvenus à écarter la petite princesse du pouvoir. D’ailleurs, la reine avait toujours détesté la mère d’Elizabeth, avec qui elle fut souvent en conflit. La première génération étant morte, ce fut sur les enfants que la haine se porta. Peut-être qu’avoir Anne avec elle à la cour n’était pas une bonne idée et si elle se mettait en danger en venant ? En ce qui concernait son escapade avec la jeune femme dans Londres, Elizabeth ne pouvait avoir que des craintes, elle ne connaissait même pas sa chère ville de Londres, seulement les palais, les lieux de cultes et quelques rues de passage où elle était passée à cheval, pour se rendre dans différents points. Anne avait beau lui dire que Londres était merveilleuse, la bâtarde la voyait comme un danger, un monde inconnu qui pourrait lui faire du mal. On entendait toujours parler des crimes et des vols, elle espérait que sa petite balade se déroulerait bien.

« Je l’espère Anne, je ne te cache pas, que tout cela me fait un peu peur, c’est un monde inconnu et si Mary l’apprenait, je risque beaucoup, il faudra vraiment le faire en toute discrétion. » Disait-elle tout en prenant la main de sa jeune cousine.

Elizabeth avoua à la jolie blonde qu’elle ne voulait point se marier, ce qui impliquait qu’elle n’aurait jamais d’enfants. Cela devait paraître étrange à Anne, elle qui voulait sûrement un bon petit mari et de nombreux enfants à l’image de sa sœur Catherine. Anne avait eu la chance de connaître le bonheur en compagnie de ses parents, de ses frères et sœurs, puis de ses nombreux neveux et nièces. Elle avait eu depuis toujours une image parfaite de la famille, contrairement à Elizabeth qui n’avait jamais connu le bonheur familial. Si un jour elle devait être une épouse et une mère, elle ne saurait même pas comment réagir ou s’y prendre avec eux. Face aux questions de son amie, elle ne pouvait que se justifier.

« Je ne préfère pas Anne, je ne suis pas faite pour le mariage, ni les enfants. Et je compte bien sur toi, pour avoir pleins de bambins que je pourrais gâter. » Disait la jeune femme tout en riant.

Pour elle, c’était évident, qu’Anne ne pourrait pas la comprendre, mais le mariage n’était pas pour elle, surtout qu’elle ne trouverait pas d’homme ayant assez de respect pour elle pour ne pas vouloir atteindre le pouvoir. Elizabeth espérait bien que sa sœur Mary suive son exemple, mais elle était sûre que sa sœur prendrait un mari, elle attendait depuis tellement de temps et malgré les nombreuses négociations de prendre un époux et bien sûr, elle aurait sûrement une préférence pour un parti espagnol. Anne ne semblait pas comprendre la haine qui unissait les deux sœurs Tudor, après tout, elle ne connaissait pas cela chez elle, cela n’allait pas être Henry ou Catherine de mettre leur sœur à la Tour. A la cour, beaucoup connaissait la rivalité que la reine avait créé sa jeune sœur, surtout depuis qu’Henry VIII avait fait le choix en 1533 de faire d’Elizabeth sa principale héritière. Cependant, le destin en avait décidé autrement, puisque la rousse avait été déclaré bâtarde.

« Mary ne m’a jamais considéré comme sa sœur, même si à une époque, elle était gentille avec moi, elle faisait semblant, je le sais. » Evoqua la jeune femme mélancolique. « Tu sais Anne, tu es la seule personne en qui je peux faire confiance, je sais que toi tu ne me vendras pas à la reine pour un peu d’or, contrairement à beaucoup d’autres. » Elle serrait un peu plus la main de sa cousine, se donnant du courage pour affronter la suite.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor  Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor Icon_minitimeVen 23 Aoû - 1:00
Elizabeth avait peur et son inquiétude était plus que justifiée. Malheureusement, pour la naïveté d’Anne, il ne faisait pas l’ombre d’un doute que sa cousine se faisait du mauvais sang pour rien. Elle craignait beaucoup quant au fait que Mary puisse le découvrir, mais leur plan paraissait si parfait aux yeux de la blonde, qu’elle était certaine de son succès. La peur n’était pas un sentiment qu’elle avait en songeant à cette prochaine sortie, mais surtout l’excitation. Elle imputait l’angoisse de la rousse au fait qu’elle ne connaissait rien de Londres, ou du moins très peu. Anne ne voyait pas le mal que pouvait recéler la capitale. A vrai dire, elle ne voyait le mal nulle part. Mais Londres était bien l’endroit où elle se sentait en sécurité. Pour elle, tout n’était que merveille et le lieu d’exaltantes aventures. Le marché, les boutiques londoniennes, les passantes parées de belles toilettes, les saltimbanques de passages, les magiciens des rues, les musiciens, les acrobates des trottoirs, Anne en rêvait tous les soirs. Elle voulait faire découvrir ce monde magnifique à la rousse et lui montrer qu’il ne servait à rien d’avoir peur. Elle aurait voulu prendre la crainte de sa cousine entre ses doigts fins et la presser avec tant de force qu’elle se serait évaporée. Mais elle ne pouvait seulement presser qu’avec plus de force les doigts de la jolie princesse entre les siens.

« Notre plan est parfait Lizzy ! Nous n’avons rien à craindre, d’autant que les anges veillent sur nous. Et puis nous serons discrètes. Aussi discrètes que les aventuriers dans mes livres. Ils arrivent toujours à s’en sortir sans heurt. » fit la blonde dans un sourire tendre et encourageant.

Anne fut totalement ébahie lorsqu’Elizabeth lui avoua qu’elle ne désirait pas prendre époux. La petite blonde ne comprenait absolument pas pourquoi une telle décision avait germé dans son esprit. Quelle avait été sa vie pour qu’elle en vienne aujourd’hui à avoir une telle position sur la question ? Toutes les jeunes filles ne rêvaient-elles pas d’un prince charmant qui viendrait les enlever à dos de leur majestueux cheval blanc ? Pour la première fois, elle ne semblait pas comprendre sa cousine. Mais ce qui la choquait le plus était certainement le fait qu’elle ne veuille pas avoir d’enfants. Ils étaient le soleil de l’existence, la bouffée d’oxygène nécessaire à l’être humain. Comment pouvait-elle songer ne serait-ce qu’un instant à se priver d’un tel bonheur ? Visiblement, le mariage et l’enfantement n’était pas une perspective qui semblait l’enchanter. Cependant, la dernière remarque de la princesse provoqua le rire de la blonde.

« Alors compte sur moi Lizzy. Je ne suis pas sûre de vouloir suivre le modèle de Catherine. Elle a tant d’enfants ! Mais je suis bien déterminée à avoir suffisamment d’enfants pour apporter la joie et la bonne humeur entre les murs du palais si je dois y résider. » rit à son tour Anne, rêvant déjà des éclats de rire enchanteurs de ces futurs petits anges. Puis elle baissa les yeux et ses joues rosirent légèrement. « Mais pour cela, il faudrait d’abord que je trouve mon prince charmant. Peut-être à la cour justement. »

Même si Anne était principalement venue pour ramener la gaieté dans l’existence de la jolie princesse, elle espérait plus que tout au monde qu’elle trouverait l’homme qui ferait battre son cœur à la cour. Ils fonderaient ainsi une famille et vivraient entourés d’amour jusqu’à leur dernier souffle. Mais la famille semblait être une chose qui avait terriblement manqué à la princesse d’Angleterre, creusant un peu plus la tristesse d’Anne. Si seulement elle ne lui avait pas été arrachée quand elles étaient enfants ! Elle avait été obligée de vivre à la cour, au milieu d’inconnus et d’une sœur qui ne l’aimait pas, même si elle avait fait semblant durant un temps d’après les dires de la rousse. Les yeux de la blonde commencèrent à s’emplir de larmes devant la mélancolie de sa cousine.

« J’aurais tant souhaité que tu ne nous quittes jamais Elizabeth. Nous aurions pu être heureuses ensembles. »

Puis comme la rousse confiait la confiance aveugle qu’elle avait en Anne, le cœur de cette dernière se serra dans sa poitrine. Ce discours lui paraissait si désespéré. Elle paraissait tellement seule, obligée à chaque instant de devoir faire face à une quelconque trahison. La blonde était heureuse d’être cette personne en qui Elizabeth ne douterait jamais. Sentant la main de la princesse se contracter dans la sienne, elle se jeta au cou de sa cousine.

« Je serai ton alliée dans tout ce que tu auras à traverser Lizzy. Jamais je ne te vendrai, jamais je ne te quitterai. Je préférais mourir plutôt que de devoir te trahir un jour. Tu es tout pour moi ! » pleura-t-elle tout contre elle.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor  Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor Icon_minitimeMer 28 Aoû - 21:04


Retrouvailles entre deux cousines.

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25 Août 1553
Anne était pour elle une bouffée de joie dans son océan de malheur, bien que naïve, elle était vive drôle et si pleine de vie, rien ne semblait l’ébranler ou encore l’inquiété. Depuis toute petite la jolie blonde rêvait d’un monde de chevalier et de princesse, elle voulait faire de sa vie un conte de fée et un jour rencontrer son prince, se marier et avoir des enfants. Les rêves de sa cousine étaient purs et beaux et Elizabeth l’enviait, si elle n’avait pas vécu autant d’année dans les ténèbres peut-être qu’elle aurait pu devenir comme Anne. Sa cousine était si belle, si rayonnante que la bâtarde l’enviait, la jeune fille ne craignait rien de la vie et voyait du beau en n’importe qui. Elizabeth était même sûre, qu’elle verrait du positif en la personne la plus cruelle du monde. L’insouciance de la jeune femme était belle, quoique dangereuse dans un tel monde, mais la rousse saurait protéger sa cousine, jamais elle ne la laisserait entre les mains d’un être malfaisant et elle comptait bien aussi sur la présence de Catherine et Henry pour la dissuader de faire la moindre bêtise. Cela serait dommage si Anne se compromettait avec un homme, elle qui pouvait faire un grand et beau mariage serait déshonorée à vie. Elizabeth aimerait bien idéaliser le monde comme le faisait la jolie Anne, mais pour elle, qui vivait depuis longtemps dans noirceur, elle s’en méfiait, elle n’arrivait à faire confiance en personne et imaginait que tout le monde voulait profiter de sa position.

« Il faudra que je trouve la tenue adéquat, sinon, je serais aussi discrète qu’un pirate dans une taverne. Je te ferai parvenir une missive, quand j’aurai tout organisé. » Disait la jeune femme maintenant enjouée des perspectives de cette sortie.

Pour qu’Anne puisse rattraper le nombre d’enfant de Catherine, elle aurait beaucoup de travail et de patience aussi. Voir sa cousine avec une ribambelle d’enfant la faisait beaucoup rire, surtout qu’ils étaient tous aussi amusant les uns que les autres et plein de vie. Elizabeth adorait voir ses petits cousins, même si c’était que durant de rares occasions. Même si elle savait qu’elle n’aurait jamais d’enfant, elle sera heureuse de s’occuper de tout ce petit monde, de toute façon, la rousse n’avait pas besoin de faire comme toutes les femmes pour connaître le bonheur. Mettez-lui un cheval sous la main et elle sera bien heureuse de pouvoir galoper dans la campagne anglaise. Il était quasi sûr qu’Anne aurait un jour beaucoup d’enfant et dès qu’elle trouvera le bon petit mari elle s’attèlera à la tâche. Anne ferait une si bonne mère de famille.

« Il te faudra beaucoup de courage si tu veux concourir avec Catherine, elle a une bonne avance sur toi. » Riait la jeune femme. « Oui peut-être que tu trouveras ton bonheur à la cour, il y a plein de beaux jeunes hommes très galants qui pourraient te rendre heureuse. Je pourrais te conseiller. » Ajouta-t-elle avec un sourire amusé.

La conversation devient plus mélancolique et Elizabeth vit les yeux de sa chère cousine se remplirent de larmes. Oui leur vie aurait pu être si différente si son père l’aurait dénigré jusqu’au bout, la laissant à la charge de sa famille maternelle. Mais non, le roi Henry VIII avait fini par vouloir s’occuper de ses deux bâtardes sous les bons conseils de sa troisième épouse Jane Seymour. Elizabeth le savait, en restant en compagnie des Boleyn, elle aurait pu vivre dans l’amour et le bonheur familial le plus complet. Sa destinée en avait décidé autrement et on avait voulu lui donner l’éducation parfaite d’une future héritière au trône. C’était de cet héritage et des volontés de son père qu’Elizabeth se revendiquait et aujourd’hui, elle se considérait comme l’héritière de Mary, même si beaucoup s’opposait à cela.

« Ne pleure pas Anne, je ne veux voir de larmes dans tes si jolies yeux. Penses à notre avenir et au temps que nous allons pouvoir passer ensemble et quand je retournerai à Hatfield, je compte te voir bien plus souvent. » Consola-t-elle sa jeune cousine.

Les mots furent de trop et Anne laissa les larmes s’échapper, Elizabeth la prit alors dans ses bras, lui caressant les cheveux comme une sœur l’aurait fait. Elle aimait tellement Anne, qu’elle ferait n’importe quoi pour l’aider et la rendre heureuse. La blonde avait besoin de vivre dans l’amour et non dans la haine. La jeune femme ferait donc tout pour lui offrir cela, mais un jour, si elle accédait à la couronne, elle ferait bien plus, elle rendrait le prestige de sa famille maternelle, leur offrant, ce qui leur avait été volé.

« Tu es tout pour moi aussi Anne et je te protégerai tel un ange dans le ciel. » Disait-elle en déposant un baiser sur les cheveux de la blonde.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor  Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor Icon_minitimeSam 31 Aoû - 18:46
Le cœur de la blonde s’emballa lorsqu’Elizabeth souligna qu’elle devrait trouver des vêtements adéquats pour leur petite sortie incognito. C’était tellement excitant ! Sa cousine allait devoir se déguiser pour passer les murs du château, se faisant passer pour une humble servante qui regagne Londres. Elle devrait jouer un rôle et déjouer la surveillance des gardes. Comme cela lui semblait exaltant ! Elle avait la sensation de se retrouver comme dans l’un de ses nombreux romans d’aventure où héros ne doit pas se faire repérer. A présent, ce serait à la princesse d’interpréter sa partie à la perfection pour ne pas se faire prendre par la garde. Anne aurait d’ailleurs souhaité pourvoir résider au palais pour leur petite promenade nocturne. Ainsi, elles auraient pu travailler de concert afin d’être sûre qu’Elizabeth quitterait l’enceinte du château sans encombre. Au moins en cas de gros pépin, elle pourrait être là. Malheureusement, la jolie blonde n’était aucunement sa dame de compagnie, et elle ne le serait certainement pas dans les semaines à venir. Elle devrait donc croiser les doigts pour que le plan de sa cousine fonctionne et surtout qu’elle n’ait pas besoin d’aide, car Anne ne pourrait lui apporter. Heureusement, son naturel optimiste lui laissait penser que la chose devrait se passer sans soucis. Elle s’impatientait déjà de cette sortie et imaginait tous les endroits où elle pourrait emmener la princesse. L’engouement de sa cousine était d’ailleurs des plus réconfortants à voir. Il semblait que la présence d’Anne un peu de gaieté dans sa vie et elle se félicitait d’être celle qui parviendrait à lui rendre le sourire.

« J’attendrai ta missive avec impatience alors ! » pépia Anne, toute excitée. « Mais comment vas-tu faire pour les vêtements ? Voudrais-tu que je t’aide à la trouver ? »

Anne était prête à tout pour elle et elle ne souhaitait que la réussite de leur petite entreprise. Surtout depuis qu’Elizabeth venait de lui apprendre qu’elle ne voulait pas plus de mariage que d’enfants. La blonde en était restée ébahie et elle ne comprenait pas en totalité ce qui motivait cette décision. Certes, elle comprenait sa réticence, mais lorsque l’on est amoureux, nous portons une aveugle confiance en l’autre, si bien que nous savons pertinemment que l’être aimé n’en veut pas à notre bien et à notre couronne. Mais là encore, elle ne souhaitait pas juger sa cousine. Elle se confortait seulement en se disant que ce serait elle qui lui apporterait une présence d’enfants quand elle viendrait à se marier. Après tout, peut-être qu’entourée de ces petits anges, elle finirait par revenir sur sa décision. Anne savait que si elle désirait aussi ardemment des enfants c’était grâce à sa sœur Catherine. Elle était un modèle pour elle, une mère parfaite. Une mère que la blonde aurait aimé avoir car cette dernière n’avait pu profiter de sa propre mère bien longtemps. Et c’est quand elle voyait la dévotion et tout l’amour qu’elle vouait à ses enfants, qu’Anne se disait qu’elle ferait la même chose avec les siens. Elle les emmènerait au pays des rêves.

« Je ne compte tout de même pas concourir Catherine. Cependant il est vrai que c’est mon modèle et que j’espère avoir beaucoup d’enfants en bonne santé. » rit la jolie blonde. « Tu voudrais bien me conseiller ? Est-ce vrai ? » s’enthousiasma-t-elle par la suite.

L’avis de la rousse compterait très certainement énormément pour elle et elle se réjouissait d’avance à l’idée que sa cousine l’aiguillonne sur son choix prochain. Au moins, cela pourrait très certainement apaiser les craintes de Catherine concernant la cour où Anne aspirait à se rendre. Une cour qui semblait d’ailleurs extrêmement dangereuse si elle en croyait les dires de la princesse, bien plus dangereuse qu’elle n’aurait pu le croire. C’était avec stupéfaction qu’elle avait écouté les paroles de sa cousine, avant que la frayeur ne se mêle. Comment une telle chose pouvait-elle être possible ? Comment pouvait-elle être autant en danger alors que c’était sa sœur qui gouvernait ? Si Anne avait été reine, elle aurait cherché à protéger Catherine et Henry, pas à leur nuire. La jeune fille s’était alors mise à pleurer sur le sort de sa tendre cousine. Comme elle aurait aimé qu’elle n’ait jamais à vivre ça !

« Je viendrai te voir souvent à Hatfield alors ! » fit-elle les yeux brillants de larmes qu’elle souhaitait contenir pour la princesse. « Je pourrai même y résider un temps avec toi si tu le souhaites. Je pourrai te tenir compagnie Lizzy. Je n’aimerai pas t’y savoir seule et puis Catherine comprendra. »

Certes cela lui déchirerait peut-être un peu le cœur de devoir quitter Catherine et sa petite tribu à Londres pour gagner Hatfield quelques temps mais le bonheur de sa cousine lui sembla à cet instant beaucoup plus important. Elle voulait être à ses côtés pour qu’elle ne soit plus jamais seule. Catherine pourrait bien se débrouiller quelques temps sans elle. Les larmes jaillirent soudain, sans qu’elle ne puisse les contenir si bien qu’Elizabeth la prit dans ses bras. Elle lui caressa doucement les cheveux pour la rassurer et Anne resserra leur étreinte. Elle aimait tant la princesse ! Et si elle était malheureuse, la jeune fille l’était aussi. Les derniers mots de sa cousine lui réchauffèrent le cœur autant qu’ils lui furent redoubler ses pleures.

« Je ne veux plus jamais que nous nous quittions Lizzy. » hoqueta-t-elle. « Promets-moi que je te perdrai plus jamais ! Tu sais, depuis le départ de père... j'ai l'impression de tout perdre... »

Anne ne savait pas bien si sa cousine était au courant de son départ en exile mais elle ne doutait pas que l'affaire avait couru jusqu'aux oreilles de la princesse. Elle n'avait jamais osé lui en parler dans ses lettres parce qu'elle ne voulait pas inquiéter Elizabeth, mais il était peut-être temps de lui en parler.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor  Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor Icon_minitimeDim 8 Sep - 19:00


Retrouvailles entre deux cousines.

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25 Août 1553
Le projet qu’elle prévoyait avec Anne était fou et dangereux à la fois et Elizabeth se demandait bien si elle ne faisait pas une bêtise. Elle qui avait toujours été carré dans sa vie, elle qui prenait garde à ne jamais froisser personne et à toujours se comporter humblement allait se mettre en danger, pour une petite sortie en ville. Mais où donc était passée la vraie Elizabeth Tudor, celle qui restait sage, mais qui au fond d’elle était une braise ardente. Pour quelques heures de liberté, était-elle prête à payer le prix de sa vie ou d’un allé simple vers la Tour de Londres ? Mary serait probablement sans pitié si elle soupçonnait sa jeune sœur de tentative de fuite ou de conspiration. D’ailleurs Simon Renard n’hésiterait pas à encourager la souveraine anglaise dans ce sens. Elizabeth se demandait bien quelles étaient les opinions politiques de l’empereur Charles Quint et de son fils à son encontre, après tout Philippe de Habsbourg était le futur roi d’Espagne et l’un des prétendants de sa sœur. Le père et le fils devaient bien discuter à propos de son avenir, puisqu’elle était si dérangeante pour tout le monde. D’ailleurs, c’était pour toutes ces personnes qui lui voulaient du mal que la bâtarde anglaise refusait de dévoiler sa position en ce qui concerne la religion. Pour la reine, elle était catholique et pour les autres, ils pouvaient penser ce qu’ils voulaient. Elizabeth avait le sentiment que cette part de mystère la préserverait des dangers de la cour et des complots, dans le doute, on ne pourrait pas la condamner sans savoir si elle était réellement coupable. Ainsi, elle qui était si prudente s’étonnée de vouloir faire part d’autant d’imprudence en compagnie d’Anne, mais il était maintenant trop tard pour faire marche arrière, surtout que la jolie blonde paraissait si enjouée, Elizabeth ne devait pas la décevoir.

« J’ai une idée pour les vêtements, je pense qu’une servante pourra m’aider, je n’aurais qu’à échanger ma place avec elle. » Disait la jeune femme pour rassurer sa cousine.

Elizabeth n’aurait qu’à trouver une servante rousse comme elle, cela serait beaucoup plus simple pour se substituer à elle. Mais avant tout, la jeune femme devra trouver la perle rare et faire en sorte qu’elle entre à son service et pour cela, ça allait prendre beaucoup de temps. Elizabeth avait déjà vu quelques rousses comme servante à la cour, la chose ne devrait pas être trop compliquée. La conversation entre les deux jeunes femmes continua à propos des enfants, de la famille et du futur prétendant d’Anne. Elizabeth voulait la voir avec un homme aimant et protecteur qui serait quelqu’un de bien. Trop d’hommes épousent des femmes pour leur dot et juste après ils couraient jusqu’aux maisons closes. La rousse ne voulait pas ça pour sa cousine, elle méritait le bonheur et Elizabeth espérait bien qu’Anne la consulterait si elle pensait avoir trouvé l’homme parfait. En tout cas, son autre cousine Catherine était pour elle aussi un vrai exemple de femme courage. C’était une bonne mère, surtout avec sa nombreuse tribu. En ce moment, avec l’exil de son mari, Catherine devait beaucoup souffrir et devait avoir beaucoup de courage pour gérer une si nombreuse famille.

« Bien sûr que je te conseillerai, je connais beaucoup de monde à la cour et une grande partie serait capable d’inventer un mensonge sur moi pour plaire à la reine. Je connais donc les mauvais et les bons. » Répondit la jeune femme tout en souriant.

Anne ferait une bonne épouse et une bonne mère de famille, elle pourrait rendre n’importe quel homme heureux. Elle était belle, drôle, intelligente, on ne pouvait rien demander de mieux. Et si un jour Elizabeth devenait reine, elle comptait bien rendre aux Carey/Stafford le prestige des Boleyn. Quand elle repartirait à Hatfield et qu’elle pourrait retrouver sa liberté, Elizabeth comptait bien faire venir ses cousines sur ses terres, elles y mettraient de la gaieté et de la bonne humeur, ce qui manquait beaucoup à la jeune femme.

« Je compte bien sur ta présence, là-bas je serais moins surveillée, on pourra reprendre nos jeux comme avant. Ca sera tellement merveilleux et tu pourras loger là-bas, personne ne dira rien. » Riait la rousse. « Et Catherine pourra venir aussi avec tous les enfants, ça donnera tellement de vie à ce domaine. » Continua la jeune Tudor.

Elizabeth ne s’en était pas encore rendu compte, mais sa cousine souffrait beaucoup de l’absence de son père, qui avait tout comme le mari de Catherine quittait le pays. La pauvre n’avait plus personne à part son frère et sa sœur, Mary Boleyn était morte trop tôt, tout comme la mère d’Elizabeth. En fait, les deux jeunes femmes étaient deux orphelines et c’est pour cela, qu’elles se comprenaient si facilement.

« Anne, je ne te quitterai pas, je serais toujours là pour toi, seul Dieu pourra se débarrasser de moi sur cette Terre et personne d’autre. » Rassura la princesse tout en déposant un baiser sur le front de sa cousine. Ce fut à cet instant qu’une dame de compagnie arriva et dérangea les deux jeunes femmes dans leur discussion.

« Madame, l’ambassadeur des Pays-Bas souhaite s’entretenir avec vous, avec le consentement de sa majesté la reine. » Disait-elle tout en faisant une révérence à Elizabeth.

Elizabeth se tourna alors et prit Anne dans ses bras, il était temps de se dire adieu et c’était un vrai déchirement pour la rousse. Cet instant n’avait pas assez duré. Emue, la jeune femme aurait aimée ne pas abandonner ainsi sa cousine, surtout pour un ambassadeur qui voulait sûrement lui présenter la main d’un quelconque jeune homme.

« Anne je suis désolée, j’espère qu’on se reverra bientôt. » Murmura-t-elle toujours en tenant Anne dans ses bras. « Pour notre expédition, je te tiens au courant. » Ajouta-t-elle en déposant un baiser sur la joue de la jeune femme.

Ce fut avec beaucoup de tristesse qu’elle quitta Anne, mais Elizabeth gardait en mémoire le projet de leur expédition, qu’elle espérait qui se déroulerait dans pas longtemps.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor  Des retrouvailles surprises ♦ avec Elizabeth Tudor Icon_minitimeMar 10 Sep - 19:22
Anne fut incroyablement soulagée de voir que sa cousine prenait les choses en mais. Cette sortie semblait autant compter pour elle que pour la blonde et elle ne doutait pas un seul instant que ce serait une expérience formidable. Le fait qu’elle soit rendue secrète rendait la chose d’autant plus exaltante. Elizabeth devrait se déguiser, passer la vigilance des gardes… c’était tellement excitant ! Et surtout qu’elle devait aussi prendre garde à trouver une jeune femme qui pourrait être la place le temps d’un soir. Il faudrait une rousse assurément, une jeune femme en qui elle pourrait placer sa confiance. Mais Anne était persuadée que si la princesse expliquait la situation à sa doublure, elle accepterait forcément en attendant sa sincérité du souhait d’Elizabeth. Après tout, elle voulait juste passer un bon moment dans la capitale en compagnie de sa cousine. N’importe qui aurait certainement suffisamment de compassion pour lui offrir un soir. Du moins, c’est ce que l’esprit naïf et enchanté d’Anne songeait à cet instant. Cependant, elle n’évoqua pas l’idée d’une telle alternative, se fiant à la rousse pour cela. Elle semblait déterminée et elle lui faisait confiance pour tout mettre en place. Tout n’était plus qu’une affaire de semaines et la blonde allait compter les jours avec impatience, se délectant dans son sommeil de rêver à cette sortie. Son cœur était gonflé de joie.

« C’est parfait ! Je languis déjà d’y être ! » s’enthousiasma-t-elle.


Puis la question des enfants et du mariage fut évoquée. Elizabeth, même si elle refusait un avenir d’épouse et de mère, ne souhaitait néanmoins pas moins pour sa cousine. Anne était si contente que la princesse lui offre de la conseiller. L’avis de Catherine comptait beaucoup pour elle, mais peut-être que pour ce qui était de la cour et des hommes qui la peuplaient, Elizabeth était certainement mieux renseignée et justement, elle pouvait se targuer de bien les connaître. Décidément, les hommes semblaient être de bien drôles de numéro. Et la blonde lui répondit par un petit sourire amusé mais quelque peu contrit lorsqu’elle lui dit qu’elle connaissait aussi bien les bons que les mauvais. Cela elle n’en doutait, mais une chose qu’elle ne se figurait certainement pas, c’était de la noirceur d’âme dont certains individus de la gente masculine pouvaient faire preuve. Mais en se rendant à la cour, Anne risquait de l’apprendre bien assez tôt.
C’est alors que la princesse évoqua son départ prochain pour Hartfield. La blonde avait tout d’abord été surprise d’une telle décision mais elle pouvait comprendre que la cour finissait par être un endroit oppressant. Elle comprenait se besoin de se ressourcer, bien qu’elle ne saisisse pas les réels enjeux qui poussaient la princesse à quitter la cour. Elle savait qu’une menace pesait sur elle puisqu’Elizabeth lui avait expliqué, mais de là à devoir presque se retirer en un sorte d’exile à Hartfield, Anne n’y croyait. Elle voyait seulement cela comme des vacances. Aussi, elle répondit à la rousse d’un ton enjoué.

« Ne t’en fais pas pour ça Lizzie. Tu pourras compter sur notre présence ! Il est hors de question que nous te laissions toute seule là-bas ! » rit la blonde avant d’ajouter des étoiles dans les yeux. « Bien sûr que je viendrai vivre avec toi à Hartfield ! Autant de temps que tu y resteras et nous pourrons jouer ensembles comme avant ! » s’émerveilla la blonde en prenant les mains de sa cousine. « Cependant, j’ai promis de passer Noël avec Catherine. Je ne voudrai pas la laisser seule alors que Francis est absent, alors je ne viendrai dès que Noël sera passé. » assura la jeune fille.

Anne était tellement heureuse. Maintenant qu’elle avait retrouvé sa cousine, elle souhaitait passer tout son temps avec elle et partir à Hartfield serait certainement une belle manière de rattraper le temps perdu. Et ce serait un bon moyen pour la blonde d’oublier sa tristesse quelques temps. Elle se sentait en effet bien seule et abandonnée depuis que son père était partie. Certes elle avait la présence de sa sœur, mais elle la voyait si triste depuis le départ de Francis. Les temps n’étaient pas vraiment prospères et doux en ce moment, ce que déplorait la blonde. Mais Elizabeth se chargea de la rassurer en déposant un baiser sur son front, lui parlant de sa voix douce. Elle lui disait qu’elle ne l’abandonnerait jamais et à ces simples paroles, Anne sentit son cœur reprendre vie.
La blonde allait lui répondre quand une dame de compagnie les dérangea, quémandant la présence de la princesse auprès d’un ambassadeur. Anne eut tout à coup une moue triste. Leurs retrouvailles étaient désormais terminées. La rousse la prit alors dans ses bras et elle lui rendit son étreinte. Elle avait envie de pleurer mais elle voulait essayer d’être forte pour sa cousine. Pourtant, elle aurait souhaité que cet instant ne prenne jamais fin.

« Ce n’est pas grave. » fit Anne avec un sourire triste. « J’espère que nous nous reverrons bientôt. »

Anne observa sa cousine partir au loin rejoindre ses dames de compagnie pour aller voir cet ambassadeur. La mort dans l’âme, la blonde tourna les talons et prit la direction de la sortie du palais, songeant à leurs prochaines retrouvailles pour tenter de se consoler.



Fin.
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