On part à l'aventure- Constance Bennet

On part à l'aventure .

Constance & Émeric

Il ne faisait pas encore très chaud à Londres, mais je n'avais pour ma part, pas le temps d'avoir froid. J'avais l'impression de courir partout depuis quelques temps. Allez me chercher ci, allez me chercher ça, qui que je croise je devais répondre à leur désir. Je ne me plains pourtant pas, jugeant avoir de la chance d'avoir un travail alors que d'autres n'avait ni travail, ni endroit où dormir, moi j'avais les deux et parfois je rencontrais des personnages important, bien qu'ils ne me voyaient sans doute pas étant sans doute le plus invisible des domestiques. Ça m' arrangeais quelque peu, parce que je n'ai jamais réellement aimer les nobles, si ce n'est Anne Seymour qui m'aidait à lire depuis quelques temps. J'avais bien besoin d'une pause cependant, à courir partout j'allais finir par faire une maladresse comme à chaque fois et ça ne me ferait qu'avoir des ennuis.

Une chance qu'il fallait quelques ingrédient en cuisine, je me suis donc proposé pour aller faire le marché, ce qui m'a été accordé ayant l'habitude de le faire. J'ai pris les quelques pièces que le cuisinier me tendait avant de sortir par la porte de derrière m'évitant ainsi de retraverser tout le palais. Je n'ai pas eu longtemps à marcher pour arriver hors du domaine royale et prendre la route du marché. Une fois mes achats fait je ne suis reparti vers la palais et j'ai alors croisé Constance une amie que je m'étais faite un jour qu'elle avait décidé de me voler, mais je l'avais intercepté l'ayant repérer, moi-même j'avais souvent volé quand j'étais à l'orphelinat.

« Coucou Bennet, comment vas-tu?»

J'affichais un large sourire, content de croiser quelqu'un d'autre que des nobles. Je n'avais pas envie de rentrer tout seul, rien que l'idée de devoir à nouveau m'occuper de toutes ses choses qui m'attendaient au palais me faisait déprimer, heureusement que je n'étais pas le seul valet de la cours, en tout cas je décidais donc de proposer à mon amie.

« Dis moi, ça te dirais de faire un tour au palais, je pourrais te faire visiter ? »

Je ne savais pas si je pouvais réellement la faire visiter sans m'éviter d'avoir des ennuis si jamais on me voyait faire visiter à quelqu'un qui ne travaillait pas ici, mais j'avais envie de l'impressionner et de voir si elle était prête à prendre le risque, c'est un peu fou, mais j'ai toujours eu un côté aventurier alors ça ne me faisait pas trop peur et puis je ne pouvais pas risquer grand chose non plus.

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Partons à l'aventure.

En ce jour, le marché était animé d’une ambiance joyeuse, qu’on ne trouvait nulle part ailleurs. Les étals des vendeurs étaient superbement bien garni, avec des couleurs par millier, allant du vert au bleu des écailles des poissons. Fruits et légumes, poissons et viandes, rubans et tissus, tous étaient là pour ravir les passants et faire craquer ceux qui avaient de l’argent. Les odeurs étaient par millier, et si vous avez un peu de chance, vous pouviez goûter à certains produits. Le marché était l’endroit où tous les londoniens et les habitants de sa périphérie se retrouvaient pour commercer. Par endroit, des animaux étaient exposés pour la vente, que cela soit, des chevaux de labour où d’apparat, des bovins, des ovins. Tout ce joyeux monde espérait faire fortune en ce jour, mais seuls les riches propriétaires et certains bourgeois pouvaient se permettre d’acheter de tels animaux. Les enfants des rues étaient là, à l’affut du moindre mouvement, s’amusant des animaux. Certains avaient même l’audace de voler sur les étals, mais ce n’était pas Constance qui allait les blâmer, elle connaissait ce stratagème depuis bien longtemps. La jeune femme avait fait les poches de nombreuses personnes, volant les bourses où de la nourriture qui était sans surveillance. Ainsi allait la vie pour les indigents et ceux qui devaient survivre sans rien, tout n’était que stratagème, chantage et manipulation pour pouvoir obtenir un peu d’argent et quelques quignons de pain. Constance avait eu de la chance, elle s’en était toujours sortie, non sans mal, mais elle avait survécu dans cette jungle, ce qui n’était pas le cas de beaucoup de monde. La jeune femme avait pu rencontrer les bonnes personnes, celles qui l’avaient aidé au bon moment. Aujourd’hui, elle survivait grâce à Louis Fontaine, qui lui avait offert un travail et un toit. Désormais, la vie de Constance était bien plus animée, surtout avec la présence de la petite Jane-Ann, sa petite protégée. Même si se retrouvait dans le rôle de grande sœur et de marraine de substitution l’avait beaucoup perturbé au début, désormais elle s’en accommodait. Ce n’était pas si compliqué que cela de se débrouiller d’une enfant qui savait déjà faire beaucoup de chose. Constance se promenait entre les étals, tout en admirant les produits qui étaient présentés. Alors qu’elle flânait, une voix masculine l’interpela, la jeune femme se retourna pour découvrir Emeric Miller, un servant du palais.

« Emeric ! Quelle joie de te voir ! Je me porte bien et toi ? Ce n’est pas trop difficile à la cour avec tout ce remue-ménage ? » Disait-elle en évoquant les dernières fêtes qui ont été donné à l’occasion de Noël et de la nouvelle année.

Les deux sujets de la reine se connaissaient depuis quelques temps déjà, même si au vu des obligations d’Emeric, ils se voyaient que de temps en temps. Travailler au palais, cela ne devait pas être facile tous les jours, entre les fêtes, les courtisans exigeants, Emeric ne devait pas avoir la vie rose tous les jours. Le jeune homme lui proposa ensuite une chose étonnante, il voulait lui faire visiter le palais. Surprise, la jeune femme forma avec ses lèvres un O de stupeur, mais elle se ravisa tout de suite pour accepter la proposition plus qu’alléchante d’Emeric, c’était la chance de sa vie pour pouvoir découvrir Whitehall et ses secrets.

« Oh oui ! C’est vrai ? Tu peux vraiment me faire visiter le palais ? » Répondit la jeune femme enjouée par une telle nouvelle. Elle n’avait jamais vu Whitehall et pour elle, s’était une grande nouvelle et une aventure qui serait sûrement riche en rebondissement.

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Constance & Émeric

Constance était l'une de mes plus fidèles amie. Je n'avais pas eu de mal à l'apprécier et je crois que c'était pareil pour elle. Je l'ai toujours trouvé charmante et jolie et intelligente aussi. Je ne le suis pas autant qu'elle, mais tous les deux on avait eu de la chance. On s'en était sorti malgré nos antécédents. Elle travaillait dans une taverne et je travaillais au palais. C'était comme-si nos destins avaient étés mêlé en quelques sortes, comme si on avait été fait pour se rencontrer. J'ai souris lorsqu'elle m'a demandée si ce n'était pas trop dur en ce moment de travailler au Palais avec tout ce qui se préparait. Je lui ai répondu en haussant les épaules :

" Oh j'ai l'habitude de courir partout, qu'on me donne des ordres alors je ne vois pas la différence , c'est un peu pareil que pour toi lorsqu'il a du monde à la taverne."

Je lui souriais toujours contente de la voir et ravi de discuter avec quelqu'un d'autre qui me disait autre chose que "fais-ci fais-ça" . C'était plus agréable, surtout que je pouvais lui répondre, au palais mieux valait que ne réponde pas et que me fasse discret. Je n'ai jamais osé répondre à qui que se soit de toutes façons. Je l'ai ensuite proposé de lui faire une visite guidé du château, je ne savais pas pourquoi je l'avais fait, mais j'avais envie d'un peu d'aventure et de ne pas retourner tout seul au palais. Personne ne verrait la différence, ils la prendrait sans doute pour un servante, il y en a tant au palais que ce ne serait pas un problème.

" Oui je le peux enfin ils ne verront pas la différence et te prendrons pour une domestique, il y en beaucoup dans le palais alors si tu veux jouer le jeu je te fais entrer et visiter un peu. Ça va être amusant, allez viens."

Je me suis retourner pour marcher vers le palais, le panier pleins de marchandise ralentissait mes pas, je ne savais pas si Constance me suivais, mais je l'espérais. Un peu d'aventure nous ferait du bien à tous les deux.

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Partons à l'aventure.

« Oui ! Sauf que toi, tu as le courage de servir des nobles. Je pense qu’ils doivent être bien plus compliqués que les marins du port. » Souriait la jeune femme.

Emeric était une personne adorable, quoique maladroite, mais qui prenait soin de son prochain, ce qui était une qualité rare en ce monde. Pour Constance, le jeune homme pratiquait un métier des plus compliqué, puisque les nobles avaient de nombreuses exigences et parfois, le serviteur devait vraiment avoir la vie dure avec tous les habitants du palais de Whitehall. D’ailleurs, la brune qui n’avait pas sa langue dans sa poche savait très bien, que jamais elle ne pourrait pratiquer un tel travail. Elle était bien plus tranquille au Flying Dutchman, qu’en compagnie de toutes ces personnes exigeantes qui ne faisaient que donner des ordres. En plus, les marins et ceux qui venaient boire à la taverne n’était jamais enclin à parler avec la serveuse et ils avaient toujours des histoires très intéressantes à raconter. En ce qui concernait Emeric, le jeune homme devait sûrement subir le dédain de certains nobles qui devait le considérer comme un inférieur. C’était dommage pour eux, parce qu’Emeric était une personne unique en son genre qui méritait la gentillesse de tout. L’homme revenait probablement du marché, où il avait fait des emplettes, puisqu’il avait entre les mains un panier, c’est alors qu’il lui proposa de venir faire un tour au palais de Whitehall.
Constance Bennet ne croyait pas en sa chance, pour la première fois, elle allait pouvoir visiter le palais de Whitehall et peut-être même rencontrer des gens importants. Jamais la jeune femme n’avait été aussi excité qu’une puce. L’homme lui confirma même que personne ne la remarquerait et qu’elle passerait facilement pour une servante du palais. Constance n’eut même pas le temps de réfléchir, qu’Emeric avait déjà repris sa route, la laissant derrière. Constance sautilla jusqu’à lui, toute joyeuse, un large sourire sur les lèvres.

« Tu es vraiment génial Emeric, j’ai toujours voulu découvrir le palais où vivait la reine. Dis-moi, est-ce que tu l’as déjà rencontré ? » Demanda la jeune femme rêveuse et espérant peut-être apercevoir à nouveau la reine d’Angleterre. Quand elle raconterait cela à Anna ! Cette dernière voudra sûrement connaître tous les détails croustillants de cette petite aventure. Quelle chance qu’elle avait d’avoir un ami comme Emeric !

On part à l'aventure .

Constance & Émeric

J'ai haussé les épaules en entendant les paroles de Constance, à vrai dire je n'avais pas vraiment le choix. C'était ça où me retrouver à la rue et à voler les uns et les autres, je n'ai plus du tout envie de faire ça, alors je faisais ce qu'il fallait pour m'en sortir un minimum. N'importe qui peut être domestique, enfin pas les nobles je crois, ils sont bien trop fier pour s'en réduire à servir les autres, mais je suis sur qu'elle saurait très bien s'y prendre et certains marins doivent être peu agréables avec elle aussi, alors je ne sais pas ce qui est réellement le mieux.

" Ce n'est pas comme-ci j'avais eu le choix. C'était ça ou continuer de voler les gens. Je crois qu'on sait tous les deux ce qui est le mieux et puis, tu sais aussi bien que moi que tu pourrais le faire. Certains marins doivent être aussi bourrus que certains nobles et puis tu travailles aussi longtemps que moi. On est un peu dans le même bateau. "

Je lui ai souris, il était vrai qu'on avait un peu le même parcours, enfin elle, elle avait son père, même si elle ne lui parlait pas. Je n'ai jamais connu mes parents et même si je n'en ai jamais vraiment souffert, je crois que j'aurais aimé savoir que j'avais un père quelque part. Ici je n'ai pas l'impression d'avoir quelqu'un à qui me rattacher. Je suis seul voilà tout. On avançait vers le palais et je la fis entrer dans par la porte arrière des cuisines. Constance semblait fascinée par la reine, je dois dire qu'il se dégageait d'elle quelque chose de presque mystique. Je l'avais déjà croisé quelques fois en effet, mais je n'avais jamais osé aller lui parler, ni même lui faire part de ma présence.

" Ca m'est arrivé de la croiser, mais je n'ai jamais osé lui parler, je me fais tout petit quand elle passe près de moi. Bienvenue au Palais Constance, oh et ne fais pas attention aux cuisiner grincheux, ils n'aiment pas trop qu'on traîne trop longtemps dans les parages."

J'ai déposé le panier sur le comptoir et j'ai entraîné Constance hors de la cuisine pour qu'elle puisse voir autre chose que les fours et les plans de travail grouillant de nourriture. Les couloirs étaient pratiquement vide, mise à part quelques domestiques qui venaient par-ci par là, on se confondrait dans la masse.

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Partons à l'aventure.

La rue s’était ce qui avait réuni Emeric et Constance. Tous deux savaient ce que s’était le froid et la faim. Leurs situations n’avaient pas été enviables pendant plusieurs années, mais désormais ils s’étaient reconstruits ailleurs et ils semblaient heureux. Emeric était domestique à la cour d’Angleterre et Constance serveuse au Flying Dutchman. Elle se souvenait encore du temps où elle devait se cacher furtivement pour voler une pomme ou une miche de pain, pour pouvoir remplir son estomac la journée. Les temps avaient été durs, très durs et même si s’était volontaire, la jeune femme préférait maintenant une vie tranquille à celle de nomade. Aujourd’hui, elle avait la taverne, mais aussi la petite Jane-Ann, maintenant, elle ne pouvait plus vivre sans elle et protéger sa pupille était ce qui comptait le plus pour elle. La fillette, malgré la perte de sa mère était un véritable rayon de soleil, un petit bout qu’il fallait couvrir d’amour. Si un jour il arrivait quelque chose à l’enfant, Constance savait qu’elle ne s’en remettrait pas. Sa vie avait bien changé et Constance ne pensait pas pouvoir s’habituer à nouveau à une vie à l’extérieur, alors qu’elle avait un bon lit tous les soirs pour elle.

« Oui, notre vie actuelle est bien plus enviable. Après en ce qui concerne mes marins, je t’assure que mêmes les plus enivrés ont de la conversation, sauf qu’on ne comprend rien à ce qu’ils disent. » Disait-elle, tout en riant à la fin, pour amuser son ami.

Naturellement, Constance avait demandé à Emeric s’il avait déjà rencontré la reine. La jeune serveuse adorait cette femme puissante, qui faisait tant pour ce pays. Elle écouta donc attentivement son ami, qui lui parlait de la souveraine, qu’il avait déjà vu, alors que tous les deux entraient dans les cuisines du palais. Cela devait être étrange de se trouver proche de la reine, de cette si grande dame. Si cela lui arrivait, elle se sentirait vraiment toute petite en comparaison avec elle. Constance, sans toucher à rien, regarda autour d’elle, intriguée et fascinée, par cet endroit. Les cuisines étaient grandes et assez calme pour le moment, mais la brune était sûre que d’ici une heure ou deux, cela serait l’effervescence. Emeric déposa son panier et la mit en garde contre les cuisiniers, ce qui la fit rire.

« Je ne pense pas qu’il existe pire grincheux que Louis Fontaine. » Riait-elle. « Pour la reine, je comprends, moi je me sentirais toute petite à côté d’elle. » Ajouta la jeune femme, sur un ton à nouveau sérieux.

Constance suivit alors Emeric qui la conduisit dans les méandres du palais. La jeune femme n’en perdait pas une seule goûte, que cela soit les murs ou encore les gardes qui faisaient des rondes. Que le palais était grand et beau. Jane-Ann allait adorer le récit qu’elle ferait de son aventure, ça s’était sûr.

« Emeric, tu crois qu’on pourrait voir discrètement la salle du trône ? » Demanda la jeune femme timidement.

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Constance & Émeric

La vie avait fini par me sourire un peu, par nous sourire, on s'était rencontré dans la rue, j'étais déjà au service de la reine, lorsque la demoiselle a tentée de me voler, je l'en avais empêché, connaissant les gestes et étant plus prudent que les autres. Je volais aussi avant que l'on m'engage au palais. Je préférais nettement ma vie actuelle, elle était plus sereine, moins dur. Je n'avais plus aussi faim qu'avant, je dormais dans un lit propre et seul, pas entouré des autres enfants de la rue, qui m'avaient souvent mener la vie dur parce que j'étais à l'époque le plus jeune. Si un jour j'ai un enfant je ne l'abandonnerais jamais. J'ai souris à Constance lorsqu'elle me dit qu'on ne comprenait parfois rien à ce que les marins disaient, l'alcool à bien des drôles de vertus.

« Ça doit être marrant à voir, j'aimerais bien que l'on m'écoute simplement, personne ne fait vraiment attention à moi ici, mais c'est mieux que rien.»

Les autres domestiques me connaissaient un peu, mais la plupart du temps on ne connaissait même pas mon prénom. La reine elle-même devait ignorer ma présence. Je sais pourtant qu'elle a d'autres choses à s'occuper, mais tout de même connaître un peu ses serviteurs pourraient être un plus. N'importe qui ne pouvait pas non plus devenir domestique, du moins c'est ce que je croyais. Je ne suis pas quelqu'un de connu, mais le prêtre qui m'a recommandé devait sans doute avoir de l'importance pour que l'on m'accorde une chance. Je ne le regrettait pas, bien sur, mais j'aurais parfois aimé avoir une autre place plus importante peut-être. Louis Fontaine ne devait pas être le seul grincheux. Tous les hommes le sont pratiquement, quelques femmes parfois aussi, mais chez-elles c'est bien plus mignon de ronchonner.

« Je ne l'ai jamais rencontré ton patron, il doit être plus gentil que certaines personnes ici tout de même. Je suis sur qu'il sait au moins que tu es là. Elle m'impressionne tout le temps, j'aimerais bien la servir vraiment. »

J'ai regardé Constance un peu surpris qu'elle me demande si on pouvait voir la salle du trône, mais content qu'elle me l'ai demandé, mon sourire s'élargit, j'aimais bien le risque et puis à cette heure-ci la reine était sans doute occupée à autre chose qu'à être sur son trône, il y a tant de problèmes auxquels elle devait penser.

«Suis-moi.»

J'ai attrapé la main de Constance en courant presque à travers les longs couloirs heureux de cette petite aventure.

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Partons à l'aventure.

Emeric ne devait pas avoir la belle vie ici à Whitehall, servir les nobles n’était pas chose aisé, ils étaient exigeants, ils suivaient de nombreux codes, mais surtout, ils n’avaient aucune considération pour les plus pauvres. Constance se souvenait encore du jour où elle avait eu affaire à une personne de la noblesse. C’était bref, mais l’altercation l’avait mise plus bas que terre, si bien qu’elle se méfiait désormais des riches, les évitant au possible, pour son propre bien. Emeric ne méritait pas d’être dénigré, il était une personne intelligente, qui avait beaucoup à apporter. Etre serviteur était un travail qui pouvait l’aider au quotidien, mais sur la longueur, cela devait vraiment être dur. Constance le savait, elle avait eu beaucoup de chance de rencontrer Louis et de pouvoir servir au Flying Dutchman, au moins, elle se trouvait dans un milieu simple et qu’elle comprenait. Pendant de nombreuses années, elle avait voyagé, sans se soucier du lendemain, elle avait vécu au temps présent, ce qui lui donnait beaucoup de point commun avec les marins qui venaient se ressourcer à la taverne. Pour le moment, la jolie brune ne se voyait pas quitter cette situation stable, surtout qu’elle avait la petite Jane-Ann à charge. Changer de vie, ce n’était pas pour elle et elle préférait nettement être célibataire, plutôt que mal marié avec le boucher du coin.

« Emeric, je suis sûr qu’un jour, ces personnes verront ta valeur et là tout sera mieux pour toi. » Souriait la jeune femme pour réconforter son ami.

Par la suite, le jeune homme exprima son désir de vouloir travailler pour la reine. En même temps qui ne voudrait pas travailler pour elle ? Cela était un honneur et même une journée à son service serait remarquable. Constance admirait ces femmes qui étaient les dames d’honneur de Mary Tudor, elles avaient la plus belle fonction du monde, en plus, elles portaient de superbes robes. Ces femmes avaient la chance de voir leur destin devenir exceptionnel. Si elles n’étaient pas mariées, c’était certains, elles trouveraient un bon parti.

« Tu devrais peut-être essayé de faire une bonne action, la reine le remarquerait et voudrait tout de suite être à ton service. Le mieux serait que tu la sauves ou que tu sauves l’un de ses proches, mais cela ne doit pas être facile. » Exprima Constance, songeuse. « En ce qui concerne Louis, il est très gentil, mais il a son caractère et il sait se montrer insupportable quand il le veut. » Riait la jeune femme.

Constance demanda alors une chose un peu folle à son ami, elle voulait voir la salle du trône, même si à ses yeux, c’était impossible. Cependant le jeune homme lui accorda un sourire complice, il lui prit la main et la traîna dans le couloir. La jolie serveuse n’avait jamais été aussi heureuse, aujourd’hui, elle allait pouvoir voir la royauté et presque la toucher. Jamais elle ne pourrait remercier assez Emeric pour tout ce qu’il faisait pour elle. Le serviteur était vraiment un jeune homme en or.

« Merci Emeric, merci pour tout, même dans mes rêves les plus fous, je n’aurais jamais pu y croire. » S’exclama la jeune femme, les yeux pétillants de bonheur.

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Constance & Émeric

Constance voyait toujours bien les choses pour tout le monde. Je ne n'étais pas sur d'avoir toute la valeur qu'elle voyait en moi. Je me trouvait pour ainsi dire jamais à la hauteur, toujours en dessous de tout le monde, sans doute un complexe d'infériorité du fait d'avoir été abandonné par mes parents sans doute. Les mots de la jeune fille me réconfortèrent cependant, je me sentais même un peu gêné qu'elle ait une telle image de moi. Je ne suis qu'un simple serviteur après tout, je ne mérite pas tellement que l'on m'accorde de l'importance, un minimum quand-même, mais pas autant qu'elle semblait en avoir à mon égard, mais ça me touchait comme toujours et je lui souris timidement en lui répondant:

« Merci, tu es l'une des rares personne à m'écouter, je t'apprécie pour ça et pour des tas d'autres choses aussi bien-sur.»

Je lui ai fait un clin d’œil espérant qu'elle ne pensait pas que je lui faisait du charme, parce que ce n'était pas vraiment le cas, même si elle est très jolie, mais jamais un garçon comme moi ne pourrait sortir avec une fille comme elle, une demoiselle comme elle devrait-je dire. D'ailleurs quelle fille voudrait sortir avec moi ? Je me pose souvent la question et je n'ai aucune réponse. J'ai comme l'impression que je finirai tout seul, comme beaucoup d'autres et c'est triste parce que j'ai tellement d'amour à donner que tout cet amour je le met dans ce que j’accomplis et dans mon travail, bien sur pour mes amis aussi, mais jamais je ne l'ai pas souvent en retour et c'est parfois déprimant d'être constamment tout seul.

Je n'ai pu m'empêcher de sourire lorsqu'elle m'a dit que je pourrais tenter de sauver la reine pour qu'elle me remarque, oui la sauver d'un sort terrible … je ne dis pas que je n'aimerais pas, mais il faudrait un miracle pour qu'elle m'accorde ne serait-ce qu'une once de regard. Je sais bien qu'elle a d'autres choses à penser, mais se serait vraiment bien qu'elle s'intéresse aussi à ceux qui la servent, peut-être qu'elle le fait aussi, mais je ne le vois pas en tout cas si c'est le cas, nous avons souvent trop de choses à faire, enfin à part aujourd'hui sinon je ne pourrais pas me permettre de faire visiter le château à mon amie.

« Je ne sais pas où tu cherches toutes ces idées, mais il faudrait un miracle pour que je me trouve dans la même pièce pile au moment ou elle en aurait besoin. Je ne peux cependant pas la blâmer plus que ça parce que je l'admire trop pour lui faire des reproches. C'est assez étrange, je n'arrive pas à expliquer d'ailleurs cette admiration. Enfin je ne vais pas t’ennuyer plus que ça avec ce genre de soucis.»

Je lui ai souris à nouveau, avec Constance je ne cessais de sourire, elle avait le chic pour rendre les gens heureux et c'est aussi ce que j'appréciais chez elle. Ce Louis avait l'air d'être quelqu'un de caractère, peut-être qu'un jour ou un soir j'irai à flying dutchman pour le croiser et le rencontrer, histoire de me faire une idée sur le personnage, mais les tavernes et les pubs sont loin d'être mes endroits favoris et puis on me trouve toujours trop jeune.

« Comme tout le monde, je suppose que la reine aussi peut-être se mettre en colère quand elle le veut, d'ailleurs je crois que c'est déjà arrivé, mais il vaut mieux ne pas parler ça. »

Nous étions à présent arrivé devant la salle du trône et je m'étais arrêté de courir et j'avais lâché la main de Constance qui était toute excitée à l'idée de venir ici. J'ai entre-ouvert la grande porte pour voir s'il n'y avait personne, normalement aujourd'hui la salle devait être vide, si je me souvenais bien, en tout cas je ne vis personne et me glissais à l'intérieur faisant signe à mon amie dans faire de même. On était tout seul dans cette immense pièce, ça faisait très bizzart. Il y a toujours beaucoup de monde normalement ici, mais on avait la chance que la reine ne soit pas là pour pouvoir y entrer comme ça. Mes pas résonnaient tandis que j'ouvrais grand les bras et souriait à Constance.

« Il y a parfois des avantages à être serviteur. »

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Partons à l'aventure.

Parfois Constance était une vraie petite fille, avec ses rêves pleins la tête et sa naïveté, elle était d’ailleurs la première à croire que la reine était une sainte, une femme, qui allait sauver l’Angleterre de ses nombreux problèmes. La jeune femme rêvait beaucoup et sa gentillesse touchée beaucoup de monde, même si parfois, cela pouvait être plus agaçant d’autre chose. Depuis quelques temps, Constance était une jeune femme différente, elle avait plus de responsabilité, notamment, depuis qu’elle avait en charge, la petite Jane-Ann. Cependant, ce n’était pas pour autant qu’elle avait changé du tout au tout, elle ne voulait pas être une mère pour la fillette, juste une grande sœur, ou encore une meilleure amie, une confidente. S’occuper d’un enfant, ce n’était pas tous les jours facile, mais Jane-Ann était une enfant adorable, qui avait déjà tout d’une grande. Constance n’avait même pas besoin de lui demander de ranger ses affaires, quand elle les déballait, ni de la gronder de ne pas trop traîner dans les rues de Londres. Jane-Ann était sage, tout comme elle l’avait été durant son enfance, à croire que la fillette était le reflet d’elle-même.
Emeric lui avait fait là un beau cadeau et Constance connaissait la chance qu’elle avait, jamais elle ne pourrait autant remercier le jeune homme qu’aujourd’hui, peut-être qu’elle lui ferait un petit cadeau. Après tout le serviteur était un homme en or, il le méritait amplement, surtout qu’il est toujours là pour aider son prochain. Emeric la ramena un peu sur terre, quand il lui avoua qu’il ne s’était jamais retrouvé dans la même pièce que la reine. Constance trouvait que c’était dommage, mais en même temps, dans un si grand palais, cela devait être compliqué de pouvoir se trouver avec elle, surtout que le jeune homme n’était pas son serviteur personnel. Ensuite, elle se sentit soudainement proche de lui, Emeric lui avoua qu’il était admiratif de la reine et tout comme elle, il ne pouvait l’expliquer. En cet instant, la jeune femme ouvrit grand les yeux et s’arrêta.

« Mais pour moi aussi c’est pareil, c’est vraiment étranger, j’ai le sentiment, que notre royaume ne mérite pas meilleur souverain, même si la reine est une femme. C’est vraiment étrange, parce qu’on m’a toujours dis que l’Angleterre avait presque toujours eu un roi, mais là c’est différent, notre reine est spéciale. » Disait Constance, les yeux pétillants de joie. Puis elle continua sur le caractère de la reine. « Je pense que ça ne doit pas être facile de diriger un pays, ça doit être comme pour une taverne, parfois il faut s’énerver, pour que tout se passe bien. » Continua la jeune femme en souriant.

Une fois dans la salle du trône vide, Constance était folle de joie et de bonheur, jamais elle n’avait vu un endroit aussi beau et aussi magique. Au loin, elle apercevait le trône de bois, les murs étaient recouverts de tentures. Tout était si beau. La jeune femme cherchait tous les détails de ce lieu pour pouvoir tout admirer. Emeric ouvrit grand les bras, comme pour présenter l’endroit et lui avoua que dans son métier, il y avait quelques avantages.

« Si je ne connaissais pas l’envers du décor, je dirais même qu’il y a deux avantages. En plus bientôt à côté du trône de la reine, il y aura bientôt celui du roi. Je sens que ce mariage va être magique. » Souriait la jeune femme, tout en faisant le tour de la pièce.

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Constance & Émeric

Je ne pensais pas qu'un jour je parlerais de tout ça à quelqu'un, c'est assez difficile pour moi de parler de tout ça, surtout à cause de ma petite place. Je suis seulement un serviteur, mon opinion ne compte pas beaucoup, je dois me contenter d'exécuter des ordres voilà tout, le mieux est bien sur que je sois du côté de la reine comme c'est le cas, un serviteur protestant se serait assez mal vu je suppose. Savoir que mon amie est sur la même longueur d'ondes que moi me ravit. Je ne pourrais être plus heureux de l'apprendre de cette manière. Elle a l'air encore plus admirative de sa majesté que je ne le suis. Ses yeux si brillant à l'évocation de notre souveraine me fait sourire. C'est tellement adorable de sa part d'avoir autant d'admiration.

« Oh oui des rois il y en a eu, même dans les autres Pays je crois. Enfin je suppose qu'avoir une Reine fait de nous un Pays à part et c'est une grande satisfaction à mes yeux de ne pas ressembler aux autres. Oui elle doit être sur tous les fronts. J'aurai adoré pouvoir lui servir en tant que chevalier, mais je ne suis pas noble et je ne serais jamais accepté, un chevalier doit être noble, c'est bien dommage qu'ils ne pensent qu'au sang, alors que le cœur devrait compter un peu plus. »

C'est la première fois que je me confie à ce point. L'envie d'avoir un peu plus d'importance aux yeux des autres à toujours été présente en moi. Je ne saurais dire si c'est le fait d'avoir été abandonné à ma naissance ou d'avoir vécu sans amour qui me donne cette envie, mais mes rêves ne sont que des chimères, rien de plus, jamais je ne serais chevalier, je suis trop petit, trop mince, bien que j'ai d'autres qualités, même en étant noble, je ne suis pas certain que l'on m'aurait accepté.

Le mariage de la reine, je n'y pensais pas vraiment, je la trouve tellement bien seule, pourquoi choisit-elle de se marier c'est un grand mystère, est-ce l'étique qui le veux? Je ne saurais le dire. Je ne suis pas assez au courant des lois pour le savoir et ça ne m'intéresse pas vraiment à vrai dire.

« Je suis un peu déçu qu'elle se mari, j'aurai bien aimé qu'elle gouverne seule même si ça ne se passe pas comme ça bien sur. Quoi qu'il en soit c'est sur que ça sera un événement.»

Je me vois déjà entrain de courir partout pour répondre à tous les ordres qu'on me donnerait ce jour là pour préparé le palais.

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♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 14/04/2013

Partons à l'aventure.

La vie était injuste et de plus en plus Constance s’en rendait compte, dans un tel monde, les nobles avaient tout et les autres rien. Aucune chance de s’élever, aucune chance de pouvoir améliorer le quotidien, puisque même en se battant, on n’était pas sûr d’y parvenir. Pour une fois, la jeune femme avait de la chance de pouvoir toucher à ce qui touchait la cour et de pouvoir la découvrir. Tout cela grâce à Emeric, mais cela serait son unique chance, elle ne pourra sûrement plus jamais revenir après ça et vivre un tel moment. Après, les seuls moments, où elle pourrait toucher la royauté, cela sera lors des visites de la reine auprès de sa population. Elle avait déjà eu de la chance de l’apercevoir de loin, tel était le privilège de pouvoir vivre à Londres, mais beaucoup ne verrait sûrement jamais Mary Tudor. La vie était injuste aussi envers Emeric, il voulait être chevalier, grade qu’il était très difficile d’atteindre, quand on n’était pas de la noblesse. Même si physiquement, il n’avait pas la nature d’être chevalier, la jeune femme pensait vraiment qu’il aurait le courage pour l’être et pour soutenir la reine, dans le combat.

« Si tu connais quelqu’un dans la garde, tu pourrais peut-être lui demandes des cours ? Pour apprendre et si tu es bon, tu pourrais intégrer la garde. Je suis sûre qu’ils doivent laisser entrer des gens comme nous, il n’y a pas assez de monde chez les nobles pour fournir l’armée de la reine. Tu as le courage pour y parvenir. Tu devrais saisir ta chance Emeric. » Souriait la jeune femme, tout en encourageant le jeune homme. « Cet univers ne devrait pas que leur appartenir ! Si tu parvenais jusqu’au bout de tes rêves, tu pourrais leur montrer de quoi les pauvres sont capables. » Ajouta la petite serveuse, tout en riant joyeusement.
Le jeune homme exprima alors son avis sur le mariage de la reine, en effet cette dernière allait cet été épouse le prince Philippe de Habsbourg, le fils d’un grand empereur. Constance se demandait s’il était beau. Avec la reine ils formeraient sûrement un beau couple et avec un peu de chance, elles pourraient encore avoir un enfant. Ce mariage l’enthousiasmait de plus en plus, au fur et à mesure que les semaines avançaient. Mais cela ne devait pas être le cas d’Emeric, bientôt il serait débordé au palais avec tous ces préparatifs.

« Il sera peut-être un bon roi, même si un anglais aurait été mieux je pen… » La jeune femme n’eut pas le temps de terminer sa phrase, quand soudain un homme, habillé de vêtement luxueux les interpella.

« Vous ! Que faites-vous par ici ? » Cria l’homme.

Constance était effrayée, c’était fini, l’homme allait interpeler les gardes et elle finirait en prison. Cette aventure était belle, mais décidément trop folle.

Sujet: Re: On part à l'aventure- Constance Bennet

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