Confort et réconfort

Sujet: Confort et réconfort Lun 2 Déc - 22:31

Confort et réconfort.
Avaline P. Clives

Nul besoin de chevaux, ce soir j’avais tout simplement envie de marcher, de prendre l’air malgré le froid glacial. Les rues de Londres étaient parfois dangereuses, mais qui s’en prendrait à un Marquis sous peine de représailles ? Et puis j’avais envie de prendre l’air, de me changer les idées. La neige craquelait sous le poids de mes pas et j’ajustais ma lourde cape autour de mon cou pour me protéger du froid. Finalement ce n’était peut-être pas un si bonne idée que ça de marcher. Quelques minutes après, alors que le soleil se couchait derrière les habitations, je poussais une lourde porte. L’insigne au dehors indiquait Red Lantern.

Il faut dire que j’étais un habitué des lieux. Au début je venais tout simplement pour assouvir mes besoins les plus bestiaux. Après la mort de ma femme je ne pu me résigner comme tous les hommes à prendre une maîtresse et entretenir une relation. Il était plus facile pour moi de faire cela avec des femmes faites pour. Nul besoin de courtiser. En échange d’une bonne bourse d’argent, on me dirigea vers la prostituée la plus jolie et la plus expérimentée. C’est vrai qu’elle était belle avec ses cheveux flamboyants, sa peau blanche et son accent exotique, une espagnole peut-être ou une portugaise, je ne lui avais jamais demandé. Cependant je savais que son prénom était Avaline, un joli prénom pour une jolie demoiselle.

Cependant, au fur et à mesure notre relation évolua étrangement. Jamais je ne lui avais mentionné la raison de ma venue, ni la mort de ma femme, encore moins mon erreur. Mais naturellement nous nous sommes mis à parler, de tout et de rien au début, puis de sujets beaucoup plus sérieux et engagés. Je découvris en elle une femme passionnée, et très à cheval sur la liberté des femmes. Étrange pour une femme dont le métier était d’assouvir les besoins des hommes, mais soit pourquoi pas. Quoi qu’il en soit nos débats me plaisaient et j’allais la voir de plus en plus régulièrement, pas que pour du sexe mais parfois simplement pour discuter. J’avais découvert en elle ce que l’on pouvait appeler une amie et je ne me sentais ni jugé ni observé à ses côtés.

Ce soir encore j’étais venu pour discuter. Ou plutôt lui annoncer que mes visites seraient désormais plus espacées, je m’étais fiancé. Ce n’était pas des fiançailles d’amour, mais plutôt de convenance mais malgré cela je ne voulais pas que les gens puissent médire en disant que je fréquentais les bordels. Cela aurait pu nuire à la réputation de ma promise. La mienne de réputation ? Je n’en avais que faire, tout le monde savait depuis bien longtemps que les femmes allaient et venaient dans mon lit. Cela ne changerait pas, mais faire savoir que je fréquentais des maisons closes devait surement être plus dégradant pour elle.

La maquerelle était à sa place habituelle, attendant les clients. Elle me reconnu dès mon entrée, je n’eus pas besoin de parler pour qu’elle sache ce que je voulais et alors que je déposais quelques pièces dans le creux de sa main elle me fit signe de monter. La chambre d’Ava n’avait pas changé depuis la première fois où j’étais venu ici, et presque machinalement je tapais trois coups brefs contre la porte en bois avant d’entrer sans attendre de réponse. « Bonsoir Avaline, comment te portes-tu en cette froide soirée ? »

♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 19/08/2013

Confort et réconfort

Gabriel & Avaline

Lorena se maquillait devant sa coiffeuse. Ce soir, elle recevait un de ses clients les plus fidèles et elle se devait d'être parfaite. De plus, il ne s'agissait pas de n'importe qui, comme tout les clients de la Maison d'ailleurs, il s'agissait du marquis Gabriel Buckley. A leur première rencontre, c'était un client comme un autre à qui elle devait soutirer des informations pour le compte de sa patronne et de la Reine Mary. Mais il s'est bien vite avérée qu'il n'était pas homme à qui on pouvait soutirer les vers du nez très facilement! Même sous l'emprise de l'alcool et embrumé par l'acte, il ne disait rien! Bien sur, ça arrivait mais c'était rare.

Passées les premières frustrations de ne pouvoir rien tirer de cet homme, il s'est vite révélée qu'il n'était pas seulement un homme qui devait défouler sa libido avec n'importe quelle femme! Il était un homme bon et gentil. Bien vite, elle était presque soulagée de ne rien pouvoir soutirer de lui car si il s'avérait protestant, elle aurait très bien pu le voir sur l'échafaud en train de brûler en poussant des hurlements. Rien que la perspective de ce futur lui donnait la nausée car le marquis Buckley était devenu un ami cher à ses yeux. Et puis, il lui permettait de se reposer et de ne pas être sur ses gardes en permanence quand elle cherchait une quelconque note ou pour tendre une oreille discrète pendant qu'il disait tout ce qui savait sur de potentiels traitres à la Couronne.

Elle finissait de se peinturlurer les yeux quand sa servante arriva avec deux robes dans les mains.

Excusez moi Madame mais laquelle voulez vous pour votre rendez vous?

Lorena se tourna vers la jeune fille qui tendait à bout de bras deux de ses plus belles robes. Une était simple mais le rouge vif du tissu faisait toute sa beauté, de plus elle était facile à retirer, et l'autre était blanche avec un pardessus léger blanc et mauve. Elle avait déjà porter la rouge au précédent rendez vous avec le noble et l'autre était le dernier cadeau de cet homme. Le choix fut donc vite fait et elle désigna la deuxième. La servante la posa sur le lit qui avait été refait exprès pour la venue de son client et alla remettre la rouge dans la garde de robe en acajou. En général, il pouvait rester avec elle toute la nuit et ils passaient une nuit blanche entre ébats et discussions politiques dans lesquelles la cause des femmes revenaient. C'était une des raisons pour lesquelles elle appréciait cet homme, il respectait suffisamment les femmes pour les laisser dire ce qu'elles voulaient! Et Lorena, toute prostituée qu'elle était, ne faisait pas exception à la règle.

Aidée par sa servante, Lorena passa sa magnifique robe puis alla se coiffer. Ses cheveux étant naturellement ondulés, il n'y avait pas grand chose à faire et comme unique accessoire, elle ajouta un collier en argent. Une fois fin prête, elle se dirigea vers son miroir à pied pendant qu'on attachait les derniers boutons. Parfaite! Elle était parfaite!

Et c'était tant mieux car son client venait d'arriver! Elle se tourna juste à temps pour voir le noble entrer avec une démarche élégante.

« Bonsoir Avaline, comment te portes-tu en cette froide soirée ? »

Elle fit une légère révérence et, d'un mouvement de tête, demanda à la jeune fille restée pour l'aider à s'habiller de partir. Une fois seule avec son client, elle fit un sourire et dit:

Je vais très bien et vous? Elle se dirigea vers une table où plusieurs bouteilles de vin avaient été déposées: J'ai personnellement choisi vos vins préférés pour cette soirée

» Le réconfort d'une mère ♛ MARIE & AGNES