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Nous nous situons aux alentours de mai 1558.
Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.

Si vous souhaitez jouer un étranger, privilégiez les Espagnols et les Ecossais.
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Lavinia Tyburn
Lavinia Tyburn
the lioness still has claws
♕ Métier : Comtesse douairière de Westmorland ♕ Age : 22 ans. ♕ Religion : Catholique ♕ L'avatar a été fait par : Elynore ♕ Mon nombre de messages est : 709 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 130 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 15/06/2014 ♕ Mon pseudo web est : BloodyWonder ♕ Mes autres visages : Arthur Wayne & Théodore Wolmar PRIDE AND PREJUDICE ♣ ft. Thomas Howard 1502140290-tumblr-lw6cfozp9o1r8011ko1-500

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MessageSujet: PRIDE AND PREJUDICE ♣ ft. Thomas Howard  PRIDE AND PREJUDICE ♣ ft. Thomas Howard Icon_minitimeVen 9 Jan - 23:16
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Lavinia Tyburn se sentait particulièrement seule, ce jour là. La présence de Rosalie était agréable certes, mais intérieurement l’écossaise était ailleurs. Elle se souvenait qu’en ce jour de septembre, cela aurait dû être l’anniversaire de son frère John. La dernière fois qu’elle l’avait vu, il était emmené en prison et elle continuait sa route avec Matthew pour échapper au même destin. Vivait il toujours, ou était il mort ? Elle n’avait aucun moyen de le savoir. Mais pour les actes horribles que sa famille avait connus, la pendaison avait sans doute été la sentence, ou la décapitation. Quant à Matthew, peut-être était-il toujours en prison. Après tout, tout comme elle, il n’avait tué personne, et était seulement complice.

La jeune lady tenta de faire disparaitre ses pensées sombres. Les mois qu’elle avait passé avec Nicholas avaient étés sublime. Avec lui, elle se sentait en sécurité et oubliait les atrocités du passé. Mais depuis qu’il était mort, son fils était devenu sa raison de vivre et sa responsabilité à elle seule. Aujourd’hui, l’idée que son secret puisse être percé à jour la hantait. Elle n’avait plus Nicholas pour la protéger. Si elle était découverte, son fils serait menacé, ou dans le meilleur des cas, lui serait retiré pour être confié à Diane, et c’était la pire chose qu’il pouvait arriver.
Mais la jeune femme était intelligente. Elle savait plaire et séduire et en profiter pour se faire de bons alliés et de fidèles amis. Et aussi, par la même occasion, pour chercher un bon parti parmi les étrangers. En quittant l’Angleterre pendant quelques temps avec son fils, son secret ne pourrait la rattraper. Un espagnol était donc un bon plan pour ce qui était de se marier. Mais c’était là un dessein qu’elle nourrissait secrètement. Elle était discrète, ses flatteries étaient modérées, et ses conversations avec les espagnols étaient mise sur le fait qu’elle éprouvait de la curiosité envers les contrées étrangères au sud du continent.
Nicholas, son fils de 4 mois, s’étant endormi, la comtesse de Westormland décida de sortir se promener un petit peu, laissant le garçon sous la garde de sa fidèle Rosalie. Peut être croiserait elle Alaric, qui sait ? En tout cas, elle avait besoin de se changer les idées.

Au détour d’un couloir, la belle blonde reconnut une allure et un visage familier. Il s’agissait de Thomas Howard, un homme avec qui elle s’entendait plutôt bien et sur qui son charme semblait exercer un petit quelque chose…Sa compagnie lui était agréable, mais pourtant depuis le mariage de la reine, contrairement à ses habitudes, Thomas Howard n’était plus jamais venu à sa rencontre. Lavinia trouverait cela étrange, et cela l’attristait quelque peu. D’autant plus que Thomas était un allié précieux. Un Howard. L’une des plus grandes familles d’Angleterre. Son amitié valait de l’or...Encore plus aujourd’hui, car elle avait appris il y a quelques jours de cela que le grand-père du jeune homme lui avait cédé son titre de Duc, étant décédé…

En toute honnêteté, au cas où marier un étranger se révélait impossible, le fait qu’elle semblait plaire à Thomas était rassurant. Ce beau et sympathique jeune homme pouvait du jour au lendemain devenir une sorte de plan b… Oui, Lavinia appréciait Thomas et sa compagnie, mais il y avait aussi , il est vrai, les intérêts qui jouait beaucoup dans la valeur de cette relation.

Bien que Lavinia ignorait la raison de la distance que Thomas avait mise entre eux, elle avait l’impression que cela aie quelque chose à voir avec les personnes qui l’avait entourée le jour du mariage. Sans doute devait-il se trouver, parmi les espagnols ou les anglais avec qui elle avait ris, quelqu’un que Thomas n’appréciait pas…
Alors que Thomas était passé sans la regarder, Lavinia saisit l’occasion et l’appela, désirant comprendre ce qui se passait et récupérer son amitié.

« Thomas ! », dit elle, le rattrapant. « Il y a un moment que je ne vous ai pas vu…Je souhaitais vous présenter mes condoléances pour votre grand-père… », lui dit-elle, avec sincèrité.

La perte d’un proche n’était jamais chose simple. Lavinia n’avait pas connu ses grands-parents mais elle imaginait que Thomas pouvait avoir été proche de son grand-père. En tout cas, elle ne se serait pas vu commencer une conversation avec lui autrement qu’en lui présentant ses condoléances. C’était la moindre des politesses, et une bonne façon aussi, de retenir son attention…
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Thomas Howard
❝ Thomas Howard ❞
La Noblesse Anglaise
♕ Métier : Duc de Norfolk & Comte de Surrey ♕ Age : 22 ans. ♕ Religion : Catholique, enfin pour l'instant. ♕ L'avatar a été fait par : Maquizz ♕ Mon nombre de messages est : 140 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 0 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 30/11/2014 ♕ Mon pseudo web est : Menthe. ♕ Mes autres visages : Mary Sidney

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MessageSujet: Re: PRIDE AND PREJUDICE ♣ ft. Thomas Howard  PRIDE AND PREJUDICE ♣ ft. Thomas Howard Icon_minitimeLun 12 Jan - 19:00



Pride and Prejudice

Thomas Howard s'inclina une dernière fois devant Philippe de Habsbourg et sortit à reculons de la chambre du roi, le teint aussi pâle qu'un linge. Les poings serrés, il parcourut à grands pas les quelques couloirs qui le séparaient encore de la porte d'entrée du château de Whitehall, ignorant au passage les gloussements des quelques jeunes filles à marier qu'il croisait sur son chemin. La colère le rendait oublieux des convenances et il omit presque de saluer le médecin qui se rendait au chevet du souverain. L'homme sembla s'en offusquer et marmonna quelque chose en Espagnol que le jeune Howard ne comprit qu'à moitié avant de poursuivre sa route. Qu'avait-il donc à se soucier des politesses ? Il était Duc après tout, c'était à lui maintenant que l'on devait faire des ronds de jambes. Certains ne s'étaient d'ailleurs pas fait prier pour venir le solliciter peu de temps après la mort de son grand-père. Le corps du 3ème Duc de Norfolk était à peine refroidi que déjà, vils flatteurs et arrivistes méprisables se pressaient autour de Thomas, comme des mouches autour d'un pot de miel. Et tandis que toute la famille Howard se parait de noir et se murait pour un temps dans un silence et une discrétion quasi absolue en signe de deuil, le tout jeune Duc de Norfolk se voyait assailli de nouvelles responsabilités. Il y avait une cinquantaine de manoirs à gérer, des terres à administrer, mais surtout, l'enterrement de son grand-père, sujet qui avait occupé ses pensées ces derniers temps et causé bon nombre de nuits blanches.

On avait certes beaucoup priés chez les Howard—le 3ème Duc de Nofolk ayant été le chef de famille et faisant figure de héros aux yeux de ses petits-enfants—mais l'ambiance n'en demeurait pas moins électrique, surtout lorsqu'il s'agissait de se prononcer sur la cérémonie religieuse. Fallait-il un service catholique ou protestant ? Au final, on trancha en faveur de la religion de la nouvelle reine—après tout, le Duc lui-même avait ordonné à sa famille de se convertir—et l'on décida de ne pas reporter le mariage de Katherine avec Henry Berkeley, mariage qu'une fois encore, il incombait à Thomas d'organiser. Poursuivi par son nouveau secrétaire—celui de son grand-père à l'origine, mais Thomas ne s'habituait pas encore à le considérer comme le sien à présent—et littéralement traqué par les flagorneurs et mères de familles désireuses de marier leurs filles, le jeune homme avait les nerfs à fleur de peau depuis le jour funeste où il succéda à son grand-père. Aussi, lorsqu'un courtisan Espagnol peu alerte se méprit sur ses vêtements de deuil et lui demanda s'il avait décidé de suivre la mode de la cour d'Espagne, Thomas explosa de rage. S'il n'avait pas été retenu par deux gentilshommes de la Chambre, il aurait sans doute fait avaler sa fraise au pauvre Espagnol qui le regardait hébété. Par Saint George ! Comment pouvait-on être aussi stupide au point d'ignorer le décès de l'un des hommes figurant parmi les plus nobles et les plus valeureux de ce royaume ? Cette question, le jeune Howard se la posait encore tandis qu'il arpentait furieusement les couloirs, lançant des regards noirs aux passants qu'il croisait. La scène qu'il avait créée n'avait bien sûr pas échappé à Philippe de Habsbourg qui, sans doute au courant du deuil que sa famille traversait, avait décidé de congédier discrètement Thomas en lui demandant d'aller porter pour lui une lettre à la reine, son épouse.

Officiellement, la course ne devait prendre que quelques minutes. Officieusement, le souverain attendait du jeune Howard qu'il mette au moins une heure avant de reparaître devant lui, afin qu'il soit parfaitement calmé. Il n'y avait plus que quelques mètres séparant à présent Thomas de la salle où siégeait Mary Tudor, en compagnie de ses dames d'honneurs. Le Duc de Norfolk bifurqua dans le dernier couloir et reconnut presque immédiatement—et bien malgré lui—la silhouette de Lady Lavinia Tyburn, qu'il évitait pourtant soigneusement depuis le mariage de la reine. Non pas qu'elle lui déplût, au contraire, la jeune femme l'attirait irrémédiablement, mais quelque chose dans son attitude vis-à-vis des Espagnols le contrariait particulièrement ces temps-ci. Il pressa le pas en évitant de lui adresser le moindre regard mais la comtesse fut plus rapide et l'interpella en lui présentant ses condoléances. Nombre de personnes l'avaient déjà fait avant elle, mais Thomas eut cette fois l'impression que les mots étaient sincères. Au reste, il avait toujours entretenu de bonnes relations avec Lavinia, et il lui faisait d'ailleurs confiance dans une certaine mesure. Mais ça, c'était avant qu'il ne découvre les agissements de la jeune Comtesse de Westmorland auprès des Espagnols.

'Lady Tyburn,' répondit-il en feignant de s'apercevoir de sa présence. Il se souvint alors des politesses d'usage et s'inclina respectueusement—bien qu'un peu raide—devant son interlocutrice. 'Je vous remercie. Le Duc de Norfolk était un grand homme et sa perte nous affecte tous,' poursuivit-il d'un ton presque mécanique. Cette phrase, il avait dû la prononcer des dizaines de fois. Elle était simple, courte et concise, et avait l'avantage de dissimuler le véritable chagrin qui secouait Thomas de sanglots chaque soir, lorsqu'il se retrouvait seul dans sa chambre. Vulnérable, le jeune Duc de Norfolk l'était, mais hors de question de l'avouer, aussi dévia-t-il la conversation sur quelques banalités. 'Avez-vous vu la Duchesse de Somerset ces jours-ci ? Je ne l'ai guère aperçue, mais l'on murmure qu'elle essaye toujours d'obtenir le divorce pour sa fille aînée, celle qui a épousé un Dudley. Je ne pense pas qu'elle y parviendra un jour. Les liens du mariage sont sacrés pour la reine...' Il laissa un petit temps avant de poursuivre. A ce propos, on dit que l'Angleterre aura bientôt un petit prince. Ma sœur Katherine a bien essayé de savoir si la rumeur était fondée, mais impossible de corrompre une dame d'honneur. Peut-être... Peut-être auriez-vous entendu quelque chose à ce propos auprès de... de vos amis Espagnols ?' Thomas avait pris un ton dégagé, comme s'il lui importait peu que Lavinia côtoie les courtisans de Philippe de Habsbourg, mais son regard, porté sur une tapisserie pendant non loin de là, était froid.

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Lavinia Tyburn
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MessageSujet: Re: PRIDE AND PREJUDICE ♣ ft. Thomas Howard  PRIDE AND PREJUDICE ♣ ft. Thomas Howard Icon_minitimeMar 13 Jan - 17:24
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Lavinia savait pertinemment que Thomas l’avait remarquée et avait volontairement choisi de l’ignorer. Elle ne fut pas dupée par le fait qu’il fit semblant de s’apercevoir soudainement de sa présence, bien qu’elle n’en dit rien. Malgré la cause inconnue qui le poussait à l’éviter, il n’en oublia cependant pas les politesses et la salua en s’inclinant légèrement. Une certaine distance
Thomas, malgré la cause encore inconnue de Lavinia qui le poussait à l’éviter, n’en oublia cependant pas les politesses. Une certaine froideur flottait cependant dans l’atmosphère. Thomas était bien plus distant qu’autrefois. Quelque chose avait indéniablement changé dans sa façon de considérer Lavinia.

Le jeune duc remercia cependant l’écossaise pour ses condoléances, à l’aide d’une phrase simple et concise qu’il semblait avoir répété de nombreuses fois car il l’avait dit d’un ton presque machinal.

« Avez-vous vu la Duchesse de Somerset ces jours-ci ? Je ne l'ai guère aperçue, mais l'on murmure qu'elle essaye toujours d'obtenir le divorce pour sa fille aînée, celle qui a épousé un Dudley. Je ne pense pas qu'elle y parviendra un jour. Les liens du mariage sont sacrés pour la reine... », dit Thomas.

Le jeune homme n’avait pas l’air particulièrement intéressé par ce qu’il disait, il engageait sans doute la conversation par politesse, mais Lavinia ne désirait certainement pas laisser passer cette occasion. La jeune femme savait se tenir à carreau pour plaire, et ne pas offenser ceux qui l’entouraient. Surtout lorsque les enjeux étaient importants. Et, importante, l’amitié de Thomas l’était. Cependant, Thomas reprit bien vite la parole. Il n’attendait sans doute pas de réponse de sa première tirade qui n’avait pour but, probablement, que de satisfaire les convenances en prenant la parole sur quelques banalités.

Dommage. Lavinia aurait volontiers saisi l’occasion pour dire que l’effronterie de la duchesse de Somerset ne l’étonnait pas, vu son habitude à se croire supérieure à toute les lois et à toute les personnes et que ce ne serait que justice qu’elle réalise enfin que parfois, certaines personnes ont le pouvoir de faire obstacle à ses propres désirs sans qu’elle ne puisse rien y faire. En abordant l’arrogance de Stanhope, insupportable pour tout ses ennemis, et surtout pour ses ennemis masculins car les hommes n’apprécient guère être pris de haut, elle aurait peut être marqué des points, ce qui aurait pu préparer le terrain en vue de calmer la mystérieuse contrariété de Thomas.

« A ce propos, on dit que l'Angleterre aura bientôt un petit prince. Ma sœur Katherine a bien essayé de savoir si la rumeur était fondée, mais impossible de corrompre une dame d'honneur. Peut-être... Peut-être auriez-vous entendu quelque chose à ce propos auprès de... de vos amis Espagnols ?' », avait il poursuivi.

Ainsi, elle ne s’était pas trompée. Il lui avait bien semblé croiser un regard froid de la part de Thomas lorsqu’au mariage de la reine, elle avait discuté avec quelques courtisans espagnols. Depuis, il l’avait évitée. Elle allait devoir être très prudente sur ce coup là. Se faire des alliés espagnols avait un but qu’elle ne pouvait dévoiler, à savoir celui de se permettre de fuir au cas où son dangereux secret ressurgirait et donc de se mettre à l’abri. Epouser un étranger semblait la solution idéale pour mettre Nicholas en sécurité jusqu’à ce qu’il ait plein droit sur son héritage et qu’il devienne officiellement le comte de Westmorland. Mais bien sûr, tout le monde ignorait ces intentions cachées, et il fallait que cela reste ainsi…Comment ne pas perdre l’amitié de Thomas si celui-ci n’appréciait pas les espagnols ?...Nul doute, elle allait devoir être meilleure comédienne que jamais…

« Oh, je crains de ne pas pouvoir vous renseigner sur ce point, Lord Thomas. Les espagnols que je connais, et je n’en connais pas tant que cela, ne parle pas d’affaires de la cour avec moi. », répondit Lavinia, polie, préférant ne pas tout de suite montrer qu’elle avait compris le but véritable de la question de Thomas.

« Vous ne les aimez pas, n’est ce pas ? », demanda-t-elle, sur un ton tout à fait neutre.

Oh certes, elle aurait pu faire semblant de ne pas comprendre ce qui dérangeait Thomas, et jouer les jeunes filles naives de la cour, mais elle avait bien compris que si elle avait capté l’attention du nouveau duc de Norfolk, c’était justement, entre autre, parce qu’elle était plus mature et plus futée que les autres femmes de son âge. Elle préférait donc profiter de sa certitude maintenant absolue sur la raison de la distance que Thomas avait mise entre eux pour anticiper et mettre directement le doigt sur le sujet. Thomas serait surement surpris que, même en de pareilles circonstances, elle ne tourne pas autour du pot. Une chose qu’il apprécierait sans doute, du moins elle l’espérait, puisqu’aujourd’hui plus que jamais, après la mort de son grand-père, le jeune Thomas Howard devait avoir affaire à l’hypocrisie des gens de la cour à longueur de journée. Cette sincérité et cette audace, quoique demeurant polie, allait rappeler à Thomas que Lavinia n’était pas une quelconque jeune fille mais une femme responsable, mère d’un petit garçon, et qui savait agir avec réflexion. Des choses qu’il appréciait sans nulles doutes.
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Thomas Howard
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MessageSujet: Re: PRIDE AND PREJUDICE ♣ ft. Thomas Howard  PRIDE AND PREJUDICE ♣ ft. Thomas Howard Icon_minitimeJeu 22 Jan - 23:04



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Les sourcils froncés, Thomas faisait mine d'apprécier chaque détail de l'immense tapisserie qu'il s'était forcé à regarder pour ne pas avoir à croiser le regard de Lavinia. C'était une scène de chasse des plus violentes, l'une de ces représentations classiques où un malheureux cerf se fait déchiqueter par une meute de chiens enragés par leur course éperdue à travers les bois. Le sang coulait à flots des blessures de la pauvre victime et Thomas, bien qu'habitué à ce genre de situations, étant donné le nombre de chasses auxquelles il avait participé depuis le retour en grâce de sa famille, ne put s'empêcher de remarquer avec une pointe de dégoût l'habileté avec laquelle les tâches de sang avaient été mises en valeur par une couche de broderies aux couleurs pourpres. Bien sûr, il aurait cent fois préféré contempler le visage de la Comtesse de Westmorland, visage qu'il avait déjà longuement observé auparavant et dont il appréciait chaque trait, mais le Duc de Norfolk savait qu'il courrait là à sa perte. Non pas qu'il eut redouté d'être pétrifié, changé en pierre comme bon nombre de victimes de la célèbre Méduse de la mythologie grecque ; en vérité il craignait plus l'enchanteresse Circé qui sommeillait sans nul doute dans le sein de la comtesse. Mary Fitzalan avait beau posséder le cœur de Thomas, Lavinia Tyburn était néanmoins parvenue à gagner son attention et jouait sans nul doute de son influence auprès de lui. Pour un peu, le jeune Howard aurait pu se croire victime d'un sortilège, tant il se retrouvait parfois à rêver du visage aux traits fins et au teint d'albâtre de cette exquise magicienne. Et alors qu'il contemplait la tapisserie en face de lui, il sentait les yeux sombres de la Comtesse de Westmorland posés sur sa personne, cherchant à pénétrer son regard, et imaginait les lèvres rosées dont il n'avait encore jamais connu la douceur, tandis que la jeune femme s'adressait à lui pour réfuter une accusation qu'il ne savait que trop vraie.

'Oh, je crains de ne pas pouvoir vous renseigner sur ce point, Lord Thomas. Les espagnols que je connais, et je n’en connais pas tant que cela, ne parlent pas d’affaires de la cour avec moi.'

A nouveau, Thomas se sentit trahi par cette réponse, prononcée d'un ton neutre, comme s'il s'agissait de formuler un avis sur le dernier poème en vogue circulant à la cour. Le silence fut la seule réplique que reçut Lady Tyburn, le Duc de Norfolk jugeant préférable de garder pour lui les paroles que son caractère impétueux lui dictait mentalement.

'Vous ne les aimez pas, n’est-ce pas ?' poursuivit Lavinia sur le même ton. Elle avait l'air de savoir à quoi s'attendre de la part de son interlocuteur, interlocuteur qui au reste, daigna enfin desserrer les dents après quelques secondes de mutisme pendant lesquelles une voix venue de nulle part clamait à tue-tête le mot 'menteuse' dans ses oreilles.

'Vous êtes très perspicace Lady Tyburn.,' répondit Thomas sur le même ton froid avec lequel il avait achevé sa dernière réplique. 'Effectivement, je n'apprécie guère los invasores, et pour tout vous dire, je crois bien que c'est réciproque.' A nouveau, il laissa le silence s'installer entre eux, faisant mine de se concentrer sur la tapisserie en face de lui. Il n'avait pas une seule fois croisé le regard de Lavinia et semblait se complaire à faire croire à cette dernière qu'elle ne présentait pas plus d'intérêt à ses yeux que l'une de ces nombreuses servantes anonymes peuplant les demeures royales. C'était du moins l'impression qu'il tâchait de rendre, mais son visage aux traits tendus, ses sourcils froncés et la raideur qui immobilisait tout son corps témoignaient de la sombre colère qui agitait son âme. Il aurait voulu exploser de rage et accabler Lady Tyburn de tous les reproches qu'il ruminait depuis le mariage de la reine, mais il savait que cela ne servirait à rien. Son sang se glaça tandis que les images défilaient à nouveau devant ses yeux. Lavinia en train de sourire au milieu de courtisans Espagnols. Lavinia riant aux plaisanteries de l'un d'eux. Lavinia acceptant une danse, puis deux, puis trois... L'imagination de Thomas et la profonde déception que lui causait celle qu'il considérait comme une très chère amie pouvaient encore lui suggérer bien d'odieuses visions, réelles ou pas. Et il aurait très bien pu en rester là, s'abandonnant à son chagrin face à cette ignoble trahison, s'il n'avait pas eu cette volonté solide d'en savoir plus, quitte à se montrer cruel. La fin justifiait les moyens après tout. Se tournant alors pour la première fois en direction de la jeune femme, Thomas planta son regard dans le sien quelque secondes.

'Si à l'avenir je devais avoir recours à un intermédiaire pour communiquer avec ces rustres, je crois bien qu'il me faudrait m'adresser à vous Lady Tyburn, car il semble que vous ayez fait forte impression à l'occasion du mariage. Savez-vous que votre nom résonne depuis lors dans la chambre du roi ?' La question semblait anodine, une fois de plus, mais il suffisait de voir le visage du Duc de Norfolk pour comprendre qu'elle était des plus sérieuses à ses yeux. Plus déterminé que jamais à obtenir des aveux de la jeune femme—aveux qui ne pouvaient que le plonger dans le sombre gouffre de la jalousie, il n'en doutait pas—il poursuivit :

'Vous êtes la Madonne de leur poèmes, si tant est que l'on puisse qualifier leurs bafouillis comme tels, et l'on y chante très souvent vos louanges. Cependant, ma connaissance limitée de l'Espagnol m'empêche de pouvoir vous assurer que ces éloges sont à la mesure de votre honnêteté et sincérité...'

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Lavinia Tyburn
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MessageSujet: Re: PRIDE AND PREJUDICE ♣ ft. Thomas Howard  PRIDE AND PREJUDICE ♣ ft. Thomas Howard Icon_minitimeDim 1 Fév - 12:16
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Thomas Howard était toujours aussi froid lorsqu’il répondit à Lavinia avec une évidente ironie qu’elle était très perspicace.

'Effectivement, je n'apprécie guère los invasores, et pour tout vous dire, je crois bien que c'est réciproque., ajouta-t-il. Il faisait mine de se concentrer sur la tapisserie qui se trouvait en face, comme si regarder la comtesse de Westmorland lui était insupportable. Evidemment, il se sentait trahi par elle. Alors qu’autrefois il la regardait sans cesse, aujourd’hui il fuyait sa présence et son regard. Le fait qu’elle soit amie avec des espagnols le dégoutaient sans nul doute, et elle allait devoir agir intelligemment pour rattraper le coup et éviter de perdre un si bon ami et allié que pouvait être Thomas Howard, nouveau duc de Norfolk.

La comtesse ne répondit rien à cela. Le moment n’était pas propice pour parler. Pour plaire, pour séduire, pour se faire des alliés, il vallait savoir quand observer le silence, surtout lorsqu’on était une femme. Tenter de se justifier ne ferait que la condamner. Elle préférait laisser Thomas parler, dire ce qu’il avait sur le cœur, savoir exactement ce qu’il pensait, pour ensuite pouvoir, tel une véritable stratège, dire ce qu’il convenait de dire.

'Si à l'avenir je devais avoir recours à un intermédiaire pour communiquer avec ces rustres, je crois bien qu'il me faudrait m'adresser à vous Lady Tyburn, car il semble que vous ayez fait forte impression à l'occasion du mariage. Savez-vous que votre nom résonne depuis lors dans la chambre du roi ?'

Thomas était jaloux. Cela se lisait dans son regard, alors qu’il plongeait celui-ci, pour la première fois depuis le début de leur conversation, dans celui de son interlocutrice. La comtesse de Westmorland ne baissa pas les yeux, car cela donnerait l’impression qu’elle avait quelque chose à se reprocher, mais son regard ne témoignait d’aucun manque de respect. Elle maintenu le contact avec un regard des plus ordinaires, sincère et neutre à la fois.
Lavinia ignorait que Thomas était fiancé, et le considérait d’ailleurs comme un éventuel très bon parti si les choses ne se passaient guère comme prévu avec les espagnols haut placés qui semblaient lui trouver un charme exotique. Elle avait dansé avec certains « envahisseurs » durant le mariage, Thomas l’avait vu, et vu le jeu de séduction qui les liait, cela ne lui avait pas plu, c’était évident. Et à vrai dire, c’était bon signe. Sa jalousie prouvait qu’elle avait fait forte impression auprès de lui. Mais il allait valoir qu’elle calme sa soudaine haine si elle voulait qu’il le regarde de nouveau avec intérêt et non avec dégout, comme on regarde une femme qui a été infidèle à son mari…

« Je l’ignorais. », répondit-elle simplement, sur un ton des plus ordinaires. Elle l’ignorait, mais bien qu’elle le cachait à merveille à Thomas, donnant l’impression que cela lui était égal, elle était assez ravie de l’apprendre. Cela voulait dire qu’elle s’y prenait très bien dans son plan qui consistait à se faire des alliés chez les nouveaux venus du sud.

'Vous êtes la Madonne de leur poèmes, si tant est que l'on puisse qualifier leurs bafouillis comme tels, et l'on y chante très souvent vos louanges. Cependant, ma connaissance limitée de l'Espagnol m'empêche de pouvoir vous assurer que ces éloges sont à la mesure de votre honnêteté et sincérité...'

Ce n’était pas une coincidence anodine si Thomas insistait sur le mot sincérité. Cela montrait de nouveau qu’il se sentait véritablement trahi.

« J’ai toujours été sincère avec vous, Thomas. », dit-elle, d’une voix douce. Malgré la froideur du duc, Lavinia gardait un ton aimable. « Je peux vous l’assurer, même si je comprends que vous en doutiez à présent. », ajouta-t-elle.

« Je ne vais pas vous mentir. Les éloges des espagnols à mon égard ne manqueront pas d’être à la hauteur de ma sincérité car, tout à fait entre nous, je ne me suis rapprochée d’eux que par interêt. Je sais que cela n’est pas honorable et que vous devez trouver ça décevant de ma part, mais j’ai mes raisons. », commença Lavinia.

« Je suis une femme. Né écossaise de basse noblesse. De nombreuses personnes à la cour pense que je me suis mariée au comte de Westmorland uniquement pour m'élever et ma belle-mère m’attend au tournant. Je n’ai plus mon mari pour me protéger, alors que j’ai maintenant la responsabilité de la sécurité de mon fils. Je ne suis nullement partisante d’une Angleterre sous le joug espagnol, Thomas, mais je ne peux rien faire, en ma simple qualité de comtesse de Westmorland, pour empêcher une telle chose. Et quand bien même je le pouvais, le ferais je, ayant la vie de mon fils à protéger ?... »

La comtesse fit une pause, puis poursuivit. « S’il advenait que les espagnols disposent d’une influence grandissante à la cour, - et je ne dis certainement pas que je le souhaite -, je ne veux simplement pas être de leur ennemi. Je joue la comédie avec eux car j’ai tout intérêt à le faire et que je n’éprouve aucun remords en le faisant. Chose qui me serait impossible avec vous. Je vous apprécie pour ce que vous êtes, et ce n’est nullement par intérêt que votre compagnie m’est agréable. Ce n’est pas le cas avec les espagnols. Je tâche de m’en faire des alliés car cela pourrait être à mon avantage. Voyez-vous, j’ignore ce que ma belle-mère risque de préparer pour moi. S’il advenait qu’un différent nous oppose, la reine Mary me donnerait d’autant plus raison si la majorité des courtisans du roi et même le roi lui-même sont en ma faveur. Je ne vous dis pas cela pour essayer de vous convaincre que vous avez tort de m'en vouloir, car c'est votre droit et que je peux le comprendre. Mais il est important je pense, que vous sachiez que j'ai des raisons pour avoir agi ainsi, même si vous ne les approuvez pas. »
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Thomas Howard
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MessageSujet: Re: PRIDE AND PREJUDICE ♣ ft. Thomas Howard  PRIDE AND PREJUDICE ♣ ft. Thomas Howard Icon_minitimeVen 20 Fév - 0:56



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Le courtisan de passage, s'il avait prêté un tant soit peu d'attention au jeune couple au milieu du couloir, aurait très bien pu croire assister à une dispute conjugale, l'une de celles où une malheureuse épouse confie à son mari son péché d'adultère, tentant par tous les moyens de convaincre ce dernier de son innocence dans l'affaire. C'était à n'en pas douter l'image que donnaient le Duc de Norfolk et la Comtesse de Westmorland en tenant ce petit conciliabule. Au reste, si le 'péché' de Lavinia n'était point l'adultère, il revêtait aux yeux de Thomas des allures de trahison, un crime qui, bien qu'ayant été maintes fois reproché à des membres de la famille Howard, n'en demeurait pas moins difficile à accepter.

'J’ai toujours été sincère avec vous, Thomas. Je peux vous l’assurer, même si je comprends que vous en doutiez à présent,' murmura Lady Tyburn d'une voix douce, si douce d'ailleurs que le jeune Duc de Norfolk se retrouva incapable de prononcer les quelques paroles désagréables qu'il avait sur le cœur. 'Je ne vais pas vous mentir. Les éloges des espagnols à mon égard ne manqueront pas d’être à la hauteur de ma sincérité car, tout à fait entre nous, je ne me suis rapprochée d’eux que par intérêt.' Sous l'effet de la surprise, les traits du visage de Thomas se relâchèrent, et pendant un instant il considéra Lavinia avec le même ahurissement que si elle venait de lui annoncer sa réconciliation avec la Duchesse de Somerset, une nouvelle des plus improbables, il fallait le dire. Stupéfait, il continua d'écouter en silence les explications de la Comtesse de Westmorland, explications qui le frappèrent d'autant plus par leur aspect terre à terre. 'Je suis une femme. Né écossaise de basse noblesse. De nombreuses personnes à la cour pensent que je me suis mariée au comte de Westmorland uniquement pour m'élever et ma belle-mère m’attend au tournant. Je n’ai plus mon mari pour me protéger, alors que j’ai maintenant la responsabilité de la sécurité de mon fils. Je ne suis nullement partisante d’une Angleterre sous le joug espagnol, Thomas, mais je ne peux rien faire, en ma simple qualité de comtesse de Westmorland, pour empêcher une telle chose. Et quand bien même je le pouvais, le ferais je, ayant la vie de mon fils à protéger ?...'

Thomas n'avait jamais douté de l'intelligence de Lavinia, et ce depuis les premières paroles qu'ils avaient échangées. Mais à présent, il découvrait avec un semblant d'horreur qu'en dépit de son jeune âge et de sa beauté—que nombre de courtisans auraient qualifié de virginale—la Comtesse cachait sous sa magnifique chevelure blonde un cerveau à l'esprit des plus retors et comploteur. 'S’il advenait que les espagnols disposent d’une influence grandissante à la cour, - et je ne dis certainement pas que je le souhaite -, je ne veux simplement pas être de leur ennemie. Je joue la comédie avec eux car j’ai tout intérêt à le faire et que je n’éprouve aucun remords en le faisant. Chose qui me serait impossible avec vous. Je vous apprécie pour ce que vous êtes, et ce n’est nullement par intérêt que votre compagnie m’est agréable.' A ces mots, le Duc baissa un instant les yeux sur le sol, visiblement troublé par cette déclaration. Lavinia venait de lui prouver à quel point elle pouvait être manipulatrice quand elle le souhaitait, et il en était venu à penser qu'elle se montrait à lui sous son plus beau jour avec le même objectif qu'elle nourrissait auprès des Espagnols. D'abord Comte de Surrey, puis Duc de Norfolk, il était véritablement l'un de ces partis avec lesquels il valait mieux s'associer. La remarque de la Comtesse à son endroit lui réchauffa un temps soit peu le cœur—trop anxieux de perdre cette amie, il préféra croire, naïvement, qu'elle se montrait effectivement sincère avec lui, et réfuter l'idée qu'elle puisse lui servir, à lui aussi, la petite comédie qu'elle réservait aux Espagnols—mais il aurait préféré mourir mille fois plutôt que de l'avouer, aussi détourna-t-il le regard. Il ne daigna pas non plus fixer la Comtesse pendant qu'elle lui délivrait la suite de ses explications, mais non par crainte qu'elle aperçoive chez lui les marques de son trouble. Cette fois-ci, c'était la colère qui prenait place, colère qui chez les Howard, s'avérait souvent explosive. Lorsqu'enfin Thomas prit la parole, sa voix laissait transparaître toute la frustration et la vexation qu'il éprouvait en cet instant. Car il s'agissait bien de frustration, celle d'avoir été relégué au second plan par son amie alors qu'il aurait pu jouer un rôle majeur auprès d'elle.

'For God's sake! Vous auriez pu... Vous auriez dû me parler de tout cela plus tôt ! Vous auriez dû venir me demander de l'aide, pour vous et votre fils ! Je suis Duc... Je suis Duc de Nofolk, par Saint George, il faut bien que ce titre serve à quelque chose !' Là-dessus, Thomas marqua une pause de quelques secondes, le temps de laisser passer quelques dames d'honneur de la reine dans le couloir. Les jeunes femmes lancèrent des regards curieux au couple avant de s'éloigner dans un frou-frou de jupes en soie et une myriade de gloussements pleins de sous-entendus. Lorsqu'enfin elles se furent éloignées, le jeune Howard poursuivit. 'Je suis riche, Lady Tyburn, presque autant que la couronne ! J'aurais pu vous aider, et je l'aurais fait avec bonheur si vous me l'aviez demandé ! Je le ferais si vous le demandiez en cet instant. Je pourrais subvenir à vos besoins, pourvoir à l'éducation future de votre enfant, et veiller à ce que votre belle-mère perde son procès face à vous, si procès il devait y avoir. Il est aisé de corrompre un juge vous savez...' La voix de Thomas se perdit dans le silence, et il s'aperçut alors de son emportement et de sa colère, plus nourrie par la sollicitude que par la rage. Si Lady Tyburn doutait encore de l'affection qu'il avait pour elle, elle devait à présent être assurée de sa dévotion. Peu de femmes pourraient plus tard se vanter d'avoir exercé une telle influence sur le Duc de Norfolk ; Lavinia serait alors l'une des rares exceptions. Mais pour l'heure, le statut de la Comtesse n'était pas encore fixé. Amie ? Ennemie ? Thomas aurait volontiers penché pour la première option, mais une question lui brûlait les lèvres. 'Pourquoi ne pas m'avoir demandé assistance ? Serait-ce par fierté ? Ou parce que vous craignez que l'on vous associe au fils d'un traître ?' Il plongea son regard dans celui de Lavinia, luttant intérieurement pour ne pas révéler l'émotion que l'évocation de son père—surtout en qualité de 'traître'—lui causait. 'Il doit bien y avoir une raison pour que vous préfériez vous acoquiner avec des Espagnols plutôt que de solliciter un ami qui ne demande qu'à vous être agréable...'

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Lavinia Tyburn
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MessageSujet: Re: PRIDE AND PREJUDICE ♣ ft. Thomas Howard  PRIDE AND PREJUDICE ♣ ft. Thomas Howard Icon_minitimeMar 24 Fév - 20:08
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'For God's sake! Vous auriez pu... Vous auriez dû me parler de tout cela plus tôt ! Vous auriez dû venir me demander de l'aide, pour vous et votre fils ! Je suis Duc... Je suis Duc de Norfolk, par Saint George, il faut bien que ce titre serve à quelque chose !'

C’était de la colère qui transparaissait dans la voix de Thomas, une colère qui étonna visiblement des dames d’honneur de la reine qui passaient par là. Thomas cessa de parler, le temps qu’elles soient passées. Lavinia les regarda passer, leur adressant un très léger sourire, par simple politesse. Ne pas sourire aurait été impoli et aurait éveillé de plus gros soupçons tandis que trop sourire aurait paru bien étrange. Elle espérait cependant que les jeunes femmes n’ayant pas entendu ce que Thomas venait dire, sans quoi très vite, toute la cour chercherait à savoir de quel aide s’agissait il, ce qui se passait entre Thomas et elle, et les rumeurs iraient bon train.
Ayant vu de nombreuses fois son père en colère, Lavinia savait comment réagir devant la colère d’un homme. Le silence et la douceur. Elle ne dit donc rien et laissa Thomas poursuivre, son regard baissé, fixant un angle oblique imaginaire. Rien d’irrespectueux, au contraire.

'Je suis riche, Lady Tyburn, presque autant que la couronne ! J'aurais pu vous aider, et je l'aurais fait avec bonheur si vous me l'aviez demandé ! Je le ferais si vous le demandiez en cet instant. Je pourrais subvenir à vos besoins, pourvoir à l'éducation future de votre enfant, et veiller à ce que votre belle-mère perde son procès face à vous, si procès il devait y avoir. Il est aisé de corrompre un juge vous savez...'

Le regard de Lavinia, doux et compréhensif, s’était posé sur son interlocuteur. La colère de Thomas prenait visiblement sa source dans des origines étranges ; l’affection qu’il avait pour elle, qui était visiblement plus grande que ce qu’elle s’était imaginée. Une bonne chose, évidemment. Raison de plus pour tout faire pour ne pas la gâcher.

« Thomas… », commença-t-elle, d’une voix douce.
« Pourquoi ne pas m'avoir demandé assistance ? Serait-ce par fierté ? Ou parce que vous craignez que l'on vous associe au fils d'un traître ? »

Lavinia n’avait pas pensé à cela. Elle avait complètement oublié que pour certains, Thomas était le fils d’un traître et rien de plus que cela. S’il s’imaginait maintenant que c’était pour cette raison qu’elle ne lui avait pas demandé son aide, leur amitié signerait sa fin, elle en était bien consciente. Mais ce n’était bien sur pas le cas. La vérité était qu’elle gardait l’aide éventuelle qu’elle pouvait obtenir pour les moments opportuns et qu’elle préférait avoir un maximum d’alliés, qu’ils soit fils de traître ou du pape, espagnol ou écossais, qu’importe. Mais cela, elle n’avait pas intérêt à le révéler.

« Thomas, enfin ! », s’exclama-t-elle en restant cependant sur un ton respectueux. « Je ne suis personne pour juger les actions de votre père et être associée à vous ne me pose pas le moindre problème, vous le savez. Ai-je une seule fois fui votre présence en public ? Vous savez que j’apprécie votre présence, Thomas, et que je vous considère comme un véritable ami et j’ose espérer qu’il en est de même pour vous. », expliqua-t-elle.
« Il doit bien y avoir une raison pour que vous préfériez vous acoquiner avec des Espagnols plutôt que de solliciter un ami qui ne demande qu'à vous être agréable... », ajouta-t-il.

« Je vous l’ai dit, je n’ai que faire des espagnols. J’essaie de leur être agréable car je préfère les compter parmi mes alliés plutôt que parmi mes ennemis, mais bien sûr, que cela reste entre nous. Je ne vous ai jamais parlé de la situation car justement, je vous apprécie sincèrement et que je trouve malvenu de tenter d’user du statut d’un ami. J’aime discuter avec vous car j’apprécie votre présence, et non par intérêt. De toute évidence, les choses sont pour le moment d’une certaine stabilité, mais si je ne vous ai rien demandé, ce n’est ni une question de fierté, ni une question de réputation. » Avant de poursuivre, Lavinia posa sa main sur le bras de Thomas, en geste d’affection. « Vous êtes un ami, et c’est votre personne que j’apprécie, non votre argent ou votre titre. »
Lavinia regarda son interlocuteur dans les yeux, avec sincerité. Lorsqu’elle prit la parole à nouveau, elle baissa les yeux un instant.

« Que de chance avez-vous d’être un homme, Thomas. Les hommes peuvent se permettent d’avoir une opinion et de la défendre. Les femmes quant à elles, n’ont pas leur place en politique. Pourquoi, dès lors, devrait elle prendre parti et se mettre e n danger, et mettre par la même occasion, leurs enfants en danger, alors que l’on repète sans cesse qu’il est du devoir des femmes de s’occuper des enfants. Mon fils n’a plus de père. Il n’en a jamais eu. Son père était mort avant que je le mette au monde et je suis seule pour le protéger. Alors certes, je n’ai pas envie de prendre parti en politique. Cela, vous pouvez me le reprocher. De toute façon, je ne changerais rien au monde, de la position où je me trouve. Certes, je préfère profiter de cette arrivée massive d’étrangers pour m’en faire des alliés plutôt que des ennemis. Une femme de basse noblesse comme moi, dont le mari s’est…, dont le mari s’est suicidé peu après son mariage, et qui voit se propager sur son dos des rumeurs horribles selon lesquelles elle n’aurait épousé celui-ci que pour son titre avant de le pousser à mettre fin à ses jours, a trop d’ennemis pour ne pas être tentée de se faire des alliés de ceux qui ont une opinion neutre la concernant, et qui ne connaissent pas encore son histoire.»

Elle fit une pause, puis poursuivit d'un ton quelque peu plus grave.

«Cependant, je suis une femme, et si vous me demandez pourquoi je trouve malgré trop intéressant de ne pas être l’ennemi des espagnols, c’est simplement parce que je n’ai pas ma place dans la politique. Je suis une femme de basse noblesse, critiquée par les langues de vipères de la cour, je vois des rumeurs horribles se propageaient comme quoi je n’ai jamais aimé mon mari et que je ne l’ai épousé que pour son titre, j’estime donc avoir déjà assez d’ennemis comme cela. », expliqua-t-elle.
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MessageSujet: Re: PRIDE AND PREJUDICE ♣ ft. Thomas Howard  PRIDE AND PREJUDICE ♣ ft. Thomas Howard Icon_minitimeMer 11 Mar - 22:24



Pride and Prejudice

Les mots filaient à travers les lèvres de la Comtesse de Westmorland. Ils étaient fermes mais également doux, et surtout prononcés avec un grand calme qui dénotait singulièrement avec le ton colérique de Thomas. Le jeune Howard se serait volontiers représenté sous les traits d'un lion, à la fois brave et féroce, mais son jeune âge et les faiblesses qui l'accompagnaient le cantonnaient à l'image d'un lionceau, un lionceau en mesure de mordre et griffer, mais qui n'avait encore jamais connu la chasse et la mise à mort. Le Duc de Norfolk avait appris le maniement de l'épée et à en croire son maître d'armes, il excellait dans ce domaine. Mais privé de guerre, de risque, ou d'orgueilleuse croisade, il en était pour l'instant réduit aux joutes verbales. Et bien qu'il eut reçu l'enseignement de plusieurs langues et maniait l'ironie et le sarcasme avec presque autant d'habileté que sa sœur Katherine, Thomas ne s'en trouvait pas moins démuni face à Lavinia.

'Vous êtes un ami, et c’est votre personne que j’apprécie, non votre argent ou votre titre.'

S'il y avait un défaut qui devait perdre un jour le jeune Howard, c'était bien sa naïveté. Sa raison le poussait à interroger davantage la Comtesse, encore et encore, inlassablement, jusqu'à trouver la preuve d'un acte plus odieux encore que quelques danses aux bras de courtisans Espagnols, que deux ou trois sourires échangés, ou qu'un clin d'œil complice. Sa logique, sa raison, et peut-être même le souvenir de son grand-père, qui n'accordait sa confiance qu'à peu d'élus, lui hurlaient de s'éloigner de Lavinia Tyburn. Mais lorsque cette dernière posa sa main sur le bras de Thomas, celui-ci ne le retira pas. Leurs regards se croisèrent brièvement et le jeune homme ne put lire que de la sincérité dans les yeux de son interlocutrice. Puis le contact fut rompu, la Comtesse ayant choisi de baisser un instant son regard, ramenant de ce fait le jeune Howard à la réalité, et quelle réalité que le dur quotidien d'une femme de ce temps ! Hormis l'inconvénient d'avoir été très tôt orphelin de père et d'être toujours considéré par bon nombre de courtisans comme le fils d'un traître, Thomas n'avait jamais souffert de quelque manque que ce soit au niveau de son éducation. Le curriculum de son apprentissage avait été des plus chargés, et si ses sœurs avaient pris ou prenaient encore le même chemin—Katherine étant désormais fiancée, il faudrait alors attendre le bon vouloir de son époux si elle souhaitait encore s'instruire avec un précepteur—il avait néanmoins gagné quelques avantages. Là où Katherine, Margaret et Jane maniaient l'aiguille, Thomas lui, maniait l'épée. Quand ses sœurs ne sortaient qu'en compagnie de serviteurs et de chaperons, on le laissait chevaucher ça et là à travers Londres, avec pour seule condition de rentrer à des heures fixes. Certes, son nouveau statut de Duc de Norfolk ne lui permettait plus autant d'amusements que lorsqu'il était page pour Stephen Gardiner, et bien souvent, ses responsabilités le rattrapaient sous les traits de secrétaires empressés et le clouaient dans un fauteuil en face d'un bureau couvert de courriers à lire et de papiers à signer, mais en comparaison, il avait nettement plus de liberté que n'importe quelle femme de la cour.

'Alors certes, je n’ai pas envie de prendre parti en politique. Cela, vous pouvez me le reprocher. De toute façon, je ne changerais rien au monde, de la position où je me trouve. Certes, je préfère profiter de cette arrivée massive d’étrangers pour m’en faire des alliés plutôt que des ennemis. Une femme de basse noblesse comme moi, dont le mari s’est…' En entendant Lavinia mentionner son époux décédé, Thomas se crispa. '... dont le mari s’est suicidé peu après son mariage, et qui voit se propager sur son dos des rumeurs horribles selon lesquelles elle n’aurait épousé celui-ci que pour son titre avant de le pousser à mettre fin à ses jours, a trop d’ennemis pour ne pas être tentée de se faire des alliés de ceux qui ont une opinion neutre la concernant, et qui ne connaissent pas encore son histoire.'

Un frisson parcourut le Duc de Norfolk. L'histoire de Lavinia Tyburn était connue de tous à la cour, enfin surtout les rumeurs plus ou moins abracadabrantes que l'on répandait allègrement sur le compte de cette jeune veuve. On la disait en fort mauvaise posture vis-à-vis de sa belle-mère, et s'il n'y avait eu la naissance ô combien attendue d'un fils, d'un héritier au titre de Comte de Westmorland, la pauvre lady n'aurait touché de Tyburn que le nom, et se serait vite retrouvée sans le sou, reléguée à une place que Thomas ne voulait même pas envisager. Au fond, il ne pouvait même pas imaginer ne plus croiser Lavinia à la cour. Si ses accointances Espagnoles rendaient cette dernière coupable à ses yeux, son combat quotidien lui apparaissait comme incroyablement juste, voire nécessaire. Au reste, adresser des remontrances à Lavinia sur ses agissements reviendrait à reprocher à sa tante, Mary Fitzroy, les combines et les initiatives qu'elle avait sûrement dû prendre pour pouvoir récupérer la garde de ses neveux et nièces peu de temps après l'exécution de leur père. Aussi, lorsque la Comtesse de Westmorland eut achevé ses dernières explications, Thomas prit finalement la parole d'un ton nettement plus calme.

'Je comprends Lady Tyburn. Sachez qu'en matière d'ennemis, nous autres Howard les collectionnons tout autant. Derrière chaque sourire se cache un poignard. C'est ce que mon grand-père... Enfin, feu le Duc de Norfolk, m'enseignait.' Il eut un instant de gêne, car tout comme pour Lavinia, l'évocation d'un être cher récemment décédé, ainsi que la distance qu'on le forçait à prendre vis-à-vis de cela, lui pesaient encore. Il n'était pas rare d'ailleurs que le tout jeune Duc de Nofolk souhaitât n'être que Comte de Surrey, et avoir à nouveau auprès de lui ce grand-père tant chéri. 'Je comprends vos positions, et si vos choix en matière d'alliés ne me ravissent pas, je ne vous bannirai pas du nombre de mes amis.' Le nom 'ami' était le seul capable de le lier à Lady Tyburn, et si en son cœur Thomas éprouvait bien plus que de la simple amitié pour Lavinia, les convenances lui rappelaient avec justesse qu'aucun autre statut ne serait être toléré pour cette jeune femme, du moins aucun statut dit 'honnête'. 'Il fut un temps où une grande dame de la cour fut contrainte de s'abaisser à des alliances peu louables, pour la survie de sa famille,' poursuivit le Duc de Norfolk. 'Et je serais bien ingrat que de lui en tenir rigueur aujourd'hui.' L'allusion à Mary Fitzroy était évidente, nul besoin de préciser que cette femme, cette héroine d'un autre temps, était la Duchesse de Richmond, une femme des plus admirables aux yeux de Thomas. 'Cependant, je tiens à ce que vous sachiez que toute l'aide que vous me demanderez vous sera accordée, et j'ose espérer que vous vous tournerez en premier lieu vers un ami plutôt que vers vos 'alliés' Espagnols...' L'idée de voir los invasores tourner autour de Lady Tyburn était loin de remplir le jeune Howard de joie, et il imagina bien évidemment à travers cette proposition d'aide éventuelle un moyen très utile de garder auprès de lui Lavinia.

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Lavinia Tyburn
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MessageSujet: Re: PRIDE AND PREJUDICE ♣ ft. Thomas Howard  PRIDE AND PREJUDICE ♣ ft. Thomas Howard Icon_minitimeJeu 19 Mar - 22:19
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« Je comprends Lady Tyburn. Sachez qu'en matière d'ennemis, nous autres Howard les collectionnons tout autant. Derrière chaque sourire se cache un poignard. C'est ce que mon grand-père... Enfin, feu le Duc de Norfolk, m'enseignait. » , dit finalement Thomas, d’un ton nettement plus calme. Lavinia se sentit rassurée. Elle avait réussi à se montrer convaincante, visiblement et à préserver leur amitié.

« Je comprends vos positions, et si vos choix en matière d'alliés ne me ravissent pas, je ne vous bannirai pas du nombre de mes amis. Il fut un temps où une grande dame de la cour fut contrainte de s'abaisser à des alliances peu louables, pour la survie de sa famille…Et je serais bien ingrat que de lui en tenir rigueur aujourd'hui. »

Lavinia comprit à qui Thomas faisait allusion. Elle avait entendu parler de Mary Fitzroy dès son arrivée à la cour, mais elle ne la connaissait pas personnellement.

« Cependant, je tiens à ce que vous sachiez que toute l'aide que vous me demanderez vous sera accordée, et j'ose espérer que vous vous tournerez en premier lieu vers un ami plutôt que vers vos 'alliés' Espagnols... »

Lavinia regarda Thomas dans les yeux et laissa un large sourire se dessiner sur son visage, un sourire des plus sincères, touchée par ses mots. Elle n’était pas qu’une amie intéressée. Par moment, elle s’interrogeait sur sa propre nature. Elle se demandait qui elle était pour agir ainsi, s’assurant de ses intérêts partout où elle allait. Elle était une femme effrayée, voilà ce qu’elle était au fond. Elle le cachait bien, mais elle l’était. Elle avait connu de bonnes raisons de se méfier du monde entier. Du haut de ses dix huit ans, elle avait plus de vécu que certaines femmes de la cour en ayant trente. Elle connaissait la dureté du monde et voulait en préserver son fils. Mais cela ne voulait pas dire qu’elle n’avait pas de sentiments, qu’elle n’était qu’une calculatrice. Elle appréciait réellement Thomas. Leur amitié comptait pour elle sur le plan sentimental également. L’écossaise avait des difficultés à faire confiance, des craintes concernant le fait de trop s’attacher à quelqu’un, puisque tout ceux à qui elle était attachée avait disparu. Ses frères. Matthew. Nicholas. Et puis, elle savait qu’elle ne pourrait plus s’attacher. Qu’elle allait devoir se rapprocher de ceux qui pourraient l’aider le plus. Qu’elle allait devoir épouser celui qui pourrait lui garantir la plus haute protection et qui l’aimerait le plus, suffisamment pour ne pas l’abandonner si son secret était un jour découvert. Pour son fils. Pour ne pas en être séparée.

En cet instant, elle balaya les convenances de ses préoccupations. Doucement, elle enlaça Thomas. Cela n’avait rien de déplacé, mais que pourrais dire les gens s’il la voyait ? Ce n’était pas une chose qui se faisait à la cour. Dans le peuple, peut-être, mais pas ici. Encore moins quand on est veuve et mère. Mais il n’y avait personne pour la juger. Personne d’autres que Thomas.

« Je vous remercie, Thomas. Vous êtes un véritable ami pour moi, et l’amitié est une denrée rare en ces murs. »

Lavinia remerciait le Duc de Norfolk autant pour sa compréhension que pour la proposition de son aide éventuelle en cas de besoin. L’écossaise se détacha de cette étreinte pour adresser un léger sourire à Thomas. Elle n’était pas vraiment gênée, car elle ne voyait pas vraiment le mal qu’il y avait dans une simple étreinte, mais beaucoup de jeunes filles de la cour aurait pu l’être après une telle initiative. Il y eut un court silence que l’écossaise préféra briser pour changer de sujet. Elle n’avait plus envie de parler des espagnols, car au fond, c’était parfois difficile de devoir se forcer à séduire discrètement l’un ou l’autre homme en vue d’un mariage qui la protégerait, alors qu’elle avait perdu celui qu’elle aimait toujours.

«Votre grand-père avait bien raison en tout cas quand il disait que derrière chaque sourire se cache un poignard. Voyez comme Anne Stanhope me sourit lorsqu’elle se plait à me critiquer avec d’autres langues de vipères comme elles. Je préfère encore lorsque c’est Anne Somerset qui prononce des calomnies à mon égard. Au moins, elle ne fait pas mine de m’apprécier avec un sourire hypocrite… », dit-elle. « D’ailleurs, croit elle toujours que vous comptez l’épouser ? », demanda-t-elle ensuite.

Elle aurait pu continuer en parlant du grand père de Thomas, et du fait que sa disparition devait beaucoup l’affecter, mais le connaissant, il n’avait certainement pas envie d’en parler. Mieux valait engager un sujet plus amusant. Anne Somerset en était un. L’idée d’épouser un Howard la répugnait. Lavinia n’aurait pas réagi de la même manière. Elle s’entendait bien avec Thomas. Elle aimait toujours Nicholas, et l’aimerait sans doute à jamais, mais quitte à devoir se remarier, Thomas Howard aurait pu être un bon mari pour elle. Ils avaient une certaine complicité. C’était quelqu’un de bien. Et puis, il semblait être un peu sous son charme…Mais Thomas était anglais, et son secret serait sans doute plus en sécurité en Espagne. Et puis, pourquoi un Duc aussi puissant irait épouser une femme aussi peu influente qu’elle ? Cela n’était pas possible. Il était mieux qu’il reste amis, comme ils l’étaient maintenant. Que rien ne change.
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MessageSujet: Re: PRIDE AND PREJUDICE ♣ ft. Thomas Howard  PRIDE AND PREJUDICE ♣ ft. Thomas Howard Icon_minitimeLun 18 Mai - 21:35



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Le plaisir que Thomas savourait à chaque fois qu'il faisait une entrée remarquée à la cour, après qu'un héraut eut annoncé bien fort son arrivée, ou lorsqu'un courtisan courbait l'échine devant lui—et plus encore si celui-ci avait autrefois tourné le dos aux Howard—était bien loin d'égaler celui qu'il ressentait à présent en voyant un sourire se dessiner sur le doux visage de Lavinia. S'il eut été un malheureux chevalier à l'agonie, à l'image de ces héros de poèmes épiques, cette vision l'aurait sans nul doute ramené à la vie. La comtesse n'avait rien répondu quant à sa dernière requête, et ne garantissait pas qu'elle se tournerait d'abord en cas de problème vers le jeune Howard avant de contacter l'un de ses amis Espagnols, mais Thomas, trop désireux d'y croire, avait naïvement interprété cette réponse comme une promesse. Il était d'ailleurs sur le point de poursuivre la conversation lorsque la comtesse se rapprocha subitement de lui et l'enlaça.

"Je vous remercie, Thomas. Vous êtes un véritable ami pour moi, et l’amitié est une denrée rare en ces murs."

Stupéfait devant ce rebondissement soudain, Thomas se raidit un instant, le temps pour lui de saisir toute l'ampleur de la situation. Il sentit les bras de Lavinia l'entourer, quand les siens demeuraient ballants, et son corps se serrer contre lui dans une étreinte presque inespérée. "Je... heu..." balbutia-t-il maladroitement. La surprise le rendait incapable d'en dire plus et les mots restèrent coincés au fond de sa gorge. Mille fois il avait espéré vivre un moment comme celui-là, mille fois il avait rêvé de pouvoir enlacer la comtesse de Westmorland dans ses bras et ne plus se contenter des simples baisemains et autres politesses d'usage. Il avait souhaité, fantasmé, espéré en vain ces quelques secondes où il pourrait sentir le parfum de celle pour qui il nourrissait une affection bien plus profonde que de l'amitié. Un peu hagard, Thomas enlaça à son tour Lavinia, avec autant de retenue et de délicatesse que s'il craignait de la voir s'évaporer, telle un songe. Il aurait aimé que ces secondes durent des heures, peu importe les conséquences. Peu importe qu'on les surprenne. Peu importe que l'on colporte des ragots à leur propos. Peu importe que ces commérages remontent jusqu'aux oreilles des Fitzalan. Peu importe que l'union Howard-Fitzalan soit annulée car en cet instant, il n'y avait plus que Lavinia Tyburn qui comptait à ses yeux.

L'Histoire serait pourtant écrite autrement et la réalité devait rattraper ce couple qui n'en deviendrait pas un. La Comtesse de Westmorland se recula délicatement du Duc de Norfolk et le charme fut rompu. Chacun reprit spontanément sa place derrière ces barrières de convenances et d'étiquette, et il sembla à Thomas que la scène qu'il venait de vivre n'avait été qu'un songe. Mais non, son air un peu hagard et les battements précipités de son cœur prouvaient bien que ces quelques secondes d'une étreinte inespérée étaient réelles.

"Votre grand-père avait bien raison en tout cas quand il disait que derrière chaque sourire se cache un poignard," reprit soudain la comtesse de Westmorland. "Voyez comme Anne Stanhope me sourit lorsqu’elle se plait à me critiquer avec d’autres langues de vipères comme elles. Je préfère encore lorsque c’est Anne Somerset qui prononce des calomnies à mon égard. Au moins, elle ne fait pas mine de m’apprécier avec un sourire hypocrite… D’ailleurs, croit elle toujours que vous comptez l’épouser ?"

Désireux de masquer son trouble, Thomas avait cherché un sujet de conversation sur lequel il pourrait enchainer comme si de rien n'était, et s'il fut pris de court par Lavinia, il ne lui en fut que plus reconnaissant car elle lui fournissait là matière à discuter. Anne Stanhope et Anne Somerset. Un sourire moqueur passa sur le visage du jeune Duc à l'évocation de ces deux noms. Rien de tel que de jouer les langues de vipère pour dissiper un moment de gêne. La comtesse de Westmorland avait tablé sur un excellent sujet de conversation.

"Vous me voyez navré d'apprendre que Lady Stanhope vous ennuie autant," répondit Thomas qui, entre temps, avait retrouvé toute sa hauteur et sa fierté de Howard. "Hélas," poursuivit-il d'un air de désolation outrancier, "la jalousie peut parfois pousser à bien des cruautés. Toute puissante qu'elle se croit, la duchesse de Somerset n'est pas parvenue à marier ses filles. Hormis l'aînée bien sûr, mais une union avec un Dudley n'est pas un mariage, c'est une mésalliance... Elle doit vous voir comme une concurrente, jeune, aimable et admirée—là dessus, il détourna un instant les yeux pour éviter que Lavinia n'y lise des sentiments qu'il comptait bien dissimuler—faisant de l'ombre à ses filles..."

Froisser la réputation ou ternir le nom d'une famille ennemie procurait d'ordinaire un plaisir incommensurable à Thomas, et cette occasion-ci ne fit pas exception. Seymour et Dudley venaient d'en prendre pour leur grade, comme d'habitude, tandis que le jeune homme se drapait à nouveau dans son orgueil de Howard. Il aurait pu continuer sur sa lancée avec bonheur, mais la question de son potentiel mariage avec Anne Somerset rendit l'entreprise plus délicate qu'elle ne le paraissait. Le nom de Somerset avait effectivement été cité par son grand-père, alors que ce dernier s'attelait à la tâche de former une alliance qui profiterait aux Howard, mais il avait bien vite disparu de la liste, au profit de celui de Mary Fitzalan. Si Thomas s'amusait beaucoup à ne pas divulguer ce détail à Lady Somerset, riant sous cape en la voyant s'offusquer à chaque fois qu'il lui adressait la parole, attendant patiemment de voir sa surprise le jour où elle apprendrait son mariage avec Lady Fitzalan, il n'avait jamais songé à la réaction qu'aurait Lavinia face à cette même révélation. A dire vrai, Thomas n'était même pas certain de la façon dont il annoncerait la nouvelle à la Comtesse de Westmorland. Allait-elle lui en tenir rigueur de ne pas avoir été mise dans la confidence ? Allait-elle lui en vouloir de... se marier ? Lavinia ne lui avait jamais témoigné autre chose que de l'amitié mais l'étreinte qu'elle lui avait donnée était des plus déconcertantes. Fallait-il mettre des mots sur ce geste tendre mais ô combien inhabituel entre un homme et une femme non-mariés ?

Préférant jouer la carte de la prudence, Thomas choisit de poursuivre avec la même ironie qu'il avait adoptée pour traiter le sujet d'Anne Stanhope. "Effectivement, Lady Anne croit toujours à une possible union Howard-Somerset, et je n'ai pas eu le cœur de lui dire la vérité. La voir me faire les gros yeux à chaque fois que nous nous croisons m'a toujours amusé..." Il adressa un sourire malicieux à Lavinia, un sourire dissimulant tout le sérieux de ce qu'il allait dire ensuite. "Hélas, le jour où Howard et Somerset s'associeront n'est pas encore venu... Mais vous, si vous deviez endosser le rôle de marieuse, avec qui voudriez-vous unir le nom de Howard, Lady Tyburn ?"



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MessageSujet: Re: PRIDE AND PREJUDICE ♣ ft. Thomas Howard  PRIDE AND PREJUDICE ♣ ft. Thomas Howard Icon_minitimeMer 20 Mai - 15:26
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Lavinia avait souri en entendant Thomas justifiait la haine qu’Anne Stanhope lui portait comme étant la conséquence de la jalousie. La jeune écossaise, qui enfant, aurait tant voulu être un garçon pour avoir les mêmes libertés que ses frères, et être autant aimée par son père, avait vite compris que même si elle appartenait au genre le moins avantagé du monde, elle avait une chance ; elle n’était pas née laide. Et sa beauté, en tant que femme, serait sa plus grande arme. Ainsi Lavinia était devenue celle qu’elle était aujourd’hui, une femme qui savait parfaitement séduire ceux qui l’entouraient et se faire des alliés quand il le fallait.

Le fait que cependant, alors qu’il citait plusieurs qualités qu’il lui attribuait, Thomas avait posé son regard ailleurs. Elle se posa alors une question qui ne lui avait jamais traversé l’esprit jusqu’à lors. A sa jalousie apparente, et à des tas d’autres signes, Lavinia se doutait bien que Thomas éprouvait plus que de l’amitié pour elle. Cependant, elle s’était toujours imaginée que s’il n’avait jamais eu aucun geste ou parole déplacée envers elle, c’était parce qu’il savait qu’il devait épouser une personne plus puissante. Mais finalement, et s’il était déjà promis à quelqu’un d’autre, ou même marié ? Cela expliquerait également qu’il ne soit plus promis à une union avec la fille Somerset. Mais avec qui serait il marié ?

« Effectivement, Lady Anne croit toujours à une possible union Howard-Somerset, et je n'ai pas eu le cœur de lui dire la vérité. La voir me faire les gros yeux à chaque fois que nous nous croisons m'a toujours amusé..."

Lavinia laissa s’échapper un rire mélodieux, (car même rire, elle le faisait de manière séduisante ). Elle qui ne portait pas Anne Somerset dans son cœur pouvait bien s’imaginer à quel point cela devait être amusant.

« Oh, je vous comprends ! », fit-elle.

"Hélas, le jour où Howard et Somerset s'associeront n'est pas encore venu... Mais vous, si vous deviez endosser le rôle de marieuse, avec qui voudriez-vous unir le nom de Howard, Lady Tyburn ?", lui demanda-t-il.
Lavinia ne s’attendait pas à cette question. Elle regarda Thomas et prit le temps de réfléchir quelques secondes.

« Honnêtement, je n’en sais rien. », répondit-elle. « Il est difficile d’unir « un nom ». Des alliances se créent, des familles tombent, d’autres gagnent en pouvoir. Les mariages politiques constituent un jeu de pari assez imprévisible. »

Elle sourit à Thomas et reprit :

« En revanche, marier l’homme est une chose différente que marier le nom. Et, ne croyez pas que je fais preuve de naiveté en disant cela, mais je pense que lorsqu’un homme épouse une femme qu’il aime vraiment et qui lui apporte le soutien dont il a besoin, il y gagne également. Pas nécessairement de la même manière, mais tout de même. Un couple fort ne peut que rendre un homme plus fort. » Elle lui adressa un sourire, pensive.

« Avez-vous déjà été amoureux, Thomas? », demanda-t-elle après cela, sérieusement, mais sur un ton de simple curiosité.

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MessageSujet: Re: PRIDE AND PREJUDICE ♣ ft. Thomas Howard  PRIDE AND PREJUDICE ♣ ft. Thomas Howard Icon_minitimeVen 3 Juil - 15:27



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"Honnêtement, je n’en sais rien. Il est difficile d’unir « un nom ». Des alliances se créent, des familles tombent, d’autres gagnent en pouvoir. Les mariages politiques constituent un jeu de pari assez imprévisible," répondit la Comtesse alors que Thomas, véritablement suspendu à ses lèvres, s’efforçait de dissimuler l’empressement qu’il avait d’en entendre plus. S’il avait longtemps détourné le regard auparavant dans la conversation, par crainte que Lady Tyburn n’y devine là quelque sentiment à réprouver, ses yeux fixaient à présent le visage de la jeune femme avec autant d’intensité qu’un peintre apportant la touche finale à son œuvre. Parler de simple curiosité pour décrire le sentiment qui l’habitait à cette minute aurait été un piètre euphémisme. C’était une impatience folle, un suspense insoutenable pour Thomas qui espérait vainement apercevoir entre chaque mot formulé par Lavinia, un trouble, un détail, même minime, révélant qu’elle aussi éprouvait un sentiment allant au-delà de l’amitié.

"En revanche, marier l’homme est une chose différente que marier le nom. Et, ne croyez pas que je fais preuve de naïveté en disant cela, mais je pense que lorsqu’un homme épouse une femme qu’il aime vraiment et qui lui apporte le soutien dont il a besoin, il y gagne également. Pas nécessairement de la même manière, mais tout de même. Un couple fort ne peut que rendre un homme plus fort."

Prudence et subtilité avaient dû être très tôt inculquées à la Comtesse de Westmorland, car en dépit de sa basse naissance, Lavinia Tyburn possédait autant de tact et d’adresse qu’une brillante épouse de diplomate, au grand dam du Duc de Norfolk. En dépit de tous ses efforts, il n’avait remarqué aucun bafouillage, aucun rougissement chez la jeune femme. Pas le moindre trouble pour combler ses espérances ou ses espoirs naïfs de se savoir aimé à son tour. En somme, il aurait dû se réjouir : son mariage avec Mary Fitzalan ne l’éloignerait pas de Lavinia. Il gagnerait une épouse riche et de haut lignage et conserverait une amie agréable, pleine d’esprit et d’une franchise remarquable. Lady Tyburn elle-même se réjouirait peut-être en apprenant son mariage, et surtout cette union Howard-Fitzalan plus que profitable pour les deux familles. Mais au fond de lui, Thomas ne pouvait se soustraire à l’idée—particulièrement extravagante certes—que Lavinia Tyburn aurait fait une excellente Duchesse de Norfolk. N’avait-elle pas déjà prouvé toute son adresse pour l’art de la conversation et son habileté lorsqu’il s’agissait de réfréner un tempérament de feu propre aux Howard ? Elle savait éluder les questions difficiles, répondre par des pirouettes et mieux encore, tendre de nouveaux pièges sous couvert d’un masque d’innocente curiosité. "Avez-vous déjà été amoureux, Thomas ?" Si l’interpellé avait encore eu un doute quant à l’intelligence et à la ruse de son interlocutrice, il aurait été à présent dissipé. Tel est pris celui qui croyait prendre. Non vraiment, Lady Tyburn aurait été remarquable en Duchesse de Norfolk. Si remarquable d’ailleurs qu’elle rendit silencieux son pseudo-époux. Sous la surprise, Thomas manqua de bafouiller, ce qui ne lui arrivait guère. Un instant, il songea à répondre que oui, il avait été amoureux, qu’il l’était en ce moment même, et que celle qui faisait battre son cœur se trouvait ici, à la cour. Puis la raison lui revint et ses traits, déjà sévères naturellement, se durcirent encore plus tandis qu’il délivrait sa sentence. "Je ne puis me prononcer sur l’amour Lady Tyburn. Vous parliez d’union politiques et d’alliances du même acabit, en tant que Howard, j’y suis soumis, et ce depuis ma naissance. Ma sœur Katherine sera une Berkeley, et il me restera à négocier des alliances profitables pour Henry, Margaret et Jane. Quant à moi, il me faudra…"

"Thomas, enfin vous voilà !" Une voix résonna au bout du couloir et le Duc de Norfolk reconnut de suite Henry Fitzalan, Comte d’Arundel et accessoirement, son futur beau-père, qui s’avançait vers Lavinia et lui d’un pas rapide. "Je tenais à vous féliciter pour le mariage de votre sœur. Berkeley, c’est un bon parti pour Lady Howard," poursuivit-il après avoir jeté un bref coup d’œil à Lady Tyburn, un coup d’œil si bref qu’il ne plût guère à Thomas, d’autant que Fitzalan ne lui avait pas adressé une parole. "Je vous remercie my Lord Fitzalan, mais il faut attribuer tout le mérite de cette union à mon grand-père." "Bien sûr, bien sûr… Et vous et moi savons que celui-ci avait un remarquable talent pour négocier des alliances," répondit le Comte d’Arundel en adressant à Thomas un regard entendu accompagné d’un grand sourire. Ce fut cet instant que le Duc de Norfolk choisit pour introduire Lavinia. "My Lord, permettez-moi de vous présenter Lady Lavinia Tyburn, Comtesse de Westmorland." Puis se tournant vers la jeune femme, il répéta la même politesse, avec une once supplémentaire de courtoisie afin de montrer à Fitzalan qu’il estimait grandement la jeune femme. "My Lady, je vous présente Henry Fitzalan, Comte d’Arundel." Le salut—plutôt sec—qu’adressa Fitzalan à Lady Tyburn ne plût pas davantage à Thomas que le regard supérieur qu’il lui lança. De toute évidence, le Comte d’Arundel avait dû prêter une oreille bien trop complaisante aux ragots d’Anne Stanhope. "La reine a très bien accueilli la nouvelle du mariage de votre sœur et m’a même paru se réjouir pour votre famille. Si vous voulez mon avis, lui faire part d’une seconde union ne serait point une sotte idée par les temps qui courent…" Thomas serra les dents. Instinctivement, il s’était rapproché de Lavinia et se tenait à présent à son côté pour faire face à Fitzalan. Cependant, il n’osa croiser le regard de la jeune femme lorsqu’il marmonna un vague "j’y songerai" à celui qui allait devenir très bientôt son beau-père. "Très bien, très bien," répondit le Comte d’Arundel sans s’apercevoir du peu d’entrain de Thomas. "Il me faut vous abandonner à présent, la reine réunit son conseil et j’y suis bien sûr mandé. Sachez en tout cas que mon invitation pour le dîner que je donne demain soir tient toujours. Henry, Jane et surtout Mary apprécieraient grandement de voir quelqu’un de leur âge," acheva finalement Fitzalan avant de s’incliner et de rejoindre à grands pas l’autre extrémité du couloir, laissant à nouveau Thomas et Lavinia seuls, et à mille lieues de se douter qu’il venait de faire la rencontre de la plus grande rivale de sa fille Mary.

"Je devrais peut-être y aller," dit Thomas au bout de quelques secondes après le départ du Comte. "Chez la reine je veux dire. Le roi m’a demandé de lui porter une lettre et je crois qu’il attend une réponse." Il s’inclina devant Lavinia et fit quelques pas pour s’éloigner avant de revenir en arrière. "Lady Tyburn, je… Je suis navré pour la conduite de Lord Fitzalan. Je lui parlerai à ce propos afin qu’il fasse preuve de plus de courtoisie à votre égard s’il lui arrivait de vous croiser à nouveau." Au train où allaient les choses, il y avait effectivement fort à parier que la Comtesse de Westmorland ait à nouveau affaire aux Fitzalan, mais plutôt à la fille cadette qu’au père. "En attendant, j’ose espérer que nous aurons le plaisir de partager à nouveau une autre discussion. Votre conversation est des plus douces et… enrichissantes." Là-dessus, Thomas s’inclina à nouveau puis, jetant un dernier regard à Lady Tyburn, il tourna finalement les talons à contrecœur et se dirigea chez la reine, bombant le torse d’un air important dans une nouvelle tentative pour dissimuler l’émotion qui le submergeait et surtout calmer les violents battements de son cœur.

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Depuis longtemps, Lavinia avait appris à reconnaître l'amour et l'envie dans les yeux des hommes. Particulièrement belle, elle y était constamment confrontée. Il était facile, en effet, de remarquer que ce genre de regard amoureux se manifestait chez beaucoup d'hommes lorsqu'il s'agissait de sa personne, en comparaison avec les autres femmes. D'ailleurs, chez les femmes, c'étaient les regards jaloux qui dominaient.

Son père, Mark Garland, était trop ruiné pour avoir une fille. C'est pourquoi à la naissance de Lavinia, même s'il avait déjà des fils qui la précédaient, il fut profondément déçu. Cela dit, il trouvait néanmoins une grande qualité à sa fille avec les années qui passait ; « au moins, elle est belle. » En effet, lord Garland espérait que la beauté de sa fille suffirait à lui trouver un parti sans qu'il n'aie à débourser le moindre sou. Il espérait qu'elle subjugue tellement un homme qu'il laisserait tomber la dot, trop désireux de l'épouser.

Quand leur morbide entreprise familialle se mit en place, ce fut Lavinia le pion clé du jeu. Les voyageurs lui faisaient confiance quand elle leur proposait de s'arrêter dans cette auberge où ils seraient ensuite tués et volés. Évidemment, car qui ne ferait pas confiance à une aussi belle jeune fille ?

Alors qu'elle parlait à Thomas, Lavinia remarqua la façon dont il la regardait, la façon dont elle le captivait tant qu'il en oubliait de le cacher. Son ami Thomas Howard l'aimait. C'était maintenant une évidence.

« Je ne puis me prononcer sur l’amour Lady Tyburn. Vous parliez d’union politiques et d’alliances du même acabit, en tant que Howard, j’y suis soumis, et ce depuis ma naissance. Ma sœur Katherine sera une Berkeley, et il me restera à négocier des alliances profitables pour Henry, Margaret et Jane. Quant à moi, il me faudra…"

Lavinia se demandait ce que Thomas lui dirait le concernant. Sauf qu'il ne finit jamais sa phrase car il fut interrompu.

"Thomas, enfin vous voilà ! Je tenais à vous féliciter pour le mariage de votre sœur. Berkeley, c’est un bon parti pour Lady Howard," dit l'homme qui venait d'arriver.

Il ne jeta qu'un bref coup d'oeil à Lavinia, omettant volontairement de la saluer. C'était du mépris. Lavinia le comprit immédiatement et se demanda pourquoi cet homme la méprisait. Elle ne le connaissait pas. Elle ne l'avait jamais vu. Il la méprisait donc du fait de sa proximité avec Thomas. Si sa beauté était indifférente à cet homme, si c'est la jalousie qui dominait son sentiment, c'était qu'il la considérait comme une rivale. Pour qui ? Sans doute avait il une fille qu'il ésperait marier à Thomas.

Thomas finit par introduire Lavinia.
My Lord, permettez-moi de vous présenter Lady Lavinia Tyburn, Comtesse de Westmorland."

Lavinia, bien que n'appréciant guère l'attitude de l'homme, choisit de bien se conduire, comme à son habitude. Elle lui sourit et inclina légèrement la tête. L'homme, qui une fois présenté, se révela donc être comte d'Arundel, demeura froid et méprisant.

"La reine a très bien accueilli la nouvelle du mariage de votre sœur et m’a même paru se réjouir pour votre famille. Si vous voulez mon avis, lui faire part d’une seconde union ne serait point une sotte idée par les temps qui courent…"  dit Henry Fitzalan.

Thomas répondit qu'il y songerait, évitant le regard de Lavinia. Au moment où le comte les avait interrompus, Lavinia s'était bien rendue compte que Thomas avait pris un air trop grave que pour être sur le point de lui avouer son amour. « Il rêve parfois de m'épouser », pensa la comtesse. «  Mais il ne me le demandera pas, car il connait l'importance de son nom. »

Le comte prit alors congé tout en rappellant à Thomas que sa présence à un dîner étaient très attendue par plusieurs personnes, insistant particulièrement sur le nom d'une fille, Mary. Sans doute sa fille. Nul doute que cet homme souhaitait marier sa fille à Thomas. Et vu le titre que Thomas portait, il ne devait pas être le seul à nourrir cette ambition.

"Je devrais peut-être y aller," dit Thomas au bout de quelques secondes après le départ du Comte. "Chez la reine je veux dire. Le roi m’a demandé de lui porter une lettre et je crois qu’il attend une réponse »

« Oh, je vois. », répondit aimablement Lavinia. Thomas semblait gêné. Il commença à s'éloigner avant de, finalement, revenir vers elle.

"Lady Tyburn, je… Je suis navré pour la conduite de Lord Fitzalan. Je lui parlerai à ce propos afin qu’il fasse preuve de plus de courtoisie à votre égard s’il lui arrivait de vous croiser à nouveau. », s'excusa Thomas.

Lavinia lui adressa un sourire sincère. « Ne vous inquiétez pas, ce n'est rien. On ne peut plaire à tout le monde. », répondit elle.

"En attendant, j’ose espérer que nous aurons le plaisir de partager à nouveau une autre discussion. Votre conversation est des plus douces et… enrichissantes." , ajouta-t-il.

« Je l'éspère aussi. Votre présence m'est toujours très agréable. », répondit l'écossaise. Le principal était fait. Elle avait sauvé son amitié avec Thomas qui depuis un moment, l'évitait en raison de sa proximité avec les espagnols. Il ne lui en voulait plus pour cela, la chose était réglée, et c'était un véritable soulagement. Cela dit, ce serait mentir de prétendre que Lavinia ne ressentit pas un petit pincement au coeur devant la réalité qui s'imposait à elle. Thomas l'aimait. Et elle aussi, l'appréciait beaucoup. Il aurait fait un mari parfait pour elle. Elle n'allait pas jusqu'à dire qu'elle l'aimait car ses sentiments amoureux allait toujours à son défunt Nicholas...Cela dit, elle n'était pas indifférente à ses sentiments. Elle aurait aimé être l'épouse Howard. Soutenir son ami au quotidien. Thomas s'inclina une dernière fois avant de tourner les talons. Lavinia lui rendit ce signe de respect et le regarda partir avant de s'en aller à son tour dans la direction inverse.Elle se dit un instant qu'ils auraient presque pu être un couple heureux, et cela la blessa. Y avait il un mot plus douloureux que le mot presque ? Il ne faisait qu'anticiper les regrets, ce mot. Cela dit, la vie était ainsi faite, et elle n'allait pas se morfondre. Au moins, elle gardait un ami précieux.
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