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Nous nous situons aux alentours de mai 1558.
Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.

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MessageSujet: La valse des roses  La valse des roses Icon_minitimeDim 6 Sep - 18:55


La Valse des Roses

ANNE STANHOPE & ANNE SEYMOUR



La rose symbolise l’amour, la beauté, la joie. A chacune sa couleur, à chacune sa forme, à chacune son parfum. C’est vrai qu’elles étaient belles ces roses, si éclatantes sous ces quelques rayons de soleil présents au dessus de Whitehall. L’harmonieux désordre était tel que le spectacle que nous offrait la roseraie était semblable à un balai de danse. Les fleurs de couleur rose pâle valsaient avec les couleurs pêche et la douce brise qui sifflait sur les pétales engendrait un bruit feutré. Admirative devant ce délicieux spectacle, ma main fut irrémédiablement attirée vers elles. J’effleurai alors le massif lorsque qu’une épine se planta sur un de mes doigts. Quelques gouttes de sang coulèrent lentement le long de ma main et lorsque que la première atteignit son creux, je repliai mes doigts douloureusement. Lorsque je la rouvris, le sang s’était étalé et mon regard se porta sur les roses rouges qui tenaient devant moi. Ces roses qui apportaient toute leur violence en contraste avec la pureté des fleurs blanches qui se tenaient juste derrière. Ces roses de couleur rouge vif, rouge sang, emprisonnaient toute mon attention et une image frappa mon esprit. Ce balai n’était qu’une mascarade pour nous voiler la face, pour nous empêcher de voir l’odieux spectacle qui s’offrait à nos yeux car dans cette Cour fastueuse de Mary Tudor il y avait toujours ces roses qui, entachées de sang nous ramenait à la dure réalité des complots, des règlements de compte et des assassinats. Et bien moi, c’était cette Cour qui m’assassinait, c’est elle qui avait volé mon enfance et mes idéaux. Toutes ces roses qui valsaient autour de leur souverain, toutes ces mascarades, c’était elles qui m’avaient volé mon père ! Une terrible douleur me scia la main. Décidément, je détestais les roses.

Plongée dans ma réflexion je n’avais pas vu que quelqu’un venait vers moi. Mais lorsque j’entendis la mélodieuse voix de ma mère, je repris mes esprits et me tournai vers elle. Un sourire se dessina sur mes lèvres, elle était cette rose, éclatante, plus belle encore que toutes les autres, une de celles autour de qui valsaient d’autres roses, plus pâles et plus petites. Elle était cette rose… Cette rose rouge. « Bonjour mère, ne trouvez pas curieux ce spectacle qui nous est offert par ces roses ? »







Dernière édition par Anne Seymour le Sam 26 Mar - 21:43, édité 9 fois
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Edward Seymour
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MessageSujet: Re: La valse des roses  La valse des roses Icon_minitimeVen 11 Sep - 18:56
Anne ∞ Anne

La religion était son refuge quand Anne Stanhope avait besoin de vivre un moment en tête à tête avec Dieu. La duchesse de Somerset possédait de nombreux pêchés, ils étaient lourds, parfois trop lourds pour sa pauvre âme, mais que pouvait-elle y faire quand tous les maux de sa famille reposaient sur ses frêles épaules. Elle était solide, Elizabeth Bourchier sa mère, l’avait voulu ainsi, mais lady Stanhope n’était qu’une femme, une veuve, une mère, qui avait déjà beaucoup perdu au cours de sa vie, qui lui paraissait si longue. Elle avait maintenant quarante-cinq ans et après avoir été épouse d’un homme qui changea plusieurs fois de statuts, elle avait le sentiment d’avoir vécu mille vies. Anne Stanhope savait que son existence a été bien remplie et cela en un laps de temps très court, mais qui lui a procuré beaucoup de bonheur. Elle souriait en repensant à sa vie. A son Edward, ses enfants, l’époque où elle lui avait annoncé qu’elle était encore enceinte. Ils étaient heureux, jusqu’à ce que les Dudley arrivent dans leurs vies et privent Edward de la vue de ses deux dernières filles. La duchesse se pinça les lèvres en pensant à cette maudite famille. Tout comme les Seymour, les Dudley avaient beaucoup perdu. Anne s’était réjouie de leurs malheurs, des morts, des emprisonnements, mais aujourd’hui, elle était chagrinée. Pour elle, les Dudley qui jouissaient d’une seconde chance, n’avaient pas assez souffert et elle ne pouvait l’admettre. Elle voyait la Mary Sidney se pavaner à la cour, en se vantant du fait que son fils nouveau-né, se nommé comme le roi, qui en est en plus son parrain. Que l’enfant crève ! Comme son grand-père, comme deux de ses oncles. La seule joie qu’Anne connaissait, c’était le fait d’avoir permis sa fille ainée de se libérer de l’emprise de ces gens. Veuve, elle avait tout le loisir de se remarier et d’être enfin heureuse.
Ses prières, Anne les suivait en secret dans sa confession protestante. Seule dans la chapelle du palais, elle profitait de sa solitude pour se faire pardonner auprès de Dieu son changement confessionnel. Elle n’avait pas eu le choix, c’était pour ses enfants, mais elle se sentait bien loin de la ardente femme qui défendait bec et ongle la réforme. Pour le moment tout cela était terminé pour elle, mais qui savait, un jour, les choses finiraient sûrement par changer.

La duchesse de Somerset récité ses dernières prières, puis elle finit par quitter la chapelle rejoignant les jardins du palais de Whitehall. Elle marcha tranquillement, traversant plusieurs bosquets, contemplant leur beauté en ce mois de mars. Les jardiniers du palais avaient toujours eu un don pour embellir les jardins, même durant la pire des saisons. Après les bosquets, Anne Stanhope voulut contempler la roseraie, toujours d’un pas tranquille, elle s’y rendit, admirant les premières roses de l’année, dont certaines brillaient déjà de tout leur éclat. Elle en cueillit une. Une rose rouge, d’un rouge semblable au sang qui voulait dans les veines de chacun.
Alors qu’elle contemplait cette fleur, ainsi que les autres, Anne découvrit la présence de sa fille ainée, aussi belle et innocente que les premiers boutons de rose que l’on pouvait voir en ce lieu. Elle sourit, heureuse de voir sa fille ainsi.

« Bonjour ma chère. » Elle souriait de son éternel sourire maternel qu’elle adressait à chaque fois à ses enfants. « Curieux, les jardiniers du palais ont toujours ce don pour nous transporter dans un autre monde. » Elle s’approcha et agrémenta la coiffure de sa fille de la magnifique rose qu’elle avait cueillis auparavant. « Parfois vous me rappelez votre tante Jane, vous êtes aussi douce et aussi belle qu’elle. Vous possédez même ses yeux. » Sa belle-sœur, Anne la mentionnait peu, mais elle conservait toujours sa mémoire dans son cœur. Jane Seymour avait été une femme brillante et remarquable et elle fut une grande perte pour eux tous, quand elle disparut tragiquement en mettant au monde son fils. « Par elle, nous sommes liés aux Tudor et ça, vous ne devez jamais l’oublier ma douce. » Elle baisa tendrement le front de sa fille, tout en ne quittant pas la profonde réflexion qui l’habitait depuis ses prières.
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MessageSujet: Re: La valse des roses  La valse des roses Icon_minitimeSam 19 Sep - 10:06


La Valse des Roses

ANNE STANHOPE & ANNE SEYMOUR



Ma mère était pour moi une source d’apaisement et de douceur. Toutes mes angoisses disparaissent, et cela même à 17 ans, comme une petite fille qui oubliait ses peurs dans les bras de sa tendre maman. Avec elle, je savais que j’étais protégée et que plus rien ne pouvait m’atteindre. De ses doigts fins, elle agrémenta délicatement mes cheveux de la rose rouge qu’elle tenait dans ses mains. Me replongeant dans mes pensées antérieures, je me fis la réflexion que nous étions tous au centre de ces corruptions, complots et autres qui avaient pour terrain de jeu la cour d’Angleterre. Nous avions tous fait couler ce sang, d’une couleur identique à cette rose. Nous étions tous des roses rouges.

Tous ? Lorsque ma mère évoqua le souvenir de ma tante Jane, j’eus un doute. Elle était l’incarnation même de la sincérité et de la douceur. Elle méprisait l’hypocrisie de la Cour et ses sarcasmes. C’est d’ailleurs grâce à ces valeurs qu’elle était devenue la femme du roi Henri VIII et par conséquent la Reine d’Angleterre. Ma tante Jane était à mes yeux un exemple, l’image d’un objectif à atteindre. En effet, elle avait su rester humble et elle-même alors que d’autres avaient abusé de leur pouvoir ou de l’amour du Roi pour assouvir leurs désirs personnels. De ce fait, lorsque ma mère me complimenta sur ma ressemblance avec ma tante, je la remerciai du plus beau des sourires. « Vous me faites beaucoup d’honneur Mère. Tante Jane est pour moi un modèle et votre compliment me va droit au cœur. » Elle ajouta alors que je ne devais jamais oublier que Jane Seymour était un lien irréfutable envers la dynastie des Tudor. Je compris immédiatement le sens caché de cette innocente phrase et acquiesçai d’un hochement de tête. « Je vous promets que je ne l’oublierai pas, comme certains auraient pu l’oublier avant moi. » J’étais infiniment rancunière envers les Dudley qui avaient abandonné le frère de la Reine Jane, l’oncle du Roi Edward, dans les bras de la mort.

Mon père était aussi un exemple à mes yeux. J’avais toujours été très proche de lui et lorsque j’eus l’âge d’entretenir des conversations avec lui, je ne connus pas meilleur enrichissement que d’apprendre de ses expériences. J’étais témoin qu’il se donnait corps et âme pour les difficiles tâches que lui conférait le titre de Lord Protecteur. Ceux qui prétendaient le contraire étaient à mes yeux des idiots ou des jaloux qui enviaient la position d’Edward Seymour. Après tout, qu’auraient fait ces gens-là à sa place ? Ma mère connaissait le profond bouleversement que j’avais vécu lorsque, aux mains des Dudley, j’avais appris la condamnation à mort de cet homme que je chérissais tant. D’ailleurs, je remarquai qu’elle venait de la direction de la chapelle. « Vous étiez en prière avant de me rencontrer ? » Anne Stanhope savait que depuis les récents évènements, je ne priais qu’en façade mais qu’au fond, je ne croyais plus en rien. Cependant, je me permis de lui demander : « Les prières vous apportent-elles donc un quelconque réconfort ? » J’aurais aimé moi-aussi connaitre la paix, ou du moins un bref repos. Mais le refuge dans la foi ne me paraissait pas être une solution.








Dernière édition par Anne Seymour le Sam 26 Mar - 21:42, édité 4 fois
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Edward Seymour
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MessageSujet: Re: La valse des roses  La valse des roses Icon_minitimeLun 19 Oct - 21:08
Anne ∞ Anne

Anne Seymour la jeune avait dix-sept printemps et aux yeux de sa mère elle était la plus douce et la plus délicate des roses qui peuplaient ce jardin. Enfant d’une grande beauté, Anne, à cause des épreuves, avait fini par devenir la plus magnifique des jeunes filles. La duchesse de Somerset savait que maintenant que sa fille était veuve et libre des volontés d’un homme, elle serait heureuse. C’était tout ce qu’elle lui souhaitait, que son ainée connaisse enfin le bonheur, comme elle-même l’avait connu en compagnie d’Edward Seymour. John Dudley avait été une erreur et plus jamais, la mère de famille ne la reproduirait avec ses enfants. Après tout, ils avaient des richesses, de l’influence, ses enfants avaient donc le droit de goûter à la joie de faire un bon mariage. Bien sûr, Anne voulait pour gendres et belles filles que des nobles, elle n’irait pas lier son nom à de simples roturiers.
Quand elle voyait sa fille ainée, Anne voyait en elle l’incarnation de sa tante Jane Seymour, une femme douce, que la mère de famille a peu connue en raison de son décès précoce. Jane avait été heureuse, elle était devenue reine, elle a pu mettre au monde l’héritier tant attendu, mais malheureusement, elle en avait perdu la vie. Peut-être avait-elle eu beaucoup de chance de partir avant. Elle n’avait pas eu à subir les nombreuses pertes qu’ont connues les Seymour. Jane n’avait pas vu ses deux frères Edward et Thomas périr de la hache du bourreau. Elle n’avait pas eu à voir son propre fils mourir dans la fleur de l’âge. Pauvre Jane, dans ton malheur, tu t’es épargnée tant de douleurs. Le fardeau des Seymour était lourd à porter, mais les épaules d’Anne étaient solides, elle était assez forte pour soutenir tous les membres de sa famille et pour affronter de nouveaux malheurs.

« Elle est un modèle pour nous tous. J’espère que quand vous aurez vos propres enfants, vous leurs parlerez de cette femme remarquable, qui a su poser notre nom, sur une couronne anglaise. » Une reine dans la famille, un jeune roi, cela avait été une fierté pour eux tous, mais aujourd’hui, il ne restait plus que les souvenirs et pour montrer à tous qui ils sont, les Seymour se devaient de les garder et de les transmettre.
Anne comprit que la rancune de sa fille envers les Dudley, tout comme la sienne, était encore tenace. Comment oublier la trahison de cette famille ? Jamais Anne ne pourrait fermer les yeux sur leurs actes, même si la reine Mary les acceptait de nouveaux à la cour. La haine était vivace et Anne n’oublierait jamais les images des derniers instants de son mari.
Depuis son enfance, Anne tentait de trouver le réconfort dans la prière, mais les paroles de Dieu, ne furent pas souvent à ses côtés. Malgré sa ferveur, la duchesse de Somerset s’est retrouvée bien seule au moment de son emprisonnement et de la mort de son mari, comme si Dieu ne voulait plus lui apporter de repos.

« Oui je me trouvais à la chapelle, nous avons tous besoin de jouer sur les apparences, mais hélas je crains que Dieu n’apprécie guère mes infidélités et ne me permet pas à trouver un quelconque réconfort. Heureusement que je vous ais tous, vous et vos frères et sœurs, vous êtes les seuls à me procurer des instants de paix. Et vous ma chère fille, avez-vous retrouvé un semblant de paix, depuis que vous ne portez plus le nom de ce Dudley ?
». Anne faisait bien sûr allusion au meurtre qu’elle avait commandité au sein de la Tour de Londres. Le poison que John Dudley fils avait ingéré, avait été efficace et depuis, sa fille n’avait plus aucun lien avec cette famille ennemie.
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MessageSujet: Re: La valse des roses  La valse des roses Icon_minitimeVen 30 Oct - 17:44


La Valse des Roses

ANNE STANHOPE & ANNE SEYMOUR



Il est vrai que Jane Seymour fut une figure remarquable à Londres. Elle était cette magnifique rose blanche qui éblouissait celles qui l’entouraient de sa candeur et de sa pureté. Son âme était en effet dénuée de toute vanité et elle aspirait à l’honnêteté. Y en aurait-il de futures, semblables à la sienne ? La remarque de ma mère m’éclaira sur ce point. « En contant à mes enfants la beauté d’âme de ma tante Jane, c’est un immense souvenir qui se perpétuera, un modèle à suivre. J’espère par avance que dans ma descendance, certains hériteront de cette douceur et de cette bonté. Je leur dirai également que son innocence a su s’imposer au sein de cette Cour hypocrite et épineuse. » Aussi invraisemblable que cela puisse paraitre, la Reine Jane était aimée et respectée de tous. Peut-être qu’un jour la noblesse anglaise se souviendra et comprendra qu’elle n’a nul besoin d’entacher son nom avec le sang d’un autre pour percevoir une quelconque considération. Mais tout cela était utopique, les dernières années que j’avais vécu me l’avait parfaitement démontré.

Je commençai alors une nouvelle discussion à propos de la religion et ma mère me répondit en toute franchise qu’elle jouait en réalité sur les apparences mais que ses prières étaient dénuées de sens. Je savais en effet qu’Anne Stanhope demeurait protestante de cœur et que tous les artifices de la religion catholique l’exaspéraient au plus haut point. Je compris ensuite qu’elle attachait une attention toute particulière à ses enfants et pris conscience de cet amour qui nous unissait à elle. La duchesse de Somerset avait vécu des jours affreux depuis que la famille Seymour était en déclin et cela, je ne l’avais pas assez pris en considération. Le fait que nous soyons tous réunis aujourd’hui devait être un immense réconfort à ses yeux, elle avait déjà bien assez perdu en voyant son mari partir entre les mains de la garde royale. Je songeai alors encore une fois aux Dudley, ces bourreaux, les responsables de notre déchéance. Mes pensées firent écho aux paroles de ma tendre mère qui évoquèrent mon ancien mari et ma situation présente. Je marquai un temps de pause ayant moi-même des difficultés à répondre à la question qu’elle me posait. Avais-je trouvé la paix depuis qu’il était mort ? Il semblait évident que c’était le cas. Après tout, je n’étais plus aux mains des Dudley, j’étais avec les miens. Mais d’autre part, une grande part d’ombre enveloppait le souvenir de John Dudley. Le mystère autour de sa mort suscitait ma curiosité mais j’avais peur de découvrir la vérité. Car je soupçonnais que la main de Lady Seymour soit derrière ce décès. « Je ne serai jamais autant en paix qu’en compagnie des miens. C’est uniquement avec vous ainsi que mes frères et sœurs que je parviendrai à trouver le repos. » J’avais exprimé la stricte vérité. Cependant ma mère était une louve et elle pressentait le moindre sentiment de ses enfants. Aussi, me poussa-t-elle à m’exprimer davantage. Ne pouvant nier mes soupçons plus longtemps, je décidai de me mettre à nu en lui déclarant dans un murmure : « Mère, au nom de l’amour que vous me portez répondez moi je vous en prie. Avez-vous le moindre lien avec la mort de John Dudley ? » J’étais terriblement effrayée par sa réponse car au fond de moi je la connaissais déjà et même si je ne croyais plus en Dieu, j’avais peur pour son âme.







Dernière édition par Anne Seymour le Sam 26 Mar - 21:40, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La valse des roses  La valse des roses Icon_minitimeMar 8 Déc - 23:43
Anne ∞ Anne

Le membre le plus illustre des Seymour avait fait un court passage sur cette terre et pourtant, elle avait tant fait pour beaucoup d’entre eux. Jane Seymour avait été une reine à la bonté d’âme, qui voyait le bien en chacun et surtout en le pire des monstres. Elle avait épousé Henry VIII, un homme froid, qui avait abandonné sa première épouse, exécuté la seconde, mais elle n’avait pas eu peur. En ce roi, Jane avait fait ressortir le meilleur, surtout quand elle était tombée enceinte de lui et qu’elle lui avait offert un fils. Un bonheur de courte durée, puisque Jane était morte quelques jours plus tard, mais Henry le Huitième ne l’avait pas oublié, puisqu’il demanda à être enterré à ses côtés. Jane était souvent évoquée dans la famille Seymour, puisqu’Anne en tant que belle-sœur faisait en sorte de perpétuer sa mémoire, en la montrant pour exemple à ses nombreuses filles. Quoi de mieux qu’une reine pour inspirer quelques jeunes filles en fleur ? Anne ne pouvait pas espérer mieux, même si elle savait que ses filles n’épouseraient jamais des rois.

« Vos enfants suivront cet exemple, tout comme vous et vos sœurs. Vous êtes une Seymour, vous avez sa force et sa bonté dans votre cœur. » Renchérit Anne, qui ne s’inclut pas dans ses paroles. Elle, elle était une Stanhope, élevée par sa mère Elizabeth Bourchier et par son beau-père. Même si elle portait le nom des Seymour, il n’y avait pas la moindre goûtes de sang qui pouvait la rattacher à la famille de son mari. Anne possédait la force, mais une force dévastatrice qui impliquait le meurtre et le sang. Elle n’avait pas la bonté de sa belle-sœur, les seuls moments où lady Stanhope était douce et affectueuse, c’était quand elle se trouvait en compagnie de ses enfants. Le reste du temps, la duchesse de Somerset intriguait pour se venger de ses nombreux ennemis. Elle était ainsi et elle ne souhaitait pas que ses enfants lui ressemble, elle n’était pas un exemple pour eux, contrairement à Jane Seymour.
Anne avait fait des choses cruelles, mais elle ne se souciait pas de son âme, pour elle, elle était en ordre avec Dieu. Le sang qu’elle avait fait couler, la mort du jeune John Dudley, ce n’était que justice après les pertes que les Seymour avaient subis. Sa fille se posait des questions et Anne se doutait bien qu’un jour elle entendrait les mots fatidiques sortir de la bouche de sa fille. Avait-elle tué John Dudley fils ? Anne aurait aimé répondre par l’affirmative à sa fille. Elle ne voulait pas lui mentir et encore moins lui dire la vérité. Elle choisit donc de la préserver et d’éluder la question.
« Dieu a jugé bon de rappeler à lui ton mari. C’était une décision divine et si un jour on vient te questionner à propos de cela, comme par exemple sa sœur Mary Sidney, tu répondras ces mêmes mots. » Elle avait répondu sur un ton calme, ne laissant rien paraître, pas même une once de compassion pour son beau-fils mort peu de temps après sa sortie de prison.
« Anne, maintenant que vous êtes libre, avez-vous pensés à votre avenir ? » En parlant d’avenir la mère de famille sous entendait bien un mariage et elle souhaitait savoir si son ainée se sentait prête pour de nouveau connaître cette expérience.
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MessageSujet: Re: La valse des roses  La valse des roses Icon_minitimeLun 4 Jan - 23:08


La Valse des Roses

ANNE STANHOPE & ANNE SEYMOUR



Lorsque ma mère évoqua la bonté d’âme et la force des Seymour, un soupir inaudible m’échappa. Il était certain que ma famille possédait ces deux caractéristiques mais elle n’en restait pas moins vulnérable à l’image de ma tante Jane et de mon père. Je connaissais la réputation de ma mère à la Cour. Beaucoup la craignaient et ils avaient sans doute raison. Je savais donc qu’elle s’était volontairement exclue de la remarque qu’elle avait faite sur sa belle-famille. Aussi lui dis-je d’un ton profond et sérieux « Mes enfants marcheront sans doute sur les pas de l’illustre famille Seymour mais je ne manquerai pas de leur expliquer qu’il n’y a pas de force sans sacrifice et que la bonté seule est fragile si elle n’est pas couplée à la clairvoyance ». Ma mère avait hérité de ces deux traits si familiers des Stanhope. Elle serait prête à se sacrifier elle-même pour ceux qu’elle aime et cela en fait sa plus grande force. D’autre part, la gentillesse reconnue des Seymour était souvent synonyme de naïveté. Anne Stanhope faisait elle aussi part de compréhension et de générosité avec ceux qu’elle jugeait apte à recevoir son amitié mais se montrait impitoyable envers tous ceux qui menaçaient ce qui était cher à son cœur. Malgré tout ce qui se disait sur elle et malgré ce que j’avais pu entendre de la bouche des Dudley, j’étais persuadée que toutes les actions de ma mère étaient justifiées d’un amour profond envers ceux qu’elle chérissait.

C’est donc tout naturellement que la question du décès de mon feu mari John Dudley s’imposa dans notre conversation. Chaque mot de ma mère me heurta avec autant d’intensité que la foudre sur la Tamise. Je lisais entre ces mots et la conclusion était sans appel. Bien que n’ayant point avoué, j’étais à présent certaine que Lady Stanhope était la commanditaire de la mort de l’héritier des Dudley. Elle évoqua alors Dieu et Mary Sidney. Son souvenir me serra le cœur. Elle était très attachée à son frère et elle avait été l’unique personne de la famille Dudley que je n’avais pas rejeté durant mon séjour prisonnier dans leurs domaines. Peut-être aurions-nous pu être amies ? Mais elle avait simplement le malheur de faire partie de cette famille ennemie qui, à mes yeux, avait signé l’arrêt de mort de mon père bien aimé. Je ressaisis mes pensées et sentis ce regard insistant que ma mère me faisait lorsque j’étais enfant et qui m’invitait à ne pas poser plus de questions.

Aussi usa-t-elle d’une ingéniosité parfaite lorsqu’elle m’interrogea sur mon futur. Cette idée me mis assez mal à l’aise. Depuis quelques semaines maintenant, un jeune homme du parlement croisait bien souvent mon chemin, Edward Unton. Des rumeurs étaient parvenues jusqu’à mes oreilles dépeignant la ferme volonté de son beau-père Robert Keilway à lui trouver un bon parti. Il est vrai qu’il était tout à fait agréable mais depuis quelques temps je soupçonnais que cet intérêt et cette soudaine gentillesse étaient simplement un outil afin de parvenir aux desseins de son beau-père. Je marquai tout d’abord un temps de pause avant de me lancer en demandant d’une voix hésitante : « Connaissez-vous un dénommé Edward Unton ? » Si Keilway avait pour projet de marier son beau-fils, ma mère devait certainement avoir eu vent de cette rumeur.






Dernière édition par Anne Seymour le Sam 26 Mar - 23:01, édité 2 fois
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Edward Seymour
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MessageSujet: Re: La valse des roses  La valse des roses Icon_minitimeLun 11 Jan - 20:02
Anne ∞ Anne

Son mari Edward Seymour était mort depuis trois ans maintenant, trois années de solitude, qu’Anne avait consacré à un unique combat, venger son mari et protéger ses enfants. Avec Edward, ils avaient créés la plus belle des familles, qui se composait de huit beaux enfants. Anne ne comptait pas son regretté ainé, qui était parti trop tôt, cela était une douleur qui n’avait jamais pu guérir. Huit beaux enfants, huit avenirs à construire et huit enfants qu’il fallait protéger des souffrances de ce monde. Mary et Elizabeth les dernières nées ne connaitraient jamais leur père et c’était pour elles qu’Anne devait redoubler de vigilance. Elles avaient presque trois ans, elles trottinaient dans le parc, elles jouaient avec leurs frères et sœurs, mais plus tard, elle allait devoir les préserver de ce passé, qu’on ne pourrait jamais effacer.
L’avenir de ses enfants se profilait petit à petit. Son fils ainé, Edward se préparait à reprendre les titres et les charges de son père. Il était l’héritier, celui qui une fois prêt deviendrait le chef de famille. Sa petite Jane quant à elle était entrée au service de la reine, une place honorifique qui ferait sûrement d’elle une grande dame. Margaret était plus sauvage, son avenir était incertain, mais Anne ne s’inquiétait pas pour elle, elle finirait par trouver sa voie. Anne sa fille ainée avait déjà été mariée une fois, peut être qu’une seconde serait possible pour elle. La duchesse de Somerset réfléchissait beaucoup à cette possibilité, mais elle désirait qu’avant tout, que sa fille soit heureuse.

Exprimer sans le dire, la vérité à sa fille, lui permettait de débloquer un nœud qui s’était créé. La jeune Anne s’était toujours doutée que sa mère était responsable de la mort de son mari et pour la première fois, Anne venait de lui dire par allusion. John Dudley n’était pas une grande perte pour personne, sa fille s’en était remise, mais bien sûr, douce comme elle était, elle n’aurait sûrement pas voulu que ça se termine comme ça, pour le jeune homme. La duchesse avait tout fait pour ne pas avoir recours à de tels moyens, mais le pape ne lui en avait pas donné la possibilité. Maintenant Dudley était mort, Anne libre et tout allait bien, dans le meilleur des mondes. Libre, Anne pouvait se construire un nouvel avenir et en tant que femme, il serait dans tous les cas, en compagnie d’un homme.
Sa fille était fine et Anne se doutait bien qu’en parlant de son avenir, elle aurait mentionné le nom d’Edward Unton. Bien sûr la mère de famille connaissait ce jeune homme et surtout son père, qui lui faisait maintes courbettes et allusions, pour qu’elle lui donne la main de sa fille ainée. Anne n’avait toujours rien répondu, elle ne déciderait pas seule et son ainée serait seule maîtresse de son destin.

« Je connais surtout son père, quant à Edward je l’ai vu en sa compagnie. Un charmant jeune homme je dois dire. » Elle sourit malicieusement avant de continuer. « Anne, je vais vous parler franchement. Pour votre prochain mariage, je vous conseillerai du mieux que je peux, même si je donnerai bien sûr mon avis, vous serez la seule à décider de votre prochain mari. Je ne vous cache donc pas que le père de ce jeune homme s’est montré très intéressé pour vous unir à son fils. » Anne avait préféré être franche avec sa fille, après tout, elle ne pourrait pas lui cacher longtemps cette nouvelle, les rumeurs allaient très vite à la cour de la reine Mary.

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MessageSujet: Re: La valse des roses  La valse des roses Icon_minitimeSam 26 Mar - 23:03


La Valse des Roses

ANNE STANHOPE & ANNE SEYMOUR



Évoquer le nom d’Edward Unton me fit un pincement au cœur. Cela me fit prendre conscience que malgré mon veuvage, je n’en restais pas moins une future mariée, tout comme l’ensemble des jeunes nobles de mon âge. Tel était notre destin après tout, celui de sceller un mariage afin d’unir deux familles. Mon amie Margaret Stuart me le déclarait souvent dans ses lettres. La jeune écossaise était en effet fiancée au Marquis de Chichester afin de renforcer l’alliance anglo-écossaise. Ainsi, elle devait prendre pour époux un homme qu’elle ne connaissait pas et qui la prenait pour femme simplement par intérêt politique. Quelle injustice… Ayant déjà vécu cette situation j’étais fermement opposée à ce mariage. Cependant, Margaret savait bien qu’elle pourrait compter sur moi une fois en terre anglaise.

Puis ma mère répondit à ma question et aborda tout d’abord le charme du jeune homme. Ceci me fit rougir, j’avais déjà croisé plusieurs fois le chemin d’Edward et il me paraissait tout à fait élégant et délicat. Enfin elle ne tarda pas à me faire part des informations dont elle disposait et confirma la rumeur qui était parvenue jusqu’à moi. Ainsi les desseins de Robert Keilway étaient bien de trouver un bon parti à son fils. Mes mains se crispèrent sous l’effet de la peur. Imaginer que ce jeune homme souhaite me faire la cour uniquement sous la contrainte de son beau-père me faisait frémir. Cependant le discours de ma mère se voulait rassurant. J’acquiesçai lorsqu’elle déclara que je serai la seule à décider de mon prochain époux. « Je ne le connais pas après tout, peut-être est-il aussi fin d’esprit qu’il est charmant » dis-je, mon regard plongé dans le vide. Mais étais-je seulement prête pour donner de l’amour à quelqu’un ? Je me retins d’interroger ma mère à propos de son propre mariage. Même si je brulais de lui demander si elle avait été épanouie suite à son union, une certaine pudeur m’empêchait d’ouvrir la bouche. Je ne savais pas si mes parents s’étaient un jour aimés d’un amour pur et sincère mais leur couple paraissait soudé par une alliance indestructible qui avait fait d’eux les plus redoutés et admirés de la Cour à une époque. Puis après un long silence je plongeai mon regard sans celui de ma mère avant de déclarer : « Peut-être aussi que le mariage n’est pas sujet à l’amour mais à l’alliance. Il ne s’agit peut-être pas d’unir deux cœurs mais deux âmes qui, à elles deux, sont invulnérables ». Il ne s’agissait pas là d’une question mais plutôt d’un constat.

Je sentis alors une goutte d’eau dans ma nuque et quelques instants après sur ma joue. Je levai les yeux au ciel, celui-ci se couvrait à vue d’œil. Je souris alors à ma mère avant de lui suggérer : « Ne devrions-nous pas rentrer ? Hâtons-nous avant que la pluie ne vienne nous déranger ». Je posai donc mes yeux une dernière fois sur le massif de roses, plus vivant que jamais sous l’effet de la brise et de la tempête qui se préparait. Je poussai un soupir inaudible tout en repliant mes doigts, la douleur causée par ma blessure due au massif me sciait toujours la main. Ces douces roses qui m’avaient enchantée plus tôt m’apparaissaient à présent plus menaçantes que jamais.

Je rejoignis alors ma mère qui enferma ma main blessée dans la sienne.



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