Lottie Rose James

“Happiness is when what you think, what you say, and what you do are in harmony.” TON PERSONNAGE PRÉNOM & NOM ♦ Lottie James AGE  ♦ 17 ans DATE DE NAISSANCE ♦ Inconnue ORIGINE ♦ Pauvre SITUATION FAMILIALE ♦ Célibataire & orpheline MÉTIER ♦ Cela dépend des jours: elle travaille de temps en temps dans un atelier de couture en remplacement. Elle fait des « courses » pour certaines bourgeoises du quartier (entendez pas là, qu'elle livre des billets doux, moyennement une petite pièce), elle est trieuse de laine mais le patron de la boutique ne lui paie jamais son salaire de façon complète. Elle travaille parfois dans les prés ou les jardins comme journalière. Elle chante et elle danse parfois dans les rues mais il lui arrive aussi de voler. GROUPE ♦ Le peuple CRÉDITS ♦ C'est écris sur les créations LE JOUEUR PSEUDO ♦  Cléa AGE ♦  19 ans OU AS-TU CONNU LE FORUM? ♦   pub TON AVATAR ♦  Lily Cole VOTRE PERSONNAGE EST-IL HISTORIQUE OU FICTIF? ♦  Fictif VOULEZ-VOUS ÊTRE PARRAINÉ? ♦  Volontier

▬ QUELLE EST VOTRE RELIGION ET QUE PENSEZ-VOUS DES CHANGEMENTS RELIGIEUX DU PAYS? ♦
Lottie a vécu dans un orphelinat. Elle a donc eu un enseignement religieux. Mais c'était un enseignement rudimentaire, de quoi faire craindre les enfants de la colère divine. Dieu n'était que punition et attention à celui qui ne respectait pas les règles établies dans le bâtiment austère. La religion pour Lottie, c'est quelque chose qu'il faut craindre mais respecter à la fois. Lottie connait quelques prières, de quoi remercier la toute puissance les jours où elle pouvait manger ou trouver un travail. Elle pense que Dieu est capable de bon même si elle côtoie souvent la pauvreté, la misère et la maladie. C'est peut-être une façon pour elle de se rassurer. Quant aux changements religieux, elle n'y connait rien du tout.

▬ QUE PENSEZ-VOUS DE LA NOUVELLE REINE D'ANGLETERRE? ♦
Elle n'en pense pas grand chose. La royauté, c'est quelque chose qui la dépasse. Elle vit dans la vie et elle ne connait de la noblesse et des grands de ce monde, que ce qu'il en est dit dans la rue. Parfois, elle entend les propos de certaines personnes. D'après eux, ce serait une reine dont il faudrait se méfier ou au contraire, dont il faudrait rechercher les bonnes attentions. Il parait également qu'elle aime le pouvoir et qu'elle ne pardonne pas facilement quand on la trahie. Lottie, ce qu'elle en pense, c'est qu'elle doit avoir tout ce qu'elle veut mais elle ne voudrait pas être reine parce que cela semble être beaucoup de responsabilités. La reine doit aussi faire très attention à ce qu'elle fait. Et Lottie, elle adore sa liberté.

▬ QUE PENSEZ-VOUS DE JANE GREY? ♦
Elle ne connait que ce qu'il est dit d'elle dans les rues. Mais d'après Henrietta, l'une de ses camarades à l'atelier, c'était une belle reine, très douce et généreuse. Il parait qu'Henriette l'aurait vu en personne alors que la jeune Grey était en déplacement. Elle lui aurait même jeté une pièce d'or. Mais Henriette dit aussi qu'elle est la fille d'un grand comte et que ce dernier avait refusé de la reconnaitre bébé. Beaucoup de monde doute de la véracité de ses propos et Lottie ne fait pas exception. Alors Jane Grey, ce n'est qu'un nom de plus. Une personne dont elle ne croisera jamais le chemin.

▬ AGISSEZ-VOUS DANS L'OMBRE POUR VOTRE CAUSE OU VOTRE FOI, SI OUI QUE SERIEZ-VOUS PRÊT A FAIRE ? ♦
Malgré le fait que Lottie vive dans la rue, c'est une fille intègre et courageuse. Elle n'est pas du genre à baisser les bras et à s'avouer vaincue. Elle pense toujours qu'il y a plus malheureux qu'elle sur cette terre et pour cela, elle croit en elle et en un Destin qui pourrait être différent. Si elle croit en quelque chose ou en une personne qui a gagné sa confiance, elle est capable de se mettre dans les ennuies pour cela. Elle serait prête à se battre pour se faire entendre ou avoir ce qu'elle veut. Lottie n'est pas riche mais elle a beaucoup de qualités, dont celle de l'honneur.

Lottie, Story

C'est sur les marches d'un orphelinat que Lottie fut découverte, il y a dix-sept ans de cela. C'était un jour d'été, le jour de la Saint James. Elle fut recueillie par une bonne soeur. On lui donna une identité, elle qui en était dépourvue. A partir de ce moment là, on l'appela Rose James. Rose parce qu'elle avait des joues toutes roses et James parce qu'elle avait été trouvé le jour de la célébration de ce saint. C'est ainsi que son histoire commença. Bébé, on lui accorda une place à l'orphelinat. Là, dans cette bâtisse plutôt austère où la discipline était le maitre-mot. Enfant active et sans cesse curieuse, elle a souvent été réprimandée. Pire, en grandissant, une magnifique chevelure rousse auréola son visage de la couleur du lait. On disait alors qu'elle était une enfant du Diable. Diable, dont elle ne connaissait encore rien. Mais qui devait être quelqu'un de très vilain parce que tout le monde le craignait. On mettait son tempérament en parallèle à sa crinière de feu. Les bonnes sœurs n'appréciaient pas ses cheveux. Pour elle, cette chevelure était un signe du Malin alors on lui coupait ses cheveux, très courts, régulièrement. Alors que les autres fillettes pouvaient garder leurs longues chevelures, elle, on le lui interdisait. Mais Rose s'en fichait. Elle savait qui elle était. Et elle savait qu'elle n'aimait pas du tout le Diable. Et qu'elle était une fille sage quand elle n'avait pas envie de faire une bêtise. Mais tous les enfants aimaient faire des bêtises. En tout cas, c'était ce qu'elle croyait. Déjà à cette époque, Rose était une petite fille pleine de fougue avec un sacré tempérament. Et cela n'avait rien à voir avec le feu de ses cheveux. C'était en elle. Elle était pleine de vie.

Petite fille turbulente, elle a souvent récolté les punitions. Les coups de bâton, les gifles faisaient partie de son quotidien. Parfois elle n'arrivait même pas à trouver le sommeil tellement elle était tiraillée par la douleur. D'ailleurs, son dos en garde des cicatrices. Parce qu'elle était ce qu'elle était, à chaque fois qu'il y avait une dispute entre les enfants, c'était toujours elle qu'on accusait. Elle était l'incarnation même de la mauvaise graine. Elle était l'enfant qui n'aurait pas du naitre. Celle qui avait été abandonné parce qu'elle était le fruit du péché. En effet, on lui avait raconté, alors qu'elle grandissait, ignorante des méchancetés et des vérités bien trop cruelles pour une enfant de son âge, que sa mère n'était qu'une fille de joie. Une femme qui acceptait de se rallonger avec un inconnu pour faire commerce de son corps. Rose n'a pas compris tout de suite ce que cela voulait dire. Il n'y avait pas de mal à ce qu'un garçon et une fille dorment ensemble. Sauf qu'elle a apprit que sa mère ne dormait pas avec les hommes qu'elle croisait. Et que le corps d'une femme, d'après les écritures religieuses, ne pouvait être touché que par son époux et lui seul. Rose était alors parfois insulté. On la surnommait "La fille de la catin". Alors que les autres enfants pouvaient se cacher derrière d'autres excuses, comme le peu de moyen de leurs géniteurs qui ne pouvaient leur assurer de la nourriture chaque jour dans leurs assiettes. Et qu'ils avaient du être confiés pour cette raison à l'orphelinat. Pour elle, on martelait le fait qu'elle était issue d'une relation interdite. Et que sa punition était de porter cette chevelure d'une couleur pas très naturelle. De cette époque, Rose s'est forgée une carapace. Mais cela ne voulait pas dire qu'elle n'était pas blessée par ce qu'on disait sur elle. Seulement, elle ne le montrait pas. Alors elle passait pour une fille insouciante. Mais on l'admirait. Oui malgré tout, elle était celle qui ne baissait jamais les yeux, celle qui ne se laissait jamais faire. Mais les punitions étaient encore plus terribles, jeter dans une cave, elle passait des jours sans manger et sans boire. L'orphelinat était un enfer. Les enfants à l'intérieur de ses murs, n'avaient aucun droit. Ils n'avaient quasiment aucun enseignement, hormis le fait d'écouter les Sœurs parler de religion. Lire, écrire, n'était pas primordial pour des enfants qui n'étaient pas destinés à de grandes choses. Rose souffrait. Et quand elle allait mal, elle songeait à une autre vie. Elle pensait à sa mère. Dans ses songes, elle était une fille de bonne famille, tombée amoureuse d'un bon jeune homme, un militaire. Ils se seraient mariés en secret. Mais ils auraient été obligés de se séparer de l'enfant qu'elle était en jurant de venir la rechercher dès qu'ils pourraient. Rose pensait que sa mère était riche et très belle. Et qu'elle devait être enviée. Enfin c'était ce qu'elle pensait. Elle voulait croire à une autre vie, s'échapper un peu de ce lieu où on l'avait enfermé.

Mais les années passaient et personne ne venait frapper à la porte de l'orphelinat pour la réclamer. Personne. Elle a fini par se faire à la triste réalité. La réalité dans laquelle, elle n'allait devoir compter que sur elle même. Et un soir, elle en a eu assez, elle s'est sauvée de l'orphelinat. Elle a alors découvert la vie, la vraie vie qui l'attendait. Sans un sou, elle s'est retrouvée à la rue. Sans connaissance, elle ne savait pas à qui demander de l'aide. Alors elle a passé ses premiers jours de liberté à observer les gens. Elle ne savait pas écrire, ni lire mais elle avait un don pour juger les gens sans les connaitre. Lottie, comme elle s'était appelée à son premier jour de liberté, avait un bon instinct et en général ce dernier ne la trahissait jamais. Elle a apprit à se débrouiller toute seule. Elle a apprit à se fier à son jugement et surtout pas aux autres. Les hommes voulaient l'avoir entre leurs bras mais elle refusait. Elle ne voulait pas leur donner ses faveurs au risque de finir comme sa mère, bafouée avec un enfant sur les bras. Lottie ne voulait faire subir à un autre, ce qu'elle avait enduré jusque là. Hors des murs de l'orphelinat, elle s'est, paradoxalement épanouie. Ses cheveux ont poussé et poussé. De superbes boucles de feu ont constitué sa chevelure. C'était ce qui attirait le plus le regard, en dehors du fait qu'elle avait un bon visage d'un ovale parfait et des yeux d'un bleu profond. Son teint clair et ses pommettes qui lui avaient donné son second prénom, faisait d'elle, un joli brin de fille. Très vite, Lottie a appris à jouer avec les autres. Son aspect angélique lui permettait d'amadouer certains passants. Ces derniers lui offrait une ou deux pièces. Et puis, au fil des mois elle s'est liée d'amitié avec d'autres femmes de Londres. Elle trouvait parfois du travail. Très habiles de ses doigts, elle s'est découverte un réel don pour la couture. C'est devant une petite machine en bois qu'elle a fait ses premiers pas dans cet univers. Elle cousait des draps et du linge de maison. Et elle était rapide. Elle arrivait à faire plusieurs pièces en une journée. Et puis, elle travaillait aussi parfois pour des paysans qui avaient des terres, un peu à l'écart de la ville. Mais cela elle n'aimait pas trop parce qu'elle devait revenir, seule la plupart du temps, en ville. Et qu'elle avait peur de se faire détrousser par des brigands ou pire. Et puis, Lottie était toujours une jeune femme expressive. Il lui arrivait de chanter et de danser dans la rue. Pour la plaisir surtout, pour évacuer ce qu'elle gardait au fond d'elle même. Elle chantait d'une voix douce et cristalline. Elle dansait, aussi gracieusement d'une plume. Elle récoltait quelques pièces. Cela ne lui permettait pas toujours de dormir dans un bon lit. Mais elle ne se plaignait pas. Dormir dans une étable, sur de la paille qui lui faisait une couverture chaude, pour elle, c'était quasiment du luxe.

Parfois elle faisait même des rencontres intéressantes. Comme ce soir là, alors qu'elle était dehors, accostant les passants pour obtenir une ou deux pièces. Ce soir là, il faisait très froid. Elle ne pouvait plus dormir dans l'écurie d'Isaac car il avait été emprisonné pour vol et ses biens avaient été mis sous scellés. Elle était une nouvelle fois à la rue. Sauf qu'il faisait de plus en plus froid. Et qu'après une journée de travail harassante dans les champs à quelques miles d'ici, elle avait craqué devant l'indifférence des gens qui passaient devant elle. Elle s'en est pris à l'un d'eux. A un grand homme, habillé pompeusement. Et puis, il avait une tête bizarre. Son regard remplit de dédain, posé sur elle, n'avait fait ravivé le feu qui la consumait toute entière. Elle lui avait crié dessus. Elle pensait qu'elle allait se faire arrêté. Dans un sens, elle n'avait pas peur. Elle savait qu'elle aurait alors un toit au dessus de sa tête. Car pire que tout, malgré le fait qu'elle endurait beaucoup de chose, il y a une chose qu'elle ne voulait pas: mourir seule. Et quand elle se retrouvait ainsi, solitaire dans le froid et le noir, elle avait l'impression de mourir peu à peur. C'était peut-être pour cette raison qu'elle faisait souvent des cauchemar et que son sommeil était loin d'être régulier. Elle s'attendait donc à ce que cet homme à l'accent étrange appelle la police mais il n'en fit rien. Au contraire, il l'invita à manger dans une auberge toute proche. Ce soir là, Lottie avait pu manger tout ce qu'elle voulait. Cela ne lui était jamais arrivé. Tout lui faisait envie mais par fierté, elle n'a accepté qu'une soupe. L'homme, qui expliqua être italien lui offrit même des nuits à l'auberge avant de la quitter. Même si Lottie appréciait ce geste, elle ne voulait pas la charité. Orgueilleuse, elle savait se débrouiller toute seule. Elle n'avait besoin de personne. Ce repas l'avait remise sur ses pieds. Elle avait quitté l'auberge, repartant dans son quartier. Cette rencontre était différente des autres. Lottie était intriguée par cet homme dont elle ne connaissait même pas le prénom. Mais elle ne vivait pas dans son monde et elle doutait fortement qu'ils se recroisent un jour.