I'm waiting baby, dearie !

Les deux jeunes gens avaient toujours été proche, et ce dès le début de leur mariage. Leur union prouvait à tous que même un mariage arrangé pouvait réunir deux âmes sœurs, deux êtres qui pouvaient se rendre mutuellement heureux malgré le fait que cela n'avait à la base qu'un but purement politique. Sa famille souhaitait se débarrasser d'un cadet des plus encombrant et les Isembourg voulait un mariage qui pourrait leur apporter un soutien indéfectible.
Albert était heureux de la confiance que lui montrait son épouse, et même si lui souvent doutait il savait qu'il pouvait toujours compter sur son appuis et ses encouragements. Sur sa présence auprès de lui. Sur son amour. Tout de moins c'est ce qu'il pensait.
Lorsqu'elle s'éloignait de lui brusquement se rasseyant à sa coiffeuse comme si elle avait honte de quelque chose, le jeune homme n'avait pas réussit à s'empêcher de penser que sa femme pouvait voir un autre homme. Sa distance y était dû et même si il faisait tout son possible pour être là le plus souvent, Isabelle avait largement le loisir d'entretenir une relation adultérine. Tant et si bien qu'Albert projetait déjà les milles et uns sévices à faire subir à celui qui cherchait à voler le coeur de son épouse.
Il fait part de ses soupçons à la jeune femme visiblement troublée et également choquée de ces propos :
-Ne soyez pas stupide! Pourquoi irais-je voir ailleurs alors que vous me suffisez? Ne me confondez pas avec l'une de ces greluches qui peuplent les couloirs de ce palais!
Albert continu de lui parler, pas vraiment satisfait de cette réponse. Il voulait être certain qu'elle ne lui mentait pas. Qu'elle ne le trompait pas avec un autre, sa femme était belle elle n'aurait eu aucune difficulté à trouver un galant dans cette cours Anglaise.
Mais jamais il ne se serait attendu à cette réaction. D'un coup elle fondit en larme, assise toujours devant le large miroir de sa coiffeuse. Des larmes coupables ? De tristesses ? La rendait il malheureuse ? Il ne pouvait le dire.
-Pardonnez-moi! Oh Pardonnez-moi! Je n'osais vous le dire, j'ai si peur, si peur de vous décevoir à nouveau! Si terrifiée à l'idée de revoir la tristesse sur votre visage que j'ai préféré me taire et affronter seule cela!
Albert s'agenouilla près d'elle essuyant doucement les larmes sur le visage de sa femme. Il ne cessait de lui murmurer des mots doux dans leurs langues maternelles afin de l'apaiser
- Mais que voulez vous dire ? Je ne comprends pas...
Pourquoi le décevoir ? Elle ne l'avait jamais déçu grand dieu, pas elle...
-J'attends un enfant de vous, Albert!
Son souffle se coupa à cette révélation, le temps semblait tout simplement s'être arrêté. Les yeux quasiment écarquillé il regardait sa femme toujours en larme réprimant quelques sanglots qui faisaient trembler tout son corps. Tout s'expliquait ! Ses yeux glissèrent jusqu'à son ventre... son ventre qui allait de nouveau s'arrondir protégeant le fruit de leur union.
Il remplit de nouveau ses poumons et un sourire vint éclairer son visage.
- Vous voulez dire que.. que vous êtes enceinte ?
Il n'arrivait pas a y croire ! Une joie soudaine vint le saisir, une joie mais aussi une certaine inquiétude, la peur de perdre à nouveau cet enfant, la peur de revoir sa femme aussi malheureuse. Cette perte l'avait également beaucoup touché, mais pas autant qu'Isabelle qui avait mit beaucoup de temps à se remettre de sa fausse couche. Ils avaient ensemble surmonté cette épreuve certes difficile, mais quelque chose était certain : cet enfant devait survivre. Qu'il soit fille ou garçon peu importait, il ne voulait pas revoir la tristesse dans les yeux de son épouse. Le jeune homme prit le visage d'Isabelle entre ses mains avant de l'embrasser avec passion.
- C'est merveilleux ! Vraiment merveilleux ! Vous ne pouviez me faire plus plaisir qu'en m'accordant cette bénédiction ! Et moi qui pensais que... comment ais-je put ne serais ce que le penser ? Je suis un idiot !