♕ Métier : Dame de la Cour, Mécène et Comploteuse. ♕ Age : 27 ans. ♕ Religion : Protestante. ♕ L'avatar a été fait par : Maquizz ♕ Mon nombre de messages est : 291 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 0 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 17/03/2013 ♕ Mon pseudo web est : Menthe. ♕ Mes autres visages : Thomas Howard
Sujet: Re: ❧ MINI-EVENT n°4 ♣ fire and blood. Sam 29 Mar - 17:47
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❝ Invité ❞
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Sujet: Re: ❧ MINI-EVENT n°4 ♣ fire and blood. Mar 1 Avr - 21:19
J'aurais du pleurer comme la plupart des protestantes que je connaissais de vue et qui pleuraient en silence, mais même si je n'appréciais pas le spectacle, je ne me résoudrais pas à verser de larmes inutiles. Au fond de mon cœur j'ai toujours été catholique, la religion de notre reine me convenait et grâce à moi, mon mari ne devrait pas être trop inquiété, nous pourrions passer de l'un à l'autre sans trop émettre de jugement, je ne devrais plus tant me cacher, même si je savais déjà qu'il faudrait que je joue le jeu, qu'il ne comprenne pas que je suis vraiment du côté de la reine. Les hommes ne voient pas au delà des apparences, du moins pas mon mari et c'est tant mieux. Le spectacle n'était pas encore fini et il ne serait que lorsque toutes les têtes ennemies seraient tombés. Un mal pour un bien peut-être. J'observais autour de moi le comportement des autres, Héléna d'abord, cette jeune femme que j'appréciais et qui avait si peu de retenue me fascinait quelques peu. Hertford et Clinton l'un à côté de l'autre, faisaient un beau tableau, s'il n'était pas fiancé je l'aurais peut-être approché … enfin ça ne me dérange pas d'habitude, mais je préfère rester discrète et ne pas faire de scandale.
La troisième tête tomba, j'ai fermé les yeux ne supportant pas d'entendre ce coup de hache et de voir ce sang couler. Je ne suis pas aussi cruelle et froide que j'en ai l'air, j'ai un cœur tout de même, qui n'est pas aussi visible, mais qui est pourtant bien là et qui ne supporte pas ce genre de choses. La violence ne me plaît pas plus que ça, pourtant nous la supportons tous, par ces guerres, par ses maladies et tout ce qui fait que nos temps sont durs. J'ai de la peine pour les enfants de cet homme, pour sa famille aussi, c'est dur de perdre un être que l'on aime, de le perdre dans des si dur conditions. Ils seront sans doute en paix là où ils sont désormais. J'espère à l'avenir que ceci ne se reproduise plus, mais l'espoir toujours bercés de trop d'illusions.
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❝ Katherine Grey ❞
La Famille Royale
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Sujet: Re: ❧ MINI-EVENT n°4 ♣ fire and blood. Ven 4 Avr - 19:18
fire and blood
le peuple ∞ anne
Certaines personnes pleuraient, d'autres restaient neutres et puis il y avait les catholiques comme Anne pour qui la décapitation de Jane Grey relevait de la délivrance. Il ne fallait pas croire que la jeune fille était une sans coeur, cruelle et sans âme. Non, au contraire, elle n'hésitait pas à porter secours à son prochain et à faire la charité et le fait qu'une fille de sang royal - car c'est ce qu'elle était - vienne à mourir sur le billot ne l'enchantait pas. Cependant, qu'une traître de protestante se fasse décapiter, cela ne la dérangeait pas outre mesure. Elle utilisait donc ce prétexte pour paraître indifférente et joyeuse face au billot. Son ventre eut un noeud en voyant les yeux vitreux de la victime où restait une pointe de vie, puis une drôle d'euphorie l'envahit de part et d'autre. Et voilà, la chose était faite. Jane Grey était définitivement morte, son corps sans vie gisant sur l'estrade en bois, son sang le tachant de façon morbide. De toutes manières, cette scène était morbide, mais on ne pouvait rien y faire, dans ce monde les faibles ne gagnaient jamais. Mary Tudor tenait de son père sa fermeté et sa détermination à tenir le royaume d'Angleterre et voilà comment elle y arrivait. Une bataille ne se résolvait jamais sans la perte de quelques personnes. Cela s'avérait nécessaire et Mary savait quelles solutions prendre pour le bien de la nation.
Un sourire de soulagement intense s'afficha sur la face pâle d'Anne. Elle serra la main de son amie Jane qui l'avait rejointe. Elle avait l'impression qu'un poids s'était ôté de ses épaules et cela lui fit le plus grand bien. Le coeur battant, les sens en alertes, elle jeta un regard autour d'elle. Bien que la princesse écossaise affichât une mine conciliante, sa face blême ne trompait personne. Anne n'osa pas insister pour ne pas brusquer la douce rose devant ce spectacle sanglant. Elle comprenait cette frustration et cette incompréhension face à ce qu'on pourrait nommer de la barbarie, en effet, elle-même avait assisté à des exécutions dès son plus jeune âge et elle se souvenait encore de cauchemars affreux qu'elle avait faits. Or, à présent cela ne lui faisait plus ni chaud ni froid. A ses yeux, la famille Grey était tel des poules qu'on égorgeait.
Tout à coup son regard se posa sur une femme qu'on qualifiait souvent de belle avec son abondante chevelure blonde et ses yeux clairs. Anne se pétrifia et avertit son amie de son avis concernant Elizabeth Clinton. Pour elle, ce n'était qu'une vulgaire sorcière et cela l'effrayait. Pourtant, bien que Jane eut la même réaction à son endroit, elle la rassura en lui assurant que si elle leur jetait un sort, la foule serait bien obligée de le voir. La demoiselle se sentit bête et hocha la tête en signe d'approbation.
« Vous avez raison Jane, que puis-je être idiote quelquefois ! »
Le corps de Jane Grey, déposé on ne sait où, laissa place à l'arrivée de son père. L'homme paraissait amaigri et encore choqué par le meurtre de sa fille. Pourtant, il fit face à la mort avec bravoure et mourut comme deux autres membres de sa famille auparavant. La boucle était bouclée. Le problème semblait se dissoudre peu à peu bien que la présence de protestants soit toujours au beau fixe.
Un jeune homme se dirigea ensuite vers elles, l'air suffisant, beau garçon et un peu pressé. Anne crut reconnaître le mari dont Jane lui parlait tant et qu'elle n'avait encore jamais vu. Elle tapota l'épaule de l'Écossaise et montra d'un coup d'oeil le nouveau venu, plus très loin désormais.
« Jane, ne serait-ce pas votre époux ? Il semble qu'après vous avoir perdu, il vous retrouve. »
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Dernière édition par Anne Somerset le Mer 16 Avr - 15:03, édité 2 fois
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Sujet: Re: ❧ MINI-EVENT n°4 ♣ fire and blood. Sam 5 Avr - 17:55
Pauvre petite fleur.
Deux personnes avaient perdu la vie et Jane n’attendait qu’une chose, la fin de ce calvaire. Ces exécutions à répétition, elle les trouvait choquante et insupportable. Guildford Dudley, Jane Grey, deux jeunes personnes fauchées dans leur jeunesse, c’était triste et désolant. Cette tragédie brisait le cœur de la jeune écossaise qui voulait partir au plus vite de cet endroit. Cependant, son mari n’était toujours pas présent et elle ne le voyait pas. Aurait-il osé l’abandonner ici, pour aller retrouver sa maîtresse ? Jane n’osait le croire, mais cela pouvait être tout à fait plausible. L’homme était de plus en plus fourbe et la jolie brune avait beaucoup de mal à supporter l’incursion de cette italienne dans sa vie. Archibald en faisant cela, effritait son alliance avec les Stuart et Jane, à son retour en Ecosse, mettrait au plus vite sa belle-mère au courant. Maintenant, elle ne désirait que deux choses, tomber enceinte et ainsi effacer d’un trait de plume cette italienne, ou sinon obtenir le divorce au plus vite. Jane ne méritait pas de vivre dans de telles conditions et elle ferait tout pour vaincre cette injustice de la vie. Parfois, elle se demandait ce que cette italienne pouvait bien avoir plus qu’elle. Qu’est-ce qui pouvait bien attirer Archibald, alors que cette femme était enceinte jusqu’au coup et probablement pas de lui. L’homme n’avait été qu’une fois en Italie et c’était pour lui ramener cette créature. Que Dieu les fasse payer pour leurs pêchés. Heureusement que son amie Anne se trouvait ici, Jane ne savait pas ce qu’elle ferait sans elle et son courage. En compagnie de la jeune anglaise, elle se sentait moins seule, mais surtout, elle avait l’impression d’être soutenu. Jane tentait de masquer son mal-être en ce qui concernait l’exécution et par chance, ses aventures avec son mari, pouvait justifier son comportement. Alors qu’elle pensait que les exécutions étaient terminées, il y avait un troisième condamné : Henry Grey, le père de la défunte Jane. C’était le comble de l’horreur, après avoir vu leur sœur mourir les jeunes Katherine et Mary Grey allaient assister à la mort de leur père. En quelques secondes, une troisième tête tomba et le bourreau l’agita devant la foule, comme pour montrer que l’homme était bien mort. Les deux jeunes femmes étaient absorbées par une blonde au loin, qu’Anne disait être une sorcière, ce qui était fort probable au vu des regards que la femme lancée à la foule. Elle était vraiment étrange ! Jane vit une autre jeune femme qui se sentait mal, elle devait être de la noblesse au vu de sa robe et l’écossaise ne le savait pas, mais la personne se nommait Rose Rodgents.
« Vous allez bien ? Vous êtes très pâle. » Demanda Jane à la noble qu’elle ne connaissait pas.
Ce fut alors qu’Anne se tourna vers elle pour lui indiquer que son mari était là dans la foule. Jane se tourna et l’aperçut en effet, en compagnie d’un autre Ecossais. Le cœur de Jane se serra en cet instant. Pourquoi était-il si horrible avec elle ? La jeune femme ne voulait pas garder tout cela pour elle, elle avait besoin d’en parler à sa chère Anne.
« Oui c’est lui. » Disait-elle le cœur brisé. « Vous savez, il a une maîtresse, il a ramené dans notre demeure. » Ajouta l’Ecossaise, les larmes aux bords des yeux.
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Sujet: Re: ❧ MINI-EVENT n°4 ♣ fire and blood. Dim 13 Avr - 22:20
J’étais en marge de cet événement, je le regardais de loin, cela aurait pu être Jane Grey ou la Reine ça aurait été exactement la même chose. Etais-je une sans cœur ? Je me posais la question. Un cœur de pierre. Un cœur de fer. Un cœur de verre. Thomas plongea son regard dans le mien, ses paroles ne me plaisaient guère, je ne savais pas comment le prendre, je me tu. Mais, je n’étais pas un grand chevalier or je ne baissais pas le regard à la vue de ses têtes coupées, de ce sang qui coulait ! Je n’étais pas une petite nature. Je n’étais pas pâlotte, je me sentais parfaitement bien face à ce spectacle macabre. Oui, mon but était de diriger du moins, je ne voulais pas qu’une tierce personne puisse contrôler ma vie. Donc, je devais la plus forte. Je devais diriger mon petit monde dans lequel je vivais. Certes, je n’aspirais pas à être la Reine, mais je préférais être le loup que l’agneau qui allait être mangé. Les paroles sur le bourreau de Thomas me séduisirent, peut-être avais-je mal interpréter ses paroles ? Thomas, lui c’était certain qu’il avait un cœur.
« Vous avez bien vu pourtant il a proposé son aide à Jane Grey. ».
Lorsque la hache tomba et que Jane eut son dernier souffle, je me tournais vers Thomas pour voir s’il n’avait pas fais un malaise. J’entendais les murmures de Thomas, d’un air désolé je posais ma main sur son épaule. Gerolama me rejoint d’un air rassurée.
« Ah Gerolama ! » Je jubilais sur place à sa vue, un sourire aux lèvres, presque en train d’applaudir. « Vous connaissez Lady Clinton, et Lord Hertford je vous présente Señora Orsini. » J’ignorais quels étaient leurs rapports mais quoi qu’il en soit, je n’allais pas laisser ma petite étrangère au milieu de cette foule. « Vous auriez du me dire que vous alliez assister à l’exécution de Jane Grey, de son père et de son mari. Jane Grey est la reine de neuf jours, l’ex Reine on dit d’elle qu’elle a usurpé le trône de Mary Tudor, croyez-en ce que vous en voudrez, toujours est-il la révolte a précipité l’exécution de la famille Grey. C’est ainsi le jeu des couronnes, que voulez-vous… Tant que ce n’est pas nous sur l’estrade, tout va bien.».
Une voix de petite fille me coupa dans mes phrases, dans ma présentation… je sursautais la petite Grey se faisait remarquer, criant que le bourreau était un monstre, une ordure, une vermine et d’autres injures qu’une enfant pouvait dire… Cela me fit de la peine pour la famille qui restait… Ces filles qui perdaient leurs sorts trop tôt. Des agneaux jetaient en pâture aux lions. Voilà pourquoi il fallait devenir lion plutôt que de rester agneau.
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Après, le mari, la sœur venait le père. Le traitre Henry Grey allait mourir, si j’avais ressenti ne serait-ce qu’un instant de la compassion et de la tristesse pour Jane Grey qui représentait une religion perdue, une vie brisée, je considérais Henry Grey comme un traitre. John m’avait dit qu’il avait trahie la Reine, lui promettant monts et merveilles lors de la Révolte pour finalement retourner sa veste auprès de Wyatt. Il ne méritait pas plus que la mort, c’était un traitre et là j’étais sans pitié.
Elizabeth m’adressa un petit sourire timide, elle me remercia pour le mouchoir que je lui avais tendu. Je la serrais contre moi, Elizabeth était une petite fleur à protéger et c’était mon devoir de meilleure amie de prendre soin d’elle, clairement elle était très affectée par ces exécutions à répétitions. Mon bras derrière son dos, je posais sa tête au creux de mon épaule pour la réconforter. Elle n’était pas touchée personnellement, mais voir la mort était choquant quoi qu’on en dise.
« C’est finit Elizabeth, ressaisissez-vous. Souhaitez-vous que je vous raccompagne chez moi ? Señora Orsini, voulez-vous nous accompagner ? »
Une mort mérité pour Henry Grey, les gens restaient en place comme s’ils attendaient une nouvelle exécution. Trois en quelques jours c’était bien suffisant. Pour le moment. Certains étaient heureux de voir ces traitres périrent, d’autres pleuraient toutes les larmes de leur corps. Une famille s’était brisée, aujourd’hui. J’étais curieuse de connaitre la suite des événements.
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Sujet: Re: ❧ MINI-EVENT n°4 ♣ fire and blood. Lun 14 Avr - 20:03
Dans sa colère, Mary n'avait même pas réalisé qu'au lieu de chuchoter, elle avait parlé bien trop fort. Le silence pesant, presque accusateur, qui s'était installé quand elle eut fermé la bouche le lui signala. Etait-elle allée trop loin ? Elle s'en fichait complètement, à vrai dire. Elle qui n'avait jamais eu une grande notion des interdits, elle avait à présent occulté le peu de choses dont elle daignait de temps à autre se souvenir. A peine si elle avait compris que tous ceux aujourd'hui présents à la Tour l'avaient entendue. Et si elle l'avait compris, elle n'aurait pas bougé pour autant, les bras autour de la taille de Katherine.
Où était Frances Brandon, leur mère ? Quelque part derrière, sans doute. Aux yeux de la dernière des Grey, elle avait toujours été semblable à une statue : belle et froide, cruelle, sans coeur. Mais même une statue pouvait pleurer. Même une statue ne pouvait supporter de voir ainsi mourir sa fille aînée, tout juste sortie de l'enfance. L'espace d'une demi-seconde, Mary se demanda si il ne valait pas mieux qu'elle aille aider sa mère, mais les tremblements de sa soeur chassèrent vite cette idée de son esprit. Katherine avait besoin d'elle davantage que leur mère de glace.
Un homme fit son apparition, soutenu - ou retenu - par deux gardes royaux. Un homme grand mais considérablement amaigri, sale et pâle, blême comme si il était déjà mort, tentant de marcher droit mais chancellant malgré tout, qui ne quittait pas des yeux le billot, et au delà du billot, la mare de liquide rouge qui se répandait sur cette estrade où il allait bientôt trouver la mort. Le coeur de Mary fit un bond dans sa poitrine. Non... C'était impossible... Ce ne pouvait pas être...
L'homme leva les yeux, et cette fois, la fillette fut bien consciente de son cri :
"Père !"
Elle se détacha de son aînée, et les yeux rivés sur le visage de la personne qui avait le plus compté pour elle, de la personne qu'elle avait le plus admiré dans toute sa vie, elle avança, encore et encore, sans prêter la moindre once d'attention aux regards, aux propos. Ses joues étaient sèches, à présent, quoique aussi pâles que celle de son père. Elle ne pleurait plus, non, elle regardait, ses prunelles orageuses grandes ouvertes, qui refusaient de se détacher des traits paternels. Lui regardait au loin, quelque part, dans la foule. Qui cherchait il ? Frances, Katherine, où elle-même, Mary ?
Je suis là, Père, regardez-moi... Je suis là... Les mots ne franchissaient pas ses lèvres, sa mâchoire demeurait crispée, le bout de ses doigts s'agitait sans qu'elle ne le veuille, son coeur tambourinait beaucoup trop fort contre ses côtes. Elle sentait des frissons glacés lui parcourir l'échine, alors que tout le reste de son corps était aussi raide qu'un cadavre. Comme si elle aussi allait trouver la mort se matin, après sa soeur, après son père. Père, regardez-moi, s'il vous plait, je suis là, je vous en prie, regardez-moi... Henry Grey s'avança vers le billot, vers l'homme masqué qui l'attendait, hache tendue. Je suis là, Père, je suis là... Des paroles envahirent l'espace, des mots de pardon, des prières, que Mary n'entendit même pas. Les tremblements gagnèrent tout son corps. Regardez moi, Père, pitié, regardez-moi, je suis là... Le duc de Suffolk, le marquis de Dorset, le père de Mary s'agenouilla dans les sangs mêlés de son gendre et de sa fille, et à son tour, il posa la tête sur l'objet mille fois maudit. Père, non, ne faîtes pas ça, relevez-vous, relevez-vous et regardez moi, je suis là, moi, ne faîtes pas ça, pitié, je vous en prie, relevez-vous... Le bourreau leva sa hache encore baignée du sang de ses précédentes victimes. Père, levez vous, levez vous, je vous en prie, c'est moi, c'est votre fille, Mary, votre petite Mary, levez-vous et regardez-moi, une dernière fois... Juste... Une... Dernière...
La hache s'abattit sur sa nuque, et ce fut l'explosion.
"NON ! Non, Père, relevez-vous, relevez-vous, relevez-vous, Père ! C'est moi, c'est Mary ! Père, relevez-vous ! Vous n'avez pas le droit de mourir ! Vous devez vous relevez, vous ne devez pas mourir ! VOUS N'AVEZ PAS LE DROIT DE ME LAISSER TOUTE SEULE ! Père !"
Cette fois-ci, elle pleurait pour le bon. Horreur, choc, désespoir, amour filial, chagrin, haine, rage, autant de rivières qui dégringolaient sur ses joues comme un torrent sans fin. Une douleur éternelle. Une blessure incurable. Son père était mort.
Son monde n'était plus.
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Sujet: Re: ❧ MINI-EVENT n°4 ♣ fire and blood. Mar 15 Avr - 6:59
Fire & Blood
L’exécution d'une reine un peu particulière.
Gerolama & Autres
La hache, le sang, les têtes coupées, s'en était trop pour moi. Je commençais à me sentir mal devant ce spectacle. J'avais une soudaine envie de déglutir mais je me ressaisie, parce qu'une femme bien élevée ne vomit pas en public. Chez nous, en Italie, on décapite aussi mais je n'avais jamais l'audace d'assister à une exécution publique. Moi qui n'avais rien fait de moralement répréhensible, je préférais que la justice fasse son travail. Je ne savais pas lequel des trois avait été le pire pendant ces jours de révoltes. Je pensais que s'il était décolletés aujourd'hui c'est qu'il y avait une bonne raison. Je vois devant et autour de moi un peuple qui a souffert et qui a soif de vengeance, vu les cris lancés aux accusés. Cette ambiance me pétrifiait mais je comprenais leur douleur et serait prête a envoyé nos troupes pour les défendre. Mais l'armé est contrôlée par Pier. Je ne peux donc rien faire face à ce spectacle de haine.
Je suis enchantée de vous revoir. Je haïssais Lord Hetford à un point que personne ne peux imaginer. Bien sûr en public, et surtout devant Miss Sheridan, je ne disais rien. Il savait pour moi et Archibald et je ne voulais pas que le pays entier le sache. Mais moi aussi je savais un petit secret de lui et comptais bien l'utiliser le moment venu. Miss Clinton, je la connaissais aussi de nos rencontres à l'église. Elle était très pieuse et c'est ça qui m'aidait à garder le droit chemin. Laissant Lord Hetford de côté, je m'adressai à Miss Clinton : Cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas vues à l'église alors vous trouvez ici est une surprise.
Miss Sheridan m'expliqua pourquoi ce spectacle se déroulait et je compris mieux. J'avais retenu ses leçons sur l'Angleterre et celle-ci me revint à l'esprit grâce au mot "trône". Les coups d'état, ça me connait vu celui qu'a fait Pier pour venir sur le duché de Parme. Ici je ne me rends pas compte de ce que cela représente mais je ne pense pas que j'ai à dire quoi que ce soit sur la politique anglaise. C'est à eu de savoir qui ils veulent à la tête du royaume. Cette femme me paraissait bien sous tout rapport mais après avoir entendu ça, je ne sais que penser. Je préfère donc me taire à ce sujet et laisser les anglais faire à leur aise. Je savais que Miss Sheridan appuyait cette exécution mais en disant ces mots, j'avais peur que d'autres personnes lui veuillent du mal. Je ne préférai ne pas donner mon avis sur la question. Ah oui, je me rappelle ce que vous m'avez dit il y a deux semaines. Je ne pensais pas que la décapitation serait aussi proche. Voyant un troisième condamné arriver, je sortis mon éventail. Désolée mais ce spectacle m'incommode un peu. Une troisième exécution. Une troisième en un jour. Je battais très vite mon éventail pour avoir de l'air. J'avais un peu de mal à respirer devant tout ça mais j'essayais d'avoir une apparence calme. Ce fut le tour d'Henri Grey, le mari de Jane. Je le trouvais bel homme. C'est dommage qu'une si belle beauté se fane aujourd'hui. Oui je regarde les hommes, même les hommes qui se meurent. Cela me permet de ne pas me laisser envahir par mes sensations. Une troisième tête coupée. J'avais du mal à voir le sang gicler une troisième fois mais je ne me laissais pas aller. J'étais une dame importante et les dames comme moi ne se laissent pas emporter par les émotions. J'ai l'impression de reprendre une phrase de ma mère. Je ne voulais pas aussi que Lord Hetford me voit comme ça et me juge. En public, je me devais de rester une lady.
Je compris que les exécutions étaient finies. Les gens commençaient à vouloir rentrer chez eux ou se retrouver dans une taverne. Je ne savais que faire avant que Miss Sheridan ne m'appelle à venir chez elle avec Miss Clinton. Oh ce serait avec plaisir que je viendrais avec vous. Votre demeure est toujours un ravissement pour mes yeux. Je n'arrivais pas à dégager d'autres visages de la foule. Les gens se bousculaient. Ils voulaient tous sortir mais personne ne savait vers ou se diriger. J’attrapais la main de Miss Sheridan pour ne pas la perdre. Je l'attrapais très fort, c'est surement ce qui fit qu'elle se rendit compte de mon état, et surtout de la peur qui commençais à me prendre.
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Sujet: Re: ❧ MINI-EVENT n°4 ♣ fire and blood. Mar 15 Avr - 21:30
Fire and blood.
Trois exécutions, trois têtes innocentes. Ils étaient nombreux à assister à un tel évènement, beaucoup qui avait voulu voir la reine des neuf jours perdre la vie. Guildford Dudley, Jane Grey et maintenant son père Henry Grey. Tous les trois avaient rejoints d’autres cieux, un monde qui devait être plus tranquille que le leur. Pendant ce temps-là, Elizabeth Clinton s’apitoyait sur le sort des pauvres victimes. Le malaise étreignait de nombreuses personnes dans l’assistance, comme Mary Sidney, Rose Rodgents, Gerolama Orsini et Jane Stuart. Cette dernière cachait son malaise à Anne Somerset qui jubilait de la mort de ses ennemis. De même, Héléna Sheridan restait toujours fidèle à elle-même. Tant qu’elle n’était pas menacée, tout allait bien. Ces différentes scènes excitèrent la foule, si bien que peu de personne entendit les cris de la petite Mary Grey, qui pleurait la mort de son père et de sa sœur. Famille de victime, famille de martyrs, les Grey et les Dudley avaient été décimés en cette journée. Le courage devait être de mise pour eux, ils ne devaient pas fléchir et continuer à combattre. Cependant, la foule grisée, en avait décidé autrement. Tous voulaient que le spectacle continue et voir les têtes décapités s’agiter devant eux ne leur suffisaient pas. Il y avait d’autres Grey, d’autres Dudley et ils devaient aussi payer. Une femme téméraire s’approcha la première, pointant du doigt Mary Sidney, qui pleurée toujours la mort de son frère.
« Il y a d’autres Dudley ici ! » Hurla-t-elle. D’autres réagirent alors. « Il y a des Grey là ! ». Hurlèrent d’autres, tout en montrant les sœurs Grey.
La masse se mit alors à pousser et à jeter tous les projectiles qu’ils pouvaient sur les membres des deux familles. Tomates, choux, les légumes y passèrent, l’humiliation après la tragédie était grande et rien ne semblait vouloir calmer la population, bien trop excitée.
INFORMATIONS Vous avez jusqu'au 29 avril 2014 pour répondre, une troisième exécution a eut lieu, dites-nous vos réactions, votre avis, votre ressenti. Vous serez relancer le jeudi 24 avril, c'est le dernier tour et à la date du 29 avril nous le conclurons. Essayez d'éviter les groupes, d'être à côté et de discutailler (oui ça existe) ensemble.
ATTENTION : En réalité, l'exécution d'Henry Grey se passe quelques jours plus tard. Nous ne suivions, exceptionnellement, pas l'histoire nous ne pouvons pas nous permettre de faire un mini event pour chaque exécution du coup, on a fait d'une pierre trois coups. Pour permettre une continuité dans vos RP et ne pas casser l'action. Vous abordez cela de la manière que vous voulez, nous vous conseillons de faire comme si c'était juste après. Veuillez nous excusez par avance pour ce petit désagrément.
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❝ Katherine Grey ❞
La Famille Royale
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Sujet: Re: ❧ MINI-EVENT n°4 ♣ fire and blood. Mer 16 Avr - 15:29
fire and blood
le peuple ∞ anne
Anne avait toujours été une jeune fille compatissante, agréable et de bon soutien. L'éducation qu'elle avait reçue la forçait à être une bonne catholique et cela comportait être là pour son prochain. Pour certaine personne, cela paraissait impossible. En effet, l'altruisme demeurait un style de vie difficile à mener et Anne possédait, comme tout le monde, des défauts ce qui la menait parfois à se montrer égoïste et cruelle dans certaines situations extrêmes. Notamment envers les gens qu'elle jugeait dangereux pour le royaume d'Angleterre, mais également pour la sécurité de la chrétienté. Mis-à-part cela, personne ne pouvait la blâmer, elle demeurait d'une charité exemplaire et se complaisait dans une sorte de vanité due aux compliments et aux remerciements qu'on lui accordait, ce qui avait tendance à la pousser davantage dans ses bonnes actions. De plus, elle gardait une vision assez précise de comment elle voyait son mariage et son avenir et elle comptait bien que le déroulement soit le même dans la vraie vie. Une parfaite lady en somme.
Malheureusement pour elle, son futur ne semblait pas aussi certain qu'elle le pensait. La Somerset espérait un mari fidèle et aussi déterminé qu'elle dans l'éradication des hérétiques, cependant l'avenir paraissait plus flou que dans son esprit. En effet, il rendait plus souvent visite aux putains d'un des bordels les plus réputés à Londres qu'à un prêtre. Certaines diront que c'est le lot de toutes les femmes de voir leur époux s'évader vers des gueuses plus fraîches, parfois plus jeunes et plus aptes à assouvir leurs envies. Mais Anne ne faisait pas partie de ces dames-là et ne comptait en aucun cas rester silencieuse face à un acte aussi immorale et s'il le fallait, elle s'arrangerait pour que le mariage n'ait pas lieu. Elle ne voulait pas être une victime du sort et pour rien au monde se laisserait déshonorer pour une histoire de terres. Et puis, après tout, n'était-elle pas l'une des plus riches héritière de tout le royaume ? Cette certitude lui procurait une certaine confiance. Anne trouverait un époux qui serait digne d'elle, même si pour cela, elle devait créer quelques mésententes.
Le sang des familles Dudley et Grey coulait sur le parterre tandis qu'on déplaçait le corps du dernier mort. Anne en ayant terminé avec ce spectacle dont elle n'en avait pas loupé une miette se tourna vers Jane qui parlait à une jeune fille. Ne voulant pas les déranger, Anne décida alors de jeter un regard sur la foule. Un homme d'une vingtaine d'années, assez grand et assurément charmant de visage se frayait un chemin vers elles. Il paraissait énervé avec ses sourcils froncés et ses lèvres pincées. Il n'en fallut pas plus pour que la lady sût que cet homme était l'époux de Jane. Elle pensa bien faire en la prévenant, cependant, sa réponse la mit mal à l'aise et la mécontenta fortement. Comment un homme de si haute extraction pouvait-il traiter sa femme ainsi en ramenant sa putain dans sa propre demeure ! La demoiselle en fut choquée et la tristesse de son amie vint aussitôt envahir son coeur. Elle voulut la serrer dans ses bras, mais trop tard le comte était déjà là. Anne eut juste le temps de presser la main de son amie avec compassion et de lui glisser quelques mots d'encouragement.
« Jane, où étiez-vous bon Dieu, je vous laisse à peine quelques secondes et voilà que vous disparaissez ! »
Son ton était dur voire brutal. Anne toussota pour qu'il remarque sa présence. Il lui porta un regard indifférent et la salua d'un signe de tête. Elle fit de même et se présenta d'une voix ferme.
« Anne Somerset, je suis une amie de votre charmante épouse. »
Anne fit bien attention d'appuyer sur l'adjectif « charmante », or elle n'eut pas le loisir de rajouter un mot que déjà le comte agrippa le bras de sa femme d'un geste vif et l'attira à lui, sûrement pour l'emmener ailleurs. Anne se demandait comment son amie pouvait survivre à pareil traitement. Malheureusement pour le comte, la foule se mit à crier et à jeter toutes sortes de projectiles et par conséquent, il ne put emmener sa femme autre part. Des jurons fusaient de toutes parts, atteignant le reste des familles des victimes. Anne ne fit rien contrairement à ce qu'on aurait pu penser, bien trop occupée par le sort de Jane.
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Sujet: Re: ❧ MINI-EVENT n°4 ♣ fire and blood. Lun 21 Avr - 15:55
Les têtes tombent, les âmes bonnes disparaissent. Jane était innocente. Elle n’avait jamais commis de péché mais elle a été sur le chemin de cette Reine destructrice. Comment pardonner à cette Reine ? Il sera difficile. Je vais devoir ruser pour éviter de mourir et de rejoindre mon amie même si je voulais retrouver mes enfants. Non, je ne dois pas mourir comme une traitresse même si mon cœur est celui d’un traitre. Je dois vivre. Vivre pour trouver une remplaçante à cette cruelle Reine. Et la candidate qui sera la plus apte n’est autre que mon cher et tendre double que j’ai connu : Elizabeth. Cette seconde fille d’Henry VII, celle qu’on avait traitée de bavarde deviendra Reine. Je le veux. Je serais rêve qu’elle soit ma Reine, je servirais ces moindres desseins. Mais, je dois éviter la potence. Il serait fâcheux que je meurs avant que ce songe rêve s’accomplie ? Ce sont les idées que j’ai eu quelques minutes après que la dernière tête soit tombée, celle du père de cette Jane. Pauvre Mary … Je pense à cette enfant qui est détruit. Je dois l’aider mais d’une manière discrète, mon mari n’acceptera pas que j’aime l’enfant du traître. Je regarde mon cercle de proche. Et, en particulier Héléna et Gerolama. Ma meilleure amie me serre dans ses bras pendant ces longues réflexions silencieuses. Je lui rends un sourire amical. Avec elle, je n’ai pas besoin de porter un masque, celui de la froideur ou de la cour. Je suis naturelle avec elle.
Héléna - C’est finit Elizabeth, ressaisissez-vous. Souhaitez-vous que je vous raccompagne chez moi ? Señora Orsini, voulez-vous nous accompagner ?
Elizabeth – Je vous suis ma chère amie. Mais, je dois avertir mon époux que je pars avec vous. Je ne voudrais pas qu’il soit inquiet. Déjà qu’il doit me chercher … Je reviens dans quelques instants.
Je quitte mes proches et je cherche mon cher époux. J’y parviens. Il est avec ces amis. Je le regarde. Je souris. Dans son regard, il n’a plus de tendresse. Rien. Il a changé. Où est l’homme que j’ai épousé ? Ailleurs. Perdu dans les méandres du passé. Je lui dis que je serais chez Miss Sheridan et que je rentrerais plus tard. Il me déclare de passer une bonne journée et qu’il me retrouvait plus tard. Je cherche dans la foule mes amis. Certains membres de la populace jettent des tomates et autres légumes sur les familles détruites. Idiots. Ils sont des idiots. Je continue ma recherche, je croise le regard de lady Anne Someset et cette bâtarde de Jane Stuart. Je ne dis rien, je ne fais rien. Je ne préfère pas m’attaquer à elles et puis à quoi bon ? C’est puéril de s’attaquer maintenant pendant un jour sombre. Je retrouve ma meilleure amie et les autres.
Elizabth – Nous pouvons y aller maintenant. Merci de m'avoir attendue.
L’avenir est incertain. On ne sait de quoi demain sera fait. On peut mourir à tous instants. Notre vie serait-elle tracée par Dieu ? Je le pense et je me demande ce que ce dieu a prévu pour moi dans mon existence. Vais-je connaître le bonheur ? Vais-je mourir tôt ? Verrais-je Elizabeth Tudor en tant que Reine ? Tant de questions sans réponses. Tant de silences avec ce Dieu. Est-il là pour nous réellement ? Pourquoi sacrifies-t-il des cœurs purs comme Jane ? Comme exemple ? Comme martyrs ? Peut-être ! Je regarde Héléna en attendant ce que nous allons faire. Je me demande si Thomas va nous suivre. Peut-être ? Qui sait ? Je souris. Faites mon Dieu que cette journée se termine bien !
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Sujet: Re: ❧ MINI-EVENT n°4 ♣ fire and blood. Dim 27 Avr - 17:09
Pauvre petite fleur.
Elle venait de révéler son secret à Anne, montrant à son amie que la vie de princesse n’était pas une vie rêvée. Archibald l’avait trahi, il n’avait même pas attendu qu’elle tombe enceinte pour se trouver une maîtresse, ou plutôt pour la ramener d’Italie et lui imposer. Quand elle avait vu cette magnifique blonde, dans sa demeure, Jane avait senti son cœur se briser, mais elle n’avait pas le choix, elle était une femme, elle devait subir et se taire. Avouer son secret à Anne, lui permettait de s’alléger d’un lourd fardeau, au moins, elle allait avoir un peu de soutient et elle le savait qu’elle l’aurait de la jeune femme. Anne était une bonne amie et elle l’avait montré depuis le début. Jane n’osait même pas parler de sa situation avec Marie de Guise, elle avait peur, peur de ce qui pourrait advenir, surtout qu’elle se sentait inutile, depuis juillet 1553, elle n’était toujours pas tombée enceinte. Cette situation était horrible pour elle, puisque la seule chose qu’on attendait d’elle, c’était un bébé. En plus, ce qui était terrible, c’était que la maîtresse d’Archibald était enceinte, pas de lui, mais elle attendait un enfant, ce qui rendait sa situation de plus en plus injuste. Jane fut vite interpellée par les cris de la petite Mary Grey, fille de l’homme qui venait de perdre la vie. Les cris et les pleurs de l’enfant lui déchirèrent le cœur, c’était comme si elle-même, elle venait de perdre son père pour la deuxième fois. Cette scène était tragique et personne ne semblait vouloir venir en aide à cette pauvre enfant. Si Jane avait eu plus de courage, peut-être qu’elle lui serait venue en aide, mais elle ne le pouvait, ce pays n’était pas le sien. Après la troisième exécution, la population commença à s’agiter, de plus en plus excitée par le sang. Mon Dieu était-ce cela les coutumes anglaises ? La jeune femme était effrayée, mais les cris allaient contre les familles des victimes, mais aussi contre cette enfant qui devait toujours pleurer son père.
« Mon Dieu, mais ils vont les tuer. » Disait-elle inquiète pour cette enfant et ces autres personnes qui étaient toutes aussi innocentes.
Jane n’eut pas à s’inquiéter longtemps, d’autres problèmes vinrent à elle, son mari Archibald, qui la rabroua, à propos de sa disparition. La belle écossaise ne savait plus où se mettre et Anne finit par venir à sa rescousse. La brune remercia son amie du regard, mais elle savait que son intervention serait vaine. Archibald se moquait bien de sa nouvelle amie et il l’entraîna aussitôt à sa suite, tout en lui serrant le bras. Jane ne pouvait rien dire. Elle mima juste un simple « désolé », à l’encontre de la jeune Anne qui regardait dans sa direction. Les morts n’étaient pas les seules victimes de l’histoire, les femmes mariées en faisaient elle aussi partie.
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❝ Mary Sidney ❞
La Noblesse Anglaise
♕ Métier : Dame de la Cour, Mécène et Comploteuse. ♕ Age : 27 ans. ♕ Religion : Protestante. ♕ L'avatar a été fait par : Maquizz ♕ Mon nombre de messages est : 291 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 0 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 17/03/2013 ♕ Mon pseudo web est : Menthe. ♕ Mes autres visages : Thomas Howard
Sujet: Re: ❧ MINI-EVENT n°4 ♣ fire and blood. Mar 29 Avr - 0:49
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Sujet: Re: ❧ MINI-EVENT n°4 ♣ fire and blood. Dim 4 Mai - 17:26
Les têtes étaient tombés et le sentiment d'une certaine injustice planait dans mon esprit. Pourquoi eux et pas les autres? C'est une question qui n'aura sans doute jamais de réponses, mais je ne peux que me réjouir d'être en vie, je pourrai très bien être considérée comme traître, comme mon mari. Protestante comme lui, bien qu'en vérité je suis catholique, je vais enfin pourvoir le dévoiler au grand jour et soutenir sa majesté la reine, sous les yeux assassins de ceux qui me croyaient comme eux. Changer de camps c'est simple à faire et je saurais très bien passer de l'un à l'autre, mais il faut espérer que le protestantisme ne reviendra plus, ou on se posera beaucoup trop de questions. Les pleurs d'une petite fille me fit tourner la tête vers elle, c'était son père qui venait de mourir. Si j'avais vu mon propre père mourir, j'aurais sans doute réagis de la même façon, quoi que … le mien m'avait forcé à me marier et finalement il était quand même mort depuis longtemps et je n'avais pas tellement pleuré sa mort.
Une femme hurla que d'autres Dudley et d'autres Grey étaient dans la foule, quelle idiote. Je suis peut-être catholique, mais ce n'est pas pour autant que j'aurais dénoncé de la sorte cette petite fille et le reste de sa famille. La bousculade se fit sentir et pendant un instant j'ai bien cru que j'allais perdre pied et tomber, mais mon mari me soutenait. Personne ne semblait réagir, c'était bien triste. Ce n'était pas les membres de cette famille les coupables, personne ne comprenaient, mais je ne pouvais pas faire grand chose, sans quoi je risquais d'attirer l'attention. Mon mari me sorti de la foule et je lui demandais de rentrer tandis qu'un autre cri m'alerta, la situation se compliqué et les uns et les autres se battait pour un rien décidément. Mon époux voulu intervenir et je l'en empêchais posant une main sur son bras, lui faisant comprendre que ce n'était pas notre combat, même si c'était un peu le sien, il fallait désormais faire croire que cela ne nous concernait plus.
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Sujet: Re: ❧ MINI-EVENT n°4 ♣ fire and blood. Dim 11 Mai - 17:42
Les yeux écarquillés de la petite Mary ne quittaient pas l'estrade sordide, baignée du sang de ceux qui avaient perdu la vie quelques secondes plus tôt. Elle ne faisait plus vraiment partie du monde, elle était là sans l'être. Elle ne voyait rien, rien d'autre que le billot et les corps de son beau-frère, sa soeur... Son père. C'était surtout lui qu'elle voyait, qu'elle regardait fixement, souffle court et joues baignées de larmes, gorge cassée par les cris, comme si elle s'apprêtait à le voir se redresser dans la seconde suivante, épée au poing, prêt à en découdre. La mort, Mary ne l'avait jamais vue jusqu'à ce jour. Elle l'avait lue souvent, elle l'avait entendue, elle l'avait imaginée, mais elle ne l'avait jamais ancrée dans le monde réel. La mort, pour la fillette, était une chose certes affreuse, mais aussi auréolée de gloire épique. Un chevalier mourrait pour son Roi, pour son pays, pour ses valeurs. Un chevalier entrait ainsi dans la divine lumière de l'Au-Delà, alors que sur Terre, les vivants bâtissaient un monde meilleur. Un chevalier mourrait en héros.
Henry Grey était mort en traître.
Mary n'entendait rien. Le monde s'était résumé à une masse de bruits indistincts, à une clameur lointaine à laquelle elle ne prêtait pas une once d'attention. D'ailleurs, y avait-il encore un monde autour d'elle ? Le tout-Londres pouvait s'écrouler, elle ne bougerait pas d'un iota. A peine si elle s'en rendrait compte. Que l'Angleterre entière fut réduite en cendres, elle ne s'en apercevrait pas. Au reste, le monde physique ressemblerait ainsi à ce qu'était devenu son monde : lorsque la hache du bourreau avait tranché la tête de son père, tout l'univers de Mary s'était mué en tas de cendres balayées pas ces vents marins si semblables à ceux de son Suffolk natal. Pour des yeux extérieurs, la fillette était devenue une statue ; la seule chose qui vivait encore, c'était ses yeux.
Les larmes n'avaient cessé de couler, de glisser en rivières sur ses joues crayeuses pour se répandre dans son cou. Elles coulaient, inlassablement, calmement, elles affluaient comme les eaux de la Tamise sans que l'enfant ne puisse y mettre un terme. De toute façon, elle ne se rendait même pas compte non plus qu'elle pleurait. Elle était une étrangère au monde, et à elle-même.
Mais ne le demeura pas longtemps : quelque chose heurta de plein fouet son épaule, et si elle n'en ressentit aucune douleur, ce geste eut le mérite de la réveiller de sa torpeur. Dans un sursaut, elle baissa la tête pour se rendre compte qu'une tomate s'était écrasée à ses pieds, après s'être éclatée sur sa cape de fourrure. Ahurie, sans rien y comprendre, la fillette leva les yeux et mit une bonne seconde à distinguer cette masse informe qui vociférait et se rapprochait dangereusement. Elle cligna des paupières, toujours sans bouger, sans réaliser quoi que ce soit à la situation. Ce qui avançait, courrait, s'agitait en tous sens, c'était la foule. Et les victimes de cette même foule, c'était... Eux.
"- Il y a d’autres Dudley ici ! Il y a des Grey là ! - Katherine, recule, recule, vite !" fit la fillette en saisissant le bras de son ainée, avec sa voix rendue rauque par ses pleurs.
Les projectiles fusaient de tous les côtés, dans leur direction. Mary se plaça devant Katherine, comme si, avec sa petite taille et sa frêle silhouette, elle pouvait la protéger. Pourquoi n'avait-elle pas pris son épée ? Peu importait : elle ne laisserait jamais cette bande de gueux s'en prendre à sa soeur. Ne touchez pas à Katherine. Je vous l'interdit. Et alors que les filles d'Henry Grey tentaient tant bien que mal d'éviter les divers navets, choux, tomates, qui leur étaient destinés, le désespoir de Mary se muait en colère noire, qui explosa en rage lorsque Katherine, encore sous le choc des évènements, se reçut Dieu savait quoi en pleine figure et tomba à terre. Et alors que certains rires résonnaient dans la foule, et que les projectiles continuaient de voler, Mary se tourna vers ses assaillants. Ses yeux lançaient des éclairs.
"Vous êtes satisfaits, maintenant ? Qu'est-ce qu'il vous faut de plus ? Vous voulez nous tuer, et bien allez-y, tuez nous, si vous en avez le cou..."
Une énorme main se plaqua contre sa bouche, l'empêcha de continuer, alors qu'elle ne savait même pas ce qu'elle racontait. Elle sentit que quelqu'un - un homme, vraisemblablement - la soulevait de terre, et se tortilla comme une anguille pour tenter d'échapper à cette prise. Elle n'y parvint pas, mais put au moins distinguer les traits de l'homme en question. Des traits connus, assez familiers, d'un homme d'armes qui avait servi aux côtés de son père... Un instant plus tard, elle parvint à rattacher ce visage à un nom.
Sir Adrian Stokes. Maître de cavalerie de son état. Une personne de confiance ? Elle était bien forcée de le croire, puisque malgré son agitation, elle ne parvenait pas à se défaire de son étreinte. Des yeux, Mary chercha sa soeur, mais ne la vit pas. Quelqu'un l'avait-il emmenée en lieu sûr ? Etait-elle sauve ?
"Pour l'amour du Ciel, Lady Mary, cessez un instant de gigoter. J'essaie de vous sortir de ce guêpier, alors soyez un minimum coopérative."
Elle cessa aussitôt, et si Stokes ne la lâcha pas, il retira la main qui la bâillonnait, tout en jouant des coudes à travers cette masse hargneuse pour tenter de s'en détacher.
"- Où est Katherine ? - En sécurité avec votre mère. D'ici peu, vous les rejoindrez, si tant est que je parvienne à nous faire sortir de là."
Et alors que la clameur de la foule se faisait de plus en plus assourdissante et haineuse, Mary se pressa contre son sauveur. En fermant les yeux, elle parvenait à sentir le battement de leurs de coeurs et, l'espace d'un instant, elle fut à nouveau dans un autre monde : celui de ses souvenirs. Quand elle avait une peine, un chagrin, une douleur, et que son père la prenait ainsi dans ses bras... Comme il était grand, et comme elle était petite ! Jamais elle ne se sentait autant en sécurité que lorsque elle nouait ses bras autour du cou d'Henry Grey et qu'il la serrait contre lui. Autour d'eux, il n'y avait nulle masse "pleine de bruit et de fureur", comme l'écrirait Shakespeare des années plus tard, mais les forêts denses et apaisantes du Suffolk. Londres, Mary Tudor ? Des images fugaces. La hache, la décapitation, le sang ? Des cauchemars. Rien de plus. Mary gardait ses yeux clos, mais savait que quand elle les ouvrirait, elle verrait les yeux brillants de son père, entendrait le rire de Jane, et que le soleil viendrait illuminer la superbe chevelure de Katherine. Mais pour l'instant, elle n'avait aucune envie d'ouvrir les yeux, désireuse de profiter de ce moment privilégié avec la personne qui comptait le plus à ces yeux.
Tout allait bien dans le meilleur des mondes, comme ç'avait toujours été le cas. Alors comment expliquer cette douleur dans sa poitrine, ce trouble dans son esprit ? Sans le vouloir, Mary entrouvrit les yeux une demi-seconde, et vit, au delà de ce tohu-bohu bruyant et furieux, une estrade. Un billot. Et trois corps sans vie baignant dans leur propre sang.