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Nous nous situons aux alentours de mai 1558.
Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.

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MessageSujet: They are no love as our love ❦  They are no love as our love ❦ Icon_minitimeMer 15 Jan - 21:31
If I were your sister,

I will always with you.



« Arrivons-nous bientôt ? » s’enquit la jolie anglaise auprès du cochet en passant sa tête par la fenêtre de la calèche.
« N’ayez crainte mademoiselle, notre voyage s’achève bientôt. » lui répondit l’homme.

Un sourire de contentement s’afficha sur le visage de la blonde. Elle rentra sa tête à l’intérieur de la voiture, se renfonça sur la banquette, lissant les pans de sa robe de ces membres engourdis d’impatience. Anne avait retardé de nombreuses fois son départ pour Hartfield car Londres la demandait encore. Il y avait eu les fêtes de Noël qui avaient pris une place considérable dans la vie de la blondinette. Il avait fallu s’occuper des présents et tenir compagnie Catherine durant ces jours de fête qui s’écoulaient une fois encore sans son doux époux, Francis. Elle n’avait pu se résoudre à partir dès décembre auprès de sa cousine comme la chose était prévue. Elle avait décidé de lui prêter assistance, et elle avait bien eu raison. La pauvre mère était seule à s’occuper de dix fougueux enfants et Anne n’était pas de trop. Elle se félicitait même de cette initiative car elle avait pu permettre à la mère de se délester de la charge angoissante et préoccupante de s’occuper du nourrisson malade. C’était l’anglaise qui avait été son ange gardien et fort heureusement, le bébé avait survécu même si Anne avouait avoir bien cru que l’enfant n’allait pas en réchapper. Mais aujourd’hui, elle avait le soulagement de le savoir en bonne santé et dans les tendres bras de sa mère. Elle avait suffisamment reculé le jour de son départ et désormais, le temps était venu qu’elle tienne la promesse qu’elle avait faite à Elizabeth. Surtout que depuis le départ de Lorenzo pour l’Italie, plus rien ne la retenait à Londres pour les mois à venir. Elle était libre comme l’air et elle dégustait ce sentiment avec délice. Néanmoins, elle s’était bien gardée de partager cette décision avec sa cousine. Dans les missives qu’elles s’envoyaient régulièrement, la blonde n’avait jamais laissé transparaître son idée de se rendre prochainement à Hartfield. Anne aimait les surprises, mais ce qu’elle affectionnait par-dessus tout, c’était de faire des surprises aux autres. Et en ce qu’il concernait sa tendre Elizabeth, elle ne doutait pas que l’effet escompté serait de mise. Un sourire para ses lèvres quand elle se mit à songer au jour de leurs retrouvailles au palais de la reine. Une fois encore, elle avait décidé de taire cette initiative et la chère princesse ne ce fut doutée de rien jusqu’à ce qu’elle la reconnaisse grâce à un jeu où elle dut reconnaître la personne attrapée malgré le bandeau posé sur ses yeux. Elle voyait encore ce sourire qui avait ourlé les lèvres de cousine et elle espérait bien voir le même en se présentant bientôt devant elle. Elle avait tant de choses à lui dire depuis la dernière fois qu’elle s’était vue ! Ses fiançailles avec le Duc Carafa figuraient bien entendu parmi ses plus grandes nouvelles. Elle espérait d’ailleurs que la princesse n’avait été informée de rien car elle avait sciemment dissimulé cette information à Elizabeth pour lui annoncer de vive voix. De toute manière, elle comptait bien sur le fait que sa cousine remarquerait sans doute quelques changements depuis Noël. Même s’ils n’étaient pas encore mariés, le Duc avait pris soin de renouveler les toilettes de sa belle avant son départ pour l’Italie. Aussi se retrouvait-elle à voyager en une robe à la dernière mode de Londres, apprêtée d’une magnifique coiffe et d’une paire de gants pour se protéger de la morsure de l’hiver qui s’était pleinement installé en Angleterre et qui tapissait le paysage de blanc qu’Anne ne se lassait pas d’admirer. Elle attendait impatiemment de savoir ce que sa cousine penserait de sa nouvelle apparence, même si elle ne se sentait pas véritablement à l’aise dans des toilettes qu’elle n’avait pas l’habitude de porter. Elle avait la sensation qu’elle n’avait pas le droit de porter d’aussi belles robes et qu’elle se déguisait, mais il lui faudrait bien s’habituer à sa nouvelle situation et elle savait qu’elle aurait l’appui indéfectible d’Elizabeth.
Peu à peu, elle vit apparaître au loin l’imposante demeure d’Hartfield. Ses pâles prunelles s’écarquillèrent d’émerveillement, ne se souvenant pas avoir vu d’aussi belle résidence hormis le palais de la reine. Son impatience s’attisa d’autant plus qu’elle avait devant ses yeux ébahis la demeure qui abritait sa tendre cousine depuis quelques mois désormais et où elle comptait bien rester plusieurs semaines. Finalement, après un temps qui lui parut infini, la calèche s’immobilisa devant les hautes marches de la fastueuse résidence d’Hartfield. Sa portière s’ouvrit et le cocher lui offrit son bras pour l’aider à descendre. Ses pieds touchèrent bientôt le sol d’où la neige avait été dégagée et son cœur sembla s’envoler dans sa poitrine. La longueur du voyage ne se faisait même plus sentir. Elle remercia chaleureusement l’homme avant de lui demander de faire bien attention à ses bagages car il contenait un cadeau très précieux qu’elle destinait à Elizabeth. Elle prit une grande respiration et souffla lentement, pour tenter de ralentir les battements de son cœur tandis que son souffle se transformait en fumée blanche. Elle releva légèrement ses jupons et gravit les marches en toute hâte, s’engouffrant à travers les portes que les serviteurs venaient de lui ouvrir. Un valet lui proposa d’aller l’annoncer, mais elle déclina son offre, demandant seulement où se trouvait la princesse d’Angleterre. L’homme lui apprit qu’à cette heure et elle se trouvait à la bibliothèque, aussi la guida-t-elle à travers les longs et grands couloirs de la demeure. Ses yeux ne savaient plus où se poser, admirant presque religieusement toutes ces beautés qui s’offraient à elle. Elle était tant accaparée par ses contemplations qu’elle faillit bien percuter le valet qui venait de s’immobiliser devant une majestueuse porte finement sculptée, lui indiquant qu’il s’agissait de la bibliothèque. Elle remercia d’un sourire et il prit congé tandis qu’elle ouvrait timidement le lourd battant, passant tout d’abord discrètement sa tête par l’ouverture. La salle était immense, un labyrinthe d’étagères. Tant de livres… Elle s’exaltait déjà des lectures qu’elle pourrait faire ici. Sans doute cette bibliothèque regorgeait-elle de récits d’aventures et de chevaliers. Elle se risqua finalement à l’intérieur, refermant consciencieusement la porte derrière elle. Elle s’avança d’un pas timide à travers les rayonnages, son regard était désespéramment à la recherche de la princesse. Quand soudain, l’éclat d’une tête rousse attira ses claires prunelles. Un franc sourire para ses lèvres et elle dut retenir un rire d’excitation en la voyant enfin. Toute à sa lecture, elle ne semblait pas avoir remarquée la présence de la blonde, c’est pourquoi, elle s’avança lentement vers elle, jusqu’à se planter devant Elizabeth. Mais avant qu’elle n’ait pu relever le regard de son ouvrage dans lequel elle semblait plongée avec attention, Anne s’exclama joyeusement :

« Alors chère princesse, la lecture est-elle plaisante ? L’auteur est-il à votre goût en cet après-midi fort enneigé ? »
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Elizabeth Tudor
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♕ Métier : Princesse d'Angleterre ♕ Age : 25 ans ♕ Religion : Celle que me dictera ma souveraine. ♕ L'avatar a été fait par : fassophy ♕ Mon nombre de messages est : 3524 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 11 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 11/09/2012 ♕ Mon pseudo web est : Mari-Jane ♕ Mes autres visages : Antanasya Cavendish - Constance Bennet - Edward Seymour They are no love as our love ❦ Tumblr_oe67vtSxjf1tvdu5mo1_250

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MessageSujet: Re: They are no love as our love ❦  They are no love as our love ❦ Icon_minitimeMer 22 Jan - 15:12

They are no love as our love.



Hatfield House était bien vide depuis le départ de la petite Mary Grey, les deux jeunes filles avaient passé beaucoup de temps ensemble, riant et profitant du temps libre qu’elles avaient, en toute liberté. Elizabeth avait passé un moment agréable avec cette enfant vive et très garçon manqué, ce qui lui plaisait beaucoup et qui changeait des dames de compagnie qu’elle avait dans son entourage. Cependant, depuis le départ de la jeune enfant, le calme était revenu sur Hatfied House, mais une chose inquiétait beaucoup Elizabeth : la révolte qui avait commencé dans de nombreuses régions anglaises. Lizzy savait que cette révolte débuterait, Thomas Wyatt lui avait écrit une missive pour la prévenir et avoir son soutien. Elizabeth n’avait pas répondu à cette lettre et l’avait brûlé, aussitôt lu. La jeune femme ne voulait être mêlée en rien à cette révolte, tout ceci était trop dangereux et elle avait trop à perdre. Mary la détestait et elle pourrait utiliser ce prétexte pour la faire condamner à mort. Les jours avaient passé, depuis l’arrivée, jusqu’à aujourd’hui où Elizabeth avait appris, grâce à sa cousine Catherine Carey, que la révolte grondait en Angleterre. L’armée de Wyatt avait été grossie par celle de Thomas Howard, que la reine avait envoyé pour secourir le pays. L’homme avait trahi, menaçant un peu plus la couronne. Les troupes avaient fini par prendre Rochester et s’approchait de Londres. Elizabeth était inquiète, très inquiète, qu’allait-il advenir de la couronne anglaise. Henry Grey, Thomas Howard, Thomas Wyatt, ils s’étaient tous ligués contre la reine, qui était à Londres. Elizabeth ne savait pas dans quel camp, elle devait se positionner, malgré tout ce que Mary avait pu lui faire, elle ne pouvait pas lui souhaiter de malheur, elle était sa sœur. De plus, pour la jeune lady, cette révolte n’avait rien de légitime, tout comme l’avait été la prise de pouvoir de Jane Grey. Si Mary échouait, qui aurait la couronne ? C’était sûr, les chiens seraient tous aux abois pour se jeter sur les morceaux et placer une souveraine sans aucune légitimité. Que Mary gagne ! Son tour viendrait, si Dieu le désirait. Si on lui proposait, Elizabeth refuserait cette couronne et elle se battrait pour sa sœur, comme son père Henry VIII l’avait décidé. Puis, qu’allait-il advenir de Robert. Le jeune homme était toujours à la Tour et si Mary parvenait à mater la révolte, il risquait de périr. Il était le frère du jeune roi Guildford Dudley, le fils de John Dudley, celui qui avait trahi les vœux de la succession d’Henry le huitième. Si les Dudley venaient à être mêlés à ce conflit, il y avait de grande chance, pour que Robert ne survive pas à cette révolte. Que Dieu lui vienne en aide. Elizabeth ne pourrait supporter cette perte, Robert était devenu bien trop important pour son existence, elle ne voulait pas le perdre, surtout pas dans de conditions si atroce. Elizabeth Tudor ne savait pas si elle aimait Robert Dudley, le jeune homme était beau, intriguant, mais extrêmement irrespectueux envers elle, ce qu’elle avait du mal à admettre. En tant que fille de roi, elle ne supportait pas qu’on la contredise, ou encore qu’un homme souhaite se mettre au-dessus d’elle. Robert était différent, mais il était avant tout marié et cela, Elizabeth avait tendance à l’oublier. L’homme appartenait à une autre femme et pour elle-même, elle ferait mieux de mettre fin à ce début de relation. Amoureuse, elle ne l’était pas encore et elle se promettait de ne jamais le devenir. Les hommes avaient tendance à apporter beaucoup de problèmes et Elizabeth ne voulait pas se confronter à eux. Elle avait un objectif, bien précis, celui de devenir un jour reine, sans aucune entrave.

En cette journée, Elizabeth se trouvait à sa table de travail, un livre à la main, une plume de l’autre, s’occupant à traduire un vieux texte latin de Plutarque. La jeune femme aimait ses travaux et encore plus apprendre de nombreuses langues. Le latin était l’une de ses favorites. Elle adorait lire les textes des anciens et son père avait toujours veillé à ce qu’elle connaisse plusieurs langues. Elizabeth était une jeune femme de son temps, mais aussi de la modernité, parfois elle se plaisait à penser qu’elle avait plus de connaissance que n’importe quels hommes. Concentrait dans son livre, elle n’avait pas entendu une personne s’engouffrer dans la bibliothèque, quand soudain, elle entendit une voix s’exclamer. La jeune lady sursauta et aussitôt elle se retourna, pour voir Anne. Un sourire illumina son visage et elle quitta sa table de travail pour prendre Anne dans ses bras, tout en riant de bonheur.

« Oh Anne ! Quelle joie de te revoir, cela fait si longtemps. Tu es tellement belle, dans cette robe. » S’exclama-t-elle heureuse de retrouver sa chère cousine depuis tant de temps.





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MessageSujet: Re: They are no love as our love ❦  They are no love as our love ❦ Icon_minitimeLun 10 Fév - 3:37
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Londres était devenue une ville bien dangereuse depuis quelques temps. Anne s’était toujours plu à penser que la capitale était inatteignable et que personne ne se risquerait à forcer les murailles de la cité, malheureusement, elle devait revenir sur son jugement. La politique, la guerre du pouvoir, les complots… tout cela était des sujets totalement étrangers à la jeune fille, toutefois, elle ne niait pas leur existence et voyait les dégâts que cela pouvait causer. Quelque chose se préparait et il ne valait mieux pas être là quand il éclaterait au grand jour. Anne pouvait prendre pour exemple les chants révolutionnaires qu’elle avait entendus, chantant les louanges de sa cousine. Certes, cela ne déplaisait pas à la blondinette, mais elle se doutait que la souveraine ne devait pas entendre ce genre de discours de la même manière. La future duchesse réalisait peu à peu que les malheurs s’accumulaient depuis la montée sur le trône de la descendante d’Henry VIII et Catherine d’Espagne. Le jour même de son arrivée dans Londres, il y avait eu un terrible attentat contre la reine. Puis avait succédé cette explosion durant la parade sur l’eau. Cette journée pleine de félicité s’était transformée en un véritable cauchemar en à peine quelques secondes. Anne elle-même avait failli y perdre la vie si elle n’avait pas été secourue par le Duc Carafa dont elle était aujourd’hui la promise. Même la maladie avait décidé de s’en mêler par cet hiver des plus rigoureux. Entre les cas de lèpres et les malades à cause du froid, l’Angleterre ne prospérait guère. Et ses heures de gloire semblaient comme anéanties depuis que la révolte faisait maintenant rage. A la suite de ce spectacle affligeant qui s’était déroulé au théâtre, des troupes rebelles avaient tenté de forcer les portes de la ville et de mettre fin au règne de Mary Tudor. Un affrontement se préparait. Pire. Une guerre qui promettait de faire de terribles ravages. D’une certaine manière, Anne était soulagée que son fiancé se trouve en Italie. Ainsi, il n’avait pas à souffrir le climat chaotique qui s’était posé sur Londres. La blondinette avait d’ailleurs hâtée son départ pour cela, sous l’insistance de Catherine. Sa sœur craignait que les choses n’empirent et elle souhaitait éloigner sa benjamine de tout cela. Mais qu’en serait-il d’elle et ses enfants ? Elle pouvait au moins se consoler de savoir son frère Henry dans l’Essex. Au moins, il était éloigné de la révolte. Mais que deviendrait-il s’il devenait l’acteur de cette affreuse tragédie qui s’abattait sur l’Angleterre ?
Au moins, elle était en sécurité à Hartfield et elle pouvait penser à des choses plus réconfortantes en sachant qu’elle allait retrouver sa cousine. Anne avait prévenu Lorenzo par missive qu’elle se rendait sans plus attendre auprès d’Elizabeth. Elle espérait par ce geste, que son fiancé ne s’inquiète pas s’il venait à avoir vent de la révolte qui enflait en Angleterre. Il pourrait se satisfaire de la savoir hors d’atteinte, mais la blonde doutait fortement que qui que ce soit vienne lui faire mauvais partie. Elle était insignifiante aux yeux de la couronne et du pouvoir. Il n’y avait guère de raison qu’elle ait à craindre quoi que ce soit. Pour l’heure, c’était pour Elizabeth qu’elle s’inquiétait. Il n’en était pas de même pour sa cousine qui était toute directement concernée par l’affaire. Bien entendu, Anne avait connaissance de la relation tendue que les deux sœurs entretenaient. Si pour la blonde, la princesse n’était qu’un modèle d’innocence et de sincérité, il n’en était pas de même pour la souveraine qui demeurait suspicieuse à son égard, d’où son départ pour Hartfield. Il était donc temps qu’elle prête compagnie, d’autant qu’elle lui avait énormément manqué. Comme d’accoutumée, leurs retrouvailles se faisaient constamment dans la joie, de telle manière que les soucis s’envolaient en un instant. Le sourire qui illumina le visage de sa cousine quand elle la vit lui gonfla la poitrine de bonheur. Joignant son rire à celui de la princesse, elle reçut Elizabeth dans ses bras et resserra leur étreinte. Elle ferma les yeux, profitant de l’avoir près d’elle. « Oh Lizzi ! Tu m’avais tant manqué ! » Puis rompant leur tendre étreinte, Anne recula d’un pas et fit une pirouette sur elle-même, faisant tourner les jupons de sa robe. Toute fière du compliment qu’elle venait de recevoir, elle annonça :

« N’est-ce pas ? C’est le Duc Carafa qui l’a faite confectionner exprès pour moi ! Elle te plaît ? Pour ma part, cela me semble si étrange de porter d’aussi belles toilettes. Je n’ai guère l’habitude. »
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Elizabeth Tudor
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MessageSujet: Re: They are no love as our love ❦  They are no love as our love ❦ Icon_minitimeLun 17 Fév - 22:56

They are no love as our love.



Il n’y a pas deux personnes qui pouvaient s’aimer et s’adorer plus qu’Anne et Elizabeth. Depuis leur plus tendre enfance, elles étaient unies comme les deux doigts de la main. Leurs vies avaient fait qu’elles ne pouvaient se voir que par intermittence, parfois elles pouvaient être séparées quelques mois, voire quelques années. Petites, elles passaient leurs journées ensemble, jouant, apprenant sans se quitter, elles finissaient même par dormir toutes les deux, dans le même lit, pour mieux profiter jusqu’au bout de la présence de l’autre. Anne et Elizabeth, c’était une histoire d’amitié unique, deux cousines que la vie s’amusait à séparer, rendant les retrouvailles plus merveilleuses que jamais. La première fois qu’Elizabeth rencontra sa cousine, elle était une petite fille rousse de trois ans, apeurée par la vie et qui vivait en compagnie de sa gouvernante, attendant qu’un jour son père ne la rappelle à ses côtés. Anne était à l’époque une petite poupée blonde et elle accueillit tout de suite la petite princesse avec gaieté, heureuse d’avoir une fillette de la royauté sous son toit. Anne était rêveuse et elle partagea avec Elizabeth son univers de licorne et de fée, ce qui amusait beaucoup Lizzy à l’époque, qui adorait écouter les histoires de sa cousine. Puis les petites filles ont été séparées et Elizabeth avait fini par grandir trop vite, face aux obligations de la vie. Sérieuse, elle l’était pour ses études et surtout pour l’avenir qui l’attendait. Son père lui avait offert les meilleurs précepteurs et ce n’était pas pour rien, il comptait bien faire de sa fille une grande personne, si un jour elle devait lui succéder. Il y avait eu Edouard, désormais, c’était Mary et un jour cela serait peut-être elle.

Depuis quelques jours la rébellion de Wyatt tourmentée la jeune Elizabeth. Elle avait reçu une lettre de la part du rebelle et elle savait que tout ceci allait être lourd de conséquence. Henry lui avait apporté cette même lettre, mais après lecture, Elizabeth l’avait brûlé, préférant ne pas répondre à l’opposant de la couronne. La rousse préférait rester secrète sur ses sentiments, ne voulant inquiéter personne, pas même Kat. Angoissée, elle ressassait tout cela et lisait assidument les nouvelles quand elle les recevait. D’après les rumeurs, Wyatt avait de bonnes troupes, ce qui pouvait mettre en danger la royauté anglaise. Elizabeth était inquiète, si le rebelle finissait par gagner, elle allait devoir prendre ses responsabilités et sauver l’Angleterre des malheurs qui l’attendait. Au contraire, si Mary l’emportait, les choses pouvaient être plus graves, ses ennemis finiraient par la soupçonner et Elizabeth courrait alors un grand danger. Avec Anne présente en ce lieu, la jeune femme espérait bien pouvoir profiter d’elle pour se ressourcer et oublier ses problèmes. Dans les bras l’une de l’autre, elles savouraient ce moment de retrouvailles en riant joyeusement. La rousse retrouvait toute sa vigueur, alors que depuis ce matin, elle commençait à se sentir de plus en plus faible. Bien sûr, pour le moment, elle l’avait caché à ses dames de compagnie et maintenant qu’Anne se trouvait là, Elizabeth espérait bien que ce petit mal allait vite passer. Avec un grand sourire aux lèvres, elle déposa un baiser sur la joue de sa cousine, admirant la robe de cette dernière, qui était bien trop luxueuse pour les moyens de la famille.

« Que fais-tu ici ? Je te pensais à Londres avec Henry. Aurais-tu osé comploter dans mon dos avec Kat pour me faire cette surprise ? » Demanda-t-elle sur un ton faussement grondeur.

Elizabeth eut bien vite sa réponse à propos de la sublime robe qu’a cousine portée, celle-ci venait de messire Carafa, cet ambassadeur italien, qui avait promis tant de chose à Anne. Cela inquiétait bien Elizabeth, qui n’aimait guère l’idée que sa cousine épouse un étranger. Pour le moment la rousse n’a pas osé en toucher un mot à Henry, mais peut-être qu’elle le fera dans les prochains jours. La jeune lady ne voulait pas montrer son mécontentement à sa cousine, mais elle ne put s’empêcher de tiquer à l’entente du nom de l’homme. Anne était belle dans cette robe, mais un mariage avec un bon anglais serait bien moins compliqué que cette union italienne. Surtout, que si sa cousine finissait par épouser cet homme, elle allait devoir vivre en Italie, ce qui signifierait, qu’elles ne se verraient pratiquement plus. Elizabeth ne voulait pas penser à cela, mais elle ne voulait pas perdre Anne, elle comptait tant pour elle.

« Tu ressembles à une vraie duchesse ainsi, même si elle te donne moins l’air d’un petit lutin de la forêt. » Riait Lizzy.



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