James Stuart

" Si j'étais roi, je me méfierais des As. " TON PERSONNAGE PRÉNOM & NOM ♦ James Stuart AGE  ♦ 23 ans DATE DE NAISSANCE ♦ 22 avril 1531 ORIGINE ♦ Ecossais, fils illégitime de Jacques V d’Écosse SITUATION FAMILIALE ♦ Célibataire MÉTIER ♦  Premier Comte de Moray GROUPE ♦ Les étrangers CRÉDITS ♦ Visages du Passé/MaquizZ et Tumblr LE JOUEUR PSEUDO ♦  BanquizZ AGE ♦  25 ans OU AS-TU CONNU LE FORUM? ♦   Via PRD TON AVATAR ♦  Jamie Dornan VOTRE PERSONNAGE EST-IL HISTORIQUE OU FICTIF? ♦  Historique VOULEZ-VOUS ÊTRE PARRAINÉ? ♦  Non

▬ QUELLE EST VOTRE RELIGION ET QUE PENSEZ-VOUS DES CHANGEMENTS RELIGIEUX DU PAYS? ♦

Je suis protestant, autant dire que le retour au catholicisme ne me plaît pas vraiment, pas du tout même. J'ai embrassé la religion protestante depuis quelques années déjà et je ne compte pas laisser ce catholicisme archaïque s'installer, ni en Angleterre et encore moins en Écosse ! Je dénote de ma famille, mon père (paix à son âme) était un fervent catholique, faisant brûler au bûcher les protestants et refusant de rencontrer Henry VIII pour des raisons religieuses, il n'acceptait pas la réforme et l'a toujours fait savoir et pourtant, cela ne m'a pas empêché de renier ma religion à mes vingt ans ! Peut être que si mon père était toujours en vie, je n'aurais peut être pas eu le même chemin mais la vie est ainsi faite. Je ne veux pas salir sa mémoire sur ce point là mais je ne peux nier ma foi, ni celle de l’Écosse, qui s'est emballée pour la réforme protestante, mis à part ces gueux des Highlands. S'ils veulent une figure protestante à la tête du pays, je serais là, peu importe ma belle-mère Marie de Guise, sa fille et Mary Tudor ... que des Marie catholiques, c'est à en perdre la tête !

▬ QUE PENSEZ-VOUS DE LA NOUVELLE REINE D'ANGLETERRE? ♦

Je ne la connais pas personnellement mais je sais que beaucoup de choses m'empêcheront de l'apprécier. Je n'aime guère ce genre de femme qui enferme des innocents et prend le pouvoir par la violence. Qui est-elle pour se comporter ainsi ? Être fille de roi ne signifie pas de telles choses. Et qu'elle s'allie avec ma belle-mère ne la fait guère monter dans mon estime, loin de là même ! Sans vouloir la combattre de front, je ne suis pas fou à ce point, elle n'aurait qu'un respect de façade qu'un fils de roi, même illégitime, doit à une fille de roi, une reine. Mais qu'elle ne me demande pas plus, je ne plie en rien.

▬ QUE PENSEZ-VOUS DE JANE GREY? ♦

Pauvre enfant, si jeune et déjà condamnée à mourir. C'est injuste car elle était légitime sur le trône, feu le roi Édouard VI l'a bien stipulé dans son testament, elle devait être la nouvelle reine d'Angleterre. Elle n'en a pas profité bien longtemps, Mary Tudor était tapie dans l'ombre, attendant son heure. Et voilà qu'une gamine de quinze ans est enfermée pour haute trahison et sait son sort scellé, attendant la mort quand la reine le voudra bien. Ce n'est plus d'une questions de jours ou de mois. Il faut être sans cœur pour exécuter une innocente si jeune ...

▬ AGISSEZ-VOUS DANS L'OMBRE POUR VOTRE CAUSE OU VOTRE FOI, SI OUI QUE SERIEZ-VOUS PRÊT A FAIRE ? ♦

J'ai un beau projet pour ma personne : devenir roi d’Écosse. Mon père m'adorait et ma mère était sa favorite, je suis en âge de régner et je suis de cette nouvelle religion dont le royaume s'est éprit. Tout est parfait, non ? Si seulement Marie de Guise n'avait pas eu sa fille, vouée à devenir reine de France et d’Écosse. Non, je ne laisserais pas faire cela, je suis prêt à me battre. Pour l'instant, rien d'officiel ni au grand jour mais avec Théodore Wolmar, nous formons un duo hors pair pour mener ce début de combat. Et je suis prêt à tout pour y arriver ...

Scotland, my kingdom

En cette année 1531, Jacques V pouvait se féliciter d'être un homme comblé au vu de sa descendance à tout juste dix-neuf ans. Voici un deuxième fils lui tombant dans les bras. Si seulement ses fils n'étaient pas de deux femmes différentes et qu'il était marié à l'une d'elle ! La première, Elizabeth Shaw, de petite noblesse écossaise lui avait donné un garçon nommé James. Et aujourd'hui la belle Margaret Erskine, sa favorite et la plus belle d'entre toute, mettait au monde un autre James au Palais de Falkland. A peine né, il était déjà un garçon vaillant et à la voix bien puissante. Le jeune roi fut en joie et embrassa sa maîtresse, épuisée par des heures de travail et de souffrance. Après cette naissance, pas mois de sept autres enfants illégitimes verraient le jour, soit neuf au total, dont huit garçons ! Mais que faire de tous ses enfants. A l'époque, le pape Clément VII a envoyé une dispense de Jacques V, en date du 30 Août 1534, permettant à quatre de ses enfants à entrer dans les ordres quand ils en auront l'âge. Car oui, on sent cet amour des femmes, même s'il adorait Margaret, qu'il aurait sans doute épousé si elle n'était pas déjà mariée à Sir Robert Douglas de Lochleven, le roi d’Écosse était un bon catholique, repoussant ces hérétiques de protestants. Le plus célèbre d'entre eux fut Patrick Hamilton , qui a été brûlé sur le bûcher comme hérétique à St Andrews en 1528.

James grandit comme un prince, vivant au château loin de sa mère. Un garçon vif, ne sachant pas tenir en place, même s'il était bon élève lors de ses leçons. Mais alors une fois qu'il pouvait se lever de sa chaise, le voici à courir dans les couloirs, parfois avec ses autres frères, parfois avec les enfants de la noblesse écossaise. La pluie ? Une habitude dans le royaume, pas de quoi avoir peur de courir en-dessous ! Et puis comment refuser à cet enfant, ce petit prince qu'on pensait qu'il deviendrait légitime ? En effet, le roi Jacques avait pour ambition secrète d'épouser sa favorite, le bruit courait à travers le royaume et le garçon de cinq ans était déjà vu comme le futur souverain, l'héritier de la Couronne. Pensez vous, rien ne se faisait sans intérêt et Jacques aimait tellement son fils, son préféré, celui qu'il élevait véritablement comme l'héritier, avec tendresse.

Mais alors pourquoi ? Pourquoi avoir épousé la princesse française ? Autant dire que James et son caractère bien trempé n'acceptait pas cette nouvelle reine qui n'était pas du tout la bienvenue dans SON château ! Mais la nouvelle reine Madeleine ne tient pas la route et à peine quelques mois après son arrivée, la pauvre avait déjà succombé à une tuberculose pulmonaire, elle avait seize ans. Elle fut à peine regrettée, et encore moins par le jeune James qui ne l'aimait pas car elle avait pris la place de sa mère. Il n'en fallait pas beaucoup aux enfants pour ne pas aimer quelqu'un ! Certain que cette fois-ci ses parents allaient pouvoir se marier, que tout serait comme il voulait. Mais le poids d'un enfant n'a que peu d'importance et son père lui fit bien comprendre que le mariage n'était pas seulement l'amour et la famille.

Avant d'être un homme, je suis un roi. Je n'ai pas que ma vie à gérer, j'en ai des milliers. Tu comprendras en grandissant que tout ne peut pas passer par toi, même si j'aimerais.

Cette phrase a longtemps marqué le jeune garçon qui, en effet, ne comprit tout cela que bien plus tard ! Alors il dut faire une bonne figure lorsque Marie de Guise-Lorraine arriva à la cour d’Écosse. Elle était plus jolie que la première, d'une grande beauté mais il n'était pas question de faire trop de gentillesse. James, du haut de ses sept ans, avait déjà pris sa position : Marie n'était rien pour lui, quoi qu'en dise son père. Heureusement, cette union ne changea pas grand chose à la relation père-fils car Jacques adorait ce fils enjoué et bien débrouillard, il refusait que celui-ci entre dans les ordres. Et s'il ne deviendrait pas roi d’Écosse, James saurait nager en politique, son père en était certain, bien qu'il ne verrait jamais cela.

En ce mois de décembre 1542 que le roi d’Écosse, victime d'une mauvaise fièvre, quitta ce monde à tout juste trente ans. Une mort inconsolable pour l'enfant d'onze ans qui adorait son père, sa seule famille puisque sa mère n'était plus à la Cour. Qu'allait-il devenir avec cette belle-mère qui ne l'aimait pas et qui avait eu le malheur de mettre au monde une héritière ? Un homme prit l'enfant sous son aile : Stephen Gardiner, un ecclésiastique admirable, doué d'un grand charisme et d'une intelligence remarquable. Il contribua à l'éducation de James qui était un touche à tout qu'il fallait canaliser. Alors Gardiner emmenait ce jeune prince avec lui, lui apprenait des enseignements que James a gardé en mémoire encore aujourd'hui. Mais Gardiner dut retourner en Angleterre, laissant le jeune adolescent encore sans figure masculine pour l'aider à grandir. Malgré l'échange de courriers régulièrement, la présence de Stephen manquait à James qui devint un peu plus blasé, plus colérique et reportait tout cela sur sa belle-mère et sa demi-sœur Mary.

Plus il grandissait, plus il devenait un beau jeune homme, ressemblant à son père et arborant ce charme Stuart qui ne laissait personne indifférent. Non seulement James possédait un physique avantageux mais aussi une grande intelligence et un certain charisme. Alors que le protestantisme s'implantait de plus en plus en Écosse, toujours combattu par la régente, il s'y pencha de plus près pour comprendre pourquoi autant de guerres et de déchaînements autour d'une religion, ce qu'elle avait de si diabolique. Et il s'en alla fréquenter les cercles protestants écossais, à la recherche de réponses à ses questions et cette nouvelle religion l'attirait de plus en plus. Il n'était pas le garçon le plus pieux de sa génération mais il devait reconnaître que cette réforme protestante avait une aura que le catholicisme. Et le voici donc à se convertir à l'âge de vingt ans et être une figure protestante de la Cour où il restait comme son père avait toujours voulu. Mais au-delà de la foi sincère, James n'était pas idiot, il savait bien que la population plongeait dans la réforme et qu'un catholique à sa tête ne tiendrait pas bien longtemps. Quelques personnes de son entourage lui mirent en tête qu'il pourrait prendre la tête du pays. Sa demi-sœur était partie en France, Marie de Guise n'avait pas que des amis ici, il fallait en profiter. Son meilleur soutien ? Théodore Wolmar, cet érudit allemand était un allié de poids, voyant en James un possible roi et l'aide à gagner en popularité au sein même du royaume et ailleurs. L’Angleterre aurait été un parfait soutien mais la mort d’Édouard VI et la montée de Mary Tudor bascule ses projets. Peu importe, ce n'est qu'une question de temps.

A vingt trois ans, James Stuart est tout ce qu'un prince accompli peut être. Et même si la politique est son intérêt principal, il n'en oublie pas de vivre, d'apprécier les bals à la Cour, l'art et surtout la chasse, bon moyen de se défouler dans les belles journées ! Autant dire qu'un garçon de sa trempe va dépoter en Angleterre, où il se rend un peu contre son gré mais il doit représenter sa famille, ne voulant pas laisser sa belle-mère y aller seule. Et puis à Londres, il veut y rencontrer la sœur de la reine Mary, Elizabeth qu'il n'a jamais rencontré mais dont la similarité du destin est absolument fascinante. Il est certain que ces deux là sont faits pour s'entendre. Qui sait, peut être un jour montrera sur le trône de son royaume ... affaire à suivre !