Es war einmal...
Il y a 25 ans, tu as vu le jour dans une famille qui n'était pas des plus simples. Ô grand Dieu, que dis-tu, dire que la noble famille Herbert était une simple famille. C'était l'une des rares familles allemandes à s'être convertie dans les premières, après la réforme de Luther. Mais que dans un secret fort sombre continuait de donner sa foi au seul Dieu et au Saint-Père de Rome. Alors, c'est dans ce climat, dans ce double jeu que tu es venu au monde, toi, Johannes Ulrich Herbert. Dans la maison de tes parents et de leurs parents avant eux. Tu étais le cadet de ta famille composé de deux grandes soeurs, la plus âgée, était de trois ans ton aînée, elle avait le doux prénom de Régine. Le seconde, tout aussi adorable, n'avait qu'un an de plus que toi et se nommait Anna. C'est tout aussi secrètement que toi qu'elles ne croyaient qu'aux paroles venues de Rome et comme tout le monde dans la famille Herbert, qu'elles parlaient et lisaient le latin. Si bien que c'est Régine qui quand elle le sut correctement te fit des leçons avec ta tendre mère.
Ta famille était aimante et tellement douce qu'un petit garçon comme toi, né pour perpétuer le nom de cette noble famille, a grandi tranquillement à son rythme. Éduqué pour travailler et reprendre l'imprimerie familiale dans un premier temps, ton paternel remarqua fort bien qu'il n'y avait que la force qui attirait son petit dernier. Il avait donc prévu de faire de toi un brave soldat de l'armée germanique. Mais avec ta religion, tu ne le pouvais malheureusement pas. Qui aurait voulu d'un catholique dans l'armée protestante de l'Empire germanique. Personne, ainsi, ton père abandonna vite cette idée de faire de toi un homme de valeur et un fier défenseur de son pays. Mais ce que tout le monde semblait se moquer de la vie paisible des Herbert. Oui, même le meilleur des petits garçons, éduqué si durement qu'il sait différencier ses amis de ses ennemis, ne peut rester fermé à double tour pour toujours. Si bien que c'est ce qui valut la perte de toute la famille, sauf toi... Sauf toi.
C'était un jour comme un autre, entre vos deux maisons, Wilfred et toi aviez établi une maison de jeux à égale distance pour ne défavoriser personne. Tu étais si jeune, si innocent et tu avais besoin d'une oreille attentive. Qui de mieux que ton meilleur ami de l'époque pour t'écouter et pour te comprendre que lui. Alors que vous jouiez à la guerre, ton ami s'exclama dans le jeu : «
Et que les catholiques soient brûlés vifs. » Si bien que tu t'arrêtas et qu'il te demanda : «
Qu'est-ce qui va pas Jo" ? » «
C'est que... pourquoi on brulerait les catholiques ? Hein Wil ? »
Pourquoi tu t'inquiètes pour eux, t'es comme moi ! »
Non j'suis pas comme toi ! Moi je parle latin et je prie comme le fait ma mère. » «
Ah ? Mais tu sais que c'est mal de faire ça, si on l'apprend... » «
C'est pour ça que tu ne diras rien hein ? Promis ? » Tu lui avais tendu ta main et il l'avait serré peu sûr de lui en ajoutant faiblement «
Promis. » Mais ce jour-là, tu ne te doutais certainement pas que cette petite conversation avait perturbé au plus profond de lui ton ami. Si bien que cela se voyait sur son visage, si bien que son père ne mit pas longtemps à lui faire dire ce qu'il avait appris. Et alors, ta famille, tu l'avais toi-même condamnée.
Si bien que ce n'est que le lendemain soir que des gens que vous connaissiez bien sont venus frapper à votre porte. Dans un premier temps, c'est ton paternel qui n'a pas comprit le sens de la visite, mais au fur et à mesure que le ton montait, ta mère prit ses trois enfants avec elle dans sa chambre et se mit a prier. Tu ne comprenais pas trop ce qui se passait vraiment... Mais c'est ta soeur Régine qui poussa un cri d'effroi après être descendu voir ce qui se passait réellement, si bien que ta mère te fit entrer dans une armoire, assez lourde avec ta soeur Anna. Mais la porte de bois massif entre ouverte ne te fit voir qu'une horreur. Anna et toi étaient stupéfaits, dégoûtés, choqués, terriblement choqués, si bien qu'à un moment, la vue de ta mère en train de se faire violer et insulter dans ta langue maternelle te répugna plus que tu ne le pouvais. Anna pleurait silencieusement en murmurant des prières.
Mais quand le corps de ta mère fut violemment poussé contre l'armoire, cette dernière se mit à crier d'effroi et les hommes venus trouvèrent les deux derniers Herbert. Ta mère gisant au sol, tu pris Anna par la main et tu tentas tant bien que mal de trouver la sortie de votre maison. Mais vos mains moites se sont lâchées, mais tu ne te souviens plus véritablement où... Tu avais juste abandonné ta soeur à la mort, alors que toi, tu courrais vivement, vers tu ne sais où, mais c'était à travers l'odeur de fumée et l'odeur du sang dans la gorge que tu courrais. Tu n'osais même pas regarder derrière toi, sachant pertinemment que ce massacre avait eu lieu par ta faute, si tu avais seulement été moins naïf... Si tu n'avais pas été un enfant. Simple enfant que tu étais, tu courras à en perdre haleine, vers le nord certainement...
Ainsi commença ta vie d'errance. Tu restas sur les routes au moins une année entière. Certaines familles qui avaient pitié te donnaient de quoi te nourrir un soir avant que tu ne continues ta route. Combien de paysans t'avaient proposé de t'asseoir pour te mener dans une ville où tu pourrais trouver un emploi ! Et pourtant, sans cesse tu te rappelais des cris, du crépitement du feu, du sang, du viol et du meurtre de ta mère en pensant que Régine et Anna avaient du subir la même chose, alors que toi, le phénomène déclencheur tu étais encore en vie ! Pourquoi Dieu était-il aussi bon avec toi, pour te laisser la vie, et qu'il ne l'a pas laissé à ta famille. Pourtant, cette épreuve ne te fit pas perdre la foi et tu arrivas enfin dans une petite ville en bord de mer. Tu avais neuf ans.
Tu ne vagabondas pas bien longtemps dans cette petite ville côtière qu'une vieille femme qui c'était prise d'affection pour le petit jeune que tu étais te présenta au seul forgeron des environ. Et de fil en aiguille, tu arrivas bien vite à devenir son apprenti pour le temps qu'il faudrait à t'apprendre les ficelles du métier... Le tout avec une petite rente en fin de mois. Alors le compagnonnage commença bien vite, si bien que tu forgeas ta première épée à l'âge de onze ans, elle était faite pour l'anniversaire d'un jeune garçon de ton âge, si bien qu'en secret, tu t’entraînas à la manier de façon bien singulière, ne sachant pas trop comment t'y prendre. Et avec l'âge, c'est tout ce que tu forgeas qui devenu tes armes d'entrainement. Ton maître était sympathique, bien que sévère et rude par moment, mais il avait été là comme un père et tu lui étais tellement redevable que tu ne sais pas comment le remercier encore aujourd'hui. Enfin, tu arrivas à l'âge de seize ans et tu te demandais si entrer dans les ordres ne serait pas une chose bénéfique pour toi. Mais tu pensas que le sacrifice de tes parents et de tes soeurs aurait été vain si tu reniais ton ancienne vie et ta religion. Tu dus rester toi-même pour leur faire honneur. Donc tu préféras abandonner cette idée.
Mais de bouche en bouche, on parlait de ce qui se passait en Angleterre et tu quittas, et pas sans regret, ta patrie pour servir l'armée anglaise tout en restant toi-même. Mais tu te souviens encore de ton voyage, tu avais un mal de mer terrible qui te fit promettre de ne plus jamais voguer sur les flots. Alors, tu posas le pied sur la terre anglicane, te nommant désormais John Herbert. Ta première année, tu la vécus comme un voyageur en quête de savoir, tu parlais peu à peu la langue de ton nouveau pays, abandonnant petit à petit ton fort accent germanique, sans oublier pour autant ta langue maternelle. Ceci fait, tu posas le pied à Londres, une vile que tu jugeas magnifique au premier coup d’œil. Et comme d'un fait exprès dans une taverne, tu tombas sur un certain William Gallagher. Un peu perdu et lui racontant d'où tu venais et pourquoi tu venais, il t'offrit le gîte et le couvert quelques mois le temps que tu te fasses une situation. Et ce jour tu t'es senti redevable d'une sacrée dette.
Mais quelques mois après ton arrivée à Londres, c'est sans mal et grâce à ton entrainement clandestin à la forge que tu entras dans la garde royale d'Henry VIII, qui quitta bien vite le monde des vivants pour laisser place à Edward VI. Une série de morts qui prit le roi aussi. Laissant le choix entre deux Reines : Jane Grey, protestante et Mary Tudor, catholique. Ton choix fut très vite fait et tu clamas presque ton soutien à la Reine Mary dès cette époque. Mais qui étais-tu hormis un simple officier pour exprimer ton avis ? La toute nouvelle Reine, Jane, te fit vite enfermé dans la tour de Londres comme d'autres et promit ton exécution tôt ou tard. Tu n'avais plus qu'à attendre que la mort vienne te chercher.
Ta tête déjà sous une lame froide, tu te croyais mort quand on ouvrit la porte de ta cellule dans la tour. Mais on te présenta vivement à la nouvelle Reine, ta Reine, la Reine Mary première. Adorée du peuple et une reine que tu serais fier de servir jusqu'à ta mort, même si elle devait arrivé bientôt. Comme toute la garde, tu lui prêtas alléchante et elle te gratifia du titre de Chef de la Garde royale. Tu te sentis si honoré ce jour-là que tu n'avais même pas la voix pour remercier ta Reine qui venait de te donner le titre dont tu rêvais depuis ton entrée dans la garde. Et tout s’enchaîna à une vitesse éclair...
Cette jeune Grey qui te plaisait vraiment, mais que tu ne pouvais charmer... Ta mission pour découvrir qui est vraiment Irina Raliva... La demande de William... Tout dans ce monde est en train de changer, et toi avec avec alors...
Qui vas-tu être dans ce monde en plein changement John ?