Are you, are you, coming to the tree?
(NB: je ne suis pas fan de la première personne dans les textes rp, mais à titre exceptionnel, je vais le faire ici, histoire de donner la mesure de la personnalité de James ^^ Vous me direz si c'est ok.)Je suppose que certaines femmes sont plus importantes que d'autres dans la vie d'un homme. Ma mère a toujours été capable de susciter cet élan indestructible de tendresse chez mon père. Mais quand son père est le roi d’Écosse, la tendresse peut s'avérer extrêmement dangereuse.
Contrairement à ce que beaucoup pense ici, je suis un instinctif pur. J'ai toujours vécu sous la dictature d'une certaine sensibilité. Margaret Erskine, ma mère donc, était mariée et elle m'a affirmé en chuintements discrets à l'oreille que le roi avait même pensé et agit afin de la faire divorcer pour pouvoir l'épouser à son aise.
Cela aurait-il été fait, mon destin en aurait été fort différent à l'heure actuelle. Mais il est inutile de penser à ce qui aurait pu être quand on s'amuse autant avec ce qui est présentement.
Je suis né à la cour. J'y ait grandit. Choyé, protégé, la notion de bâtard ne m'a jamais effleuré que tardivement. Certes, ma mère n'était pas reine mais elle était la favorite et surtout mon père me traitait quasi en fils légitime. J'ai eu les mêmes instructeurs que les autres princes, les mêmes professeurs, la même éducation. A l'âge d'à peine 6 ans, mon père me fit Prieur de Saint Andrews m'assurant -le temps qu'il vivrait- un revenu confortable et des terres. Ça faisait au moins quelque chose, à défaut d'avoir une mère.
Parce qu'elle m'a laissé voyez-vous. Oh je ne vais pas lui jeter la pierre. Elle a bien fait et j'ai eu toute les gouvernantes et précepteurs nécessaires... mais elle avait cette intensité lumineuse, cette capacité de se faire aimer follement. Son mari n'a jamais trouvé rien à redire et moi j'ai juste eu à décamper loin de leurs petites vies replètes. Je me suis étouffé de promesses de futur merveilleux durant ces années. Puis un jour, j'ai bien senti que quelque chose se passait. Tout le monde s'est mis à chuchoter ce qui est mauvais signe surtout que ma nourrice parlait toujours fort. La reine était là. Avec elle,, il faut bien l'avouer, on s'encroutait moins. Les gens oublient ce que c’est que l’Écosse aussi: des marécages, des lochs froids où la pluie tombe dru. J'aime ma terre mais la reine française a apporté un peu de soleil. Des sourires et les arts de chez elle pour tout les écossais.
Ah pour tous... sauf pour les enfants des maitresses.
Contrairement à ce qu'il se dit aujourd'hui (et peut-être que j'entretiens les dires), Marie de Guise et moi ne nous sommes pas détestés de prime abord... disons qu'elle m'a tout de suite prit en grippe, elle. J'étais un mâle, issu de l'adultère, direct sang d'un royaume qui devait revenir à un héritier qu'elle ne parvenait pas à produire. La vivante image de son échec. Je n'ai pas tout de suite compris les enjeux. Quand on est enfant on a des envies relativement simples.
Ma soeur est née quand j'avais aux alentours d'une dizaine d'années. J'ai des souvenirs de la naissance de Mary. Et pourtant j'ai tout occulté. Elle était là puis elle ne l'était plus. C'était comme ça. Après tout je m'étais habitué aux allers-retours de mon père, à ma mère qui était calfeutré hors de ma vue. Peut-être que Mary Stuart était partie aussi? Et peut-être que ce serait bientôt mon tour d'être emmené quelque part? J'avais peur de ça à ce moment là.
Quand mon père est mort il n'y avait plus rien... Juste la peur. Mais j'avais eu de bons précepteurs. De bons mentors. Gardiner par exemple. Catholique, il est resté peu de temps, mais il m'a apprit à observer, à ne jamais laisser trop de confiance s'installer.
Si la Guise avait prit la régence en attendant que Mary prenne le trône, je pris la décision de prendre ce qui était mien. Je n'étais pas à demi français, pas anglais, encore moins espagnol. J'étais né écossais et, je le dis sans prétention, j'étais la meilleur option pour ce pays. Mon père m'avait formé dans ce but unique.
Je suis la seule option pour ce pays.
Mais on ne devient pas roi ainsi. J'ai certes des partisans mais la situation entre les puissances européennes est tangentes et Marie de Guise ne se laissera pas dépouiller ainsi. Elle est fille de Rome, je deviens chantre de la nouvelle religion. Elle part pour la France, je me rapproche de l'autre bâtarde anglaise. Je reste à la cour. Je m'y rends populaire et aimé.
C'est une course, une ascension et seul l'un d'entre nous y survivra.