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Nous nous situons aux alentours de mai 1558.
Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.

Si vous souhaitez jouer un étranger, privilégiez les Espagnols et les Ecossais.
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MessageSujet: Les amitiés les plus sincères sont souvent celles que l'on ne soupçonne pas. [Agnès & Agnès]  Les amitiés les plus sincères sont souvent celles que l'on ne soupçonne pas. [Agnès & Agnès] Icon_minitimeDim 10 Mai - 10:15


Les amitiés les plus sincères sont souvent celles que l'on ne soupçonne pas
Agnès & Agnès


À l’extérieur, la pluie trempait les sols et tambourinait contre les vitres. En tendant bien l’oreille, on aurait pu y voir l’engouement des batailles et entendre les batteurs frapper leurs tambours, résonnant au loin comme les roulements du tonnerre. Pourtant, lorsqu’on regardait par la fenêtre, aucun éclat d’épée et aucune voix hurlant. Simplement la morne et triste lande et l’herbe grise, oscillant sous les assauts du vent. Un jour, j’avais entendu un noble anglais, de passage à Stirling, maugréer sur le mauvais temps. « Pourquoi l’Écosse doit-elle être si humide ? » Le dédain dans sa voix était palpable. Pourtant, son accent prononcé du sud et ses manières m’avaient fait sourire. Il avait l’air ridicule. Aujourd’hui, quand j’essayais de me souvenir de lui, je ne voyais ni son visage, ni son nom, ni ses habits. Simplement cette voix hautaine et pincée.

Les yeux perdus dans le vide, je m’ennuyais sur le rebord de ma fenêtre. Je n’avais pas envie de faire mes bagages. D’ailleurs, je n’avais pas encore commencé. « Ils ne vont pas se faire tous seuls ! » grognais-je en imitant la voix bourrue de mon Père. La tâche était pourtant aisée. Je n’avais qu’à dire aux valets et aux dames de chambres ce que je souhaitais emporter et ils se chargeaient de tous. Cependant, je n’arrivais pas à me décider et redoutais cette étape. Dans mon esprit, elle était le premier pas vers le départ définitif. Et, même si je souhaitais partir, une mélancolie sourde m’étreignais dès que je songeais aux péripéties qui m’attendaient. Je logeais avec Père, Robert et William depuis une semaine déjà à Stirling pour avancer dans les préparatifs de notre départ, et le reste de ma famille me manquait déjà. Quelle ne serait pas la douleur de les savoir si loin de moi lorsque nous serions à Londres… Mère m’avait fait tout un tas de recommandations sur les anglais. Recommandations qui étaient entrées par une oreille et ressorties par l’autre… Loin d’être morose, j’étais pourtant déjà nostalgique d’une terre que je n’avais pas encore quitté. Nous quittions Edimbourg dans deux semaines. C’était à la fois trop long et trop court.

Un « toc-toc » à ma porte me fit soupirer alors que je redressais pour épousseter ma robe émeraude et replacer le velours qui n’en faisait qu’à sa tête. « Oui ? Entrez. » Je priais le ciel pour que ce ne soit pas mon géniteur. S’il voyait que je n’avais pas avancé dans l’organisation des paquets, il risquait fort bien de me voler dans les plumes. Je me détendis lorsque je vis la tête blonde de William tandis qu’il refermait la porte derrière lui. « Ma soeur, je vois que tu n’as pas commencé à… » Je mis mes mains sur mes hanches. « Oh ! Tu ne vas pas t’y mettre toi aussi ! » Je fronçais les sourcils. Si je savais qu’il était prêt, étant toujours très organisé et sérieux, j’étais également persuadée que Robert, mon second frère, ne se souciait pas encore du travail qu’il avait à faire. Cela me rassurait un peu. « Si tu es venu simplement pour me dire ça… » William sourit alors qu’il me tendait une petite enveloppe blanche où mon nom était inscrit d’une calligraphie élégante. « Qu’est ce ? » lui demandais-je en saisissant la lettre. « Une lettre. Ne le vois-tu donc pas ? » Je râlais en levant les yeux au ciel. « Merci pour tes lumières mon frère. Cesse donc de me taquiner et dis moi de qui elle provient. » Il haussa les épaules. « Une de tes amies. Agnès Livingstone. » Je souris de toutes mes dents.

J’étais agréablement surprise de recevoir une missive de sa part. Agnès était une amie très chère, rencontrée il y avait de cela plusieurs mois. Je parcourus son écriture soignée à toute vitesse. Sa lettre m’invitait à la rencontrer au plus vite. Elle m’annonçait également son accouchement et je me surpris à sourire béatement devant ces quelques mots. Un enfant ! Soeur ainée d’une nombreuse fratrie, j’adorais les bébés et mes plus jeunes frères et soeurs me surnommaient affectueusement « petite mère ». Ravie, je glissais la missive dans ma ceinture. Rapide, je fouillais ma coiffeuse et attrapais un magnifique ruban doré. Je l’attachais prestement à mon poignet. « Agnès ? » William m’appela-t-il. « Tu sors ? Où vas-tu donc si pressée ? » Je me tournais vers mon frère. « Voir Agnès ! Je suis partie ! » lui lançais-je en claquant joyeusement la porte. « Et tes valises… ? » demanda-t-il derrière la porte. Mais je filais déjà à travers les couloirs, faisant mine de ne pas l'avoir entendu.

Je savais qu’Agnès résidait à Stirling. Cependant, son accouchement avait dû l’empêcher de mettre le nez dehors et j’imaginais assez bien qu’elle ait dû garder le lit. Aussi, depuis mon arrivée je ne l’avais point vu. En suivant les indications de sa lettre, je parcourais le château en quête de ses appartements. Je visitais alors une aile de la forteresse où je n’avais encore jamais mis les pieds.

Pourtant, lorsque je fus devant sa porte, j’hésitais un instant avant de frapper. Se reposait-elle ? La dérangerais-je ? Soudain timorée, je frappais tout doucement, en espérant qu’elle m’entendrait.


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MessageSujet: Re: Les amitiés les plus sincères sont souvent celles que l'on ne soupçonne pas. [Agnès & Agnès]  Les amitiés les plus sincères sont souvent celles que l'on ne soupçonne pas. [Agnès & Agnès] Icon_minitimeVen 22 Mai - 12:02

Agnès

ft.Agnès
Chapitre un
Les rayons de soleil traversent la pièce malgré la présence des rideaux, ces doux rayons me réveille. Je m'étire, je suis seule dans mon lit. Mon doux époux n'est pas présent car il doit dormir dans un autre lit que le nôtre. En effet, une femme accouchée ne peut pas dormir avec son époux entre le temps du confinement jusqu'aux relevailles. Je soupire, je n'ai pas vu la douce lumière du jour depuis que je suis entrée en confinement. En effet, je suis restée cloîtrée pendant quelques temps. Je n'aime pas rester seule ici dans mes appartements, heureusement que ma sœur Margaret vient me rendre visite.

Quelqu'un frappe à la porte, je lui demande de rentrer. C'est une servante accompagnée d'autres servantes , elle me demande si je veux déjeuner et aller me laver, je lui réponds que oui. Celle qui m'a demandé sort et va chercher la nourriture, les autres préparent le bain. Elles font chauffer. Moi, pendant ce temps, je reste là à attendre. Par la suite, je déjeune puis je vais me laver. Les servantes m'aident pendant que je me lave. Puis, je m'habille d'une robe, on me coiffe. Et, je retournes au lit. Je ne peux pas rester longtemps debout à cause de l'accouchement. Je soupire, je demande à une servante de m'apporter mon travail d'aiguille. La demoiselle me le donne et je continue ce travail. Il s'agit d'un mouchoir que je confectionne pour ma fille, il est de couleur blanc. Pour son prénom, je pense utiliser du rose ou une autre couleur. Je chante en continuant de tisser mon mouchoir, une dame de compagnie veille sur moi. Puis, j'entends ma fille pleurer. Je demande à la jeune femme de chercher ma fille, elle s’exécute. Je pose mon travail sur le guéridon près de mon chevet. La dame me ramène ma fille, je la récupère et je la berce. Je lui chante une chanson écossaise. Par la suite, une nourrice vient la chercher et la nourris. Je n'aime pas la laisser à des étrangères. J'aimerais tant lui donner mon lait.

Par la suite, j'entends le bruit de la pluie. Ah malédiction ! Je demande à ma dame de compagnie si elle a transmise ma missive à la douce Agnès Keith. En effet, Agnès est devenue une amie, et j'aimerais bavarder avec elle, c'est pour quoi, je l'avais inviter à venir bavarder avec moi. La dame de compagnie hoche la tête d'une façon affirmative. La nourrice finit de donner le lait à la petite Jane, elle la laisse dans son couffin. Je souris, ma fille est si belle. Je regarde le plafond. J'aimerais tant sortir et sentir les gouttes de pluie me caressant la peau. Soudain, quelqu'un toque à la porte, je demande d'ouvrir cette dernière. J’aperçois Agnès et un sourire s'illumine.

Agnès – Oh Agnès, comment allez-vous ? Voulez-vous boire quelque chose ? Il faut que je vous présente ma petite princesse. Je souris. Je regarde la dame de compagnie si je pouvais me lever et m’asseoir près de l'antre de la cheminée. Près de celle-ci se trouve deux fauteuils à haut dossier.


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MessageSujet: Re: Les amitiés les plus sincères sont souvent celles que l'on ne soupçonne pas. [Agnès & Agnès]  Les amitiés les plus sincères sont souvent celles que l'on ne soupçonne pas. [Agnès & Agnès] Icon_minitimeSam 20 Juin - 11:53


Les amitiés les plus sincères sont souvent celles que l'on ne soupçonne pas
Agnès & Agnès


Je me rappelle encore très distinctement du dernier accouchement de ma mère. Barbara, ma dernière petite soeur était née sans accroc. D’ailleurs, elle vint au monde si rapidement que je n’eus même pas le temps de m’en rendre compte. Mère elle même fut étonnée. Elle avait même eu la force de rire lorsqu’elle l’avait tenue pour la première fois dans ses bras. « J’aurais éternué que cela se serait déroulé aussi vite ! » s’était-elle esclaffée devant nous. Nous étions douze. Treize enfants, nés dans un foyer aimant et élevés pour devenir de parfaits petits lords et de parfaites petites ladies. Nos parents n’avaient jamais vraiment eu à se plaindre de nous, pas même lorsque nous étions nés. Ma maternelle se plaignait souvent de John, mon premier frère cadet, pour avoir été le plus difficile. Mais encore, cela n’avait rien à voir avec la souffrance de certaine femme lorsqu’il leur fallait accoucher. Encore aujourd’hui, je n’arrivais pas à croire que certaines puissent en mourir.

Alors, lorsque j’avais appris la naissance imminente du bébé d’Agnès, une de mes plus proches amies, je ne m’étais pas vraiment inquiétée. Si ma mère avait pu me faire quatre frères et huit soeurs, il ne faisait aucun doute que la dame Livingstone n’aurait aucun mal à donner naissance à son deuxième enfant.

Mais, entre temps, j’avais assistée à l’accouchement d’une suivante. J’en étais ressortie mortifiée. A la fin, le bébé était mort et la pauvre femme était restée là, le ventre déchiré, allongée sur des draps maculés de sang. Son front collant de sueur plaquait des mèches de cheveux luisantes contre sa peau d’une pâleur de mort. Faible, elle n’avait pas bougé d’un centimètre lorsqu’on lui avait appris la mort de son enfant. Elle n’avait même pas cligné des yeux. J’avais eu un haut le coeur, me forçant à quitter la pièce et j’appris, quelques heures plus tard, qu’elle était décédée à son tour. Toujours, ces dernières images d’elle me hanterait. Fantôme d’albâtre taché de rouge.

Qu’en serait-il d’Agnès ? Jusqu’au dernier moment, j’étais restée dans l’ignorance la plus totale. Non pas que je n’eus pas souhaiter prendre de ses nouvelles. En réalité, je mourrais de ne rien savoir. Cependant, j’avais trop peur. Peur que l’on me dise que sa grossesse se passait mal. Peur que l’on me dise que l’accouchement serait périlleux. Et je ne voulais pas l’imaginer, moribonde, dans son lit, les yeux vides et cernés, contemplant une mort que les vivants ne pouvaient déceler.

Aussi, lorsque la rumeur que son bébé était né en pleine santé et que sa mère était comblée, j’en fus toute troublée d’émotion. Rassurée, j’étais ravie de la savoir hors de danger. Pourtant, je m’en voulais, à présent, de ne pas lui avoir envoyer quelques mots pour m’enquérir de son état. Quelle amie je faisais ! Une vraie petite sotte. Je n’avais pas osé lui faire parvenir de félicitations, cela aurait été une attitude bien ingrate et indélicate. Heureusement, le simple fait de la savoir prête à me voir me laissait penser qu’elle ne me tenait pas rigueur de mon manque de savoir vivre et c’était le coeur léger que je m’apprêtais à lui rendre visite.

Derrière la lourde porte de bois, j’entendis la voix étouffée d’Agnès, intimant doucement l’ordre d’ouvrir la porte. On m’avait donc entendue. Une des suivantes de mon amie me fit pénétrer dans les appartements de cette dernière. Elle m’accueillie avec un sourire on ne peut plus chaleureux que je lui rends. Depuis combien de temps ne l’avais-je pas vue ? Assise, adossée contre la tête de lit de sa couche, elle semblait épuisée, mais radieuse. « Enfin, je me porte très bien ! » souris-je. « Mais c’est plutôt à vous que je devrais poser la question ! » Je m’approchais du lit et lui fis une rapide révérence. « Vous me semblez très en forme ! Je suis tellement heureuse de vous voir resplendissante de santé. »

Agnès demanda à ce que l’on s’installe près de l’âtre de la cheminée. On l’aida à se lever et j’observais ses moindres faits et gestes, prête à voler à son secours si ses jambes lui faisaient défauts. Nous nous assîmes toutes deux dans de grands fauteuils cossus. « Merci, je boirais bien un thé brûlant. Il fait si froid dehors et avec cette pluie… » Un frisson remonta le long de mon échine alors que des gouttes frappaient les vitres en un rythme lancinant. « Vous savez Agnès, je suis vraiment navrée. J’ai été une terrible amie. Ne pas avoir pris de vos nouvelles de la sorte… J’étais effrayée de vous savoir… Vous savez… Je ne pouvais me résoudre à lire de tels mots. » Honteuse, je baissais la tête. Je sentais le rouge me monter aux joues, mais par chance, la pièce était baignée d’une faible lueur, dissimulant ma gêne. « Mais faites moi donc voir votre adorable petite lady ! » repris-je d’un ton plus enjoué. La gêne me transformait souvent en moulin à parole et je devais avant tout penser à la santé de mon amie et ne pas l’épuiser.


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MessageSujet: Re: Les amitiés les plus sincères sont souvent celles que l'on ne soupçonne pas. [Agnès & Agnès]  Les amitiés les plus sincères sont souvent celles que l'on ne soupçonne pas. [Agnès & Agnès] Icon_minitimeMer 1 Juil - 18:59

Agnès

ft.Agnès
Chapitre deux

Je n'aime pas être en confinement, je n'aime pas être enfermée. Malheureusement pour moi, je dois rester dans mes appartements pendant plus d'un mois. Et, c'est difficile ! Surtout qu'on peut rien faire de plus que de réaliser des broderies. En effet, jouer de la musique me manque comme le fait de me promener dans le palais ou de sentir les odeurs des plantes. Oui, je m'ennuie. Et heureusement qu'aujourd'hui, Agnès est venue. Elle est une des mes nouvelles amies, cette dernière vient juste d'arriver. Je lui demande par la suite comment elle va et si elle veut boire quelque chose. Et, également lui présenter ma douce princesse, Jane.

Agnès - Enfin, je me porte très bien ! Mais c’est plutôt à vous que je devrais poser la question ! Dit-elle en s'approchant du lit, elle me fait une révérence. Je lui souris. Vous me semblez très en forme ! Je suis tellement heureuse de vous voir resplendissante de santé

Agnès – Je suis ravie que vous allez bien, lui dis-je avec un grand sourire. Oh et pour ma part, je dois vous avouer que je me porte bien malgré la fatigue et j'aimerais tant sortir de cette chambre. Mais malheureusement, on m'empêche de sortir dehors. Dis-je en riant un peu. Je la regarde avec un sourire. Même la pluie me manque, vous n'êtes pas trop trempée ? Observais-je de la tête au pied pour voir si elle n'avait pas froid.

Par la suite, on m'aide à m'installer près de la cheminée. Je suis assise sur un des fauteuils en face de mon amie. Elle demande qu'on lui serve du thé chaud pour ma part, je leur demande du lait chaud avec quelques biscuits. Je la vois frisonner à cause de la pluie, je pose une de mes mains sur la sienne et je lui souris avec gentillesse.

Agnès -  Vous savez Agnès, je suis vraiment navrée. J’ai été une terrible amie. Ne pas avoir pris de vos nouvelles de la sorte… J’étais effrayée de vous savoir… Vous savez… Je ne pouvais me résoudre à lire de tels mots. Dit-elle avant de baisser la tête. Mais faites moi donc voir votre adorable petite lady ! Déclara-t-elle enjouée.


Agnès – Ce n'est rien ma chère, ce n'est pas grave. Ne vous en faites pas, je suis heureuse que vous soyez venue. Racontez moi ce que vous faites de vos journées ! Avez-vous vu les flocons de neige tombés sur notre Écosse bien-aimée ? Avez-vous étiez présente lors du tragiquement événement pour ma cousine Mary ? Ma sœur Margaret a été blessé. Dis-je perdue dans mes pensées. Je soupire doucement et je repris avec un sourire. Vous partez quand pour l'Angleterre ? Je me rappelle plus de la date de votre départ. Dis-je confuse avec un rouge sur les joues blanches. La nourrice s'approche de nous, elle a dans les bras ma fille. Je souris à Agnès. La nourrice me donne ma fille dans mes bras, je la serre délicatement. Voici ma petite Jane. Voulez-vous la tenir Agnès ? Lui demande-je avec un sourire radieux. J'ai confectionner un mouchoir pour elle, vous voulez le voir ? Dis-je par la suite. Je suis un moulin à parole mais j'ai tellement besoin de parler. De parler à quelqu'un. Pardonnez-moi ma chère amie, j'ai tellement besoin de parler, je suis quasiment seule ici, heureusement que ma sœur me rend visite de temps en temps.


Par la suite, Agnès n'a pas le temps de répondre car on nous sert les boissons et les biscuits. La nourrice prend Jane dans ses bras pour me laisser boire le lait. Je souris, et je regarde Agnès, elle a changé.



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MessageSujet: Re: Les amitiés les plus sincères sont souvent celles que l'on ne soupçonne pas. [Agnès & Agnès]  Les amitiés les plus sincères sont souvent celles que l'on ne soupçonne pas. [Agnès & Agnès] Icon_minitimeMar 21 Juil - 9:54


Les amitiés les plus sincères sont souvent celles que l'on ne soupçonne pas
Agnès & Agnès


On raviva le feu de la cheminée et de grosses flammes rougeoyantes vinrent lécher les buches de bois qui, lentement, se consumaient dans l’âtre. Confortablement installée dans mon fauteuil, j’étendis les mains et les jambes pour me réchauffer un peu. Je soupirais d’aise alors que mes doigts tremblotants sentirent les étincelles virevolter autour de moi. Je me sentais à mon aise, avec Agnès, dans ses appartements. La voir permettait de m’échapper de l’imminence de mon voyage à Londres et de renouer avec une bonne amie qui avait vécu un heureux événement. C’était surement un petit bout d’Écosse que j’emportais dans la valise de mes souvenirs. Tout ceci me manquerait probablement. Surement.

Tranquille, j’observais la jeune Livingstone. La peau blanche due à l’absence de soleil, les cheveux blonds et soyeux, coiffés en arrière pour dégager son visage, de fines tâches de rousseur parsemant son visage clair, le corps cintré dans ses vêtements de soir, elle ne semblait pas différente, au premier abord. Fatiguée, bien sûr, en témoignaient les légères cernes bleutées qui tombaient sous ses yeux bleus et ses mouvements lents et mesurés. Un oeil qui ne la connaitra pas ne verra pas de différence. Cependant, moi qui la connaissait, je voyais nettement qu’elle avait changé. D’elle se dégageait une certaine douceur et maturité qui la plaçait dans les hautes sphères de la maternité.

Je frissonnais lorsqu’elle parla des événements tragiques survenus à sa famille. J’en avais entendu parler, mais je n’y avais pas assisté, Dieu m’en garde. Je fis non de la tête avec un air désolé.

Puis, une suivante surgit dans le petit salon, un bébé somnolant dans ses bras. Je me levais d’un bond, émerveillée et surprise. Délicatement, Agnès la prit sur elle et me la présenta. L’enfant avait encore les yeux collés par le sommeil et sa peau rose était toute fripée des draps sur lesquels elle était couchée. Elle ressemblait à ma petite soeur, Barbara, quand elle était née. En réalité, je trouvais que tous les nouveaux-nés se ressemblaient. Et je les trouvais tous adorables. Je ne pus m’empêcher de sourire et d’avoir l’air béate devant elle. Même si j’avais grandi entourée de mes frères et soeurs, je me trouvais légèrement intimidée devant l’enfant d’une amie.

Alors qu’elle me proposait de la prendre contre moi, une domestique frappa à la porte et nous apporta de quoi nous sustenter. Elle déposa devant nous une assiette pleine de gâteaux secs et deux énormes tasses : une de lait et une autre de thé. J’attrapais la mienne et plaquais mes paumes contre les bords, ravie de sentir la chaleur s’infiltrer sous ma peau. La douce odeur qui s’en dégageait me fit sourire. J’en bus une lapée et me brulais la langue. Je grimaçais avant de m’esclaffer. « Vous êtes bien aimable de me pardonner ainsi ! » souris-je en attrapant un petit biscuit. Je n’osais l’avouer, mais je mourrais de fin. Heureusement, mon ventre ne gargouillait pas, ce qui m’aurait mise dans l’embarras. Je regardais la nourrice bercer la petite Jane. « Votre fille est magnifique Agnès, un vrai petit ange. » Je reposais ma tasse et attrapais doucement la main droite d’Agnès. La pauvre était gelée. « Je serais ravie de voir le mouchoir que vous avez confectionné pour elle ! Vous avez toujours été douée en broderies, me semble-t-il. » Je souris une nouvelle fois lorsqu’elle me parla de ses bavardages. « Je vous comprends ! Le temps doit vous sembler bien long… Mais enfin, vous avez votre fille maintenant. Et croyez-moi, vous êtes bien mieux au chaud ici, plutôt qu’à vous promener dans les couloirs glacés du château. »

Une fois notre lait et thé terminé, la domestique me tandis l’enfant que je pris contre moi. J’avais l’habitude des bébés, pour avoir été l’ainée d’une fratrie de treize. Je gazouillais comme une imbécile et la berçais avec la plus grande douceur. Peut-être un jour moi aussi serais-je mère… Je restais un instant immobile, tentant de m’imaginer. Mais je secouais la tête. Impossible. Pas maintenant. Je regardais Agnès, sa fille toujours contre moi. « Comment s’est déroulé l’accouchement ? » lui demandais-je.

Puis, je me rappelais de sa soeur et sa cousine, qu’elle avait évoqué quelques minutes avant. Troublée, je baissais les yeux. « J’ai entendu parler des tristes événements, » murmurais-je, « mais je ne sais pas ce qu’il s’est réellement passé…J’espère que votre soeur s’en est remise ! Comment va-t-elle aujourd’hui ? » m’inquiétais-je.

Je tendis sa fille à Agnès. Elle m’avait demandé comment se passaient mes journées, mais je décidais de lui en parler plus tard.


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MessageSujet: Re: Les amitiés les plus sincères sont souvent celles que l'on ne soupçonne pas. [Agnès & Agnès]  Les amitiés les plus sincères sont souvent celles que l'on ne soupçonne pas. [Agnès & Agnès] Icon_minitimeMar 21 Juil - 14:48

agnès

ft. agnès
chapitre trois
Mon amie vient me rendre visite, cette dernière me fait plaisir. Après tout, combien de temps ne l'avais-je vu ? Quelques mois, il me semble. Je suis si heureuse de retrouver Agnès, nous sommes près du feu. Nous commençons à échanger quelques paroles, par la suite, ma chère amie s'excuse. Je lui pardonne. Je lui demande par la suite de me raconter ce qu'elle fait de ses journée . Je questionne Agnès au sujet de l'événement où ma sœur a été attaqué. Je suis rassurée quand elle me fait un signe non. Ouf. Je présente ma fille après que la servante l'a amené. Je propose de la tenir, or, une servante fait son apparition. La servante récupère Jane dans les bras pour que je puisse boire et manger. Agnès prend la tasse, je l'observe faire. Elle se brûle la langue, j'ai un regard désolé pour elle. Je mange un petit biscuit.

Agnès - Vous êtes bien aimable de me pardonner ainsi, elle prend un petit biscuit. Je la dévisage . Je mange un autre biscuit. Votre fille est magnifique Agnès, un vrai petit ange.  Elle reposa sa tasse et elle me touche la main, la sienne est chaude tandis que la mienne est aussi froide que la glace. Je serais ravie de voir le mouchoir que vous avez confectionné pour elle ! Vous avez toujours été douée en broderies, me semble-t-il. Elle sourit. Je vous comprends ! Le temps doit vous sembler bien long… Mais enfin, vous avez votre fille maintenant. Et croyez-moi, vous êtes bien mieux au chaud ici, plutôt qu’à vous promener dans les couloirs glacés du château. 

Agnès – Je vous remercie ma chère amie, Jane est un enfant adorable. Dis-je après qu'elle ait parlé, je bois mon lait doucement et je mange quelque biscuits. Je vais vous le montrer. Je souris à Anne, une domestique qui est restée dans la chambre. Anne, pouvez-vous m'amener le petit mouchoir pour Jane s'il vous plaît ? La servante fait une révérence  et elle va chercher le mouchoir. Vous avez raison mais je n'ai qu'une hâte sortir de ce palais ! Surtout que je vais bientôt aller en Angleterre, serez-vous présente en Angleterre dans le courant du mois d'avril ou mai ? La questionne-je avec un sourire. Il me semble que mes cousines sont encore présentes en Angleterre. Je l'observe et je soupire.Vous savez faire les batailles de neige me manque terriblement. Avec Jane, ma cousine nous avons rarement gagné des batailles contre les garçons. Connaissez-vous ma cousine Jane Stuart ?

Nous finissions de goûter, Agnès récupère Jane. Je les regarde toute les deux, je souris. Je sais que mon amie fera une mère parfaite. Oui, elle a déjà aidé sa mère a accoucher. Je suis heureuse, je me frotte les mains pour me réchauffer. Agnès gazouille, je ris doucement, un rire enfantin. Elle la berce, Jane s'endort dans ses bras.

Agnès - Comment s’est déroulé l’accouchement ? 

Agnès – Mon accouchement s'est bien passé, il avait ma tante Marie de Guise, ma sœur Margaret Fleming, Anne Somerset, Rosemay de Roy ainsi que Priam d'Anjou, Damian Blackkwood et mon époux. Ma sœur m'a tenu la main après que j'ai donné naissance à Jane, j'étais fatiguée. J'ai dormi plusieurs heures après l'accouchement mais j'étais heureuse d'avoir donné naissance à ma fille surtout que j'avais peur de mourir en couche … J'observe ma fille dans ses bras. Jane s'endort difficilement en contact des gens qu'elle ne connaît pas mais elle vous aime bien. Dis-je avec un sourire rayonnant.

Agnès - J’ai entendu parler des tristes événement dit-elle avec un murmure. je ne sais pas ce qu’il s’est réellement passé…J’espère que votre soeur s’en est remise ! Comment va-t-elle aujourd’hui ?

Agnès – Ils sont si tristes … Comment ont-ils osé ? Deux fois que les protestants attaquent notre chère Écosse. La première fois, c'était lors de notre fête de Samain. Je tremble. Je pose ma main sur l'accoudoir. Pour ma sœur, Margaret se porte bien. Je ne l'ai pas encore vu, elle m'a dit qu'elle viendrait dîner ce soir. Voulez-vous venir ce soir manger ?

Elle me tend Jane, la petite ne se réveille pas quand elle me la tend. Anne revient par la suite avec le mouchoir, je lui demande de le donner à Agnès. Je souris à cette dernière. Que dire de plus ? Je me souviens qu'elle n'a pas répondu à ma question sur son futur voyage en Angleterre. Peut-être elle n'ose pas en parler. Je la regarde avec gentillesse.


Agnès – Comment le trouvez-vous ? Et, j'ai oublié, comment vont votre famille ? Questionne-je avec un sourire.



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HJ : désolée tu m'as trop inspiré Les amitiés les plus sincères sont souvent celles que l'on ne soupçonne pas. [Agnès & Agnès] 1345126580 Les amitiés les plus sincères sont souvent celles que l'on ne soupçonne pas. [Agnès & Agnès] 1034520638
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MessageSujet: Re: Les amitiés les plus sincères sont souvent celles que l'on ne soupçonne pas. [Agnès & Agnès]  Les amitiés les plus sincères sont souvent celles que l'on ne soupçonne pas. [Agnès & Agnès] Icon_minitimeVen 31 Juil - 12:29


Les amitiés les plus sincères sont souvent celles que l'on ne soupçonne pas
Agnès & Agnès


Le bébé gazouillait comme une bienheureuse. Sa touffe de cheveux blonds, presque blancs, lui donnait un air d’ange tombé du ciel. La jolie Jane, les membres encore engourdies par le sommeil, se tortillait dans les bras de sa mère avant d’être confiée à une servante. Ainsi, Agnès peut grignoter quelques biscuits pour se sustenter. Mon amie avait toujours eu le teint pâle et demeurait relativement mince. Aussi, on aurait pu la croire malade. Mais la voir ainsi manger de bon appétit me soulagea. Si l’accouchement l’avait fatiguée, elle récupérerait vite ! La jeune femme me vanta les qualités de sa fille, comme toute mère normalement constituée. Cela me fit chaud au cœur, de la voir si épanouie. Cependant, avec ses deux enfants, elle me faisait passer pour une fillette. Fillette que j’étais. Pourtant, nous n’avions que cinq ans d’écart. Je pris soudain conscience qu’il me faudrait grandir, moi aussi. Me marier. Avoir des enfants. Je m’ébrouais, chassant un frisson sournois s’étant glissé dans ma nuque et jouant avec mes petits cheveux.

Attentive, je l’écoutais en sirotant mon thé alors qu’elle me contait son accouchement, qui n’avait pas dû être un long fleuve tranquille. Elle avait dû avoir si peur ! Heureusement, entourée comme elle était, peut-être avait-elle dû être rassurée. Je souris et mes sourcils froncés par l’inquiétude se retransformèrent en arc serein lorsqu’elle me dit que sa fille m’aimait bien. Je ne savais si c’était pour me faire plaisir ou si cela était vrai, mais finalement, cela avait peu d’importance.

Alors que sa domestique était partie chercher le mouchoir brodé destiné à sa fille, elle me parla de son futur voyage en Angleterre. Je ne pus empêcher un air ravi de transparaitre sur mon visage. Ainsi, elle partait également ! Je me rappelais ma rencontre, moins d’un mois auparavant avec Jane Stuart. Elle aussi était partie voyager dans le sud. Aujourd’hui, elle devait se trouver dans la capitale anglaise. C’était étrange de se dire que nous nous retrouverions toutes les trois, mais en des lieux inconnus, loin de notre terre natale et entourées d’étrangers. « Oui, je la connais ! » m’exclamais-je lorsqu’elle évoqua Jane, sa cousine, faisant écho à mes pensées à son sujet. « Je l’ai rencontré il y a peu. Elle m’est venue en aide, j’étais à la recherche de mes frères ! » ris-je. « Une bien aimable jeune femme. J’espère la revoir très vite. » Et Jane avait tenu sa promesse et m’avait renseignée sur sa vie à Londres, sur ses rencontres et sa routine. J’avais lu chacune de ses lettres avec attention et avais même pris des notes pour ne rien oublier. « D’ailleurs, il me semble que ce « très vite » sera vérifiée car je serai en Angleterre début avril, en effet ! Vous ne pouvez imaginer à quel point je suis heureuse de vous savoir toutes présentes là-bas, en même temps que moi. » Le voyage m’enchantait et me faisait également trembler de peur. Le grand saut vers l’inconnu. Y voir des silhouettes familières serait véritablement ma planche de salut.

Agnès reprit sa fille dans ses bras pour la dorloter. Elle m’informa des tristes événements survenus en Écosse et ayant directement touché sa famille. Je tâchais de lui apporter mon soutien par un regard consterné. Les protestants… A la fois fascinants et effrayants. Je voulais les observer, les comprendre, mais de loin, sans jamais oser les approcher, de peur de me mettre en danger. « Pauvres d’elles… » les plaignis-je. Cependant, j’émis un soupir rassuré lorsque j’appris que toutes se portaient bien. « Et je dinerai avec vous avec plaisir ! Cependant, je ne souhaiterais pas vous déranger… » m’excusais-je, un peu timide. Je ne connaissais guère Margaret et Agnès devait être encore épuisée.

Puis, elle me tendit son joli mouchoir brodé et j’observais la précision avec laquelle Agnès s’était appliquée à reproduire d’adorables motifs d’oiseaux et de fleurs. Tout était si détaillé ! C’était un véritable travail d’orfèvre. Je la félicitais chaleureusement pour son travail. Je me décidais ensuite à arrêter de picorer dans l’assiette de gateau, comme un petit moineau affamé. Sinon, mon diner refuserait de trouver une place dans mon estomac, le soir venu.

« Oh ma famille ! » riais-je. « Ils se portent tous comme des charmes ! Ma mère est égale à elle-même, toujours à la recherche d’un bon parti… » lui avouais-je en rougissant. « Mes cadets sont toujours aussi excités et joueurs. Ils sont tellement espiègles ! » Je me remémorais leurs visages souriants avec une presque nostalgie, alors que je n’étais même pas encore partie. « Quant à mon père et mes frères Robert et William, nous partons ensemble en Angleterre. D’ailleurs, saviez-vous que Robert souhaite devenir un garde royal de la Reine Mary ? C’est cela qui motive notre voyage, » lui dis-je en reposant ma tasse. « Et vous, Agnès, vous rendez-vous simplement au sud pour escorter votre sœur ? »



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agnès

ft. agnès
chapitre quatre

Ma princesse est dans mes bras, je suis heureuse d'avoir donné naissance à Jane et je me promet que personne ne m'enlèvera pas. Je ferais tout pour que ma fille reste près de moi, personne ne me la prendra. Jamais. Sauf quand elle trouvera son prince, elle pourra partir avec lui mais pas avant. Je serais une mère protectrice. Je confie ma fille à une servante pour que je puisse grignoter. Je parle à Agnès de ma petite chérie. Je parle par la suite de mon accouchement, je souris à Agnès, j'apprécie beaucoup Agnès. La domestique cherche le mouchoir que j'avais réalisé pour ma fille. De plus, je déclare à mon amie que bientôt j'irais en Angleterre et je lui demande également si elle connaissait ma cousine Jane. Je ne l'ai pas vu depuis ce tragique événement survenu en septembre. Pauvre Jane …

Agnès - Oui, je la connais ! Un sourire s'illumine sur mes lèvres.  l’ai rencontré il y a peu. Elle m’est venue en aide, j’étais à la recherche de mes frères ! rit-elle par la suite.  Une bien aimable jeune femme. J’espère la revoir très vite.  D’ailleurs, il me semble que ce « très vite » sera vérifiée car je serai en Angleterre début avril, en effet ! Vous ne pouvez imaginer à quel point je suis heureuse de vous savoir toutes présentes là-bas, en même temps que moi. 

Agnès – Jane est une personne formidable. Elle est toujours là pour aider les personnes. J'espère que ma petite fille sera comme ma cousine. Je souris. Oh ! Je suis ravie que vous serez là-bas. Quand partez-vous pour le pays de la Rose ? Vous allez prendre un bateau ou prendre un carrosse pour vous rendre là-bas ? Avec William, nous sommes en train de parlementer pour voir quand nous partons. Il pense que nous devons partir vers mars mais j'ignore encore si nous devons prendre un bateau ou un carrosse. Je soupire.

Par la suite, je repris ma fille dans mes bras, nous parlons des tristes événements survenus en Écosse et en Angleterre, causée par cette plante qui ronge notre pays, il s'agit des protestants. C'est une mauvaise plante qu'il faut arracher avant qu'ils fassent empirer les événements. Que devons-nous faire contre ce mal qui nous ronge ? Les Tuer ? Non … Je refuse qu'on tue. Je ne veux pas qu'on tombe dans une guerre civile. Peut-être devons-nous les convertir ? Oh je ne sais plus. Je soupire.

Agnès -  Et je dinerai avec vous avec plaisir ! Cependant, je ne souhaiterais pas vous déranger… dit-elle après que je lui ai proposé de l'inviter.

Agnès – Cela ne me dérange pas Agnès ! Je serais ravie que vous soyez là. Et puis, cela me change de vous voir ! Dis-je en souriant.

Mon amie tient dans ses mains le mouchoir que j'ai confectionné pour ma fille tandis que moi j'ai ma princesse dans mes bras. Je suis heureuse qu'elle soit là. J'observe le regard de mon amie posée sur mon mouchoir. Je souris. Elle me félicite, je lui accorde mon plus beau sourire.

Agnès - Oh ma famille ! Dit-elle avec un rire. Ils se portent tous comme des charmes ! Ma mère est égale à elle-même, toujours à la recherche d’un bon parti… Elle rougit. Mes cadets sont toujours aussi excités et joueurs. Ils sont tellement espiègles ! Quant à mon père et mes frères Robert et William, nous partons ensemble en Angleterre. D’ailleurs, saviez-vous que Robert souhaite devenir un garde royal de la Reine Mary ? C’est cela qui motive notre voyage, Elle repose sa tasse. Et vous, Agnès, vous rendez-vous simplement au sud pour escorter votre sœur ?

Agnès – Je suis heureuse qu'ils se portent bien ! Avez-vous une idée du parti que votre mère vous destine ? Il me semble que vous m'avez dit qu'elle avait pensé à mon noble cousin James. Lui dis-je avec un sourire. Je la regarde. Il veut devenir garde royal ? Qu'en pensez-vous ma chère amie ? Alors, pour Margaret, elle ne souhaite pas aller en Angleterre mais je vais essayer de la convaincre. J'aimerais que ma sœur connaisse d'autres pays que notre chère Écosse. Enfin, pour mon voyage, c'est surtout que je suis invitée à un mariage de mes amis musiciens. Je souris. Mais aussi … Je reverrais mon fils, Alexander.

Une servante entre dans la pièce après avoir toquer, elle me transmet une missive. Elle prend Jane dans ses bras pour que je puisse lire. Il s'agit de ma sœur Margaret, celle-ci ne sent pas bien et elle ne pourra pas manger avec nous ce soir. Je soupire, Agnès ne verra pas ma sœur ce soir. Je demande à la servante de me redonner Jane après l'avoir remercier. Elle me la redonne puis je souris à Agnès.

Agnès – Ma sœur ne sera pas présente ce soir, elle ne se sent pas bien. Je soupire. Nous serons toutes les deux ou mon époux se joindra à nous. Je ne sais pas encore s'il sera là. Je soupire. Je la regarde. Que voulez-vous manger ? Il y a des tourtes si vous voulez !


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