Sujet: Une petite danse ? - Feat Annabeth Jeu 22 Jan - 21:51
Je vivais à Whitehall depuis maintenant plusieurs mois, j'y avais mon propre appartement comme beaucoup de personnes. Je savais que ce n'était pas une demeure définitive, qu'un jour je retournerais en Espagne pour me marier et que j'y retournerais de façon définitive, mais jusqu'à présent, mon très cher ami avait besoin de moi avec lui à la cours d'Angleterre. Tant qu'il jugerait ma présence nécessaire, je resterais avec lui, il n'y avait pas de soucis avec cela, il avait ma confiance, et j'avais la sienne, c'était comme ça depuis notre première rencontre et ça ne changerait sans doute jamais, notre lien étant plus fort que certains ne le pense. Pour autant, il y avait souvent des festivités d'organisée à l'intérieur du palais, et si je participais à de nombreuses, ma présence n'était pas forcément requise à toutes. Je préférais bien souvent un peu de solitude le soir, pour avoir l'esprit calme afin de me coucher tôt et de me lever tôt. Je n'étais pas adepte de ces fêtes qui se finissent très tard dans la nuit. Je ne restais jamais jusqu'à la fin en général, je partais bien avant que certains ne soient plus maîtres de leurs pas. Je ne m'étais jamais réellement mis dans un état pareil, ce n'était pas digne de mon rang et de ma réputation. Je savais m'amuser bien entendu, mais j'étais plutôt quelqu'un de sérieux dans tout ce qu'il faisait. Mais ce soir, j'étais chaleureusement invité à venir. Je n'avais pas participé à de nombreuses fêtes depuis le mariage royal, quelques unes, mais peu en vérité par rapport à certains. Mais je ne pouvais pas être en permanence absent, alors ce soir, j'étais là, il y avait de la musique, une musique qui était douce à mes oreilles, mais je restais dans mon coin observant les couples qui dansaient devant mes yeux. Je n'étais pas forcément un danseur expérimenté, mais je me débrouillais. Ainsi, alors qu'une chanson que j'aimais grandement passait, je me décidais à inviter une belle demoiselle qui semblait ne pas avoir eu de cavalier depuis le début de la soirée. Je m'approchais d'elle et lui demandais.
" Voudriez-vous m'accorder cette danse ? "
Et je lui tendais la main pour qu'elle la saisisse et donc que nous puissions danser, elle et moi. Je n'étais cependant pas à l'abri d'un refus même si cela restait rare en ce qui me concernait, mais peut être n'avais-je tout simplement pas choisi la bonne personne n'est ce pas ?
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Sujet: Re: Une petite danse ? - Feat Annabeth Jeu 29 Jan - 20:52
Juste une danse, puis plus rien.
La Salle de Banquet du Palais de Whitehall. Octobre 1554.
C’était une soirée comme une autre, un moment qui représentait la gloire des Tudor et des Habsbourg. La cour était en fête depuis le mariage et tous semblaient attendre un bébé qui viendrait couronne le succès de cette union et de cette alliance. La reine et le roi étaient joyeux et tous disaient que Philippe de Habsbourg était plus que tout influent sur son épouse. Les décrets catholiques ne cessaient de pleuvoir, éloignant plus que tout, les protestants de la cour. Annabeth était loin de tout ça, ce monde n’était pas le sien, même si elle venait de découvrir que son père, l’homme absent de sa vie était un noble et que sa petite sœur était son héritière. Ce monde aurait dû être le sien, mais pour la belle courtisane, il était le lieu de tous les mensonges, un endroit détestable de complot et d’argent. Pour elle, le bonheur n’était pas ici, mais ailleurs, dans des forêts ou des océans, loin de tout, loin des hommes. Elle portait une magnifique robe, confectionnait pour elle, par sa chère amie, sa confidente, sa presque sœur, mais surtout sa maîtresse, Héléna Sheridan. Sa robe était d’une ravissante couleur bleu nuit et argent, sans bijoux, elle avait l’air mystérieuse, attirant parfois les regards de plusieurs nobles, qui devaient se demander qui était cette jeune fille. Pour cette soirée, elle accompagnait la comtesse de Lancastre, préférant rester non loin d’elle, mais rapidement Annabeth vit qu’elle ne lui était pas réellement utile et vagabonda dans la salle de banquet. Elle buvait de l’excellent vin, picorait quelques fruits du banquet et admirait les danseurs. Elle ne parlait à personne et personne ne venait la voir, ce qui n’était pas plus mal. Par moment, Héléna l’appelait pour la présenter, comme étant la meilleure dame de compagnie du monde et elles riaient, jusqu’à ce que le comte ne capte à nouveau l’attention de son épouse. Annabeth observait, elle les regardait tous, eux qui étaient dans leur élément, mais pas elle, elle ne connaissait pas les bonnes manières et en plus, elle reconnaissait certains de ses anciens clients, qui par moment jetaient des regards envieux sur elle. Pour échapper à leur regard, elle se cachait parmi la foule, qui ne cessait de s’agglutiner. La salle de banquet était bondée, avec les anglais et les espagnols qui peuplaient la cour de la reine et du roi. C’était la première fois que la jolie courtisane pouvait voir le couple royal d’aussi près, elle les admirait, ils étaient tellement beaux, mais au vu des regards du roi, elle comprit bien vite qu’il n’éprouvait pas un amour aussi sincère pour son épouse, qu’il le disait. Comment lui en vouloir, la reine était beaucoup plus vieille que lui, elle ne devait pas être son idéal féminin. Alors qu’elle était dans ses pensées, un homme aux boucles brunes s’approcha d’elle, elle l’identifia rapidement par son accent comme étant un noble espagnol, pour lui proposer une danse. Annabeth ne savait plus où se mettre, elle savait que si elle acceptait, cela passerait comme étant inconvenant et elle ne voulait pas ternir la réputation de cet homme, qui ne devait sûrement pas savoir qu’elle vendait autrefois son corps. La jeune femme jeta un regard vers Héléna qui lui fit un petit signe non de la tête et poliment Annabeth s’inclina et refusa la main du jeune homme.
« Je vous prie de m’excuser, mais je ne puis accepter, cela serait vraiment inconvenant pour vous. » Déclara la jeune femme, tout en s’inclinant à nouveau et elle laissa l’homme-là, quittant la pièce, pour rejoindre une antichambre, où on ne trouvait personne, en dehors de quelques serviteurs. A ce moment-là, regarda derrière elle pour savoir si elle était seule et elle s’installa sur un fauteuil près d’une fenêtre et admira le jardin éclairé par des torches. Ici, au moins, elle ne dérangerait personne.
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Sujet: Re: Une petite danse ? - Feat Annabeth Jeu 5 Fév - 21:24
Pourquoi étais-je venu à cette fête ce soir ? Je ne le savais pas véritablement, car je ne suis pas dans ce genre là en général. Je ne suis pas quelqu'un qui aime faire la fête, du moins, pas comme tout le monde. Je suis plus à l'aise sur une aire de bataille que dans ce genre de fête. J'avais fait un effort pour le mariage royal, mais je ne faisais presque jamais l'effort lors de "petites" fêtes de ce genre, car bien entendue, elle n'avait rien de petites, même si elle n'était là pour aucun événement en particulier. Il y avait énormément de monde, je pouvais le voir, et plus la soirée continuait, plus la salle se remplissait de nombreuses personnes que je ne connaissais pas forcément très bien. Je n'étais ici que depuis quelques mois, alors même si depuis le temps, j'étais devenue un visage que l'on connaissait à la cours, j'étais loin de connaître tout le monde et les nombreuses rumeurs qui circulaient. Je me fichais bien de ces rumeurs, elles ne m'atteignaient pas, ou très peu, parce que je savais qui j'étais. Je n'étais pas un de ces coureurs de jupons comme il y en a de nombreux par ici, je suis quelqu'un de respectueux vis à vis des sentiments féminins. Je ne me verrais coucher avec une femme un soir sans la connaître. Je ne me verrais pas le lendemain en courtiser une autre, cependant, rien ne m'empêcher d'en rencontrer certaines et de parler, n'est ce pas ? Oui, c'était ce que je pensais, mais je ne savais pas trop à quoi m'en tenir avec certaines. En tout cas, ce soir, j'essayais de me prêter au jeu, invitant une des plus belles jeunes femmes de la soirée alors qu'elle était seule sans que je ne comprenne véritablement pourquoi. Une si belle femme devait avoir de nombreux courtisans, pourtant, elle semblait être incroyablement seule dans cette pièce. Je lui demandais donc bien naturellement si elle voulait m'accorder cette danse mais j'essuyais un refus. Je constatais autour de moi des regards désapprobateurs alors que la jeune femme s'en allait, je ne sais où. Je ne comprenais la raison de cette fuite, mais plutôt que de demander à ces personnes qui m'avaient jetées un regard méfiant vis à vis de mon geste, je décidais de quitter la fête, mon absence ne se remarquerait même pas puisque je n'étais pas véritablement coutumier de tout cela. J'allais dans la direction où la jeune femme était partie pour en savoir plus, pour essayer de comprendre, et qui sait, peut être qu'elle m'accordera cette danse finalement. Non, si elle ne voulait pas, je n'étais pas du genre à forcer les gens à faire tout ce que je désirais. Je n'avais jamais été despotique, tout du moins, pas de la sorte. J'avais un rang à tenir, c'est une certitude depuis la mort de mon frère, mais jamais je n'outrepasserais cela. Je me dirigeais donc dans Whitehall. Je demandais donc à certains serviteurs s'ils n'avaient pas vu cette jeune femme dans sa belle robe bleue. On m'indiqua alors une antichambre, elle s'était installé dans un fauteuil regardant par la fenêtre le beau jardin illuminé par des torches.
" Vous êtes là. Pardonnez-moi si je commets un impair, mais je n'ai pas compris la raison de votre fuite. Pourquoi cette danse serait-elle inconvenante ? Vous êtes une très belle femme. "
Je ne voulais pas lui faire peur ou quoique ce soit, je voulais seulement comprendre ce qui s'était passé parce que je n'avais pas compris le pourquoi du comment. Ici, à l'abri des regards, ce serait sans doute plus simple pour parler. Mais si elle ne le désirait pas, je ne la forcerais nullement, je ne voulais pas la mettre mal à l'aise.
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Sujet: Re: Une petite danse ? - Feat Annabeth Mer 11 Fév - 21:40
Juste une danse, puis plus rien.
La Salle de Banquet du Palais de Whitehall. Octobre 1554.
Elle n’était qu’une prostituée, une fille de rien qui ne méritait en rien les grâces de ce monde. Depuis toujours, Annabeth Blackwood avait vécu dans le mensonge de sa vie, avec une mère qui l’avait caché à son père, une mère sorcière qui n’avait pas hésité à la vendre. On lui avait menti, sur ses origines, son père, mais aussi sa sœur, une jeune inconnue qui était apparue dans sa vie il y a peu. Rosemary, elle était une douce jeune fille, dont la vie était aussi devenue un mensonge, quand du jour au lendemain, elle avait découvert qu’elle avait une sœur et surtout que sa mère était un monstre. Lors de leur rencontre, Annabeth n’avait pas mâché ses mots, elle avait peint un portrait froid de sa mère, la montrant tel qu’elle était, un être abominable, tout droit venu des Enfers. Elle avait peut-être choqué cette petite sœur retrouvée, mais la belle courtisane n’avait pas voulu lui créer l’illusion qu’elle avait une famille saine, même elle, elle avait eu le malheur d’être empoisonnée par sa mère, si bien qu’elle ne pourrait jamais fréquenter les gens bons de ce monde. Elle avait refusé cette danse à un homme, elle la prostituée, elle qui avait était contrainte de vendre son corps. Elle n’avait pas eu le choix, elle ne voulait pas déshonorer cet homme, à cause de sa présence. Un seul regard d’Héléna lui avait fait comprendre qu’elle avait eu raison d’agir ainsi, elle était présente grâce à elle, mais elles avaient convenu qu’elle ne ferait rien de plus, même si elle s’était découverte une ascendance noble. Elle n’était pas noble, elle ne le serait jamais, son cœur était sauvage et sa vie de paysanne avait marqué à jamais son âme. Elle avait fuis, préférant rester loin de la fête et surtout loin des autres hommes qui pourraient vouloir l’inviter à danser. Annabeth espérait qu’elle n’avait pas offensé l’homme. Seules dans une antichambre à l’écart, elle se disait que c’était une idiotie s’être venue à cette fête. Elle aurait mieux fait de rester avec les autres servantes et non pas revêtir une telle robe, qui ne lui convenait pas. Elle pensait être seule et pourtant, l’homme éconduit l’avait suivie et le voilà maintenant face à elle. La jeune femme se leva aussitôt, ne sachant ni quoi dire, ni quoi faire. Que lui voulait-il ? Que devait-elle faire ? Lui. Il voulait savoir pourquoi elle avait fuis et elle, que devait-elle lui répondre ? Qu’elle était une prostituée, une courtisane qui s’était vendue et avait été entretenu par bon nombre d’hommes. Elle s’inclina de façon brève, comme elle l’aurait fait avec n’importe quel noble, puis elle répondit :
« Excusez-moi, ma fuite a dû vous paraître très étrange, mais je ne suis pas comme toutes ces ladies, je ne suis pas noble et vous vous avez un haut rang, cela ne m’a pas paru raisonnable envers votre personne de vous laisser m’inviter à danser. » Elle baissa la tête, espérant que ses explications suffiraient à contenter l’Espagnol. Cependant, la jeune femme avait tout de même appréciée son commentaire sur sa beauté, ce compliment lui allait droit au cœur, même si selon elle, d’autres ladies étaient bien plus belles qu’elle. « Vous devriez peut-être retourner dans la salle des banquets, je suis certaine que d’autres jeunes femmes seraient enchanté de pouvoir danser avec vous. » Ajouta la belle courtisane, en espérant pouvoir ainsi faire fuir l’homme.
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Sujet: Re: Une petite danse ? - Feat Annabeth Ven 13 Fév - 15:42
Devais-je comprendre qu'elle n'avait pas envie de me parler de façon discrète malgré son rang et son passé apparemment sulfureux ? Possible, oui, c'était ce que j'en déduisais en tout cas, même si cela ne me dérangeait pas. J'avais un rang, certes, mais je n'étais de ce genre là, à délaisser une belle jeune femme sous prétexte qu'elle était déshonorante pour moi. Et puis, que risquions-nous par ici ? N'étions-nous pas à l'abri des regards après tout ? Alors pourquoi ne pas discuter un petit peu ? Peut être qu'elle ne le désirait pas, je ne savais pas, mais personnellement, j'avais envie de faire un peu connaissance. Si elle ne le voulait vraiment pas, je n'insisterais, je n'étais de ce genre d'hommes qui voulait à tout prix que l'on accède à ces requêtes. Surtout que bon nombre d'hommes avaient du se montrer fortement impolis avec elle lorsqu'elle vendait son corps pour survivre. Je n'ai jamais eu à faire à ce genre de service, mais cela me fait presque de la peine pour ces jeunes femmes qui sont obligées de faire ainsi, simplement pour pouvoir vivre. Mais notre société est ainsi faite. Les plus riches restent les plus riches sans qu'ils ne se soucient des plus pauvres. Les plus pauvres faisaient la basse besogne que les plus riches ne veulent pas faire et ils gagnent une misère, juste ce qu'il faut pour avoir à manger et à boire, et encore. Ils étaient donc loin de vivre dans le faste et le majestueux comme j'avais pu le faire durant toute ma vie. J'étais né dans la bonne famille pour ainsi dire mais ce n'était pas le cas de cette jeune femme, à moins que les choses ne soient bien plus compliquée ce qui ne serait pas même étonnant. J'avais entendu de nombreuses histoires, certains étaient peu vraisemblables, mais apparemment vraies. Je ne me fiais pas à tout cela, je ne faisais confiance qu'à ce que je pouvais bien voir la plupart du temps. La jeune femme m'expliqua alors grossièrement et rapidement ce qu'elle était. Je n'étais pas là pour la juger cependant quoiqu'elle soit ou qu'elle puisse avoir fait.
" Ce n'est rien, je comprends, mais si vous aviez seulement refusé la danse, je n'aurais pas insisté vous savez. Je ne suis pas ce genre d'homme contrairement à la majorité de ceux ici présent. Quant à ma présence dans la salle des banquets, je peux vous assurer qu'elle n'est pas vraiment requise. Je n'aime pas spécialement ce genre d'événement. Mais vivant à Whitehall, je me dois de faire parfois acte de présence comme ce soir. Si on m'a aperçu cela me convient. Mais si vous ne désirez pas ma présence, je comprendrais et je m'en irais comme je suis venu. "
Je ne voulais pas qu'elle se sente obligée de me supporter quelques minutes pour discuter. Je n'étais de toute façon pas là pour la juger comme je me le disais intérieurement. Elle était belle et si elle était auparavant dans la salle des banquets, je regrettais de l'avoir invitée à danser car c'était elle qui manquait la fête. Elle devait aimé cela si elle avait réussi à se faire une place dans ce cercle fermé, alors que moi, je n'y tenais pas plus que cela.
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Sujet: Re: Une petite danse ? - Feat Annabeth Sam 21 Fév - 13:03
Juste une danse, puis plus rien.
La Salle de Banquet du Palais de Whitehall. Octobre 1554.
Si elle en était là, à porter une robe magnifique et à assister à une réception à la cour d’Angleterre, Annabeth le savait, c’était grâce à sa maîtresse la comtesse de Lancastre, à qui elle devait tout. Elle lui devait tout, mais la jeune femme ne savait pas comment lui rendre. Elle était à son écoute, restait proche d’elle quand elle en avait besoin, mais rien ne semblait assez cher à ses yeux, pour lui montrer à quel point sa générosité, l’avait sorti d’un milieu qu’elle détestait. La vie d’Annabeth avait connu de nombreux bouleversements, il y avait eu cette mère, tant idéalisée, qui était en fait un monstre. Il y avait les hommes, qui autrefois étaient ses protecteurs et qui étaient devenus ses bourreaux. Puis, il y avait maintenant cette petite sœur, qui avait vécu dans un cocon et qui semblait porter le poids du passé ou celui d’un lourd secret. Annabeth connaissait à peine Rosemary et pourtant elles étaient sœurs. La jeune femme avait beaucoup de mal à assumer cette nouvelle situation, ce nouveau secret qui s’ajoutait à d’autres. En plus, elle devait aussi se protéger contre Rose, qui contrairement à ce qu’elle pensait, n’était toujours pas morte en prison, mais survivait. Si elle avait pu, la jolie courtisane aurait quitté la ville de Londres, pour s’envoler bien loin, à la campagne ou dans un autre monde où personne ne la connaissait. Son rêve était de ne plus être regardé comme la prostituée du coin, comme celle qui a été entretenu par de nombreux nobles. Elle le savait, à chacun de ses passages, un homme la reconnaissait, il parlait à d’autres et pour finir, tous la regardaient comme une étrange créature. Partir serait la solution, mais avec Rosemary, qu’elle allait sûrement devoir protéger de sa mère, elle ne pouvait pas. Annabeth en était certaine, à un moment ou un autre, Rose voudra se rapprocher de sa plus jeune fille et malheureusement pour Rosemary, cela ne sera pas pour lui faire du bien. Malgré tous ces problèmes, qui ne cessaient de s’accumuler, Annabeth avait la chance de se trouver à la cour, elle le savait, de nombreuses femmes payeraient pour être à la place, mais en ce qui concernait la belle brune, elle aurait préféré fuir, plutôt que de rester. Quand le bel espagnol lui avait proposé une danse, elle avait préféré partir de la salle des banquets, pour éviter les moqueries et surtout pour se protéger. Si elle avait accepté, la réputation de l’homme aurait sûrement été tâchée et la jeune femme s’en serait voulu pendant un moment. Malheureusement pour elle, l’homme avait décidé de la suivre pour comprendre le pourquoi du comment de sa fuite. Annabeth aurait nettement préféré qu’il reste dans la salle, mais maintenant, elle allait devoir répondre à ses questions, tout en essayant de ne pas trop dire la vérité sur elle-même. Après avoir pris la parole, la jeune femme comprit, soit elle lui disait de partir et il le ferait, soit elle lui disait de rester et il le ferait aussi. La brune entre ce choix draconien ne savait pas réellement quoi faire, surtout qu’il pouvait se dérouler plusieurs heures, pour que la comtesse se décide à quitter la réception.
« Je n’étais pas très à l’aise non plus dans cette salle. » Souriait la belle courtisane. « Je tiens vraiment à m’excuser auprès de vous. Vous devez juger mon comportement étrange, mais j’ai fait cela pour préserver votre réputation. Ma maîtresse m’avait aussi demandé de ne danser avec personne, voilà pourquoi j’ai refusé. Après, je ne vous retiens pas, si vous voulez inviter une autre demoiselle, je suis certaine que d’autres le voudront. Moi, je vais juste attendre que ma maîtresse ait fini avec cette réception. » Disait la jeune femme tout en s’inclinant.
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Sujet: Re: Une petite danse ? - Feat Annabeth Mer 4 Mar - 18:48
Cette jeune femme était très respectueuse, je pouvais le voir, plus que certaines, mais il faut dire qu'elle semblait revenir de loin, ayant un passé qui n'était peut être pas très enviable, n'est ce pas ? C'était ce qu'elle me laissait croire, même si je n'avais aucune certitude. Quand je lui avais proposé la danse, elle avait jeté un regard interrogateur envers une autre jeune femme, comme pour lui demander son avis mais visiblement, elle ne le pouvait pas, car elle ne faisait pas partie de ces personnes méritant de danser sur la piste aux étoiles. Elle pouvait assister à la réception, observer les gens, mais rien de plus, c'était fort dommage pour sa personne, je le voyais clairement, mais que pouvait-elle faire de plus que cela ? Il n'y avait rien à faire, notre passé a plus d'importance que la personne que nous sommes actuellement. Mon passé à moi était plutôt glorieux, d'ailleurs, si mon frère n'était pas mort, peut être que je ne serais pas ici, sûrement même que je ne le serais pas, mais que lui oui. Mais il n'était plus de ce monde malheureusement, alors j'avais du prendre sa place que je ne convoitais pas mais qui finalement n'était pas si mauvaise que ça, même si ma place était plus sur un champs de bataille qu'ailleurs. Je me montrais donc très franc avec la jeune femme. Si je suis ici depuis plusieurs mois à présent, presque une année mine de rien, ce genre de réception n'est pas quelques choses que j'aime vraiment, ce n'est pas quelques choses que j'apprécie à sa juste valeur, mais comme je suis un invité ici et que je suis un proche du roi, je me dois de faire acte de présence parfois. J'avais décidé que cela soit ainsi ce soir, mais je n'avais visiblement pas choisi la bonne personne pour égayer la soirée. Depuis combien de temps était-elle à la cours ? Je ne saurais le dire, mais peut être qu'elle y était depuis plus longtemps que moi, dans ce cas là, je ne pouvais pas savoir qu'elle fuirait, mais peut être qu'elle était arrivée après moi et qu'elle assistait à toutes ces réceptions, c'était aussi possible, je ne le savais pas trop. Peu importe, je la laissais s'expliquer d'avantage quand à la situation. Elle s'excusait, et ne me retenait pas. Elle me donnait le droit de rester mais elle ne me chassait pas de devant elle, je ne savais que faire. Il faudrait que je retourne tôt ou tard à la réception quoiqu'il advienne, mais si certains m'avaient vu partir derrière la jeune femme, ils penseraient peut être que nous étions en train de faire de mauvaises choses, sans doute parce que certains se sont déjà amusés à faire cela avec des filles de joies. Mais je ne suis pas comme ça, d'ailleurs, j'étais en train d'essayer de séduire Jane, et c'était en bonne voie, mais je préférais ne pas me montrer trop présomptueux.
" Dans ce cas, si cela ne vous dérange pas, je vais attendre quelques instants avec vous. Je doute que votre maîtresse s'en aille immédiatement vu que la soirée ne fait que commencer, alors si vous attendez ici, cela risque de faire long et tout ceci par ma faute, je m'en voudrais de vous faire perdre du temps. Cela fait longtemps que vous êtes ici ? "
Voilà, j'essayais de lancer un semblant de conversation, mais si elle ne le désirait pas, je m'en irais comme je lui avais dis. Très honnêtement, je préférais passer un peu de temps avec elle et avoir une conversation franche plutôt qu'avec tout ces nobles et avoir une conversation pour ainsi dire faite de faux semblants.
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Sujet: Re: Une petite danse ? - Feat Annabeth Mer 11 Mar - 22:56
Juste une danse, puis plus rien.
La Salle de Banquet du Palais de Whitehall. Octobre 1554.
Au début de cette soirée, Annabeth n’aurait jamais imaginé qu’elle se retrouverait aux côtés d’un noble espagnol, qu’elle ne connaissait pas jusqu’à maintenant. Il était beau, brun aux cheveux bouclés, comme elle. Il avait un accent du sud, celui que tous les Espagnols étrennent depuis qu’ils se trouvent en Angleterre. Cependant, n’allez pas croire que la jeune femme allait tomber amoureuse d’un étranger, qu’elle venait tout juste de rencontrer, ce n’était vraiment pas son genre. D’ailleurs, Annabeth n’était pas comme toutes les autres femmes à tomber amoureuse du premier chevalier servant qui lui parlait correctement. Elle n’avait pas confiance en les hommes et cela durerait sûrement jusqu’à la fin de ses jours. Elle avait trop souffert, était trop trahis par les hommes et elle ne pensait pas leurs faire à nouveau confiance. Surtout que sa vie avait été totalement chamboulée par l’arrivée de cette sœur Rosemary, ce qui en avait découlé les retrouvailles avec une autre famille. Annabeth n’était pas la seule Blackwood, il y en avait d’autres, Rosemary, mais aussi un cousin, qu’elle n’avait pas réellement envie de rencontrer. Pour elle, ce côté-là de sa famille vivait dans un autre monde, ils avaient de l’argent, ils portaient des titres et bien souvent, ils ne respectaient pas les plus pauvres. La jeune femme avait du mal à assumer cette ascendance et surtout elle ne comprenait pas pourquoi elle en avait été écartée. Pourquoi elle avait vécu dans la misère ? Pourquoi elle avait été prostituée par sa mère, alors que selon toute vraisemblance, elle avait un père qui aurait pu l’élever. Annabeth avait été la seule Blackwood à subir les méfaits de sa mère et elle n’acceptait pas. Même si elle détestait les hommes, cela n’empêchait pas la jeune femme d’avoir des conversations normales avec eux et aussi de pouvoir rester à leurs côtés. Elle n’avait pas le choix, surtout, qu’elle vivait au quotidien avec John Sheridan, qui l’avait autrefois utilisé en tant que maîtresse occasionnelle, pour sa garçonnière. Annabeth avait appris très tôt à faire semblant. Elle pouvait sourire chaleureusement, alors qu’elle était intérieurement folle de rage, ou triste. Elle pouvait faire semblant être heureuse, alors que c’était tout autrement, au fond de son cœur. Là, en compagnie de ce Gomez Suarez, elle savait qu’elle n’avait pas à faire semblant, il paraissait honnête et surtout plus enclin à accepter sa véritable personnalité. Alors qu’il aurait pu repartir et danser aux bras d’une autre jeune femme, l’Espagnol choisit de rester à ses côtés, pour faire la conversation. Elle fut étonnée de l’entendre s’excuser, s’était bien la première fois qu’un homme faisait cela en sa compagnie.
« Ce n’est point votre faute. » Souriait la jeune femme avant de répondre à sa question. « C’est la première fois que je viens ici, habillée ainsi, cette robe m’a été offerte pas ma maîtresse, sinon je ne suis jamais là, je reste dans l’ombre des couloirs et des rideaux ou je ne viens pas. » Disait-elle gênée, avant de continuer sur des banalités. « Vous vous plaisez bien en Angleterre ? J’ai entendu dire que vous êtes venu en même temps que le roi Philippe, notre pays doit vous changer du vôtre. » Elle parlait d’une voix timide ne sachant pas réellement ce qui était bien de faire, de dire en compagnie d’un homme étranger, qui en plus était noble. Cette situation était inconfortable pour elle, qui n’avait pas l’habitude des grandes conversations avec les hommes de la noblesse.
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Sujet: Re: Une petite danse ? - Feat Annabeth Dim 15 Mar - 14:44
La situation était un peu étrange, je ne vais pas vous le cacher. Cette jeune femme ressemblait à toutes les autres belles jeunes femmes de la soirée, mais elle n'était pas comme les autres belles jeunes femmes, son rang était bien inférieur à celui que je lui aurais moi-même donné avec cette si belle robe et ce si beau physique. Il faut l'avouer, elle était l'une des plus belles, et je désirais seulement une danse, pour être courtois, poli avec cette gente demoiselle, mais je n'avais pas pu. J'avais eu le nez creux la concernant, peut être aurais-je du demander à sa voisine de danser avec moi, les choses auraient été plus simple, mais si tout était simple dans ce monde, la vie n'aurait aucune saveur. Comme lors d'un combat, je n'aime pas gagné facilement, j'aime avoir en face de moi un adversaire à ma taille, comme ce cher John Herbert. Son orgueil est malheureusement bien trop élevé, nous avons failli en venir aux mains lors de cette joute, mais si je cultive une certaine rancoeur envers lui, je sais que c'est un très bon combattant. Je sais que si Whitehall venait à être pris par je ne sais quel prodige, que dans un combat, si nous restons alliés, que je pourrais lui faire pleinement confiance pour surveiller mes arrières. C'est un soldat, il sait faire la part des choses et maintenir les rancunes personnelles en dessous des priorités du royaume. Mais ce soir, je ne me livrais pas à un combat à l'épée, non, c'était un tout autre combat, si nous pouvons appeler cela un combat évidemment car je ne me bas pas avec cette courtisane, nous ne faisons que parler. Je vois clairement qu'elle ne sait tellement comment se placer vis à vis de moi, mais nous sommes à l'abri des regards indiscrets, elle peut parler librement, surtout que je suis quelqu'un de tolérant. Même si elle me dit être protestante, je ne lui trancherais pas la gorge pour autant, je ne suis pas pour une chasse aux sorcières, même si la situation ne sera pas forcément la meilleure au final. En tout cas, je m'excusais de l'avoir fait fuir, ce n'était pas du tout le but de mon invitation. Je ne comprenais pas pourquoi elle l'avait fait d'ailleurs. Elle n'aurait eu qu'à me refuser la danse et je n'aurais pas insisté, je ne suis pas ce genre d'homme qui oblige une belle jeune femme à danser avec lui, si elle ne le désire pas, en l'occurrence si elle ne le peut pas. Puis elle répondit à ma question. C'était donc la première fois qu'elle assistait à une soirée de ce genre là, du moins de façon si ouverte. Mais si elle ne pouvait pas pleinement en profiter, autrement dit qu'elle ne pouvait pas danser, qu'elle devait être spectatrice, je pouvais comprendre que cela ne l'enchante guère. C'était bien dommage, mais notre société est ainsi faite, et je ne peux pas aller contre cela. Je ne sais pas si cela changera un jour. Allons-nous reste cloisonnés dans ce genre de relations ? Les riches restant avec les riches, les nobles avec les nobles ? Je n'en sais rien, mais je sais clairement que je n'ai pas ce pouvoir là en ma main. Puis, elle me demande si je me plais en Angleterre. Apparemment, elle me connait, un peu, mieux que moi je ne la connais. En même temps, cela me parait logique si elle doit resté dans l'ombre de sa maîtresse. Je lui souris.
" Je me plais bien en Angleterre, mais le soleil d'Espagne me manque parfois, surtout avec la période hivernale qui va arriver. Je suis arrivé quelques mois avec le roi, pour préparer son mariage. Cela ferra une année que je suis ici en janvier. Vous êtes déjà parties dans un autre pays ? Peut être avez-vous eu la chance de visiter la France ? "
Je ne voulais pas me cloisonner à une conversation à sens unique. Nous n'étions que tout les deux alors nous pouvions parler de ce genre de banalités, du moins, je le pensais. De toute façon qui pourrait bien venir nous critiquer ? Personne. Et puis, même si certains avaient pu me voir aller à la suite de la jeune femme, je ne faisais rien de mal. Ils pourraient bien dire n'importe quoi, je le nierais fermement, mais s'ils voulaient jouer à ce petit jeu, je pourrais me renseigner sur la moindre de leurs petites faiblesses.
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Sujet: Re: Une petite danse ? - Feat Annabeth Mer 25 Mar - 15:55
Juste une danse, puis plus rien.
La Salle de Banquet du Palais de Whitehall. Octobre 1554.
Au cours de sa vie, Annabeth avait rencontré peu d’étrangers, parfois quelques Ecossais de passage que sa mère conduisait dans sa chambre. La jeune femme se souvenait encore de leur accent fort, de leurs façons rustres de procéder. Sinon, elle n’avait jamais conversé avec un Espagnol et en cet instant, la jolie courtisane se demandait s’ils étaient tous aussi aimables et prévenant que ce Gomez Suarez. Il faut dire que quand il s’agissait des demoiselles, les hommes n’avaient pas beaucoup de bonnes manières, mais en ce qui concernait celui-ci, malgré sa carrure et son apparence d’ours barbu, il semblait gentil et cela avec n’importe quelle demoiselle. Elle l’avait vu avant qu’il ne l’invite malencontreusement à danser et elle avait pu voir, qu’il n’y avait rien d’offensant, pour une dame chez lui. Si cela était une caractéristique espagnole, la jeune femme était prête à tout quitter pour se refaire une vie là-bas, loin des préjugés. Cependant, maintenant, qu’elle s’était découvert une famille, cette envie de partie loin de Londres, semblait révolue. Même si elle avait une bonne place, même si elle vivait dans le confort, Annabeth avait le sentiment de survivre dans cette vie, de ne pas être complète et surtout de toujours dépendre des autres. Elle avait dépendu de sa mère, qui l’avait honteusement exploité. Elle avait dépendu des hommes, qui avaient profité d’elle et maintenant, elle dépendait de la comtesse de Lancastre, qui lui permettait de vivre une vie convenable. Sans elle, elle ne serait pas où elle est. Sans elle, elle ne saurait toujours pas lire et écrire. Cependant, pour une jeune femme, qui durant les quatorze premières années de sa vie, avait vécu en rêvant d’une vie dont elle serait l’unique maîtresse, cette dépendance la pesait continuellement. Elle n’était ni riche, ni pauvre, ni noble, ni du peuple. Depuis la révélation des nombreux mensonges sur sa vie, Annabeth vivait dans un entredeux, elle ne savait plus qui elle était, ni ce qu’elle pouvait devenir. Prise au piège dans un tourbillon de secret, elle ne savait plus comment faire pour s’en sortir. Elle ressemblait peut-être à une femme forte, derrière sa carapace, mais au fond, la jolie brune était plus que jamais blessée et elle avait peur de ne pas pouvoir se remettre de tout cela. Partir, c’était la guérison, mais maintenant que Rosemary était entrée dans sa vie, la jeune femme avait plus que jamais peur que Rose mette la main sur cette petite sœur, qui ne méritait pour rien au monde de vivre, ce que son ainée a vécu. Ces contradictions qui se bousculaient dans sa tête, elle ne pouvait les confier à personne et c’était bien cela qui la pesait. Rosemary était concernée, Héléna était concernée et elle ne voulait pas les accabler de ses doutes. Elle savait que sous peu, sa vie allait encore prendre un nouveau tournant, qu’elle allait devoir faire des choix, être une Blackwood, une nouvelle personne ou être elle-même, la femme qui a vendu son corps durant de nombreuses années. Ses deux parties d’elle-même avait beaucoup de mal à se comprendre et surtout à en faire qu’une. La jeune femme qui faisait face à Gomez Suarez était double, il y avait une Annabeth Blackwood celle qui avait vécu toutes ces souffrances et la Annabeth avec la carapace, celle qui peut braver les dangers, celle qui n’a pas peur de dire, ce qu’elle pensait, pas même à un noble. Ces deux personnalités ne cessaient de se battre et il se pourrait bien que l’une finisse par supplanter l’autre.
« Oui le froid ici ne fait de cadeau à personne. Le premier hiver a dû être rude pour vous, mais vous verrez, on s’y fait vite. Il faut juste savoir quoi porter, pour mieux avoir chaud. » Souriait la jeune femme qui se souvenait de son enfance, dans l’ombre d’une chaumière à vivre les uns contre les autres, devant un bon feu. « Malheureusement, je n’ai jamais quitté l’Angleterre et au vu de tout ce qu’on me dit sur les Français, ça ne donne pas envie de s’y rendre. Vous qui êtes Espagnol, avez-vous déjà combattu dans ce pays ? On raconte que les Français sont de vrais rustres, pire que les Ecossais. » Souriait la jeune femme, tout en terminant sur une note d’humour à propos des ennemis communs de l’Angleterre et de l’Espagne. « Si vous êtes venus ici avant le roi, c’est que vous devez être important pour lui ? Ais-je raison ? » Cette question n’était pas anodine, Annabeth voulait surtout savoir à qui elle parlait réellement. Les noms, elle les connaissait, mais comme elle le savait très bien, un nom ne faisait rien, c’était la position de l’homme, qui faisait ce qu’il était.
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Sujet: Re: Une petite danse ? - Feat Annabeth Jeu 26 Mar - 16:27
Je ne connaissais pas la jeune femme, il ne me semblait pas l'avoir déjà vu à un événement de ce genre, mais si elle avait fait partie de la noblesse, si son rang était aussi élevé que sa beauté, il ne fait aucun doute que j'aurais tenter ma chance mais je ne le pouvais pas, elle resterait devant mes yeux, je ne pourrais que la dévorer du regard de la plus noble des façons. Je ne la toucherais pas, je ne ferrais rien qui pourrait porter préjudice à son intégrité physique. Je ne suis pas ce genre d'homme, je ne suis pas comme la plupart des hommes qui ne voient les femme que comme des objets ou presque. Elles ne sont bonnes qu'à faire les belles, le ménage ou pour assouvir des envies sexuelles. C'est la vision que presque tout les hommes ont des femmes mais ce n'est pas mon cas, bien au contraire. Peut être que je crois trop à certains principes, mais pour moi la femme est un vase faible qu'il faut véritablement chérir de la plus noble des façons. Cela pourrait paraître un peu ridicule, ou au contraire, en avance sur mon temps, je ne saurais tellement dire, mais c'est comme ça que sont les choses me concernant. Bien qu'elle ne soit pas une noble, elle a de l'importance, bien qu'elle ne soit pas noble, je ne comprends pas pourquoi je devrais la considérer comme une moins que rien en l'instant. Bien sur, en public, il y a d'autres convenances à avoir, mais ce n'est pas pour autant que je dois faire d'elle un objet. Et je pense qu'elle l'a comprit, car au fur et à mesure de notre petite discussion, elle semble peu à peu se détendre, me parlant d'elle, mais aussi de moi. Elle veut savoir à qui elle a faire, peut être parce qu'elle me pense trop bon avec elle alors que j'agis de façon naturelle. Elle me répond alors de façon franche et détendue avec même une pointe d'humour, signe qu'elle se sent à l'aise. Sans doute qu'en public, elle n'aurait pas agit de la sorte, mais là ce n'est pas le cas. Je lui souris alors. Oui, je suis arrivé en plein milieu de l'hiver dernier alors à présent, je sais ce qu'il faut prendre pour avoir chaud, mais j'ai déjà combattu en hiver lors de certaines batailles. Si je n'y suis pas bien habitué, je connais ce froid qui vient mordre vos extrémités. Puis, elle me dit qu'elle n'a jamais eu la chance de quitter l'Angleterre. Elle me demande ce que je pense des français, qu'ils sont apparemment de vrais rustres. Je ne saurais lui répondre de façon objective, puisque j'ai seulement combattu dans ce pays, je n'ai pas vraiment eu l'occasion d'y faire du tourisme, de visiter un peu les alentours, alors la sensation vis à vis de cela sera certainement différente. Puis, elle me demanda si j'étais important pour le roi puisque j'étais venu avant lui. Je souriais à cette remarque, elle semblait vouloir tout savoir de moi, mais elle savait percevoir entre les lignes.
" Je suis arrivé en plein milieu de l'hiver dernier, j'ai aussi combattu dans des situations difficiles alors même si je ne suis pas très habitué au froid, je le connais un peu. Il faut ce qu'il faut pour ne pas perdre un doigt à cause du froid bien souvent. Mais ne vous inquiétez pas, tout va bien pour moi. En ce qui concerne les français, je ne saurais tellement vous le dire. Je ne me suis jamais amusé à visiter le pays, j'y ai simplement mener quelques batailles, alors je ne peux vous dire s'ils sont véritables des rustres mais durant ces combats chaque homme l'était, pour sa survie et la suprématie de son pays. En tout cas, vous avez vu juste concernant mon rôle. Mais ce n'est pas parce que je suis ce genre d'homme que je dois me montrer plus arrogant que je ne le suis, mais n'allez pas le répéter à tout le monde. "
Je finissais moi aussi sur une pointe d'humour ma tirade. Même si mon rôle auprès du roi était important, cela ne devait pas me faire enfler mes chevilles, je n'avais pas à avoir une tête qui ne passerait pas les portes. Au contraire, à mon sens, si le roi pouvait sans doute paraître parfois inaccessible, ce ne devait pas être mon cas, preuve en est la discussion que j'avais avec cette jeune femme, n'est ce pas ?
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Sujet: Re: Une petite danse ? - Feat Annabeth Dim 12 Avr - 21:09
Juste une danse, puis plus rien.
La Salle de Banquet du Palais de Whitehall. Octobre 1554.
Pour une jeune femme qui n’avait jamais été à l’aise avec les hommes, depuis qu’elle avait été sortie de la prostitution, Annabeth Blackwood se débrouillait plutôt bien, en ce qui concernait cette conversation, avec ce bel espagnol. Elle n’avait jamais été mise au courant des rumeurs de la cour, cela parce qu’elle ne s’y intéressait pas, mais si elle écoutait un peu plus les conversations cancans des dames, elle aurait peut-être appris que cet homme était, en plus d’avoir négocié le mariage entre la reine Mary et le roi Philippe, présent pour se trouver une épouse. N’allez pas croire qu’en le sachant, elle aurait tout fait pour séduire cet homme, Annabeth était une jeune femme simple et pour rien au monde, elle ne troquerait une vie de femme du peuple, pour celle d’une grande duchesse espagnole. Elle le savait, elle était d’origine noble, elle pourrait même prétendre au titre de sa jeune sœur, celui de baronne, mais elle ne le ferait pas. La noblesse n’était pas son milieux et ne le serait sûrement jamais, pas après toutes ces années, où elle avait vécu comme une fille du peuple. D’ailleurs, pour le peu qu’elle avait essayé cette vie, elle ne s’y était jamais sentie à l’aise, même si comme toutes les femmes, elle aimait porter de belles robes, des bijoux, les coutumes et les mœurs de la noblesse, elle ne les acceptait pas. En plus, elle se demandait bien pourquoi elle avait accepté de venir à cette fête, alors qu’elle aurait très bien pu se contenter de rester en la demeure de la comtesse de Lancastre. Sûrement une folie ou une envie de vouloir voir au moins une fois le couple royal, mais la jeune femme ne s’y reprendrait plus, à trop en vouloir, en pouvait rapidement se perdre. Même si durant cette soirée, elle n’avait fait aucune mauvaise rencontre, elle se trouvait dans une situation délicate, avec cet homme, un riche duc espagnol, qui était bien éloigné de son milieux et pourtant, la sollicitude de cet homme à son égard la touchée. C’était bien la première fois qu’un homme lui parlait avec respect et prévenance, tout en évitant de la brusquer. Même si son joli minois semblait officier sur l’homme, il n’irait pas plus loin, et ça Annabeth, qui avait été malmené dans les bras de divers hommes, elle appréciait. La jeune femme écouta attentivement l’histoire de cet homme, qui en plus d’être un riche noble espagnol, était aussi un guerrier, qui avait combattu en France. Annabeth s’était mise en fait des nombreux évènements, pour savoir tenir des conversations, surtout avec sa maîtresse et elle avait découvert que politiquement parlant, la France et l’Espagne n’avaient jamais été de très bons amis, à l’instar de l’Angleterre et de l’Ecosse. C’était intéressant de pouvoir entendre un tel récit, la guerre devait être dure et s’était sûrement cela, qui avait forgé cet homme. Curieuse, comme depuis le jour où elle apprenait à lire, la belle Blackwood s’ouvrait à un monde qui lui était inconnu et quand elle le pouvait, elle aimait écouter les histoires venant d’autres contrées. N’ayant pas une vie fixe, parfois, elle se mettait à rêver, qu’elle pourrait partir et tout recommencer ailleurs, pour son bien et celui de tous ceux qui portaient le nom Blackwood. Maintenant qu’elle n’était plus seule, elle se refusait à apporter la honte à cette famille, comme Rose avait pu le faire, en trahissant son mari et sa fille nouveau-né, la petite Rosemary.
« Votre histoire m’a l’air d’avoir connu de nombreux rebondissements. Votre épouse doit sûrement vous manquer, à moins que je ne l’ais point vu dans la salle ? » Demanda la jeune femme, sans savoir qu’en fait Gomez était un éternel célibataire. « Je n’ai encore vu aucune arrogance chez vous et croyez-moi si vous souhaitez le devenir, vous auriez grand mal à atteindre le niveau de certains de nos nobles anglais. Le mari de ma maîtresse, le comte de Lancastre est l’un des hommes les plus vaniteux que je connaisse et il y a bien ce Matthew Stuart, comte de Lennox, on raconte qu’il voudrait un jour être roi et de l’Ecosse et de l’Angleterre, grand mal lui en prenne, il a bien du chemin à parcourir pour y parvenir. » En fait, pour une jeune femme qui ne s’intéressait guère aux coutumes des nobles, Annabeth était très au courant des hommes qu’elle devait soigneusement éviter, pour elle mieux connaître son prochain était une meilleure manière de survivre en ce monde cruel.
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Sujet: Re: Une petite danse ? - Feat Annabeth Jeu 16 Avr - 19:31
Il faut de tout pour faire un monde, notamment d'hommes comme moi agissant sagement avec la gente féminine. Je sais que ces hommes là ne sont pas si nombreux que cela, que les femmes sont là pour leur obéir au doigt et à l'oeil mais je ne suis pas comme cela, je ne forcera pas une jeune femme à coucher avec moi parce que j'en ai envie et que mon rang me le permet. Je ne suis pas ainsi, même si j'en connais d'autres qui n'accepteraient pas un tel affront. Dans sa malchance, la jeune femme avait eu la chance de tomber sur moi, car certains lui auraient couru après, certes mais sans doute pas dans l'espoir d'avoir un brin de conversation. Peut être qu'ils auraient essayé de coucher avec elle, ou alors de faire preuve de violence pour cette affront d'être partie ainsi devant tout les invités, mais personnellement, je ne m'arrêtais pas du tout à cela, au contraire, son geste était un sacrifice que j'appréciais. Elle ne voulait pas ternir ma réputation, à cause de ce qu'elle était mais si cela ne tenait qu'à moi, je la ramènerais dans la salle et je danserais avec elle quoi que l'on puisse bien me dire, mais en l'occurrence, elle serait plus mal à l'aise que moi et cela je ne le voulais pas pour elle. Je ne voulais pas qu'elle se sente mal à cause de moi. Certaines femmes avaient du l'être, sans aucun doute, mais si je peux éviter de leur faire du mal, je le ferrais quoiqu'il arrive, quoiqu'il puisse m'en coûter. Evidemment, si certaines se font passer pour des hommes et qu'elles me volent, alors je n'hésiterais pas, mais je n'avais pas de raison de lui faire mal dans l'instant, ni maintenant, ni jamais d'ailleurs. Je lui expliquais donc un peu mon histoire, mon parcours pour être arrivé ici, à la cours du roi d'Angleterre. Cela n'était rien d'extraordinaire à mon sens, je ne devrais simplement pas être ici mais après tout, je me suis habitué à cette vie. Je suis un guerrier dans l'âme, tout ceux qui me connaisse un peu le savent, je ne suis pas spécialement fait pour la vie à la cours, mais je me verrais mal m'en aller, maintenant ou dans quelques temps sans que le roi ne m'en fasse une demande explicite. Je suis son soutien, je dois être là, quoiqu'il advienne. Cependant, une seule condition me ferait peut être quitter la cours prématurément. Si je trouvais une femme, alors peut être que je ferrais ma vie loin d'ici, mais pour le moment, je n'en avais pas. J'avais passé mon temps sur les champs de batailles, puis j'avais du gérer les affaires familiales avant de devenir conseiller auprès de celui qui serait le futur roi d'Angleterre. Autrement dit, je n'avais pas eu beaucoup de temps pour m'occuper réellement de la gente féminine. Mais maintenant que mon rôle était terminé pour cela, je prenais un peu de temps pour moi. Je savais que j'avais de nombreuses prétendantes, mais je n'étais pas du genre à courir après plusieurs lièvres, ainsi, il n'y avait véritablement que deux prétendantes : Lavinia & Jane. La jeune femme aborda d'ailleurs ce sujet, sans savoir que j'étais célibataire.
" Effectivement, vous n'avez pas du la voir dans la salle puisque je n'en ai pas. En ce qui concerne l'arrogance, je trouve qu'elle ne sied pas aux hommes et ceci dans n'importe quel domaine. Que celui qui est debout prenne garde de ne pas tomber. C'est une de mes devises, peut être devrais-je en toucher deux mots à ces personnes, mais je doute qu'elles possèdent un quelconque effet sur leur esprit. L'orgueil est quelques choses qui vous dévore de l'intérieur, qui vous consume, c'est mauvais. Si un jour la vanité me monte à la tête et que vous êtes dans les parages, je vous prierais de me le dire, car c'est tout ce que je déteste chez une personne. "
Surtout quand l'homme se croit tout permis avec la femme. Je sais que peu partage cette pensée, je ne cherche pas à les convaincre, loin de là, je sais que je ne pourrais pas les changer, mais voilà, il faut savoir faire la part des choses et agir en conséquence.
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Sujet: Re: Une petite danse ? - Feat Annabeth Mar 28 Avr - 11:31
Juste une danse, puis plus rien.
La Salle de Banquet du Palais de Whitehall. Octobre 1554.
Cette soirée avait pris un tournant inattendu pour la jeune femme, qui avait pensé pouvoir rester discrète, tout en pouvant profiter de la cour. Elle avait pensé regarder seulement avec ses yeux et profiter de ce moment, tout en restant non loin de la comtesse de Lancastre. Annabeth était une servante dévouée, une amie, qui tenait beaucoup à cette femme, qui lui avait permis une nouvelle vie. Bien sûr, elle avait fini par laisser Héléna Sheridan, pour ne pas la déranger dans ses conversations. Tous savaient qui elle était, tous connaissaient le scandale que la comtesse avait amené chez elle en ayant la jeune Blackwood pour servante. Mais ce qui faisait la réputation de la comtesse, s’était bien qu’elle se moquait des paroles des personnes qui l’entouraient, elle faisait toujours à sa convenance et personne ne devait lui dicter ses faits et gestes. Ce soir, Annabeth s’était sentie comme une princesse de conte de fée, même si la réalité était tout autre, comme Cendrillon, elle avait revêtu une magnifique robe. Comme Cendrillon, elle avait franchis les portes du palais, pour assister au bal. Elle n’avait pas dansé, elle préférait regarder. Puis, quand on l’a invité, elle a fuis. Annabeth ne pourra jamais concurrencer une jeune fille de la noblesse, de toute façon, elle ne le désirait pas, elle n’en était pas une. Elle n’était qu’une jeune femme, une ancienne courtisane qui avait été contrainte de vendre son corps. Cependant, elle était touchée par l’intention de l’homme espagnol, qui avait voulu l’inviter. Il ne connaissait pas sa réputation et Annabeth n’avait pas réellement envie de lui avouer pourquoi elle avait fuis ainsi. Elle avait pensé qu’il aurait fuis, et pourtant, il était toujours là, à parler avec elle, de choses et d’autres. La jolie brune retrouvait petit à petit son sourire et commençait à faire confiance en cet homme. La jeune Blackwood apprit alors que l’homme n’était pas accompagné, puisqu’il n’avait pas d’épouse. Elle sourit, elle était décidément trop curieuse, que devait se demander Gomez Suarez face à son comportement, qui n’était pas digne d’une demoiselle. Même si maintenant, elle s’était découverte des origines nobles, la jeune femme n’avait nullement l’intention de les assumer, sa vie, elle la voulait simple, dans un endroit simple, loin des problèmes, loin de sa mère. Gomez se moquait ensuite des arrogants, lui qui n’était de toute évidence, pas ce genre d’homme, puis il lui demanda, que si un jour elle le voyait vaniteux, elle le lui dise.
« Et bien, je ne me gênerai pas pour vous remettre à votre place. » Souriait la jeune femme qui avait rarement eu affaire à un homme aussi gentil et qui ne souhaitait pas que ce dernier devienne comme toutes ces ordures. « Croyez-moi, je suis une femme qui tient toujours ses promesses. Cependant, je suis certaine, que vous n’aurez pas besoin de moi, vous ne semblez pas être le genre d’homme à se croire au-dessus de tout le monde, même si au vu de la conjoncture actuelle, vous pouvez très bien le faire. » Elle souriait à nouveau, tout en continuant la conversation qu’elle entretenait avec lui. « Señor Suarez, j’aurai besoin de vos conseils, vous qui êtes un homme d’honneur. » Disait la jeune femme d’une voix gênée. « Si durant votre existence vous pensiez être un homme simple, un servant, ou un fermier et que vous apprenez un jour, que vous êtes issu de la noblesse et que vous avez même de la famille, que feriez-vous ? » Demanda la jeune femme, en ne sachant pas qu’elle sera la réaction de l’homme, face à son énigme.
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Sujet: Re: Une petite danse ? - Feat Annabeth Jeu 30 Avr - 22:20
Cette rencontre était inattendue, et si elle avait plutôt mal débutée, elle se passait présentement très bien puisqu'Annabeth se révélait être une jeune femme de bonne compagnie, gentille, souriante, avec ce qu'il fallait de curiosité pour ne pas être inconvenante, du moins, je le pensais comme ça, car je doutais que tous le penserais ainsi, mais il fallait les laisser dire, je le savais clairement. Je ne savais pas véritablement pourquoi elle avait fui. Je ne savais pas véritablement pourquoi je l'avais suivie jusqu'ici, peut être parce que je voulais comprendre le pourquoi de cette fuite même si au final, cela n'était pas tellement arrivé dans la conversation, conversation qui avait bien dérivée depuis le départ. Je venais de lui faire un beau discours sur le fait que je détestais l'orgueil alors que pourtant, je pourrais être de ces personnes là qui se croient tout permis, de par mon statut, mais aussi de par ce que j'avais pu faire avant d'arriver ici, et pour mon ami le roi Philippe. Je pourrais faire faire des choses absolument affreuses à Annabeth. J'aurais pu la battre car elle avait fui, et assouvir des penchants libertins. Certains l'auraient peut être fait, mais je ne suis pas ce genre d'hommes, loin de là même. Je lui avais donc fait un discours lui racontant que je n'aimais pas du tout l'orgueil et que si un jour elle me voyait devenir vaniteux et qu'elle était dans les parages, qu'elle me le fasse comprendre immédiatement. C'était une boutade, car je doutais un jour devenir ce genre d'homme et puis, je ne savais même pas si je reverrais un jour la belle Annabeth à vrai dire. Mais elle comprit le sens de ma phrase et si la situation très improbable se produisait, elle ne manquerait pas à son devoir. La conversation se faisait avec le sourire. Je pensais avoir réussi à lui gagner sa confiance, en tout cas, c'était en bonne voie. Peut être qu'elle pourrait m'être utile pour savoir ce qui se trame dans les coulisses de Whitehall. Elle semblait être au courant des potins mais je ne lui demanderais rien de ce genre néanmoins. En tout cas, avec le discours que je venais de lui servir, elle avait compris qui j'étais, mon caractère. Si je le désirais, je pouvais effectivement tout me permettre, mais je n'en voyais là, aucun intérêt. Puis, elle me demanda un conseil, enfin, me posa une question sur une ascendance cachée. Si j'avais vécu toute ma vie comme simple fermier et que j'apprenais que j'avais une ascendance noble, qu'est ce que je ferrais ? C'était une question épineuse, car le cas était néanmoins très rare. Pourtant, il y avait ces personnes bâtardes que la personne noble ne voulait pas forcément reconnaître et qui finissait ainsi. Je ne savais pas si elle parlait pour elle ou pour quelqu'un d'autres, mais la situation semblait bien réelle. Je ne pouvais pas me permettre de dire de mauvaises choses mais pour moi, il y avait deux façons de réagir.
" C'est une situation délicate, mais pour moi, il y a deux façons de réagir qui dépendront du coeur de la personne. Si la personne a vécut toute sa vie en tant fermier, menant une vie simple, je pense que son coeur lui indiquera de continuer dans cette voie, car les richesses ne sont pas forcément quelques choses d'enviable. Après, la personne peut au contraire réagir de façon moins humble, clamant son du devant une telle injustice et vrai valoir ces droits de noblesses. C'est un bien cruel dilemme en somme même si je ne me verrais pas changer de vie parce que j'ai soit disant des ascendances plus nobles que les apparences. "
Mais je ne me trouvais pas dans cette situation, peut être que finalement, je me montrerais vénal et que je voudrais retirer mon héritage immédiatement pour profiter des plaisirs de la vie. C'était étrange comme situation, mais je lui avais répondu très sincèrement.
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Sujet: Re: Une petite danse ? - Feat Annabeth Jeu 7 Mai - 14:07
Juste une danse, puis plus rien.
La Salle de Banquet du Palais de Whitehall. Octobre 1554.
Même si elle ne cessait de se répéter que ce monde n’était pas le sien, depuis qu’elle connaissait ses vraies origines, son père, sa sœur, elle savait qu’elle appartenait à la noblesse. Elle n’ébruitait pas cette vérité, elle ne voulait pas attirer l’attention et rester aussi discrète qu’une souris. Annabeth ne voulait pas mettre dans une situation délicate sa sœur Rosemary, elle ne méritait pas cela et depuis qu’elle l’avait rencontré, la belle courtisane ressentait le besoin de la protéger. Après tout, c’était son rôle et même si elle connaissait à peine la jeune femme, elle voulait apprendre de nombreuses choses sur elle et la soutenir dans cette vie solitaire. Elles étaient deux jeunes femmes seules dans un monde impitoyable et même si Annabeth n’était pas prête à partager son quotidien et son mode de vie, faire sa connaissance était déjà un bon début. Poupée de porcelaine brisée, Annabeth n’avait aucune confiance en elle et elle savait qu’elle aurait beaucoup de mal à gagner en assurance, en raison de ce monde, qui ne faisait que lui porter des coups au cœur. Sa mère était en prison, mais pour combien de temps ? Rose Blackwood était une femme intelligente, sans pitié, elle finirait par sortir et elle n’aura aucun mal à trouver un pigeon pour l’y aider, même en prison. Annabeth était inquiète, mais ce soir, elle vivait un moment de paix. Loin des tumultes des danses, elle se trouvait en compagnie d’un bel espagnol, un homme fort galant, qui pourrait presque lui redonner confiance en la gente masculine. Elle parlait librement et l’écoutait parler de lui, de son pays, de sa carrière, de ce qu’il pensait de l’Angleterre. La jeune femme enviée ces hommes qui pouvaient changer de pays, découvrir de nouvelles terres. Elle, elle aurait tellement aimé partir, mais c’était impossible, pas tant que Rose Blackwood ne sera pas définitivement morte. Annabeth se sentait tellement en confiance, qu’elle s’était permise de poser une question à l’homme pour savoir ce qu’il penserait si du jour au lendemain, alors qu’il était un homme simple, il apprenait que sa vie devait être toute autre. L’Espagnol lui parla de deux situations, celle de l’homme humble, qui resterait ainsi et continuerait dans cette voie simple, mais il y avait aussi l’homme, plus avide, qui irait vers ces richesses, mais se perdrait définitivement. Elle réfléchissait et elle avait sa réponse, elle devait rester simple, honnête et ne pas devenir comme tous ces nobles.
« Si je vous pose cette question, c’est que je viens découvrir mes origines. Mon père était un noble et j’ai aussi une sœur, qui vit très bien. Elle a tout ce qui faut pour bien vivre, mais je dois avouer que ces choses ne me font pas rêver. Je ne connais pas l’étiquette, je sais à peine lire et écrire et surtout, je ne sais même pas danser. Ce qui est un comble, pour une jeune femme de la noblesse. Parfois je me demande si j’aurai préféré rester dans l’ignorance. » Expliqua la belle courtisane, tout en évoquant son trouble à l’homme. « Est-ce que vous avez des frères et sœur ? » Demanda-t-elle curieuse, pour mieux comprendre les relations fraternelles entre les nobles.
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Sujet: Re: Une petite danse ? - Feat Annabeth Jeu 21 Mai - 16:05
La situation que me décrivait Annabeth était assez particulière, assez anodine, mais malheureusement, elle ne devait pas être si unique que cela, car les hommes aiment énormément batifolé à droite ou à gauche même quand ils sont mariés, encore pire lorsqu'ils ne le sont pas officiellement vis à vis de la loi et de l'Eglise. Il n'est ainsi pas si rare que cela de voir des enfants naître hors mariage, des bâtards comme l'on dit si bien, vivre des vies qu'ils n'auraient peut être pas du avoir, qu'ils n'auraient peut être du mériter. Certains enfants sont livrés à des mères seules qui font ce qu'elles peuvent pour les élever alors que leur père n'est pas là, parce qu'il est noble et qu'il a mit enceinte une femme du peuple avec qui il s'est un peu amusé. Il n'a donc pas reconnu son enfant, laissant à son aventure d'un soir l'enfant sur les bras. Ce sont de bien tristes histoires et apparemment si la jeune femme en parle, c'est qu'elle se trouve dans la situation même si au départ, elle n'en a pas parlé ainsi, je ne suis pas dupe, j'ai bien compris qu'elle parlait pour elle-même, d'ailleurs, elle me le confirma après que j'eus donné mon opinion sur la question. Pour moi, il y avait deux genres de personnes, et je ne savais laquelle des deux elle voulait devenir, la personne humble qui le resterait toute sa vie, de par sa condition de coeur mais aussi de par son rang, ou la personne qui deviendrait envieuse, orgueilleuse, qui deviendrait comme ces nobles qu'elle détestait tant, il y a encore si peu. Je ne sais pas si mon discours lui avait donné la réponse qu'elle désirait, ou si elle avait déjà fait son choix avant cela mais il semblerait qu'elle préfère rester dans la condition qu'elle avait toujours connue, mais pas forcément en me donnant les arguments que j'attendais. Elle voulait resté la même car elle ne savait pas lire, ni écrire, du moins pas de façon grandiloquente. De plus, elle ne savait pas danser, et cela ne lui semblait pas être possible dans ce monde de noblesse. Je sentais qu'au fond d'elle, si elle avait su danser, écrire et lire de façon plus que correcte qu'elle aurait réclamé son dû pour se fondre dans la masse. Si elle ne m'avait pas dit cela, je n'aurais pas vraiment fait de différence entre la courtisane qu'elle était et une jeune femme de la noblesse car elle avait la même beauté que celles-ci, si ce n'est plus que cela puisque mon choix s'était porté sur elle. Je lui souriais un peu. J'allais lui répondre mais elle me demanda alors si j'avais des frères et soeurs.
" J'avais un frère, mais il est mort, il y a de cela quelques temps déjà mais ne vous en faites pas pour moi, j'ai fait mon deuil. Puis-je me permettre de vous poser une question, cependant ? Si vous saviez écrire, lire et danser correctement, auriez-vous envie de rejoindre votre soeur ? Si je ne peux pas trop vous aider concernant l'écriture et la lecture, la danse que j'ai pu vous proposer tout à l'heure tiens toujours vous savez. Nous sommes à l'abri des regards indiscrets. "
Mais si elle ne désirait pas danser, même ici parce qu'elle ne savait pas, je comprendrais, mais elle ne devait pas avoir peur de moi. Je lui aurais bien proposer mon aide en ce qui concerne l'écriture et la lecture de l'anglais mais cette langue n'étant pas ma langue maternelle, même si je la maîtrisais plutôt bien, je ne me voyais pas lui donner des cours. De toute façon, je verrais bien vite si son coeur est bon ou très bon. En fonction de sa réponse, je verrais sa sincérité, car elle me disait bien que cela ne la faisait pas rêver, mais il en était ainsi car elle ne savait pas assez bien lire ou écrire. S'il en était autrement, peut être ne dirait-elle pas les mêmes choses mais je le verrais bien.
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Sujet: Re: Une petite danse ? - Feat Annabeth Sam 6 Juin - 14:04
Juste une danse, puis plus rien.
La Salle de Banquet du Palais de Whitehall. Octobre 1554.
Annabeth qui n’était pas très au fait de ce qui se passait en dehors de l’Angleterre, et même dans la propre cour de son pays, avait le sentiment d’être ignorante et de ne pas savoir toujours quoi dire et quoi faire. Découvrir son ascendance noble l’avait déconcerté, Annabeth avait eu dans un premier temps peur, puis elle s’était mise dans un doute insoutenable. Assumer ou fuir. Rester avec Rosemary ou la renier. La réponse à sa deuxième question, la jeune femme l’avait rapidement trouvé, elle ne pouvait pas abandonner sa jeune sœur, certainement pas en ce moment, alors qu’elle savait qu’elle pouvait être à la merci de Rose. Si Rosemary pouvait vivre loin de leur mère, l’ainée des Blackwood en serait heureuse. Pour rien au monde, elle ne voudrait qu’une autre personne vive le calvaire qu’elle avait vécu durant plusieurs années, à cause de sa mère. Pour elle, Rose n’avait pas d’instinct maternel et elle serait sûrement aussi impitoyable avec Rosemary, que ce qu’elle avait pu être avec elle. Annabeth avait raté beaucoup de chose, son éloignement forcé par Rose avait contribué à ce qu’elle ne connaisse jamais son père, ni sa sœur. Même si elle avait été aimée par sa famille adoptive, elle n’avait jamais eu le loisir de vivre avec sa vraie famille, dans un milieu confortable et aisé. La belle courtisane ne regrettait pas son ancienne ferme, elle y avait été heureuse, elle y avait joué durant son enfance, elle avait profité de la vie, mais elle savait maintenant, que s’il n’y avait pas eu tous ces mensonges, sa vie aurait été différente. Elle n’en aurait peut-être pas été plus heureuse, mais sa vie aurait pris un autre chemin que celui qu’elle prenait aujourd’hui. Une nouvelle vie pouvait s’offrir à elle et la belle brune ne savait pas encore, si elle désirait vraiment l’emprunter. Elle se sentait bien pour le moment, elle avait instauré une certaine stabilité, elle avait une bonne place auprès de la comtesse de Lancastre, avec qui elle s’entendait merveilleusement bien. Que pouvait-elle demander de plus ? Annabeth voulait la paix et elle se demandait si son changement de vie pourrait vraiment la lui apporter.
Quand elle écoutait ce bel espagnol, la courtisane se disait qu’il avait eu beaucoup de chance, il avait pu voir du pays, il était né dans une grande famille et il avait sûrement été aimé et bien traité par ses proches. La jeune femme était encore dans l’optique que l’argent pouvait faire le bonheur, même si elle savait qu’on pouvait être heureux en étant pauvre, la richesse pouvait apporter le confort et aussi tout ce qu’on désirait. Ce Gomez Suarez ne devait absolument pas être malheureux, grâce à cela. La jeune femme, curieuse, lui demanda s’il avait des frères et sœurs, par ce moyen, elle espérait en apprendre plus sur les liens fraternels, mais malheureusement, elle découvrit que le frère du duc espagnol était décédé et que celui-ci avait fait son deuil. La jeune femme n’ajouta rien de plus et elle afficha un regard surpris, quand l’homme lui avoua qu’il pouvait très bien lui apprendre à danser. Annabeth regarda autour d’elle, il n’y avait personne. Peut-être que… Quelle folie d’accepter, mais la brune savait qu’une autre occasion ne se présenterait sûrement pas.
« Si cela peut me faire pardonner de vous avoir éconduit tout à l’heure, j’accepte. » Disait-elle en souriant. « La comtesse de Lancastre reçoit souvent des professeurs de danse, mais je n’ai jamais voulu y prendre part de peur d’être trop gauche. » Ajouta la jeune femme sur un ton gêné. Tout ce qu’elle espérait, s’était qu’elle ne finirait pas par marcher sur les pieds de l’homme, ou pire de tomber comme une débutante.
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Sujet: Re: Une petite danse ? - Feat Annabeth Jeu 18 Juin - 17:52
Il semblerait que nos vies soient diamétralement opposées. J'étais riche, j'avais eu à peu près tout ce que j'avais voulu durant mon enfance, sans non plus en demander de trop. Annabeth avait vécu dans la pauvreté et n'avait découvert que très récemment qu'elle avait des ascendances plus nobles que ce qu'elle avait bien pu connaître toute sa vie. Un cruel dilemme semblait s'offrir à la jeune femme, et je ne saurais quoi lui conseiller de façon précise. Après tout, je lui avais donné mon ressenti, mais ce n'était que le mien, le sien serait sans doute bien différent, du moins, je le pensais sincèrement, mais peut être que mes paroles l'aideraient à se sentir mieux vis à vis de cette situation pour ainsi dire inédite. Enfin pour moi, elle était ainsi, je n'avais jamais connu quelqu'un dans une pareil situation, mais peut être que l'Angleterre est plus coutumière de ce genre de choses, je ne saurais dire cela puisque je ne suis ici que depuis quelques mois. En tout cas, je lui proposais une petite danse comme au tout début de notre rencontre, lorsqu'elle avait fui loin du monde qui nous entourait, et qu'elle était venue se réfugier ici. J'avais alors décidé de la suivre pour comprendre le pourquoi du comment. Elle était une si belle femme, pourquoi avait-elle refusée cette danse ? Mais quelques minutes après une discussion, je comprenais parfaitement pourquoi elle avait décidé de s'en aller, mais je ne disais pas mon dernier mot. Je voulais ma danse, je l'aurais même si cela n'aura sans doute rien à voir avec ce qui aurait pu se passer dans la salle de banquet avec tous les invités. Je lui avais parlé de mon frère et tout cela, elle n'ajouta strictement rien à ce sujet comme si elle comprenait qu'il n'y avait rien à en dire de plus. Le sujet n'était plus vraiment sensible depuis le temps, mais bon, il n'y avait rien d'autre à en dire. Je lui proposais donc cette danse d'un point de vue professoral. Je n'étais pas le meilleur danseur du monde, je maniais bien mieux une épée dans un champs de bataille qu'une petite danse sur la piste de la salle de banquet mais je m'en sortais bien en général, surtout quand tout était classique. Il ne manquerait plus que j'invente une danse, ce serait un comble. Regardant autour de nous, elle sembla séduite par le fait de danser avec moi pour se racheter. Puis sa remarque ensuite me fit sourire.
" Si vous n'essayez jamais, vous ne pourrez pas progresser. Je ne suis pas le meilleur danseur du monde, croyez moi, je n'ai pas pris de cours, mais je m'y connais un peu et cela est en général bien suffisant. Alors, n'ayez crainte si vous me marchez sur les pieds, c'est en forgeant qu'on devient forgeron, c'est en dansant que l'on devient un ou une bonne danseuse. "
Et je lui tendais alors la main. Elle n'avait pas de craintes à avoir de ma part. Je n'allais pas lui dire ou lui faire quoique ce soit si jamais elle me marchait sur les pieds. Le tout sera alors d'éviter la chute mais ce n'est pas très important. Qui ici pourrait bien nous voir ? Personne, il n'y avait que nous deux. D'ailleurs, certains penseront peut être que j'ai fait autre chose qu'une petite danse avec la douce Annabeth, mais cela m'est bien égal, l'avis des autres sur ce genre de choses qu'ils ignorent n'a que très peu d'importance.
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Sujet: Re: Une petite danse ? - Feat Annabeth Sam 11 Juil - 17:36
Juste une danse, puis plus rien.
La Salle de Banquet du Palais de Whitehall. Octobre 1554.
Danser, la première fois que cela lui était arrivé, c’était encore quand elle vivait au village. Elle n’était qu’une fillette, mais son joli minois plaisait beaucoup à un jeune enfant de fermier voisin, qui se plaisait à lui offrir des fleurs des champs, quand celles-ci peuplaient les environs. C’était lors d’une petite foire de campagne et tous les habitants du village étaient à la fête. La musique était entraînante et Annabeth se laissait entraîner dans une ronde de fillettes, qui tournoyaient autour d’un feu de joie. Ce jeune garçon, qui selon ses souvenirs s’appelaient Jean l’avait alors invité et ils avaient dansé tous les deux, main dans la main, dans une danse enfantine, toute timide. Annabeth avait fini par oublier ce jeune garçon, mais là, alors qu’un grand noble d’Espagne lui proposait une danse, tout lui revenait à l’esprit, c’était là qu’elle avait dansé pour la première fois de sa vie. Il y avait eu d’autres foires, d’autres danses, mais aucune n’étaient comparables à celles que pratiquaient la noblesse. Les personnes du peuple étaient bien plus libres dans leurs choix de danse, ils n’avaient aucun code à suivre, on ne se regardait pas et tout le monde dansait comme il le souhaitait. Quand elle avait vu Héléna Sheridan, comtesse de Lancastre, en compagnie de son professeur de danse, en train d’apprendre, les derniers pas à la mode, Annabeth s’était à nouveau rendu compte du fossé qui se trouvait entre le peuple et la noblesse. Elle avait regardé sa maîtresse, avait suivi parfois ses cours, mais la jeune femme n’avait jamais été guère performante, n’oubliant jamais ses danses du passé. Que la jeune femme soit embarrassée de se retrouver ainsi face à l’Espagnol était un euphémisme. Si Annabeth avait pu se mettre dans un trou de souris, pour mieux s’y cacher, elle l’aurait probablement fait. Cependant, la belle courtisane ne voulait pas se montrer impolie comme tout à l’heure et elle voulait se faire pardonner d’avoir fuis l’homme au milieu de toute la cour. Par chance, l’Espagnol se voulait rassurant et il lui expliqua qu’elle ne pourrait jamais progresser, si elle ne se lançait vraiment pas dans cet exercice.
« J’ai des doutes, mais j’accepte que vous soyez mon professeur pour une danse. » Souriait la jeune femme. « Par chance, nous entendons la musique d’ici, nous aurons qu’à suivre le rythme de celle-ci et en plus je ne risquerai pas de marcher sur d’autres pieds que les vôtres. » S’amusa la belle brune, qui était beaucoup plus détendue que tout à l’heure. Elle se possédait toujours autant que question, mais elle était parvenue à les refouler dans un autre coin de son esprit. L’homme lui tendit la main et Annabeth la prit, se laissant entraîner dans une danse. Ils se laissaient tous les deux aller au rythme de la musique qui venait de la salle des banquets. La jeune femme n’était pas à l’aise, mais elle commençait tout de même à s’amuser. Elle faisait certains faux pas, mais Gomez Suarez faisait semblant de ne pas les remarquer, ce que la jeune femme appréciait. En fait, la danse de la noblesse n’était pas si mauvaise que cela.
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Sujet: Re: Une petite danse ? - Feat Annabeth Mer 22 Juil - 20:37
Je ne voulais pas insister mais si j'avais voulu une danse avec la jeune femme, ce n'était pas pour passer à côté de cela. Bien entendu, si elle le désirait vraiment pas, je n'insisterais pas plus, avouant ma défaite, la laissant repartir là où elle le désirerait sans que je ne l'importune évidemment. Parce que oui, même si on pouvait dire qu'elle m'avait manqué de respect en partant de la sorte alors que je lui proposais une danse, c'était moi qui était venu l'importunée de la sorte. Je l'avais suivie et une conversation était apparue entre nous deux. Elle semblait être dans une situation difficile en ce moment, alors elle avait besoin d'épancher son coeur. Je lui avais dis sincèrement ce que je pensais qu'elle devrait faire, mais je ne savais pas si elle le ferrait par la suite, le choix lui revenait entièrement. Annabeth n'était donc pas une adepte de la danse, parce qu'elle n'avait jamais appris cela. Qu'importe, je n'étais pas un professionnel non plus, je me débrouillais bien après un peu de pratique mais j'étais loin d'être le meilleur à ce niveau là en tout cas, c'était une certitude. Je lui disais alors une vérité que je pensais essentielle. Si elle n'essayait pas, elle ne saurait jamais faire, puis je lui tendais la main. Elle semblait être réceptive à mes propos et à ma gentillesse envers elle. Certains hommes seraient venus ici dans le but peut être d'abuser d'elle devant l'affront qu'elle avait pu leur faire, si jamais elle était partie de la sorte, et elle n'aurait pas eu grand mot à dire, mais je n'étais pas de ce genre là. Pour moi, la femme est un joyau qu'il faut chérir, qui est là pour embellir ce que nous sommes, et non un vulgaire objet servant à faire le ménage. Certes, il y avait des servantes pour faire cela, mais c'est leur rôle après tout. Pour une gente dame comme elle, sa place était dans l'autre pièce pour danser avec les autres, mais ça, elle ne le ferrait pas. Alors nous danserions ici, il y avait suffisamment d'espace, et puis nous entendions à demi-mot la musique de la salle principale, suffisamment pour que nous puissions danser sur le rythme de celle-ci.
" Ne vous en faites pas, tout se passera bien. "
Et nous étions partis à danser sur le rythme de cette musique que nous entendions de façon lointaine mais suffisamment pour que nous ne soyons pas rapidement perdu. C'était étrange de danser avec elle dans cet espace alors que nous sommes seuls. Le bruit de nos pas s'entends bien plus, et je sens quelques fois qu'elle me marche sur les pieds mais je ne bronche pas. Je vois sur son visage qu'elle se sent assez à l'aise, qu'elle y prends même un peu de plaisir et c'est tout ce qui compte. Je me rendais compte alors qu'elle n'était pas aussi mauvaise qu'elle voulait bien le dire, car au fil des secondes, je sentais que mes pieds devenaient de plus en plus libres, comme si elle savait parfaitement mettre les siens en adéquation. Je ne sais pas combien de temps nous avons danser, mais cela dura sans doute une bonne dizaine de minutes avant que la musique dans la salle ne s'arrête, sans doute une petite pause dans la soirée, ou alors celle-ci était en train de se finir car je n'avais pas regarder le temps que j'avais pu passer avec la jeune femme. Je me décollais d'elle avant de lui lâcher la main tout en y faisant un petit baise main.
" Ce fut un plaisir de partager cette danse avec vous Annabeth. Vous ne devriez pas avoir honte, vous danser mieux que vous ne l'imaginez, il suffit d'un peu de pratique. J'ai été ravi de vous rencontrer, mais je ne vais pas plus vous importuner très chère. Sachez que si vous avez besoin de quoique ce soit vous pouvez compter sur moi. "
Je décidais donc de m'éclipser après lui avoir rendu sa main. J'avais obtenu ce que je désirais, et puis, nous avions parler plus que de raison sans doute. Si je ne craignais pas grand chose, je ne voulais pas la mettre mal à l'aise plus que de raison. Peut être à bientôt Annabeth.
[HJ : Voilà, c'est la fin pour moi. Si tu veux ajouté le mot de la fin, fais toi plaisir ]
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Sujet: Re: Une petite danse ? - Feat Annabeth Ven 14 Aoû - 17:49
Juste une danse, puis plus rien.
La Salle de Banquet du Palais de Whitehall. Octobre 1554.
La jeune femme n’était pas à l’aise et pourtant elle avait accepté cette danse en compagnie d’un duc Espagnol. La musique en bruit de fond, que l’on entendait de la salle de banquet, elle se laissa faire, se laissant aller au rythme des sons. Les joues empourprées, la jeune femme n’avait jamais été aussi timide, mais d’un autre côté, elle était heureuse de voir qu’un homme pouvait s’intéresser à elle et pas seulement pour se payer une nuit dans ses bras. Cette ancienne vie de courtisane était terminée et Annabeth n’attendait que cela, être enfin respectée pour ce qu’elle était. Maintenant qu’elle s’était découvert des origines nobles, sa vie pouvait très bien changer, mais en étant modeste, Annabeth préférait rester à sa vie aux côtés de la comtesse de Lancastre, avec qui elle avait noué de très bons liens d’amitié. Elle était attachée à la femme et ne voulait pas l’abandonner. La jeune femme s’était sûrement trop dénigrée, puisque tout compte fait, elle se débrouillait plutôt bien dans la danse, comme si cet exercice était naturel pour elle. Elle n’osait regarder l’homme et fixait la salle, tout en savourant ce moment avec légèreté. Annabeth se sentait libre, sans contrainte et heureusement, personne ne vint gâcher ce moment. Si une personne était entrée dans la pièce en cet instant, le scandale aurait sûrement éclaté et tout le monde aurait dit que la servante de la comtesse de Lancastre, se permettait de danser avec un duc. Anna avait l’habitude des rumeurs, mais elle ne voulait pas entacher la réputation de cet homme qui avait beaucoup de droiture et un bon fond. Elle ne sut pas combien de temps le moment dura, une bonne dizaine de minutes ? En tout cas, quand la musique s’arrêta, elle fit une révérence à l’homme, comme elle avait déjà faire sa maîtresse et elle eut un faible sourire timide. Elle fut rassurée d’entendre Gomez Suarez lui dire qu’elle dansait mieux qu’elle ne le pensait et qu’il lui suffisait plus de pratique. Ce compliment la fit doublement sourire. L’Espagnol devait alors la laisser, cet échange avait sûrement noué des liens, puisqu’il ajouta que si elle avait besoin de quoique ce soit, elle pouvait faire appel à lui.
« Le plaisir est partagé, je vais retourner auprès de la comtesse de Lancastre, elle doit sûrement avoir besoin de moi. » Expliqua la jeune femme tout en prenant une direction opposée à l’homme. Tout en prenant des antichambres différentes, elle retourna discrètement dans la salle des banquets et elle se rendit auprès d’Héléna Sheridan, tout en se tenant un peu à l’écart, pour ne point l’importuner dans ses conversations. Annabeth resta là, regardant les personnes qui dansaient au rythme de la musique. En fait, elle était heureuse d’avoir pu danser, même si elle n’était qu’une courtisane, au fond, elle avait du sang de noble dans ses veines et ça, elle ne devrait jamais l’oublier.
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Sujet: Re: Une petite danse ? - Feat Annabeth
Une petite danse ? - Feat Annabeth
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