Les douceurs hivernales ont laissé place au printemps depuis peu, j'ai embarqué sur un bateau fin mars de l'an 1555, ce dernier doit me mener en Angleterre. Là-bas, j'ai quelques affaires à mener. Je me demande combien de temps le bateau va faire sa traversée. Généralement, entre l'Angleterre et l'Écosse, on a pour un mois. Il suffit d'avoir des temps favorables pour que le bateau s'avance plus vite. Je n'aime pas les voyages en mer, j'ai toujours peur de mourir noyée ! De plus, j'ai laissé ma fille à mon plus grand regret en Écosse où elle sera en sécurité, enfin je l'espère. Je ne songe pas rester longtemps en mer et en Angleterre de peur qu'il lui arrive quelque chose. Je ne pardonnerais pas si ma fille est en danger. Pour l'Angleterre, je pense rester seulement une quinzaine de jour, j'assisterais surtout au mariage de mon ami musicien. Puis, il faut que je reparte en Écosse. Je ne pense pas prendre la mer au retour, non, j'irais en calèche.

Qu'est-ce que je fais pendant la traversée ? Je dois avouer que je m'ennuie beaucoup, je ne sais pas quoi faire dans ce bateau de malheur ! Mais, je lis beaucoup, j'écris mes lettres que j'avais reçu sur le chemin ou celles que j'avais reçu en Écosse. Aujourd'hui, nous sommes le trente-troisième jour de la traversée, soit le trois avril de l'an 1555. Je soupire, mon époux rentre dans notre cabine et il me déclare que nous sommes arrivés. Je souris, enfin, nous sommes arrivées sur les côtes anglaises. Je m'avance vers lui et je dépose un baiser sur ses lèvres. Il sort par la suite. Je demande à mes dames de préparer mes affaires car nous allions bientôt arriver au terme de notre trajet. Enfin, je pourrais voir mes amis anglais comme Lady Katherine Grey ou mes amis musiciens. Quelques temps après, je sens le bateau s'arrêter. Nous sommes enfin à quai ! Je souris, il est grand temps pour moi de quitter ce navire. Je sors de ma cabine, beaucoup de personnes sont devant moi. Je respire à plein poumon, je vais bientôt sentir l'air frais anglais. La populace avance doucement, je soupire. Pourquoi cette populace met du temps à sortir ? Ils ne peuvent pas avancer plus vite ! Je soupire. Je cherche mon époux parmi cette populace. Je me hausse les pieds mais je ne vois rien. Où est-il ? Que le diable l'emporte ! J'ai horreur qu'il parte loin de moi ! Je soupire, je vois que la file diminue. Je ne suis plus dans les cabines. Je vais bientôt être sur le plancher et je pourrais voir l'horizon. Est-ce qu'il fait beau ou mauvais ? Je suis enfin sur le plancher, près de la sortie. Enfin, je vais sortir de ce bateau !

Plus tard, je suis enfin sur le quai, mes dames se regroupent, mon époux est en train de discuter avec quelqu'un. Je souris, je respire cet air qui m'avait tant manqué ! Je marche en respirant et en fermant les yeux et je percute une demoiselle. Je m'excuse et je me mordille mes lèvres.

Agnès – Je suis désolée Miss, je ne vous ai pas fait mal ? Je tends ma main pour l'aider à se relever.