Anne de Vere

" Tears aren't a woman's only weapon. The best one's between your legs. " TON PERSONNAGE PRÉNOM & NOM Anne de Vere AGE 34 ans. DATE DE NAISSANCE 15 janvier 1519. ORIGINE Anglaise. SITUATION FAMILIALE Veuve depuis quatre ans. Elle a également deux enfants du nom de John, âgé de 15 ans et d'Eleanor, 13 ans. MÉTIER Baronne de Sheffield, de Butterwick. GROUPE Noblesse anglaise. CRÉDITS Vanaheim pour l'avatar et tumblr pour les gifs. LE JOUEUR PSEUDO Tania. AGE 22 ans pour encore quelques semaines. OU AS-TU CONNU LE FORUM? Pub design. TON AVATAR Lena Headey. VOTRE PERSONNAGE EST-IL HISTORIQUE OU FICTIF? Historique. VOULEZ-VOUS ÊTRE PARRAINÉ? Non, merci.

▬ QUELLE EST VOTRE RELIGION ET QUE PENSEZ-VOUS DES CHANGEMENTS RELIGIEUX DU PAYS?
Mon père était protestant, je suis née dans cette religion et c'est ainsi que j'élèverais mon fils. A-t-il le choix ? Non. Pas encore, pas tant que je serais vivante. Il est vrai que ces dernières années, la religion a changé et cela n'a pas fini d'évoluer. Tout ce que je pense que les choses ont changés, une nouvelle religion est née, de nouvelles ambitions, de nouveaux objectifs. L'Angleterre n'est plus la même, elle n'a plus la même foi qu'elle avait, il y a vingt ans. Martin Luther avait ces raisons de commencer à faire cela, nous avons tous eux un choix. Si nous étions vraiment catholiques, si nous étions vraiment cela, alors, jamais nous nous serons retournés vers le protestantisme. Bien que ce ne soit pas le cas de tout le monde. Cherchons les âmes perdues et amenons-les avec nous, décidons leur voix.

▬ QUE PENSEZ-VOUS DE LA NOUVELLE REINE D'ANGLETERRE?
Elle a peut-être réussi à détrôner la jeune Jeanne Grey, mais je crois tout de même qu'elle n'a guère sa place sur le trône d'Angleterre. Certes, c'est la première fille d'Henri VIII et que je suis tout à fait d'accord qu'une femme règne, mais cette fanatique de catholicisme ne réussira pas à rétablir l'ordre de l'église et de l'Angleterre. Pourquoi? Tout simplement que le protestantisme a pris de l'ampleur et beaucoup ont comme ambition de mettre Élisabeth Tudor sur le trône et de changer les choses. Agissons avant qu'il ne soit trop tard.

▬ QUE PENSEZ-VOUS DE JANE GREY?
Cette dernière était dans le bon camp, mais elle manquait visiblement d'expérience. Ce n'était qu'une gamine qui a été mise sur le trône grâce au roi précédent, Édouard, rien de plus. La petite n'a pas fait le poids contre Marie Tudor, mais ce n'est pas grave, car cela ne veut pas dire que c'est peine perdu. On trouvera forcément le moyen de mettre les protestants devant et les catholiques derrières. Pauvre petite fille, elle a joué dans la cour des grands, mais elle a perdu. J'en suis désolée, mais ainsi va la vie.

▬ AGISSEZ-VOUS DANS L'OMBRE POUR VOTRE CAUSE OU VOTRE FOI, SI OUI QUE SERIEZ-VOUS PRÊT A FAIRE ?
Pour les deux ? J'agis selon mes désirs, selon ce que je trouve juste. Cela est un risque de se montrer et de crier que nous sommes un protestant, mais nous ne pouvons guère changer ce que nous sommes. Que cela soit dans l'ombre ou non, il vaut mieux réfléchir à nos actes avant d'agir. Tout geste à une conséquence. Je préfère agir subtilement, à ma façon. Nous sommes toujours mieux servis par soi-même. Je suis prête à tout pour défendre mes convictions. Et également, ceux de mon fils, que je guide vers le chemin que je lui donne. Je n'agis peut-être pas ouvertement, en grimpant sur une table et en criant ma foi, après tout, il y a beaucoup de risques de faire ça, lorsque nous avons une reine comme Marie Tudor. Néanmoins, je suis capable de faire bouger certaines choses en restant subtil et dans l'ombre.

The gods have no mercy

« Je pars me cacher. Ne triche pas ! » Son frère John quitta sa jeune soeur lui faisant croire qu'il allait se cacher, ce dernier avait seize ans à l'époque et Anne avait huit ans. Elle était encore qu'une gamine qui avait envie de profiter de la vie qu'on lui offre, de sa jeunesse, tant qu'elle peut encore l'avoir. La jeune enfant cacha ses yeux avec ses mains et puis elle se retourna, afin de laisser son frère quitter l'endroit et aller se cacher. Au bout d'un moment, Anne était à la recherche de son frère, cherchant dans les pièces, elle ne le trouva toujours pas. La jeune Anne finit par sortir à l'extérieur, où elle se dirigea vers les écuries où elle y entra rapidement puis très vite, elle y retrouva son frère, mais il n'était guère seul. Elle était choquée de voir cette scène horrible de ses petits yeux. «Trouvé... » Lança tout bas la gamine. John qui était par-dessus la jeune femme. Il se retourna brusquement vers Anne et il lui cria dessus, si fort, qu'elle fut terrifiée pour le reste de la journée et de la semaine. « SORS IMMÉDIATEMENT !! » Anne se recula et elle a fui très rapidement les écuries en pleurant. La jeune enfant avait la vue embrouillée à cause de ses larmes et elle décida de se réfugier près de la falaise en pleurant. Ce n'est qu'une heure ou deux plus tard que son grand frère, John, la retrouve, venant s'excuser. Elle le bouda, ne voulant rien savoir, elle était déjà bien têtue, mais elle termina par se jeter dans ses bras. Elle était peinée, mais c'était son frère, qu'elle aimait par-dessus tout. Ce n'était qu'une gamine, elle avait de ses yeux, quelque chose d'horrible pour son âge, mais qui plus tard deviendra un délice à ses yeux. Elle garda ce drôle de souvenir en mémoire. Il faut dire, qu'elle était qu'une gamine et qu'elle fut choquée de voir cela. Après que son frère l'ait retrouvé près de la falaise, ils quittèrent l'endroit pour retourner au château.

Ils étaient en 1527 et ce n'était pas une année comme les autres. Elizabeth Trussell, fille d'Edward Trussell et de Margaret Donne. Une descendante du roi Henri II. Leur mère tout simplement, elle était malade depuis quelques mois. Cette dernière avait été une pupille royale à la cour d'Henri VII, elle avait été orpheline dès son jeune âge. On ne savait guère c'était quoi sa maladie, un médecin disait cela et l'autre disait ceci. Elle savait qu'elle n'allait pas pouvoir voir ses enfants grandir et être grand-mère de son vivant. Elizabeth avait demandé à son époux, John de Vere, 15e comte d'Oxford, de veiller sur ses sept enfants, quatre fils et trois filles dont Anne, la petite dernière. En juillet 1527, elle s'éteint et c'est sa fille aînée, Elizabeth qui la découvrit ainsi, sans vivant, plus aucun signe vital. Elle fut enterrée dans l'église de Saint-Nicolas, Castle Hedingham, Essex. Ainsi, ils perdirent une mère aimable ayant appris tant de choses à ses enfants, tout ce qu'elle pouvait, laissant un mari en deuil et se retrouvant veuf pour la deuxième fois.

Les choses continuèrent d'évoluer. Après la mort de leur mère, sa soeur aînée, Elizabeth épousa le baron Darcy de Cliche, Thomas Darcy. Il était plutôt au point que sous le règne d'Édouard VI, il fut lord chambellan et étant même l'un des signataires de la lettre patente permettant à Jane Grey a succédée au roi Édouard VI. Elizabeth quitta donc la forteresse pour les terres de son époux. Quant à son autre soeur, Frances s'est marié au comte de Surrey, Henry Howard avec qui, elle a eu des enfants. En 1547, Henry Howard se fait décapiter sur l'ordre du roi Henri VIII, croyant que ce dernier voulait usurper la couronne d'Angleterre aux dépens de son fils Édouard VI. Elle vient de se marier à Thomas Staynings.

Ses frères aussi se sont mariés. Aubrey de Vere à Margaret Spring. Son frère aîné, John se maria à Dorothy Neville, le 3 juillet 1536, elle lui donna une fille, du prénom de Katherine. Sa femme, Dorothy mourra dix ans plus tard. Ce n'est que deux ans après, que John s'est marié à nouveau, à la jeune Margery Golding, avec qui il a au moins deux enfants. Geoffrey de Vere fut le dernier à se marier avec la jeune Elizabeth Hardekyn. L'unique frère qui ne s'est pas marié, c'est Robert de Vere, qui préférait se consacrer sa vie à l'église et en portant le titre Maître au collège de Shottesbrook.

Anne de Vere se maria le 31 janvier 1538, au baron de Sheffield. Les choses font bien des hasards, car Edward Sheffield a été sous la tutelle de son père en 1536, lorsque George Boleyn fut décapité. Elle le connaissait donc depuis déjà deux ans. Elle n'allait pas épouser n'importe qui, du moins, elle le connaissait déjà depuis deux ans. Elle a eu le temps de devenir proche avec ce dernier, qui était plutôt beau garçon. Edward demanda la main de sa dernière fille, Anne et John accepta qu'il épouse sa fille. Elle avait des sentiments pour lui au début de leurs relations, elle en avait encore plus pour leur fils lorsqu'il est né. Elle n'avait presque plus d'affection pour son mari. Ils continuaient de partager la même couche et à faire leur devoir marital, mais les intérêts communs étaient différents, du moins, dans les dernières années d'Edward. Tous deux étaient ambitieux, mais Anne devenait plus gourmande que lui à ce niveau-là et ça, il en avait peur. Oui, cela se voyait. Il évitait de l'amener avec lui lors de grandes fêtes quand il savait que son épouse avait quelque chose à faire, quelque chose à dire pour ses propres ambitions.

Anne reposa sa coupe de vin sur la table et elle regarda son époux en train de manger sa viande. « Mon cher époux, j'ai une nouvelle qui devra sûrement vous remontez le moral... » Edward reposa sa fourchette tout en relevant la tête vers son époux, surpris et fort curieux de ce qu'elle peut bien lui annoncer. Il fit un signe de la main afin qu'elle poursuive ce qu'elle veut lui dire. « Je sais que ces derniers temps, cela n'a pas été facile entre nous... » La jeune Anne se leva doucement de table et elle contourna la table afin d'aller se placer derrière son époux et elle se penchant vers lui. « Il se trouve que.. Je suis enceinte. » Annonça la baronne à son mari. Ce dernier se releva et il se tourna vers elle, dans un premier temps, il avait encore ce regard froid, mais cela se changea en un sourire. Il embrassa sa douce et attrapa sa coupe de vin. « Je suis heureux de l'entendre. » Il espérait un autre fils. C'était évident. Leur fils John était malade depuis deux semaines, il était faible et Anne craignait le pire. Néanmoins, elle était de nouveau enceinte. Elle sourit en coin avant d'aller s'asseoir, l'air pensif. Et si c'était une fille ? Que John mourrait ? Au fond, il ne pouvait pas faire grand-chose contre elle. Son père l'avait eu sous sa tutelle, bien qu'il soit mort, son frère aîné surveille sa relation afin que tout se passe bien. Neuf mois plus tard, elle accoucha d'une fille qu'elle prénomma Eleanor.

Elle est une dame influente, pas seulement pour les grands princes ou les nobles, mais également pour les hommes d'Église et le peuple. Elle ne travaille guère avec les paysans, mais seulement les personnes peuvent travailler pour elle, en tant que domestique ou en tant qu'assassin tout simplement. Elle n'est pas la petite femme au foyer qui doit se taire et ça, son entourage le sait très bien. Elle sait garder sa place bien évidemment, ne s'opposant pas à son mari devant les hommes de politique, mais elle le fait lorsqu'ils sont que tous les deux. Elle lui donne conseil et elle a toujours son avis à dire. Anne a engagé des gouvernantes pour ses enfants, pour certaines tâches, mais c'est elle-même qui va faire endormir sa fille, qui élève son fils à sa façon, du moins, elle le guide vers la route qu'elle veut qu'il prenne. On la reconnaît comme quelqu'un qui aime avoir le contrôle et sait manipuler les gens, les tromper même.

Son époux quitta sa femme et ses deux enfants pour la rébellion de Kett à Norwich. Anne n'avait que très peu de lettres de sa part. Elle ne savait guère s'il l'avait trompé, s'il avait fait un bâtard à quelque part là-bas, mais elle ne voulait pas le savoir. Non, car si elle devait le savoir, elle ferait tout pour éliminer cet enfant et cette maîtresse. Quoi qu'il en soit, très tôt le matin le 19 juillet 1549, on réveilla Anne de Vere pour lui annoncer une mauvaise nouvelle: la mort de son époux. Il a été tué dans une rue près de la cathédrale Close. Il semblerait qu'il soit tombé de son cheval et qu'il a été sauvagement battu par un boucher dit-on. Cela révoltait Anne, mais elle pensait surtout à ses deux enfants. Elle ne versa pas de larmes en la présence de ses envoyés et de ses enfants, ce n'est que lorsqu'elle fut seule, qu'elle se relâcha pour pleurer sa mort. Elle maudissait cette rébellion et le roi. Anne ne s'est pas remariée. Elle avait toujours cette beauté, mais elle refusa catégoriquement de se remarier. Même si son frère, John voulait encore la marier et il veut toujours. Néanmoins, elle ne veut pas d'un autre mariage, pas pour le moment. La baronne préfère se consacrer à l'éducation de ses deux enfants et protéger ses intérêts.

L'année 1553 fut des plus mouvementés. Édouard VI a donné son dernier le souffle le 6 juillet. Jeanne Grey monta sur le trône comme son héritière, mais elle fut reine que neuf jours et on l'emprisonna. À présent, nous avons une fanatique du catholicisme sur le trône de l'Angleterre. Cela n'annonce rien de bon. Toutes révoltent contre la reine est bonne à prendre, alors, il vaut mieux agir dans l'ombre si l'on ne veut pas avoir la tête coupée tout comme Jeanne l'aura bientôt ainsi que ses partisans. Anne se rapprocha de la famille Howard, précisément de William Howard, baron Howard d'Effingham afin que ce dernier donne l'une de ses filles en mariage à son fils John. Elle a pour l'instant aucune intention de marier sa unique fille, mais cela ne sera tardé quand elle trouvera l'alliance parfaite, quand elle sera certaine que cette dernière soit bien traitée et en sécurité. Cela fait quelques mois, qu'elle a rencontré un jeune prêtre, Théodore Wolmar. Il est plus jeune qu'elle, mais cela l'importe peu. Elle a quelques points en commun avec ce dernier et c'est un homme intéressant et très bel homme à ses yeux. Elle a l'impression que son coeur s'est remis à battre. A-t-il été placé sur sa route pour faire renaître la joie d'aimer? Peu importe la raison, la baronne semble être sous le charme après ses quelques rencontres. Aujourd'hui, Anne de Vere ne soutient guère la reine puisqu'elle est protestante, mais elle ne le crie pas non plus sur tous les toits. Elle tient à sa tête et à celles de ses enfants. Elle reste prudente, mais elle n'est guère seule dans son coin.