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Nous nous situons aux alentours de mai 1558.
Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.

Si vous souhaitez jouer un étranger, privilégiez les Espagnols et les Ecossais.
N'hésitez pas à regarder les PV et scénarii en priorité.

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MessageSujet: Rencontre sur les bords du fleuve (Anne)  Rencontre sur les bords du fleuve (Anne) Icon_minitimeMar 30 Juin - 21:42
Anne & Thomas
Pourquoi sommes-nous sur Terre, sinon pour fournir quelque distraction à nos voisins et en retour, nos égayer d'eux à leurs dépens ?
Février envahissait progressivement les calendriers comme les flocons envahissaient le sol, et le froid envahissait l'air. Les températures glaciales qui s'étaient abattues sur Londres ne pesaient cependant rien comparé à celle que connaissait actuellement le Northumberland. A vrai dire, j'étais de retour à la cour depuis seulement quelques jours, et je trouvais l'air de la capitale plutôt doux, en comparaison. Les couloirs de Whitehall s'agitaient encore au souvenir des récentes exécutions. Quatre protestants en seulement quelques jours, Mary Tudor avait frappé fort ! Nombreux se disaient choqués par de telles mesures ; je voyais difficilement ce qui pouvait choquer. Les flammes étaient le seul moyen de purifier l'âme de ces pêcheurs hérétiques, c'était un bienfait que leur avait accordé la Reine ! Elle n'aurait pas pu agir de façon plus sage ! Laissant derrière moi les ragots des autres courtisans, une fois mes affaires closes, je quittais les lieux sans me presser : personne ne m'attendait dans le manoir londonien de la famille, récupéré et ré-aménagé par mes soins trois ans plus tôt. Le temps où nous étions à la solde de la pitié de nos amis était révolu, à présent que nos possessions étaient entre les mains de leur juste détenteur : c'est à dire moi.

Personne ne m'attendait, non : mes soeurs étaient restées auprès de ma mère à Alnwick, Guiscard et Richard avaient rejoint les garnisons de la ville de York, quant à Henry il était toujours à Tynemouth Castle, accaparé par ses fonctions de gouverneur de la place. Secrètement, j'espérais que la Reine fasse à nouveau appel à lui pour siéger aux Communes : Londres me paraissait bien vide sans la compagnie de mon frère. Sans bruit, je sillonnais à pied les rues de la capitale anglaise, silhouette vêtue de couleurs sombres, armée aussi. Je n'avais aucune intention d'être la victime de la première troupe de brigands qui passerait par là. Le froid, cependant, semblait avoir calmé les ardeurs urbaines : c'est dans un relatif silence que j'atteignis finalement le port de Londres, le long duquel je marchais sans trop prêter attention au monde autour de moi - plus nombreux par ici, ces lieux avaient toujours été grouillantes de vie - jusqu'à rejoindre enfin les bords plus calmes de la Tamise. J'aspirais à rester éloigné du bruit, me ré-habituer aux mouvements de la ville après avoir goûté aux délicieux silences du Northumberland n'était parfois pas facile. Et alors que je détaillais les navires de passage, pestant intérieurement chaque fois que je voyais passer des commerçants espagnols, ce qui arrivait bien trop souvent à mon goût, je continuais ma marche jusqu'à apercevoir non loin une silhouette familière. Une jeune femme dont les cheveux châtain masquaient à demi les traits, mais que je reconnus aussitôt. Un sourire ironique naquit par lui-même sur mes traits, je ne cherchais même pas à m'en débarrasser et m'approchais à grands pas.

- Lady Anne ! M'exclamais-je, quel plaisir de vous croiser ici !
Le plaisir ne serait sûrement pas partagé, mais c'était justement ça qui était amusant. Mon sourire s'élargit, provoquant s'il en était : diantre, que faites-vous ici presque seule ?

J'avisais les quelques personnes un peu plus loin, qui portaient la livrée des Somerset : j'espère que je ne vous dérange pas, au cas où vous seriez en train de fomenter un complot contre ma personne ? Je pourrais même vous donner mon adresse, si cela vous facilitait la tâche, mais sans doute la connaissez-vous déjà. Il était de notoriété publique à présent que dès qu'une médisance sur ma famille atteignait mes oreilles, elle venait le plus souvent de Lady Somerset, bien décidée à nous mener la vie dure. Ce comportement, à vrai dire, m'amusait plus qu'autre chose.
- Rassurez-moi, vous n'espériez pas me voir brûler comme les quatre bougres des dernières semaines ? Pitié, choisissez quelque chose de plus rapide !
© Starseed


Dernière édition par Thomas Percy le Mar 1 Sep - 18:10, édité 3 fois
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Katherine Grey
Katherine Grey
La Famille Royale
♕ Métier : Lady Katherine Grey, potentielle héritière de la couronne d'Angleterre ♕ Age : 17 années ♕ Religion : Protestante ♕ L'avatar a été fait par : zuz, tumblr & .TITANIUMWAY ♕ Mon nombre de messages est : 563 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 45 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 05/10/2013 ♕ Mon pseudo web est : Eris Rencontre sur les bords du fleuve (Anne) Tumblr_oskl7jd0AN1s7l9w9o3_r1_400

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MessageSujet: Re: Rencontre sur les bords du fleuve (Anne)  Rencontre sur les bords du fleuve (Anne) Icon_minitimeVen 3 Juil - 12:49
RENCONTRE SUR LES BORDS DU FLEUVE
THOMAS AND ANNE

tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run. ✻✻✻ Voilà maintenant près de quatre semaines que la reine avait ordonné la purification de ces hérétiques par le feu et donc leur exécution. J'avais assisté à la scène, mes yeux fixant attentivement la douleur d'un des hommes dont les flammes avaient léché ses pieds avec avidité. Le vent du mois de février avait alors augmenté le feu du bûcher et la mort n'avait guère tardé à frapper. Là était le châtiment de notre Seigneur face aux infidèles qui reniaient sa foi. Sous Mary Tudor, aucune exception n'aurait lieu. L’Angleterre avait par trop été sous la domination protestante et il fallait que cela cesse. Et pour cela, je ne voyais qu'une seule solution : les exterminer. À quoi bon tenter de les convertir . La plupart accepteraient sans broncher seulement pour ne pas à avoir à subir le jugement de Dieu et le reste resteraient planter sur leurs positions et seraient heureux de mourir en martyr. Or, je ne décelais aucune noblesse dans le fait de mourir pour une cause vaine et diabolique. Il fallait être fou ou simple d'esprit -quoique les deux se rejoignent étrangement dans bien des points- pour soutenir un tel fléau que celui de l'hérésie. Ainsi, tandis que le corps de Lawrence Saunders redevenait poussière, je n'avais ressenti aucune pitié, aucune compassion, aucun dégoût. Cette exécution m'était apparue juste et seule l'odeur de chair brûlée avait provoqué une gêne en moi. Il faut avouer que l'odeur d'un mort est toujours insupportable.
Quant à Lady Margaret Stanley que je servais à présent et dont j'avais découvert être une lointaine cousine, elle n'avait pas supporté la douleur et les cris de cet infidèle et s'en était allée. Bien que j'appréciasse cette jeune fille pour son caractère doux et docile, je ne pouvais arrêter de me méfier. En effet, la reine m'avait placé au service de Lady Margaret pour que je la surveille. Élevée dans la foi protestante, Lady Margaret restait en quelque sorte une menace et risquait à tout moment de suivre dans la voie de l'hérésie Katherine et Mary Grey. Alors, je me faisais un devoir de faire d'elle une parfaite catholique, bien que son tempérament ne soit pas encore forgé pour de telles exécutions. Elle n'avait que quatorze ans après tout. À son âge, j'étais encore dans les terres de mon père, dans le Worcester à espérer un jour rencontrer Mary Tudor.

Les souvenirs de l’exécution me revenaient donc tandis que je déambulais au bord de la Tamise, accompagnée de quelques valets portant la livrée de ma famille. Une noble demoiselle ne devait en aucun cas se promener seule, surtout au centre de Londres. Les rues de la ville étaient un vrai coupe-gorge et heureusement pour moi, je ne portais aucun bijou. Ainsi, il aurait été bien difficile pour un voleur de trouver quoi que ce soit de valeur sur ma personne, quand bien même j'étais noble. Or, malgré les privilèges que m'avait offert ma naissance, je ne dénigrais aucunement les petites gens du peuple. Je les trouvais parfois bien plus intéressants que tous ces pédants à la cour et ces jeunes filles qui ne parlaient que de la prochaine robe qu'elles allaient acheter. La vanité et la frivolité étaient deux traits de caractère essentiellement présents à la cour, bien que cela ait quelque peu diminuer depuis l'arrivée au pouvoir de Mary Tudor. Certes, je n'avais pas vécu à Londres pendant les règnes d'Henry VIII ou d'Edward VI, mais mes sœurs oui et lorsqu'elles revenaient nous rendre visite dans notre demeure familiale, elles étaient bien plus coquettement vêtue que maintenant.
Un souffle traversa mes lèvres alors que le vent froid de mars me fouettait le visage. Une cape entourait mes épaules et volait, de même que le bas de ma robe dans le sens où Zéphyr, vent de l'ouest, voulait bien la porter. Ma chevelure d'un châtain clair, presque blond était détachée. Chose rare, mais je n'avais pas eu le cœur de rester assise une demi-heure ce matin pour voir le travail de ma servante réduit à néant à peine eus-je posé les pieds dehors. Je fixais l'autre côté de la Tamise, où de nombreux bateaux défilaient, notamment des Espagnols. Ah que n'aurais-je pas donné pour que Mary Tudor choisisse l’Écosse plutôt que l'Espagne ! Je repensais à Jane, ma douce Jane, que je n'avais plus revue depuis qu'elle m'avait annoncé être enceinte. Certes, j'avais été mise au courant de la mort de son nourrisson et de la peine que cela lui avait causéé. Pauvre Jane, elle qui ne vivait que pour devenir mère. Je priais intérieurement pour que cela ne m'arrive point lorsque je serais mariée.

J'en étais là de mes pensées, lorsqu'une voix que je connaissais bien héla mon nom. Je demeurais surprise un court instant. Fallait-il donc qu'il me suive partout ? Tous les Percy étaient-ils tous aussi collants ou bien seul Lord Thomas se comportait de cette manière, peu digne d'un gentleman. Mais après tout, il était un Percy et les Percy n'avaient pas plus de galanterie qu'un chien. Je me tournais alors vers lui avec toute la lenteur dont je pouvais faire preuve et lui offrit le même sourire que celui dont il m'apostrophait. Une courte révérence était de mise. Je haïssais peut-être cet homme, mais je demeurais une fille bien élevée, contrairement à ses sœurs, notamment cette Joan qui ne possédait aucune retenue.

« Lord Percy, quelle surprise. » murmurais-je du bout des lèvres d'un air exacerbé. « Eh bien comme vous pouvez le voir je me promène. À moins que vous vouliez que je vous fasse un dessin, comme avec les enfants, pour que vous compreniez davantage la situation . Mais, et vous que faites vous ici ? N'avez-vous pas des choses plus importantes à faire comme quitter Londres et rejoindre vos terres ?»

J'avisais un sourire, tout en pensant que ces terres devaient sans aucun doute appartenir à ma famille du côté Neville. Triste combat en vérité que celui de nos deux familles alors que tout le monde savait que la gouvernance du nord revenait exclusivement aux Neville.

« Je n'ai guère besoin de comploter contre vous Lord Thomas, lorsque nous savons tous deux que vous parvenez très bien à vous mettre les pieds dans le plat tout seul, sans avoir besoin de mon aide. Quant à votre adresse, de laquelle parlez-vous ? Il me semble que durant votre tendre jeunesse, vous avez beaucoup déménagé. »


La pique était acerbe et même si cela était mal de ma part de lui rappeler de tels souvenirs, c'était le jeu. Entre nous, il n'y avait aucune règle et tous les coups étaient permis, même si je ne pouvais nier que son père ait été un exemple pour tous les catholiques d'Angleterre. Or, son père était mort et s'était à présent lui qui dirigeait les terres Percy. Quant à sa dévotion, il était loin d'atteindre celle de son père.

« À moins que vous ayez corrompu votre âme avec celle du Malin en pactisant avec lui et en devenant un hérétique comme ces « quatre bougres », je ne pense pas que le bûcher soit la punition que vous méritez. Je vous enfermerai plutôt dans une prison et vous laisserez dépérir. C'est là le seul sort que vous méritez Percy. »
✻✻✻
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Dernière édition par Anne Somerset le Lun 3 Aoû - 20:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Rencontre sur les bords du fleuve (Anne)  Rencontre sur les bords du fleuve (Anne) Icon_minitimeJeu 16 Juil - 13:58
Anne & Thomas
Pourquoi sommes-nous sur Terre, sinon pour fournir quelque distraction à nos voisins et en retour, nos égayer d'eux à leurs dépens ?
Si j'avais craint un bref instant d'être sujet à la solitude en ce glacial après-midi, cette crainte s'était rapidement envolée. La compagnie de Lady Anne ne serait absolument pas des plus paisibles, mais j'avais un malin plaisir à entendre ses répliques cinglantes dignes de ma soeur Joan, et à y répondre sur le même ton. Anne Somerset était le meilleur exercice de rhétorique qui soit. Lorsqu'elle me répliqua, avec toute sa hauteur, qu'elle pouvait me faire un dessin pour m'expliquer sa situation, à savoir la promenade, je ne pus retenir un grand éclat de rire. Moqueur, évidemment : il était connu de tous, d'elle en premier, que me moquer de la prude et revancharde demoiselle faisait partie de mes sports favoris.

- Ah, mes terres ! Répondis-je avec un soupir feint, je m'étonne de vous voir me suggérer d'y retourner - ces fameuses terres ne sont-elles pas celles-là mêmes que vous espérez voir revenir à vos charmants ancêtres, comment s’appellent-ils, déjà ? Je haussais un sourcil, sans me départir d'une once de mon ironie : ah oui, Neville. Intéressante famille... Quoique ils n'ont pas laissé un excellent souvenir dans le Northumberland. Aussi, je vous laisserez le soin d'expliquer à mon peuple qui sont ceux que vous estimez être leur véritables maîtres.
La rédition d'Alnwick après des jours de combats, la destruction partielle de la place-forte où séjournait à présent l'ensemble de mon clan étaient sans doute l'épisode de la dernière guerre civile dont j'avais le plus entendu parler, et toute la sanglante gloire avait été à Richard Neville, le Comte de Warwick.

- Vous pourriez toujours vous rendre auprès des Dudley réclamer le titre de Comte de Warwick, après tout ils en sont les détenteurs maintenant, faîtes valoir vos droits de ce côté, suggérais-je. L'idée de la très catholique Lady Anne s'entretenant avec la famille hérétique de l'ex-Lord Protecteur avait de quoi me faire rire jaune. C'est d'ailleurs ce qui se passa... Jusqu'à ce qu'un navire espagnol glissant avec paresse sur les eaux calmes du fleuve de Londres n'assombrisse mon regard. Il y avait du vrai dans les paroles de Lady Anne : bientôt, il me faudrait regagner le Northumberland et pallier au mieux à une éventuelle attaque écossaise. La guerre était imminente, et si, ou plutôt quand l'Ecosse s'en mêlerait, nous serions les premiers touchés.
- Rassurez-vous cependant, je m'en retournerais bientôt vers les frontières, quelque chose me dit que de nouvelles tâches m'y attendront bientôt. Sans le vouloir, j'avais été plus sombre que précédemment.

Pourquoi Diable avait-il fallu que ces damnés espagnols s'en mêlent ? Car c'était d'eux que venait le problème, certainement pas de la Reine Mary. Maudite Espagne ! Je ne pouvais regretter que la Reine ait épousé un souverain catholique, mais elle avait omis dans son choix un détail non négligeable : son peuple. Déjà, le nord se militarisait de son propre chef, craignant la fin imminente de cette paix durement maintenue avec le royaume voisin. L'Ecosse, alliée de la France, ne manquerait pas de se soulever contre nous à la moindre occasion. Heureusement, Lady Anne fit à nouveau preuve de sa désormais légendaire acidité, propre à me distraire de mes pensées plutôt négatives. Sa pique concernant l'adresse me fit sourire, je ne pris même pas la peine de m'en offusquer, cette gamine ne le méritait pas vraiment : si je puis me permettre, ne sonnez pas chez Sir Tempest en me cherchant, sa conduite serait indigne d'un gentleman. Quoique, vous pourriez vous entendre, il m'apprécie autant que vous. Mon sourire s'élargit : dépérir dans un cachot, voilà un sort bien enviable pour quiconque redouterait une mort rapide. Votre générosité vous tuera, milady. J'aurais pu essuyer l'ironie qui dégoulinait le long de mon menton. Cette petite jeune fille avait décidément plus d'un tour dans son sac.

- En parlant d'hérétiques, comment se porte Lady Stanley ? Vous n'êtes pas sans savoir assurément qu'elle a reçu une éducation réformée... J'espère que votre sainte âme ne s'en est pas offusquée ? Ce n'était pas à Margaret Stanley que je pensais en réalité, mais à sa cousine germaine, Katherine Grey. Les conseillers de la Reine m'avaient déjà touché deux mots au sujet de la frêle jeune fille que j'avais rencontrée en de mauvaises circonstances à la ménagerie de la Tour, et j'hésitais encore sur la marche à suivre la concernant. Je n'ignorais pas qu'en faisant d'elle la future Lady Percy, je tuerais bien des revendications hérétiques et gagnerais une très, très belle fortune... Une chose était certaine : Lady Anne ne serait pas en reste quant aux commentaires déplaisants, si une telle alliance devait avoir lieu !
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Dernière édition par Thomas Percy le Mar 1 Sep - 18:13, édité 2 fois
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Katherine Grey
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MessageSujet: Re: Rencontre sur les bords du fleuve (Anne)  Rencontre sur les bords du fleuve (Anne) Icon_minitimeLun 3 Aoû - 20:31
RENCONTRE SUR LES BORDS DU FLEUVE
THOMAS AND ANNE

tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run. ✻✻✻ Moi qui avais sottement cru que mon après-midi serait des plus calmes, je m'étais bien trompée ! À peine avais-je aperçu la tignasse noire de Lord Percy que toute sérénité présente en mon esprit s'était évanouie, laissant place à un sentiment de contrariété assez dérangeant. Pourquoi avait-il fallu que Thomas Percy et moi-même nous retrouvâmes tous deux sur la même rive de la Tamise à la même heure, le même jour ? Combien y avait-il de chance que cet événement des plus désagréable arrive dans une ville qui comptait plusieurs milliers d'habitants ? Une seule réponse s'offrait à mes yeux : Lord Percy me suivait. Pour quelles raisons, je ne le savais pas bien encore, mais une chose était sûre : j'étais bien décidée à le découvrir par tous les moyens possibles. Les Percy étaient fourbes, menteurs et vicieux et prêts à tout pour obtenir plus de pouvoir et de terres que ce qu'ils méritaient et cela, j'étais bien placée pour le savoir. N'avaient-ils pas trahi le roi Henri IV lors de la révolte d'Yvain de Galles ? N'étaient-ils pas passés outre une trêve avec les Neville car le dépit rongeait leurs cervelles engourdies par le froid du nord ? Thomas Percy lui-même ne s'était-il pas converti au protestantisme sous le règne d'Edward VI afin de revenir à la cour ? Rien n'arrêtait leur soif de pouvoir et si le père de Lord Percy avait fait exception à la règle en devenant un saint homme, il semblerait que sa progéniture n'ait guère hérité de ses qualités.
Lorsque Lord Percy se mit à rire d'un air moqueur, comme pour confirmer ma pensée, je ne pus retenir un regard emplit de haine à son égard. Ô combien je le détestais à cet instant précis alors qu'il me jugeait de sa haute stature ! Certes, je savais que c'était devenu une sorte de jeu pour lui que de mettre mes nerfs à l'épreuve, mais ma patience avait quelques limites, notamment quand c'était lui qui la chatouillait. Or, il avait beau être plus âgé que moi, cela ne voulait certainement pas dire qu'il allait réussir à avoir le dessus sur ma personne. Relevant légèrement le menton pour me donner un peu de contenance face à sa rebuffade, je me préparais à lui révéler ce que je pensais des agissements de mes ancêtres.

« Allons, ne faites pas comme si vous ne vous souveniez pas de cette famille qui a bien plus brillé que la vôtre. Certes leurs actes n'étaient pas toujours des plus chevaleresques, mais s'ils ont agi ainsi, c'était avant tout pour débarrasser « votre peuple », comme vous vous plaisez tant à le dire, de votre famille. Car, vous n'êtes pas sans savoir que les actions passées des Percy furent loin d'être aussi nobles que celles des Neville. Alors, en effet je me ferais un plaisir d'expliquer à « vos gens » que le mal ne se trouve pas toujours là où on le pense. »

En effet, pour mener une guerre – civile dans le cas présent – il fallait deux partis et si j'acceptais les torts des miens, Lord Percy se devait de faire de même et ne pas utiliser le peuple du nord comme prétexte pour salir la mémoire des Neville. Quant aux petites gens, nombreux étaient ceux qui suivaient celui qui se trouvait au pouvoir sans se rebeller et cela était sûrement le cas dans le Northumberland.

« Certes, je le pourrais, mais qu'est-ce qu'un titre à côté d'une terre ? Bien entendu, il donne un certain prestige à celui qui le porte, ce qui n'est que vanité. Alors que des terres sont ce qui constitue le pouvoir de celui qui les possède. Néanmoins, sachez que le titre de comte de Warwick n'a jamais appartenu à ma famille, alors que vos terres si. »

Je lui offris un sourire faux tandis que son regard s'assombrissait peu à peu. Je le fixais, plissant un peu mes paupières à cause du vent glacial qui ne cessait de fouetter mon visage. Je tentais dans une vaine curiosité de découvrir ce qui le rendait si soudainement sinistre et je sus en un instant que le navire espagnol en était la cause. Ah si seulement le sujet du mariage de la reine avait été un sujet de discorde entre Lord Thomas et moi ! Cela m'aurait empêché de ressentir ce qui se rapprocherait le plus d'un sentiment de mansuétude à son égard. Mais malheureusement nous étions irrémédiablement d'accord sur ce sujet épineux. La reine aurait dû s'unir avec une Écossais afin de protéger l'Angleterre de futures invasions. Or, il était trop tard et il ne nous restait plus qu'à prier le ciel pour que nos nations respectives ne sombrent pas dans une terrible guerre. Liant le geste à la pensée, je me signais le plus discrètement possible.
Puis en une fraction de seconde, Lord Thomas reprit le fil de notre conversation, toujours avec cette nonchalance à mon endroit qui me faisait bouillir intérieurement.

« Je me garderais bien d'aller frapper à la porte d'un hérétique comme Sir Tempest comme à celle des Dudley. Quant à mon inimitié avec vous, elle ne peut être comparée avec celle de cet homme-là, seul le pire des gentlemans oserait faire une telle comparaison. »

Ainsi, tandis que son sourire s'élargissait au fur et à mesure que des idioties sortaient d'entre ses lèvres, je me contentais d'écouter distraitement ses remarques pleines d'ironie. De toute manière, dès que nous nous croisions, il faisait preuve d'une moquerie peu chrétienne à mon égard, sûrement car il me considérait comme une simple enfant sans importance. Or, ma famille descendait des illustres Plantagenêts et quelque part dans mon arbre généalogique se trouvait un roi ou une reine. Et il avait beau me regarder de haut, il n'aurait jamais autant d'importance que ma personne. L’orgueil était sûrement mon plus grand défaut, mais comme se plaisait à le dire Lord Thomas, j'étais d'une grande générosité. Ce qui était vrai, quoiqu'il pensât le contraire. Or, dès qu'il évoqua ma nouvelle maîtresse, Lady Stanley, il récupéra mon entière attention.

« Et c'est bien parce qu'elle a reçu une éducation réformée que la reine m'a chargé de la surveiller et il n'y a nul doute que Lady Stanley soit une bonne catholique. Néanmoins, il est connu de tous que notre souveraine s'est montrée clémente envers les membres de sa famille qui se sont convertie. N'a-t-elle pas d'ailleurs épargné, dans sa grande clémence, Mary et Katherine Grey, sœurs cadettes de Jane ? »

Le souvenir de cette jeune fille, à peine plus âgée que moi me traversa l'esprit. Malgré les années, je ne m'étais toujours pas décidée sur ce que je pensais d'elle et je n'y arriverais probablement jamais. Et pour cause, elle avait fait preuve de tant de courage lors de son exécution que tout ce qu'il y avait de mauvais en elle, avait disparu à mes yeux pendant un court instant. Puis son sang avait maculé mon visage de quelques gouttelettes et la réalité m'était apparue avec une certaine dureté. Voilà ce qu'il arrivait aux traîtres et Jane Grey en était un.

« Très belle exécution d'ailleurs ! Y étiez-vous ? Et avez-vous rencontré ses cadettes ? Pour ma part, j'ai croisé la petite dernière et je dois bien avouer qu'elle n'a vraiment rien pour elle. Ni sa naissance, ni son tempérament, ni son physique ne l'aideront jamais à se faire une place à la cour. Et que dire bien sur de ses choix sur sa foi ! Quand bien même ce faux Dieu auquel elle croit à abandonné sa famille, elle y croit encore dur comme fer ! Pitoyable, ne trouvez-vous pas ?»

✻✻✻
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Dernière édition par Anne Somerset le Dim 13 Sep - 18:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Rencontre sur les bords du fleuve (Anne)  Rencontre sur les bords du fleuve (Anne) Icon_minitimeVen 4 Sep - 10:35
Anne & Thomas
Pourquoi sommes-nous sur Terre, sinon pour fournir quelque distraction à nos voisins et en retour, nos égayer d'eux à leurs dépens ?
Du haut de ses dix-sept années, la Lady Somerset ne manquait pas de personnalité, c'était le moins que l'on pouvait dire. Par plusieurs aspects, elle pouvait me faire songer à ma soeur Joan : même fierté incommensurable, même façon de cracher ses mots comme si elle souhaitait qu'ils deviennent poison. Ce constat me fit sourire : si je ne cédais pas aux instances diverses et variées de ma cadette, pourquoi m'avouerais-je vaincu devant une gamine de même pas vingt ans qui ne m'était liée en aucune façon ? Car c'était ce qu'Anne Somerset restait à mes yeux, malgré ses airs supérieurs : une jeune fille de dix ans de moins que moi qui avait oublié où était sa place. J'étais un Lord, héritier d'une grande et puissante famille qui faisait toute ma fierté, elle était issue d'une prestigieuse lignée certes, mais elle était née femme et cadette, et n'avait aucune supériorité à invoquer. Mais cela, elle semblait fort désireuse de le passer outre, et de se comporter comme si le monde entier devait lui céder la préséance. Encore un trait commun avec ma soeur. D'Anne à Joan, mes pensées tombèrent sur Agnès, l'écossaise Lady Livingstone. Anne savait-elle quels rêves chimériques la blonde nourrissait à notre endroit ? Les regards noirs qu'elle m'expédiaient me faisaient doublement sourire. Pauvre Agnès ! Si elle nous voyait en cet instant précis, elle serait la première à se rendre compte que pour la sécurité du royaume d'Angleterre, mieux valait éviter ce mariage désastreux qu'elle espérait voir.

- Voilà un débat bien houleux, milady, hélas je crois que chaque grande famille recèle son lot de désastres, fis-je sans cessez de sourire. N'est-ce pas d'ailleurs le propre des grandes familles ? Je n'ai jamais prétendu que nous étions parfaits, cependant... N'êtes-vous pas d'avis que lorsque les actes des uns et des autres, des rois, des nobles, de qui vous voulez, outrepassent leurs droits propres et empiètent sur le pouvoir légitime d'un homme, celui-ci se doit d'oeuvrer pour conserver ce qui lui revient ? C'est une question d'honneur... Mes aïeuls que vous fustigez si bien ont trahi des rois et passé outre des trêves, mais ils ont aussi fait partie de ceux qui ont imposé la Magna Carta au roi Jean, garantissant ainsi l'indépendance des seigneurs par rapport au pouvoir de Londres. Remerciez-le, les Neville ne seraient jamais devenus ce qu'ils ont été autrement, car qui est mieux placé qu'un homme du nord pour défendre les intérêts du nord ? Or où étaient les Neville, pendant ce temps ?... Mystère. Mon sourire s'élargit encore : cette gamine était coriace, et pas en reste quant aux paroles acerbes. Je me fis intérieurement la promesse d'écrire le soir à Joan pour lui annoncer qu'elle avait une sérieuse concurrente, avant de reprendre le fil de notre débat : le titre de comte de Warwick : vraiment, m'exclamais-je, faussement interloqué, vous me voyez navré de ma méprise ! J'aurais pourtant juré du contraire, après tout, une dame aussi pure et digne que vous ne peut descendre du marquis de Montagu : son meilleur fait d'armes aura été d'éliminer la résistance lancastrienne dans tout le Northumberland. Je crois que nombreux sont ceux qui, là-haut, en parlent comme s'ils s'en souvenaient. Avec un tel nom sur votre arbre généalogique, nul doute que vous serez accueillie en princesse, là-haut !
C'était ridicule. Absolument, incontestablement, totalement ridicule. Deux gamins de six ans au bac à sable se disputant pour une toupie n'auraient pas fait mieux. D'ailleurs, je ne me souvenais pas de m'être un jour comporté de manière aussi puérile. Mais je n'avais pas eu beaucoup de temps pour le faire, c'était certain. Mon père mort, ma famille éclatée, déchue de son droit légitime, j'avais mis à profit quinze longues années de ma jeunesse pour ronger mon frein et reprendre, coup après coup, années après année, ce qui me revenait de droit. Rassembler l'héritage de mon père, restaurer nos droits. Plus d'une décennie avait été nécessaire. Ma mère me reprochait parfois mon impatience, la vérité était que j'avais été plus que patient : quinze ans à attendre, au bout d'un moment, ça finissait par peser. A croire que j'avais envie de rattraper le temps perdu, comme si débattre de manière totalement stupide avec Anne Somerset sur un sujet que ni elle ni moi ne parviendrons jamais à trancher me rendait quelques miettes de cette enfance que je n'avais jamais eue.
Alors qu'évoluait lentement le navire espagnol sur les eaux sombres et paisibles de la Tamise, comme dans le but de me narguer, je sentis ma mâchoire se crisper et mon humeur s'assombrir d'un coup, et il me sembla voir Lady Anne se signer discrètement. Au moins un point sur lequel nous n'aurions pas à argumenter pendant des heures. J'avais eu pour Mary Tudor le plus grand respect, et toute ma famille, moi compris, avait placé en elle de nombreux espoirs. Hélas, dès que la nouvelle du potentiel mariage espagnol avait commencé à se répandre, tout s'était ébranlé. Pour mieux être réduit en poussière quelques mois plus tard, lorsque le mariage avait effectivement eu lieu. A présent, même les prières étaient vaines. Le conflit était imminent, Calais en position de faiblesse, Henri II guettait le bon moment comme un loup attaquant sa proie, et alors que le prince d'Espagne et roi consort d'Angleterre se pavanait sous un dais d'or en attendant de pouvoir s'en retourner vers son pays ensoleillé, le nord de l'Angleterre se mettait sur le pied de guerre. Il allait de soi que j'excluais totalement l'idée de mener une quelconque vendetta contre Mary Tudor, mais je ne pouvais m'empêcher de songer à mes précédentes paroles : quand un roi abuse de sa position et prend, sans consulter les nobles, des décisions qui signeront la perte du royaume, n'est-il pas du devoir de ces nobles-là de s'opposer au désastre à venir ?

- Ou peut-être quelqu'un qui n'a tout bonnement pas la prétention d'être un gentleman, ris-je à la remarque de Lady Anne, glissant ainsi sur un terrain qui nous était plus familier, ne dit-on pas que les gens du nord manquent cruellement d'éducation et de savoir vivre ? Il se pourrait bien que ce soit vrai, allez savoir. Dans des moments comme celui-ci, j'avais l'impression d'avoir troqué le prénom Thomas pour celui d'Ironie. C'est bien dommage, cependant, que vous ne souhaitiez pas rendre visite à ces Dudley. Ils ont en leur possession quelques affaires m’appartenant, je vous aurais bien suggéré que nous y allions ensemble, histoire de leur montrer la traditionnelle unité entre les grandes familles du nord.

Je crois que tout compte fait, je portais bien Ironie comme prénom. Mais Anne m'y aidait bien ; l'air constant de supériorité qui émanait de sa personne, ce mélange de dignité et de piété, de fierté, de susceptibilité et d'orgueil, chez une fille aussi jeune, avait quelque chose de plutôt réjouissant. C'était tellement facile de la faire sortir de ses gonds que je m'y évertuais à chaque fois que se croisaient nos chemins.

- Eh bien, je suis ravi que Lady Stanley soit revenue à la raison, la reine n'aura pas erré en lui accordant sa grâce. Sa clémence fut bien grande, en effet. Tous n'en auraient pas eu autant. Vous-même, Lady Anne, auriez vous pardonné et accepté comme elle l'a fait ? Pour une fois, c'était une question sincère, et pas une réplique visant à agacer un peu plus mon interlocutrice. Anne Somerset était assez rancunière pour avoir placé mon nom sur la liste des personnes à abattre sous prétexte de conflit familial entre les clans des Percy et des Neville, auxquels elle n'était associée que d'assez loin, et dont elle ne portait même pas le nom. Alors qu'aurait-elle fait pour un conflit d'importance aussi majeure que celui que connaissait l'Eglise d'Angleterre depuis 1534 ! Non, repris-je, j'avais à faire dans le nord, mais à ce que l'on m'a dit, elle a fait preuve d'une grande dignité. C'est étonnant, d'ailleurs, puisque les hérétiques n'en ont aucune d'ordinaire. Je connais un peu les deux plus jeunes, en revanche, et au risque de choquer vos précieuses oreilles, je suis de votre avis concernant la plus jeune.
Du peu que j'avais croisé Mary Grey, elle aussi pouvait me faire penser à Joan, avec ses yeux clairs, ses airs de garçon manqué et son tempérament furieux. Mais comparer ma soeur à la fille d'un traître et d'un protestant était au delà de mes forces. Quoique, si l'alliance suggérée par les conseillers de la reine venait à se faire, il me faudrait bien essayer de maîtriser cette effrontée. La plus âgée me semble un peu plus récupérable, cependant. Pensez-vous vraiment qu'aucune n'ait renoncé aux croyances absurdes inculquées par leur père ? Pitoyable, c'est le mot !
Comment pouvait-on décemment accorder du crédit à ces hérétiques de Luther et Calvin ? Eux ne méritaient que le bûcher, leur âme serait délivrée de leur péché et le monde de leur présence.

Quelque part sur les quais, le navire espagnol déversait sa marchandise. Ils parlaient si fort que de là où j'étais, je pouvais entendre les intonations de leur langue méditerranéenne, ces 'r' roulés, ces 'j' prononcés de façon si étrange, sans toutefois identifier clairement leurs paroles. Elles ont au moins je mérite d'être fortunées, repris-je, car la reine ne leur a pas ôté leur dot. Fortunées et de sang royal, à défaut de compter sur le reste, elles pourront compter là-dessus. Celui qui leur passera la bague au doigt gagnera une fortune certaine.

L'art et la manière de passer pour un vénal aux yeux d'une jeune fille prompte à me trouver des défauts. J'avais dit cela sur le ton de la plaisanterie, mais en sachant fort bien que Lady Anne ne manquerait pas de me le reprocher. A croire que j'avais vraiment envie qu'elle me déteste.

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Katherine Grey
Katherine Grey
La Famille Royale
♕ Métier : Lady Katherine Grey, potentielle héritière de la couronne d'Angleterre ♕ Age : 17 années ♕ Religion : Protestante ♕ L'avatar a été fait par : zuz, tumblr & .TITANIUMWAY ♕ Mon nombre de messages est : 563 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 45 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 05/10/2013 ♕ Mon pseudo web est : Eris Rencontre sur les bords du fleuve (Anne) Tumblr_oskl7jd0AN1s7l9w9o3_r1_400

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MessageSujet: Re: Rencontre sur les bords du fleuve (Anne)  Rencontre sur les bords du fleuve (Anne) Icon_minitimeDim 13 Sep - 18:15
RENCONTRE SUR LES BORDS DU FLEUVE
THOMAS AND ANNE

tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run. ✻✻✻ Je n'aurais pu dire à quel point Lord Thomas Percy attisait mon exaspération, tant les piques qu'il se plaisait à me lancer à la figure, un petit sourire satisfait aux lèvres, brouillaient mon esprit. Les bras le long de mon corps, les poings tellement serrés que j'en arrivais presque à sentir mes ongles à travers les gants de cuir, je le fixais d'un œil mauvais prête à lui rendre la monnaie de sa pièce. Il n'y avait plus une once de la Anne bien élevée dans mon cœur et s'il ne demeurait pas des traces de mon éducation au fin fond de ce dernier, je lui aurais sûrement sauté à la figure. Ah ! Lord Percy m'énervait à un point que je ne saurais décrire et son pathétique petit discours pour tenter d'excuser le manque d'honneur de ses aïeux me le rendit encore plus désagréable. L'espace d'un instant, je me demandais comment un homme dont l'éducation n'était certainement pas à refaire pouvait se montrer si désobligeant. Puis l'image de Sir Tempest enseignant ses préceptes hérétiques au jeune garçon qu'était alors Lord Thomas apparut dans mon esprit et je compris d'où venait son caractère irritable. Néanmoins, si je me moquais silencieusement de l'enfance de Lord Thomas, je ne pouvais pas m'empêcher de ressentir une certaine empathie à son égard. Après tout, son père était mort comme le martyr qu'il était et ses deux fils avaient dû apprendre à vivre comme les fils d'un traître auprès de protestants. Certes je méprisais les Percy, mais je ne pouvais nier leur profonde fidélité en la foi catholique. Décidément, j'avais beau essayer de haïr Thomas Percy, il y avait toujours un détail de sa vie qui parvenait à me le rendre moins exécrable à mes yeux.
Je préférais me taire donc au lieu de me lancer dans notre perpétuel combat verbal qui ne menait jamais à rien. Car après tout, nos échanges se résumaient la plupart du temps à une joute orale qui débouchait sur … eh bien sur rien. Nous nous éloignions ensuite l'un de l'autre, moi énervée et lui réjouit de m'avoir taquiné. Or, aujourd'hui, j'étais décidée à ne pas le laisser me mener par le bout du nez. Il était certes plus âgé de mois de plusieurs années et un homme de surcroît, mais cela ne m'empêchait pas d'être tout aussi capable que lui dans plusieurs domaines. J'avais appris depuis mon arrivée à la cour à ne pas me raccrocher aux hommes et la jeune fille rêvant du prince charmant avait bel et bien disparu pour laisser place à une nouvelle Anne. Une Anne désirant plus que tout montrer que sa valeur égalait celle de n'importe quel noble. Jane m'avait souvent répété dans notre correspondance que le mariage était une chose pitoyable. Jadis, j'avais eu plus ou moins de mal à la croire, mais plus les années passées, plus je comprenais ce qu'elle voulait dire, malgré mon célibat. Et, je me rendis compte à cet instant précis que jamais je n'épouserais un homme tel que Thomas Percy. Plutôt mourir.
Cependant, cela ne m'arrêta pas lorsque qu'après le silence pesant qu'avait instauré la vue d'un navire espagnol, je me mis à rire à la remarque pleine d'ironie de Lord Thomas. Surprise par ma propre réaction, je posais ma main devant ma bouche, comme si je venais de commettre une erreur irréparable. Or, le simple fait d’imaginer Lord Percy ainsi que moi nous rendant à la porte des Dudley avait de quoi faire rire.

« Je ne sais si ce qu'on dit est vrai, mais je ne peux nier que vous ne vous comportiez guère comme un gentleman avec moi. En vérité vous tenez plus de l’Écossais que de l'Anglais. Peut-être même que le caractère de Sir Tempest a-t-il déteint sur vous, qui c'est ? » J’étouffais encore un gloussement avant de reprendre mon sérieux. « Cela serait une scène assez cocasse. Nous deux unis dans l'adversité, mais je préférerais nettement m'y rendre seule. »

Mieux valait être seul que mal accompagné et il était clair que Lord Percy était de mauvaise compagnie et que par conséquent, je me devais de ne pas le côtoyer. Or, il semblerait que la Providence ou le Seigneur aient d'autres desseins pour nous, car où que j'aille, il était là. Un jeu du sort qui ne me plaisait guère, comme le ton que prenait notre conversation. Étant au service de Lady Stanley, je n'avais aucun droit de la méjuger. Elle avait été protestante, mais à présent, elle était catholique. Alors, parce que la reine lui avait pardonné, j'avais la responsabilité d'en faire de même. Mais, après une courte réflexion, je savais que jamais je ne lui aurais accordé une quelconque miséricorde pour sa trahison. Les Protestants devaient tous périr jusqu'au dernier et si personne ne s'en chargeait, je le ferais de mes propres mains. Je plongeais dès lors mon regard dans celui de mon interlocuteur, nos iris toutes deux aussi claires l'une que l'autre.

« Non. » répondis-je simplement, parce qu'il n'était pas nécessaire d'en dire plus. Comme il n'était pas nécessaire de s'étendre sur le sujet des sœurs Grey qui vivaient dans l'ignorance et la folie de croire en d'autres préceptes que ceux que la religion catholique. Que Lord Thomas soit d'accord avec moi ne m'étonna pas quoique cet événement ne soit que trop rare. Après tout, quel bon catholique oserait me contredire à propos de ces fillettes hérétiques . « Le Malin a entouré leurs caboches de ses griffes et il est clair qu'il les a trop profondément plantées pour que les filles Grey se repentissent. Je pense donc qu'en effet, aucune n'est récupérable. »

Pendant que je parlais, j'avais inconsciemment détourné mon regard vers l'autre rive de la Tamise où des marchands débarquaient leurs marchandises. L'Angleterre était à genoux et il n'y avait aucun repentir pour les hérétiques. Tous devaient brûler jusqu'au dernier, ainsi que la bâtarde Boleyn qui était une ombre errante sous le règne de Mary Tudor. Les exécutions avaient commencé et ce n'était à présent plus qu'une question de temps, j'en étais persuadée. De plus, bien que la présence des Espagnols n'était pas pour me plaire, eux au moins avaient l'avantage d'être de la seule et vraie foi. Leur pays n'était pas encore contaminé par cette maladie contrairement à l’Écosse affaiblie par la présence de leur petite reine en France. C'était une nouvelle ère qui débutait, une ère où le sang coulerait à flots afin de purifier la terre anglaise de ses parasites. Une vision que Thomas Percy ne semblait pas partager à l'entente de ses paroles. Je me tournais vers lui, outragée par ses mots vénaux et peu dignes d'un tel homme bien qu'ils soient prononcés sur le ton de la plaisanterie. Je n'en croyais pas mes oreilles.

« Si c'est votre unique motivation pour vous marier alors vous êtes bien pire que je ne le pensais. » Je m'avançais de quelques pas vers lui. Je réalisais à cet instant à quel point nous étions loin l'un de l'autre alors que nous conversions ou bataillons serait plus correct. « Ainsi vous seriez prêt à mettre de côté votre foi pour posséder plus de titres et de richesses . Moi aussi, si je possédais votre vision du monde, je serais depuis longtemps unie à un quelconque noble protestant reconvertie au catholicisme qui m'apporterait à défaut de sécurité, une place et un titre à porter. Cependant, je ne suis pas comme vous et ne le serais jamais. » lui soufflais-je, mon visage à quelques centimètres du sien.
✻✻✻
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