Sujet: Mr catastrophe- Pv Anne Stafford Mar 1 Oct - 19:53
Mr catastrophe.
L'hiver était bien là, la neige était partout et laissais des traces sur les sols que je devais souvent nettoyé après le passage des gens afin que le palais reste propre. Je ne fais pas ça toute la journée non plus, parfois c'est d'autres domestiques qui s'en occupent, on se relais pour certaines tâches. Je me dirige pour ma part en cuisine. Il faut apporter les aliments manquant du repas, je dois donc sortir pour aller les chercher. J'enfile une grande cape et sort par la porte de derrière, évitant les cuisinières qui entrent avec le vin. Je me dépêche car il est bientôt midi et si je n'apporte pas ce qui manque je risque de me faire taper sur les doigts. Tout ça c'est mon lot quotidien, satisfaire les plus riches. Je ne m'en plains pas, c'est mieux que de leur voler des sous et puis ici j'ai une chambre à moi tout seul. Elle est sous les toits et mal isolée, mais je ne suis plus avec mes autres camarades de l'orphelinat qui avaient toujours le moyen de me faire peur. J'ai bien sûr grandis depuis cette époque là, mais parfois j'ai l'impression d'être toujours un petit garçon, alors que j'ai le corps et l'esprit d'un homme, ce que beaucoup oublient la plupart du temps à cause de mon air juvénile. J'ai tendance à faire plus jeune que mon âge, ce qui parfois m'agace. On me laisse du coup moins de responsabilités. Je n'aime pas du tout avoir ce sentiments d'infériorité.
J'arrive enfin à la ferme du village, le fermier me connaît bien et sait pourquoi je suis là. Nous plaisantons souvent tous les deux et il me laisse parfois m'occuper de ses bêtes. Il rempli mon panier d’œufs et de lait et je repars au palais avec un morceaux de tarte de la fermière. Le chemin et assez long pour revenir au palais, mais j'ai l'habitude de le faire et si je ne traîne pas trop je serais là- bas rapidement. Je suis enfin arrivé et entre par la porte à l'arrière de la cuisine. Je dépose mon panier aux cuisinières et m'en vais loin de là, sachant que les cuisinières n'aiment pas me voir dans les parages quand elles font le repas. Je sors donc de cette pièce et me retrouve dans le couloir. Je n'ai pour le moment pas d'autres choses à faire, mais ça ne va pas durer très longtemps. Il y a toujours quelque chose à faire au palais, surtout dans des périodes comme ça.
Je croise une gouvernante qui me demande d'aller chercher un plateau avec de l'eau pour sa maîtresse. Je ne demande même pas pourquoi et vais chercher ce qu'on me demande. Je tiens le plateau sur mes mains avec une cruche d'eau que j'essaie de maintenir sans la faire tanguer. Je me dirige vers le couloir ou la gouvernante m'attends et là ce qui devait arrivé arriva, monsieur catastrophe est de retour, j'ai glissé sur un flaque d'eau et j'ai fais tomber la cruche d'eau trempant ainsi la personne qui arrivait en face de moi et que je n'avais pas vu arriver. Mes yeux s'écarquillent alors en voyant une demoiselle bien apprêter toute trempée. Je me suis relever et j'ai cacher le plateau derrière moi complètement gêné et rougissant à vu d’œil. J'ai réussis à prononcer quelques mots d’excuses en beguéillant bêtement. « Je … Je … Je suis … navré de cet incident … c'est …veuillez m'excusez. »
Je ne sais pas comment j'ai fais pour aligner ces quelques mots, mais je sentais que j'allais avoir des ennuis. Je suis de nature maladroite et cette fois je risquais vraiment de me faire taper sur les doigts, surtout que cette dame est si bien habillée qu'elle ne peut être que noble et du coup je risque fort d'avoir des corvées à faire en plus ce soir ou demain.
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Sujet: Re: Mr catastrophe- Pv Anne Stafford Jeu 3 Oct - 13:20
L 'innocence porte un nom.
Anne s’était levée très tôt ce matin pour gagner au plus vite le palais. Cela faisait quelques temps qu’elle ne s’y rendait plus pouvoir sa cousine Elizabeth Tudor. Cette dernière était partie à Hartfield et la blonde allait lui rendre visite de temps en temps pour qu’elle ne soit pas seule à la campagne. Et d’ailleurs, après que Noël soit passé, elle comptait bien aller y vivre avec elle jusqu’à ce qu’elle décide de revenir vivre au palais. Ayant retrouvé sa cousine depuis peu, elle avait pris la décision qu’elle ne la laisserait plus jamais seule. Toutefois, elle ne perdait pas de vu que sa propre sœur avait besoin d’elle, surtout avec un mari absent et dix enfants à charge. Donc elle restait avec elle pour le moment, du moins jusqu’à ce que Noël soit passé. Apparemment, ils prévoyaient une grande fête au Majestic Rose et Anne rêvait de s’y rendre avec toute sa famille, ainsi que Lorenzo, l’homme qui habitait ses pensées. Et justement, c’était lui qu’elle désirait aller voir en se rendant au palais.
Lors de parade sur l’eau, elle avait bien failli mourir. Au cours de l’émeute, elle avait été renversée et elle avait reçu un coup à la tête qui l’avait envoyée directement dans la Tamise. Au bord de l’inconscience et alourdie par sa robe, elle avait coulé et elle avait senti qu’elle partait. Ce jour-là, elle avait bien cru qu’elle allait mourir. Il lui avait semblé avoir vu la porte blanche dont tout le monde parlait lorsqu’il s’agissant de l’autre monde. Elle avait failli la franchir puis elle avait entendu la voix de Lorenzo après qu’il l’ait tirée des eaux. Il était venu à son secours et il l’avait arrachée aux bras de la mort.
Puis ils s’étaient avoué leur amour. Elle avait pu lire dans son regard combien il avait eu peur de la perdre ce jour-là et elle ne l’en aimait que d’autant plus. Ils étaient la moitié l’un de l’autre, unis à jamais par le cœur et l’âme. Et aujourd’hui, plus que tout, elle voulait le voir. Elle voulait passer du temps en sa compagnie car être loin de lui la mettait presque au supplice. Elle s’était alors préparée tôt au matin, s’extirpant rapidement de son lit. Toutefois, elle avait pris le temps de se faire belle pour l’homme qu’elle aimait. Hors de question de lui faire honte en paraissant au palais vêtue comme une gueuse et mal peignée. Ce ne fut que lorsqu’elle fut sûre qu’elle était présentable qu’elle se décida à quitter sa chambre. Elle descendit dans la salle à manger où les enfants jouaient déjà avec leur mère qui s’occupait d’eux. Elle les gratifia chacun d’un baiser sur la joue avant de s’envoler hors de l’habitation. Elle prit soin de mettre sa cape. Dehors, le froid avait envahi la ville, tout comme la neige qui la tapissait d’un grand manteau. Anne s’élança donc au dehors et s’engagea vers le palais, prenant garde à ne pas glisser sur le verglas ou encore à être heurtée par les charrettes qui passaient. Sans difficulté, elle parvint à gagner l’intérieur du palais et fut bien heureuse d’y trouver un peu de chaleur. Désormais, il lui faudrait trouver les appartements de l’ambassadeur italien. Elle voulait lui faire une visite surprise, toutefois, elle n’avait strictement aucune idée du lieu où elle pourrait le trouver. Mais peu importait, elle demandait et attendrait son retour s’il le fallait. Ce fut donc à tout hasard qu’elle s’engagea dans les couloirs du palais. Certainement devait-il se trouver dans la partie réservée aux invités de marque. La blonde observait de partout pour trouver son chemin. Partout, hormis devant elle. Anne vit soudain tout le contenu d’une cruche d’eau lui arriver en plein visage et la mouiller intégralement. La jeune fille poussa un cri de frayeur avant que la cruche ne se brise en mille morceaux à ses pieds. Elle rouvrit finalement les yeux et vit un jeune serviteur se relever en toute hâte et cacher le plateau derrière son dos. Totalement confus, le pauvre bredouillait quelques mots maladroits pour s’excuser.
« Vous êtes tombé ? » s’enquit immédiatement Anne. Après tout peut-être était-ce la douleur qui le faisait peiner à s’exprimer. « Vous ne vous êtes pas fait mal dans votre chute au moins ? »
Anne l’observait avec des yeux qui le scruter pour s’assurer qu’il n’était pas blessé. Le pauvre avait dû avoir mal certainement.
« Je suis confuse, j’aurai peut-être dû regarder plus devant moi. » s’excusa-t-elle à son tour.
Puis elle se baissa et commença à ramasser les débris de la cruche qui se trouvaient par terre.
« Je vais vous aider à ramasser tout ça. Il ne faut pas vous en faire. » le rassura-t-elle avec un sourire, tandis qu’elle prenait un morceau de porcelaine dans sa main.
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Sujet: Re: Mr catastrophe- Pv Anne Stafford Lun 7 Oct - 13:28
Mr catastrophe.
J'avais glissé avec mon plateau renversant la cruche d'eau sur une demoiselle que je ne connaissais pas. Je me sentais tellement idiot que j'ai bafouillé des mots d'excuses et j'ai baissé la tête me trouvant des plus ridicule. Je suis de nature très maladroite et ce genre de choses arrive très souvent. Je déteste quand cela arrive, je me sens si bête que je perds mes mots et me rends encore plus stupide que je ne le suis déjà. Je suis étonné de voir que cette demoiselle ne me crie pas dessus et j'ai relevé la tête vers elle lorsqu'elle me demande si je suis tombé et si je ne me suis pas fait mal. C'est une question que l'on ne me pose jamais à vrai dire. Je prends sur moi pour lui répondre brièvement:
« J'ai glissé … cela m'arrive souvent, ne faites pas attention à moi.»
Je n'aime pas trop qu'on m'accorde de l'attention, je ne suis rien ni personne ici alors autant que ce qui viens d'arriver reste discret, même si je sais très bien que ce ne sera peut-être pas le cas. Je ne veux pas avoir des ennuis pour avoir arrosé une aussi joli personne. Je rougis à cette pensée, oui cette demoiselle est très jolie. Ce doit sûrement être une dame de la cours. Je fus des plus surpris lorsqu'elle s'excusa aussi. Ce n'est pas une chose qu'on l'on faisait souvent à mon égard. Les gens souvent ne m'adressaient même pas la parole, comprenez donc l'air étonné que j'avais sur le visage.
« Je … euh …»
Je n'avais tellement pas l'habitude que je ne savais pas quoi dire. Les mots restaient bloqués tout au fond de ma gorge sans osé sortir. Je ne savais toujours pas à qui j'avais à faire, mais ce qui était sûr c'est que cette dame m'aurait sans doute à l’œil maintenant. Il faudrait que je redouble d'efforts pour soigner ma maladresse et rester discret un certain temps. Ça n'allait pas être facile. J'ai ouvert la bouche pour protester lorsqu'elle s'est baissée et qu'elle a commencée à ramasser les débris sur le sol. Je me suis baissé à mon tour ayant retrouver un peu de contenance.
« Laissez- moi faire je vous prie, je ne voudrais pas vous mettre mal à l'aise.»
J'avais du mal à comprendre ce qui arrivait, on ne m'avait jamais aidé jusque là. J'ai ramassé les morceaux qui traînaient sur le sol et alors que je me dépêchais je me suis cogné la tête contre celle de la demoiselle me retrouvant sur les fesses. Je me suis senti rougir encore plus que tout à l'heure tant j'étais confus.
« Je suis confus, vous devriez partir pour ne pas risquez votre vie, je suis d'une maladresse impardonnable. »
J'ai toujours été comme cela et je crois que ça n'est pas près de changer. Tout ceux qui me connaissaient faisaient avec, mais pour les autres c'était plus compliqué, on me prenait souvent pour un idiot à cause de ça et j'avais souvent l'impression d'en être un.
Dernière édition par Émeric Miller le Ven 18 Oct - 13:57, édité 1 fois
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Sujet: Re: Mr catastrophe- Pv Anne Stafford Mar 8 Oct - 21:18
L 'innocence porte un nom.
Anne avait fait aujourd’hui une bien curieuse rencontre qui n’était pas totalement dénuée de charme. La timidité du jeune serviteur et son embarras amusaient la jeune fille. Il paraissait si démuni qu’elle en était presque attendrie. Si bien que lorsque le garçon se confondit en excuses tremblantes, elle ne put s’empêcher de sourire. Il paraissait surpris qu’elle s’enquière de son état, mais après tout le pauvre avait dû faire une bien mauvaise chute. Il lui avait donc paru normal de savoir s’il allait bien et de le rassurer sur le fait qu’elle n’avait pas pris ombrage de sa maladresse. Après tout, elle était tout autant fautive dans cette histoire. Si elle avait regardé devait elle, le garçon ne se serait pas retrouvé dans une telle situation. Elle se baissa donc pour lui venir en aide et ramasser les débris de la carafe.
« Je crois que nous sommes pareils alors. » rit Anne afin de calmer l'esprit paniqué du jeune homme. « Je peux parfois faire preuve d’une telle maladresse. »
Mais l’attitude de la blonde sembla d’autant plus le déstabiliser qu’il s’empressa de se mettre au niveau d’Anne pour récupérer de lui-même la porcelaine éclatée. Pourquoi autant de manière alors qu’elle n’était qu’une simple femme du peuple ? Et puis cela lui faisait plaisir de l’aider. Mais ayant repris un peu de contenance il lui soutenue qu’il fallait lui laisser faire cette besogne et qu’il ne désirait pas la mettre mal à l’aise. Cette remarque l’étonna vivement et elle ne put s’empêcher de répliquer. A chaque jour suffisait sa peine et elle désirait seulement lui être agréable.
« Mais voyons, cela ne m’embarrasse aucunement ! Pourquoi devrai-je l’être ? Je serai bien plus embarrassée de vous laisser vous occuper tout seul d’un incident dont je suis tout aussi fautive. »
Le garçon se dépêchait cependant de ramasser les débris et d’un vif mouvement, il se redressa. Mais il le fit avec tant d’empressement, qu’il cogna la tête d’Anne et ils se retrouvèrent bientôt tous les deux au sol. La jeune fille laissa échapper une exclamation de douleur en se tenant la tête à l’endroit où ils étaient entrés en collision. Relevant le regard vers le jeune homme, Anne le vit rougir, totalement déboussolé et honteux.
« Je suis confus, vous devriez partir pour ne pas risquez votre vie, je suis d'une maladresse impardonnable. »
Durant un court instant, la jolie blonde le regarda d’un air ébahi avant qu’elle n’éclate soudain de rire. L’attitude de ce serviteur lui était extrêmement touchante et ses paroles causaient son hilarité. Toutefois, son rire était dénué de toute moquerie et de méchanceté. Le fait qu'il parte dans tels excès l'amusait simplement.
« Ce que vous êtes drôle ! » s’amusa Anne dans un rire.
Puis elle se releva et offrit sa main au jeune homme pour l’aider à se redresser avec un sourire chaleureux et amical. Néanmoins, pour qu’il accepte son aide et qu’il sente moins mal à l’aise, une idée germa dans son esprit.
« Je vous promets de ne plus vous mettre mal à l’aise en voulant vous aider si vous me dîtes votre nom et que vous me trouvez de quoi me séchez. » annonça triomphalement Anne comme si elle avait trouvé l’idée la plus maline et ingénieuse qui soit.
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Sujet: Re: Mr catastrophe- Pv Anne Stafford Ven 18 Oct - 13:59
Mr catastrophe.
Je me rendais ridicule, comme toujours, à croire que j'étais né pour ça. Je ne pouvais m'empêcher de rougir tellement j'avais honte de ma maladresse. J'avais arrosé involontairement cette jolie demoiselle et maintenant je m'étais cogné à elle. J'avais parfois l'impression de n'être qu'un enfant qui ne fait que des bêtises. Elle avait voulue m'aider alors que je préférais qu'elle ne le fasse pas, si quelqu'un la voyait comme ça, ce n'était pas forcément bien pour elle. Les gens de la haute société n'aimaient généralement pas se voir rabaisser à ce genre de tâche et pourtant ça n'avait pas l'air de la déranger. Sa phrase me laissa entendre qu'elle était comme moi … comme moi dans le sens elle est maladroite ou elle n'est pas noble? Je ne savais pas et je crois que ça se comprenait sur mon visage intrigué par cette réponse.
« Oh … je vous assure que je suis une vraie catastrophe quand je m'y mets. Vous ne devez pas l'être autant que moi, mais ne vous en faite pas j'ai l'habitude.»
Je lui souris, lui montrant ainsi que tout ça était mon lot quotidien, que malgré ma timidité je ne perdais pas le sens du contact et que j'étais capable d'encaisser tout ça plus facilement qu'on le pense, même si parfois cela pesait lourd sur mes frêles épaules. Cela ne semblait vraiment pas la déranger de m'aider. C'était rare qu'on le fasse, généralement on préférait m'ignorer ou me réprimander, mais là je sentais que c'était différent et qu'elle était différente. J'ai souris à sa remarque.
« Vous savez généralement les … nobles ne m'aident pas, ils me laissent simplement ramasser sans relever la tête, pourquoi êtes vous si gentil avec moi alors que je viens tout juste de vous arroser ? »
J'étais peut-être un peu direct, mais elle comprendrait sans doute mon trouble. Je ne voulais pas la froisser, c'est pourquoi j'avais hésité avant de prononcer ces mots, mais j'étais en droit de connaître la raison pour laquelle elle m'aidait, je sais bien qu'ils ne sont pas tous à mettre dans le même panier, mais très franchement jusqu'à présent je n'avais jamais croiser quelqu'un comme cette jolie blonde. J'ai souris lorsqu'elle m'a dit me trouver drôle, après que l'on se soit cogné la tête. Je sais que pour certains ça n'aurait pas été un compliment, mais pour moi je le considérait comme tel. J'aimais bien faire rire les gens alors cette remarque ne m'était pas déplaisante et mon sourire s'était agrandit réchauffant sans doute l'atmosphère.
« Vous trouvez ? »
Elle s'était redressée et m'avait aidé a en faire autant, j'ai mis un moment avant de prendre sa main, pour finalement accepter son aide. C'était tellement rare que ça arrivait. J'ai un peu rougis lorsqu'elle m'a dit qu'elle ne me mettrait plus mal à l'aise si je lui donnais mon nom et si je lui trouvais de quoi se sécher.
« Je m'appelle Émeric. Je vais vous chercher ça toute de suite. »
Je n'ai pas osé lui demander le sien de prénom, ne sachant pas encore qui elle était. Je m'éclipsait quelques instant dans le couloir opposé pour aller chercher un linge qui lui permettrait de se secher. Je susi revenu avec et le lui ai tendu en souriant.
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Sujet: Re: Mr catastrophe- Pv Anne Stafford Lun 28 Oct - 23:47
L 'innocence porte un nom.
Anne n’était pas connue pour son adresse légendaire, mais elle devait avouer, qu’aujourd’hui, elle venait de trouver un sérieux rival. Il avait renversé un pichet d’eau sur elle en trébuchant, avant de se cogner la tête contre elle en voulant se relever tandis qu’elle tentait de l’aider. N’importe qui d’autre l’aurait déjà houspillé, voire même puni, mais il semblait que le serviteur était dans un jour où la chance lui souriait un peu plus que d’ordinaire car il était tombé sur Anne. S’il y avait bien une personne qui ne prendrait pas ombrage de la maladresse d’un simple domestique, c’était bien la jolie blonde. Et même, au contraire, elle semblait amusée par ce manque d’habileté probant. Elle était aussi d’une maladresse évidente, mais le jeune homme le surpassait, et malgré les paroles d’Anne, il soutenait qu’il était une vraie catastrophe. Après tout, avec tous les cataclysmes qui s’enchaînaient depuis qu’ils s’étaient rencontrés, elle ne pourrait le nier bien longtemps sans faire preuve d’hypocrisie. Anne était encouragée par les sourires naissants du jeune homme. Elle le voyait devenir plus à l’aise. Néanmoins, ses sourcils se frondèrent lorsqu’il évoqua le fait que les nobles ne l’aidaient pas généralement. Pensait-il qu’elle l’était ? Cette idée l’amusa, d’autant qu’il était bien loin de la vérité. Elle vivait avec sa sœur Catherine et c’était tout juste si elles avaient suffisamment d’argent pour nourrir les enfants et les habiller depuis que son mari avait dû partir en exile. Leur mère était morte. Et quant au père de la blonde, il s’était enfui d’Angleterre sans rien lui donner, laissant sa fille aux mains d’une Angleterre qui persécutait les protestants. Alors elle était bien loin d’être issue de la noblesse, bien que la princesse Elizabeth soit sa cousine de sang. Mais ce qui l’étonnait tout autant était son étonnement face à sa gentillesse. Le reste des gens ne se comportaient-ils pas comme elle ? Pourquoi être déstabilisé par si peu de gentillesse ? Pour elle, s’était un acte tout à fait anodin et innocent qu’elle faisait là. Les personnes peuplant ce palais étaient-ils du genre à s’énerver pour si peu et à réprimander sévèrement les maladresses des domestiques ? Mais elle n’eut pas le temps de répondre qu’elle se retrouvait sur les fesses après avoir percuté la tête du serviteur. Il se confondit en excuse et tenue des propos qui provoquèrent l’hilarité de la blonde. Décidément, il était bien amusant et son embarras lui faisait dire des choses incongrues et totalement exagérées. Elle ne se gêna d’ailleurs pas pour lui signifier qu’elle le trouvait drôle. Cette remarque eut pour don de le faire se détendre quelque peu et un sourire chaud se dessina sur ses lèvres.
« Bien entendu que je vous trouve drôle ! » répondit-elle à sa question, continuant toujours à rire.
Puis elle se redressa et tendit la main au domestique, en même temps qu’elle lui proposait un marché afin d’apaiser complètement l’esprit de chacun après cette rencontre aussi mouvementé. Il mit quelques temps avant de l’accepter et fut rapidement sur pied. Son amusement transparut légèrement lorsqu’elle vit les joues du serviteur s’empourprer. Elle craignit qu’il ne refuse par gêne, bien qu’elle aurait tout fait par la suite pour au moins savoir son nom, mais finalement, un prénom s’échappa d’entre ses lèvres. Elle voulut parler mais le domestique s’éloignait déjà, à la recherche d’une serviette, comme elle l’avait demandé. Il fut rapidement revenu avec un longe dont elle se saisit, rendant son sourire à Emeric.
« Je trouve que vous avez un merveilleux prénom, Emeric. C’est très peu commun en Angleterre. » le complimenta-t-elle en commençant à se sécher pour ne pas attraper froid. « Enfin je peux vous appeler Emeric ? Peut-être préférez-vous que je dise monsieur ? »
Le ton de la blonde était innocent, désireux de ne pas froisser la personne qui se trouvait devant elle. Elle n’avait jamais eu de serviteur à son service et elle ne savait quelle attitude adopter avec eux, alors c’était son cœur qui parlait en premier.
« Au fait, je m’appelle Anne Stafford. Mais appelez-moi Anne, vous m’êtes trop sympathique pour m’appeler « miss » » lui apprit-elle avec un petit sourire timide avant d’ajouter. « Oh, et puis je tiens à revenir sur vos paroles de tantôt, je n’ai absolument rien de noble. » rit-elle. « Je me rends parfois au palais pour voir ma cousine Elizabeth ou pour rendre visite au seigneur Carafa. Mais la princesse est à Hartfield en ce moment, alors j’allais voir messire Carafa. » expliqua-t-elle avec beaucoup de simplicité et de naturel. « Le connaissez-vous ? »
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Sujet: Re: Mr catastrophe- Pv Anne Stafford Mer 6 Nov - 15:41
Mr catastrophe.
Je devais passer pour un lourd, à force de tout faire tomber. Je suis maladroit et ça ne me quittera jamais. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne changerais pas d'ici demain et certains savent m'apprécier comme ça, alors je me contente de ces gens là. Je n'ai pas besoin d'avoir des tas d'amis, juste un ou deux c'est largement assez et puis c'est plus sûr que d'en avoir des tas et qui ne sont pas loyaux. Je suis un peu rassuré qu'elle me trouve drôle. J'aime bien faire rire les gens, donc ça me va. Je suis plus à l'aise que si elle s'était mise en colère. Je ne comprenais toujours pas pourquoi elle était aussi gentille avec moi alors que je lui ai renversé une cruche sur la tête et qu'on s'est cogné en ramassant les morceaux. Je ne vais pas fier mine.
« Merci.»
Je suis toujours heureux quand je peux faire sourire quelqu'un et il semblerait qu'aujourd'hui se soit le cas. J'aime beaucoup les sourire et voir quelqu'un esquisser ne serait-ce qu'un petit sourire, me faisait plaisir. Je ne suis pas un clown, je suis juste quelqu'un qui aime la vie, malgré tout ce que j'ai pu subir à cause d'elle. Je ne suis pas bien né, mais j'essaie de faire en sorte que tout aille bien quand même, après tout je n'ai que ça à faire. Elle me demanda mon prénom et trouva qu'il était beau.
« Quand on m'a recueilli je n'avais pas de nom, enfin je ne m'en souvenais pas. C'est les prêtres qui m'ont trouvé qui m'ont appeler comme ça.»
Je n'ai jamais su d'où je venais. On m'a toujours raconté que j'avais été retrouvé dans une rue de Londres, qu'un prêtre m'avait retrouvé. Je ne sais pas si je suis vraiment Anglais, mais j'ai l'âme de l'être et je me sens anglais. Le fait qu'elle me demande si je préférais monsieur me fit sourire. Je n'ai pas l'habitude de ça.
« Non, Émeric c'est très bien.»
Elle s'appelait Anne. Un très jolie prénom, plutôt commun, mais joli quand même. Je suis surpris d'apprendre qu'elle n'est pas noble. J'en étais persuadé tellement elle avait la classe. Je l'ai regarder avec des grands yeux, étonné qu'elle soit en fait comme moi.
« Oh c'est une bonne nouvelle alors, je croyais vraiment que vous étiez … enfin ce n'est pas si grave.»
Ce n'aurait pas été un problème qu'elle le soit, ça n'aurait pas enlevé sa gentillesse, mais elle est tellement jolie avec cette robe que j'ai eu du mal à me dire qu'elle était comme moi. Si je connaissais mr Carafa … Non pas vraiment. Enfin j'ai entendu parler de lui , mais je ne le connais pas plus que ça et j'avoue qu'il m'impressionne un peu, comme la plupart des nobles.
« Seulement de nom. Il me fait un peu peur à vrai dire. »
Dernière édition par Émeric Miller le Mer 18 Déc - 20:37, édité 1 fois
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Sujet: Re: Mr catastrophe- Pv Anne Stafford Mar 26 Nov - 17:40
L 'innocence porte un nom.
La chose était peut-être difficile à croire, mais Anne était totalement enchantée par cette rencontre. N’importe qui pouvait l’asperger d’eau, lui cogner la tête, salir sa robe, mais il en fallait plus pour ébranler la bonne humeur de la jeune femme. Elle était d’une humeur égale et constante, toujours agréable. Puis ce jeune serviteur lui était des plus sympathiques. Malgré son petit air pataud dû à la succession de ses maladresses, il l’attendrissait. Puis au moins, elle aurait enfin la preuve que quelqu’un pouvait être plus maladroit qu’elle, ce qui n’était pas peu. Anne fut heureuse de constater que le jeune homme reprenait un peu d’assurance et qu’il souriait. Il semblait avoir compris qu’il n’avait pas affaire à un bourgeois qui aurait eu tôt de le houspiller pour sa bêtise. Heureusement pour lui, il était tombé sur la créature la plus naïve et douce de toute l’Angleterre. Elle s’extasia par la suite de son prénom. En effet il était très peu commun mais il avait un charme indéniable. Il ne lui semblait pas d’origine anglais et le serviteur s’empressa de lui expliquer les origines de son prénom. La jeune femme fut désolée en apprenant son histoire.
« Oh vous n’avez donc pas de parents ? » se navra la blonde avec sincérité. « Comme cela a dû être dur… »
Anne était réellement attristée de savoir cela. Même si aujourd’hui elle pouvait être considérée comme orpheline, elle avait tout de même connu la chaleur d’un foyer et d’une famille unie, du moins, jusqu’à ces neuf ans. Ces jours avaient été les plus heureux de sa vie, puis tout avait basculé quand la mort avait ravagé sa famille. Mais ne pas connaître ses origines devaient être une chose bien difficile. Ne pas savoir d’où l’on venait…
« Vous ne savez réellement rien de vos origines ? » demanda Anne, plus curieuse qu’elle n’aurait dû l’être. « Si ça se trouve, vous avez de la famille à Londres mais vous ne le savez pas. »
La petite cervelle de la blonde s’activait, comme si on lui avait soudain octroyé la mission de trouver la famille de ce garçon. Bien entendu, elle n’y pouvait pas grand-chose. Tandis qu’elle était en train de se sécher, il l’informa que l’appeler par son prénom irait très bien. Anne en était heureuse, car elle ne désirait pas se plier au cadre formel du « monsieur », c’était bien trop peu familier. Elle désirait plus de simplicité, surtout avec ce jeune homme qu’elle jugeait vraiment gentil.
« Soit, alors je vous appellerai Emeric et vous m’appellerez Anne. » annonça la blonde presque en riant.
Anne s’étonna de le voir surpris quand elle lui apprit qu’elle n’avait rien de bien noble dans les veines. Certes, sa tante avait autrefois été l’une des nombreuses femmes d’Henry VIII à avoir régi l’Angleterre, mais elle avait été disgraciée par la suite. Il balbutia quelques mots de soulagement et Anne se mit à rire.
« Je vous fais donc moins peur maintenant que vous savez que je suis comme vous ? » demanda-t-elle avec amusement.
C’est alors qu’elle lui parla de messire Carafa et sa réaction l’étonna plus que de mesure. Il en avait peur ? Certes, elle connaissait les noirs côtés du Duc. Elle connaissait ses emportements et c’était souvent qu’elle y avait assisté. Mais même si la peur l’étreignait, elle avait toujours mis un point d’honneur à y faire face. De cette manière, elle parvenait toujours à l’adoucir, au lieu de prendre la fuite comme de nombreuses personnes l’avaient fait auparavant. Et puis elle l’aimait… pour rien au monde elle ne l’aurait laissé seul. Elle voulait être à ses côtés dans les bons comme dans les mauvais moments.
« Peur, dîtes-vous ? Pourquoi cela ? » s’enquit la jeune femme qui craignait que ce pauvre Emeric n’ait eu affaire à une des colères dévastatrices de Duc Carafa.
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Sujet: Re: Mr catastrophe- Pv Anne Stafford Mer 18 Déc - 20:41
Mr catastrophe.
La question était devenu banal pour moi. Je savais que je n'étais pas le seul à être orphelin. Je ne me souvenais pas d'eux. Les seuls souvenirs que j'avais de mon enfance c'était celle que j'avais passé à l'orphelinat avec les autres enfants. Ça n'avait pas été tous les jours facile, mais je ne me suis jamais pleins. J'ai toujours pris les choses bien, de toute façon ça ne pouvais pas être autrement, c'était comme ça et puis c'était tout, on ne peut rien faire contre son destin. Lorsque la blonde lui dit que ça avait du être difficile j'ai seulement haussé les épaules. Je ne savais pas ce que c'était que d'avoir une famille, mais j'avoue que j'aurais aimé savoir ce que ça faisait d'être entouré des gens qui nous aimaient. Non je ne connaissais pas mes origines, je ne me souvenais de pas grand chose alors c'était compliqué de me souvenirs.
« C'est possible, mais personne n'a jamais chercher à me retrouver. »
Si j'avais de la famille ils se seraient peut-être manifester, mais là je n'avais jamais eu de visites, je n'avais jamais été contacté par qui que se soit alors je doutais que j'ai de la famille dans le coin. Mes parents étaient peut-être mort de maladie, ou ils n'avaient peut-être pas pu eu les moyens de m'élever et avait penser que c'était mieux de me laisser à d'autre. Je ne savais pas en réalité pourquoi je n'avais pas de famille et c'était ça le plus dur à assumer.
Je fus ravi d'apprendre que cette demoiselle n'était pas une noble. Je me sentais beaucoup plus à l'aise. J'ai toujours eu un peu peur des nobles, parce qu'ils se croient souvent tout permis et qu'ils ne m'accordent jamais un regard, ils sont tous un peu supérieur et me jauge souvent de haut, je me sens moins que rien à leur côté. C'est pour ça que j'en avais généralement peur. Je n'osais jamais faire quoi que se soit de travers et pourtant j'étais si maladroit que ça m'arrivait tout le temps.
« D'accord Anne, c'est un jolie prénom aussi, on a du souvent vous le dire. »
Je lui ai souris, je ne suis pas doué pour charmer les filles, j'avoue que j'ai même beaucoup de mal et ça doit être pour ça que je suis seul. Je vois tous les jeunes de mon âge avec des filles et moi je suis encore le dernier à être seul. Ça devient inquiétant. J'ai souris lorsqu'elle m'a demandé si elle me faisait moins peur.
« Oui. J'ai toujours eu un peu peur des gens de haut rang. Je … J'ai toujours été mis à l'écart alors souvent ils se croient tout permis et me demande toujours de faire de tas de choses pour eux. C'est mon travail bien sûr, mais c'est un peu agaçant à la longue.»
Je n'aurais jamais osé dire ça à quelqu'un d'autre, si elle avait été noble je me serais gardé ses commentaires, mais j'avais tellement peur des représailles que je me taisais la plupart du temps. Elle m'avait demandé si je connaissais Mr Carafa et je lui ai avouer que j'en avais un peu peur.
« Parce qu'il est noble … il a tous les droits sur quelqu'un comme moi. Je sais que c'est idiot. »
Dernière édition par Émeric Miller le Dim 5 Jan - 22:20, édité 1 fois
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Sujet: Re: Mr catastrophe- Pv Anne Stafford Ven 27 Déc - 3:48
L 'innocence porte un nom.
S’il y avait bien une chose qui interpellait Anne, s’était le fait que des parents puissent abandonner leur enfant. Elle ne comprenait guère comment une personne pouvait se séparer de sa progéniture. Certes, elle n’était pas mère, mais quelques fois, lorsqu’elle se l’imaginait, elle sentait ce sentiment d’amour inconditionnel qu’elle porterait à la chair de sa chair, surtout si elle devait aussi être celle de Lorenzo. Elle les adorerait alors, comme s’ils étaient la plus belle créature de l’univers. L’histoire d’Emeric la touchait donc et elle se plaisait tout de même à croire que ces parents avaient dû rencontrer de très graves problèmes pour en arriver à une telle extrémité car il ne devait pas être aisé de laisser son enfant aux mains d’un orphelinat. Elle était tout de même peinée de savoir qu’il avait grandi sans famille, sans l’amour d’un père et d’une mère, la présence de frères et de sœurs. Néanmoins, il n’en restait pas moins un être charmant et qui lui inspirait la plus grande sympathie. Son expression s’attrista un peu quand il lui annonça que personne n’avait jamais cherché à le retrouver. Elle trouvait cela d’autant plus affreux. Peut-être croisait-il des gens de sa famille tous les jours mais qu’il l’ignorait. Une idée germa soudain dans l’esprit dans la blonde et illumina son visage d’espoir lorsqu’elle prit la parole.
« Mais peut-être êtes-vous comme ces héros de roman ! Bientôt vous découvrirez vos origines et vous vous rendrez compte que vous venez peut-être d’un milieu favorable et aimant. N’avez-vous jamais songé que vous étiez peut-être de haute naissance ? Et si vous étiez un héros ? »
Les idées d’Anne étaient pour le moins fantasques, mais elle en pensait chaque mot. Ce garçon pourrait bien la prendre pour une folle en l’entendant déblatérer de pareilles inepties. Elle vivait bien trop souvent à travers ces trop nombreuses lectures. Plusieurs fois, on lui avait reproché de lire trop, prétextant que cela allait gâter son esprit. En tout cas, elle se sentait en confiance auprès de lui et elle se montrait plus que chaleureuse. Cela lui fit plaisir qu’il accepte de l’appeler Anne désormais. Elle ne désirait pas de formalités avec un jeune homme qui deviendrait peut-être l’un de ses proches amis. Le rouge monta soudain aux joues de la jeune fille lorsqu’il lui fit un compliment sur son prénom. Timide, elle baissa les yeux sur ses chaussons.
« Pas vraiment. Vous êtes bien l’un des premiers. » répondit-elle d’une petite voix.
Relevant ensuite le regard, elle répondit à son sourire avant qu’elle ne poursuive en lui demandant si elle lui faisait moins peur. Cette remarque eut pour don de faire sourire le jeune homme et cela amuse la blonde. Elle était contente de ne pas émousser sa patience avec des questions embarrassantes. Il se livra alors en avouant qu’il avait peur des personnes de haut rang qui se croyaient tout permis et qui se montraient plus que dédaigneux. En effet, pour les quelques fois où Anne s’était retrouvée à la cour ou dans le palais, elle devait avouer qu’elle regrettait parfois l’aspect hautain dont s’enrobait certain personnage. Heureusement, elle avait de nombreuses connaissances qui ne se montraient pas aussi pédants. Aussi, pensait-elle à sa cousine, à Lorenzo, à Mary et Katherine Grey, Thomas et tant d’autres lorsqu’elle songeait aux gens qu’elle portait dans son cœur.
« Je comprends bien ce que vous voulez dire et je comprends d’autant plus votre agacement. Parfois, c’est comme s’ils ne se rendaient pas compte de votre existence et quand ils vous remarquent, c’est pour vous faire des reproches. »
Anne compatissait avec ce que vivait Emeric. Ce ne devait pas être simple tous les jours, mais il semblait tout de même le prendre avec une certaine légèreté. Ce ne fut que lorsque le nom de messire Carafa fut prononcé que les choses se corsèrent. Il décréta que le noble lui faisait peur et la blonde craignit qu’Emeric ait subi un emportement de la part de Lorenzo. Ses colères pouvaient être si dévastatrices. Mais les paroles du serviteur rassurèrent bientôt le cœur de la blonde. Visiblement, ce n’était que son statut d’aristocrate qui l’impressionnait.
« Oh comme je suis soulagée ! » ne put-elle s’empêcher de lâcher. « J’ai bien cru qu’il vous avait fait passer de pénibles moments en vous faisant des remontrances. Mais vous savez, même si c’est un noble, il est des plus charmants et c’est un homme bon. Toutefois, s’il venait à être désagréable, vous devrez m’en parler, je lui toucherai quelques mots. »
Anne proposait cela parce que ce serviteur lui inspirait beaucoup d’amitié et qu’elle ne désirait pas qu’il ait à subir le courroux de Lorenzo lors de l’un de ses mauvais jours. Elle savait qu’elle pourrait le ramener à la raison comme elle était toujours parvenue à le faire.
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Sujet: Re: Mr catastrophe- Pv Anne Stafford Dim 5 Jan - 22:21
Mr catastrophe.
Je n'ai pu m'empêcher de rire lorsqu'Anne m'a dit que j'étais comme un héros de roman. Je ne savais pas lire, enfin j'apprenais et on m'avait surtout lu des histoires, mais je ne pensais pas être un de ceux-là. Je suis persuadé que je ne suis pas de sang noble, ne serais-ce parce que je suis maladroit, illettré et que si j'avais eu une famille elle ne m'aurait pas abandonnée. Je ne sais pas pourquoi, mais j'en suis persuadé, bien sur j'ai rêvé d'être l'un des leurs, mais je préfère largement être là ou je suis.
« Je ne pense pas, pourquoi m'auraient-ils abandonnés dans ce cas? A moins que je ne leur fasse honte peut-être ...»
Cela n'aurait pas été si improbable que ça. J'étais sans doute le garçon le plus maladroit du monde. Je ne le faisais pas exprès pourtant, c'était toujours inconsciemment et ça m'agaçait la plupart du temps. Je fus surpris d'être l'un des premiers à lui dire que son prénom était très joli, il l'était. Je lui ai souris content de pouvoir lui faire ce compliment. Mon visage s'illumina lorsqu'elle dit exactement ce que je pensais concernant certaines personnes. Pour une fois qu'on me comprenais. J'avais fini de ramasser les morceaux de cruches et je les tenais dans mes mains, il faudrait que je jette tout ça et que je nettoie l'eau qui risquait de faire tomber quelqu'un. Je mettais levé tenant pour l'aider à se relever.
« C'est exactement ce que je pense, sauf que pour moi je suis invisible tout le temps ici, mais j'ai pris l'habitude.»
Elle avait l'air de bien connaître sir Carafa. Vu la façon dont elle en parlait ils se connaissaient bien tous les deux. Ça ne me regardait pas et j'ai préférer retenir mon petit sourire pour ne pas la gêné. Ce genre d'histoires ne me regardait pas et Dieu sait combien il y avait dans le palais. Je restais pourtant très discret lorsque je voyais certaines choses que je n'aurais pas du voir. Je savais tenir ma langue.
« Vous avez l'air de bien le connaître. »
Et voilà j'avais encore été maladroit. Je me suis pincé les lèvres me rendant compte de ce que j'avais dit, pourtant il y a cinq secondes je ne voulais pas en savoir plus. Je suis incorrigible.
Sujet: Re: Mr catastrophe- Pv Anne Stafford Mer 15 Jan - 22:29
L 'innocence porte un nom.
Les romans, les livres, les héros et les histoires. C’était ce qui constituait le monde d’Anne. Elle parcourait chaque jour avec avidité les pages noircies d’encre des ouvrages qui lui tombaient sous la main. Et alors, elle rêvait. Elle rêvait d’aventures, de quêtes, d’amour passionnée et d’intrigues saisissantes. Les poèmes berçaient son imaginaire et elle se trouvait portée par la littérature de son siècle et des siècles passés. Le moyen-âge avait su léguer une source foisonnantes de récits plus exaltants les uns que les autres et dont la jolie anglaise s’était nourrie. Alors il ne lui semblait pas ridicule de penser qu’Emeric était peut-être au cœur d’une histoire passionnante et que sa condition d’orphelin n’était pas seulement due au hasard ou à un simple abandon. Ce n’était pas par encouragements stériles qu’Anne lui exposait son hypothèse. Elle y croyait réellement. Un couple en fuite, un enfant issu d’amants maudits, un héritier qu’il fallait protéger. Aucune idée n’était assez belle pour l’imaginaire d’Anne qui voyait en Emeric un personnage exceptionnel, et sans doute, un futur héros. Alors lorsqu’il évoqua l’idée que ses parents auraient pu avoir honte de lui, elle ne put s’empêcher de répliquer avec entrain.
« Mais non voyons ! Qui pourrait avoir honte de vous ? Vous êtes sans doute un héros comme on en voit dans les livres. N’avez-vous jamais songé que vos parents auraient seulement voulu vous protéger ? Ne pensez jamais que vous étiez un fardeau Emeric, car je sais que vous êtes quelqu’un d’exceptionnel.» Et pour appuyer ses propos, la blonde posa sa main sur le bras du serviteur avec un tendre sourire.
Elle commençait à se prendre d’affection pour lui et son histoire ne la laissait pas indifférente. Elle aimait à voir la lumière qui brillait en chaque être vivant comme elle ne faisait avec Lorenzo. Personne ne naît mauvais, et il avait droit à sa chance. Tout comme Emeric avait le droit d’espérer en des origines plus prestigieuses. La blonde apprécia le sourire qui se peignit sur le visage du serviteur. La conservation s’entraînant, il était nettement moins tendu qu’auparavant et elle avait désormais plaisir à converser avec lui. Contrairement à ce qu’il avait pu croire précédemment, elle pouvait très bien le comprendre, elle qui n’était que considérée comme une pauvre fille du peuple. Souvent, elle voyait les regards que les gens lui jetaient lorsqu’elle se trouvait au château quand elle allait rendre visite à sa cousine, Mary Grey, ou encore le Duc Carafa.
« Parfois il vaut mieux être invisibles ! Les gens ont parfois de si mauvaises intentions… »
Anne aurait pu parler pour elle si elle observait avec attention les regards appréciateurs que les gens pouvaient lui jeter à la dérobée, toutefois, ce n’était pas à elle qu’elle pensait en disant cela. Mais plus à sa tendre cousine Elizabeth qu’elle savait en mauvaise posture avec sa sœur Mary, ou encore toutes les propositions de mariage qu’elle avait pu recevoir, juste pour entrer à la cour d’Angleterre. Les hommes pouvaient avoir de si mauvaises intentions. Anne en était tout particulièrement désolée, et si on avait prêté d’aussi mauvaises pensées à Lorenzo, elle ne l’aurait pas cru. Malheureusement, cela avait été le cas autrefois, mais fort heureusement, il y avait bien longtemps que son cœur de pierre avait succombé au charme angélique d’Anne. Ils s’étaient même déclarés leur amour alors qu’ils avaient cru se perdre lors de l’attentat sur le Tibre. Une fois encore, il avait été son sauveur. Anne rougit fortement lorsqu’Emeric remarqua qu’elle semblait bien le connaître. En effet, cela pouvait paraître étonnant qu’une femme du peuple et un Duc italien se mêle ensembles, mais les choses avaient été ainsi. L’anglais répondit d’une petite voix.
« Oui en effet. Je l’ai rencontré à l’anniversaire de ma cousine, la princesse Elizabeth. Nous nous sommes plus et nous avons aimé à passer de la compagnie l’un avec l’autre. Je l’apprécie beaucoup, et… je sais que c’est réciproque. »
Elle ne se serait pas risquée à parler des sentiments forts qu’ils nourrissaient l’un pour l’autre, car cela pourrait être inconvenant, mais la rougeur de ses pommettes pouvait être bien plus révélatrice.
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Sujet: Re: Mr catastrophe- Pv Anne Stafford Jeu 23 Jan - 22:50
Anne avait une telle confiance en moi que j'en étais surpris et je ne savais pas où me mettre. Je n'ai jamais eu réellement honte de moi, je pensais juste que si ma famille m'avait abandonné c'était qu'ils ne me voulaient pas réellement, mais il pouvait y avoir tellement d'autres raisons. Je ne suis pas dans leur tête et je ne sais pas comment je pourrais leur en vouloir. Ils n'avaient peut-être pas le choix, en tout cas Anne me rassurait un peu et dégageait une chaleur peu commune que j'appréciais beaucoup. C'était rassurant de voir qu'il y avait des personnes comme elle qui croyaient en nous. Elle disait savoir que j'étais exceptionnel alors qu'elle ne me connaissait à peine.
" Merci, mais vous savez vous ne me connaissez pas encore et pourtant j'ai l'impression que cela fait un moment que l'on se connait c'est étrange."
Je ne savais pas comment ça se faisait que j'avais cette sensation, mais j'avais l'impression d'être avec une amie que je connaissais de longue date et c'était vraiment agréable. J'ai hoché la tête lorsqu'elle a dit qu'il valait mieux être invisible parfois et que certains avaient de mauvaises intentions. En effet il était de plus en plus rare que l'on croise des gens honnête par ses temps difficiles. J'étais assez curieux de savoir comment Anne avait rencontré ce Mr Lorenzacio et apparemment elle avait beaucoup d'affection pour elle. Ses joues rouges en témoignaient et j'ai souris la sentant si heureuse. Je ne connaissais pas cette sensation, qu'une femme puisse me rendre heureux, mais je savais ce que ça voulait dire et je le voyais chez Anne. Elle était amoureuse de lui, c'était une évidence. Je n'étais pas idiot au point de ne pas le comprendre.
" Je vois, je suis content pour vous Anne."
Je ne savais pas quoi dire d'autres à vrai dire, c'était tellement évident et puis l'amour est quelque chose de beau malgré que je ne le connaisse pas, je l’enviais. J'avais du mal avec ces choses là.
Anne aimait à voir le plus beau en chacun des êtres qui peuplaient ce monde. Dans son esprit, personne ne naissait mauvais et il y avait du bon en chacun de nous, même dans les âmes les plus noires. C’est ce qu’elle avait pu lire dans le cœur du Duc Carafa. Malgré ses colères, ses emportements, sa violence, elle ne l’avait jamais rejeté, elle n’avait jamais songé un seul instant qu’i puisse être mauvais homme. Et après maints efforts, elle était parvenue à faire ressortir ce qu’il y avait de plus beau en lui et c’était de cette petite lueur tapie au fond de son cœur dont elle était tombée amoureuse. Elle revendiquait la bonté et la beauté d’âme de cet être que le moindre avait rejeté, répudié sans autre forme de procès car il était un fils illégitime d’un haut Cardinal au sein de l’église papale. Alors s’il s’était vu rejeté par son propre père, pourquoi Emeric ne pourrait-il pas être le fils illégitime d’une haute personnalité d’Angleterre, voire de Londres elle-même. Elle croyait destin incroyable, à la roue du destin qui tournait vers un avenir favorable, en la félicité du jour prochain. « Merci, mais vous savez vous ne me connaissez pas encore et pourtant j'ai l'impression que cela fait un moment que l'on se connait c'est étrange. » Les paroles du jeune serviteur firent naître un franc sourire sur le visage de la blonde. On cœur bondissait de joie dans sa poitrine à l’idée qu’elle nouait une amitié sincère et que son sentiment était partagé. Elle appréciait considérablement le fait qu’Emeric ait pris plus d’assurance, cela voulait dire qu’il se sentait en confiance. Elle n’aurait pas aimé qu’il se sente plus mal à l’aise en sa compagnie. Elle affectionnait le fait que les gens se montrent naturels avec elle. Ils n’avaient pas à faire de la comédie ou du théâtre pour lui plaire. Ils devaient simplement être eux comme elle était elle. C’est de cette même manière qu’elle pouvait se targuer d’être la précieuse amie de Thomas Hertford dont l’apparence n’était qu’un masque, hormis lorsqu’il se retrouvait auprès de sa petite muse. « C’est aussi le sentiment que j’ai ! Sans nul doute est-ce parce que vous êtes le héros d’une histoire et que vous venez de rencontrer un fidèle compagnon d’aventure ! » s’égaya la blonde, impatiente d’entamer une aventure. Elle ne savait de quoi il en retournerait, mais elle était fin prête. Sans doute était-ce par rapport à la quête des origines du serviteur ? En tout cas, elle aimait à se croire sortie tout droit d’un livre comme ceux dont elle s’abreuvait tous les soirs. Emeric en était-il le héros et Anne sa fidèle alliée ? Cette idée paraitrait sans aucun doute saugrenue pour le jeune homme, mais pour ce qui était du cas de la blondinette, elle y croyait dur comme fer. Ou bien était-elle-même une héroïne qui rencontrait aujourd’hui un autre héros. Après tout, elle avait vécu de nombreuses aventures déjà, ayant frôlé par deux fois la mort et son sauveur n’avait été autre que le preux Duc Carafa. Il était le chevalier brave et fort de tous les bouquins qu’elle lisait, celui qui venait en aide à la belle demoiselle en détresse. Tout cela ne pouvait être le hasard. Non. Ils étaient tous les héros de leur propre histoire et celle d’Emeric s’avérait prometteuse. Tandis que celle d’Anne s’achevait peut-être bientôt. Oh, pas que son existence était finie. Bien au contraire ! Mais parce qu’après toutes les aventures et les épreuves, elle avait enfin trouvé le prince de ses rêves et elle ne manquait pas d’en parler à qui voulait l’entendre. C’est pour cela qu’elle se confia avec peu de gêne à Emeric. Puis après tout, n’avait-il pas dit lui-même qu’il avait la sensation qu’ils se connaissaient depuis toujours ? « Je vois, je suis content pour vous Anne. » Un timide sourire s’échoua les lèvres d’Anne. Elle était heureuse et fière de pouvoir revendiquer son amour pour le Duc Carafa mais peut-être devait-elle se contenir un peu en attendant que tout cela devienne officiel. Après tout, il n’avait fait que lui avouer ses sentiments alors qu’il l’avait cru morte quelques instants plus tôt dans ses bras. Il n’avait jamais été question d’un quelconque mariage et ce ne serait certainement pas la timide blondinette qui en parlerait. D’autant qu’en tant que femme, elle n’avait aucun droit d’exiger quoi que ce soit. « Merci… Mais vous Emeric. N’y a-t-il donc aucune jolie demoiselle qui fait battre votre cœur ? » demanda Anne, singulièrement curieuse de connaître l’identité d’une telle créature si elle existait.
Me voilà rassuré et plus ouvert face à cette demoiselle. Elle n'est pas noble et ce simple constat me rassure tellement que je suis beaucoup plus enjoué et sans doute un peu moins timide qu'au début de notre rencontre. Je m'en veux tout de même de l'avoir arrosé, quel imbécile je fais. Je suis toujours aussi maladroit ça n'est pas prêt de changer. Je ne sais comment je fais pour être toujours le sujet de catastrophes inévitables, je dois avoir deux pieds gauche, qu'en sais-je après tout. Je suis sans doute né comme ça, il est un peu tard pour essayer de changer et apparemment c'est ce que les gens apprécient chez moi, mon authenticité. Je n'ai pu m'empêcher d'être gêné lorsqu'elle m'avoue que mon sentiment de la connaître depuis longtemps était partagé. Elle me prenait pour un héros, mais il n'en est absolument rien, je suis qu'un valet comme les autres qui fait seulement ce qu'on lui demande.
" Je vous assure, je n'ai rien d'un héros."
Je ne me suis jamais demandé d'où je venais, ni qui étaient mes parents et je n'ai pas réellement envie de le savoir. Je crois que c'est mieux ainsi de toute façon et puis même si j'avais envie de savoir qui ils étaient je n'ai aucun moyen de les retrouver. C'est du passé tout ça, je me concentre toujours sur le moment présent. On parlait à présent de ce Mr Lorenzacio qui à l'air de plaire à Anne, j'avais souris lorsqu'elle m'avait dit qu'il n'était pas ce qu'il semblait être, peut-être mais quand je le voyais je me disais toujours qu'il était mystérieux et sombre. Elle semblait vraiment l'apprécier et je crois bien qu'il y a plus que ça, vu la façon dont elle a rougit je me doute qu'elle doit avoir des sentiments forts à son égards et je suis content de savoir qu'elle est amoureuse. J'aurais presque rit à sa question si je ne me sentais pas aussi gêné. Je me suis pincé les lèvres marquant mon malaise. Je ne suis pas le plus doué du monde avec ces dames, loin de là même.
"Oh non ... je crois que j'ai encore beaucoup à apprendre à ce sujet. Je suis aussi maladroit que pour le reste alors je n'y pense même pas et puis qui voudrait d'un simple homme à tout faire?"
J'ai baisser la tête un peu gêné par cette constatation, je n'étais que ça après tout un homme à tout faire, un jeune homme même, en plus je fais beaucoup plus jeune que mon âge alors ce n'est pas vraiment évident de trouver quelqu'un qui m'accepterait comme cela et qui croirait en moi.