The high seasYo Ho, haul together, hoist the colours high, heave Ho, Theives and Beggars, never Shall We Die! ( Hoist the colors - Pirates of the Caribbean ) Par un ciel dégagé et un vent favorable, le Blacklantern roulait majestueusement sur les creux vertigineux des vagues. Les voiles fumées déployées se gorgeaient d’air, lui permettant de progresser à la vitesse d’un prédateur. 7 nœuds, on annonçait difficilement à travers le vent à l’intention du quartier-maitre après la mesure. Plongée dans sa réflexion, c’était comme si les brusques mouvements des descentes sur les vagues ne la perturbaient pas alors qu’elle observait au loin le cargo convoité. Un silence se fit, la houle s’écrasant contre la coque inondait le pont d’eau salée, indiquant qu’ils avaient déjà gagné une vitesse largement raisonnable. La pirate détourna son attention des voiles épurées à l’horizon, rétractant sa lunette monoculaire afin de donner ses directives.
« J’en veux huit. » « Quartier-maitre, je pense que l’on va suffisamment vite ! » « Je me fous de ce que tu penses, j’ai dit huit ! Bougez-vous ! » « Il nous manque un marin !! » Fit remarquer un moussaillon visiblement embêté.
Ce dit moussaillon empêchait la manœuvre de se faire et plus ils attendaient plus ils laissaient l’opportunité à se cargo d’échapper à leurs filets. Mary-Jane grinça des dents et se rendit sans perdre de temps dans la cale d’un pas lourd. Les hamacs étaient vides, tous se balançaient librement aux mouvements du bâtiment alors que quelques bouteilles de rhum roulaient sur le bois. Ses talons claquèrent jusqu’à ce qu’elle approche des cuisines où elle trouva l’homme qu’elle était venue chercher, dormant tranquillement avec une bouteille entre les bras. Mary-Jane ne perdit pas de temps pour lui prendre la bouteille, ne cherchant pas à savoir si celle-ci était pleine ou pas et s’en servit pour la lui briser contre la tête. Le rhum se déversa sur lui, puant comme il était, il s’agita de stupeur et cessa dès qu’il s’aperçoive de la responsable de ce réveil en sursaut. Elle s’était accroupie en face de lui, le regard assassin et les lèvres pincées. Mary-Jane se retenait de lui découper le ventre pour lui faire manger ses boyaux, la violence de son expression le tuait chaque instant qu’il perdait à tenter de se justifier.
« Mary-Jane !! Je...J’étais en train de… » « Grosse feignasse que t’es Bud, t’étais tellement ivre que tu t’es pissé dessus ! Bouge-toi le cul avant que j’te balance aux squales ! » Fit elle d’un ton sec et autoritaire.
Le marin se leva sans perdre de temps, ignorant les quelques entailles faites sur son crâne et trébucha à sa tentative d’empressement. Mary-Jane arriva à sa hauteur, l’empoignant par le tissu de son dos afin de le remettre sur pied et le bouscula, vociférant d’autres menaces s’il ne se dépêchait pas. Lorsqu’elle remonta, le vent s’engouffra dans ses mèches aux reflets de cuivre tandis qu’elle balaya le pont d’un rapide coup d’œil avant de s’apercevoir qu’ils avaient déjà commencé les manœuvres pour augmenter la vitesse du bâtiment. Bud les rejoignit, permettant au Blacklantern d’atteindre les 8 nœuds qu’elle avait exigés. Le navire tremblait, comme si l'on venait de heurter un récif, le temps que l’on stabilise les cordages, l’océan menaçait d’engloutir les pirates qui s’approchaient trop près du bord tant il peinait à dompter la houle. Fort heureusement ils étaient habitués, mais toujours aussi surpris. Ils avaient beau craindre d’augmenter la vitesse par bon temps de navigation, ils oubliaient que lors des tempêtes c’était bien plus dangereux. Fort heureusement par instinct de survie, ils bossaient plutôt que de se la ramener, là elle avait dû faire face à quelques oppositions.
Le Blacklantern s’habitua à sa nouvelle vitesse, solide, Mary-Jane avait confiance en la force de ce bâtiment et ainsi maitrisé, les mouvements sur les rouleaux d’eau se firent moins déséquilibrants. Mary-Jane n’adressa pas le moindre regard à l’homme qui avait rouspété, il constaterait de lui-même qu’elle ne donnait jamais d’ordres sans avoir réfléchi au préalable et que toute tentative de raisonnement était vain lorsqu’elle était persuadée d’avoir raison. Des froussards, voilà ce qu’ils étaient pour certains, ils en oubliaient les raisons de leur engagement jusque là. Un pirate ne craint pas la mort et se donne jusqu’au bout pour ses objectifs ; la majorité des hommes embarqués ici étaient déchus, personne ne voulait d’eux, le Blacklantern était la dernière chance de faire quelque chose de sa vie alors elle ne comprenait pas ce genre de comportement de froussard. Le regard fixé sur la bête à attraper au pavillon Espagnol. Une grosse frégate d’une vingtaine de pièces d’artillerie, un met ambitieux que Mary-Jane voulait avoir comme un gros caprice. Ils s’étaient préparés à le chasser en ayant pris les canons de bordée d’un ancien butin, leurs coups seraient désormais bien plus féroces.
Mary-Jane supervisa les préparatifs, donnant des directives aux officiers avant de se diriger vers la cabine du capitaine. Elle toqua contre la porte avant d’entrer, soupçonnant qu’il soit occupé à la trésorerie. S’occuper du butin était toujours plus intéressant que le reste, c’était un fait indéniable. Mary-Jane ignora ses occupations, se présentant à lui pour lui faire part de l’avancée de la poursuite puisque c’était un événement majeur désormais.
« Trois heures, deux si le vent nous reste favorable. Au vu de sa ligne de flottaison, il a l’air d’avoir le ventre plein comme prévu. Ce sera un beau butin Capitaine. »
Mary-Jane étira un sourire carnassier tout en progressant dans la pièce, arrivait alors la partie la plus intéressante pour obtenir ce trésor.
« Je pense qu’ils vireront de bord à 500 mètres pour nous surprendre et sans doute par cet orgueil et cette suffisance que l’on connait des navires commerçants. On leur fera une sacré surprise…»
Fier, le capitaine Mortimer tenait sa barre, entouré de son fidèle compagnon Tom. La longue vue dans sa main droite, la barre sur la main gauche, il observait le navire espagnol, qu’il pourchassait pour lui voler ses cales. Il était lent, il revenait du Nouveau Monde et selon l’intuition de Jack, le navire était plein d’or ou d’argent provenant du Pérou. Sinon, la cargaison serait faite d’épices, ce qui était tout aussi acceptable pour le capitaine. De l’or était en jeu et la soif du capitaine Mortimer ne serait jamais assouvie.
« Dis à ma fille de poursuivre ce navire. Supervise-la, même si elle est prête, elle doit encore apprendre. » L’homme redonna la longue vue à Tom et se dirigea vers sa cabine. Celle-ci était digne de n’importe quel capitaine. Grande, avec un mobilier luxueux. Tout ce que possédait Mortimer se trouvait dans cette cabine, que cela soit l’or, le mobilier et les bijoux. Tout cela, il l’avait obtenu dans la sueur et le sang. Sa plus grande richesse était de posséder ce navire, pour rien au monde Jack ne voudrait le perdre et il avait pour seul objectif de le transmettre à sa descendance. Le BlackLantern devait appartenir avant tout à un Mortimer et à personne d’autre. Jack n’avait pas eu d’enfants avant longtemps, il n’avait pas de femmes et ses maîtresses avaient toujours été des femmes qu’il avait abusé physiquement pour psychologiquement. Mortimer savait donc qu’il avait laissé des bâtards sur cette terre, des enfants qui ne le connaissaient pas et que lui-même ne connaissait pas. Oh, il aurait pu faire comme son père, engrosser une catin et ensuite prendre le rejeton quelques années plus tard, mais il n’avait pas eu envie de perpétuer le même schéma. Pendant des années, il s’était donc résolu à trouver un héritier parmi ses hommes, mais ça, c’était juste avant qu’un jeune garnement, qui en fait était une fille, se présente à lui et lui avoue être son rejeton. Mary-Jane. Jack l’avait mise à l’épreuve pendant plusieurs années. Aujourd’hui, il le faisait encore, pour être sûr et certain que cette fille soit prête à prendre sa relève à sa mort. Bien sûr, Jack aurait préféré que cela soit un garçon qui prenne sa suite, mais Mary-Jane avait déjà montré qu’elle valait n’importe quel mâle. Jack passa plusieurs heures sur ses nombreuses cartes, des océans et terres connues de ce monde. Ces cartes, il y passait une grande partie de son temps dessus, à les agrémenter, à calculer, à tracer des routes. Pour lui, un capitaine devait avant tout savoir lire une carte, avant de se lancer sur les océans. Ses cartes l’avaient beaucoup aidé à faire sa fortune et pour rien au monde, il ne les céderait à quelqu’un. Ses prochaines opérations, le capitaine Mortimer les planifiait déjà.
Le capitaine était toujours sur ses cartes quand Mary-Jane frappa à la porte de la cabine et entra. Sa fille le conforta dans son idée que le navire a pillé, était bien rempli et que d’ici deux ou trois heures, le BlackLantern serait dessus, prêt à l’abordage.
« Qu’ils virent de bord. Ils pensent pouvoir remporter la partie, mais leur cargaison les ralentie. Celle-ci fera notre victoire et notre fortune. Fais augmenter la puissance du navire, nous devons arriver sur eux aussi rapidement qu’un fantôme. Ces foutus espagnols seront déjà mort de peur à l’avance. » Un sourire carnassier sur les lèvres, Mortimer savait que pour impressionner ce genre de navire commerçant, il fallait jouer la carte de la terreur. Le BlackLantern avait déjà sa réputation, ses légendes, il était la terreur des océans. Aussi rapide que le fantôme, flottant sur l’océan comme porté par les dieux des océans. Ils devaient continuer à impressionner, pour mieux terroriser l’ennemi. « Tu dois savoir que leur cargaison est très importante pour nous, les hommes seront contents de dépenser leur argent en boisson et en catin, dans le prochain, cela les m’attiendra en forme pour la suite et ils accepteront mieux notre prochaine expédition. » Presque mystérieux, Mortimer attendait que sa fille pose la question sur leur prochaine route. Elle n’avait pas encore eu le loisir de connaître le Nouveau Monde et le capitaine avait bien l’intention de faire découvrir à son héritière cet Eldorado pour tous les pirates.
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Sujet: Re: The high seas Dim 31 Jan - 20:56
The high seasYo Ho, haul together, hoist the colours high, heave Ho, Theives and Beggars, never Shall We Die! ( Hoist the colors - Pirates of the Caribbean ) La houle frappait la coque, le bois du navire craquelait sous les mouvements rapides du navire qui avait pris un peu plus d’allure sous son commandement. Mary-Jane était satisfaite de son travail, dommage que son père n’ait pas été là pour admirer la poigne dont elle avait fait preuve face à des types souvent pleins de superstitions. Par chance son père n’était pas de ceux croyant que les femmes portaient malheur sur un navire, et bien que Mary-Jane ne soit pas le parfait exemple d’une femme à part entière, elle n’en avait pas moins les contours. Quoi qu’il en soit, c’était d’un pas tout à fait assuré et habitué qu’elle s’était rendue dans la cabine de son père afin de lui faire part de l’avancée de leur prochaine prise. Mary-Jane fut ainsi surprise qu’il lui demande d’augmenter encore la vitesse alors qu’ils avaient déjà eu du mal à stabiliser le bâtiment à 8 nœuds, qu’en serait-il s’ils devaient passer à 9 ? Mary-Jane acquiesça tout de même, faisant confiance en son expérience de navigateur alors qu’il était sans doute plus à même de savoir jusqu’où pouvait aller le navire, elle supervisait dans sn esprit le degré d’inclinaison des voiles pour être certaine de ne pas faire sombrer le navire si elle les ouvrait trop. On allait encore la prendre pour une demeurée là-haut mais elle pourrait tout à fait justifier en appuyant les arguments de son père afin de les rassurer.
Mary-Jane écouta attentivement le reste des paroles du capitaine, toujours aussi alertée lorsqu’il s’agissait de ses dires avant la prise d’un navire. Puisqu’il n’était pas sur le pont, le commandement lui revenait et elle ne souhaitait pas se donner le moindre droit à l’erreur. Elle ne supporterait pas le moindre echec et jusque là l’exigence qu’elle avait usée contre elle-même lui avait toujours réussie. Enfin la pirate changea bien vite d’expression sur les derniers propos de Jack, annonçant de tout nouveaux horizons. La jeune femme étira un large sourire et ne souhaitait pas attendre plus longtemps pour en savoir plus sur cette fameuse expédition qu’il préparait et qui selon ce qu’il disait avait l’air bien plus importante. Attirée par le désir de butin comme une bestiole a la lumière, Mary-Jane ne quitta pas la cabine du capitaine, déterminée à en savoir plus, de se souvenir de ses paroles pour qu’en remontant sur le pont elle fouette l’équipage d’un grand coup de motivation.
« Oh ? Notre prochaine expédition ? »
Piquée dans sa curiosité, Mary-Jane fit posa ses mains sur le bureau afin d’observer les contours des continents esquissés sur ses cartes. Etait-ce cette expédition dont il calculait la distance ? Mary-Jane se doutait bien qu’il devait s’agir de quelque chose de bien plus affamant que la cale bedonnante d’un cargo espagnol, cela lui plaisait de savoir qu’ils allaient mettre le cap sur quelque chose de plus important. Mary-Jane avait soif d’aventures, elle ne semblait jamais rassasiée par les actes de piraterie et même en ayant monté les échelles, cette soif se faisait bien plus importantes que la première gorgée de rhum au petit matin.
Le quartier maitre leva ensuite les yeux sur son capitaine, elle ne saisissait rien juste en observant d’un vif coup d’œil ses cartes et s’attendait alors à ce qu’il développer un peu plus sur leurs projets.
« Quelle est-elle ? Est-ce que l’or que nous allons récupérer sera d’autant plus important que ce qui nous attend dans quelques heures ? »
Si c’était le cas, Mary-Jane comprenait alors l’importance de l’abordage qui arrivait, cela lui donnait d’ailleurs un peu plus de pression sur les épaules mais qu’elle assumait avec beaucoup de « professionnalisme » et ne cilla pas. Mary-Jane ne comptait pas décevoir son capitaine, tout en ayant pour objectif premier de rendre fier cet homme qui était aussi son père.
Un nom ne suffisait pas à faire le capitaine, c’était la compétence, le mérite qui faisait que celui-ci était élu sur son propre navire. Jack Mortimer était encore un tout jeune homme quand son père mourut lors d’un assaut. Blessé, l’homme mourut dans sa cabine, quelques heures après avoir terminé le combat. Mortimer père avait mérité sa place, mais Jack avait rapidement compris que l’ambition des membres de l’équipage serait plus forte que l’honneur. Après avoir offert le corps du capitaine à la mer, la suite fut sanglante. Jack avait été contraint de rassembler quelques fidèles et de mettre à mort ses plus farouches ennemis, terrorisant ainsi le reste de l’équipage et forgeant sa légende noire. Jamais blessé, on disait que le nouveau capitaine Mortimer était immortel, que le père avait fait ce môme avec une déesse des océans, ce qui le rendait insensible. Jack ne taisait jamais les rumeurs, il préférait les amplifier. L’homme savait une chose, c’était que cette place de capitaine, il l’avait toujours mérité, jamais ses hommes n’ont pu se plaindre de lui, sauf peut-être de son caractère effroyable, mais sinon, tout son équipage avait de quoi se nourrir et payer des catins quand ils revenaient à terre. L’argent, le butin, c’était ce qui maintenait les hommes aux côtés de Mortimer. Sans cela, ils seraient beaucoup plus enclin à vouloir le trahir et à tout faire pour qu’un plus fort prenne sa place. Sa succession, Mortimer ne la savait pas complètement réglée. Même s’il cherchait à tout faire pour pousser sa fille à donner le meilleur d’elle-même, sa condition de femme pouvait être une faille. Les hommes pourraient très bien ne pas vouloir d’elle à la mort de leur capitaine et la jeune femme allait devoir se montrer plus que jamais redoutable. Sans cela, le Blacklantern échouerait à quelqu’un d’autre, mais pas à un Mortimer. Jack aurait très bien pu faire comme son père, aller chercher l’un de ses bâtards, mais non, il avait attendu et c’était cette fille qui était venue à lui. Mortimer n’était pas un père, il ne montrerait jamais un seul geste tendre envers la jeune femme, il était un capitaine et tous les deux avaient une relation d’équipier à capitaine. Bien sûr, il ne la traitait pas comme les autres, Jack pouvait être parfois plus dur avec MJ, mais c’était pour son bien, elle devait comprendre. Comprendre pour être prête le moment venu. Jack Mortimer n’était pas invincible comme le prétendait la légende, il avait la bonne cinquantaine et un jour il mourait. Par chance, il avait survécu plus longtemps que son père, mais dans ce monde, les Hommes ne vivaient pas longtemps et un jour le Blacklantern perdrait un nouveau capitaine. Jack espérait d’ailleurs qu’il vivrait ses derniers instants au combat et non pas en agonisant d’une de ces foutues maladies. La mort au combat était la plus belle des morts qui soit pour un pirate.
« La rumeur court que de nouvelles mines d’or ont été découverte dans le Nouveau Monde. Il est grandement temps de s’y rendre et de profiter sur place de cette petite fortune. Les Espagnols seront moins vigilants, ils ne s’attendront pas à nous trouver aussi loin et surtout à se faire piller non loin des côtes. » Face à la curiosité de Mary-Jane il s’était résolu à lui confier leur prochaine aventure. De toute façon, dans une semaine ils auront tous pris la mer et pour un bon bout de temps. « Nous avons toujours été bien accueilli jusqu’à maintenant par les Indiens, espérons que ces foutus espagnols n’est pas mis le bordel entre temps. » La dernière fois qu’il s’était rendu au Nouveau Monde, ils avaient été chaleureusement accueillis par les Indiens, qui avaient contribué eux-mêmes aux remplissages des calles du navire. Après tout ce temps, les guerres avaient pu tout changer. Ce retour sur cette terre serait plein d’interrogations pour le capitaine. « Retourne sur le pont et tient moi au courant de l’avancée de l’opération. Il nous faut ce navire avec le moins de dégât possible pour nous. » Les dégâts, Jack sous-entendait pour son navire, les hommes, même s’il les appréciait, ils pouvaient être remplacé à son prochain retour sur terre. Un navire comme le Blacklantern, c’était irremplaçable.