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Nous nous situons aux alentours de mai 1558.
Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.

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The Majestic Rose
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The Majestic Rose
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MessageSujet: ISOLDE & MARY ♛ « Joyeuse compagnie à la Ménagerie. »  ISOLDE & MARY  ♛ « Joyeuse compagnie à la Ménagerie. » Icon_minitimeJeu 25 Avr - 17:21


La loterie du hasard.


Groupe n°10 ¤ Mary est à la Tour de Londres, sa sœur est là tout près dans l'une des cellules. Mary profite de la ménagerie de la Tour contemplant les girafes, et les lions. La mystérieuse Isolde est de sortie également, pourquoi est-elle là ? Elle, seule le sait.

Mots à placer : sauvage, triste, étonnant.
Mots à ne pas utiliser : peur, fourrure, ailleurs.

Contraintes :

Mary a échappé à la surveillance de ses servantes.
Isolde a un os pour donner aux lions.

Bon jeu à vous ISOLDE & MARY  ♛ « Joyeuse compagnie à la Ménagerie. » 1034520638

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MessageSujet: Re: ISOLDE & MARY ♛ « Joyeuse compagnie à la Ménagerie. »  ISOLDE & MARY  ♛ « Joyeuse compagnie à la Ménagerie. » Icon_minitimeVen 26 Avr - 11:39
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Pour la énième fois depuis le début de la matinée, la petite Mary Grey soupira bruyamment. Habillée comme un garçon, selon ses habitudes jugées fâcheuses par sa mère, elle déambulait dans les rues de Londres escortée par trois de ses suivantes, toutes dépêchées en réalité au service de la Reine. La fillette avait insisté auprès de sa mère pour que Ginger, sa suivante préférée et la seule en qui elle avait confiance, les accompagne, mais Frances Brandon n'avait rien voulu savoir. Ginger avait de la couture à terminer et si Mary voulait sortir, c'était en compagnie de ces dames-là et non d'une autre. Au fond, Mary se doutait bien que c'était là une manoeuvre de sa mère pour s'attirer à nouveau les faveurs de sa cousine la Reine, mais la fillette ne pouvait s'empêcher de râler. Aucune, parmi ces trois suivantes, ne l'appréciait. Elle était prête à parier que toutes souhaitaient sinon sa mort, du moins la chute définitive et radicale de sa famille.

Les rues entrelacées de la capitale Anglaise étaient noires de monde. Encadrée de ses trois surveillantes, la jeune Lady se sentait étouffer. Il faisait plutôt bon, ni trop chaud ni trop froid et, miracle, il ne pleuvait pas. L'air était frais, le ciel d'un bleu délavé et chargé de nuages blancs et cotonneux. Une belle journée d'été, en somme.

"Regardez, Lady Mary, les belles étoffes que voilà !"

La fillette se tourna pour voir ses trois suivantes arrêtées devant l’étalage d'un drapier. A nouveau, elle soupira. Jamais Mary Grey ne s'était intéressée aux étoffes, pas plus qu'aux travaux de couture, et encore moins au chant ou à la danse. Aux arts d'agrément dispensés naturellement aux ladies de la haute société, Mary préférait le maniement de l'épée, l'équitation, le tir à l'arc. Une chose que sa mère, Frances Brandon, n'avait jamais comprise.

La jeune Lady se détourna de l'étalage, détailla le ciel autour d'elle. Il faisait vraiment beau. Si elle avait été chez elle, dans le Suffolk, elle aurait été dehors, les pieds dans la boue, à courir à travers le domaine en compagnie des chiens de chasse de son père, épée au poing et cheveux en bataille. Mais elle était à Londres, cloîtrée dans la prison dorée qu'étaient les appartements qu'elle partageait avec sa soeur, sans cesse surveillée, épiée, ses moindres faits et gestes rapportés immédiatement à la Reine.

Son regard tomba sur les toits de la Tour de Londres. Son père y était enfermé, sa soeur Jane également. Plusieurs fois, Henry Grey l'avait emmenée à la Tour pour lui montrer la ménagerie royale ; elle avait toujours bien aimé cet endroit. Et si... Et si elle y retournait ? Aussi étonnant que cela puisse paraître, elle fut prise d'une soudaine envie de revoir les lions, les girafes, les autres animaux incroyables que recelait cet endroit étrange. Et elle serait près de son père, de sa soeur : elle ne pourrait les voir, mais peut-être sentiraient-ils sa présence ?

Ni une ni deux, Mary ne regarda même pas ses suivantes et, profitant du passage d'une charrette transportant de la laine, se glissa dessous et détala à toutes vitesse. Elle ne connaissait pas Londres, pas plus qu'elle ne connaissait Whitehall Palace, mais si elle suivait le sommet de la Tour Blanche qui dépassait à l'horizon, peut-être aurait-elle une chance... Ses jambes redoublèrent de vélocité, et elle accéléra sa course. C'était une enfant endurante : huit ans à courir de part et d'autre du Suffolk lui avaient forgé une trempe peu commune pour une personne de son âge, de son sexe et de sa condition sociale, plus habituée à voir les dames s'évanouir pour un oui ou pour un non que courir comme des garçons à travers la campagne. Où la ville, dans se cas précis.

Son instinct ne l'avait pas trompée : en suivant les pointes de la Tour, elle était parvenue à son entrée. Quelle magnifique bâtisse ! Jetant un coup d'oeil à droite puis à gauche, Mary s'assura que personne ne l'avait suivie puis joua de sa minceur et de sa petite taille pour se faufiler à l'entrée, traverser les cours, les couloirs, grimpa jusqu'aux remparts et de là, se fraya un chemin jusqu'à la ménagerie.

Il y avait d'autres personnes qu'elle, mais une seule attira son attention : une jeune femme blonde qui tenait à la main un os, sans doute destiné aux lions. La petite Lady observa tour à tour la dame, puis les animaux sauvages. Avec un peu de chance, ce petit geste suffirait à les rendre moins tristes : depuis qu'elle était retenue prisonnière par la Reine, Mary avait beaucoup de sympathie pour ces animaux en cage, qui restaient coincés là derrière leurs grilles à regarder passer les curieux. Guère timide et peu portée sur les conventions, Mary s'approcha de la dame.

"Il est pour les lions, cet os ? Vous êtes la première personne que je vois qui a ce genre de gestes. Vous venez souvent ici ? Parce-que c'est la première fois que je vous voit !"

Spoiler:
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MessageSujet: Re: ISOLDE & MARY ♛ « Joyeuse compagnie à la Ménagerie. »  ISOLDE & MARY  ♛ « Joyeuse compagnie à la Ménagerie. » Icon_minitimeVen 3 Mai - 18:43

La loterie du hasard


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Leurs yeux étaient posés sur moi, semblant me transpercer de toutes pars et fouiller au fond de mon âme, de ma mémoire. Comme si cette dernière face à eux était mise à nue, comme si elle leurs dévoilait mes plus noirs secrets et pourtant...Pourtant, ce n'était qu'une sensation, une impression, tout cela n'était pas réel, leurs regards ne pouvaient lien en moi, ne pouvaient deviner le fil de mes pensées. Après plusieurs instants de contemplations sur ces divines espèces qui comme de vulgaires oiseaux étaient pris au piège dans une cage, je posais mon regard azuré sur les personnes présentent dans la Ménagerie. Fort heureusement pour moi, cet endroit était rarement peuplé. Il n'y avait donc qu'un couple de noble que je ne connaissais guère, ou peut être seulement de vu, et deux demoiselles qui étaient tellement obnubilée par leur conversation, qui ma foi, devait être fort passionnante, pour faire attention à un garçon manqué tel que moi. Si je me trouvais à cet endroit, dans cette Ménagerie, on pourrait croire que c'était pour trouver des informations au sujet du meurtrier de mon père et pourtant, ce n'était guère le cas. En effet, si je me tenais là, c'était seulement pour rêver de contrées éloignées, de pays exotiques et sauvage où je désirais tant me rendre. Pour tout dire, j'avais la ferme intention de voyager à un moment de ma vie, ne serait-ce qu'aller en France... Que ce soit dans une semaine, un mois, une année, je n'en avais cure. Je savais juste qu'un jour ou l'autre, je quitterais l'Angleterre pour voyager. Découvrant ainsi d'autres paysages, d'autres cultures, d'autres peuples...Oui, c'était là une chose qui comptait beaucoup à mes yeux et lorsque cette envie de partir très loin d'ici prenait une part trop conséquente dans mon esprit et qui m'empêchait donc de réfléchir calmement, sérieusement, je me rendais ici, à la Ménagerie Royale. Mais même si c'était beaucoup pour moi, pour laisser libre court à mon imagination que je venais, il y avait aussi une autre raison. Je plaignais ces animaux, car ils se trouvaient là, enfermé dans une cage dorée, forcé à regarder jours après jours les mêmes visages curieux passer devant eux, les mêmes doigts qui se pointaient dans leur direction et écouter les petits chuchotements des visiteurs qui n'étaient guère importants. En le voyant ainsi enfermé, je ne pouvais m'empêcher de les comprendre. Après tout, comme toutes bonnes filles de bonne famille, j'avais vécu dans une cage dorée durant mon enfance : forcée à faire ce que l'on me dictait de faire, à dire ce qui était le plus polie, à me comporter et m'habiller comme une petite princesse pour plaire aux hauts dignitaires, à écouter les plus grands, à suivre ces règles, ces mœurs sans avoir à me plaindre. Oui, j'avais vécu dans une cage dorée. On pourrait croire parfois que la vie d'une personne de noble naissance est une chose incroyable, parfaite et pourtant, pour moi c'est tout le contraire. J'aurais préféré grandir à la forge entourée de mes cousins, vivant comme une femme du peuple et finissant par aider mon oncle à concevoir et créer des épées dès lors que j'aurais été en âge de le faire. Mais on ne choisie pas l'endroit où l'on née et moi...Moi j'étais née noble et ceux, à mon plus grand malheur.

Sortant de la poche de ma cape un os que je destinais aux lions, je ne fis plus attention au monde qui m'entourait. Seul ce qui comptait était de leur apporter un peu de réconfort à l'aide de ce geste qui était pourtant si simple, mais qui malheureusement n'était guère répété par les visiteurs qui se succédaient dans la Ménagerie, à croire que j'étais l'une des seules à vouloir que ce petit air triste s'échappe de leurs traits. Je m'apprêtais à leur donner l'os lorsqu'une jeune fille s'approcha de moi. Je l'avais déjà vue auparavant, mais jamais je ne lui avais parlé. Sans doute parce qu'elle était la sœur de Jane Grey et que mon père avait été un partisan de Mary Tudor qui se trouvait donc à l'opposer de sa soeur. Quoi qu'il en soit, cela n'allait pas m'arrêter à me montrer des plus sympathiques envers elle après tout, je ne voulais aucun mal à Jane Grey ni à aucun membre de sa famille et ceux, même si je soutenais le catholicisme. « En effet, il est pour les lions. » En disant ces mots je le leur envoyais délicatement sous le regard de la jeune Lady. « J'y viens quelquefois, mais je ne peux dire que je viens ici souvent. Ah cela, c'est normal qu'il s'agit de la première fois, car je préfère de loin m'y rendre lorsqu'il y a peu de monde soit le matin ou en soirée. Et vous ? Vous vous trouvez souvent à la Ménagerie ? » Après avoir laissé mon regard trainer sur les animaux en me demandant s'il me fallait me présenter ou non, je reportais mon attention sur elle en lui adressant un sourire amical. Même si je la regardais, je ne savais guère si je le devais, car mon nom allait sans doute lui rappeler mon père et donc le mauvais souvenir de l'emprisonnement de sa sœur. Je lui offris donc une semi-vérité sur mon identité en espérant qu'elle ne ferait guère le rapprochement. « Pardonnez mon impolitesse, je me nomme Isolde. Isolde Nightingal. » Ce n’était pas vraiment un mensonge, j’étais une Nightingal du côté maternel et désormais, c’était le seul côté de ma famille qui me restais.


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MessageSujet: Re: ISOLDE & MARY ♛ « Joyeuse compagnie à la Ménagerie. »  ISOLDE & MARY  ♛ « Joyeuse compagnie à la Ménagerie. » Icon_minitimeLun 13 Mai - 7:14
"En effet, il est pour les lions."

La fillette opina du chef en silence. Elle s'est était doutée : de loin, les lions en cage lui faisaeint penser aux chiens de son père, dans le Suffolk. Ils aimaient quand elle venait leur donner des os ainsi, chose que Lady Frances n'approuvait pas. Mais en vérité, Lady Frances approuvait rarement ce que faisait sa dernière fille.

D'ailleurs, en parlant de Lady Frances... Les suivantes de Mary étaient soient en train de la chercher, soient déjà en route pour Whitehall où elles ne manqueraient pas de répéter à sa mère les faits et gestes de la toute jeune Lady. La colère de la duchesse de Suffolk serait terrible, mais Mary ne s'en souciait guère. Elle y était habituée, et de toute façon, sa mère aurait trouvé quelque chose à lui reprocher dès son retour. Alors une réprimande de plus ou de moins...

"- C'est normal qu'il s'agit de la première fois, car je préfère de loin m'y rendre lorsqu'il y a peu de monde soit le matin ou en soirée.
- C'est plus agréable, je l'avoue. Quand il y a plein de monde, les animaux ont peur et deviennent agressifs... Et les bousculades sont pénibles."


La dernière fois qu'elle y était venue, c'était ainsi que les choses s'étaient passées et elle n'avait pas apprécié outre mesure la foule autour d'elle. Néanmoins, elle donnerait n'importe quoi pour revivre encore cette journée. Elle était dans les bras de son père, elle avait ses soeurs, Richard Hurtwood et pas de Frances Brandon sur le dos. Comme ce temps était loin, désormais ! A présent, une de ses soeurs et son père croupissaient à la Tour de Londres, Katherine et elle étaient surveillées de façon quasi-continuelle et toute leur famille était au bord du précipice.

" - Et vous ? Vous vous trouvez souvent à la Ménagerie ?
- J'y allais souvent, fut un temps. En fait, c'était il n' a pas si longtemps, mais tant de choses se sont passées depuis que j'ai l'impression que c'était il y a une éternité !"


Mary hésita un instant à donner son nom à la belle jeune femme. Non point qu'elle en avait honte, mais elle craignait deux choses : d'une part, que l'inconnue ne s'insurge face à une représentante de la famille la plus controversée d'Angleterre à l'heure actuelle, d'autre part, qu'elle n'aille dénoncer sa fugue à la Reine ou -pire encore- à Frances Brandon. Mais Mary repoussa vite cette idée : jamais elle ne l'avait croisée dans les couloirs de Whitehall, il y avait donc peu de chances pour qu'elle s'y rende souvent. Cependant, et en dépit qu'elle fut vêtue comme une fille du peuple, l'inconnue avait ce port de tête et cette droiture caractéristiques de la noblesse. Même Mary l'avait, alors qu'entre elle et les règles imposées par sa condition sociale, il y avait un gouffre.

Bien vite cependant, les questions de Mary s'évanouirent, car sa blonde interlocutrice déclina son identité en premier.

"Isolde ? Comme c'est joli, comme prénom ! Et original ! Moi je m'appelle Mary, comme les trois quarts des Anglaises... Je suis Mary Grey."

Elle s'était présentée sans bouger, sans esquisser la moindre révérence, droite comme un piquet face à Isolde Nightingal. A présent qu'elle savait que Mary était de haute naissance, Isolde allait sans doute se demander pourquoi elle ne se présentait pas dans les règles de l'art. Aussi, la fillette eut un râclement de gorge gêné et reprit la parole.

"Pardonnez mon manque de déférence, le problème est que jamais je n'ai su faire la révérence correctement, au grand dam de ma mère d'ailleurs. Vous ne le prenez pas mal, au moins ?"
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MessageSujet: Re: ISOLDE & MARY ♛ « Joyeuse compagnie à la Ménagerie. »  ISOLDE & MARY  ♛ « Joyeuse compagnie à la Ménagerie. » Icon_minitimeSam 18 Mai - 17:08

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Depuis mon plus jeune âge, j'avais toujours eu du mal à m'attacher aux autres, aux inconnus et même à leur parler. Peut être était-ce dû à mon caractère plutôt froid et énigmatique, qu'en savais-je... Et pourtant, je commençais à apprécier cette jeune fille, qui face à moi se tenait. Il y avait quelque chose qui émanait d'elle qui m'attirait, qui me faisait penser à moi au même âge. Oui, c'était cela, elle me ressemblait lorsque j'étais plus jeune, beaucoup plus jeune. Cette même fougue. Cette même énergie. Cette même façon d'aller chez les autres de façon aussi directe. Et le fait qu'elle était sûre d'elle et un peu garçon manqué. J'avais l'impression de me trouver face à une moi-miniature, ce qui était des plus étranges. En tout cas, je savais. Je le sentais, que si nous avions eu le même âge, nous aurions pu fortement nous entendre et ce, même si nos opinions religieuses divergeaient.

« C'est souvent ainsi que les choses se passent. A certains moments le temps semble passer à une vitesse éprouvante. Vitesse qui nous donne l'impression que les choses que nous avions fait quelques temps plus tôt son d'ancien souvenir alors que ce n'est guère le cas. Et puis, il y a ces moments où rien ne se passe et où la vitesse est des plus lentes, ce qui n'est pas non plus mieux... »

Je lui adressa alors un sourire que je voulus chaleureux et sympathique en lui donnant mon nom et mon prénom. Il est vrai qu'en partie j'avais menti, lui ayant donné le nom de jeune fille de ma mère, mais si j'avais fait cela, c'était seulement pour ne pas gâcher cette journée, pour ne pas qu'elle se mette à me craindre, car les Wentworth étaient du côté de Mary Tudor et non de Jane Grey, la sœur de Mary. Je dois avouer que c'était aussi pour me faire discrète, mais qu'importe, c'était sorti et je ne pourrais revenir sur mes propos concernant mon nom complet, car se serait m'enfoncer. Lorsqu'elle se présenta à son tour, un sourire amusé se dessina sur mes traits.

« Merci. Il faut dire que ma mère a toujours aimée l'originalité et je lui en suis reconnaissante. Je vous l'accorde, Mary est un prénom porté par beaucoup d'anglaises, mais cela ne signifie pas qu'il n'a pas de charme. Moi, j'aime beaucoup ce prénom. En tout cas, Mary, je suis heureuse de faire votre connaissance. »

Je me doutais bien que Mary Grey devait connaître mes origines nobles, après tout, c'était une chose qui se repérait facilement, mais même si c'était le cas, lorsque je m'étais présentée, je ne m'étais pas inclinée. Pourquoi ? Eh bien, car les mœurs de la cour m'ennuyaient profondément. Toujours ces révérences, ces phrases des plus polis, cette hypocrisie...Oui, je n'aimais guère cela, trouvant que c'était une chose inutile et ce, depuis mon plus jeune âge. La jeune fille se racla alors la gorge et se remit à parler. Paroles qui me firent sourire de plus belle.

« Ne soyez pas préoccupé par le fait que ne pas faire la révérence est vue comme un manque de respect, car pour moi, ce n'est guère le cas. Je veux dire...Faire la révérence est une chose que je n'ai jamais appréciée et je ne forcerais jamais quelqu'un à la faire face à moi. C'est une chose quelque peu futile. Tout du moins, je trouve. » Je lui adressa alors une mine compatissante en ajoutant. « Je suis certaine qu'un jour vous parviendrez à la faire correctement même si ce n'est pas là, à mon humble avis, la chose la plus importante à faire dans sa vie et ce, même si votre mère vous dit le contraire. Je dois avouer que ma propre mère, voulait que je m'entraîne tous les jours pour que je parvienne enfin à la faire correctement, mais j'avais d'autres préoccupations, d'autres activités qui bien évidemment, ne lui convenaient pas. » Un soupir nostalgique s'échappa de mes lèvres tandis qu'un air peiné s'installa sur mon visage. Air qui quitta mes traits aussi rapidement qu'il était arrivé.


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MessageSujet: Re: ISOLDE & MARY ♛ « Joyeuse compagnie à la Ménagerie. »  ISOLDE & MARY  ♛ « Joyeuse compagnie à la Ménagerie. » Icon_minitimeLun 20 Mai - 12:48
Mary Grey écouta avec attention les paroles d'Isolde sur le passage du temps. Comme elle avait raison ! Quand la jeune femme se tut, la fillette reprit la parole.

"L'ennui, c'est que les bons moments sont ceux qui passent les plus vite, alors que les mauvais nous pompent l'air a tel point qu'on a l'impression qu'ils durent éternellement. L'inverse serait mieux, vous ne croyez pas ?"

La remarque de Mary sur son prénom, on-ne-peut-plus courant en Angleterre, eut le mérite d'amuser son interlocutrice.

" - Merci. Il faut dire que ma mère a toujours aimée l'originalité et je lui en suis reconnaissante. Je vous l'accorde, Mary est un prénom porté par beaucoup d'anglaises, mais cela ne signifie pas qu'il n'a pas de charme. Moi, j'aime beaucoup ce prénom.
- Beaucoup d'anglaises, c'est un euphémisme. Quand ma mère m'interpelle dans les couloirs de Whitehall, il y a au moins dix femmes qui se retournent. A croire que la moitié de l'Angleterre s'appelle Mary. Je ne déteste pas, mais j'aurais préféré quelque chose de plus... De moins courant. Qui sorte de la norme. Mais le jour ou ma mère fera quelque chose qui sorte de la norme, ce sera le jour de l'Apocalypse. Au moins !
- En tout cas, Mary, je suis heureuse de faire votre connaissance.
- De même, Isolde !"


De fait, la petite Lady ne mentait pas. Longtemps, ses parents lui avaient répété de ne pas s'approcher des inconnus, cependant elle se sentait plutôt bien en compagnie d'Isolde. Elle semblait la comprendre. Déjà, elle ne s'était pas offusquée en entendant son nom, ni en voyant sa tenue de garçon. Comme si elle était déjà passée par là, elle aussi, comme si elle avait connu ce que Mary connaissait et détestait, à savoir les moeurs rigoristes et par trop étouffantes de la société anglaise. Mais peut-être était-ce le cas ? Isolde était d'origine noble, cela, Mary en mettrait sa main à couper. Elle fréquentait des nobles depuis huit ans et savait pertinemment les reconnaître. Toutefois, la fillette ne voulait pas mettre dans l'embarras sa nouvelle amie, et préféra se taire sur ses soupçons... Qu'Isolde confirma rapidement comme était avérés.

Sa remarque sur les révérences s'accordait en tout points avec l'avis de Mary, et montrait bien qu'elle avait eu une éducation. Les filles du peuple, pour le peu que Mary savait d'elles, ignoraient tout des révérences et autre futilités imposées par la cour. Isolde parlait de sa mère, qui lui avait enseigné les bonnes manières comme Frances les avait enseignées à ses filles. Peut-être que la jeune blonde était d'une noblesse légèrement inférieure à la sienne, mais une chose était sûre : Isolde était née noble.

"Ma mère aussi nous y obligeait régulièrement. Mes soeurs excellent - ou excellaient, dans le cas de Jane, mais Mary préféra se taire là-dessus - dans ce genre d'exercice, mais moi, je ne fais jamais les bons gestes et je finis toujours par m'emêller dans mes propres pieds. Vous avez eu droit aux livre posés sur la tête, vous aussi ? Moi oui, pour garder le dos droit. Le but étant de faire une révérence sans faire tomber les livres... L'horreur absolue, en fait. Sur ma tête, les livres ne tenaient même pas une demi-seconde. Avant que nous venions à Londres, ma mère m'astreignait à ce genre d'entrainements, mais c'est devenu pire maintenant que nous sommes à la cour. Au moins, là ou j'habitais avant, dans le Suffolk, j'avais mon après midi pour moi, je courrais dans la campagne avec les chiens de mon père, je m'entrainais à l'épée, je faisais ce qui me plaisait..."

Elle n'osa terminer sa phrase. Déjà, elle en avait trop dit, sur la situation comme sur elle même. Mais Mary n'avait aucun sens de ce qui se disait ou non, aucune idée de l'étiquette à suivre. Souvent, son père lui disait que sa franchise et son impulsivité la perdraient. Avait-il raison ? Peut-être. Mais étrangement, la fillette avait confiance en Isolde. Quelque chose lui disait qu'elles se ressemblaient.
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MessageSujet: Re: ISOLDE & MARY ♛ « Joyeuse compagnie à la Ménagerie. »  ISOLDE & MARY  ♛ « Joyeuse compagnie à la Ménagerie. » Icon_minitimeSam 25 Mai - 11:34

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La discussion que j'avais avec la jeune Mary, me plaisait fortement. Il faut dire que ne pas avoir à suivre le protocole, et ne pas devoir parler de choses qui en vérités n'ont aucun intérêt, était des plus palpitants. Oui, c'était l'une des seules conversations avec une personne de sang bleu que je pouvais qualifier de très intéressant et même si la différence d'âge pouvait en déranger certain, cela moi, ne me perturbait nullement. Trouvant justement que cela ajoutait une touche parfaite à la discussion que de pouvoir discuter de tellement de choses passionnantes avec une personne qui était beaucoup plus jeune que moi.

« L'inverse serait sans doute mieux, car qui aime avoir trop de mauvais moments dans son passé ? Mais d'un autre côté, connaissant la nature humaine qui nous fait vouloir des choses inaccessibles et nous désintéresse de celles qui sont bien trop présente dans la vie, les bons moments perdraient alors rapidement de leur valeur, car c'est là une chose qui les rend unique et qui nous donne envie de les retrouver que de devoir les chercher et les garder au fond de sois. »

Vint le moment où nous nous présentâmes toutes deux, et lorsqu'elle fit la remarque sur son prénom, je ne pus m'empêcher de retenir un sourire amusé. Il faut dire qu'elle n'avait pas tort, beaucoup étaient les anglaises à se nommer Mary. Et je dois avouer que j'étais reconnaissante envers ma mère de ne pas avoir suivis la mode que de porter ce prénom, car je n'aurais pas apprécié ne pas savoir, comme l'avait si bien dit Mary, si c'était moi que l'on appelait ou une autre personne portant le même prénom. Voilà au moins l'utilité des prénoms quelque peu originaux, nous pouvions être certaines qu'il n'y aurait pas de trop nombreuses femmes portant le même. Face à ses propos concernant le fait qu’elle aurait voulu un prénom un peu moins courant, je lui lança un regard des plus compatissant.

« En effet, j'ai aussi eu le droit aux livres posés sur la tête, chose que j'exécrais, car comme vous ils ne faisaient que tomber. Les livres n'étaient pour moi, pas seulement pour faire la révérence bien que ce soit le même principe : ne pas les faire tomber, c'était aussi pour que je parvienne à marcher correctement. Ma mère trouvait que je ne marchais pas assez droit et encore moins de manière noble. Elle me comparait souvent à un garçon pour cela. »

Un léger rire secoua mon buste tandis que je repensais à ce passé qui me paraissait des plus lointains. Je dois avouer que j'avais trahis mon appartenance à la noblesse en parlant et agissant ainsi, mais que m'importais de toute façon c'était une chose que les nobles remarquaient de suite lorsqu'ils avaient à faire à quelqu'un de leur rang. Je me concentra sur la suite de ses paroles. Elle me parlait de ce qu'elle faisait lorsqu'elle habitait dans le Suffolk et je ne pu m'empêcher d'écarquiller les yeux de surprise. « Vous vous entraîniez à l'épée ? » La surprise n'était pas dû au fait que j'étais choqué qu'elle eut fait cela, mais parce qu'elle me ressemblait vraiment. Désormais j'étais certaine, nous nous serions très bien entendues si nous étions nées au même moment, mais même si ce n'était guère le cas, je savais, je sentais que l'on s'entendrait tout de même.

« Je dois vous avouer qu'étant plus jeune j'avais les mêmes activités que vous et ce, encore maintenant. Le maniement de l'épée, est un entrainement des plus ardent, parfait...Rien que pour pouvoir faire des tournois, protéger le pays, j'aurais voulu naître garçon... Mais même si ce n'est pas le cas, cela ne m'empêche pas de m'entraîner. Peut être qu'une fois me feriez-vous le plaisir que de me montrer ce que vous savez faire avec une épée. » Je lui adressa alors un radieux sourire.
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MessageSujet: Re: ISOLDE & MARY ♛ « Joyeuse compagnie à la Ménagerie. »  ISOLDE & MARY  ♛ « Joyeuse compagnie à la Ménagerie. » Icon_minitimeJeu 6 Juin - 8:05
"C'est vrai. Et après, on passe tout notre temps de malheur à prier pour que reviennent les jours heureux... Parfois ils reviennent et parfois non. Souvent, ils ne reviennent pas, d'ailleurs. Mais pendant un temps, on a eu un peu d'espoir auquel se racrocher."

Son coeur se serra. N'était-ce pas ce qu'elle et sa soeur vivaient au quotidien, en ce moment précis ? Mary n'osa inclure sa mère dans l'équation, car elle doutait fort que sa mère eut un coeur, mais l'image d'elle-même, agenouillée aux côtés de Katherine dans leurs appartements de Whitehall, s'imposa avec force à son esprit. Dieu seul savait quel sort Mary Tudor réservait à Lord Grey et sa fille aînée... Le même sort qui avait échu à John Dudley ? Pitié, non ! C'était précisément pour que rien de ce genre n'arrive que les deux filles Grey priaient dès que l'occasion se présentait. Tant de choses avaient changé en quelques mois ! L'année précédente, Mary était dans le Suffolk, avec ses deux soeurs et ses parents. Ni Jane ni Katherine n'étaient mariées, et toutes pensaient que l'existence serait douce et heureuse. Alors, la seule ombre au tableau idyllique était le comportement de Frances Brandon à l'égard de sa dernière née. Mais maintenant, cela n'était plus rien, un malheureux détail relégué a la dernière place des soucis de Mary. Parfois, elle avait l'impression de porter le poids du monde entier sur ses épaules. De sa famille noble et ancienne, respectée jusqu'à encore peu de temps, il ne restait presque rien. Mary Grey n'avait pas mesuré tout ce qu'elle avait jusqu'à ce qu'on le lui enlève.

"Moi, je n'arrêtais pas de dire à ma mère que les livres, c'était fait pour être lu, pas pour apprendre à marcher ou à ce tenir droit. Mais elle ne m'écoutait jamais... Elle ne m'écoute toujours pas, d'ailleurs."

Mary rit quand Isolde lui avoua que sa mère la comparait a un garçon. Cela aussi, elle connaissait.

"Pareil pour moi ! Ma mère me dit toujours ça l'air désaprobateur, comme si c'était une mauvaise chose. Moi, j'aurais bien aîmé être un garçon." Déjà, elle aurait été le centre d'attention de ses deux parents, ensuite, elle aurait pu aller donner quelques coups d'épée à ceux qui le méritaient, ceux qui avaient trahi les siens. "Mon père aussi me disait que j'étais un garçon manqué, mais c'était différent. Lui semblait plutôt content... J'étais un peu le fils qu'il n'a jamais eu." Et qu'il n'aurait sans doute jamais, au train où allaient les choses.

" - Vous vous entraîniez à l'épée ?
- Tous les jours, qu'il pleuve, vente ou neige. Mon père avait même demandé à un de ces amis de me donner des leçons. Sir Hurtwood, cela vous dit quelque chose ? Ah, et il y avait Robert Dudley, aussi."
Enfin, ça, c'était avant que Mary Tudor ne le colle en prison. Mary se mordit la langue, mais au fond, ne pensait pas qu'Isolde en dirait du mal. Elle semblait plutôt ouverte et tolérante, en fait. Plus que Frances. Par bien des côtés, elle lui faisait penser à Antanasya.

" - Je dois vous avouer qu'étant plus jeune j'avais les mêmes activités que vous et ce, encore maintenant.
- C'est vrai ? Vous aussi ?"
Mary avait un sourire radieux, qui s'étallait d'une oreille à l'autre. Jusqu'à ce jour, elle ne connaissait aucune femme qui appréciait manier les armes, à l'exception de Lady Cavendish.
" - Le maniement de l'épée, est un entrainement des plus ardent, parfait...
- C'est le plus bel art du monde.
- Rien que pour pouvoir faire des tournois, protéger le pays, j'aurais voulu naître garçon...
- Et moi donc ! Ma mère menace de me gifler chaque fois que je dis cela, mais c'est tellement vrai ! Je serais allée à la guerre, moi aussi, et j'aurais défendu ceux que j'aimais. J'aurais eu une épée, la même que mon père... Elle est haute comme ça."
La fillette se dressa sur la pointe des pieds et, de la main, désigna la taille approximative de l'épée d'apparât de Lord Grey, qui trônait dans leur salle à manger et la fascianit toujours autant.

" - Mais même si ce n'est pas le cas, cela ne m'empêche pas de m'entraîner.
- Moi non plus. J'ai réussi à emporter quelques une de mes épées à Londres, je m'entraîne dans ma chambre. Ou avec un soldat de la Garde qui a accepté de me donner des cours, Lawrence Vaughn.
- Peut être qu'une fois me feriez-vous le plaisir que de me montrer ce que vous savez faire avec une épée."


Mary leva ses grands yeux vers elle, étonnée. Isolde était-elle en train de lui demander une démostration ? Apparament oui ! Le sourire de Mary s'élargit encore plus, si toutefois c'était possible. C'était bien la première fois qu'on lui demandait une telle chose, elle se sentait terriblement flattée... Et heureuse. Depuis combien de temps n'avait-elle pas été aussi heureuse ? La dernière fois remontait tant que s'en souvenir était peine perdue.

"J'en serait très heureuse et très honorée. Mais je n'ai rien sur moi... Je n'ai pas réussi à emener quoi que ce soit, ma mère l'aurait vu. Dites, est-ce que vous pourriez me montrer comment vous vous battez aussi ? On pourrait essayer de s'entraîner ensemble !"

Déjà, la fillette calculait. Sa mère sortait souvent en ville dans l'après midi, et Mary avait une totale confiance en Katherine ou Ginger, qui ne diraient rien à personne et garderaient le secret. Si elle parvenait à convaincre sa mère de laisser Ginger l'accompagner en ville le matin... La jeune suivante aiderait Mary à dissimuler l'arme aux yeux de Frances, puis accompagnerait la petite Lady jusqu'à Isolde et repasserait la chercher avant que sa mère ne se rende compte de quoi que ce soit...
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MessageSujet: Re: ISOLDE & MARY ♛ « Joyeuse compagnie à la Ménagerie. »  ISOLDE & MARY  ♛ « Joyeuse compagnie à la Ménagerie. » Icon_minitimeDim 16 Juin - 10:52

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C'est fou, comme je me reconnaissais dans chacune des paroles de la jeune Mary. Elle avait raison. Totalement raison. Lorsque les mauvais jours sont là, la prière fait entièrement partie de nos vies, car oui, nous désirons plus que tout que le ciel s'éclaircisse à nouveau et laisse passer les rayons du soleil pour que ces derniers puissent réchauffer nos cœurs qui s'étaient glacés durant ces tristes journées. L'espoir...c'était là une chose qui prenait une grande place dans nos vies respectives. Pour moi, lorsqu'il n'y a plus d'espoir, il n'y a plus de vie, car cela signifie que l'on a cessé de croire qu'une chose puisse être possible, cessé d'avoir un but à atteindre dans la vie. Et c'était là, une chose que je trouvais affreuse. L'espoir nous maintiens en vie dans les jours sombres, il nous permet de voir un peu de lumière au bout du ténébreux tunnel. Oui...L'espoir est des plus importants.

Lorsque nous nous mîmes à parler de nos enfances respectives, ainsi que de son enfance encore bien présente, je me mis à être étrangement joyeuse. J'avais enfin trouvé une personne qui avait vécu les mêmes choses que moi, qui les vivaient encore, et qui aurait voulu naître garçon. Je dois avouer que le fait d'être né garçon, m'aurait beaucoup plus convenu que d'être né femme, car là, mon caractère ne faisait pas très bon ménage avec ma condition féminine. A croire que Dieu s'était fortement amusé à mettre une personnalité garçonne dans le corps d'une femme. Le fait que sa mère ne l'écoutait pas et qu'elle ne l'écoute toujours pas, me fis encore une fois penser à la mienne. Elle aussi n'était pas du style à m'écouter, préférant tous faire pour que je devienne une vraie lady que de tenter de me comprendre. Mais même si c'était le cas, elle me manquait énormément, et je n'avais pas cessé de l'aimer. En effet, entre la mère est l'enfant, il y a un lien invisible qui les relie l'un à l'autre. Lien qui en fonction des personnes se faisait plus ou moins fort. C'était une chose des plus étranges que de parler aussi facilement avec une personne de son âge et pourtant, c'était aussi très plaisant. A croire que j'attendais de trouver une personne qui me ressemblait en tous points pour pouvoir enfin me confier. Lorsqu'elle m'annonça que dans le Suffolk elle s'entraînait à l'épée, je tournais cette phrase en question, car oui, j'étais agréablement surprise de cela.

« Je connais en effet Sir Hurtwood. D’après ce que j’en sais sur son compte, il manie très bien l’épée. Vous avez eu de la chance d’avoir eu un aussi bon professeur. Et pour ce qui est de Robert Dudley, il a du aussi bien vous aider à progresser, même s’il manie mieux les mots que les lames. »

J'avais retenu de peu une grimace lorsqu'elle avait prononcée le nom de Robert Dudley. Je dois avouer, que je ne l'appréciais que peu, pour ne pas dire pas du tout. En effet, les Dudley et les Wentworth sont des ennemis de longues dates, quant à savoir qui a commencé la querelle, je ne saurais le dire. A dire vrais, chacune de nos deux familles aiment dire que c'est la faute de l'autre et bien évidemment, je ne fais pas abstraction à la règle. Pour moi, c'est à cause des Dudley. Et aujourd'hui, j'imaginais que c'était un membre de leur famille qui avait assassiné mon père. Après tout, il était un net opposant à leur cause et donc, une menace directe.

Je lui avoua après qu'elle m'eut parlé de ses deux entraîneurs, que j'avais tout comme elle, les mêmes activités, soit le maniement de l'épée. La joie qui s'installa sur ses traits à cette annonce, me fit sourire de plus belle. « Oui, c'est vrai. Pourquoi vous mentirais-je sur ce point ? » Je lui fis un léger clin d'oeil, suivis d'un autre sourire. « Les femmes comme nos mères respectives, ne parviennent à comprendre l'attrait des lames pour des personnes telles que nous ainsi que le chant de l'acier lorsqu'il en percute un autre. Elles disent que ce n'est pas fait pour nous autre, du sexe féminin, mais elles ont bien tord, une femme peu tout aussi bien combattre qu'un homme. » Lorsqu'elle m'annonça qu'elle aurait eu la même épée que celle de son père si elle était née garçon, une nouvelle pensée féministe s'échappa de mes lèvres. « Même si vous n'êtes pas un garçon, vous pourriez en avoir une comme celle de votre père. Bon, je l'avoue peut être plus petite pour commencer, mais en grandissant elle pourrait avoir la même taille que cette dernière. » Il faut dire, que moi aussi étant petite j'avais rêvé porter la même épée que mon paternel et mon oncle m'avait fait la faveur de me reproduire la même. Bien qu'elle soit légèrement plus petite et plus légèrement, mais c'était la réplique parfaite. Et si un jour, je venais à retourner chez mon oncle, je lui demanderais d'en forger une pour la jeune Mary, car elle le méritait. Et puis, si jamais son père venait à quitter ce monde, elle aurait toujours une partie de lui dans sa lame.

Quand je lui demanda si un jour elle accepterait de me faire une démonstration, la joie qui se lut sur ses traits, me réchauffa à nouveau le cœur. Si je pouvais ainsi donner un peu de clarté dans le ciel ô combien ombragé de Mary, je le ferais, car en ses temps troublés, la joie vaut de l'or et elle méritait vraiment d'en avoir. « Dans ce cas, nous pourrions nous voir une autre fois, lorsque vous parviendrez à emporter votre épée. Mais même si vous n'arrivez pas, je suis certaine que l'on peut s'arranger, j'en ai quelques-unes qui pourraient peut-être vous aller. » Mais plus encore, j'avais un forgeron comme oncle qui n'hésiterait pas à me donner ou forger une épée, pour ma nouvelle amie et protégée. « Ce serait parfait que nous nous entraînions ensemble. » Et je le pensais. Je le pensais vraiment.


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MessageSujet: Re: ISOLDE & MARY ♛ « Joyeuse compagnie à la Ménagerie. »  ISOLDE & MARY  ♛ « Joyeuse compagnie à la Ménagerie. » Icon_minitimeVen 21 Juin - 16:54
" - Je connais en effet Sir Hurtwood. D’après ce que j’en sais sur son compte, il manie très bien l’épée. Vous avez eu de la chance d’avoir eu un aussi bon professeur. Et pour ce qui est de Robert Dudley, il a du aussi bien vous aider à progresser, même s’il manie mieux les mots que les lames.
- Sir Richard est le meilleur home qu'on puisse trouver... Enfin, l'un des meilleurs"
, corrigea la petite Lady avec un sourire. Car à ses yeux, le meilleur homme qu'on puisse trouver était son père Henry. Mais c'était quelque chose de terriblement subjectif, non ? Quelle petite fille ne pensait-elle pas la même chose de son père ? A part peut-être Elisabeth, et encore, celle ci évoquait rarement ses sentiments pour ses parents. Elle évoquait rarement ses sentiments tout court, d'ailleurs.

Il n'avait pas échappé à Mary le regard étrange d'Isolde quand elle avait parlé de Robert Dudley. La fillette se mordit la langue : leurs entraînements étaient supposés demeurer secrets, parce-que si Frances Brandon en avait vent, c'en était fini des entraînements de Mary Grey. A moins qu'Isolde n'ait une dent contre les Dudley ? C'était une chose fort probable, mais Mary ne préféra pas approfondir. En revanche, elle eut un petit rire quand sa nouvelle amie parla du talent de Robert Dudley a manier les mots.

"Ma soeur Katherine dit de lui qu'il est un beau parleur, mais j'avoue que je comprends difficilement ce qu'il raconte. Parfois, il dit des choses à Katty ou à ma cousine Elisabeth qui m'échappent complètement, mais qu'elles ont l'air de comprendre. Mais il est plutôt gentil avec moi, donc après... Tant qu'il n'est pas méchant avec ma soeur..."

Ainsi donc, Isolde Nightingal maniait aussi les armes. Lorsqu'elle répondit à sa question par une autre question - "pourquoi vous mentirais-je sur ce point ?"- sa seule réponse fut un sourire encore plus large, qui s'étalait d'une oreille à l'autre. Mary était toute ouïe face aux propos d'Isolde sur leurs mères respectives, et à mesure qu'elle parlait, la fillette ne pouvait s'empêcher d'opiner du chef en signe d'approbation.

"Sir Hurtwood dit même que les femmes ont des talents que les hommes n'ont pas." Mary fit un petit effort pour se souvenir des propos de son entraîneur, avant de reprendre, citant ses propres mots : "nous sommes plus légères et plus minces, et plus rapides aussi, et pour un peu qu'on taille des épées pour nous et qu'on reçoive un entraînement correct, nous serions aussi douées que les garçons... Voire meilleures", fit la fillette avec un sourire taquin. Ces deux derniers mots n'étaient pas ceux de Sir Richard, mais les siens.

Mary Grey repensa à l'épée de son père. Jamais elle ne l'avait vu la manier : longtemps avant, Henry Grey lui avait expliqué que ces épées-là étaient faites pour les cérémonies officielles et non pour les batailles. De fait, à chaque fois qu'il était officiellement convié à la Cour, il la portait à son côté. Le reste du temps, elle restait fixée en évidence sur le mur de pierre froide de leur château. Mais une fois ou deux, la fillette avait essayé de soulever une des épées de guerre de son illustre paternel : l'arme s'était avérée si lourde qu'elle avait à peine pu la tenir.

"Il faudrait aussi qu'elle soit plus légère, parce-que la dernière fois que j'ai essayé de soulever celle de mon père, j'ai bien failli me briser le poignet. Ou alors, il faudrait que je sois plus musclée", dit-elle en observant ses bras minces.

Et puis... Et puis Isolde parla d'une autre fois. Le coeur de Mary fit un bond de joie, et ses jambes suivirent le même mouvement. Quant à son sourire, il s'était encore élargi, jusqu'à lui faire mal aux pommettes.

"C'est vrai, vous seriez d'accord ? J'ai une suivante qui m'aider a cacher mon épée et à vous rejoindre, on pourrait se retrouver quelque part ? Je ne connais pas Londres, mais ... Peut-être que vous, vous connaissez un endroit ? Ce serait tellement bien que l'on puisse se revoir !"

Déjà, Mary faisait des bonds de joie à la simple idée de manier l'épée en compagnie d'Isolde.
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MessageSujet: Re: ISOLDE & MARY ♛ « Joyeuse compagnie à la Ménagerie. »  ISOLDE & MARY  ♛ « Joyeuse compagnie à la Ménagerie. » Icon_minitimeLun 8 Juil - 10:25
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Lorsque la jeune Mary annonça que Sir Hurtwood était le meilleur homme que l'on puisse trouver, puis qu'elle rectifia par le fait qu'il était l'un des meilleurs, je ne pus retenir un doux sourire. En effet, je me doutais bien que le fait qu'elle est transformée sa phrase c'était parce qu'elle en avait trouvé un autre qui se trouvait dans les meilleurs et que cet autre personne se trouvait être son père, car à son âge, et pour tout dire encore maintenant, le mien faisait parti dans mon esprit de ce cercle. Après tout, il est bien rare qu'une petite fille ne voit pas son père, comme une personne des plus importantes. La conversation vira alors sur Robet Dudley qui entraînait aussi la jeune fille. Fort heureusement pour moi, elle ne révéla pas mes traits qui s'étaient légèrement déformé en entendant son nom, même si j'étais certaine qu'elle avait dû le remarquer. Après tout, avoir une petite grimace se remarque toujours, aussi petite soit elle. Face à ma remarque sur le fait qu'il était plus habile avec les mots qu'avec une lame, Mary ne pû retenir un petit rire. Il faut avouer que c'était là une chose connue de tous, le fait que Robet aimait séduire par ses belles paroles. Ce fut à mon tour de rire quand elle clarifia le fait qu'il était un beau parleur. Il est vrai qu'il était beau et qu'il était très parleur. Après, à voir s'il s'agissait là d'une qualité ou plutôt d'un défaut, car oui, bien souvent ce style de personnes disent des propos fort séduisants mais pas vraiment fiables.

La conversation, passa ensuite sur nos enfances respectives où nous avions toutes deux eu le droit à des leçons sur le fait de devenir une lady. Leçons que bien évidemment nous n'apprécions pas et que nous rations bien souvent. Après tout, pourquoi prendre de telles leçons alors que la seule chose qui nous intéresse est de manier l'épée ?  « Sir Hurtwood est un homme censé s'il pense ainsi, car les hommes nous sous-estime bien trop souvent. Quant aux talents que les hommes n'ont pas, il en a oublié un. En effet, tandis que les hommes aiment jouer sur leurs forces, leurs muscles, nous nous avons une chose des plus importantes : la ruse. » Le fait que les femmes étaient bien plus rusées que les hommes était là, une leçon qu'elle avait donnée au maître d'arme en le battant durant l'un de leurs entraînements grâce à cette dernière.

Quand Mary Grey se mit à parler de l'épée de son père, je lui annonçais qu'elle pourrait elle aussi en avoir une semblable à la sienne, même si cette dernière était une épée qu'il ne devait pas beaucoup utiliser étant donné qu'elle avait dit qu'elle se trouvait suspendu dans la salle à manger. Je connaissais aussi ce style d'épée, mon père en avait une semblable qu'il n'exhibait que pour les très grandes occasions.  « En effet, il vaudrait mieux commencer par une épée plus légère, mais aussi plus petite. Quant à vos muscles, vous aurez tout le temps de les développer en grandissant, même si je suis certaine qu'ils sont plus importants que ceux des autres filles de votre âge. » Je lui adressais alors un clin d'oeil, suivi d'un sourire, car il était en effet certain, qu'elle était plus musclée que les autres. Après tout, s'entraîner à l'épée musclait bien les bras qui la maniaient.

Voyant sa passion pour l'épée je lui annonçais que nous pourrions nous revoir une fois pour nous entraîner ensemble et pour qu'elle me montre ses talents avec une lame dans la main. La joie qui se peint sur ses traits se trouvait être des plus contagieuses et je souris à mon tour, transportée par sa bonne humeur.  « Bien évidemment que je suis d'accord, je ne vous l'aurais pas proposé si ce n'était pas le cas. En endroit, je dirais que la Forge de Londres serait pas mal. Il y a une cour arrière et cela colle parfaitement avec le sujet de notre rencontre. De plus, le forgeron n'y verra aucune objection que l'on s'entraîne là-bas. Je pense que votre suivante doit savoir où se trouve la Forge, après tout, c'est un commerce important qui est connu de tout Londres » En effet, la Forge des Nightingal était très réputé, étant considérée comme l'une des meilleurs du monde. Autant dire que ce n'était pas rien.
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MessageSujet: Re: ISOLDE & MARY ♛ « Joyeuse compagnie à la Ménagerie. »  ISOLDE & MARY  ♛ « Joyeuse compagnie à la Ménagerie. » Icon_minitimeMer 24 Juil - 14:03
Il est vrai qu'ils étaient rares, les hommes à penser que les femmes pouvaient manier les armes. Sir Richard était l'un d'eux, et Henry Grey avait bien été obligé de devenir l'un d'eux face à l'engouement de sa cadette pour ces domaines habituellement réservés aux garçons. Et c'était là une belle erreur de leur part, songeait Mary, quoique une erreur fort utile : personne ne la soupçonnerait capable de commettre le moindre crime. Crime d'honneur, bien évidemment. Longtemps avant, Lord Grey avait expliqué à la fillette ce que ces mots signifiaient, et Mary avait fort bien retenu la leçon, bien qu'elle fut a mille lieues d'imaginer qu'un jour, elle appliquerait ce principe meurtrier. Bon, elle ne l'avait pas encore appliqué, mais comptait bien le faire, en lavant l'honneur des siens dans le sang de ceux qui l'avaient entaché. Peu de gens, peu d'hommes surtout, pouvaient soupçonner qu'une fille aussi jeune nourrisse de telles pensées, et pourtant tel était le cas.

Etrangement, ses pensées trouvèrent un écho dans les paroles d'Isolde.

"La ruse, oui... Parce-que les hommes qui pensent que nous sommes capables de tenir une arme sont peu nombreux, et beaucoup ne nous pensent pas capable de le faire. On les prendrait par surprise !" Acheva t'elle en souriant.

Finalement, n'était-ce pas là une sorte de guerre ? Mary, comme Isolde plus jeune, d'ailleurs, si on en croyait ses paroles, avait toujours rêvé d'aller à la guerre. Mais ce qu'elle nourrissait de faire, ses sombres projets, bien trop sombres pour l'enfant qu'elle était en apparence, bien qu'elle ne soit plus vraiment une enfant depuis quelques mois, c'était une guerre, ça aussi. Plus discrète, plus sournoise, plus... Rusée, pour reprendre les mots de la blonde. Une guerre sans pitié, une guerre de l'ombre. Pas la guerre dont elle rêvait, mais la guerre qui était à sa portée. Enfin, qui serait bientôt à sa portée. Dès qu'elle serait en âge.

"Quant à vos muscles, vous aurez tout le temps de les développer en grandissant, même si je suis certaine qu'ils sont plus importants que ceux des autres filles de votre âge."

Mary eut un rire quand Isolde lui fit un clin d'oeil.

"C'est vrai que je suis plus forte que les autres, mais vu qu'elles passent leur temps à la broderie..." Elle eut une grimace signifiant clairement son peu de goût pour ses choses là, avant de reprendre : "quand nous sommes partis pour Londres, Sir Hurtwood m'a conseillé de continuer les entraînements physiques, en courant, en sautant, en grimpant des escaliers. Mais c'est pas simple, avec ma mère qui me surveille tout le temps."

Enfin, sauf quand la fillette lui faussait compagnie, comme en ce jour. Quelle heure était-il, d'ailleurs ? Par tous les saints, les servantes devaient déjà être rentrées au palais, et Frances... Rien de d'imaginer la gifle qu'elle se prendrait bientôt, Mary eut mal à la joue.

"La Forge de Londres ? Je crois que j'en ai entendu parler, par Père, il me semble. C'est très réputé, non ? Je me demande si l'épée qu'il m'a offerte pour mes huit ans ne vient pas de là... Mais oui, Ginger connaît quasiment toute la ville maintenant, et moi aussi, quoique je m'y repère mieux de nuit" - merci, les virées nocturnes !- "Si vous pensez que le forgeron sera d'accord, alors je suis tout à fait d'accord aussi ! Est-ce que... Le prochain jour de marché, ça vous irait ? Parce-que quand il y a du monde, c'est plus facile d'échapper aux suivantes !"

Envoyées par sa mère ou par la Reine Mary, voire les deux. Parfois, la jeune Grey se demandait vraiment dans quel camp était Frances Brandon.

Mais le temps avait filé à la vitesse de l'éclair, et Mary, à contrecoeur, jugea qu'il était temps pour elle de rentrer au palais avant de se faire molester par sa mère. Elle sourit timidement à Isolde, heurese de leur rencontre mais navrée d'y mettre un terme aussi tôt.

"Je suis désolée, je... Je n'ai pas vu le temps passer et... Bref, je pense que je devrais vite retourner à Whitehall avant de me faire clouer au mur avec des morceaux de verre par Mère. Mais j'ai été très heureuse de vous rencontrer, Isolde !"

Elle fit une petite révérence et rit de sa gaucherie, sachant fort bien à présent que sa nouvelle amie ne le prendrait pas mal. Elle s'apprêtait à repartir mais, toute impulsive qu'elle était, s'en retourna et planta un baiser sonore sur la joue d'Isolde avant de tourner les talons et de s'enfuir définitivement. Si la punition maternelle était trop douloureuse, Mary pourrait toujours se consoler en pensant à ses quelques minutes où elle s'était fait une nouvelle amie.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: ISOLDE & MARY ♛ « Joyeuse compagnie à la Ménagerie. »  ISOLDE & MARY  ♛ « Joyeuse compagnie à la Ménagerie. » Icon_minitimeVen 30 Aoû - 18:55
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Lorsqu'on se mit à parler des qualités que les femmes avaient en plus des hommes, en particulier la ruse, les paroles de Mary, me firent sourire et hocher la tête. Elle avait bien raison, simplement avec le fait qu'ils ne nous croyaient incapable de tenir une arme, nous pouvons les prendre par surprise. Après tout, voir une femme tenir une épée n'est pas chose courante, même si pour moi et Mary, cela le devrait. Dans les yeux de la jeune fille, je voyais passer la même détermination qui avait embrasé mon âme à son âge. Celle de prouver sa valeur, de montrer que les femmes étaient l'égal des hommes et ce, même à l'épée. Voir les mêmes émotions caresser l'esprit de Mary, me donnait l'envie irrésistible de la revoir et de la guider et je comptais plus tard, le lui proposer. N'était-ce pas-là une bonne chose que d'avoir comme aide une personne comme sois ? Car oui, c'est bien beau d'être aidé par un homme, mais on avait toujours l'impression d'être une anomalie étant donné que les autres filles n'agissent guère ainsi, alors que se tenir face à face avec une femme était là, quelque chose de beaucoup plus merveilleux. Tout du moins, cela l'était dans mon esprit.

Nous dérivâmes lentement sur le fait d'être musclé et je lui fis alors la remarque que cela viendra pour elle lorsqu'elle grandira et que même là, elle avait une musculature sans doute plus importantes que les autres filles de son âge. Elle éclata alors de rire et approuva mes dires, car les autres passaient leur temps à broder et non à manier l'épée. J'ajoutais d'un ton mordant. « Au moins cela leur muscle leurs doigts et mains. » Un sourire moqueur passa sur mes traits puis repartit quelques instants après. « Il est certain que ce n'est pas là chose aisé, mais au vu de votre réussite à ne pas être avec vos suivantes, je suis certaine que vous parvenez à prendre quelques temps pour vous entraîner physiquement. » Comment avais-je su qu'elle avait des suivantes ? Car je connaissais bien le style de mère que pouvait être les femmes comme cela et les comportements qu'elle pouvait avoir.

Soudainement, je lui proposais de se revoir pour qu'ensemble, nous puissions nous entraîner. Lorsqu'elle me demanda l'endroit de cette retrouvailles, non sans dissimuler son plaisir à cette idée, je lui annonçais la Forge de Londres. Après tout, quel autre endroit aurait pu convenir pour une telle rencontre ? Moi, je n'en trouvais pas. « Le Forgeron sera parfaitement d'accord, ne vous inquiètes pas pour cela. Pour ce qui est du prochain jour de marché, cela me convient. Je vous y attendrais dès le commencement de ce dernier dans ce cas. » Je lui adressais alors un ravissant sourire. J'avais vraiment hâte de notre prochaine rencontre. A la suite de mes propos, elle m'annonça qu'elle devait partir, ce que je comprenais fort bien. Après tout, sa mère ne risquait pas de prendre bien le fait qu'elle ait faussé compagnie à ses suivantes. « J'ai moi aussi était ravi de vous rencontrer. » Lorsqu'elle s'inclina face à moi, je ne pu m'empêcher de rire tout comme elle. J'en fis de même puis la regarda s'éloigner, jusqu'à ce qu'elle se retourne et vienne déposer sur ma joue. La surprise se peignit sur mes traits, suivi à une affection sincère. J'étais vraiment heureuse d'avoir pu lui parler. Quand elle disparut totalement de ma vue, je me tournais à mon tour vers la sortie et me mis à quitter les lieux.




Fin
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