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Nous nous situons aux alentours de mai 1558.
Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.

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They hit me with an iron rod, but I’m a stone ✦ Olympe Empty
MessageSujet: They hit me with an iron rod, but I’m a stone ✦ Olympe  They hit me with an iron rod, but I’m a stone ✦ Olympe Icon_minitimeJeu 2 Jan - 23:00
They hit me with an iron rod

But I’m a stone


Allongée sur le ventre dans la neige glacée d'hiver, presque au milieu de l'une des rues de Londres, une jeune femme blonde, qui n'était autre qu'Isolde, tremblait. Autour d'elle, la neige qui tantôt avait été immaculé, pure, s'était revêtue d'un manteau pourpre. En effet, de quelques plaies s'était échappé son sang qui s'était imprégné dans la neige, semblant ne plus vouloir la quitter. Dans chacune des fibres d'Isolde, la douleur circulait, il n'y avait pas le moindre endroit où elle put se replier pour pouvoir être en paix, pas le moindre endroit qui eut été épargné. Elle ne désirait rien...rien de plus que de se replier, de se cacher en un lieu qui ne lui ferait plus aussi mal. Alors, elle ferma les yeux, oubliant tout autour d'elle, aussi bien le froid, la douleur, les chuchotements inquiets des passants, elle oublia tous pour ne centrer que ses pensées sur le fait de s'endormir et ainsi de rêver. Elle se sentit changer d'endroit pour arriver dans un lieu emplit de tendresse, de douceur, mais plus encore aimant. Elle marchait vêtu comme un homme, d'une ample chemise blanche dont le bas avait été rentré dans un pantalon noir, dans un magnifique champ de fleurs toutes plus scintillantes les unes que les autres, sous un soleil éblouissant. Et alors qu'elle marchait, un être apparu devant elle : son père. Courant, véritablement heureuse, vers lui, elle s'apprêtait à l'enlacer, lorsque ce dernier retient ses bras et se mit à parler. « Ta place n'est pas ici mon rayon de soleil. Réveille-toi. Bat-toi. Pour moi, pour nous. » Soudainement, elle se sentit tirer vers l'arrière, sous le regard emplit d'amour de son père et sous ses propres hurlement de frustration. Elle se sentit sombrer dans un gouffre profond qui semblait ne plus avoir de fin. Et puis soudainement, elle ouvrit les yeux...

***

Flash Back. La lune se trouvait haut dans le ciel, semblant trôner parmi ses compagnes les étoiles, et sous ce ciel étoilé, tout de noir vêtu, Isolde marchait, ou plutôt furetait-elle, dans les rues de Londres. Il y a peu, elle était parvenue à trouver une piste, une piste qui devait la mener vers la personne ayant orchestré le meurtre de son père, une piste qui devait apaiser son coeur blessé en tuant le coupable, voilà pourquoi elle marchait ainsi en pleine nuit, pareille à une voleuse. Sauf que cela ne se passa pas comme la jeune femme l'avait imaginé. Bien qu'entraînée à repérer les bruits de pas, les respirations, les mouvements, elle n'était pas parvenue à entendre qu'une personne se trouvait derrière elle. Et sans crie égard, cette dernière lui plaça une sorte de sac sur la tête pour qu'elle ne puisse voir ses assaillants. La piste n'en était pas une. La piste était un piège, et elle avait foncé tête baissée, sans prendre le temps de réfléchir. Elle aurait du parler à Olympe, lui demander conseil, mais elle avait été têtue, comme toujours... Un premier coup survint, coupant brutalement sa respiration, et ayant été atteinte au thorax, elle se plia sous le coup de la douleur. Soudainement elle fut poussée vers l'avant et comme une poupée de chiffon, elle s'étala sur le sol. Alors qu'elle se tenait ainsi, en une position des plus vulnérables, les coups se mirent à pleuvoir, atteignant aussi bien ses organes moindres que ceux qui comptaient le plus. Elle parvenait au début à discerner la cause des coups, tantôt elle sentait que c'était des pieds et d'autrefois que c'était comme une puissante barre, certainement un bout de bois. Puis... au fur et à mesure elle ne parvint plus à garder les idées claires. Elle qui n'avait de cesse de se dire doué pour les combats aussi bien à mains nues qu'armée, elle s'était laissée avoir comme une débutante. Lentement elle se laissa emporté dans un état de profonde torpeur, ne sentant presque plus les coups violents qui s'abattaient sur son corps et pourtant, ils continuaient, inépuisables. Et alors qu'elle avait perdu tous espoirs que cela cesse un jour, elle se sentit être relevé, puis plaquée contre un mur. Contre son oreille, une respiration régulière se fit entendre. « Arrêtes de chercher fragile petite fille, car sinon, la prochaine fois tu pourrais bien y perdre la vie. » Un rire retentit soudainement, sadique, froid. Puis comme si elle ne pesait rien, elle fut lancée plus loin, se retrouvant alors allongée sur la neige, dans la rue.

***

Autour d'elle, les bruits fusaient, nombre de personnes parlaient à vive voix, comme s'ils essayaient de comprendre ce qui était arrivé à Isolde, mais pour cette dernière, seul des chuchotements parvinrent à ses oreilles. Elle avait comme un cocon tout contre elle qui l'empêchait d'entendre les bruits extérieurs. Le même cocon qu'elle avait utilisé cette nuit. Lentement, elle appuya sur ses avants-bras pour se relever, mais elle n'avait plus aucune force, et elle s'effondra alors, ne faisant même pas attention à ce que sa tête ne tombe pas de plein fouet dans la neige. Se retrouvant dans la même position qu'avant, Isolde eut l'impression d'être redevenue un nouveau-né qui avait besoin d'aide pour bouger. Elle était faible. Elle était mal au point et pourtant personne autour d'elle ne semblait vouloir l'aider. Personne ? Non ! Quelqu'un se fraya un passage pour arriver près d'elle. Isolde eut tout juste le temps d'entendre cette dernière personne se mettre à genoux près d'elle qu'elle s'assoupit à nouveau, mais cette fois d'un sommeil réparateur.
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MessageSujet: Re: They hit me with an iron rod, but I’m a stone ✦ Olympe  They hit me with an iron rod, but I’m a stone ✦ Olympe Icon_minitimeMar 7 Jan - 21:33
Don't move alone

And let me to protect you


« Mère bien aimée, vous qui êtes aux cieux… » Soir après soir, nuit après nuit, Olympe ne manquait jamais à ce rituel depuis le jour de son départ. A genoux devant la fenêtre de la chambre d’auberge qu’elle occupait avec sa cousine, face aux lumières scintillantes d’une lune éclatante, la jeune Nightingal priait à nouveau pour sa mère. Elle priait pour la mémoire de cette femme. Elle priait pour le bien-être et la sécurité de sa famille. Elle priait pour présenter son plus humble pardon. Oui, Olympe priait pour laver le déshonneur qu’elle infligeait à la mémoire de cette femme qu’elle aimait tant. Le déshonneur d’avoir quitté les siens. Le déshonneur d’être partie. Mais, et surtout, le déshonneur d’avoir finalement pris la voie des armes. Dans un silence dés plus religieux et plus que respectueux, notre brune aux iris éclatant conserva ses paupières fermées, ne s’exprimant que d’une voix faible, digne d’un précieux murmure secret. « …voilà pourquoi j’implore votre pardon, et vous supplie de veiller sur père et Gabriel. Sachez que je vous aime, pour des siècles et des siècles. Amen. » Lentement, ses yeux se réouvrent. Sans le moindre mouvement brusque, la main se pose sur le rebord de la fenêtre. Elle y prend appui et se redresse. Si l’appel à sa mère était terminé, c’était désormais l’inquiétude pour Isolde. Elle n’eut qu’un mouvement de tête à faire pour constater la désertion de sa cousine au sein de sa couche. Certes, elles étaient parties ensemble. Néanmoins, chacune conservait sa liberté. Chacune avait le droit de vaquer seule, là où elle le désirait. Et si Olympe respectait de tout cœur cette liberté et cette indépendance dont faisait preuve Isolde malgré leur croisade commune, il n’en demeurait pas moins qu’elle s’inquiétait et ne cessait de morfondre en silence, en secret. Trop égarée dans le tumulte éprouvé pour la ravissante blonde, Olympe ne cherchait nullement à l’étouffer de par sa montagne d’inquiétudes. Elle prenait simplement sur elle, par respect, par affection… Voir par amour ? Difficile à dire ! Quoiqu’il en soit, la fille de forgeron alla jusqu’à sa propre couche et s’y assit sur le rebord. Les mains serrées sur les draps, le regard fixant la fenêtre tout en se perdant dans le vide, elle attendait et attendrait aussi longtemps qu’il le faudrait. Elle avait déjà essayé auparavant : elle ne parvenait pas à trouver le sommeil tant qu’Isolde n’était pas là. Impossible d’avoir l’esprit tranquille en la sachant seule, Dieu sait où…

Le temps passe, s’égrène. La fatigue inévitable finit par emporter Olympe dans un semi-sommeil ne se voulant nullement réparateur. De l’inquiétude et de l’angoisse berce cette somnolence sans rêves. Tout n’est que noirceur, obscurité et vide. Si bien que, lorsqu’elle se réveille en sursaut, Olympe n’a nullement l’impression d’avoir dormi, d’être demeurée inconsciente longtemps. Pourtant, lorsqu’elle observe une nouvelle fois la couche de sa cousine pour la constater toujours aussi déserte, cette fois, elle n’y tient pas. D’un mouvement brusque, elle abandonne sa couche. Sa main agrippe sa lame, qu’elle rattache à sa ceinture, avant de s’emparer aussitôt d’une longue cape sombre. La nuit est froide et glaciale. Et, tant que possible, Olympe préfère dissimuler autant son corps que sa tenue, ou même encore son arme. La discrétion est un art auquel il faut accorder un minimum d’importance dans ce genre de croisade. Pas de regard. Pas de retour en arrière, ni même d’hésitation de dernière minute. C’est bien décidée que mademoiselle Nightingal quitte la chambre et l’auberge. Elle se DOIT de retrouver Isolde, quoiqu’il en coûte !

Ses pieds s’enfoncent dans la neige. Un petit craquement souligne le bruit de ses mouvements à chacun de ses pas. La neige est omniprésente, offrant à Londres un nouveau masque beaucoup plus ravissant et magnifique que les grisailles de la pluie ou d’un ciel nuageux, encombré, menaçant. Luttant instinctivement contre le froid ambiant régnant dans les rues, ses bras se croisent sous sa poitrine, ses mains se réfugient sous ses aisselles. La buée ne cesse d’affluer depuis ses lèvres à chaque expiration. Olympe ressent ledit froid. Il la parcours, transcende son corps comme pour la glacer sur place. Mais elle n’en n’a que faire. Sa volonté est plus dure. Sa volonté est plus forte. Rue après rue, s’éloignant de plus en plus de l’auberge du Majestic, elle guette le moindre signe, le moindre indice. Mais rien ne filtre. Aucun signe de présence ou de vie de sa très chère Isolde. A nouveau, les minutes et le temps ne cessent de défiler, rajoutant un voile de panique grandissant au fur et à mesure. Où était-elle ? Que lui était-il arrivée ? Et dans quoi s’était-elle encore fourrée surtout ?! Tel un signe compatissant du Destin, Olympe finit par tourner au coin d’une rue, assistant de la sorte à un étrange rassemblement nocturne. Ce genre de rassemblement n’était nullement unique dans les rues de Londres. Mais par expérience personnelle, notre brune au charme étrange savait que cela n’était jamais bon signe. Elle ne prend pas de gants. Son corps se fraye un passage. Olympe force, bouscule, fonce dans le tas. De ses bras fins mais néanmoins musclé, elle finit par écarter les deux dernières personnes. « ISOLDE ?! » Sans réfléchir, spontanément, elle pousse un profond cri et se jette sur le corps ‘évanoui’ de sa cousine. La sueur la prend d’un coup. La peur la tétanise. D’une main douce et inquiétante, elle relève quelques mèches blondes du visage d’Isolde. Elle y voit les signes, les traces de blessures. Les ressentis de la colère, de la rage de l’avoir laissée seule se confrontent aux pires scénarios possibles et imaginables. Chagrin, peur, tristesse. Elle demeure quelques secondes avec sa main sur la joue de sa cousine. Elle glisse ses doigts sur sa nuque : un pouls est toujours présent. Toutefois, ce n’est pas ce toucher qui la ramène à la réalité. Mais bien le bruit des gens les entourant, des passants rassemblés autour de ce spectacle. « Isolde… Isolde ? Tu m’entends ? » Sa main libre se posa sur son dos. Elle secoue son corps, essaie de la réveiller. « Isolde ?! Allez, réveille toi... » Répéta-t-elle avant de relever un regard noir, presque agressif à l’encontre de toutes les personnes présentes. « Au lieu de nous regarder comme des chandelles abruties, il n’y en a pas un pour aider, non ? » Pesta-t-elle, rabaissant aussitôt son visage vers sa cousine. Elle glisse un bras autour de la taille d’Isolde, tente de la relever. Même si elle doit le faire seule, elle ne la lâchera pas. Elle ne la laissera pas à terre. Pas toute seule.
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MessageSujet: Re: They hit me with an iron rod, but I’m a stone ✦ Olympe  They hit me with an iron rod, but I’m a stone ✦ Olympe Icon_minitimeMar 14 Jan - 15:36
They hit me with an iron rod

But I’m a stone


Alors qu'elle se sentait encore une fois tirée vers un sommeil qui se devait être réparateur, un hurlement parvint à se frayer un chemin jusqu'à ses oreilles et à ainsi empêcher son esprit de se laisser aller dans les bras de Morphée, dans les bras de celui qui pouvait vraiment l'aider. Cet hurlement, elle ne parvint à le comprendre, car lorsqu'il franchit ses tympans, ce fut comme si avant de monter jusqu'à son cerveau l'information qui contenait le mot hurlé avait été brouillé, transformé... Elle écoutait...Elle cherchait à le comprendre mais elle n'y arrivait pas. En effet, elle était bien trop fatiguée pour pouvoir saisir le sens de ce dit mot. Mais bien qu'elle n'y parvenait guère, quelque chose, comme une intuition, soufflait en elle qu'il s'agissait d'un prénom, de son prénom. Et elle avait raison cette intuition, c'était sa chère cousine qui hurlait, même si rien ne pouvait le confirmer dans son esprit.

En comprennant, en quelque sorte, que c'était elle qui était appelée, Isolde ouvrit lentement les yeux et pu ainsi voir autre chose que la neige qu'elle avait vue tantôt. En effet, une main se trouvait sur sa joue, et bien que son regard ne parvenait à atteindre le visage de la personne, elle n'eut aucun mal à l'identifier pour avoir durant de longues années contemplés cette main. Il s'agissait de celle d'Olympe...Prenant conscience que cette dernière l'avait retrouvé, elle voulut parler, s'excuser pour lui avoir fait une telle frayeur, mais ses lèvres étaient bien trop douloureuses et gelées pour qu'elle puisse espérer les ouvrir et ainsi parler. Elle garda donc le silence qui l'avait entouré depuis que des coups s'étaient mis à pleuvoir sur elle, se disant qu'elle aurait bientôt tout le temps de lui expliquer et de lui dire qu'elle n'avait pas à s'en faire, car elle était aussi forte que la pierre.

Sur ses pensées réconfortantes, Isolde referma ses yeux, tentant encore une fois de rejoindre les bras de Morphée, d'ainsi se restaurer et trouver pendant un bref instant la paix intérieure qu'elle avait réussi à découvrir tantôt. Tandis qu'elle essayait de se laisser entraîner dans un profond sommeil, elle sentit qu'une personne passait son bras autour de sa taille et ainsi la soulevait. Elle était à nouveau debout et bien qu'elle ait voulu que ce soit le cas dès l'instant où on l'avait jeté dans la rue, elle désirait désormais retourner dans une position allongée, car son flanc la tirailler énormément. Pendant un bref instant, elle crut qu'elle allait retomber, retrouver le contact glacial de la neige, car la personne qui l'a tenait ne parvenait à soutenir seule son corps engourdit, mais un autre bras vint rejoindre celui de cette personne : Olympe recevait de l'aide. En sachant cela, Isolde s'endormit, le sourire aux lèvres.

***

Après quelques minutes, quelques heures, quelques jours, qui sait le temps que cela lui a prit de se remettre, Isolde ouvrit enfin ses yeux sur la chambre du Majestic Rose qu'elle occupait avec Olympe. Cette dernière avait certainement dû l'amener ici pour la soigner. Elle dû attendre plusieurs secondes avant de pouvoir s'habituer à la lumière qui se tenait dans la pièce. Après tout, lorsqu'elle était dormie, elle voyait seulement un noir complet. Lorsqu'enfin elle fut habituée à rouvrir ses yeux, elle vint à les poser sur la personne qui se tenait à ses côtés. Il s'agissait de sa cousine, elle l'avait veillée, et le fait de la voir procura un élan de joie à Isolde. Cela signifiait qu'elle avait survécu et que cette survie elle l'a devait à Olympe. Même si, maintenant, elle doutait qu'elle allait survivre aux remontrances qu'allait lui faire sa cousine. « J'ai... dormi combien de temps ? » Demanda Isolde pour que les premières paroles prononcées soient plutôt calme, car elle doutait que le reste de l'échange le soit tout autant.
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