Le jour du couronnement arrivait à grand pas, et je savais ce que cela faisait d’être proclamée reine. La reine Mary avait du attendre ce jour toute sa vie, enfin elle était reconnue comme la fille du défunt roi Henry VIII, elle allait monter sur le trône d’Angleterre comme prédit. C’était écrit. Mary avait arraché la couronne à Jane Grey, et l’enterrement d’Edouard VI était passé en aout – il ne restait plus de trace de sa déclaration comme quoi Mary et Elizabeth n’était pas des enfants illégitimes. L’Angleterre s’adonnait à une guerre des trônes, et retombe ainsi dans la véritable religion le catholicisme.

Je n’avais pas encore eut d’entrevue intime avec la reine, et j’allais remédier à cela rapidement. Les événements allaient s’enchainer après son couronnement, et j’ignorais si nous trouverions le temps nécessaire. Je devais également la remercier pour la bienséance dont elle faisait preuve à mon égard, et à la générosité qu’elle avait envers ma cour qu’elle avait accueillit en son sein. Je mis mes plus belles parures, et une robe noire et violette. J’avais des gouts assez extravagants, tout en restant toujours dans des tons sombres. Mes cheveux noirs de jais étaient noués en chignon au dessus de ma tête. Je marchais le long des couloirs vers les appartements de la reine Mary d’un pas rapide, j’étais accompagnée d’un garde et d’une de mes dames de compagnies que je laisserais soigneusement devant la porte. L’entrevue que je souhaitais avoir avec Mary Tudor était une rencontre purement privée, nous devions parler, sceller notre alliance. La religion serait certainement, le sujet numéro un, et celui qui me tenait le plus à cœur. Des servantes vinrent à ma rencontre, je leur demandais de m’annoncer à sa Majesté la Reine, une rencontre inopinée je serais me pardonner convenablement mais l’heure était grave. Nous avions subis un attentat lors de notre première marche dans les rues de Londres, acte des protestants sans nul doute. Nous devions agir, agir bien et efficacement.

On m’annonça à la Reine, et les gardes qui gardaient l’entrée de la chambre royale m’ouvrirent les portes. Je les saluais pour les remercier, mes gens restèrent à l’entrée des appartements de Mary j’avais été la seule à pénétrer dans cet antre interdit. Je fis quelque pas, et je fis une longue révérence gracieuse et distinguée.

« Majesté, je venais quérir des nouvelles de la santé de sa Majesté à quelques jours de son couronnement. Veuillez m’excuser si je vous dérange dans un moment inopportun mais nous devons nous entretenir, Altesse. Je tenais, également, à vous remercier pour la générosité dont vous faites preuves à notre égard, et pour l’invitation qui m’a été faites à moi et à toute ma cour. C’est un honneur que d’être votre invitée d’honneur, je vous en suis extrêmement reconnaissante.»