Ah le marché, cela faisait fort longtemps que je n'avais pas réellement côtoyer le peuple dans un endroit aussi couru et surtout que là, je faisait réellement parti de la populace malgré mon statut de femme d'atour et de comtesse. Cela m'avais manqué, vraiment manqué. Durant mon exile avec Mary, alors qu'elle préparait la conquête de son trône et avant je n'avais pas le loisir de sortir sans chaperon et encore moins aller dans les rues Londres. Sentir ses odeurs pas toujours forcément agréable me plaisait. Pourquoi ? Parce que je me sentais vraiment vivante en ce monde. Lorsque nous vivons à la cours nos sommes comme dans un cage dorée sans aucune idée de ce que vive les gens du peuple. Nous vivons dans un monde à part avec des fêtes, des baquets interminables, des rires et des chants. J'adorais la cours, j'y étais heureuse, un peu seule, mais heureuse. C'est d'ailleurs assez étrange de se sentir seule lorsqu'on est dame d'honneur et pupille de la reine car nous sommes constamment entourée. Cependant, et malheureusement personne ne cherche à me connaitre davantage. Soit on me déteste comme la princesse Elizabeth soit on me trouve trop ceci ou trop cela. Je ne combien jamais à personne. Du moins c'est mon impression et cela m'attriste profondément.

J'étais vêtue d'une robe en brocart bleue pâle après un manteau blanc agrémenté d'un col en renard, cadeau de la reine elle-même pour le dernier Noël. Je marche d'un pas tranquille à travers les échoppes et les stands tenant la laisse de mon petit cocker, Louis. Je n'avais peut être pas l'amour des êtres humains mais je pense pouvoir me venter de savoir m'y prendre avec n'importe quelle bête, chien, chat, cheval tous m'apprécie... c'est mieux que rien après tout. Je me suis arrêtée devant un stand de soierie et observe méticuleusement une soie verte pâle venue d'orient. Ce tissu était tout simplement magnifique. Un joue j'aurais peut être un mari qui m'en offrira qui sait... Mon attention est alors attirée par le hennissement d'un cheval tout près de moi. C'est plus fort que moi je souhaite m'en approcher. Cependant, son propriétaire arrive au même instant. Et malheureusement il s'agit d'un homme que je ne souhaitait ne plus revoir. « Monsieur Carey » dis-je poliment mais sans aucune chaleur dans ma voix je sais très bien qu'il ne m'apprécie guère comme bon nombre de gens. « Permettez moi de vous dire que vous possédez une bête vraiment magnifique » Repris-je sur le même ton avant de me reculer légèrement restant droite comme un "i" avec un sourire de dame d'atours. Il était sincère mais distant. Louis s'assit à côté de moi et tout comme moi cessa de bouger, observant quand à lui le cheval.

« Je remarque que vous êtes fortement armés partez vous vers un quelconques danger monsieur ? » Osais-je finalement d'un voix légèrement plus inquiète. Je n'ai rien contre lui enfin si un peu il m'a fait perdre confiance en moi. Je me suis sentie affreusement ridicule et humiliée par son rejets qui était loin d'être gentleman il me rejeta telle une catin alors que je tentais pour la première fois de badiner avec un homme. Je sais que je en le ferais plus en tout cas. Mais cela n'empêche que c'est un homme bon, il me semble et jamais je ne voudrais de la mort de quelqu'un du coup je n'espère point qu'il s'en va vers le danger.

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J'ai été forement heurtée par sa façon de me rejeter. Je n'ai, certes peut être pas agit avec toute la grâce et la distinction d'une grande dame. Je veux bien le reconnaitre mais je n'ai nullement mérité d'être ainsi humiliée il ne faut pas oublié que je lui reste tout de même supérieur et qu'un mot de moi à la reine le concernant pourrais, je le suppose lui attiré de gros ennuis. Je sais que j'ai un certain pouvoir car tant que la reine n'a pas enfanté je suis sa fille dès lors elle m'aime et je l'aime davantage encore c'est pour cette raison que je refuse d'utiliser mon "pouvoir" à l'encontre des gens simplement parce que je n'ai pas besoin de ça pour me faire respecté, enfin c'est ce que j'ai crus jusqu'à ce fameux banquet pour Monsieur Carey était invité. Il m'a parlé comme à une va-nu-pied, une moins que rien, une catin. Peut être devrais-je juste lui rappeler qui je suis ? Non se serais m'abaisser, je vaut mieux que cela je le sais. Je suis une jeune fille gentille et je n'ai aucune prétention à rien, sauf peut être celle de faire un beau mariage un jour et de tomber amoureuse, là sont mes seules attentes vis-à-vis de la reine Mary. Cependant, étant donné qu'elle-même n'est pas encore mariée, j'ignore si elle acceptera que je le sois. Sincèrement je ne pense pas. Mary à très peur de la solitude et elle aime l'amour l'ennui c'est que feu son père ne lui à pas trouvé d'époux. Elle se retrouve donc relativement âgée et vieille fille et je ne suis pas certaine que son titre de reine facilite vraiment les négociations.

Ayant vu Monsieur Carey je me devais de la salué je n'ai pas été éduquée pour éviter mes connaissances, même celle que je n'apprécie pas. Il est important d'être proche de ses amis mais encore plus des personnes en qui nous n'avons nulle confiance, telle était ce que ma "mère" m'avait apprise. Je l'ai donc salué et j'ai de moi-même engagé une conversation des plus banale. Il s'agissait-là d'un échange courtois sans davantage. Je sais dans ses yeux qu'il aurait préféré être ailleurs, c'est parfait. Car il ne peut coupé court à la discussion, se serais une offense qu'il me ferait et je pense qu'il sait parfaitement voir trop bien qui je suis. Il serait donc fort malvenu d'être grossier avec moi.

Alors que je lui demandais ce qu'il songeait faire de toutes ses armes Louis tira brusquement sur sa laisse ce qui me blessa superficiellement la main mais du coup je l'ai lâchée. Il couru après une chienne des rues. Celle-ci était fort sale mais mon amour des bêtes m'empêchait de la trouver repoussante. A vrai dire si un homme de la garde m'avait accompagné je lui aurais demandé de la ramener. je l'aurais fait nettoyée et sans doute que je serais parvenue à la garder. Cependant j'étais seule et le manège auquel se livrais les deux canidés était des plus embarrassant. L'acte en lui même ne me gênais pas, la nature étant ce qu'elle était. Cependant, la chienne était si sale et peut être avait-elle des puce que que sais-je encore. De plus cela devais se passer devant cet homme que je n'apprécie que moyennement. Je garde pourtant une posture très digne et un regard totalement fermé et impassible et ce malgré mon embarras qui me faisait bouillonné au fond de moi. « Ma fois, cela serait fort gentil de votre part. Je vous en remercie » Répondis-je finalement à la question qu'il venait de me poser qui était de savoir s'il devait intervenir. Avec un grâce et un calme tout a fait britannique je lui ai donc répondu de manière positive. Je serrais en même temps mon mouchoir dans la paume de ma main afin de ne pas salir le manteau immaculé que je portais.



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