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Nous nous situons aux alentours de mai 1558. Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.
Si vous souhaitez jouer un étranger, privilégiez les Espagnols et les Ecossais. N'hésitez pas à regarder les PV et scénarii en priorité. |
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| ❝ Invité ❞ | Sujet: Visite chez les prisonniers [Robert] Sam 1 Juin - 16:39 | | | Il y a quelques semaines de cela son ami de longue date, Robert Dudley lui avait envoyé une lettre de sa prison. Il était surpris qu’on lui ait laissé le moindre bout de papier et que sa lettre ait réussi à se rendre. En même temps cela aurait pratiquement plus simple que Robert reste discret en prison, si ses lettres tombe dans ses mains et qu’il est marqué comme destinateur cela veut dire qu’il y a une chance que la reine fasse le lien entre lui et les protestants attendant leur exécution. Il faudrait seulement que la mauvaise paire d’yeux regarde le tout et qu’il finisse.
Henry se rend compte qu’il fait preuve de malice envers quelqu’un qu’il connait depuis des années. Robert ne mérite pas ça surtout maintenant. Malgré tous les jeux politiques qui se déroulent, il se dit qu’il doit bien quand même honorer ses paires. Ses connexions élémentaires entre êtres humains devraient éviter qu’il se perde complètement dans les intrigues et les complots de la cour. En même temps, il ne peut pas s’empêcher de penser qu’il y a un risque énorme. À une visite à la tour de Londres pour voir les prisonniers politiques. En même temps, il y a plus d’une astuce dans sa manche.
IL faut se dire qu’un garde de prison est habituellement très mal payé, tellement qu’il dépense moins dans sa visite qu’il dépense dans un repas. Il a seulement dû payer un extra pour que les geôliers oublient qu’il a passé les murs.
Son visage s’assombrit dès qu’il a passé le portail. Dès qu’il est rentré, les mauvais souvenirs de sa brève détention reviennent. Il a une constante impression que la porte du pénitencier va se fermer devant lui au moment où il va essayer de quitter l’endroit. Il se rappelle constamment que malgré que l’endroit lui déplait, il doit surmonter ses sentiments pour faire sa visite, ils finiront bien par passer.
Il arrive devant la cellule de Robert Dudley. Henry porte un foulard pour couvrir son visage, mais il le retire rapidement pour montrer qu’il est.
- Robert… cela fait un moment. Désolé de ne pas avoir répondu à la lettre, mais je préfère ne pas faire de trace matérielle de nos rencontres.
Il sort quelques choses de ses vêtements. C’est entouré d’un foulard, il le montre, il s’agit d’une tarte. Elle a été mise en déconfiture.
- Tu te plaignais de la qualité de la nourriture, voilà une tarte aux pommes de ma femme. Je crois que tu en as eu la dernière fois que tu es venue chez moi. Désolé pour l’état, mais les gardes voulaient être sûres que je n’essayais pas de te passer des trucs en douce.
Il ne se souvenait plus trop si c’était les tartes aux pommes ou plutôt celle aux poires que Robert aimât avoir, il se souvient qu’il déteste l’une ou l’autre. À le voir ainsi, il était probable qu’une pelletée de terre serait bien accueillie comme repas dans ses murs.
- Je suppose que les choses ne sont pas améliorées depuis ta dernière lettre.
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| | | ❝ Invité ❞ | Sujet: Re: Visite chez les prisonniers [Robert] Lun 3 Juin - 4:22 | | | Le mois de septembre commençait. Le froid s’infiltrait dans la Tour de Londres et aucun feu ne réchauffait les cellules hormis les torches installées de ci, de là pour éclairer les sombres couloirs. Ce fume mieux si sa cellule était moins luxueuse en bas. En haut, la Tour était fouettée par le vent provenant de la mer au loin, très loin. Elle était fouettée par la pluie se faisant de plus en plus présente. Ce serait bien pire lorsque l’automne s’annoncerait pour de bon. Il dormait sur la paille sèche, fétide. Roulé en boule, Robert se fut habitué au peu de confort de la Tour de Londres. Il se réchauffait dans cette position. Il se fut habitué au peu de visites reçues aussi. Hormis sa sœur, personne. Il ne faisait que cela : dormir et écrire dans son Journal. Parfois, il mangeait. Il devait remercier Isabelle Marelle pour avoir argumentée sur la bonne qualité de la nourriture n’étant plus jamais retombé malade.
Mais son optimisme descendait, dégringolait même depuis la mi-août. Devant lui, devant toute sa famille, Mary Tudor fit assassiner John Dudley. Tudor. Elle était d’un sadique sans borne. Lui, ok. Ses frères, cela allait. Seulement, elle aurait pu éviter d’inviter sa sœur Mary Sidney à cette torture. Une colère et la détermination de voir Mary Tudor au fond d’un trou, morte et démembrée même avait flotté rapidement dans son esprit ce jour-là. Il ne regarda point. Seule la souffrance de son père entendue fut assez pour lui. C’était une vipère, une horrible femme. Ce n’était pas une reine. Parfois, il pleurait ce jour … Encore. Il avait pleuré longuement seul dans sa cellule. Il avait pleuré son père, les souffrances infligées à sa famille, aux Grey, mais surtout à lui-même. Seules des pensées positives l’aidaient à retrouver son sourire habituel … Elizabeth Tudor en premier lieu. Elle le faisait rire, si forte … Comment pouvait-il se sentir bien en songeant à elle : une Tudor ? Au moins, venait sa femme et Isabelle Marelle … Ses rêves le sauvaient. Ils le sauvaient, car on oublia son existence. L’affaire Marie de Guise échoua et il ne reçu aucune lettre de son ami. Tous des traîtres, pensa une énième fois Robert boudeur. Mais quand on parle du loup, il arrive.
À cette voix désolée, il l’a lia à son ami Henry Carvey. Intéressé, Robert se releva assit sur sa paille alors que son compagnon apparaissait de l’autre côté de la cellule fermée à clé. Il ne savait pas comment réagir. Son regard se fit volontairement plus noir. Il en voulait énormément à Henry. Comment put-il l’oublié ? Alors, sa petite vie était plus importante que leur amitié ? Non, il ne s’échauffait pas … Il en avait simplement de la mélancolie sur le cœur. Robert ne ressemblait plus vraiment au jeune homme connu par Henry. Une pilosité faciale avait apparue – bien malgré qu’il ne fût pas le genre à en avoir beaucoup – et ses cheveux avaient poussés. Dépareillé et sale, Robert observa le plat tenu entre les mains de son ami.
- Non en effet tu as raison. Cela fait plus d’un mois que je moisi dans cette cellule maintenant. Je te croyais devenu catholique m’oubliant totalement.
Rétorqua-il sur un ton de défi et de provocation. Il était très sérieux et ses beaux yeux, habituellement si clairs emplis d’espièglerie, se faisaient sévères et colériques. Robert se leva quand même ayant grand faim. Il préférait les poires … Il avait voulu sourire, mais n’y arriva point. Il était en colère envers son ami.
- Enfin, je te prends la tarte quand même. Tu n’aurais pas vu le garde de ma cellule pour que tu puisses parler plus librement.
Se décida-t-il ne résistant pas longtemps à un sourire sarcastique. Oui, plus librement signifiait sans cette porte grillagée les séparant.
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| | | ❝ Invité ❞ | Sujet: Re: Visite chez les prisonniers [Robert] Lun 3 Juin - 17:11 | | | Henry n’aime pas vraiment le ton de la conversation, mais il se doit de garder le ton diplomatique pour éviter que les choses s’empirent. Robert est quand même un ami et en plus sa famille était l’une des importantes d’Angleterre ou plutôt était. Autant dire que les Dudley sont un peu comme Icare au soleil et maintenant sont au fond de l’océan. Il faudra quelqu’un pour les en sortir en même temps, une partie de lui se demande s’il s’en vaut la chandelle. En même temps, Henry ne peut pas croire qu’il serait une personne morale s’il abandonne ses amis ainsi, c’est un risque qu’il doit prendre.
Il commença à passer la tarte à travers les barreaux de la prison attendant que Robert vienne la prendre.
- Ne t’en fais pas, ma tête, mon cœur et mon âme sont encore dans la réforme, je ne fais que prétendre être catholique. De toute façon, personne ne semble me faire confiance.
Il réalisa à quel point sa défection le rendrait dans une mauvaise position autant dans une religion que dans l’autre. En même temps, il sait qu’Elizabeth lui fait confiance et c’est ça qui est le plus important dans toute cette histoire. Il est toutefois recommandable qu’il ait quelques alliées en dehors de la princesse.
- Je dois te dire que je ne peux pas vraiment te faire sortir de là. Au mieux je peux rendre ta vie un peu plus confortable entre ses murs.
Henry regarda un peu autour pour voir le statut du garde. Celui-ci semblait être nulle part. Autant dire qu’il ne croit pas que le garde soit une menace. Robert connait peut-être les gardes sadiques, mais il les connait du genre assez intéressé par l’argent d’une poche profonde comme la sienne. IL doit admettre qu’il n’a pas vraiment les capacités d’entretenir Robert en prison.
- Tes gardes sont loin d’être des exemples de droitures, j’ai réussi à leur faire oublier que j’étais passé pour une somme si basse que je crois qu’il me faisait la charité.
Il essayait autant que possible de mettre un peu de légèreté dans leur situation, mais cela n’allait que rajouter à quel point ils étaient visiblement sans espoir.
- Si tu as quoi que ce soit de ton côté qui pourrait aider à changer la situation en dehors de cette prison pour le mieux, je suis tout ouïe. Pour l’instant je suis un peu forcé de jouer le jeu de la reine. J’ai réussi à éviter qu’Élizabeth soit marrie au duc de Savoie pour l’instant, mais je doute que ce soit le seul prétendant que j’aurais à garder loin de ma cousine.
Henry soupira un peu. Il sent que son ami lui en veut, et il n’est pas vraiment en position d’adoucir quoi que ce soit. Avec un peu de chance, Robert réussira à au moins comprendre que sa loyauté est encore du côté des protestants. Selon Henry, le mieux que son ami pouvait espérer était de pouvoir garder sa tête attachée à son cou jusqu’à ce que les protestants puissent reprendre le contrôle du pays. |
| | | ❝ Invité ❞ | Sujet: Re: Visite chez les prisonniers [Robert] Mer 12 Juin - 22:35 | | | Le plat fut passé avec difficulté de l’autre côté des barreaux que Robert Dudley attrapa non sans mal. Il eut un petit sourire sardonique à l’état de la tarte se rappelant les dires d’Henry là-dessus. Ce n’était pas, et de loin, ce pour quoi son ami en voulait au diplomate. Bien au contraire, le jeune noble s’amusait de cette détermination à le faire manger correctement. Effectivement, il ne mangeait pas correctement … Avant. Quoiqu’on pouvait laisser croire en l’inverse si l’on avait le désir de s’accaparer de bons plats que ceux-ci ? En prison de surcroît ? Aucun mot n’osa passer au travers les lèvres poétiques de notre jeune homme donc. Retournant s’asseoir sur sa couche tout contre le mur de la porte grillagée, Henry pouvait apercevoir quand même son ami.
- Merci de me faire part de ta loyauté, mais ... J’ai cru, fort trop vite, comprendre que tu pouvais en faire plus pour moi.
Fit-il part toujours en un ton boudeur à la manière d’un jeune enfant. Un enfant triste alors que la vie bascula si jeune pour se retrouver très seul … Trop seul. Il haussa machinalement les épaules à la petite blague lancée par Henry. Robert habituellement si optimiste ne put néanmoins pas laisser passer outre un petit sourire. La tarte sur les genoux, il laissa le parfum des pommes s’estomper au niveau de son nez. Il se mordilla un peu la lèvre inférieure tâchant de ne pas laisser paraître toute mélancolie par l’apparition d’une joie quelconque. Il n’avait pas rigolé depuis si longtemps qu’il en avait envie de pleurer subitement. Que la joie nouvellement acquise le rendait triste d’en avoir autant manqué. Baissant la tête, on put remarquer un tremblement signifiant un frisson … Une légère brise entrée de part la fenêtre à barreaux se fut engouffrée avec trop de force en l’intérieur de ses vêtements, voletant violemment au sein de son torse faisant apparaître ses petits points caractéristiques d’une protection contre le froid. Il haussa à nouveau les épaules face au commentaire d’Henry, mais releva la tête lors de l’énonciation d’Elizabeth Tudor et de ce Prince de Savoie. Robert Dudley ne réagit guère si ce n’était l’observation pendant quelques secondes d’Henry. Qu’est-ce que cela changeait dans l’échiquier politique ? Elizabeth était catholique comme la fourbe reine Mary. Robert avait toujours eu un doute, comme plusieurs, comme son ami même. Ce mariage avorté, au plus profond de lui, le rassura. Comme si … Comme s’il n’avait pas voulu que cette rusée diablesse le détestant à un point tel se marie.
- Serait-il qu’Elizabeth Tudor soit pour la réforme ? Pourquoi restes-tu à ses côtés à l’aider tandis que tu me laisses moisir dans cette cellule sans même lever le petit doigt ?
Peu importe ce que notre cher Robert Dudley avait au fond de son cœur pour Elizabeth, à la surface, son esprit la détestait. C’était une rivale, une personne qu’il désirait une fois pour toute contrôler et rallier à sa famille. Non. Il n’y avait rien de plus pour elle que les joutes politiques. Jamais cela ne fonctionna de surcroît et encore moins maintenant qu’il est en prison. Il n’avait aucunement fait un geste brusque tout était dans ses propos lâchant du venin quant à la jeune lady Tudor. Baissant la tête, il s’empara du bout de son index un peu de la chair de la tarte. Seule lady Carey pouvait lui faire apprécier les pommes ou fut-il son envie féroce de manger un plat sucré et doux au palais.
- Je pensais à toi pour m’aider à mettre de l’ordre dans le monde politique tel nous le connaissons en ce moment, mais apparemment tu ne peux rien faire … J’ai eu un autre contact, mais cela n’a pas abouti.
Termina-t-il marmonnant presque ces derniers mots. Il revint sur son ton boudeur manipulant bien la réalité pour vouloir faire comprendre à son ami qu’il devait tenter de faire quelque chose. Il voulait le rendre coupable de ses faits et gestes ratés. Il y avait encore de la rancœur dans le cœur de Robert. Cette rancœur qui se mélangeait à la mélancolie retenue que par fierté. |
| | | ❝ Invité ❞ | Sujet: Re: Visite chez les prisonniers [Robert] Jeu 13 Juin - 1:09 | | | Une atmosphère difficile qui semble toujours se rapprocher de quelques choses de plus en plus désagréables. Il baisse la tête résignée. Robert ne lui fera pas changer d’avis au sujet d’Elizabeth s’est sûre. Elle est le seul espoir qu’il a pour le moment, Robert ne peut tout simplement comprendre à quel point l’échiquier a changé. D'ailleurs, Elizabeth est sa cousine, elle et lui sont liés par le sang, ce qui rend le choix de celle-ci plus élémentaire pour lui. Il a quand même de la difficulté à penser l’argument ultime pour convaincre.
-Je fais ce qui est possible, mais faire sortir quelqu’un de ses murs est plus dur que de faire sortir du sang d’une roche. De toute façon, même si je te fais, sortir, tu ne devrais pas vivre le restant en tant que fugitif. Un sort que je ne te souhaite pas.
Henry croisa un peu les bras devant ce que Robert demandait par rapport à ce que Robert allégeait au sujet de sa cousine. Il était très peu amusé, mais essayait de rationaliser autant que possible.
- Elizabeth est digne de confiance, sa mère est quand même l’une des principales raisons pour quoi l’Angleterre a basculé du côté de la réforme. Je viens de passer des semaines à essayer d’empêcher que la reine Mary se débarrasse de la sœur en la mariant à un noble du continent. Elle est sous constante surveillance, il est assez clair que la souveraine la considère comme une menace potentielle. C’est assez pour me convaincre que sa sœur ne lui fait pas confiance. Tout cela ne devient qu’une question d’assurer qu’elle soit réintégrée à la lignée de succession.
Il soupire un peu à ses accusations, il doit admettre qu’il sent quand même un peu de culpabilité dans toute cette affaire, mais il doit être fort devant ce qui arrive. Il ne regrette pas ses choix, peu importe ce qui arrive. Il lui ferait peut-être un petit discours sur comment, il est juste de sacrifier une vie au cachot pour aider à garantir la liberté de tous les protestants de ce pays. En même temps, il ne veut pas envoyer plus de venin qu’il n’en a déjà envoyé. Henry devait se rappeler qui étaient ses alliées et qui étaient ses ennemies.
- Qui est ton autre contact… tu as raisons nous devons faire un front politique. Le parlement sera probablement une bonne arme contre le pouvoir de la reine Mary.
La nouvelle de savoir qu’il avait quelqu’un d’autre ne dehors de ses murs l’intriguaient au plus haut point. Probablement un Dudley ou un Grey survivant quelque part. Probablement compromis, mais il devait faire confiance à son ami.
- Qu’est-ce que je pourrais faire t’amener pour ma prochaine visite?
Il pensait lui amener un oreiller et peut-être quelque couverture. Au moins quelque chose pour qu’il soit plus confortable. Il ne peut quand même pas lui amener un banquet, mais quand même il allait quand même essayer de lui donner le mieux que l’on pouvait s’attendre de la prison de Londres.
Henry approcha la tarte autant que possible de Robert. |
| | | ❝ Invité ❞ | Sujet: Re: Visite chez les prisonniers [Robert] Sam 22 Juin - 4:52 | | | Un fugitif. Il avait levé un soupir sardonique face à cette proposition. Que ce soit pour être libre, Robert Dudley préférait mille fois mieux être un fugitif. Cette prison sentit le moisi de partout et les rats s’en étaient déjà fait leur demeure bien avant sa propre arrivée. Ils lui volèrent moult fois par journée son repas. Le temps passa et Robert apprit à leur en donner une partie. De cette façon, ils le laissaient tranquille à ses rêves … Ses pensées.
Mollement, il continuait à prendre quelques morceaux de la tarte léchant le bout de ses doigts lorsque cela s’avérait nécessaire. La Tour de Londres n’était nettement pas fait pour lui qui préférait manger plus proprement, assit à une table richement décorée emplie de victuailles à couper le souffle. La cour lui manquait tout comme les magnifiques demoiselles. Elles devaient s’ennuyer de lui … À moins qu’elles le méprisent ? Un petit sourire apparut très succinctement en son visage. De suite, il disparut laissant place à ce regard terne … Il se sentit alors triste et ayant une forte envie de tout laisser tomber. Le jeune homme releva la tête bêtement vers Henry. Mary Tudor se méfiait donc d’Elizabeth … Oh, il aimerait tant voir cette dernière en prison près de lui … Juste pour … Par vengeance tiens. Haha ! Pour une fois, ils auraient fait partie nulle.
- C’est une bâtarde Henry. Elle ne peut pas accéder au trône. Tout simplement.
Récitait-il de manière administrative, mais au fond de son cœur, il n’était certes pas d’accord avec ses propres paroles. Non. Elizabeth n’était pas une bâtarde peut-être de sang, mais elle était bien plus qu’une simple enfant illégitime. Avalant une autre bouchée de tarte, il soupira rabaissant les épaules dans un désespoir. Il déposa le plat près de lui et croisa ses bras au-dessus des jambes. Finalement, il se leva lentement observant de manière lasse et perdue son ami. Son esprit ne savait où se rendre donc son corps resta sur place. Entouré de gens n’ayant aucun désir d’enlever le pouvoir à la Reine Mary Tudor, il ne savait que faire que dire. Ses lèvres se détendirent un court moment.
- Je crains de ne pas pouvoir t’en faire part, car tu iras certainement raconter tout à Elizabeth qui se fera un plaisir de cracher tes paroles à sa sœur désire t’elle tellement ma mort.
Sur ces paroles furent affirmées et tranchantes malgré le ton non coléreux. Robert étant une personne calme, de sang-froid … Il fit dos à son ami – ou ce que ce dernier devait être avant – pour trouver un appui aux barreaux de la cellule. Il observa le ciel nuageux plein d’humidité au travers dans une émotion indéchiffrable … Serait-ce de la ruse ou plutôt une mélancolie, mais aussi pourrait-il s’agir de détermination ? Ses yeux devinrent humides sans qu’il puisse les en empêcher.
- Et si je pouvais me jeter d’en haut de ces barreaux ? … Hmf … J’en ais assez …
Termina-t-il dans un sanglot présent entre un soupir et un sourire se voulant sardonique. Il se laissa glisser le long du mur de pierre sans une seule fois relevé le regard. Sa gorge serrée, il laissa couler les larmes … Les retenir et se cacher l’aurait rendu plus faible tout simplement. |
| | | ❝ Invité ❞ | Sujet: Re: Visite chez les prisonniers [Robert] Dim 23 Juin - 2:31 | | | - On disait aussi qu’Henry VIII ne pouvait pas divorcer de Catherine D’Aragon et pourtant il l’a fait. Elle a techniquement été légitime pendant une période. Sans héritier direct un frère ou une sœur pourrait avoir le pouvoir. C’est le chemin le plus direct que je peux imaginer pour ramener un protestant sur le trône sans la moindre effusion de sang.
C’est dans un moment comme ça qu’il aurait bien aimé être le bâtard du roi. Peut-être qu’il aurait une petite chance de rien du tout, comme fils ainé du roi, mais ce n’est pas le cas. Il faut qu’il fasse avec ce qu’il a, même s’il n’a pas vraiment d’idée comment il pourrait continuer de le faire. Il faut juste forcer la main politiquement à Mary. Le problème est qu’il est difficile de trouver quelque chose. Le plus logique serait peut-être d’essayer de rétablir la confiance entre les deux sœurs, mais en même temps cela risquait davantage d’attiser la fureur de groupes protestants comme Robert le montrait. Il voudrait lui faire des reproches pour avoir continué de supporter Jane Grey à cause des liens avec sa famille, mais il ne veut pas le lui rappeler. Apparemment, essayer de convaincre de rallier Elizabeth est sans espoir…pour l’instant.
- Et que suggères-tu que nous fassions?
Cette rencontre avait été plutôt désastreuse. La question d’Elizabeth est probablement trop épineuse. Il pourrait peut-être l’amener à la tour de Londres et espérer que celle-ci puisse le convaincre de rejoindre ses idéaux. En même temps, il ne peut pas vraiment dire que Robert a de bonnes raisons de lui faire grandement confiance pour l’instant si l’on considère leur histoire précédente. Il doit admettre au moins à lui-même qu’il a un peu trahi son ami en changeant de côté dans toute cette histoire. En tout cas, il ne peut pas lui demander de ne pas lui faire confiance.
- Mais bon il faudra que tu réapprennes à me faire confiance. Ça risque de prendre du temps, mais sait que je continuerais de me battre pour la cause de la réforme.
Il baisse un peu le regard. Il veut lui donner un peu d’espoir, mais apparemment jusqu’ici la seule chose qu’il a réussi à faire est de lui tourner le couteau dans la blessure. Henry sortit un mouchoir de sa poche et l’offrit à son ami.
- Ne fait pas ça, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Je continuerais de me battre pour notre cause et si tu te mets fin à tes jours j’irais moi-même chercher ton âme en enfer pour la remettre directement dans ton corps, compris? Je reviendrais te voir ne t’en fait pas. Tu es mieux de ne pas avoir mis une corde autour de ton corps entre temps.
Henry commença à reculer, se disant que c’était peut-être pour le moment pour lui de partir. Robert à l’air de vraiment être dans une situation critique alors autant essayer de faire le plus possible pour cette chose.
- Qu’est-ce qui pourrait bien te donner un peu d’espoir? |
| | | ❝ Invité ❞ | Sujet: Re: Visite chez les prisonniers [Robert] Mar 2 Juil - 4:44 | | | Henry tenait une partie de la vérité entre ses doigts. Notre jeune homme avait visiblement une difficulté à refaire confiance en autrui. Ce n’était pas là le problème de faire confiance à son ami, mais bien à tout le monde en même temps. Robert Dudley n’avait, subitement, plus envie de faire un effort. En ce moment, il souhaitait laisser tomber et devenir fou au même titre qu’un prisonnier lambda de la Tour de Londres.
Las, le jeune homme s’était laissé choir au sol n’ayant aucune volonté pour se redresser incapable de retenir les larmes coulant mollement contre ses joues. Peut-être par fierté et arrogance, il leva le menton et passa machinalement sa main droite – sale – sur son visage laissant alors des traces de saleté. Il déglutit et reposa ses yeux vers le sol songeant … À rien, mais en fait à ce qui venait en premier au bord de son esprit. Elizabeth Tudor continuait à le hanter comme un fantôme sans pitié, mais belle au même titre qu’un soleil couchant vif écarlate. Les choses devaient reprendre leur cour selon lui et non changer. Robert eut un petit sourire aux paroles de Henry … Il savait que ce dernier voulait ramener un peu de joie dans cette atmosphère dense, mais c’était si dur. Dur de sourire alors que le monde s’effondrait autour de vous, que votre père était mort fait tué par cette nouvelle reine.
- Pourrais-je voir le grand Sir Carey braver l’enfer … ? Non.
Laissa-t-il tombé dans un sourire après un large soupir permettant une inspiration et donc une nouvelle détermination et joie entrant par vague en tout son être. Robert avait relevé la tête et il se leva, titubant un peu pour devoir s’appuyer contre le mur, pour approcher de la porte en fer grillagée. Il s’empara du mouchoir, mais n’en fit rien pour simplement passer machinalement les bras au travers les ouvertures malheureusement pas assez grandes pour laisser passer l’entièreté de son corps.
- Non, car mon père aura tôt fait de me sortir de là à coups de bâton furieux que je sois aussi lâche.
Laissa-t-il entendre prônant un sourire, mais on ressentait le trouble dans sa voix. On ressentait les tremblements, mais aussi cette fierté renouvelée encore et toujours d’être un Dudley. Robert aurai voulu en rire totalement, mais ne réussit qu’à un vulgaire sens hautain mélangé à un ton déterminé laissant passer une colère. Celle-ci tâchait de remplacer dignement les larmes, la tristesse.
- J’aimerais que tu me sortes de cette prison. Les rates me volent toujours ma nourriture que je dois leur en donner la moitié, mais je m’ennui de la cour et … Et si tu pouvais me ramener une ou deux demoiselles je t’en serais hautement reconnaissant.
Répondit-il enfin à la question d’Henry. Après un ton mécontent, il passa à la blague et au ton espiègle. Un sourire en coin digne de ce petit être arrogant qu’était Robert Dudley, parsemait alors son visage les bras n’ayant nullement bougé d’entre les barreaux. Avait-il envie de laisser entendre son idée … Peut-être. Après tout, Henry resterait son ami. |
| | | ❝ Invité ❞ | Sujet: Re: Visite chez les prisonniers [Robert] Mar 2 Juil - 23:35 | | | Malgré ces problèmes précédents, il semble qu’Henry a finalement réussi à rapporter un peu le moral à son ami. Probablement sa plus belle victoire de la journée. Henry a même un petit sourire en coin avec la déclaration de Robert. Comme presque chacune de ses initiatives, il semble que malgré ses problèmes innombrables, l’espoir ne meurt jamais vraiment. Belle façon de l’amener à continuer malgré le peu de progrès qu’il fait pour l’instant. Il aurait bien aimé avoir les contacts de Robert, mais il croit que ça devra attendre. Même s’il a réussi à sauver la mise, il ne peut pas vraiment dire que Robert est venu de son bord.
- Pour un ami je peux bien essayer et même si ton père te fait sortir je suis sûr que tu te perdrais sans moi pour te montrer le chemin du retour.
Henry dit bien sûr cela à la blague.
- Je ferais tout pour que tu sortes de ses barreaux un homme libre Robert, mais il me faut du temps.
Henry ne le dit pas à Robert, mais sa libération est un peu un objectif secondaire dans un plan plus élaboré pour ramener la foi protestante au trône d’Angleterre. Il serait fou de pétitionner la reine Mary pour faire libérer un Dudley. La seule façon donc il pourrait probablement amener le cas, est si la reine a besoin de montrer qu’elle est capable de faire des actes de pitiés. Quelque chose de plutôt rare et en plus son influence est trop limité. Il ne veut pas le dire à Robert, mais sa captivité pourrait prendre plusieurs années, même dans le meilleur des cas.
- Pour l’instant, je peux t’aider à rendre ta captivité un peu plus confortable. Pour les rats, je ne sais pas trop, mais glisser une prostituée dans la tour de Londres est selon moi… Possible, mais garantir que cela réussisse cela prendra probablement quelques semaines.
Il semblait avoir un léger embarras à l’ide de chercher des filles de joie pour satisfaire la libido de Robert. Ayant été marié jeune à une femme qui n’a jamais vraiment eu de problème à accomplir son devoir marital, les maisons closes de Londres sont quelque chose qu’il évite. Il pourrait s’exposer à des rumeurs aisément et en plus il risque de faire savoir qu’Henry Carey va voir Robert Dudley en prison. Bien sûr on dit les filles de joie naturellement discrètes, mais il a ses doutes. Il doit bien avoir des façons que cela s’accomplisse dans l’ordre des choses. En même temps, gardez une femme discrètement cachée dans une prison?
- Est-ce tout?
Le geôlier allait probablement commencer à s’impatienter.
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| | | ❝ Invité ❞ | Sujet: Re: Visite chez les prisonniers [Robert] Ven 12 Juil - 2:19 | | | Henry lui avait redonné le sourire à nouveau. Toujours le mot pour rétorquer ses blagues celui-là. En rien cela ne lui déplut. En temps normal, Robert Dudley aurait rétorqué une fois encore désirant le dernier mot, celui gagnant cette joute. Nous n’étions pas « en temps normal ». Il avait souri et l’on avait senti son rire poindre même. Comme précédemment dit, ce fut si longtemps que la joie et le rire semblait l’avoir oublier au fond de cette geôle moisie. La joie et le rire qui devaient alors s’amuser, rire et rigoler de la situation de cet homme normalement si hautain et arrogant. Normalement, il se moquerait des prisonniers. Donc, Robert Dudley ne rétorqua absolument rien. Mieux et c’était sensiblement une première. Il baissa la tête presque humblement face à la joie démontrée par Henry Carey. Comme s’il le remerciait de cette journée un peu plus supportable par rapport aux autres.
Une moue voir une grimace traversa son visage alors qu’Henry avait déblatéré le sortir de ce trou, mais avec du temps. Il n’était pas idiot et connaissait parfaitement les desseins de la Reine Mary Tudor. Elle refuserait de libérer un Dudley ou un Grey sous aucun prétexte. Elle fit tuer le Duc de Northembuland. Combien de temps lui restait-il ? En prison ? Longtemps certainement. En vie ? Il essayait de ne pas y penser. Ces songes l’avaient attrapé même lors de sa propre ironie, de son espièglerie. Pour faire passer le malaise soit cette sensation que son cœur était si lourd, Robert Dudley dévia brutalement du sujet. Comme si ses mots furent si sérieux, Henry se proposa en le parfait gentlemen qu’il était pour trouver une prostituée à son cher ami. Ce dernier haussa les yeux au ciel dans un soupir sarcastique. Une fois de plus, Henry le faisait rire.
- Tu n’as quand même pas pris cela au sérieux ? Tu es vraiment trop sérieux Henry … Même pour disons 1000 écus personne ne viendrait m’amener une femme ici. Pas pour un Dudley.
Ajoutait-il sur un ton machinal laissant paraître une attitude blasée, mais amusée. Toujours plus fort et plus fier celui-là. Un sourire, toujours le même, tout comme ce fou rire perça la morosité précédente de son visage. Sur ce, Robert ramena ses membres à l’intérieur de sa cellule. Il s’adossa au pan de mur formant la porte les yeux vers le plafond observant ce dernier sans le voir. Ses oreilles titillaient au moindre mot dit par Henry. Non, il n’avait pas envie que ce dernier parte. Une large inspiration fut prise par le jeune homme, mais il ne se tourna pas vers son meilleur ami trop peu courageux pour parfaire cette action.
Au début du mois d’août, ce fut une idée des plus parfaite soit utiliser la volonté de liberté des Écossais à son avantage. Certes, la régente Marie de Guise ne lui avait absolument pas réécrite. Pire ! À l’exécution de son père, elle discutait de manière assez amicale avec Anne Stanford l’une des pires catholiques que les Protestants pouvaient connaître. La foi catholique était donc plus forte que le désir de liberté pour les Écossais. Il n’était pourtant pas aveugle ! Il savait que Marie De Guise souhaitait plus de liberté. Ses sourcils se froncèrent à tant de pensées et de questions complexes.
- … Je pensais lier le désir de liberté des Écossais mon avantage. C’était un geste téméraire.
Termina-t-il sur un ton neutre exemplaire dont même son regard en fut intimidant la tête penchée vers Henry Carey. |
| | | ❝ Invité ❞ | Sujet: Re: Visite chez les prisonniers [Robert] Sam 13 Juil - 4:32 | | | -Une fille de joie à Londres ouvre ses jambes pour moins cher qu’il ne m’en coûte pour nourrir mon cheval. Je suis sûr que pour le prix d'un porc cela serait possible.
Si son ami est en train de rire, lui ne le fait pas. Henry sent presque le besoin de le faire maintenant parce que Robert pense que c’est impossible. Cela serait certainement une bonne façon de lui remonter le moral. Ce n’est peut-être pas très moral d’envoyer une prostituée à un prisonnier politique, mais même lui peut reconnaitre que ce genre chose est quand même pratique. Clairement, le sérieux d’Henry ne brise pas. Probablement parce que la vie de son ami lui tient à cœur et qu’il ne veut pas le voir se pendre. Il a déjà assez perdu, il ne veut pas en perdre davantage.
Le jeune homme sent que celui-ci veut le faire garder ici dans les environs. Probablement parce qu’il est la seule conversation sympathique qu’il peut avoir dans ses lieux. La plupart des autres prisonniers sont devenus complètement fous. Certains nobles voient dans les sanatoriums afin de voir les fous se divertir. Il doute que Robert puisse se divertir ainsi. Peut-être un peu de lecture ne lui ferait pas de mal.
Voilà maintenant qu’il parlait d’Écosse ce qu’il fit lever un sourcil quant à la référence aux Écossais. Robert pouvait-il avoir une machination en tête ou peut-être un plan en cour? Il pensait que c’était peu probable considérant son était d’esprit. C’était peut-être une façon de garder son attention ou un de truc que son esprit de plus en plus débilité produisait. En même temps, il ne peut pas s’empêcher de penser qu’il pourrait apprendre quelque chose intéressante. L’esprit de Robert n’est pas probablement complètement perdu, mais il doute fort qu’il puisse faire autre chose que de se parler à lui.
- Qu'est-ce que les Écossais on avoir là dedans? le royaume n’est pas-t-il pas assez occupé à ce s’entre-déchirer qu’il faut que les autres royaumes s’ajoutent à nos problèmes.
Henry fit une pause, mais s’approcha du regard de Robert, son regard montrant comment il cherchait à comprendre le sens de la déclaration de Robert. Aurait-il à aller en Écosse, il n’était pas sans intérêt que cela se passe. Les deux nations ont un destin lié comme des jumeaux, et ce, à moins que Dieu lui-même sépare l’île en deux. Henry n’avait jamais vraiment pensé à ce qui pourrait être fait par les autres pays. Cela lui fait penser qu’il devrait peut-être accélérer le pas. Tant que l’Angleterre ne sera pas clairement du côté de l’une ou l’autre des deux religions, elle est affaiblie. Les vautours vont probablement continuer de tournailler autour du pays pendant des années à venir. Peut-être devrait-il commencer à regarder au-delà des frontières du pays dans les années à venir. En même temps, la situation en Écosse est loin d’être simple.
- Selon moi nous devons tout faire pour éviter que des étrangers se mêlent de nos affaires. En tout cas surtout les têtes couronnées des autres nations. Ceux-ci servent surtout leur intérêt.
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| | | ❝ Invité ❞ | Sujet: Re: Visite chez les prisonniers [Robert] Jeu 25 Juil - 1:31 | | | À entendre Henry, c’est lui qui aurait besoin d’une fille de joie. Les paroles de son ami le coupaient dans son élan déjà bien amoindrit depuis quelques semaines. Cela lui donna un petit sourire toutefois. Si sérieux … Henry ne l’avait pas oublié, c’était un fait. Quoique gagner la sympathie d’autres royaumes telle l’Écosse était bien plus difficile à pourvoir. Et Robert perdait confiance en ses idées, en sa volonté de ramener les choses telles qu’elles devraient être actuellement. Proclamer une guerre pour reprendre le territoire … Il n’en était pas encore à cet extrême. On pouvait bien plus gagner par la diplomatie et le jeune homme en avait parfaitement cure. Son père lui montra tant de rouages de la cour parfois de la politique. Si souvent, les deux s’entrechoquaient pour ne faire qu’un tout.
Il inspira presque bruyamment laissant entendre son désaccord avec le pessimiste d’Henry. Certes, le jeune homme ferma les yeux. Il réfléchissait. On n’allait pas demander à d’autres royaumes de faire la guerre, mais bien d’amener la paix. La paix en Angleterre garantirait celle en Écosse. Ce n’était pas le cas pour le moment. Robert doutait bien que des escarmouches protestantes s’étaient éveillées. Cela ne saurait tarder. Un garde lui appris une attaque au début du mois en ce sens.
- Je ne cherche pas la guerre loin de là.
Fit-il doucement et calmement ouvrant les yeux à nouveau et observant de côté son ami. Robert ramena sa jambe droite près de son corps et appuya une main dessus pour la balancer de gauche à droite sans réellement avoir une bonne raison d’arriver à ce geste. C’était simplement pour passer le temps : ce temps trop nombreux depuis son envoi en prison. Un sourire, cette fois un peu plus déterminé, arriva à ses lèvres. On savait qu’il trouva des mots pour bien exposer sa pensée à son ami. Il avait tant confiance à Henry. Ce dernier le lui avait démontré. Comment ? En lui proposant la fille de joie tout simplement. Un ennemi n’aurait même pas osé un tel acte trop peu courageux face à l’adversité qu’il recevrait.
- C’est bien dans leurs intérêts Henry. Si l’Angleterre va mal, cela se répercutera sur l’Écosse et … L’Angleterre va mal en ce moment. Mary Tudor n’arrangera pas les choses. Je suis certain que le peuple parle. Tout bas, mais dans ceux se disant vraiment protestants ils refuseraient ce genre de prise de pouvoir. Le climat politique ou religieux même en Europe est déjà assez tendu pour qu’on veuille éviter de partir en guerre.
Parlant toujours d’une voix posée, il s’efforçait à réfléchir convenablement et ne pas laisser passer le moindre détail. Ne pas omettre l’importance pour éviter une faille dans son jugement pouvant être utilisée par Henry pour lui faire oublier ses plans. Ces plans qu’il fomentait en prison tant le temps ne lui manquait pas. Il ajouta quelques mots, cette fois, son regard marron vraiment tourné en direction de son ami. Sérieux et intimidant malgré son calme trop peu caractériel.
- Qu’est-ce que tu penses d’une alliance avec De Guise ? Que la reine douarnière nous fera faux bon ? Non. Si on laisse penser la liberté de sa chère Écosse en premier, la paix et des échanges économiques durables avec l’Angleterre elle acceptera. |
| | | ❝ Invité ❞ | Sujet: Re: Visite chez les prisonniers [Robert] Ven 26 Juil - 1:25 | | | Henry fixe tout simplement son interlocuteur, Robert avait été gracié d'un meilleur flair politique qu'Henry qui lui faisait surtout ce qu'il pensait être nécessaire et ce qu'il estimait être dans son devoir. Les machinations ne sont peut-être pas son fort et il essaie d'écouter attentivement le plan de Robert, en même temps, il n'est pas sûr s'il le comprend. Il a tellement une possibilité que son ami soit devenu fou. Comme d'habitude, il sent que la prudence sera l'option la plus sage. Il sait que Robert ne sera pas content d'être encore une fois déçu, mais un ami doit être honnête. C'est pour ça qu'il peut lui faire confiance.
- Nous avons déjà beaucoup d'acteurs sur notre scène. En ajouter davantage ne ferait que rendre les choses plus obscure et difficile à contrôler.
Avant même que Robert eût le temps de réagir. Il continua, rappelez-vous, il ne voulait pas empirer les choses davantage.
-Je dois admettre que tu as raisons.Le destin des deux royaumes de l'île est passablement lié, si nous ne considérons pas les Écossais dans nos plans cela pourrait être une grave erreur, mais je n'aimerais pas aller faire des requêtes à une cour extérieure aussi rapidement et en connaissant que très peu celle-ci. Simplement, me rendre en Écosse me prendrait des semaines et me faire inviter à la cour encore plus longtemps. Si je commence à sortir du pays, la reine le remarqua très certainement.
Henry sait qu'il y a de ses protestants dans le peuple écossais, mais il en a que faire de ceux-ci, il pourrait attendre longtemps avant que leur roi soit de la réforme. Il trouve le jeu de Robert bien agressif pour un homme qui se retrouve en prison. C'est probablement parce qu'il n'a rien à perdre contrairement à Henry qui sent par moment que la meilleure option est de tout simplement rester chez soi et espérer le mieux. En même temps, Henry est un peu tenté de le faire parce qu'il se sent comme un couard en refusant, mais il doit maitriser.
- J'attendrais au moins d'entendre leur plainte d'où je suis avant d'agir. Nous pouvons rien lui promettre sans avoir une tête couronnée sur le trône. D'ailleurs, elle n'est que régente, un jour son temps au trône sera tout simplement échu. Alors avec qui auront-nous affaire quand ce ne sera le cas. D'ailleurs, la couronne écossaise est beaucoup trop liée à la France pour que cela nous profite à long terme.
Il est en train de se foutre lui même le cafard. Henry croit tout simplement que les Anglais devront se sortir de ce pétrin eux même. Idéalement, le plus rapidement possible. Pourquoi cela ne pouvait pas être cette sotte de Mary qui a fini au cachot après 9 jours?
- Que connais-tu au juste de l'Écosse? Est-ce que tes idées viennent uniquement de supposition?
Il demanda sur un ton un peu interrogateur ne voulant pas sonner insultant ou sarcastique. Henry veut peut-être lui briser un peu le crâne, mais c'est parce qu'il lui faudrait bien savoir les connaissances et les secrets qu'il semble garder pour lui. |
| | | ❝ Invité ❞ | Sujet: Re: Visite chez les prisonniers [Robert] Mer 31 Juil - 1:58 | | | Lesquels ? Robert Dudley avait-il alors faillit laisser aller ce mot dans l’air vicié et moisi de la Tour de Londres. Ses lèvres se furent même déliées un peu, mais aucun son tangible ne passa outre celles-ci. Son corps se redressa, son repoussa le mur, en proie à une lassitude. Il se frotta mollement le front prêt à rétorquer envers Henry. Il avait tant de manières de le faire. L’espoir se rallumait peu à peu en lui. Son ami y était pour beaucoup. Non, Robert Dudley n’était pas fou loin de là. Il était bien trop talentueux pour devenir fou. Un fou ne raisonnait pas tel lui le faisait actuellement. Ainsi, combien d’acteurs y avait-il et lesquels jouaient déjà sur la scène politique anglaise ? Quoique, Henry avait repris très rapidement ne laissant qu’un goût amer d’argument tombé dans l’oubli pour notre jeune Dudley. En théorie, son meilleur ami était de son côté croyant aux liens forts unissant les deux royaumes …
En pratique, toutefois, c’était bien tout le contraire. Dans un air machinal, Robert laissa tomber sa tête vers l’arrière. Il n’était même pas de la noblesse anglaise et, de surcroît, il n’était plus député au parlement. La reine Mary Tudor - couronnée dans six jours dont on peut bien commencer à l’appeler ainsi – avait bien d’autres plans, d’autres lois et un royaume à diriger que de suivre le va-et-vient d’un jeune homme issu du peuple. Non que Robert ait pensé à Henry pour aller en Écosse voir discuter avec De Guise, mais maintenant que ce dernier en faisait mention.
- L’Écosse est simplement liée à la France parce que De Guise est française. Je crois qu’effectivement j’aurais préféré discuter avec Mary Stuart, mais elle est encore une enfant … Et je sais que le peuple parle. Tu devrais sortir plus souvent Henry, tu apprendrais certainement beaucoup autour d’une pinte.
Un sourire en coin se fut glissé malgré tout à son visage suite à ses derniers mots. Un petit rire ne se fit pas prier non plus. Robert ne ratait jamais un moment d’être ironique et cela peu importe la situation. Il préférait rire que pleurer … Alors que ses larmes se furent indéniablement retirées pour faire place à tout ce qu’il préférait : les affaires de la cour ce pour quoi il fut né. Maintenant complètement assit contre le sol, les bras penchés derrière et les paumes touchant la pierre froide, il pensait à ses suppositions. Cela n’était que des suppositions. Non, il ne connaissait rien de la cour d’Écosse n’y étant jamais allé malgré la proximité avec Northermbuland. Il sentait seulement que De Guise semble tentée par les deux côtés de la médaille peut-être était-ce uniquement lié à la liberté de l’Écosse. Ceci donnait évidemment un point aux arguments du jeune Noble. Il ne releva pas la tête de suite malgré que les mots fusent à nouveau. Lentement et malaisés au début puis, avec un meilleur rythme pour se faire comprendre.
- Je … Je crois que De Guise joue sur les deux côtés et cela compte tenu de la volonté de liberté pour sa chère Écosse. Il ne faut surtout pas aller du côté de James Stuart toutefois, protestant et beau-fils de De Guise, je l’ai vu pactiser avec ma sœur à l’exécution …
Avait-il laissé tomber ces derniers mots non sans un dégoût visible sur le visage. Il espérait que Mary en digne Dudley ne se laisse pas faire sinon il aura affaire à lui. Enfin, la minute protection de sa sœur passée, il reprenait :
- … Je veux dire qu’il causera du tort face à De Guise. Je crois qu’elle devrait être à Londres en ce moment pour le couronnement. Et nomme-moi tous ceux à qui tu penses comme « acteurs » anglais dans tout cela. Ne t’en déplaise Henry, je ne vois que des couards.
Siffla-t-il sur un dégoût, mais différent que le précédent en même temps. Un dégoût mêlé à la hargne d’être en prison. Son visage resta presque passif. |
| | | ❝ Invité ❞ | Sujet: Re: Visite chez les prisonniers [Robert] Dim 4 Aoû - 22:33 | | | Henry devait admettre que son ami avait un peu plus d'insights que lui dans certaines de ses machinations, en même temps, il ne voit toujours pas de raison que de simplement écouter ce qu'il disait. Robert ne comprenait probablement pas à quel point la table s’est retournée et que toute observation faite avant la mort d'Edward n'est plus valide. La réalité ne s’est tout simplement pas encore habituée à tout cela. Il porta davantage d'attention à la question écossaise, peut-être même qu'il commencera a passé du temps dans les tavernes. En même temps, il s'agit là de prendre des risques et il n'aime pas être entouré d'ivrogne, surtout s'il doit attendre qu'il commence à parler
- Le peuple n'a pas le pouvoir. Dans la mesure que le pouvoir ne cherche pas à déshonorer ses filles, envoyer ses fils à la guerre ou lui prendre ses économies en taxe ceux-ci ne s'intéressent pas à nos affaires, mais en même temps il est vrai que la réforme a un côté un peu plus populaire que je n'oserais admettre.
Henry est quand même du genre à essayer de s'élever au-dessus de sa station, alors trainer dans les tavernes et essayer d'avoir un seul degré d'affiliation avec ses gens qui aiment se complaire dans leurs propres crasses. En même temps, il doit admettre que le peuple est probablement plus digne de confiance durant ses temps difficiles que les nobles opportunistes qui sont soit tombé dans l'opportunisme ou dans le radicalisme des complots. Henry est techniquement tombé dans les deux catégories. Il a de quoi d'être fier.
- Pourquoi faire confiance a quelqu'un mêler dans des complots, mais bon je te donne le bénéfice du doute sur cette affaire, mais j'estime nécessaire que nous apprenions plus sur un individu avant de nous allié avec lui.
Il sent qu'il se répète, mais il sent qu'il a besoin de lui répéter, en même temps si elle vient pour le couronnement, Henry pourra probablement lui adresser un mot.
-L'idée d'aller voir durant le couronnement n’est probablement pas mauvaise, en même temps nous avons peut-être une opportunité durant cette occasion, je vais essayer de voir si tout cela est possible.
Henry peut comprendre pourquoi Robert ne fait plus vraiment confiance au peuple anglais. Il semble que les choses l'amènent à vouloir défendre ce peuple que son ami accuse de traitrise. Est-ce qu'il s'agit là d'une façon de le faire culpabiliser sur son comportement? En même temps, Robert est un peu limité dans ses actions à moins qu'il réussisse à convaincre Henry d'agir pour lui. En même temps, il ne sent pas que la confiance entre lui et Robert est tellement brisée. Un germe de pensée paranoïaque lui vient. Serait-il possible que Rober l'envoie taquiner l'Écosse pour le faire tomber dans un piège?
- Le peuple de ce pays ne bougera pas, si nous prenons le pouvoir, au moins ses couards ne résisteront pas.
Henry méprise quand même un peu les gens d'en dessous, mais il peut comprendre leur peur. La peur, il l'a sentie quand on est venu le prendre. Il ne peut pas se permettre de perde sa famille. |
| | | ❝ Invité ❞ | Sujet: Re: Visite chez les prisonniers [Robert] Mar 13 Aoû - 4:08 | | | - Je ne parlais pas de couards en les gens du peuple Henry, mais bien de couards en la noblesse. Je me fiche bien de ce que le peuple pourrait proclamer comme action.
Haussa-t-il le regard tout en roulant des yeux. Son attitude paressait machinale, peut-être légèrement agacée malgré que le calme restait prédominant en Robert. Il ramena une fois de plus ses jambes près de son corps les enveloppant entre ses bras comme pour se tenir chaud. Certes, il ne faisait pas très froid à bien y penser. Robert scruta le sol à la recherche d’une idée. Soupirant succinctement Robert Dudley ramena sa tête vers l’arrière. Henry croyait en ses idées, mais en même temps, il faisait partie lui-même des acteurs anglais trop couards pour faire quelque chose … Dans l’ombre. Puis, il se faisait des idées. Marie De Guise n’était pas mêlée à des complots. Le seul complot qu’il pourrait y avoir serait le sien. Celui qui ramènerait le statut de réforme à l’Angleterre expulsant la Reine Mary Tudor.
Lentement, il abaissa son menton tout contre ses genoux. Ses pensées se bousculèrent dans son esprit et parfois il se demandait si tout ne serait pas mieux réglé par une guerre. Non. Quoique, l’Europe en son entier était près d’éclater en deux : ceux pour la réforme et les conservateurs incapables de voir le bien fondé d’un changement religieux … Ce changement qui ramenait la religion aux sources. Enfin, ce n’était pas le moment de penser religion et croyances malgré qu’il en ait tellement de besoin. Sans pour autant changer sa position, plus ou moins confortable il fallait le dire, Robert s’affirma à nouveau. Son regard ne touchait pas celui de son ami simplement restant juché droit devant lui.
- Je ne veux pas t’envoyer dans la gueule du loup Henry. Je ne veux pas t’envoyer en Écosse si c’est cela qui t’effraies. Je ne te ferais jamais une telle chose. Tu décides de ta vie. Si tu as peur, ça va je comprends. J’aurai aimé que tu m’aides … Que tu aides ton pays.
Termina-t-il par ces derniers mots dits avec un peu plus de force. Il leva la tête alors vers Henry le regard sérieux, certainement déterminé. À quelque part, Robert essayait de ranger Henry de son côté et surtout d’éliminer la peur qui semblait le tenailler. Si on ne faisait rien, rien ne changerait et tout irait de mal en pis … Pour lui, pour sa famille et pour les protestants en leur ensemble. Son père était mort : combien de temps restait-il pour que lui meurt aussi ? Il refusait de rester là à ne rien faire. Ce n’était pas son genre. Dans l’ombre derrière Henry, le garde réapparut. Évidemment, il aimerait bien que cette petite visite se termine. Il semblait devenir impatient. C’était aisé de lire l’émotion sur son visage. Le soldat soupira alors assez fortement. Quoique Robert l’ignora. Il le vit, mais ignora totalement ses ressentiments. Il voulait agacer ce soldat et puis, il refusait de voir partir Henry bien malgré que ceci ne se voie jamais. Défiant ainsi l’homme semblant avoir le double de son poids tout en muscles, Robert baissa un peu le regard pour parler avec son ami à nouveau.
- Peu importe, si tu pouvais ne serait-ce que m’apporter un peu de lecture ou … Ou une autre des tartes de ta femme ou … Ouais, une ou deux belle femmes exaltantes, je serais déjà heureux.
Se décida-t-il subitement à changer de sujet. Un petit rire sortit d’entre ses lèvres. Un soupir sarcastique avait suivi. Certes, il y avait bel et bien une ruse pour ce sujet plus léger discuté il fut plusieurs minutes déjà. Robert voulait éviter que le stupide garde entende tous leurs plans et aille en dire tout à Mary Tudor. Non que le jeune homme croie en l’intelligence de cet homme : il croyait surtout en le gentil petit chien à sa maman la reine. Au fond de lui, Robert refusait qu’Henry ait des problèmes par sa faute. |
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