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Nous nous situons aux alentours de mai 1558.
Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.

Si vous souhaitez jouer un étranger, privilégiez les Espagnols et les Ecossais.
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Edward Seymour
Edward Seymour
La Noblesse Anglaise
♕ Métier : Noble et chef de la famille Seymour ♕ Age : 19 ans ♕ Religion : Protestant ♕ L'avatar a été fait par : Eledhwen ♕ Mon nombre de messages est : 1071 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 0 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 14/05/2013 ♕ Mon pseudo web est : Mari-Jane ♕ Mes autres visages : Antanasya - Elizabeth - Contance ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS Tumblr_lxrgy8hB8s1r8tj76o1_500

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MessageSujet: ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS  ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS Icon_minitimeSam 8 Juin - 22:52


Le monde ne vous suffit pas.

Devant le peloton d'exécution.
22 août 1553
Un grand évènement allait se préparer, enfin sa vengeance allait s’opérer. Elle attendait ce moment depuis qu’elle avait été envoyée à la Tour, mais surtout depuis la mort de son époux. Enfin, elle allait connaître la revanche qu’elle méritait depuis tant de temps. L’heure n’était plus depuis longtemps au pardon, les fautes ne devaient être réparées que par la mort et aujourd’hui, une tête allait tomber.
L’aube était à peine arrivée quand Anne se leva dans son grand lit horriblement vide. Depuis le retour de Mary Tudor sur le trône, elle avait pu récupérer le confort qu’elle avait perdu, mais pas les années qu’elle avait passées à la Tour. Ses plus jeunes enfants étaient encore au lit et elle passa dans chacune de leurs chambres pour les embrasser sur le front. Les jumelles Mary et Elizabeth encore si petite, elle les avait mis au monde en prison et tout de suite on les lui avait arraché. Thomas son doux petit garçon, il ressemblait tant à son père, puis il y avait ses trois filles, les trois érudits qu’elle chérissait plus que tout. Elle n’avait pu protéger Anne, mais en ce qui concernait Margaret et Jane, elles feraient tout pour leurs éviter le destin de leurs ainée. Et enfin ses deux garçons, Henry le sage et son Edward, celui sur qui elle misait tous ses espoirs, mais malheureusement pour elle, son ainé avait le tempérament de feu son oncle Thomas Seymour. Edward s’était aussi levé à l’aube et il rejoint rapidement sa mère, une fois qu’elle fut prête. Le jeune homme tout comme elle attendait avec impatience ce jour, qui allait réparer les maux causés sur leur famille.

Le dix-huit août 1553 la sentence avait été proclamé, John Dudley allait être exécuté, le soir même, Anne fêtait cette petite victoire avec sa famille, à l’unisson les Seymour œuvraient pour se reconstruire. Avec Edward, Anne avait connu les sommets, devenant presque la première dame du pays, cette place la présomptueuse brune aurait voulu la garder à jamais. Elle tenait à sa gloire et ses bijoux, tout comme à son titre de duchesse. Elle était partie de presque rien et avait atteint les plus hautes crevasses de la sphère sociale, pour finir à rien à cause de John Dudley. La prison avait brisé son orgueil, perdre son mari son cœur. Le plus insoutenable pour elle, avait été de mettre ses jumelles au monde en prison, alors que leur père était déjà mort.
Il était sept heures quand Anne quitta sa demeure londonienne pour se rendre sur le lieu de l’exécution à la Tour. Edward était à ses côtés, tout comme il avait été là pour la mort de son père, il veillait tendrement sur sa mère, tout comme elle veillait sur lui. Anne tenait à avoir la meilleure place pour regarder dans le blanc des yeux quand Dudley perdrait sa tête. Leur voiture les déposa tous les deux devant la Tour de Londres, les grilles étaient ouvertes prêtent à accueillir la populace pour la mise à mort d’un éminent personnage de la politique anglaise. Des personnes se trouvaient déjà présentes et le peloton d’exécution avait été dressé. Anne et son fils se placèrent non loin de lui, mais à une certaine distance pour éviter toutes projections de sang.

Les minutes s’écoulaient et la petite place commença à se remplir, sans problème Anne reconnut certains visages, quelques-uns étaient amicaux, d’autres des traîtres. Au fond d’elle, l’orgueilleuse brune jubilait, bientôt son heure allait arriver, bientôt, elle aurait sa vengeance. Elle scrutait la foule à la recherche de membre de la famille Dudley, peut-être avaient-ils sortis les fils de prison pour qu’ils puissent regarder leur père mourir. D’ailleurs, si elle le pouvait, elle irait bien voir son beau-fils John fils pour le rabaisser plus bas que terre, elle n’oublierait jamais que c’était à lui que sa douce Anne a été mariée. Cependant, il n’y avait pas d’enfant Dudley, peut-être arriveraient-ils plus tard, qui sait, elle aimerait tant afficher son sourire ravie devant eux quand la tête de leur père tombera.
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MessageSujet: Re: ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS  ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS Icon_minitimeDim 16 Juin - 5:45


Ce magnifique soleil ouvrait une journée de réjouissances pour tout le peuple anglais. Un soleil acclama la foule déjà rassemblée au pied de la Tour de Londres. Comme si Dieu invitait déjà dans son paradis. Comme s'il regrettait l'acte qui allait être commis et voulait sauver la pauvre âme au plus vite.  Sur un air mauvais, boudeur Robert Dudley cloîtrait son regard en contrebas. Il avait fait demander un banc en bois. Il avait eu un banc en bois pourri qui manquait de s’effondrer à chacun de ses gestes. Avec grande joie, les gardes de la Tour de Londres avaient clamés haut et fort la mort imminente de John Dudley comme pour apporter un peu plus de sadisme qu’il y en avait déjà en leur pauvre esprit de brute. Le deuxième plus jeune fils Dudley n’avait guère bougé de sa position depuis la matinée. Très tôt, il monta sur ce banc et s’accouda à la fenêtre de pierre d’où il pouvait apercevoir quelques gens du peuple sans apercevoir l’échafaud néanmoins.  Sa gorge serrée par les larmes, il les retenait à peine en ayant même rejeté quelques-unes. On rigolait devant la porte de sa cellule. On savait pour l’indisposition de son prisonnier et ce sadisme emplit Robert Dudley de sa douce vengeance. Ses yeux n’aperçurent plus rien outre une vision de Mary Tudor.

Comment pourvoir la vengeance alors que tous vous avaient oubliés ? Alors que votre meilleur ami se fut carapaté sans même d'avoir répondu à sa lettre. Peut-être ne voulut-il pas attirer les soupçons. Robert se sentait si seul. La solitude lui pesait et cela se répercuta sur la taille de son journal de bord. 22 août 1553 voilà maintenant près d’un mois de prison et rien n’allait pour le mieux. On le détestait sûrement. Il restait de l’espoir dans le cœur de Robert Dudley toutefois. Il en resterait toujours. Un homme plus positif que négatif, il tâchait de toujours sourire. Les derniers jours furent difficiles … Ils allaient se terminer aujourd’hui alors que le ciel tomberait. Robert avait voulu demander mourir dignement auprès de son père. Par loyauté et par amour de sa famille. Par orgueil et arrogance, il mourrait …

Non. Son père, le grande et fier John Dudley, refuserait cette idée. Il traiterait son fils de mauviette et faiblissant contre si peu. Oui, car pour son père cet obstacle était peu. Peu pour sa famille. On pouvait se relever et on le fera. Serrant les poings, un regard déterminé au visage Robert avait entendu la clé cliqueter dans la porte de sa cellule. Il ne se retourna pas. Sans ménagement, il se fit tirer en arrière … Sa tête faillit cogner dure contre l’un des murs. Robert Dudley était de loques les cheveux en bataille et ayant poussés et une barbe légère – n’obtenant jamais encore beaucoup de poils – parsemait le bas de son visage.

On fit descendre les frères Dudley l’un à la suite de l’autre, Guildford fermant la marche. Robert se retrouvait entre les deux comme son âge le laissait croire … Il avait un léger sourire à son jeune frère tâchant de montrer un signe positif. Quoique Guildford semblait dans un pire état que lui. John prenait le tout avec plus de force, plus de courage. Enfant, Robert avait toujours voulu l’égaler presqu’au même titre que leur père. John était un combattant bien meilleur que son frère. Le soleil les aveugla tous et, si ce ne serait pas des gardes le retenant fortement, Robert aurait sans doute perdu pied. On attela les frères au premier rang, au sol les pieds dans la boue humide formée par la pluie des premières heures matinales sur la ville de Londres.

Robert ne pleurait pas. Il leva la tête haute. Jane allait certainement aussi devoir assister à ce carnage. Elle se faisait sans doute descendre de force en ce moment et les rejoindrait sous peu. John savait bien que ses jeunes frères souffraient. Il secoua un peu Robert – à ses côtés – et murmura tout bas pour qu’eux trois uniquement comprennent. Son regard était fier, déterminé et fort.

- Les Dudley valent mieux que ça.


Spoiler:
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Mary Sidney
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♕ Métier : Dame de la Cour, Mécène et Comploteuse. ♕ Age : 27 ans. ♕ Religion : Protestante. ♕ L'avatar a été fait par : Maquizz ♕ Mon nombre de messages est : 291 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 0 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 17/03/2013 ♕ Mon pseudo web est : Menthe. ♕ Mes autres visages : Thomas Howard

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MessageSujet: Re: ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS  ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS Icon_minitimeSam 22 Juin - 13:49
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‘Then will be the time to die nobly, when you cannot live nobly.’
Arcadia. Philip Sidney

Kyrie for the Magdalene by Hans Zimmer on Grooveshark

'My lady ?' fit une voix timide, brisant là le silence dans lequel Mary Sidney s’était murée ce matin du 22 août 1553. Recroquevillée dans un large fauteuil, la jeune femme jeta un rapide coup d’œil à sa suivante qui n’avait point osé faire un pas de plus dans la chambre de sa maîtresse. Ces derniers jours, Mary les avait passés à faire des allers-retours entre Ely House et la Tour de Londres. Pour voir ses frères certes, mais surtout son père qui avait fini par être jugé le 18 août—pouvait-on seulement nomme cela ‘justice’ ?—et condamné le même jour par un tribunal impartial à la solde de la nouvelle reine. La sentence, comme beaucoup s’y attendait, était la mort par décapitation. Dans son désespoir, Mary avait fait une ultime tentative pour obtenir la grâce de son père, et transformer cette exécution en exil à vie. Elle avait tout fait pour avoir une audience avec la nouvelle souveraine, mais il semblait que celle-ci avait volontairement ‘oubliée’ lady Sidney pendant ce lapse de temps. Henry avait également essayé d’en toucher deux mots à Mary I, mais la seule mention de ‘Dudley’ ou ‘Northumberland’ avait suffi pour déclencher sa colère. Les jours avaient alors défilé à une allure folle jusqu’au matin du 21 août 1553 où une foule s’était rassemblée pour assister à l’exécution de ce traître de Dudley avant de s’éparpiller à l’annonce d’un délai d’une journée pour la décapitation, le Duc de Northumberland ayant souhaité se convertir au Catholicisme avant de rejoindre son créateur. Nouveau choc pour Mary. Son père ? Un catholique ? Quelques pièces glissées sous le manteau avait suffi à la jeune femme pour obtenir de voir une dernière fois celui qui l’avait élevée, elle et ses frères et sœurs dans une foi purement protestante. A ses questions, le Duc avait simplement répondu que ‘c’était mieux ainsi’ et qu’il serait bien qu’elle se convertisse à son tour. Mais une fois les gardes éloignés, John Dudley avait changé de visage, chuchotant à sa fille des conseils de prudence, l’enjoignant elle et son époux, à se tenir éloignés des cercles de Mary. En réalité, finit-il par affirmer, il ne se convertissait point par remords, mais pour sauver ce qu’il restait des Dudley. Il avait écrit à Mary I pour lui signifier son changement de religion, et Dieu seul savait si elle avait reçue et lue sa lettre, mais l’important était avant tout de faire savoir au monde qu’il mourrait en catholique, afin d’épargner sa famille. Après tout, il avait d’autres fils en prison.

'My lady ?' répéta la jeune servante. Mary lui fit signe de s’avancer pour l’aider à se vêtir. En peu de temps, elle se retrouva comprimée dans l’habituel corset, un vertugadin attaché à la taille, plusieurs jupes enfilés et un corsage finement noué. Rebecca était en train d’agrafer le cache de son corsage quand un valet vint annoncer à lady Sidney que le carrosse était prêt. Sans prendre le temps de se regarder dans une glace, la jeune femme sortie de la pièce sans un mot, suivie de près par sa suivante. Sur la route qui devait les mener à la tour de Londres, elles n’échangèrent pas un mot. Mary tenait fermement la bible que son père lui avait donnée la veille, et fixait le paysage sans le voir. Tout lui semblait tellement irréel. En quelques temps seulement, le grand Duc de Northumberland avait perdu tout pouvoir, lui qui auparavant dictait presque ses quatre volontés à un pays tout entier. Qui aurait pu imaginer cela ?

Le carrosse finit par s’immobiliser et les deux femmes en descendirent, silencieuses. Mary était vêtue de noir bien évidemment, anticipant là le deuil qu’elle imposerait bientôt aux domestiques de Ely House et Penshurst. Rebecca la suivait, dans une robe noire également, et tout comme sa maîtresse, portrait à son cou une fine croix. La place n’était pas encore noire de monde puisqu’il n’était que sept heures du matin. Ombres silencieuses, les deux jeunes femmes se dirigèrent vers le garde que le nom de Henry Sidney et quelques piécettes avaient décidé à accorder à Mary une dernière audience avec son père. En entrant dans la cellule du Duc de Northumberland, lady Sidney retint son souffle. Devant elle se trouvait, non pas un condamné terrifié par le sort qui l’attendait, mais un homme fier et droit que la mort ne semblait même pas faire tressaillir. Mary essaya de son montrer digne devant tant de grandeur et de majesté, mais la pensée que bientôt son père ne serait plus qu’un cadavre froid dont la tête serait exposée sur une pique lui fit monter les larmes aux yeux. Si seulement le ciel pouvait s’ouvrir pour engloutir en cet instant même la nouvelle souveraine !

Quelques minutes plus tard et Mary sortit de la prison d’un pas lent, marchant vers la cour où se déroulerait l’exécution. Son père lui avait dit de rentrer à Ely House, pour ensuite gagner Penshurst. Le Kent serait un abri plus sûr pour elle après le déchaînement de la foule et des pamphlétaires. Mais Mary n’avait pu s’y résoudre, d’autant qu’il fallait s’assurer que le bourreau ne soit pas tenté de faire durer le supplice du pauvre Duc en frappant à d’autres endroits que le cou qu’il avait à trancher.

‘Frappe fort bourreau,’ ordonna Mary d’une voix sûre en tendant à son interlocuteur une bourse contenant près de vingt livres, une somme considérable pour l’époque. ‘Ne le fais point souffrir. Dieu te le rendra.’

Accompagnée de Rebecca, elle se dirigea ensuite vers l’échafaud, se plaçant en face du billot pour mieux voir son père dans cet ultime adieu, mais à une distance respectable pour ne pas recevoir de sang. Un valet finit par les rejoindre sur un ordre bienveillant d’Henry Sidney, désireux de protéger son épouse. En voyant le jeune homme arriver, lui aussi vêtu de noir, Mary réalisa à quel point elle aurait souhaité avoir Henry auprès d’elle pour ce tragique évènement. Hélas, un serviteur de la reine était venu tambouriner à leur porte très tôt ce matin pour venir le chercher car sa présence, semblait-il, était requise à la cour pour une affaire de très haute importance. Ne pouvant s’en défaire, Sidney avait dû alors abandonner son épouse à son triste sort, non sans s’assurer de la présence de Rebecca auprès de sa maîtresse. La jeune suivante ne cessait de couver Mary du regard, ne sachant trop s’il valait mieux la tirer de là avant que le bourreau n’exécute le Duc de Northumberland ou la laisser assister à la mort de son père. Anxieuse, Rebecca jeta des regards autour d’elle, jusqu’à finir par apercevoir Anne Stanhope et son fils Edward, autant dire la hantise de sa pauvre maîtresse. Désireuse d’épargner à Mary ce triste spectacle, elle tenta de l’entraîner ailleurs, mais cette dernière, les yeux fixés sur le premier rang, ne réagit pas. Et pour cause, l’on venait de placer là sans ménagement les fils Dudley toujours enfermés à la Tour.
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MessageSujet: Re: ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS  ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS Icon_minitimeLun 24 Juin - 0:30
♣ 22 AOUT 1553 ▬ exécution de John Dudley.

Une reine au grand cœur, une reine qui veut aider tout le monde, une reine que le peuple aime généralement.


Je ne voulais rater aucunes gouttes de mon séjour en Angleterre. Mon amie Anne Stanhope m’avait envoyée une missive pour m’informer de l’exécution de John Dudley. Une excellente opportunité d’en savoir plus sur cette grande famille d’Angleterre. Je ne pu rien faire pour le sort de John Dudley, trop proche du destin de Jane Grey et par conséquent trop près de Mary Tudor. Avais-je seulement voulu le sauver ? La question se posait. Avouons-le, j’avais mes propres problèmes et d’autres chats à fouetter. Je savais que les Dudley étaient étroitement liés aux Seymour, et je comptais Anne parmi mes amies.

J’avais déjà croisé Marie Sydney, plusieurs fois. Elle me saluait à chaque fois de manière très polie. Je n’hésitais pas à envoyer quelques piques à Marie sur la situation des Dudley dés que je la croisais. En effet, j’étais très méfiante envers Marie. Celle-ci se montrait très proche de James Stuart depuis notre arrivée à Londres. Des protestants entre eux ne faisaient jamais bon ménage. J’étais une reine méfiance, une reine paranoïaque si bien que je faisais suivre Marie Sydney pour savoir s’il n’y avait pas anguille sous roche. Je me voyais mal faire suivre James même si, je n’allais pas cacher que l’idée m’avait traversée l’esprit. En mémoire à Jacques, mon défunt mari, le feu roi d’Ecosse je ne pouvais faire suivre son fils. Peut-être si la situation devenait incontrôlable, serait-ce inévitable ? Mary et James représentaient une potentielle menace pour moi, ma couronne et mon royaume. Lorsque que Mary vient me supplier, me demander d’agir pour son père, je ne pu accepter.

Trop de raisons pour ne pas le faire, et pas assez pour agir en conséquence auprès de la reine.

A cet homme que je n’avais pas sauvé, à cet événement je me devais d’assister. Ma présence ici, je venais pour comprendre, et être certaine de toute l’histoire que m’avait racontée Anne.  Soutenir Anne, puisque je ne portais pas Mary dans mon cœur. De mes yeux, je devais voir cette famille et cette histoire de vengeance. Une autre bonne raison : Mary Sydney serait certainement présente, je pourrais la surveiller moi-même. Tout de noir vêtue, j’arrivais sur le lieu de l’exécution. La Tour. Une place centrale de Londres.


    «  Anne. Bonjour. Puis-je ? »


J’arrivais derrière elle d’un pas assuré, et discret. Je lui montrais la place à ses côtés, je fis un signe de tête au jeune homme à côté d’elle, son fils probablement. J’étais accompagnée d’une de mes suivantes, deux de mes gardes étaient postés un peu plus loin pour assurer ma sécurité en cas de problème. Mes yeux se posèrent sur Mary Sydney, occupée à regarder les prisonniers placés à côté de l’échafaud. Ses frères, certainement. Je soupirais. Une tête allait tomber. Un protestant en moins.


    «  Ce jour est un jour de gloire pour vous, si j’ai bien compris ? »


Lançais-je. Un jour de gloire pour les Seymour. Un jour funeste pour les Dudley. Dire que j’avais eus la vie de John Dudley entre mes mains, j’avais anéantie toutes ses chances d’être sauvé. J’avais écrasé son cœur entre mes doigts. Et là, il allait perdre sa tête. Le bourreau ferait son œuvre. Une famille décimée, et cela ne me faisait ni chaud ni froid. Les protestants étaient une menace. Une menace à éradiquer. Mary pactisait avec mon beau fils, un plan à déjouer.
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MessageSujet: Re: ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS  ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS Icon_minitimeMer 26 Juin - 18:25
-Souhaitez-vous être accompagné, my lord?

-A moins que mon épouse ne souhaite se délecter de l’exécution d’un traître, je serais seul...en quelque sorte, ajouta le comte de Lennox en ajustant ses gants de cuir.
Malgré la chaleur londonienne en cette fin août, Matthew ne dérogeait à cette règle vestimentaire cavalière et pour voir tomber la tête d’un protestant usurpateur, nul effort n’était de mise. Il se contentait de rester fidèle à l’image que son rang lui demandait, craignant l’ingratitude soudaine du peuple anglais qui l’accueillait depuis de nombreuses années.
-Prenez donc un cheval, je sais que vous crevez d’envie de voir Dudley perdre la tête, lança Matthew à son intendant. L’affaire sera plus amusante à deux!
Il ajusta sa tenue, réhaussant son col avant de descendre dans la cour et donner les dernières instructions aux valets qui avaient sorti deux chevaux harnachés.
-Wallace, appela Matthew! En selle, ou nous arriverons trop tard pour les plus belles minutes de notre foi!
L’intendant le rejoignit, vêtu sombrement pour l’occasion pour conserver ses habitudes catholiques, ignorant le sourire amusé du comte qui, pour Dudley, n’aurait pris aucune peine de ce type.

Londres grouillait, ce jour-là. Femmes, enfants et badauds de tous quartiers de Londres se pressaient pour assister à l’exécution. Savait-il seulement, ce bon peuple, qui était l’homme que la justice jugeait coupable? Savait-il, ce peuple, qu’il avait quelques années auparavant acclamé cet homme dont bientôt la tête portée à la foule subirait injures et crachats?
Matthew connaissait les aspirations d’un peuple, ses forces et ses faiblesses. Il les avait assez longuement étudiées afin de s’en servir pour avoir son soutien. Le peuple était versatile, changeant de pourpoint lorsque le temps venait de se protéger sous la main du plus fort. Combien de protestants couraient, aujourd’hui, voir chuter l’un des leurs? Certainement trop, songea ironiquement Matthew en pressant sa monture pour parvenir sans encombre à l’échafaud.

-My Lord! Une petite pièce! Pour mon frère et moi...le roi Edward a fait mourir notre père en Ecosse, nous sommes aussi catholiques que la reine, My Lord!

La gamine avait surgit de nulle part, mais avant que Wallace n’ai pu la dégager des jambes de son maître, Matthew s’était silencieusement interposé, tirant une piécette de la petite bourse sous son manteau.

-Attrape-donc ça de la part de l’Ecosse, gamine, et file avant que je te dénonce au guet pour avoir tenté de subtiliser ma bourse!
La gosse renifla en grimaçant et prenant son du, couru se faufiler dans la foule, chiper d’autres butin.
-Sale gamine, marmonna Matthew en glissant les rênes de son cheval au valet qui les accompagnait.Reste-là, intima-t-il avant de rejoindre le devant de la foule.
-Où devons-nous nous placer, demanda Wallace en tentant de suivre son maître malgré le monde?
-Devant, bien sûr! Nos armées ont combattu ce triste sire...Wallace, profite donc du spectacle, la mort rattrape ceux qui ont enflammé notre pays.

Bien plus qu’un protestant ou un traître à Mary Tudor, Matthew voyait en John Dudley l’ennemi qui avait fait couler le sang écossais de longues années durant. La vengeance n’était pas dans ses habitudes, mais son sens de la justice - bien personnel - le poussait à se féliciter du sort de cet ancien intime d’Henry VIII, dont les armées avait piétiné ses terres.
-Un de moins, soupira-t-il laconiquement alors que les deux hommes prenaient place au pied de l’échafaud.
-N’est-ce pas les fils Dudley, fit Wallace en désignant les prisonniers que l’on venait d’amener au premier rang?
-La race n’est pas éteinte...espérons qu’elle apprendra des erreurs de ses parents, répliqua Matthew non sans observer les jeunes hommes prendre place.
Il venait néanmoins de tourner la tête lorsqu’il aperçu au loin une silhouette bien trop familière; l’ultime personne auprès de laquelle il voulait partager cet instant de douce félicité. Marie de Guise.
-La reine, my Lord, nota Wallace sans conviction.
-La reine, soupira à nouveau Matthew en se retournant vers l’échafaud. Priez que nous puissions rentrer après l’exécution sans qu’elle ne vienne me rappeler son excellent souvenir!


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Edward Seymour
Edward Seymour
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MessageSujet: Re: ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS  ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS Icon_minitimeMer 26 Juin - 20:53


Le monde ne vous suffit pas.

Devant le peloton d'exécution.
22 août 1553
Admirer la mort, c’était une chose plaisante, bien plus quand c’était celle d’un ennemi juré. Anne Seymour jubilait en compagnie de son fils, attendant l’heure, le moment où John Dudley serait mis à mort, cela ne devrait plus tarder, le condamné connaissait ses dernières heures. Les fils de ce dernier étaient entrés dans la place, sa fille Mary Sidney venait tout juste d’arriver, il ne manquait plus que le principal acteur, que tous attendaient. Bientôt l’homme arriva en compagnie de plusieurs gardes royales. Il avait triste mine en raison de son emprisonnement et Anne put voir sur son visage le sombre regard de la défaite. Ses yeux se posèrent sur l’homme qui capta son regard quand il passa près d’elle. Si elle n’avait été qu’une femme du peuple, elle lui aurait craché au visage, mais lady Seymour se garda bien de réaliser ce geste. A l’attention de l’homme, elle lui offrit un sourire victorieux. Elle regarda l’homme monter sur l’estrade puis se poster face aux nombreux spectateurs. Anne serra l’épaule de son fils, l’heure allait enfin venir, Edward serait vengé aujourd’hui de l’injustice qu’il avait connu. Les Dudley étaient anéantis, les visages des plus jeunes fils brisés, tandis que Robert et Guilford gardaient la tête haute. Pour ce qui était de Mary Sidney, d’après Anne, elle semblait être dans ses prières. Peut-être devait-elle demander à Dieu que la mort de son père soit douce. Lady Seymour priait pour tout autre chose et espérait bien que le bourreau ne soit pas un expert et qu’il rate son premier coup.
Anne ne fut pas longtemps seule en compagnie de son fils, puisqu’une femme illustre vint la rejoindre Marie de Guise, la régente d’Ecosse qui se trouvait en visite en Angleterre. Elle connaissait cette femme depuis un moment, à un temps où son époux était toujours vie. Anne lui accorda un ravissant sourire et lui fit une révérence, après tout la française était d’un rang bien supérieur au sien.

« Votre majesté, je n’aurais jamais pensé vous trouver ici. » Débuta-t-elle avant de reprendre. « Oui ce jour est parfait pour notre famille. Puis-je vous présenter mon ainé Edward. » Disait-elle en montrant son fils qui fit une révérence à la reine douairière.

Jour de gloire pour les Seymour, funeste pour les Dudley, dans quel camp se positionnait la reine douairière d’Ecosse ? Probablement celui de la reine d’Angleterre, après tout, il fallait à tout prix éviter un incident diplomatique, sachant que Mary Tudor était la cousine de Charles Quint, un ennemi bien trop dangereux pour la petite Ecosse. En détourna quelque peu le regard, Anne s’aperçut de la présence d’un autre membre éminent de la cour anglaise, voir même de celle d’Ecosse : Matthew Stuart. Homme éminent, Anne croisa son regard et lui fit un signe de la tête pour le saluer, elle ne voulait aucunement se distraire plus longtemps du spectacle qui allait se jouer. Le bourreau venait d’entrer en scène et lady Seymour sentit son cœur battre un peu plus fort. Dudley allait bientôt perdre sa tête, la famille allait être désormais brisée.
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MessageSujet: Re: ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS  ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS Icon_minitimeLun 1 Juil - 19:02
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Il était difficile de faire jour plus funeste que celui-ci. Dans sa chambre, James était réveillé depuis longtemps, avant que le soleil ne se lève lui-même. Aujourd'hui, John Dudley allait être exécuté en place publique, laissant des orphelins derrière lui, dont Mary que James appréciait tout particulièrement. Il aurait tellement voulu l'aider, faire quelque chose pour faire évader son père ou enlever le bourreau pour que la décapitation n'ait pas lieu. Mais le père Dudley était un homme d'honneur, jamais il n'aurait accepté ce genre de procédé et le bâtard Stuart le comprenait bien. Se montrer sur la place n'était pas une bonne idée non plus, il y aurait tous les ennemis de Dudley, qui sont souvent les siens aussi : la Guise, son cousin Matthew ... Mais ne pas s'y rendre serait presque un crime. Voici pourquoi James sauta de son lit, chercha de quoi se vêtir le plus simplement possible, dans un habit de cavalier noir, très sobre, et un chapeau où il enfonça sa tête en espérant passer inaperçu. Il avait parcouru une partie de l'Ecosse sans qu'on le reconnaisse, alors pourquoi cela changerait ici à Londres ?

« Charles, viens avec moi, murmura James à la porte de son ami qu'il avait à peine entrouvert. Et amène ton valet. »

Son ami Charles s'arrachait difficilement aux bras de Morphée vu ses yeux mi-clos mais il hocha de la tête. Il ne savait pas vraiment ce que James voulait mais il s'exécuta. James avait un peu tout prévu pour sortir incognito. Il avait l'impression d'être surveillé, et si ce n'était pas par Marie de Guise, c'était par des hommes de Mary Tudor ou même de ligues catholiques, voire même son cousin Matthew. Il fallait se montrer prudent ! Alors que Charles avait revêtu un habit de cavalier lui aussi, le Stuart le renvoya porter des habits un peu moins discret, tandis qu'il donna au valet une de ses tenues, d'un beau bleu sombre. Le domestique, dont il oubliait toujours le nom (Richard ? Édouard ? Oh les anglais ont toujours les mêmes noms ! ), avait la même carrure que lui et une légère ressemblance, mis à part qu'il était bien plus mince que le prince bâtard. Mais avec l'habit et un chapeau, cela pouvait créer l'illusion. Charles, habillé de pourpre, ne semblait pas comprendre.

« Peux tu m'expliquer, James ?
Ah non, c'est lui, James. Le garçon si sérieux habituellement, avait le regard malicieux. Je ne peux pas y aller sans être surveillé, tu vas t'y rendre avec ton valet, donnant l'illusion que tu es avec moi.
Mais et toi, tu seras où ?
Là-bas aussi, mais j'ai une personne à voir. Allez viens maintenant. »

Le ton était donné et Charles hocha la tête vivement, ainsi que son domestique, qui n'avait toujours pas compris ce qu'il faisait là dans les habits du Stuart. Ils quittèrent Whitehall, Charles et le faux James par la grande porte et James par l'entrée des domestiques. Ils se rendirent jusqu'au lieu sordide où aurait lieu l’exécution sous peu. Il n'y avait pas grand monde, mais déjà trop de têtes connues. Alors que Charles s'en allait sur un côté de la place, James le recadra.

« Non, il y a mon cousin ! Par là, mets toi dos à la Guise. On se rejoint plus tard. »

Dans la petite foule, il cherchait la silhouette blonde, prenant garde à ne pas avoir le visage trop visible au reste de la foule, il ne voulait pas trop se faire voir. Mary Sidney se trouvait dans les premiers rangs, évidemment, et semblait à la fois si triste et si digne. Elle allait voir son père mourir et voyait ses frères devant elles, que cela était cruel. Il s'avança discrètement, la suivant de Mary le vit avant elle et le salua discrètement. James espérait pouvoir rester aux côtés de celle qui le soutenait, et inversement. James voulait aider Mary et sa famille, et ils avaient en commun leur religion interdite, qui se payait aujourd'hui, entre autre car John Dudley n'était pas un saint, même s'il était un grand homme.

« Sachez que vous aurez toujours des amis s'il vous prend d'avoir du chagrin. dit il enfin, sans la regarder. Puis il tourna la tête vers elle avec un sourire triste. Vous pourrez toujours compter sur moi. »
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MessageSujet: Re: ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS  ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS Icon_minitimeVen 12 Juil - 0:04
La nervosité le gagnait peu à peu toutefois. Il ressentait ses jambes telles deux lourdes poutres en pierre solide comme le granite. Si lourdes, mais si facilement cassées. S’il lâchait la pression sur ses jambes, le jeune homme se sentait trembler. Robert Dudley observait sur ses devants et parfois plus bas soit en direction du sol, de la terre boueuse, morne et désastreuse comme cette journée serait caractérisée … Comme elle l’était déjà. Il manquait de courage. Incapable de poster son regard marron vers la Tour de Londres. Il avait peur de voir son père dans un état si peu enviable et se dirigeant vers l’échafaud … Vers sa mort. Le jeune homme se lécha les lèvres devenues affreusement sèches bien malgré l’humidité environnante, la pluie tombée en matinée.

Fermant les yeux, les yeux clos à ce monde environnant et aux regards haineux, il rechercha les mots de son frère aîné pour tâcher de les enfouir le plus profondément possible en son cœur. Oh ! Aurait-il tant voulu s’évanouir et ne voir aucun du spectacle allant suivre. Que ces sauvages, ce peuple, ayant acclamé Jane Grey près de deux mois auparavant, verrait tuer sous leurs yeux son beau-père. Dans leur joie, leur plaisir de voir jaillir le sang. Quel affreux paradoxe. Il refusa d’ouvrir ses yeux et cela même pour apercevoir une connaissance, des proches, sa famille … Il n’était pas assez fort et bien malgré son optimisme contagieux, Robert se sentait si rejeté et seul, triste n’ayant aucun moyen pour se sortir de cette torpeur. Seuls les pas, les bruits provenant des escaliers de la Tour lui fit relever le regard tout comme à ses frères. Son père … Ce dernier jugea son regard sur ses fils et peut-être sa fille. Il semblait dans un pitoyable état ce qui fit frémir Robert de peur. Il frissonna, car jamais le jeune homme aperçut son père aussi triste. Son père était son idole : fier, puissant et sans peur. Une grande affection l’avait lié à ce dernier lors de son enfance. Oh ! Combien de fois, l’enfant rigola avec son père ? Tous ces souvenirs passèrent … Toute cette nostalgie de sa vie familiale. Comme si on voyait uniquement le fil de notre vie passer avant notre mort. Bien au contraire, il passait lors de la mort d’un de nos proches aussi.

Robert avait voulu ajouter, dire quelque chose. Seuls son regard tâcha de se faire dur et fier et évita de rejeter des larmes malgré qu’elles semblent si proches. Il serra ses doigts presque jusqu’au sang pour s’en empêcher même. Alors que John Dudley passait, le regard de Robert rencontra Anne Stanhope. Il aurait certainement voulu l’écarteler sur place si son courage n’était pas à zéro. Elle provoquait ce petit sourire de joie, sadique et à ses côtés se trouvait Marie De Guise celle à qui le jeune homme écrivit. Il se sentit défaillir alors que son esprit perdait tout espoir. Si ce n’était de John, le jeune homme serait déjà au sol.

- Tiens-toi droit.

L’obligea-t-il alors que son bras supportait le jeune homme. Robert hocha la tête déglutissant presque de frustration. Toutes ses idées, ses pensées étaient vaines. Il allait finir raide mort au même titre que son père. Il vit Mary Sidney, sa sœur aînée. Il tenta de lui sourire … Un sourire se voulant rassurant, mais dont la bouche tremblait un peu. De suite, Robert passa moult secondes suivantes la tête baissée souhaitant faire passer son malaise. Les larmes aux yeux, il releva la tête fière pour retrouver son père. Malgré ses tremblements, il sourit à nouveau comme il le faisait avec ce dernier … Le même sourire habituel que son père attrapa au vol hochant la tête sérieusement comme pour dire … Non, ce n’était pas la fin, mais le début. Qu’il devait reprendre là son père avait échoué.


Dernière édition par Robert Dudley le Mar 6 Aoû - 1:19, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS  ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS Icon_minitimeSam 13 Juil - 0:55
♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS Tumblr_mjkacc5gHj1qiyullo4_250

‘Then will be the time to die nobly, when you cannot live nobly.’
Arcadia. Philip Sidney

Kyrie for the Magdalene by Hans Zimmer on Grooveshark

Il avait fallu à Mary un grand courage pour se rendre à la Tour de Londres en ce jour si funeste, un courage dont elle n’aurait soupçonné l’existence quelques mois plus tôt, un courage qui ne devait faillir, ni fléchir. Elle devait se montrer à la hauteur, et faire honneur à son père, ce père qui avait eu l’audace de fournir à ses filles une éducation poussée, comme celle qu’il avait élaborée pour ses fils. Comme elle aimait, comme elle adorait ce père, souvent absent certes, mais qui avait cependant toujours un petit mot gentil pour sa progéniture. John Dudley avait tenu l’Angleterre dans le creux de sa main et élevé ses enfants pour que tous, filles et fils, puissent un jour faire prospérer sa noble lignée. Où était-elle à présent, cette descendance chérie ? Katherine se trouvait dans le Kent, Mary ayant jugée préférable de lui épargner ce que le public londonien, toujours aussi assoiffé de sang, considérerait comme la plus belle exécution de l’année. La majorité des Dudley se trouvait là néanmoins, réunis en cette funeste matinée près de l’estrade où allait se jouer l’exécution. Mary aperçut son frère John, qui le menton relevé et le dos droit, s’efforçait de paraître fier. A côté de lui Ambrose, la mine sombre. Elle croisa brièvement le regard de Robert, juste assez pour apercevoir le sourire triste qu'il lui faisait. Elle s'efforça de lui répondre en lui souriant légèrement à son tour, mais ses lèvres tremblaient. Etait-ce Guildford, ce garçon frêle à côté de lui ?

Mary n’eut pas l’occasion d’en savoir plus, car sa jeune suivante la tirait doucement par le bras pour l’amener dans un coin un peu plus discret. Lady Sidney se laissa guider, comme une somnambule, trop atterrée encore par ce qui allait bientôt se jouer sous ses yeux. Sans le savoir, elle s’éloignait de l’endroit où Marie de Guise—qu’elle avait vainement suppliée pour qu’elle intervienne auprès de Mary Tudor—discutait presque joyeusement en compagnie d’Anne Stanhope, ce diable en robe de soie, cette fourbe créature à qui le malheur des Dudley rendait le sourire. Si elle l’avait vue, Mary en aurait frissonné. De crainte, de dégoût peut-être. Cette femme ne lui rappelait que trop souvent son incapacité à mettre au monde un héritier pour son époux, la voir à l’exécution de son père serait pour Lady Sidney un supplice. Rebecca avait bien fait de l’éloigner de cette vipère. Tenant toujours Mary par le bras, la jeune fille plongea soudainement dans une révérence, interpellant du même coup sa maîtresse qui sentit que l’on tirait légèrement sur sa manche. Un homme vêtu de noir de la tête aux pieds et portant une capuche dissimulant son visage venait de les rejoindre. Henry ?

‘Sachez que vous aurez toujours des amis s'il vous prend d'avoir du chagrin,’ souffla-t-il à Mary. L’interpellée se tourna vers l’inconnu, qui au reste n’en était plus vraiment un puisqu’elle venait de reconnaître à sa voix, une voix teintée d’un léger accent Ecossais, son ami et allié James Stuart. Il se tourna enfin vers elle, et Mary aperçut son visage, orné d’un triste sourire. Ce n’était certes point Henry, mais James, de par sa simple présence venait de redonner à la jeune femme une bouffée d’oxygène. Enfin ! Enfin quelqu’un pour la soutenir lors de cette terrible matinée, matinée qu’elle allait revivre pendant plusieurs nuits peuplées de cauchemars où le bourreau prendrait le visage d’Anne Stanhope riant de façon hystérique tout en brandissant la hache pour trancher la tête de son pauvre père.

‘Vous pourrez toujours compter sur moi,’ ajouta James. Mary aurait voulu répondre, le remercier pour tant de sollicitude, mais les mots se perdirent dans sa gorge alors qu’elle fut prise d’un sanglot. Elle fixa le sol, respirant un grand coup pour tenter de se calmer, et posa à son tour son regard sur James. ‘Merci d’être… d’être venu. Vous êtes un véritable ami.’ En fait, il était même l’un des rares à s’être rangé de son côté. Et si Mary l’appréciait beaucoup en tant qu’allié et complice—suffisamment pour mentir à son époux et le rejoindre en secret—elle savait à présent que cet ami ne la lâcherait jamais.

‘Vous… vous avez pris des risques en venant ici. Votre belle-mère doit se trouver quelque part j’imagine.’ Lady Sidney s’interrompit. Une demoiselle peu farouche, les jupes relevées et agrafées à sa ceinture afin d’exposer ses chevilles, passait entre les badauds, un panier à la main et criant d’une voix stridente : ‘Orange girl ! Orange girl !’ En temps normal, cela aurait pu être amusant, toute ces ruses déployées pour cacher la prostitution, mais le 22 août 1553 n’était pas un jour ordinaire pour Mary. Une exécution était néanmoins un spectacle, presque une comédie pour ce peuple qui semblait se nourrir du sang des condamnés, vantant paradoxalement leur soi-disante supériorité sur les civilisations d’Orient.

‘Mon père meurt en Catholique, savez-vous ?’ poursuivit Mary d’un air sombre. ‘Il s’est converti pour… pour nous épargner.’

Quand enfin, le Duc parut, Mary porta une main devant sa bouche, comme pour réprimer un autre sanglot. Elle vit son père comme elle ne l’avait jamais encore connu. Pâle et dépourvu de tout ornement, il semblait presque insignifiant. En scrutant son visage, Lady Sidney crût y distinguer une once de peur, bien vite balayée par un regain de fierté. Son œil brilla lorsqu’il vit ses fils. Il gravit les marches, et s’approcha du billot. Alors enfin, il laissa son regard vagabonder sur la foule présente à ses pieds—situation pleine d’ironie où le condamné faisait face à la population londonienne, la dominant avec la hauteur de l’estrade—jusqu’à ce qu’il croise celui de sa fille. Mary sentit son cœur battre plus fort. Quelques secondes seulement, quelques secondes d’un dialogue muet avec ce père tant aimé à qui elle offrait toute la gratitude d’une fille dévouée. Puis le silence se fit. Toute la foule attendait le discours, ces fameuses dernières paroles que chaque condamné prononçait avant de rejoindre son créateur. Mary, tremblant déjà à la pensée des évènements qui allaient suivre, se mit à prier, sa voix se perdant dans un murmure fébrile.


Dernière édition par Mary Sidney le Mer 17 Juil - 14:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS  ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS Icon_minitimeMer 17 Juil - 1:19
♣ 22 AOUT 1553 ▬ exécution de John Dudley.

Cette journée s’annonçait délicieuse, une décapitation, et des personnes à brûler sur le bucher. John Dudley arriva rapidement, entouré de la garde royale, qu’il profite de sa dernière notoriété car bientôt, il ne serait plus. Il monta doucement sur l’estrade, son visage abîmé, et son corps affaiblit par l’emprisonnement. Ce jour serait marqué à tout jamais, Anne prenait sa revanche sur les Dudley, certainement pas la première ni la dernière. D’un coup d’œil, je balayais la foule et mon regard tomba sur Matthew Stuart. Je remarquais qu’Anne le salua. Je lui touchais la main, pour qu’elle reporte son attention sur moi tandis que le bourreau monter sur l’estrade. Le moment fatidique allait arriver.


    «  Vous connaissez Lord Stuart, très chère ? »


La faucheuse arrivait. La mort sonnait son glas. Je regardais d’un regard froid, et sombre Matthew Stuart. Sans un mot, je me levais silencieusement et je me dirigeais vers Lord Stuart. Ma relation avec Matthew Stuart était bien trop fragile, et instable. Je me méfiais de lui comme de la peste. Autant, j’appréciais tout particulièrement sa femme, autant Matthew c’était une autre paire de manches. La diplomatie était un art qu’il fallait maitriser sur le bout des doigts pour manipuler à sa guise. Je le saluais comme il se doit.


    «  Quelle surprise de vous voir ici, venez vous asseoir près de moi, Matthew. Allons venez, nous pourrons parlementer plus longuement ainsi.»


Sans attendre une réponse, je retournais à ma place aux côtés d’Anne Stanhope comme si de rien n'était. Libre à lui de me suivre ou non. Je serais vexée qu’il ne le fasse pas, mais venant de Matthew Stuart cela ne me surprendrait guère. Je ne prenais pas de gants avec les personnes dont je devais me méfier, même si en ce jour, quelque chose me disait que Lord Stuart était là pour de bonnes raisons. Pour l’Ecosse. Ce qui n’était visiblement pas le cas de James Stuart, également présent. A mon grand regret, il était une épine dans mon pied. Une épine imprégnée dont je ne pouvais me défaire. Un fardeau que je devais porter. J’avais hérité du fils bâtard de mon mari que je voyais quotidiennement, et j’étais condamnée à vivre loin de ma fille. Quel ironie du sort.


    «  Tenez, regardez Anne ! James est là, mon beau-fils, et regardez avec qui il se trouve. Quel affront cet enfant.  » J’eus une funeste pensée pour mon défunt mari. Mais qu’avais-je fais dans ce monde pour hériter d’un bâtard protestant ? Puisque James était en compagnie de la douce Mary, cela me prouvait que j’avais bel et bien raison de me méfier de ces deux-là. Ensemble, je pourrais mieux les surveiller ainsi. Que se tramait-il dans mon dos ? «  Trahis dans ma propre maison, vous-dis-je.  »


Je regardais tour à tour Robert Dudley puis James Stuart puis Mary Sydney. Je fus choquée par le comportement d’une jeune femme qui passait la robe levée en criant. Je me tournais affoler vers mes grades qui l’empêchèrent de passer près de nous. Outrée par l’attitude des Londoniens, mais bientôt ma sérénité revint. J’aimais cette sensation d’avoir du pouvoir, une certaine supériorité comparée aux autres, c’était tellement jouissif. Je soupirais, et je fis un signe de la tête à mes gardes pour leur dire de se mettre au repos, et également pour les remercier. Je sentais Anne jubilée sur place. John Dudley était là face à nous, on attendait tous avec grande impatience ses dernières paroles. Paroles qui seraient à tout jamais gravées sur le parvis de la Tour de Londres. Son sang salirait le billot. Une exécution était un spectacle, véritablement ce moment fatidique détruirait les Dudleys, pour les Seymour c’était un jour de fête !
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MessageSujet: Re: ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS  ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS Icon_minitimeMar 30 Juil - 15:21


Le monde ne vous suffit pas.

Devant le peloton d'exécution.
22 août 1553
La compagnie de Marie de Guise, reine douairière d’Ecosse lui était fort agréable et rappelée à Anne le temps où les autres lui devaient tout. Si elle n’était qu’une femme, elle avait su user de ses charmes et de sa tête pour aider son défunt mari à entreprendre une nouvelle destinée pour l’Angleterre, celle du protestantisme. Les livres n’avaient jamais eu de secrets pour elle, tout comme les différents enseignements qu’elle avait pu recevoir durant sa jeunesse. La vie était un enseignement et l’impétueuse veuve n’était pas prête à ôter cet adage de son esprit. Elle observait, espionnait autrefois pour deux, elle et Edward, il lui avait fait confiance, tout comme elle lui avait fait confiance. Ensemble, ils avaient formé un duo presque diabolique, qui était de tous les complots et qui avait usé tous les moyens pour arriver aux sommets. Jamais la belle n’avait renié ses convictions, au fond d’elle, elle les conservait comme le plus beau des trésors, mais en dehors, elle était ce que les autres voulaient qu’elle soit. Pour la reine, aujourd’hui, elle faisait semblant d’être la parfaite catholique, priant et allant chaque matin à la messe, mais au fond d’elle, elle vomissait chaque prière. Anne le savait, Mary n’était là que pour un temps, un jour, elle laisserait la place à un autre souverain et si Dieu le permettait, il serait protestant. Le choix d’un héritier était vite fait en Angleterre, il y avait les deux fils de Margareth Douglas, les filles de Frances Brandon, mais pour ce dernier cas, il était hors de question, les Grey ne s’étaient pas gênés de la mettre en prison et de faire tuer son mari. Il restait un dernier choix tout de même, improbable, mais plausible : Elizabeth Tudor. Anne avait détestée la mère, mais en ce qui concernait la fille, elle gardait une certaine réserve, puisque sa défunte amie Catherine Parr lui avait assurée que la bâtarde était protestante. Advienne, ce qui viendra au pays, pour le moment un ennemi allait être mis à mort. Marie de Guise sembla s’étonner du fait qu’elle connaissait Matthew Stuart et Anne s’empressa de lui répondre.

« Oui votre Majesté, j’ai souvent croisé Lord Stuart à la cour en Angleterre, en compagnie de son épouse Margareth. » Disait-elle tout en désignant l’homme.

Puis la reine douairière se leva pour aller saluer son cousin, la relation entre ces deux personnes devaient être très tendue, si on pouvait en croire les regards noirs et l’hypocrisie qu’ils usaient pour se parler. Marie ne tarda pas à revenir, non sans pincer les lèvres d’agacement, elle désigna tout de suite à la veuve un autre homme qu’Anne ne connaissait pas. Son beau-fils James Stuart se trouvait en compagnie de la charmante Mary Sidney qui n’allait pas tarder à perdre son très cher père. La reine douairière semblait agacée de constater les trahisons des membres de sa maison.

« Malheureusement ma chère, même sur les arbres les plus beaux, certaines branches peuvent se montrer pourries. Si vous voulez un conseil, coupez la branche défectueuse, l’arbre n’en sera que plus beau après. » Conseilla Anne un sourire diabolique aux lèvres.

L’ancienne duchesse ne tarda pas à être attiré à nouveau par le peloton d’exécution, John Dudley était là, tout comme ses fils et le prêtre s’approchait de lui pour lui demander s’il voulait prononcer quelques mots avant de mourir. L’homme était pâle, ce qui réjouissait Anne, elle aimait se délecter du malheur de ses ennemis. John Dudley s’était il y a peu converti au catholicisme, mais ce n’était qu’une mascarade, après tout, tout le monde pouvait changer de confession en quelques minutes, même elle, elle l’avait fait. Dudley resta alors debout face à la foule et prononça ses derniers mots, montrant sa bonne foi, son adoration pour la reine Mary et son amour pour la religion catholique et l’Angleterre. Anne leva les yeux au ciel en écoutant ces mots. Vivement que cela finisse vite, qu’il perde sa tête et enfin sa vengeance contre cet homme sera achevée.
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MessageSujet: Re: ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS  ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS Icon_minitimeMar 6 Aoû - 2:19
L'heure de la mort est la seule où l'on puisse se montrer brave
- Eddard Stark, Game of Thrones


Fier, sa famille l’y aidait probablement beaucoup. Sans Dudley de nom, il ne serait que Robert … Rien en ce sens, rien de bien reluisant. Il ne se serait qu’un vil jeune homme incapable de pourvoir à quelque chose de potable et tout juste bon à tout laisser tomber. Tout le désespérait. Plus rien n’avait d’importance. Robert Dudley tâcha de ramener son regard vers là où se situait sa sœur passé Ambrose et John qui, mine de rien, cachait un peu son côté droit. Il essayait de se mettre sur la pointe des pieds intrigué, car elle disparaissait à sa vue. Où allait-elle ? Au fond de son cœur, il se sentit outré par le geste de Mary Sidney. Était-elle seulement une Dudley fière et brave ou une couarde non digne d’eux ? Il était à cran en ce moment. Toute la tristesse qui l’enivrait le faisait réagir émotionnellement.

- Mary est partie.

Murmura-t-il sa frustration comme si elle avait été une traîtresse. Alors qu’il s’indignait et préféra observer là où se trouvait son père, sur l’échafaud, les trois autres ne voulurent certainement rien entendre. Ils cherchèrent leur sœur avidement. Un petit coup sur son épaule et Ambrose lui chuchota tout bas quelques mots.

- Elle est avec Lord James Stuart.

- Tu ne pensais pas qu’elle était vraiment partie …

Réagit l’aîné dans une attitude outrée comme si cela n’avait pas lieu d’être de traiter un membre de la famille comme cela. Il le faisait bien sentir à Robert alors que leurs regards se bravèrent un moment le cadet abandonnant le premier dans une inspiration de frustration, mais aussi de désespoir. Puis, Anne Stanhope lui revint à l’ouïe et à la vue. Il avait la simple envie de … de … Sans crier gare, Robert s’agenouilla dans la boue et fabriquait une boule avec celle-ci. Il n’était définitivement pas lui-même en ce moment.

- Mais que … que fais-tu ?

Bégaya Guildford complètement hébété par la situation. Cela attira un garde. Sans aucune once de pitié, ce dernier donna un coup de genou à Robert pour l’envoyer choir dans la boue. Quelques rires se firent, mais ils restèrent sous cape. Sous le choc, il n’eut pas le temps de réagir et se laissa tomber dans une marre de boue lui couvrant totalement le visage et crassant ses cheveux. Certes, on le releva très rapidement. Une douleur lancinante lui saisit alors le cuir chevelu. Il serra les dents puis, … Tout fut silencieux. Les mains vides tout comme son esprit, son corps en entier il leva la tête vers son père le grand Lord John Dudley.

Robert fut incapable de détourner le regard sentant une tristesse, un mal s’emparer de son ventre, de sa tête plus le discours avança. Pourquoi disait-il être catholique ? Normalement, Robert l’aurait parfaitement compris. Cette journée, cependant, était la pire de sa vie. Son esprit restait fermé et bête. Il ne réagissait aucunement normalement. La bouche fermée, ses yeux se firent chauds et courageusement, fièrement il laissa les larmes poindre sans nullement les arrêter. Robert était toujours assit dans la boue un peu en avant des autres le garde restant non loin, mais par respect pour le discours ne fit rien. Un sanglot puis, un autre se firent sentir. Gentiment, mais fermement ses deux frères aînés le releva. Certes, Robert ne les voyaient pas. Pourquoi ? Il avait mal à la mâchoire à force de retenir ses sanglots … Donc, il les laissa sortir un peu plus et au diable ceux qui s’en moqueraient. Ils verraient la véritable faute commise par la Reine Mary Tudor alors. Assez rapidement, on put voir quelques larmes sur les visages des quatre frères. Ils étaient une famille solidaire en tout point.

Robert tenait alors le menton haut fixant son père et songea que ce dernier est si courageux.
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MessageSujet: Re: ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS  ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS Icon_minitimeMer 18 Sep - 16:40
« Merci d’être… d’être venu. Vous êtes un véritable ami. »

Il n'osa rien dire, sentant les sanglots dans la voix de Mary. Elle devait se sentir si seule en cet instant, James ne pouvait que comprendre, lui aussi passait du temps à se battre, souvent seul même s'il savait qu'il avait des partisans. Cela n'empêchait pas la solitude et il n'y avait rien de plus important que d'être entouré par des personnes qui vous sont proches.

« Vous… vous avez pris des risques en venant ici. Votre belle-mère doit se trouver quelque part j’imagine.
Sur notre droite, sans oublier mon cousin non loin de nous. Il tourna la tête vers Charles qui lui faisait des signes. Ceux qu'il pensait tromper l'avait reconnu, il s'était tourné et avait croisé le regard de Marie de Guise. Mais qu'importe, si je ne peux plus voir qui je veux, qu'ils m'enferment. En attendant, je ne bougerais pour rien au monde. »

Et connaissant le caractère têtu et entier de James, il n'était pas prêt de changer d'avis ! Depuis l'enfance, il avait gardé ce caractère frondeur, tenace et à ne vouloir en faire qu'à sa tête. Cela lui coûtera cher un jour (sans penser que ce sera la vie) mais le jeune homme ne pouvait pas rester dans le rang, il savait ses droits et quel sang coulait dans ses veines. Il était un Stuart, peu importe qu'il soit bâtard ou non, il valait plus que sa belle-mère, où allait l'Ecosse si une française catholique gouvernait, et même que sa demi-sœur qui allait donner à la France ses terres en se mariant avec le futur roi de France. Il aurait pu agir dans l'ombre, se montrer lisse et affable, faire semblant d'approuver pour mieux poignarder par derrière. Mais non, il était ferme sur ses intentions, il cachait à peine ses ambitions et affirmait sa religion.

« Mon père meurt en Catholique, savez-vous ? Il s’est converti pour… pour nous épargner.
Votre père meurt en grand homme, comme il l'a toujours été. » ajouta juste James.

Le duc arrivait sur l'estrade. Aurait-il pu faire de même, se convertir pour protéger en partie les siens ? James se le demanda un instant, fixant John Dudley, ce grand homme, aujourd'hui condamné alors qu'il était porté aux nues il y a encore peu de temps. Il sentait toute la fébrilité de Mary à ses côtés, il n'était plus l'heure des mots, elle ne l'écouterait pas. Qu'il était cruel d'arracher un père à son enfant, il savait de quoi il parlait, mais cela l'était encore plus lorsqu'il s'agissait d'une exécution publique. La plupart des personnes dans la foule devait se délecter de sa mort, comme Anne Stanhope ou son cousin Matthew.

James ne savait que faire pour son amie, il se sentait désemparé de cette situation qu'il ne pouvait guère maîtriser, ni même stopper. Parler n'était plus le moment, sa présence ne suffirait en rien à atténuer la peine que vivait, et vivrait, Lady Sidney cette journée et les prochaines. Allez savoir pourquoi, par amitié et par soutien, il posa sa main sur celle de Mary et la serra doucement. Il partageait sa peine, la comprenait en partie. Qu'on en finisse de cette exécution, le temps s'étirait, sadique, pour peiner ceux qui subissait cet événement, plus que ceux qui s'en réjouissaient ...
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Edward Seymour
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MessageSujet: Re: ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS  ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS Icon_minitimeDim 6 Oct - 16:45


Le monde ne vous suffit pas.

Devant le peloton d'exécution.
22 août 1553
Le glas allait maintenant sonner et le cœur d’Anne battait un peu plus à chaque seconde, elle était heureuse, enfin sa vengeance sur John Dudley allait être accomplie. Ses fils et sa fille étaient là pour voir le père disparaitre de cette terre, son âme, son œuvre, bientôt, il n’y aurait plus rien de lui. Mary Tudor avait accompli son devoir, elle était montée sur le trône et maintenant les ennemis allaient tous périr. Jane Grey croupissait à la Tour avec son mari Guildford et Anne espérait bien les voir tous les deux passer par la même case que Dudley père, s’ils pouvaient aussi emporter avec eux le mari de son ainée, elle en serait tout aussi heureuse. L’homme faisait ses derniers mots se disant fidèle à la reine et à la foi catholique. Baliverne, si une autre reine avait été sur le trône, il serait resté un bon petit protestant. Cet homme était pathétique, son cher Edward lui avait su garder la tête haute le jour de son exécution. Dieu sait à quel point il aimait son neveu et pourtant, s’est lui qui avait signé son acte de mort, mais Anne le savait, c’était la main de John Dudley qui avait agi. Une fois ses derniers mots prononcés, l’homme fit sa dernière prière et le prêtre, lui indiqua de prendre place devant le billot. En bois, celui-ci n’attendait qu’une chose, recevoir la tête et le sang de cet homme qui avait cru prétendre pouvoir gouverner l’Angleterre. L’homme s’installa et positionna sa tête sur le billot. Anne ne perdit rien de cette scène, et elle ne put s’empêcher de jubiler quand la hache du bourreau s’abattit sur sa nuque. Un seul coup, bien net et la tête fut tranchée, le sang coula sur le planché, certaines personnes au-devant reçurent quelques gouttes. Enfin, John Dudley était mort ! Le bourreau pour donner plus de spectacle brandit la tête et la montra à tous, et des exclamations de joie se firent entendre.

« Majesté, il me semble que vous ayez assisté à une coutume typiquement anglaise, l’art de la mise à mort. » Disait Anne tout en se tournant vers Marie de Guise.

Anne se détourna pour détailler les visages des fils de Dudley, elle croisa le regarde de Robert, et à son encontre, elle ne put s’empêcher de lui sourire, heureuse de lui montrer qu’elle se délectait de sa peine. Puis la duchesse regarda dans quel état se trouvait la fille Mary Sidney, bien heureuse de voir le malheur de cette famille qui n’était plus rien. Bientôt les fils retourneraient en prison et Anne espérait bien qu’ils finiraient tous comme leur père, ainsi tel était le destin de cette famille qui avait cru braver la reine et Dieu.
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Mary Sidney
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‘Then will be the time to die nobly, when you cannot live nobly.’
Arcadia. Philip Sidney

Kyrie for the Magdalene by Hans Zimmer on Grooveshark

‘Votre père meurt en grand homme, comme il l'a toujours été.’

Les paroles de James allèrent droit au cœur  de Mary, ce cœur si meurtri et pourtant gonflé de cet orgueil si propre aux Dudley. Oui, John Dudley, Duc de Northumberland, avait été un grand homme et le serait toujours aux yeux de ses enfants. La Guise ou la Seymour ne pourraient rien y changer. Dieu lui en était témoin, Lady Sidney continuerait à se battre pour les siens et garderait sa foi. Les prières qu’elles répétaient inlassablement étaient d’ailleurs en anglais et non en latin, signe qu’elle ne faiblirait point sous le joug de la nouvelle souveraine. Mais en cet instant, il n’était plus question de Mary Tudor, Anne Stanhope ou Marie de Guise. Elle allait voir son père mourir sous la hache du bourreau. Mary serra nerveusement la main que James avait posée sur la sienne, sans même s’en rendre compte. Et lorsqu’enfin le silence se fit, elle cessa ses prières, et tendit l’oreille pour entendre les dernières paroles de son père.

‘Good people, all you that be here present to see me die. Though my death be odious and horrible to the flesh, yet I pray you judge the best in god’s works, for he doth all for the best. And as for me, I am a wretched sinner, and have deserved to die, and most justly am condemned to die by a law. And yet this act wherefore I die, was not altogether of me (as it is thought) but I was procured and induced thereunto by others. I was I say induced thereunto by others, howbeit, God forbid that I should name any man unto you, I will name no man unto you, and therefore I beseech you look not for it. I for my part forgive all men, and pray God also to forgive them. And if I have offended any of you here, I pray you and all the world to forgive me: and most chiefly I desire forgiveness of the Queen’s highness, whom I have most grievously offended.’

La voix de John Dudley ne tremblait pas et résonnait avec force parmi l’assemblée. A plusieurs reprises, Mary vit que certains spectateurs se signaient, quand de temps à autre, des ‘amen’ étaient prononcés. La jeune femme elle-même suivait le mouvement, comme si ce simple mot allait aider son père à quitter ce monde sans souffrance et le guiderait jusque dans les cieux, où il irait rejoindre son Créateur. A écouter le Duc de Northumberland, il mourrait le cœur léger, et se soumettait à la justice divine après avoir pardonné à ceux qui l’avaient offensé au cours de son existence terrestre. Lady Sidney reconnut dans les paroles de son père toute la diplomatie et le tact dont il pouvait faire preuve pour épargner les siens. Se convertir au catholicisme avait dû lui coûter, mais taire le nom de ses ennemis n’en était pas moins un gouffre de frustration.

‘And I pray you all to witness with me, that I depart in perfect love and charity with all the world, and that you will assist me with your prayers at the hour of death.’

Mary fit de son mieux pour refouler les larmes qui montaient à ses yeux. Elle savait pertinemment que son père avait l’âme tourmentée. Après tout, il laissait derrière lui une épouse fidèle et aimante, quatre fils emprisonnés et deux filles à l’avenir incertain. Néanmoins, il faisait ses adieux avec une élégance certaine, debout devant les londoniens venus assister au spectacle, sans trembler ou montrer un quelconque signe de faiblesse. James avait raison, John Dudley mourrait en grand homme.

Après s’être agenouillé, le Duc de Northumberland prononça ses dernières paroles d’allégeance à la foi catholique. Son regard se porta une toute dernière fois sur ses fils, puis sur sa fille, avant qu’il ne pose enfin sa tête sur le billot. Mary aperçut le bourreau lever sa hache et eut juste le temps de fermer les yeux avant qu’il ne l’abatte avec force sur le cou de son père. Lorsqu’elle entrouvrit ses paupières, elle eut la surprise de constater qu’elle était tombée à terre. Tout autour d’elle, les sons résonnaient comme étouffés. Des gens s’étaient agenouillés pour prier, certains chantaient, tandis que les spectateurs des premiers rangs se bousculaient pour récupérer quelques gouttes de sang de l’homme qui venait de mourir sous leurs yeux. Plusieurs secondes—peut-être même minutes—avaient dû se passer avant qu’elle ne reprenne connaissance après ce moment de faiblesse. Reprenant peu à peu conscience, elle s’aperçut que Rebecca la soutenait tant bien mal dans une position assise, et appelait désespérément le serviteur qui les accompagnait. Comble de l’ironie, l’homme se prénommait également John, et plusieurs badauds rirent en entendant la jeune femme crier ce nom, croyant qu’elle se désespérait de la mort du Duc de Northumberland.

‘Ah non petite, celui-là, il est bien mort ! Regarde, j’ai son sang sur mon mouchoir,’ se moqua un homme, exhibant fièrement le morceau de tissu où s’étalait une grande tâche rouge.

La vue de ce ‘trophée’ donna à Mary la nausée. Son père venait de mourir sous ses yeux, sous ceux de ses frères ! Jamais elle ne pourrait oublier ce jour.

‘Allons-nous en,’ murmura Rebecca. Mary s’aperçut alors qu’elle tenait la main de James, ou plutôt qu’elle s’accrochait désespérément à sa manche.

‘Par pitié, dites… dites-moi qu’il n’a pas souffert,’ demanda-t-elle dans un souffle.

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MessageSujet: Re: ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS  ♣ 22 AOUT 1553 ▬ exècution de John Dudley ♣ LIBRE A TOUS Icon_minitimeSam 25 Jan - 21:25
♣ 22 AOUT 1553 ▬ exécution de John Dudley.

« Je doute avoir un jour l’occasion de pouvoir couper cette branche pourrie, mais soit je retiens le conseil très chère, vous avez sans doute raison. »

Bien entendu qu’elle avait raison, mais mon défunt époux n’aurait pas apprécié que je veuille mettre fin à la vie de son fils adoré. Il n’aurait pas non aimé savoir que son fils pactisait avec l’ennemi. L’eau avait coulé sous les ponts, et même si le souvenir du feu roi était toujours là devant mes yeux, je me devais d’agir en conséquence.

Une dernière prière. Une dernière phrase. Un dernier mensonge. C’était toujours la même ritournelle. La même rengaine. La hache tomba. Le sang se versa. J’eus un air de dégout face à cette tête décapitée sous nos yeux, un dernier regard pour Mary Sydney, pour Robert Dudley. Je n’avais pu sauver leur père, et ils devaient certainement me détester à jamais. Je souris à Anne lorsqu’elle me parla des coutumes anglaises. Les acclamations se firent entendre, une première exécution qui allait donner lieu à beaucoup d’autres. Tôt ou tard, Jane serait ici. A la place de John Dudley. Son sang salirait le parvis. Sa tête serait un trophée pour la reine. Il n’en était pas question, mais un jour viendrait où la reine de neuf jours deviendrait trop gênante et il faudrait la tuer. Pauvre agneau dévorait par le loup dans la bergerie.

« Très chère, le spectacle est finit. Je vous laisse ici, je suis persuadée de toute manière que pour vous c’est une très bonne journée qui commence, je vous laisse jubiler et fêter cet événement comme il se doit ! A bientôt. »

Je me levais, embrassais Anne sans lui toucher les joues. Je fis signe à mes gardes, mon carrosse s’avança plus loin face à la Tour de Londres, j’allais rentrer au palais et m’occuper des affaires et de ce pourquoi j’étais ici. J’avais une entrevue avec la Reine, et je devais régler cette paix et ce soutien mutuel face au protestantisme.

Complot.
Mensonge.
Sang.
Décapitation.

Telle était un triste quotidien, comment pouvions-nous nous réjouir de la mort ? Nous délecter de celle-ci ? Jubiler à son égard ? La mort ne me choquait plus. La mort ne me faisait pas peur. Tant que j’étais la reine, j’avais le pouvoir, tant que j’avais le pouvoir j’étais intouchable. Je ne souhaitais pas finir en pature face au bourreau, qu’il montre ma tête à tous, quelle hérésie ! La religion catholique vaincrait, il n’y avait pas d’autres issus pour le futur.

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